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samedi 1 mai 2010

Burundi : l’impunité des prêtres coupables d'abus sexuels fait fuir les fidèles

L'inconduite notoire de certains prêtres, qui vivent en concubinage, prennent les femmes de leurs paroissiens et même violent des hommes, heurte de plus en plus les fidèles. Choqués par l'impunité dont ils bénéficient, n'osant pas se plaindre, certains abandonnent l'Église catholique. Témoignages au nord du Burundi.
"Moi et ma femme, nous avons complètement perdu le courage d’aller à l’Église catholique qui nous a fait grandir. Le comportement actuel des prêtres nous a fort déçus", explique amer, Samuel, un ancien fidèle de Ngozi, au nord du Burundi, qui a intégré l’Église protestante il y a six mois, après avoir été violé par un prêtre.

Bien qu'ils se soient engagés au célibat, des prêtres ont plutôt tendance à vivre comme les autres Burundais. Certains ont des femmes et des enfants à l’extérieur de leurs communautés religieuses, construisent des villas ; d'autres convoitent les femmes d’autrui ou ont des relations homosexuelles. Ces comportements ne sont pas vraiment nouveaux, mais aujourd'hui ces abus, qui entachent toute l'Église, se font au grand jour et les fidèles réagissent.

R. s'est converti à la religion musulmane après s'être séparé de sa femme, surprise dans son propre lit avec un prêtre. D'autres fidèles dépriment et se livrent à la boisson, comme cet habitant du quartier Kigarama, dont l'épouse sort avec un prêtre et le néglige. Certains vont jusqu’à douter de la valeur des sacrements donnés par de ces prêtres déviants. "Je vois mal comment un tel homme peut me donner une bénédiction nuptiale alors que lui-même a une femme sans être béni, estime un paroissien de Ngozi. Soit ils nous trompent sciemment, soit ils savent que les enseignements qu'ils prodiguent sont faux." L’impunité dont semblent bénéficier ces prêtres qui s'écartent gravement des règles de l'Église, renforce le malaise des fidèles.

Des hommes riches et puissants

"Nous punissons les prêtres qui dévient du droit chemin en les chassant de la famille", déclarait en mars dernier à la BBC, Monseigneur Evariste Ngoyagoye, du diocèse de Bujumbura. Pourtant, ce n'est pas toujours le cas dans la pratique. S. a été violé par un prêtre homosexuel qui l’avait enivré. Il est allé s'en plaindre à l'évêché, mais des subalternes ont insisté pour que l’affaire se règle à l’amiable. Ils ont simplement exigé du coupable de se prosterner devant le simple chrétien pour lui demander pardon, et ont donné 50 $ à la victime pour garder le secret. Ce prêtre est toujours en service alors que ces méfaits sont connus de presque tous.

Pour les Burundais, ces hommes de Dieu ont reçu une bonne formation. Ils sont riches : ils sont logés, nourris et ont au moins une motocyclette sinon une voiture, dont le carburant leur est payé. Les chrétiens leur doivent des égards comme ils en doivent à l’Église, pensent les fidèles. Aussi rares sont ceux et surtout celles, qui osent leur résister et se plaindre quand bien même ils abusent d'eux. Pourtant, ces hommes d'Église ne bénéficient d'aucune immunité face à la loi. Certaines femmes voient même comme un honneur le fait de coucher avec un prêtre. Une maman a découvert en interrogeant sa fille qu’elle avait couché avec un prêtre. Elle en est restée bouche bée, mais ne pouvait engager un procès avec ces gens de Dieu, "intellectuels" et riches. De nombreux fidèles abusés n’osent pas affronter ces hommes devant une juridiction par crainte d'une malédiction.

Cette conduite sans scrupules est devenue un sujet de discussion courant et les maris sont de plus en plus méfiants, tenant à l'œil leurs femmes ou filles. Valentin, d'une paroisse de Kayanza n'hésite pas à dire : "Si vous voyez un prêtre causer avec votre femme ou votre fille, veillez bien sur elle !"

Source: Syfia Grands-Lacs/Burundi

jeudi 29 avril 2010

Affaire Manirumva: des témoins sont éliminés


L'organe d'information du parti Sahwanya Frodebu a publié un article dans lequel il affirme que des témoins gênants dans l'assassinat d'Ernest Manirumva sont en train d'être assassinés. Iwacu a vérifié une à une les affirmations de l'Aube de la Démocratie dont un des rédacteurs, Pancrace Cimpaye, a dû prendre la fuite.

