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jeudi 4 août 2011

Nouvelles locales du mercredi 3 aout 2011

● Sécurité

- La sécurité a été perturbée dans la nuit de ce mardi à mercredi dans la zone Ruziba de la commune urbaine de Kanyosha dans la Mairie de Bujumbura. C’était vers 21h du soir quand de tirs nourris de fusils et explosions de grenade ont été entendu par la population de cette localité. La police affirme que ce sont des forces de l’ordre et des Imbonerakure (milice du parti au pouvoir Cndd-Fdd) qui étaient à la poursuite de deux personnes armées de fusils qui étaient en train de rançonner la population de cette localité souvent agitée. Ce qui a été confirmé par le chef de l’un des quartiers de cette zone. [Isanganiro/Rpa/Bonesha]

- Trois personnes ont été appréhendées ce matin par la police appuyée par les Imbonerakure, milice de la jeunesse du parti au pouvoir Cndd-Fdd, pour des raisons d’enquêtes. Ces Imbonerakure du parti présidentiel accusent ces personnes arrêtés d’être à l’origine des coups de feu qui ont été tirés dans la nuit de mardi à mercredi.

- Des sources sur place disent que les personnes arrêtées sont les membres du parti FNL d’Agathon Rwasa. Ces mêmes sources affirment que la population de ce quartier n’ose pas s’exprimer sur les médias par la peur d’être la cible d’attaque pendant la nuit. Ces mêmes sources disent que les jeunes du FNL d’Agathon Rwasa et du Cndd-Fdd se regardent en chiens de faïence. [Rpa]

- La population dit ne pas comprendre pourquoi chaque fois que la sécurité est perturbée, la police accuse les membres du FNL d’être la cause de cette insécurité. [Isanganiro/Bonesha]

- Quatre personnes sont détenues depuis ce dimanche dans la prison de Mwaro pour des raisons d’enquête sur des armes trouvées dans l’une des chambres d’un hôtel. Ces armes étaient emballées dans un carton. Le procureur du parquet Mwaro dit que ces personnes sont détenues pour savoir ceux qui ont mis ces armes à cet endroit, leur objectif et destination. [Rpa]

● Justice

- Le bâtonnier national du Congo et celui de l’ordre des avocats du Sud-Kivu sont en visite au Burundi depuis ce mardi dans le but de soutenir leurs collègues du Burundi Me Isidore Rufyikiri et Me Francois Nyamoya incarcérés depuis quelques jours à la prison centrale de Mpimba. [Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- Le président a. i. du barreau du Burundi Me Sylvestre Banzubaze, dit que l’objectif de cette venue est de rendre une visite de réconfort à ces avocats détenus. Il affirme que d’autres sont en cours de route vers le Burundi. [Rpa/Isanganiro]

- Dans son message, le bâtonnier national du Congo demande au gouvernement du Burundi d’avoir une bonne collaboration avec le barreau, que la justice soit indépendante et que la justice ne travaille pas dans l’ombre de l’Etat. [Rpa/Bonesha]

● Politique

- Les services de sécurité et de bonne gouvernance se gèrent dans les bureaux du 1er vice-président. C’est ce qu’a déclaré le président du parti Uprona Bonaventure Niyoyankana dans une conférence de presse animé ce jeudi. Le président de l’uprona dit que ces questions de sécurité et de bonne gouvernance sont d’une grande importance et qu’il ne faut pas prendre à la hâte des mesures y relatives. Mais il déplore que le 1er vice-président ne puisse prendre des décisions en la matière, et que seul le président de la République en ait les prérogatives, selon la Constitution nationale burundaise. [Rpa/Isanganiro]

- Le président du parti Uprona affirme que son parti va continuer à crier haut et fort pour que le gouvernement prenne en main ces questions et il met en garde tous ceux qui veulent diviser le parti Uprona en ailes. [Rtnb]

- La commission chargé d’étudier la variation des prix des produits de la REGIDESO a conclu que ces prix devront être revus à la hausse. Cela a été confirmé par cette commission dans une séance parlementaire de ce mercredi après avoir répondu aux questions des parlementaires. [Rtnb/Isanganiro/Rpa/Bonesha]

- Cette commission demande au gouvernement de ne pas prendre des mesures dans un moment serré, qu’il faut d’abord voir comment expliquer petit à petit à la population ce système de changement de prix et surtout son importance pour la santé financière de la Regideso et les caisses de l’Etat. [Rtnb/Isanganiro]

