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samedi 30 janvier 2010

13 militaires arrêtés pour tentative de "déstabilisation des institutions"

Treize militaires burundais, dont des officiers, ont été arrêtés sur une plage de Bujumbura hier soir alors qu'ils préparaient "la déstabilisation des institutions" du Burundi, selon le chef d'état-major général de l'armée.

"Nous venons d'arrêter treize soldats, des sous-officiers et quelques officiers, qui étaient en train de préparer une déstabilisation des institutions du Burundi", a annoncé le général Godefroid Niyombare, qui a dirigé cette opération.

"Nous étions au courant de cette tentative depuis plusieurs jours et nous avions attendu le bon moment pour agir", a-t-il précisé.

Ces arrestations ont été menées par des dizaines de soldats vendredi vers 18 heures locales (17 heures à Paris) sur une des plages les plus fréquentées de la capitale burundaise au bord du lac Tanganyika, en présence d'une caméra de la télévision nationale (officielle) qui a filmé toute l'opération.

Les soldats ont tiré en l'air "pour arrêter ceux qui voulaient fuir", a-t-il expliqué. "Pour le moment, je ne peux pas vous dire exactement les actions qu'ils envisageaient de mener", a déclaré le haut responsable militaire. "Nous sommes en train de mener des investigations qui vont tout mettre au clair", a poursuivi l'officier burundais.

Source: AFP

vendredi 29 janvier 2010

Aide conditionnelle belge de 212 millions d'euros au Burundi


Le gouvernement du Burundi devrait satisfaire à une série d'engagements politiques et administratifs pour mériter le décaissement d'une aide financière belge de quelque 212 millions d'euros sur les trois prochaines années, apprend-on de source diplomatique à Bujumbura.

La mise au point émane de l'ambassadeur de Belgique au Burundi, Josef Smets, et fait suite à une récente visite à Bujumbura du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères belge, Steven Vanackere. Celui-ci avait indiqué que son pays allait tripler son aide au Burundi qui était jusque-là plafonnée à 60 millions d'euros.

La première tranche de 50 millions d'euros sera décaissée en fonction des résultats des élections générales prévues au cours de cette année 2010 et qui seront les deuxièmes du genre depuis la fin de la longue guerre civile qui a déchiré le pays, a précisé M. Smets au cours d'une conférence de presse à Bujumbura.

Des observateurs de l'Union européenne (UE) seront au Burundi entre les mois de mai et septembre prochains pour suivre de près le processus électoral et certifier de la régularité des consultations populaires de la base au sommet, a encore dit le diplomate.

L'efficacité de la lutte engagée contre la corruption constitue une autre condition à remplir par la Burundi pour mériter l'argent du contribuable belge, a ajouté Josef Smets.

Concernant les appréhensions belges autour des consultations populaires de 2010, la tension ne cesse en effet de monter dans le pays à l'approche des élections et le ministre de l'Intérieur, Edouard Nduwimana, a passé la journée de jeudi dans le Nord du pays à éteindre le feu entre de jeunes militants du Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie(CNDD/FDD, au pouvoir) et des Forces nationales de libération (FNL, fraîchement sorties du maquis).

Des violents affrontements physiques entre ces deux groupes venaient de faire plusieurs blessés graves sur fond de rivalités politiques. Les mêmes scènes de violences se sont répétées ces derniers jours dans certains quartiers populaires du Nord de Bujumbura, comme Kinama.

Les inscriptions au rôle d'électeurs seraient également entachées d'irrégularités aussi bien à Bujumbura qu'à l'intérieur du pays où des tricheurs n'hésiteraient pas à se faire enregistrer deux fois où d'autres présenteraient des cartes nationales d'identité falsifiées.

Source: agence PANA

jeudi 28 janvier 2010

FACE A LA FEBRILITE PRE-ELECTORALE, CALMER LES TENSIONS, REUSSIR LES ELECTIONS DE 2010 : RAPPORT D’OBSERVATION DE LA GOUVERNANCE AU DEUXIEME SEMESTRE

Sommaire exécutif

Au cours du second semestre 2009, comme au premier la gouvernance porte les marques des élections prochaines même si elles sont annoncées pour la deuxième moitié de 2010. Déjà, les états-majors des partis politiques rivalisent d’ardeur dans leurs déploiements de mobilisation et propagande dans le pays. Ceux-ci sont ostentatoires pour le parti au pouvoir qui contrôle l’essentiel de l’administration et beaucoup plus feutrés pour les autres formations politiques, qui se heurtent régulièrement au courroux des administratifs agissant vraisemblablement sur les consignes du parti au pouvoir.