1. L'Aube de la démocratie a écrit qu'Ezéchiel Icoyishakiye était un agent de transmission du colonel David Nikiza. Il était emprisonné au BSR (Bureau Spécial de Recherche) pour avoir trempé dans l'assassinat d'Ernest Manirumva. Il a été transféré au centre neuro psychiatrique de Kamenge (communément appelé chez le gentil) mais malgré les assurances du commissaire adjoint de la BSR c'est homme dans la nature. Vrai ou faux

Vrai. D'après les enquêtes menées par Iwacu, Ezéchiel Icoyishakiye, était effectivement un AT (Agent de Transmission) du colonel David Nikiza. Selon les informations recueillies auprès de ce centre qui s'occupe des malades mentaux, trois policiers ont amené Ezéchiel Icoyishakiye, menotté, chez le gentil. Ce policier a été admis à l'hôpital le 8 février de cette année: "La police nous a indiqué qu'Ezéchiel Icoyishakiye agressait d'autres détenus et cassait tout objet", affirme un des responsables de l'hôpital. Cette source indique aussi que ce policier a été mis en observation à partir du 9 février mais curieusement, il ne manifestait aucun signe d'un malade mental: "C'était peut-être une façon de le faire sortir de la prison", pense une infirmière de cet hôpital. Elle ajoute qu'Ezéchiel Icoyishakiye a eu droit à une sortie autorisée mais suivie le 10 février: "Il n'est plus sorti depuis ce jour parce que visiblement personne ne le gardait."
Des gardes-malades retrouvés chez Le Gentil affirment que deux agents qui devaient garder Ezéchiel Icoyishakiye sont partis. Des sources proches de la direction du centre neuro-psychiatrique de Kamenge précisent que l'hôpital a averti la police du départ de ces deux gardes-malades mais celle-ci n'a pas envoyé d'autres policiers pour continuer la garde. Ezéchiel Icoyishakiye a profité du moment où l'on refaisait des installations électriques le 4 mars dans hôpital pour s'enfuir . Il serait actuellement en cachette dans la province de Bubanza.

2. L'Aube a écrit que Nzisabira qui était aussi agent de transmission de David Nikiza est porté disparu. Vrai ou faux

Vrai. Différentes personnes qui le connaissent interrogées par Iwacu indiquent qu'elles ne l'ont pas vu depuis six mois.

3. L'Aube de la démocratie a écrit que la troisième victime qui a échappé à cette campagne d'élimination est Sylvestre Niyoyankunze chauffeur du général de brigade Gervais Ndirakobuca, alias "Ndakugarika" (Je vais t'éliminer). Il a reçu des balles à la poitrine à Bwiza à la 1ère avenue. Vrai ou faux

Vrai. Sylvestre Niyoyankunze, est effectivement un agent de la police et chauffeur de Gervais Ndirakobuca, directeur général adjoint de la police nationale. Il est allé prendre un verre dans la nuit du 13 au 14 mars de cette année dans un bistrot situé à la 1ère avenue dans la commune urbaine de Bwiza. La version de la police est que des bandits ont fait irruption dans ce cabaret pour s'emparer des téléphones et des sommes d' argent des clients. Ce policier est intervenu pour arrêter ces bandits et lui ont tiré dessus. Néanmoins, ceux qui étaient sur les lieux ce jour-là indiquent le contraire. D'après M. G, serveur dans ce bistrot, des hommes non identifiés sont venus ce soir dans ce cabaret: "Ils ne sont pas entrés à l'intérieur mais ils ont envoyé quelqu'un pour chercher Sylvestre Niyoyankunze." A sa sortie, témoignent les clients qui ont assisté à toute la scène, il a immédiatement reçu des balles et ces hommes armés sont partis sans être inquiétées. Interrogé à ce sujet, Pierre Channel Ntarabaganyi, porte-parole de la police a signifié à Iwacu que le mieux serait de chercher nous même "le policier afin de nous entretenir avec lui." Iwacu a essayé de le contacter, une fois il a décroché le téléphone mais n'a pas voulu nous rencontrer. Des sources dignes de foi indiquent que Sylvestre Niyoyankunze a est terrorisé parce que ceux qui savent qu'il détient la vérité sur l'assassinat d'Ernest Manirumva le cherchent pour l'éliminer. Il vit caché.

4. L'organe d'information du FRODEBU a écrit que la dernière victime est le capitaine Pacifique Ndikuriyo. L'Aube a précisé que cet officier subalterne avait refusé la mission d'exécuter Ernest Manirumva parce que c'est un converti, "born again". Vrai ou faux

Vrai. Sa veuve confirme effectivement que son mari était un "sauvé" qui ne pouvait pas accepter de commettre un crime. Il a été assassiné par des hommes en armes le 30 avril même si l'Aube avance la date du 20 avril. Iwacu a retrouvé la veuve de Pacifique Ndikuriyo mais celle-ci n'a pas voulu faire de commentaires. Elle demande seulement que les assassins de son mari soient identifiés et traduits en justice. Néanmoins, des témoins qui ont requis l'anonymat affirment que ce capitaine a été abattu parce qu'il en savait trop: "Une circulation inhabituelle des véhicules de la police le soir de son assassinat à son domicile situé à la 11ème avenue du quartier Mutakura dans la commune urbaine de Cibitoke. Un des agents du capitaine Pacifique Ndikuriye, un surnommé "Mwarabu" avait déserté son poste le soir de l'assassinat.

