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jeudi 19 novembre 2009

Le gouverneur de Kayanza toujours enclin à la violence

Le gouverneur de Kayanza, Senel Nduwimana a été entendu le 18 novembre 2009 par le Substitut du procureur général de la République à Bujumbura. Mais rien n’a filtré de son interrogatoire qui aura duré plus de 4 heures. Mais les médias ne sont pas rentrés bredouilles. Car ils ont eu droit à un spectacle gratuit plutôt inattendu. A sa sortie du bureau du substitut du procureur général vers dix-huit heures, Senel Nduwimana s’est retrouvé nez à nez avec des journalistes qui l’attendaient avec micros et autres caméras indiscrètes. Dans un accès d’une étonnante colère, il s’est jeté sur le journaliste de la Télé Renaissance avec une nette intention de lui casser la figure. Le journaliste a pris fuite mais non sans avoir filme la scène rocambolesque. C’est précisément cet élément qui fait la une des médias locaux. Au cours de l’interrogatoire, le gouverneur était accompagné de ses deux témoins, en l’occurrence sa secrétaire et le commandant adjoint du camp Kayanza. Auparavant, le substitut du procureur général de la République avait d’abord entendu les témoins du défunt, Salvator Sabiriho, et les policiers de la garde du gouverneur qui ont été directement emprisonnés après avoir avoué avoir frappé M. Nsabiriho sur ordre du gouverneur.


Source:forsc

mercredi 18 novembre 2009

Quand un Ministre de l’Intérieur s’en prend à la société civile au lieu d’un Gouverneur de province présumé "assassin"

Un citoyen battu à mort sur ordre du gouverneur de Kayanza Cennel Nduwimana", (Burundi Tribune), "Le gouverneur de Kayanza Nduwimana accusé de meurtre : la société civile burundaise demande la déchéance de ses fonctions" (LDGL), "Un homme qui avait été battu pour avoir refusé de donner un pot-de-vin au Gouverneur de la province de Kayanza est décédé de suite de ses blessures" (Binub), "Le gouverneur de Kayanza fait tuer un citoyen par ses gardes" (Burundi News)… voilà en quelques sortes, les titres qui sont parus ces derniers jours dans divers media électroniques Burundais. Les éditoriaux des média locaux à Bujumbura ont fait le même écho. Dire que ces titres sont révoltants ne découle que de l’euphémisme.

Un mois après l’acte ignoble, Mr. Nduwimana est toujours Gouverneur de province, touche un salaire payé par les contribuables de Kayanza et bénéficie de divers indemnités et privilèges reconnus pour une autorité de son rang par l’Etat Burundais: un "Etat de droit". Un Etat de droit où le Ministre de l’Intérieur est le supérieur hiérarchique de Mr. Nduwimana. Un Etat de droit où une des responsabilités du Gouverneur Nduwimana, et par conséquent son supérieur hiérarchique Ministre de l’Intérieur, était de protéger, d’assurer et de garantir le droit à la vie de Mr. Salvator Sabiriho. Dans n’importe quelle autre hiérarchie au monde, on s’attendrait à ce que le Ministre châtie son subalterne qui a faillit à sa mission, pour au moins se désolidariser de l’incompétence, spécialement quand l’incompétence dont il s’agit est le crime le plus horrible, un assassinat par torture! La dernière nouvelle est que la sécurité rapprochée du Gouverneur Nduwimana a été renforcée à plus de 300%. Allez-y comprendre quelque chose!

"Nous ne pouvons faire autrement que de saisir les plus hautes autorités du pays pour qu’elles prennent les mesures qui s’imposent, en l’occurrence exiger la démission de ce gouverneur qui abuse de l’autorité de l’Etat qui lui a été déléguée dans l’intérêt des citoyens, afin qu’il réponde de ses actes devant la Justice et si le président de la république continue à faire sourde oreille face à de tels crimes, nous le prendrons pour un complice et le moment venu, il devra aussi en répondre", a martelé Pacifique Nininahazwe, Délégué General du FORSC (Forum pour le Renforcement de la Societe Civile) selon Bujumbura News. Le discours prononcé par Mr. Nininahazwe à Kayanza le jour des funérailles de feu Sabiriho ayant été prononcée en Kirundi, cet extrait en Francais résume les raisons de l’acharnement du Ministre de l’Intérieur contre la société civile. Au lieu d’user de ses prérogatives envers le présumé coupable Gouverneur, le Ministre de l’Intérieur change de cible et s’en prend à la société civile pour avoir commis un crime de lèse majesté en dénonçant la barbarie du gouverneur Nduwimana et en osant demander au Chef de l’Exécutif Burundais de se prononcer sur le cas. Le Ministre trouverait le Délégué General du FORSC coupable d’avoir insinué que qui ne dit mot consent et/ou que silence pourrait être complice! Oui, la famille Sabiriho attend toujours ses condoléances Mr. le Ministre, sans parler de justice. Faudrait-il mentionner en passant qu’entre le gouverneur de province et le Président de la République, il n’ya qu’un seul degré de séparation: le Ministre de l’Intérieur!