Alors que face aux inquiétudes soulevées par les tensions et les violences politiques, le Président de la République dans ces différents messages ne cesse de rassurer, en affirmant que les élections de 2010 se dérouleront mieux que les précédentes, les faits semblent prouver le contraire. Certains signes ne trompent pas. Après avoir surmonté l’épreuve de mise en place de la Commission Electorale Indépendante, l’adoption du Code électoral a failli briser les quelques ressorts de dialogue qui subsistaient au sein de la classe politique. Le parti au pouvoir a tenté un forcing pour faire valider des dispositions supposées accroître ses chances de victoire aux élections de 2010. Il s’agissait essentiellement de l’ordre des scrutins, qui pour le parti au pouvoir devait commencer par les présidentielles, du nombre de cartes à utiliser et des dispositions portant sur l’organisation et le fonctionnement de la CENI, qui selon la proposition présidentielle, devait être déterminé par un décret. Les Ministres issus du FRODEBU n’ont pas hésité de craquer la porte du Conseil des Ministres quand ils ont réalisé que le contenu du projet de code s’écartait sensiblement de celui qui avait été convenu au sein des Cadres de dialogue. Un document signé par 14 partis politiques a été adressé au Secrétaire Général des Nations Unies dénonçant le refus du dialogue du Président de la République. Après de nombreuses valses du code, du Conseil des Ministres à l’Assemblée Nationale, les appels au dialogue autour d’une loi d’une si haute importance pour la paix et la démocratie finirent par avoir gain de cause. Alors que la situation semblait se calmer, la CENI a continué d’être la cible de critiques de remises en cause par quelques ténors du parti au pouvoir, en particulier de son Secrétaire Général qui a déclaré que son parti n’avait plus confiance dans la CENI . C’est probablement, en raison de cette hostilité que le Ministre de l’Intérieur avait même bloqué quelque 200 millions de francs burundais (162.000 dollars) qui devaient couvrir les frais de fonctionnement de la CENI pour les mois de juillet, août et septembre 2009. Le Ministre reprochait à la CENI d’avoir recruté 57 de ses cadres au sein de l’opposition . Entretemps, les manœuvres de mobilisation des partis sur le terrain se sont poursuivis, culminant par des heurts et des tensions entre les militants des différentes formations politiques. Sur le terrain, les jeunes du parti au pouvoir, dans leurs sports aux allures martiales, ont failli en découdre, à maintes reprises, avec les jeunes du FNL et du FRODEBU qui ont fait de même pour tester l’impartialité de certaines autorités administratives. En effet, certaines d’entre elles étaient tentées de laisser faire, voire encourager les jeunes du parti au pouvoir et sévir à l’égard des autres. Le débat sur la légalité et la réglementation de ce sport a même créé des divergences entre le Ministre de l’Intérieur, tenté de l’interdire, et le Président de la République, qui a vanté les bienfaits de ces pratiques.

Cette effervescence liée à la campagne électorale empoisonne les rapports entre les partis politiques. La fébrilité née de cette compétition fait que les responsables des partis recourent à tous les stratagèmes possibles pour porter des coups aux autres en vue de les affaiblir. Dans ce jeu, le parti au pouvoir tire sur les courroies politiques et administratives, pour restreindre les libertés d’action des autres partis politiques, voire provoquer leur implosion comme cela a été tenté pour le FNL.

S’agissant du fonctionnement de la justice, les consultations populaires sur la mise en place des mécanismes de justice transitionnelle, après de nombreuses remises, sont sur le point d’être conclues. Mais la justice peine à venir à bout du dossier qui a défrayé la chronique, celui de l’assassinat d’Ernest Manirumva, en raison d’immixtions et d’interférences de personnalités influentes de l’Exécutif dans ce dossier. La persévérance et la détermination de la société civile dans le suivi de ce dossier, et dans celui de Salvator Nsabiriho, a contribué à envenimer les rapports entre les pouvoirs publics et la société civile. C’est notamment en raison de ce motif que le Ministre de l’Intérieur a décidé d’annuler l’agrément de FORSC, sur une base que beaucoup d’analystes avisés considèrent comme illégale. Derrière cet acte, la volonté de faire taire les organisations dynamiques et critiques de société civile est manifeste.

Le paysage économique a été caractérisé, en partie par des ajustements et des réformes consécutifs à l’entrée du Burundi dans la Communauté Est africaine. Il s’agit notamment de la création de l’Office Burundais des Recettes (OBR) qui peine malheureusement à se mettre en place. Sa direction par un expatrié n’est pas vue d’un bon œil par certains qui préfèrent qui préfèrent, au moins pendant un temps, garder la main sur la direction des douanes et des impôts qui constituent une source importante de prébendes. Aussi, face aux incertitudes créées par l’imminence des élections, la corruption et les malversations économiques ont franchi un nouveau cap et se pratiquent au vu et au su de tout le monde, la corruption est tout simplement en passe d’être institutionnalisée, cela d’autant plus que la contagion vient d’en haut . Cette tendance est confirmée par le dernier rapport Transparency International qui classe le Burundi à la 168ème position sur 180 pays . Il se trouve à 7 places derrière la RD Congo qui était demeurée pendant longtemps une sorte de repoussoir en la matière. Cette position est donc emblématique d’une étape franchie quant à l’ampleur et la fréquence de la corruption au Burundi. L’attribution du marché des nouvelles plaques d’immatriculation en est l’exemple le plus emblématique.