5. L'Aube de la démocratie a écrit que le directeur de la prison de Rutana a transféré le prévenu Joseph Ntirampeba alias Birara à Bujumbura. Ce démobilisé avait été arrêté par la commission d'enquête. La commission avait interdit ce transfert. Vrai ou faux

Vrai. Une source proche de cette commission confirme l'information. D'après les enquêtes menées par Iwacu, Joseph Birara est un démobilisé qui habitait le quartier Muyinga de la commune urbaine de Kinama avant de se réfugier dans la province Rutana. Il a été engagé dans une société d'énergie appelée SAMANKOR où un haut cadre du service national des renseignements l'a recommandé. Il a été arrêté et emprisonné à Rutana par la 3ème commission d'enquête. Cependant, le directeur de cette maison de détention l'a transféré à Mpimba à l'insu de la commission. Cette dernière a arrêté ce directeur de la prison Rutana. Il est incarcéré à la prison centrale. Nous avons essayé de rencontrer à Mpimba ce directeur de la prison Rutana pour qu'il nous dise celui qui lui a intimé l'ordre de transférer Joseph Ntirampeba sans succès.

6. Le journal du parti Sahwanya FRODEBU a écrit que la camionnette ainsi que l'agent de transmission du directeur des douanes étaient dans la nuit du 8 avril au domicile et au bureau d'Ernest Manirumva. Vrai ou faux

Vrai. Le directeur des douanes a déclaré devant la commission que sa camionnette avait été réquisitionnée par la police présidentielle. Mais au sujet de l'agent de transmission arrêtée Iwacu a constaté que c'est plutôt un certain Albert Sibomana un démobilisé qui gardait le chantier d'Ezéchiel Nibigira, directeur des douanes. La troisième commission l'a arrêté, il est emprisonné à Mpimba.

Il vit dans la clandestinité depuis le début de cette année. C'est un policier qui dit avoir participé à l'assassinat d'Ernest Manirumva sans le savoir. S.J. a livré son témoignage à Iwacu parce qu'il estime que sa vie est en danger.

Selon lui, cinq réunions de préparation de cette tuerie se sont déroulées chez certains officiers supérieurs de la police et de l'armée deux mois avant le passage à l'acte : "Nous sommes allés chez un officier de la police à Kibenga trois fois, au quartier Kigobe chez un officier supérieur de l'armée deux fois." Il se souvient surtout de la date du 8 avril 2009, la veille de l'assassinat d'Ernest Manirumva.
S.J. témoigne que l'opération a commencé vers 22 heures ce jour-là: "Nous sommes allés à Mutanga Sud. Arrivés sur les lieux, on nous a dit de sécuriser les axes, car une haute personnalité allait voyager tard dans la nuit. Nous nous sommes exécutés."

Ce policier indique qu'une voiture est arrivée tout de suite sur les lieux. "J'ai vu l'officier qui habite à Kibenga et deux agents de transmission dont les noms sont connus en sortir. Puis deux autres voitures sont arrivées : celles de l'officier de Kigobe et celle d'un autre officier de la police qui avait participé aux cinq réunions."
Selon toujours ce témoin, un groupe de deux éléments de la police filait Ernest Manirumva : "Quand il est arrivé chez lui, l'officier de l'armée a donné un masque à l'un des agents de transmission. L'autre officier qui habite Kibenga les a suivis. Ils sont entrés chez Ernest Manirumva. Ils sont ressortis après plus ou moins dix minutes, transportant quelqu'un. J'ai pensé que c'est une personne qu'on vient d'arrêter. Ils l'ont fait monter dans une camionnette." Le témoin affirme qu'il ne connaissait pas Ernest. Manirumva.

"Notre rôle était de sécuriser les axes routiers"
Par après, S.J et ces autres agents de transmission ont reçu l'ordre de partir: "Il y avait trois véhicules. Nous sommes passés par le boulevard du 28 novembre, passés devant l'hôpital Roi Khaled", se rappelle-t-il. Arrivés à la gare du nord, les trois véhicules se sont dirigés vers le centre ville: "Nous sommes passés près du mess des officiers du côté de la cathédrale Régina Mundi et nous avons longé la route qui mène vers l'hôpital clinique Prince Louis Rwagasore. Nous nous sommes garés près du bureau de la Commission de Désarmement. L'officier de Kibenga a sorti la personne de la camionnette et l'a conduite dans un bâtiment situé près des locaux de la commission de désarmement", signale-t-il.
Ce policier se rappelle qu'ils ont, encore une fois, reçu l'ordre de sécuriser les axes routiers. L'officier de Kigobe nous a dit qu'un minibus de marque Hiace allait arriver et qu'il faudra qu'on le laisse passer. Ce minibus est arrivé à peu près vingt minutes plus tard. Deux personnes qu'il n'a pas pu identifier sont sorties et entrées dans un bâtiment proche de la Commission de Désarmement. Au bout d'un moment, les deux officiers de la police dont celui de Kibenga et les autres sont ressortis. Nous sommes repartis à Mutanga Sud et nous nous sommes déployé de la même façon pour sécuriser les axes routiers, raconte-t-il. "Le minibus s'est garé près de l'entrée du domicile d'Ernest Manirumva. Deux personnes et un chauffeur étaient à bord. Les deux personnes ont transporté quelque chose vers la maison puis sont revenues. Nous sommes tous remontés dans les véhicules."