Ce qui s’est passé à Kayanza devrait outrager chaque Burundais. L’arrogance du Gouverneur de Kayanza qui a osé demander sur la Télévision Renaissance que sa victime aille le rencontrer dans son bureau (était-ce pour être torturé une nième fois ?) s’il avait quelque chose à réclamer est enrageant. Un Etat de droit était la raison pour laquelle tant de Burundais ont laissé leurs vies sur le champ d’honneur. Respecter les droits fondamentaux (dont le plus fondamental est le droit a la vie) est le minimum que l’on attend des pouvoirs publics pour s’acquitter de la dette que nous devons à ces braves disparus. Un Etat de droit suppose un minimum de justice pour tous ses habitants. Triste, si on n’en prend pas garde, ce qui est arrivé au paisible citoyen feu Sabiriho, pourrait arriver à… (votre nom ici).

Combien vrai est ce commentaire d’un lecteur du site Abarundi.org qui nous rappelle que, "la vraie justice protège les petits en les rentrant dans leurs droits qui sont généralement bafoués par les puissants. "La société civile n’est la que pour se soucier de ces "petits" , pour rappeler que ces "petits" doivent jouir des mêmes droits que les "puissants", pour dénoncer les abus du pouvoir et pour rappeler aux "puissants" que de leur puissance conférée par les "petits", ils leurs doivent en retour la protection et la "sécurité humaine" dans toutes ses attributions. Quand la société civile accomplit sa tache avec bravoure, ce sont les félicitations et les encouragements qui sont dus et non les intimidations.

Source:burunditransparence

Le sport s’invite dangereusement en politique au Burundi

Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, a instruit, mardi, les gouverneurs des provinces et les administrateurs communaux de ne plus autoriser de jeunes militants de certains partis politiques à détourner le sport à des fins politiques au Burundi.

Les « Imbonerakure », de jeunes militants de choc du conseil national de défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers temps dans les médias pour leurs pratiques sportives aux accents d’exercices paramilitaires qui s’accompagnent parfois de violences verbales et physique à l’encontre de ceux qui ne partagent pas leurs idées.

Le langage intimidateur de « Zirye » (mangez-les) et « Shirira » (brûlez par le feu) passait mal dans l’opinion de l’opposition et le front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU) a fini par monter les enchères en lâchant à son tour ses jeunes militants dans la rue pour rivaliser d’ardeur avec ceux du CNDD-FDD.

Le ministre de l’intérieur avait été interpellé à plusieurs reprises par les médias et autres partenaires politiques pour mieux réglementer ou alors mettre fin à ce sport désordonné et intimidateur de jeunes afin d’empêcher l’escalade de la violence dans la rue à quelques mois des échéances électorales de 2010.

Des voix dans l’opinion soutiennent que la pratique saine du sport est une bonne chose, mais ne cautionnent pas un jogging détourné à des fins électoralistes.

La même opinion n’a cependant pas délivré immédiatement un chèque en blanc au ministre de l’intérieur et préfère attendre pour voir si la volonté politique y est réellement pour garantir une compétition électorale équitable, apaisée et loyale.

Le recours aux jeunes par les politiciens pour arriver à leurs fins a mis le pays à feu et à sang dans un passé encore récent.

mardi 17 novembre 2009

JED dénonce l’utilisation abusive de l’ANR dans une affaire de presse à Mbuji-Mayi, au centre de la RDC

ournaliste en danger (JED) demande au gouverneur du Kasaï oriental, M. Alphonse Ngoyi Kasanji, de mettre fin à l’utilisation abusive des services de l’Agence nationale des renseignements (ANR) pour traquer des journalistes et médias qui le mettent en cause. « Aucun texte de loi en RDC ne donne mandat à l’ANR pour connaître des infractions commises par voie de presse », a déclaré JED qui estime qu’il s’agit d’un abus de pouvoir qui doit prendre fin.



Selon les informations concordantes recueillies par JED, un groupe d’agents de l’Agence nationale des renseignements (ANR/Kasaï oriental) et de la Direction générale des renseignements et des services spéciaux (DGRSS/ Kasaï oriental) ont fait irruption, jeudi 12 novembre 2009 à 7 heures du matin, dans les salles de rédaction et studio de la RTEELDA (Radiotélévision de l’Eglise évangélique libre d’Afrique), brutalisant les journalistes et les autres personnels trouvés sur le lieu.



Jeef TSHIDIBI, Joseph KONGO, Tosta NGOYI, respectivement directeur, chef des programmes et technicien de la RTEELDA, ont été interpellés et conduits à l’ANR où ils ont été entendus sur procès verbal pendant près de 10 heures.



Il était reproché à la RTEELDA d’avoir diffusé le même jour l’émission « Tuibakayi Kasaï » (Construisons le Kasaï), dans laquelle le journaliste aurait, selon l’ANR, critiqué M. Alphonse Ngoyi Kasanji, gouverneur de la province du Kasaï oriental et pourtant, selon la rédaction, dans cette émission, le journaliste parlait de la dégradation de la voirie urbaine.



Contacté par JED, M. TSHIDIBI a déclaré qu’ils ont été sommés par les services des renseignements de livrer le journaliste Vincent TSHAMALA qui est entré en clandestinité depuis lors.