- Dans une conférence de presse animée ce mercredi, le président du parti Cndd-Fdd, Jérémie Ngendakumana, a déclaré qu’il ne s’agit pas de hausse des prix de l’eau et d’électricité, mais d’un bon ajustement de ces prix. Il dit aussi qu’en tant que parlementaires, ils sont chargés de voir le bien être de la population. [Rtnb]

● Société

- La population de la colline Bumwe de la Commune Buterere en Mairie de Bujumbura se trouve dans une situation déplorable après la démolition de leurs maisons ce lundi à huit heures du matin sous l’ordre du Directeur de l’urbanisme et du Maire de la Ville Evrard Gisaswa. [Bonesha]

- Tout a commencé au mois d’août 2010 quand le Maire de la ville a signé des conventions avec la société SOGEA SATOM, selon lesquelles la société devenait propriétaire à part entière de ces parcelles, alors que la population disait être leurs propriétaires depuis les années ‘50.

- Au mois de mai 2011, le Directeur de l’urbanisme accompagné par la police s’est rendu sur terrain et a demandé à la population concernée de compter leurs biens pour se préparer à quitter ce lieu après avoir été indemnisé, ce qui n’a pas été exécuté par cette dernière disant que les parcelles leur appartenaient.

- C’est à la date fatidique du 1er août 2011 que les habitants de cette localité ont vu leurs maisons détruites par des engins sous la supervision des responsables administratifs. Cette action a eu lieu en présence du directeur de l’urbanisme et de Pauline Ruratotoye, administrateur de cette commune de Buterere, qui accuse la population de n’avoir pas respecté la loi car cette population aurait continué à construire leurs maisons en dépit de l’ordre leur interdisant de le faire. Les personnes vivant sur ce lieu demandent au président de République de faire tout pour régler ce problème le plus tôt possible car tous sont des Barundi comme d’autres. [Bonesha]

mardi 2 août 2011

Burundi : Lettre ouverte de la société civile au président Nkurunziza

Bujumbura, le 1er Août 2011

A son Excellence Monsieur Pierre NKURUNZIZA

Président de la République du Burundi

Avec les assurances de notre plus haute considération

A Bujumbura

Objet : Lettre ouverte sur la situation des défenseurs

des droits de l’homme au Burundi.

Excellence Monsieur le Président,

Les organisations signataires de cette lettre ouverte ont l’insigne honneur de s’adresser à Votre plus haute autorité pour exprimer leurs protestations et leurs préoccupations face à la situation très difficile que traversent les défenseurs de droits de l’homme au Burundi. Cette situation est particulièrement marquée par l’utilisation de la justice et de certains autres services publics pour faire pression sur les défenseurs de droits de l’homme.

En effet, Excellence Monsieur le Président, trois avocats- dont le bâtonnier- ont été arrêtés en l’espace de deux semaines sous des accusations liées à l’exercice de leur profession. Maitre Suzanne BUKURU est accusée de complicité d’espionnage, une infraction punie par la perpétuité (article 572 du code pénal) dans une affaire qui ne nomme ni les auteurs de l’espionnage ni le pays ennemi auquel elle aurait fourni des informations nuisibles au Burundi. Pourtant, Maître Suzanne n’a fait que faciliter l’interview de ses clientes (des jeunes filles qui auraient été abusées par le prévenu Patrice Faye) par des journalistes français légalement accrédités qui enquêtaient sur le procès de Monsieur Patrice FAYE.

Maitre Isidore RUFYIKIRI, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Burundi, a été arrêté en date du 28 juillet 2011 et conduit à la prison centrale de Mpimba sous le chef d’accusation d’outrage à magistrat pour avoir déclaré que les magistrats qui se laissent influencer dans leurs fonctions font honte à leur corps et ne méritent pas du respect. L’accusation portée contre le Bâtonnier semble fantaisiste puisqu’elle ne serait valable que s’il avait nommément outragé un magistrat déterminé dans l’exercice de sa fonction (article 378 du code pénal). Les organisations signataires de cette lettre ouverte craignent que le combat pour l’indépendance de la magistrature dont le Bâtonnier s’était fait pionnier gêne et soit réellement à l’origine de sa détention.

Maitre François NYAMOYA a été arrêté en date du 29 juillet 2011 sous le chef d’accusation de subornation des témoins dans le dossier de l’assassinat de l’ancien représentant de l’OMS au Burundi Kassy Manlan en novembre 2001 (article 401 du code pénal). Pourtant les prévenus ont été acquittés en juin 2008 et l’infraction est déjà prescrite (article 146, 2° du code pénal). Nous craignons que Maitre François NYAMOYA, porte-parole du parti de l’opposition MSD et avocat de la Radio Publique Africaine RPA, soit plutôt en détention pour l’intimider et l’empêcher de continuer à prendre des positions qui gênent.