S.J. indique qu'après l'opération, on l'a déposé à la position policière se trouvant près de l'ambassade des États-Unis d'Amérique à côté de la société d'assurance Socabu : "C'est là où j'ai passé la nuit. C'est seulement le lendemain qu'en apprenant à la radio qu'une personne à été retrouvée morte à Mutanga Sud que j'ai compris ce qui s'était réellement passé cette nuit-là."

"Je ne perçois plus mon salaire"
Quelques mois après, l'officier de la police ci-haut cité lui demande de charger Hilaire Ndayizamba comme étant le commanditaire de cet assassinat: "J'ai travaillé chez l'homme d'affaires Hilaire Ndayizamba. Je faisais partie de sa garde à une certaine période et comme nous sommes ressortissants de la même province, cet officier était sûr que j'arriverai à convaincre les enquêteurs, mais j'ai refusé."
Après quelques jours, indique S.J, le même officier l'a convoqué, mais par peur il ne s'est pas présenté à son bureau : "Des amis m'ont dit qu'il s'est lui même déplacé jusque-là où je travaillais pour, disait-il, s'entretenir avec moi. Il a même ordonné à mon chef direct de m'arrêter. Ce jour-là, je l'ai vu de mes propres yeux et je suis retourné dans ma cachette." D'après S.J, cet officier a alors récupéré son fusil. Fin janvier, notre source constate que son salaire n' a pas été versé:"J'ai compris le message et suis parti."
Selon des organisations de la société civile, elles ont demandé à la troisième commission d'enquête sur l'assassinat d'Ernest Manirumva d'écouter S.J. moyennant une garantie de protection des témoins. Celle-ci a accepté de l'écouter, mais n'a pas donné de garantie de protection, arguant qu'elle n'avait pas la possibilité de le faire.
Pour ces organisations de la société civile, cela est inacceptable, car elles pensent que la commission envisageait d'emprisonner S.J. Ces organisations estiment que la vie de ce policier serait en danger parce qu'il serait plus exposé en prison qu'ailleurs.

Source: Iwacu

mercredi 28 avril 2010

L’UPD dénonce l’abus de pouvoir des administratifs du CNDD-FDD


Le parti UPD-Zigamibanga dénonce ce qu’il appelle « abus de pouvoir » des autorités administratives du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Celles-ci prendraient des décisions avec des lunettes politiques.
Deux incidents se sont déroulés au cours du weekend dernier au chef lieu de la province Makamba. Dans le premier, indique le porte-parole de l’UPD, l’ancien gouverneur de Makamba actuellement Directeur Général de l’Urbanisme M. Pasteur Bucumi, aurait fait arrêter et menotter des membres de l’UPD pour avoir salué du geste de ce parti dans un cabaret du chef lieu. Abus de l’autorité, considère Mugwengezo.
Dans un autre incident le même weekend, l’actuel gouverneur, Thérence Ntahiraja aurait surpris un membre de l’UPD au volant d’un véhicule avec un surnombre de passagers que d’assurés. Le gouverneur Ntahiraja aurait vite fait de saisir les documents du véhicule. Il ne les rendra qu’après discussion, mais là aussi il ordonne que le véhicule en question soit mis sur chaine.
Chauvigneau Mugwengezo estime que la décision était prise avec mobiles politiques. « Le gouverneur de Makamba s’en est pris d’un de nos membres en séquestrant son véhicule pour contrôler les documents, une tache qui ne lui revient pas normalement», a fait savoir le porte-parole de l’UPD. Mugwengezo indique que des camions de type FUSO ne cessent de transporter les militants du CNDD-FDD en direction ou provenance des lieux de meetings politiques et personne ne les arrête. Il précise que le véhicule arrêté venait de quitter le chef lieu de Makamba pour dépanner un autre qui, lui, avait fait crevaison à l’endroit appelé Kumuyogo en provenance d’un meeting de l’UPD.
Des incidents faisant intervenir jet de pierres ont été rapportés le même weekend vers 19heure au quartier swahili entre les jeunes de ces partis respectives. On n’a heureusement pas déploré ni mort ni blessé selon les mêmes sources.
L’UPD et le CNDD-FDD sont parmi les signataires du code de bonne conduite entre les partis politique, l’administration et les médias en période électorale. Mais malgré cet engagement de respect mutuel, des incidents de violation de ce code sont souvent rapportés sur terrain où mêmes des symboles des partis sont déchirés ou brulés.

