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jeudi 18 août 2011

Nouvelles locales du mercredi 17 août 2011

● Sécurité

- Une femme et sa fille ont été tuées dans la nuit de mercredi sur la colline Kanyange de la commune Buhiga de la province de Karusi. Ces deux personnes ont été tuées par grenade lors d’une attaque nocturne. La police affirme que les enquêtes ont déjà commencé mais que rien n’a encore montré la cause de cette attaque ou son auteur. [Isanganiro/Rpa]

- Un étudiant d’une Université privée a été emprisonné dans les cachots de Rumonge par des agents des renseignements. Ntunzwenimana Aimable a été arrêté ce mercredi à Minago quand il rentrait de retour à Rumonge où il vivait. Il dit qu’il avoir été arrêté par un certain Emmanuel Minani, conseiller de la commune de Rumonge. Cependant selon des sources sur place à Rumonge, cet étudiant a été arrêté par des agents de la documentation à Rumonge et se trouve dans les cachots de la police à Rumonge. [Isanganiro/Rpa/Bonesha]

- Les enquêtes menées montre que le coup de fil ordonnant son arrestation est venu du service de renseignement de Rumonge et que c’est la quatrième personne membre du FNL d’Agathon Rwasa arrêtée au cours de ce mois, après le chef de colline de Minago qui a fini par être libéré après des enquêtes qui ont montré qu’il n’avait rien à se reprocher. [Isanganiro/Bonesha]

- Un problème se remarque au service chargé de fournir les passeports. Les gens se lamentent sur la durée d’attente de ce document qui est très longue à savoir trois semaines alors que ça devrait durer trois jours. Les malades demandent que le service soit rapide et qu’on diminue le prix de ce document car ils attendent longtemps alors qu’ils doivent aller se faire soigner à l’étranger. Les membres de service disent que c’est un problème des machines et que ces dernières sont incapables de fabriquer une grande quantité de passeports. [Bonesha]

Droits de l’homme

- Le président de l’APPRODH Pierre Claver Mbonimpa dit ne pas comprendre ce phénomène de personnes tuées, retrouvées mortes un peu partout que ce soit sur les bords des rivières ou dans des forêts. Il dit que ces trois derniers jours, trois personnes ont été retrouvées mortes et donne encore l’exemple sur la province de Bujumbura Rural où plus de cent et une personnes ont été tuées au cours de ces deux derniers mois seulement. [Isanganiro]

- Il affirme que ces gens sont arrêtés et tués par ceux qui devraient les protéger. Il se demande si le ministère de l’Intérieur existe et si oui, ce qu’il est en train de faire pour arrêter cette situation très déplorable. C’est le même cas pour le ministère des Droits de l’Homme qui semble être endormi alors que les gens meurent comme des mouches. [Isanganiro]

Justice

- Trois personnes, un policier et deux membres du FNL d’Agathon Rwasa, ont été condamnées à la perpétuité après une comparution devant le parquet Bubanza ce mercredi. Ils ont été arrêtées après une attaque qui a été menée par des personnes non encore identifiées sur la route Bujumbura-Bubanza en date du 8 août 2011, et qui a couté la vie à une personne, en a blessé cinq autres et deux voitures brulées. Les deux membres du FNL ont été accusées d’avoir brulé et tué, crime sanctionné par un emprisonnent à perpétuité. Pour leur défense, ils disaient être au service de leur chef et avoir été arrêtés alors qu’ils étaient en train de fuir. [Rtnb]

- Le policier a été condamné à perpétuité après avoir plaidé coupable pour avoir tué un homme mais sans le vouloir. En plus de cet emprisonnement à perpétuité, ce dernier va payer une amande de deux millions à la famille de la victime et cette dernière s’est déclarée satisfaite par verdict. [Bonesha/Rtnb]

Economie

- Le chef du syndicat des commerçants (SYGECO) Audace Bizabishaka demande à tous les commerçants de contracter des assurances pour leurs articles. Déclaration intervenue suite à l’incendie mardi matin du marché de Kayanza, avec une grande perte pour les commerçants de ce marché disant que leurs biens n’étaient pas assurés. [Bonesha]

- Il demande à tous les administrateurs et gouverneurs de faire quelques choses pour aider ces commerçants et mettre ces voitures de protection civile presque partout dans toutes les communes, pour le bien de ces commerçants et du pays. [Bonesha]

lundi 15 août 2011

Burundi : La société civile demande l'arrêt des tueries de ces derniers jours

La société civile burundaise est montée au créneau dimanche et a demandé aux autorités d'arrêter la cascade de tueries enregistrées ces derniers jours à travers le pays et commises tantôt par des gens non identifiés ou alors faites sur des personnes qui étaient déjà dans les mains de la police.

« Chaque jour, on trouve des cadavres dans les rivières et partout ailleurs. Ce que nous demandons, en commençant par le chef de l'Etat, les deux vice-présidents et ceux qui sont chargés de la sécurité dans notre pays, c'est qu'ils se lèvent ensemble pour dire non à ces tueries, non à ces massacres extrajudiciaires.

Sinon, il faut quand même que la justice prenne les devants, qu’elle ait le courage de traiter les dossiers et de punir les auteurs conformément à la loi (..). Il faut punir parce que c'est l’impunité qui gangrène le pays », a déclaré Pierre Claver Mbonimpa, président de l'Association burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues (APRODH).

C'est le même son de cloche au Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC) où l'on demande aux autorités burundaises d'arrêter le phénomène d'enterrer ces cadavres avant de pouvoir les identifier.

« Je pense que dans l'urgence, l'autorité publique devrait prendre des mesures interdisant aujourd'hui d'enterrer un cadavre découvert qui n'a pas été identifié pour qu'il y ait un minimum d’actes d'identification de ces corps », a indiqué de sa part Pacifique Nininahazwe, le délégué général du FORSC.

Il propose également que soient faits au moins des tests d'ADN sur ces cadavres pour pouvoir les identifier après l'enterrement. Le délégué général du FORSC dit également que la société civile burundaise est vivement préoccupée par des disparitions des gens après avoir été dans les mains de la police et demande à cette dernière « de s'exprimer et de dire aux Burundais ce qui est réellement en train de se passer ».

On enregistre ces derniers temps plusieurs cas de tueries de gens sur base de leurs obédiences politiques, le plus souvent la population accusant les jeunes Imbonerakure, miliciens inféodés au parti au pouvoir CNDD-FDD, d'être les auteurs des tueries dirigées contre les gens des autres partis, surtout celles de l'opposition regroupée au sein de l'Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri). Cette opposition est quant à elle pointée du doigt de façon déguisée par le pouvoir de Bujumbura de perturber la sécurité des personnes et de leurs biens.

Source: Xinhua