Ces emprisonnements rappellent la détention abusive, de juillet 2010 à mai 2011, du journaliste Jean-Claude KAVUMBAGU sous le chef d’accusation de trahison, une infraction qui ne pouvait être possible qu’en période de guerre alors que le Burundi était en paix. Le juge a dû faire recours à une autre infraction pour le condamner à huit mois d’emprisonnement après 10 mois de détention !

Excellence Monsieur le Président,

Les organisations signataires de cette lettre ouverte sont très préoccupées par les pressions que continuent à subir les défenseurs de droits de l’homme engagés dans la campagne justice pour Ernest MANIRUMVA. Elles s’indignent par la même occasion des lenteurs observées dans ce dossier.

Plus de deux ans après l’assassinat d’Ernest MANIRUMVA, le dossier se trouve encore au niveau des enquêtes. La troisième commission d’enquête avait produit son rapport en avril 2010 et le FBI américain a transmis le sien aux autorités burundaises en juillet 2010. Les deux rapports concluent sur la nécessité de compléter les enquêtes notamment en auditionnant ou en confrontant certaines personnes dont des responsables de la police nationale et du service national des renseignements, en effectuant des tests ADN sur ces personnes, en cherchant le lien entre l’assassinat d’Ernest MANIRUMVA et celui du Capitaine Pacifique NDIKURIYO le 30 avril 2009, etc. Le 22 juin 2011, le Tribunal de Grande Instance de Bujumbura a accédé à la demande du ministère public de lui remettre le dossier pour compléter l’instruction. Malheureusement le juge n’a pas déterminé les délais de cette nouvelle instruction et en quoi elle consistera, ce qui fait craindre qu’on puisse trainer encore de longs mois avant que le dossier réapparaisse devant le juge.

Il sied également de rappeler qu’une marche manifestation des organisations participant à la campagne justice pour Ernest MANIRUMVA a été interdite pour la troisième fois et dispersée par des éléments de la police nationale en date du 8 avril 2011. A la même occasion, le président de l’OLUCOME, Gabriel RUFYIRI, et un membre du staff de l’OLUCOME, Claver IRAMBONA, ont été détenus pendant quelques heures.

Pourtant, en date du 26 avril 2011, des membres du FNL présidé par Emmanuel MIBURO (une dissidence du FNL qui serait proche du parti au pouvoir) ont été transportés par bus de Bujumbura Mairie pour marcher à Kabezi scandant des slogans contre Pacifique NININAHAZWE, Délégué Général de FORSC, et contre son organisation accusés d’enseigner le divisionnisme ethnique en demandant la justice pour Ernest MANIRUMVA.

Une deuxième marche vient d’être effectuée à ISALE le 25 juillet 2011 par les membres du même parti, de la même manière, sous l’encadrement de certains éléments de la police venus de Bujumbura, sans informer l’autorité administrative locale, pour dénoncer cette fois-ci FORSC qui « serait proche » des groupes d’assassins (imirwi y’abicanyi).

Excellence Monsieur le Président,

Les organisations signataires de la présente lettre ouverte sont très préoccupées par les convocations intempestives des journalistes de certains media par le ministère public. A titre illustratif, le rédacteur en chef de la radio Isanganiro Patrick MITABARO est convoqué aujourd’hui pour la deuxième fois en trois mois au parquet en mairie de Bujumbura. Le rédacteur en chef de la radio publique africaine RPA, Bob RUGURIKA est convoqué pour la troisième fois en deux semaines devant le même parquet. Les dernières fois qu’ils avaient comparu, ils ont été mis en garde contre les interviews qu’ils ont accordées à Monsieur Pancrace CIMPAYE. Au même moment, des dossiers d’informations judiciaires sont ouvertes contre toute la rédaction de la radio publique africaine à NGOZI et plusieurs autres journalistes de la même radio.

Les organisations signataires de cette lettre ouverte estiment que le ministère public ne devrait pas suppléer le Conseil National de la Communication ni se substituer aux autres organes de régulation et d’autorégulation de la presse.

Excellence Monsieur le Président,

Les organisations signataires de cette lettre ouverte protestent contre le recours à la détention préventive dans des situations où elle ne se justifie pas violant du coup la liberté des citoyens, un des fondements des droits de l’homme, et le principe de la présomption d’innocence. A quoi sert l’emprisonnement des innocents qui n’ont aucune intention de fuir la justice, quand il n’y a pas de risque de continuation de l’infraction ou de falsification des preuves?