Actualité burundaise du 27 avril 2010

Politique- sécurité :
1. Boycott ou mauvaise communication ? La réunion qui était prévue ce 27 avril entre le ministre de la sécurité publique, celui de l’intérieur et les responsables des formations politiques n’a pas eu lieu. Sur 24 partis politiques invités, seuls 6 étaient représentés. Avaient été invités les partis qui vont se présenter aux élections de 2010. Cette réunion a été transformée en une conférence de presse ; (RPA, Isanganiro)

2. Dans cette conférence de presse, le ministre de la sécurité publique, Alain Guillaume BUNYONI, a indiqué que la protection des hommes politiques lors des élections ne sera assurée que si elle est demandée et motivée. Cependant, la police assurera la sécurité sur leurs lieux de travail. Le ministre Alain Guillaume BUNYONI a également précisé que les policiers ont été formés sur le comportement à adopter une fois interpellés par les administrateurs communaux pour interdire les meetings des partis politiques. Il a souligné que le taux de criminalité a baissé de 39% depuis 2009. Le ministre de l’intérieur a, quant à lui, indiqué que les lieux et les places de la campagne électorale seront attribuées de la même manière pour les partis politiques. Toutefois, souligne le ministre Edouard NDUWIMANA, la priorité sera accordée au 1er demandeur conformément aux dispositions électorales ; (Radio Nationale, Bonesha FM, Isanganiro)

- Politique :
1. Le gouvernement du Burundi a suspendu le droit de grève en période électorale. L’ancien président de la République , Domitien NDAYIZEYE, précise que la mesure suspendant le droit de grève qui avait été prise en 2005 pour les fonctionnaires du public et du privé avait été mise sur pied en commun accord avec les syndicats. Il souligne également que les conditions de 2005 diffèrent de celles de 2010. Domitien NDAYIZEYE appelle le gouvernement à résoudre la grève des enseignants sans faux fuyant. Notons que le syndicat CONAPES, un des syndicats en grève depuis bientôt deux mois, a affirmé que le mouvement continue ; (Bonesha FM, RPA, Isanganiro) ;

2. La mobilisation des jeunes pour des élections libres, transparentes et non violentes au Burundi est le thème d’un atelier de sensibilisation des étudiants burundais sur l’importance de la réussite des élections de 2010. Dans cet atelier, il sera également question de voir ensemble le comportement à adopter au cours de la période électorale. Le ministre de la jeunesse, des sports et de la culture, Jean Jacques NYENIMIGABO, a invité les jeunes à rejeter les sollicitations politiciennes car l’avenir du Burundi dépend largement d’eux. Le ministre e la jeunesse a exhorté les enseignants à être responsables comme ils l’ont toujours été et à retourner au travail ; (Radio Nationale, Isanganiro)

- Culture :
1.Commémoration ce 26 avril du 33ème anniversaire de la mort du roi Mwambutsa BANGIRICENGE, un roi mort et enterré à l’étranger. Au cours d’une conférence débat, plusieurs propositions ont été faites notamment le rapatriement des restes de ce roi. Le gouvernement par le biais du ministre de la culture et des sports, a promis de prendre en main cette question et de rétablir cet avant dernier monarque du Burundi. Une route devrait au moins porter le nom du roi BANGIRICENGE, estime le ministre Jean Jacques NYENIMIGABO ; (RPA, Isanganiro)

2. « Sept jours pour un film » est un projet qui va être réalisé au Burundi dans le cadre du partenariat entre le festival international des films de Mons en Belgique et le festival international du cinéma et de l’audiovisuel du Burundi (FESTICAB). Cela a été annoncé ce 27 avril lors d’une conférence de presse dans le cadre des activités de la semaine du cinéma au Burundi ; (RPA, Rema FM)

- Coopération : Le 1er vice président de la République a reçu en audience ce 27 avril le représentant du secrétaire exécutif des Nations Unies. Charles PETRIE était venu se présenter. Il a indiqué être satisfait du pas franchi dans la préparation des élections au Burundi et l’envoi des troupes burundaises dans le travail de maintien de la paix. (Radio Nationale, Rema FM)
Radio Nationale (92. 9 FM)

- Accident : Quatre personnes sont mortes noyées en province de Kirundo. Ces personnes venaient de passer du bon temps dans un bistrot à Ntega. Elles sont mortes alors qu’elles regagnaient leur pays, le Rwanda, en traversant la rivière Kanyaru ;
- Politique :
1. Deux hommes de la commune Gisuru en province de Ruyigi sont aux mains des forces de l’ordre depuis ce 26 avril. Ils sont accusés de fraude de récépissés et de cartes d’identités ;
2. Les hommes politiques devraient utiliser une communication non violente particulièrement dans la période électorale. C’est l’objectif d’une rencontre qui a été organisée par Initiative et changement international à l’intention des forces de l’ordre. A cette rencontre ont été conviés les commissaires provinciaux et régionaux de police, les commandants des régions militaires, les gouverneurs de provinces ainsi que les représentants politiques provinciaux. Le représentant légal de l’initiative et changement international affirme que cette rencontre de deux jours sera bénéfique aux différents groupes ciblés ;
- Travail : Les pensionnés de la province de Makamba grognent. Ils se lamentent contre l’institut National de Sécurité Sociale (INSS) qui ne leur a pas donné de pension. Ils indiquent que l’INSS leur a payé une partie de la pension à la main alors qu’ils s’attendaient à avoir cet argent sur leurs comptes respectifs. Le responsable de l’INSS en province de Makamba explique qu’un problème technique est survenu mais il affirme que ces pensions vont bientôt être payés.