Les organisations signataires de la présente lettre ouverte dénoncent l’application différente de la loi sur les manifestations publiques selon la provenance des manifestants : on refuse cette liberté à certains qui par ailleurs se conforment à la loi en informant l’autorité administrative et on réserve un traitement de faveur à d’autres qui n’ont même pas besoin d’informer l’autorité selon l’exigence légale.

Les organisations signataires de cette lettre ouverte profitent aussi de cette occasion pour protester contre l’habitude pris par les magistrats de convoquer des citoyens sans préciser l’objet de la convocation. Dans tous les cas évoqués dans cette lettre ouverte, les défenseurs de droits de l’homme ont chaque fois été convoqués pour « enquête judiciaire », un objet totalement flou. Pour éviter des abus pouvant s’interpréter comme des formes de harcèlements ou d’intimidations, le magistrat instructeur devrait préciser chaque fois l’objet de sa convocation.

Les organisations signataires de la présente lettre ouverte saluent la libération provisoire de Maitre Suzanne BUKURU intervenue ce matin et demandent la libération immédiate du Bâtonnier Maitre Isidore RUFYIKIRI et de Maitre François NYAMOYA dont la détention préventive ne se justifie d’aucune manière.

Compte tenu de ce qui est dit ci-haut, les organisations signataires de cette lettre ouverte voudraient enfin vous demander d’user de vos pouvoirs constitutionnels et légaux pour :

- La cessation de l’utilisation de la justice pour faire pression sur les défenseurs de droits de l’homme ;

- La primauté de la liberté des citoyens et la protection de la présomption d’innocence ;

- La promotion et la garantie de l’indépendance de la magistrature à travers des réformes légales et structurelles ;

- La mise en place d’une loi sur la protection des défenseurs de droits de l’homme au Burundi s’inspirant de la déclaration des nations unies sur les défenseurs des droits de l’homme adoptée en 1998 ;

- La diligence et la cohérence dans les enquêtes sur l’assassinat d’Ernest MANIRUMVA ;

- L’arrêt des convocations intempestives des journalistes ;

- La dépénalisation des délits de presse ;

- L’abrogation du décret-loi de 1991 sur les manifestations publiques qui porte à confusion et est souvent utilisée abusivement par l’administration pour limiter la liberté de manifestation.

Certaines de ces demandes sont formulées en connaissance du principe théorique de la séparation des pouvoirs et en considération notamment des pouvoirs de l’exécutif sur le ministère public au Burundi.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président, l’expression de notre plus haute considération.

Les organisations signataires

ADDF, OLUCOME, Ligue ITEKA, FOCODE, ACAT, le Barreau du Burundi, FORSC, APRODH, PARCEM, OAG, UBJ, CPAJ et AFJB.

Nouvelles locales du lundi 1er août 2011

● Justice / Médias

- Me Bukuru Souzanne a été libérée ce lundi matin selon des sources de sa famille à Bujumbura. Me Sylvestre Banzubaze, porte-parole du barreau de Bujumbura a confirmé cette information, soulignant que la défense de Me Bukuru a reçu un coup de téléphone ce matin lui annonçant sa libération, alors qu’elle se préparait à aller au parquet pour la défendre. Plus de 150 avocats étaient rassemblés pour défendre leur consœur, selon la même source. [Isanganiro/Rpa/Bonesha /Rtr]

- Selon Me Banzubaze, "le problème n’est pas de commettre une erreur, mais le problème est de rester dans l’erreur". Il a interpellé à la justice burundaise à faire de son mieux pour libérer dans les plus brefs délais les deux autres avocats encore sous les verrous depuis un certain temps. [Rpa/Isanganiro]

- Les rédacteurs en chef des radios Isanganiro et RPA ont de nouveau comparu devant le parquet de Justice de Bujumbura Mairie, pour des raisons d’enquêtes selon notre constat sur place à Bujumbura. Selon des informations qui ont filtré après la convocation, ces deux rédacteurs ont été mis devant la justice suite à la publication dans leurs medias, des informations qui n’ont pas conforté certaines personnalités. [Rtr/Bonesha/isanganiro/Rpa]

- Patrick Mitabaro et Bob Rugurika se sont présenté devant le procureur accompagné de leurs avocats, et ont été auditionnés séparément comme on l’a constaté sur place. A la sortie des deux journalistes, leurs avocats ont fait savoir que c’était question d’enquête sur ce qui a été diffusé sur les ondes des deux radios. Selon l’avocat de la radio Isanganiro, Patrick Mitabaro a été auditionné mais son avocat a été sommé de ne rien divulguer. [Rtr/Rpa/Isanganiro/Bonesha]