RPA (93.7 FM)

- Sécurité : Une fille a été blessée par balle et de l’argent volé par trois hommes armés d’un fusil dans deux ménages de la colline Rurinzi en commune Bukinanyana (province de Cibitoke) ;

- Gouvernance : Il existe dans toutes les traditions républicaines démocratiques une tradition qui interdit aux personnalités revêtues d’une importante personnalité d’afficher leurs opinions. Cela a été indiqué par Athanase KARAYENGA, expert en communication, après que Vestine NAHIMANA, présidente du CNC, ait été apparue en costume du parti CNDD-FDD ;

- Politique :

1. Les responsables des partis FNL, CNDD et MSD en province de Ngozi ont adressé une correspondance à la commission électorale provinciale indépendante exigeant la radiation de Florence NARUBOWA, administrateur communal de Kiremba, sur la liste des candidats au conseil communal de cette circonscription. Ce mandataire politique a été condamné pour une peine de prison d’une année et demie. Cette personnalité qui est également poursuivie pour quatre autres délits s’est paradoxalement procurée une attestation de non poursuite judiciaire ;

2. Les représentants de 39 partis agréés de six provinces du Centre Est du Burundi ont exhorté l’Etat du Burundi à s’entendre vite avec les enseignants afin de mettre fin à la grève. Dans leur réunion tenue en province de Gitega, ces partis ont constaté qu’au cas où la grève des enseignants n’est pas résolue, les élections seront entachées d’irrégularités ;

- Education : Huit élèves de la commune Songa en province de Bururi ont été arrêtés ce 26 avril par la police alors qu’ils faisaient sortir par force des élèves en train d’étudier. Ils sont incarcérés au cachot de la police à Bururi. Leurs familles demandent que leurs enfants soient vite relâchés ;

- Justice : L’ancien directeur général de l’office du thé du Burundi vient de passer quatre ans en prison sans aucune raison juridique ni légale de détention. Me Isidore RUFYIKIRI affirme que son client mérite une liberté provisoire car la procédure de détention a été violée. Il l’a indiqué ce 27 avril lorsque son client comparaissait à la Cour Suprême ;

- Société : Joseph NDAYISENGA, directeur général au ministère de la solidarité nationale, s’engage à venir en aide à l’étudiant de l’université du Burundi qui a été fusillé par un policier. Les soins prodigués à cet étudiant deux premiers jours seulement s’élèvent à plus de deux millions de francs burundais. Plus d’un se demandent pourquoi le policier fautif n’est pas poursuivi par la justice.

Isanganiro (89.7 FM)

- Politique : Le sport de masse à caractère politique a repris en province de Bubanza. L’administration communale de Gihanga met en garde les jeunes affiliés aux partis CNDD-FDD et FNL, un climat malsain s’est déjà installé entre les deux. Dans une réunion avec les responsables des partis politiques et les représentants des confessions religieuses, l’administrateur de Gihanga a demandé que soit réprimé dans les meilleurs délais le comportement inquiétant de ces jeunes ;

- Education : Les élèves qui n’étudient pas suite à la grève des enseignants en province de Bururi continuent à barricader les voies routières. Ce 27 avril, c’était le tour de la route Buta- Bururi au niveau du pont Siguvyaye. Le trafic a été paralysé jusqu’aux environs de 12 heures ;

- Justice : Le président de l’OLUCOME a saisi le procureur général de la République pour lui demander de diligenter une enquête minutieuse sur l’accident du 24 avril contre le véhicule que Gabriel RUFYIRI conduisait. Pour le président de l’OLUCOME, les circonstances dans lesquelles a eu lieu l’accident montrent que c’était intentionnel. Dans une correspondance adressée au procureur général de la République , Gabriel RUFYIRI rappelle que le 26 mars l’OLUCOME avait émis des inquiétudes quant à la sécurité de son président car des informations faisaient état de son assassinat ainsi que celui du président de l’APRODH, Pierre Claver MBONIMPA sous la forme d’un accident de roulage ;

- Agriculture : Onze projets doivent être exécutés par le ministère de l’agriculture et de l’élevage dans son budget 2010. Cinq de ces projets ont été retenus pour financement au niveau du ministère des finances. Alors que le ministre de l’agriculture avait planifié que tous les projets seraient exécutés à la fin du mois d’avril 2010, son conseiller chargé des projets et des marchés publics explique que ce retard a été occasionné par la disponibilité des fonds et la lenteur des procédures.

Bonesha FM (96. 8 FM)

- Education :
1. Les élèves et écoliers, en vacances forcés suite à la grève prolongée des enseignants, continuent à créer du désordre. Ce 27 avril, ces élèves ont lancé des pierres sur les toits des classes à l’école primaire de Nyamutobo au chef-lieu de la province de Ruyigi. Les élèves de cette école sous convention de l’Eglise pentecôte ont été obligés de rentrer de peur d’être blessés. L’école de Gasanda en province de Muyinga a également été attaquée ;

2. A trois jours de la fin de la session parlementaire, le groupe parlementaire du parti Frodebu demande qu’il y ait une session extraordinaire avant la fin de cette semaine avec le ministre des finances. Pierre Claver NAHIMANA, président de ce groupe parlementaire, propose une révision budgétaire pour chercher les neuf milliards qui restent sur la somme réclamée par les enseignants ;

- Politique : Le député Bonaventure NIYOYANKANA, président de l’Uprona, s’inscrit en faux contre le décret présidentiel interdisant les grèves alors que les enseignants étaient déjà en grève. Il invite le gouvernement à chercher au plus vite possible l’argent qui reste pour répondre aux réclamations des enseignants ;

- Sécurité- Médias : Le correspondant de la radio Bonesha FM en province de Makamba subit ces derniers temps de menaces de la part des certains responsables de la police dans cette province. Eric NZIGAMASABO indique être accusé d’avoir dit qu’il y a des armes à feu qui entrent clandestinement dans cette province en provenance de la Tanzanie. « Je n’ai jamais donné cette information, affirme-t-il. » Le président de l’Union Burundaise des journalistes fustige le recours aux menaces. Alexandre NIYUNGEKO affirme que ceux qui usent des menaces à l’endroit des journalistes ne vont pas atteindre leurs objectifs.

Rema FM (88.6 FM)

- Sécurité : Les forces de l’ordre devraient être caractérisées par une neutralité politique pendant la période électorale pour assurer la sécurité des prochaines élections en toute impartialité. Cette recommandation a été faite par le directeur général de la police nationale, le commissaire Fabien NDAYISHIMIYE, au cours d’une rencontre avec les responsables des corps de sécurité tant au niveau provincial que communal. Cette rencontre a eu lieu ce 27 avril à Bukeye en province de Muramvya ;

- Conflits fonciers : Un conflit foncier oppose un Congolais du nom de Pascal KAMBARA à un Burundais nommé Mussa GAHUNGU. Ce conflit perdure depuis deux ans en dépit de la convention signée par les deux parties pour clore le dossier. La mauvaise interprétation de la convention signée en présence de l’administrateur de Buterere expliquerait la persistance de ce conflit ;

- Education : Le retour dans les classes des élèves et écoliers des écoles publiques n’est pas pour bientôt. Le ministre de la fonction publique, Annonciate SENDAZIRASA, affirme que le gouvernement a fait pas mal de concessions mais que les enseignants restent inflexibles. Ces derniers affirment qu’ils ne vont pas reprendre le travail tant que leurs arriérés de salaires ne sont pas versés. Le ministre de la fonction publique a demandé aux enseignants de comprendre la conjoncture socioéconomique du pays et ainsi reprendre le travail.

mardi 27 avril 2010

Les religieux peuvent contribuer à l’assainissement du climat électoral, dit la CENI

Les leaders religieux peuvent contribuer énormément à la réussite du processus électoral au Burundi parce que leurs fidèles se trouvent partout dans le pays. Cette affirmation a été faite ce lundi 26 avril 2010 lors d’une rencontre à Bujumbura entre les membres de la CENI, le ministre de l’intérieur Edouard Nduwimana et les dirigeants des confessions religieuses.

Au cours de cette rencontre dont l’objectif principal était de dire aux dirigeants religieux, à savoir les chrétiens et les musulmans, d’apporter leur contribution en vue d’éduquer la population et surtout la jeunesse à la citoyenneté pendant le processus électoral, les leaders ont révélé des signes qui augurent un mauvais départ pour ces élections.



Ces signes sont notamment les affrontements qui sont rapportés entre les jeunes des partis rivaux comme ceux du CNDD-FDD et ceux du FNL ; l’intimidation de la population orchestrée par certaines personnes qui disent « il ne faudra pas rentrer dans notre village si tu ne votes pas pour le candidat du parti X ».



D’autres signes relevés pendant la rencontre sont le fait que les élections vont débuter alors que les armes font encore des victimes parmi la population civile dans des meurtres à mobiles divers ou dans des vols à main armée. Ici, le ministre de l’intérieur Edouard Nduwimana a dit que les dispositifs sécuritaires sont en place et a affirmé que les élections seront libres et transparentes.



Quant à la fraude observée dans les récépissés, les leaders religieux ont exprimé une crainte selon laquelle les cartes d’électeurs pourraient être fraudées.



« Nous avons mis en place toutes les dispositions nécessaires pour barrer la route aux fraudeurs des cartes d’électeurs, du moins ceux qui tenteraient de fabriquer des cartes d’électeurs parallèles. Nous vous assurons qu’ils ne réussiront pas », a dit Pierre Claver Ndayicariye, président de la CENI.