- Quant à Bob Rugurika de la RPA, il a été auditionné sur les informations qui auraient passé à cette même radio sur la composition de l’équipe technique des mécanismes de justice transitionnelle. Selon Jean Bosco Ngendakubawayo, avocat de la RPA, il est fort possible que c’est la CNC qui serait derrière ces convocations en cascades des journalistes des radios privées ces derniers jours, car, selon lui, il a appris que cet organe de régulation a saisie la justice sur des informations diffusées par ces deux radios privées de Bujumbura. [Rpa/Isanganiro/Bonesha/Rtr]

- Au nord du Burundi, dans la province de Ngozi, Léonce Niyongabo et Yvette Murekasabe de la RPA-Ngozi se sont présenté devant la justice ce lundi munis des éléments sonores qui ont été diffusés sur les ondes de cette radio, en date du 26 juin 2011, et qui ont fâché certaines personnes. Selon des sources sur place, ces éléments sonores concernaient une information d’un agent de la documentation nationale dans cette partie du pays qui était accusé d’avoir violé une fille de 15 ans et qui est resté libre dans aucune forme de procès. [Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- Dans cette même logique, la journaliste Yvette Murekasabe n’a pas été auditionnée et sera auditionnée ce mardi 2 août 2011 à Ngozi. [Rpa]

● Sécurité

Une personne a été tuée ce lundi matin lors d’une attaque à main armées par des hommes non encore identifiés selon des sources de Bibanza, au Nord-Ouest du Burundi. Selon ces mêmes sources, c’étaie aux environs de 6 heures du matin quand un véhicule qui se rendait à Bujumbura a été la cible de tirs de la part des hommes qui se cachaient au bord de la route nationale et ont tué sur le champ une personne à bord et en ont blessé deux autres. Après avoir tué cette personne à bord de cette voiture, ces hommes armés lui ont pris 200.000Fbu et ont mis feu à cette même voiture qui a complètement brulée. [Rpa/Isanganiro/Bonesha]

- Une personne a été arrêtée suivant ces attaques et se trouve entre les mains de la police à Cibitoke. La cause de son arrestation est le fait qu’il aurait appelé quelqu’un en présence d’un militaire en civile, disant à son ami au téléphone de dire aux assaillants de les laisser passer car il avait l’habitude de leur donner ceux qu’ils voulaient. [Rpa]

- Une autre personne a trouvé la mort dans la commune de Buyengero, dans une attaque qui a eu lieu dans la plaine de dama, selon des sources sur place à Buyengero, de la province de Bururi. Lors de ces attaques, une personne probablement l’otage de ces groupes armés a succombé aux balles et son corps a été découvert gisant parterre. Ces groupes sont partis vers une destination inconnue. [Isanganiro/Rpa/Bonesha]

- Une personne a été grièvement blessée par grenade ce dimanche soir dans la zone de Buruhukiro de la commune de Rumonge. L’administrateur communal souligne que les auteurs ne sont pas encore connus mais que la police se trouve à la trousse de ces malfaiteurs. [Isanganiro/Rpa]

● Société

- L’élaboration de la vision 2025 de Ngozi (Nord du Burundi) était au centre des échanges organisées vendredi au chef-lieu entre les différents acteurs de la vie de cette province,. Dans son introduction, le conseiller principal du gouverneur de province, M. Dieudonné Mboneye, a indiqué qu’il s’agissait de se faire une image qu’aura la province Ngozi en 2025. Une image qui, selon lui, reflèterait une société solidaire, vivant en paix, une société de droit, avec une économie prospère, conformément à la vision 2025 du Burundi. C’est ainsi que les participants ont pris connaissance en résumé du contenu de la vision 2025 du Burundi dont le lancement officiel est intervenu dernièrement. Ils ont ensuite échangé sur la contribution de tout un chacun dans l’élaboration, dans les meilleurs, de la vision de la province de Ngozi. Une vision qui ne devrait pas diverger de celle du Burundi, a-t-on préconisé. [Abp]

- La directrice provinciale de l’Agriculture et de l’Elevage (DPAE) à Cankuzo (Est du Burundi), avec l’appui de l’association Inter-café, a procédé vendredi le 29 juillet 2011 au lancement officiel des activités des caféiers dans cette province. Entouré de responsables administratifs, techniciens et moniteurs agricoles, de certains chefs des services provinciaux et communaux ainsi que les caféiculteurs, les travaux de démonstration portant sur la taille ont été exécutés par le gouverneur de la province de Cankuzo, M. Jean Berchmans Niragira, dans un champ caféicole de 6.500 pieds appartenant à un vieil homme, Zacharie Babonangenda, originaire de la province de Kayanza actuellement résident sur la colline de Rukoyoyo en commune de Cendajuru. [Abp]