« Aidez-nous à sensibiliser vos fidèles à ne pas être tentés de vendre les cartes d’électeurs que l’on va bientôt distribuer du fait que vendre ces cartes signifie vendre la citoyenneté », a dit Pierre Claver Ndayicariye.

lundi 26 avril 2010

Syndicats enseignants : Le Gouvernement Adopte une Stratégie de Retardement


Les enseignants regroupés au sein des syndicats CONAPES, STEB, SLEB et SYNAPEP ont dénoncé jeudi la stratégie de retardement adopté par le gouvernement dans les négociations en cours.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse animée conjointement dimanche 25 avril à Bujumbura, les leaders de ces syndicats ont indiqué que la stratégie de retardement consistait notamment à « céder sur certains préalables après des semaines de négociations, ce qui révèle un agenda caché ».

Alors que les enseignants réclament 46 milliards de francs pour les années d’arriérés (2007 et 2008), ils se disent prêts à reprendre le travail si le gouvernement versait la moitié de ce montant dans l’immédiat et que l’autre soit déboursée en 2011. Le montant promis reste insuffisant car ne couvrant même pas les arriérées d’une année, estiment les syndicalistes.

Le gouvernement aurait de son côté promis 14 milliards dont 10 provenant du Fonds Monétaire International (FMI) et 4milliards qui, selon les syndicalistes proviendraient des salaires non versés au cours des deux mois de grève. Ils considèrent donc que le gouvernement « fait tout pour que la grève continue ».

« Le gouvernement du Burundi a tendu un piège aux enseignants, aux élèves et aux parents. Il rend élastique la grève afin de récupérer le maximum des salaires ; ceci est une attitude inacceptable qui engage tout le peuple Burundais dans une voie sans issue », a fait remarquer le président du Conseil National du Personnel de l’Enseignement secondaire (CONAPES), Philbert Ngezahayo, lisant un communiqué conjoint.

A la question de savoir si les syndicats auraient un message particuliers aux lycéens qui, lassés du non avancement des négociations entre les deux parties (gouvernement et les syndicats) se mettent à barricader les routes ou à faire sortir les élèves en pleines études, ils indiquent que les enfants sont pour le moment dans les mains des parents ou écoles selon qu’ils sont à la maison ou à l’école.

Coté médiation l’on indique qu’un communiqué de presse sera rendu public lundi.

Le mouvement de grève des enseignants du public a été lancé le 6 mars. Des pourparlers sont en cours depuis plusieurs semaines sous une équipe de médiation composée de 3 personnes dont 2 proposées par les syndicats et l’autre, l’ancien président Ntibantunganya, proposée par le gouvernement.

Un groupe d’observateurs composés notamment d’un représentant de la ligue Iteka, des parents d’élèves, écoliers et étudiants suit de près les négociations. Mais peu de progrès ont été réalisés à ce jour et d’aucuns craignent qu’une année blanche soit déclarée.

dimanche 25 avril 2010

Pierre Nkurunziza, Candidat à sa Succession


Ce ne sera ni Jérémie Ngendakumana, ni Rufyikiri Gervais. Le congrès du CNDD-FDD tenu à Bujumbura samedi 24 avril a entériné la candidature de Pierre Nkurunziza à l’élection présidentielle prévue au mois de juin cette année.
Tous les 1669 congressistes présents dans la grande salle de l’OCIBU ont approuvé la candidature de Nkurunziza, a annoncé le Maître des cérémonies. L’opération s’étant déroulée à huit clos, la presse et les invités ayant été demandés de vider les lieux avant qu’on les appelle pour la proclamation.

Pierre Nkurunziza avait été désigné la veille par le conseil des Sages du parti au pouvoir pour défendre ses couleurs dans la course à la Présidence.

Source: Burundi Tribune


Dans son discours juste après l’opération de vote qui s’est tenue à mains levées selon des congressistes, Pierre Nkurunziza a longuement remercié le Tout puissant Dieu pour l’avoir aidé à franchir cette « étape très importante », et aux congressistes.

« Vous venez de placer votre confiance en moi, … je promets devant vous et le Tout Puissant Dieu que j’userai de toute ma force pour développer le pays », a déclaré Pierre Nkurunziza.

Le désormais candidat à sa succession n’a pas fait mention de son programme (qui n’était par ailleurs pas l’objet de l’événement comme il l’a précisé), mais il a tenu à rassurer les Bagumyabanga : « Nous avons fait un pas en 2005, nous en ferons 5 cette fois-ci », a-t-il promis.

Pierre Nkurunziza a invité les Bagumyabanga à « ne pas céder aux provocations des membres d’autres partis». Et de rappeler son slogan cher à lui, « amatora azogenda neza cane» pour dire que les élections seront très bien organisées.

« Rien de surprenant, … tout avait déjà été joué d’avance par le conseil des sages » , a indiqué un congressiste.

Plusieurs personnalités étaient invités à ce Congrès extraordinaire dont des diplomates, des leaders des partis politiques agréés surtout ceux de la coalition ACALT récemment créé autour du CNDD-FDD, des dirigeants des organisations internationales comme Libérate Mulamula patronne de la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). On a pu noter la présence d’une délégation du Front Patriotique Rwandais (FPR) au pouvoir à Kigali.