La gouvernance administrative et sociale est marquée par des dysfonctionnements et des grognes dans certains secteurs. La gestion de l’énergie électrique par la REGIDESO pendant le second semestre en est une illustration, aussi bien par des délestages jamais expliqués, et sa responsabilité par rapport aux préjudices subis par ses clients. La grogne récurrente dans les secteurs de l’Education et de la Santé s’est étendue aux Corps de Défense et de Sécurité où la gestion du malaise a pâti d’un déficit de dialogue. La déstabilisation de ces corps à l’approche des élections est porteuse de dangers. Le rapatriement des Burundais continue à provoquer des tensions liées aux conflits fonciers qui trouvent difficilement des solutions à travers les divers mécanismes prévus. Egalement, les questions de déplacement des réfugiés banyamulenge et de gestion des demandes d’asile de réfugiés rwandais ont été problématiques. Dans le second cas, le souci de préservation de bons rapports avec le Rwanda a pris le pas sur l’impérative nécessité de respecter les engagements internationaux en la matière.

Source: observatoire de l'action gouvernementale

mercredi 27 janvier 2010

Actualité burundaise du 27 janvier 2010

A la une
Politique :
1. Des irrégularités ont été relevées dans le travail d’enrôlement des électeurs en commune urbaine de Kinama. Un agent recenseur a été attrapé ce 26 janvier en train d’inscrire une personne à base des inscriptions reçues dans un message téléphonique. Cet agent fautif avait été empêché de travailler mais il a été réhabilité. Cette décision n’a pas plu aux mandataires politiques, la population s’est également insurgée contre cette réhabilitation, elle a demandé que le coupable soit puni sur place. Signalons que certaines personnes n’ont pas de carte d’identité et elles présentent des documents non permis dans l’enrôlement ; (Radio Nationale, RPA, Bonesha FM, Isanganiro)

2. Rencontre ce 26 janvier du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) avec le ministre de l’intérieur et les représentants des partis politiques. Cette rencontre avait pour objectif l’évaluation du travail de l’enrôlement des électeurs ; (Radio nationale, RPA, Bonesha FM, Isanganiro)

3. L’octroi de la carte nationale d’identité a été entaché de beaucoup d’irrégularités, affirme Chauvineau MUGWENGEZO, porte-parole du parti UPD Zigamibanga. Dans une conférence de presse de ce 26 janvier, il a interpellé la commission électorale nationale indépendante (CENI) à suspendre momentanément toutes les activités entravant le processus électoral. La CENI devrait se concerter avec tous les partenaires dans les élections pour trouver une solution à ces irrégularités. Chauvineau MUGWENGEZO a également interpellé le chef de l’Etat à adresser un message aux autorités administratives pour qu’elles réajustent leur fonctionnement ; (Isanganiro, Bonesha FM)

4. Agrément ce 26 janvier du 44ème parti politique au Burundi, le parti FNL Iragi rya Gahutu Rémy dirigé par Jacques KENESE. Les dirigeants de ce nouveau parti sont des anciens partisans du FNL. Le porte-parole du parti FNL de Agathon RWASA trouve que l’agrément de ce nouveau parti est une façon de semer la confusion au sein des partisans du FNL. Jean Bosco HAVYARIMANA dénonce une volonté du pouvoir en place à détruire le FNL ; (Bonesha FM, Rema FM)

Sécurité :

1. Après que le porte-parole de la police nationale ait affirmé que les affrontements entre les jeunes affiliés au CNDD-FDD et ceux du FNL s’inscrivent dans un cadre sportif, le député Jean Baptiste MANWANGARI élu dans la circonscription de Kirundo demande au gouvernement de rectifier les propos tenus le 24 janvier par le porte-parole de la police nationale. Jean Baptiste MANWANGARI explique qu’après ces affrontements, certaines familles fuient leurs maisons. Le député NZIGAMASABO surnommé Gihahe met en difficulté les administratifs de la province de Kirundo, affirme le député MANWANGARI ; (Isanganiro, Radio Nationale, RPA)

2. Le parti UPD Zigamibanga s’inscrit en faux contre les propos tenus par le porte-parole de la police nationale. Il demande que Pierre Channel NTARABAGANYI fait ses excuses au peuple burundais. Il déplore également que la violence soit en train d’être érigée en mode de gouvernement ; (Isanganiro, RPA)

3. Le bandit de renom Cédric MAZOYA a été appréhendé par la police ce 26 janvier en province de Bururi, il était en possession d’un fusil. Ce criminel était recherché par la police après son évasion de prison. Mazoya explique qu’il a été dépouillé de sa propriété foncière raison pour laquelle il s’adonne au vol pour la survie de sa famille ; (Radio Nationale, RPA, Bonesha FM, Isanganiro)

Gouvernance :


Le président de l’assemblée législative de la communauté de l’Afrique de l’Est est arrivé ce 27 janvier à l’aéroport international de Bujumbura où il a été reçu par son homologue Pie NTAVYOHANYUMA. Il vient participer au séminaire des parlementaires des pays membres de la communauté est africaine. Ce séminaire qui commence ce 28 janvier aura pour objectif de discuter des questions en rapport avec le développement de cette communauté ainsi que le processus d’intégration totale. (Radio Nationale, Rema FM)



RPA (93.7 FM)



Coopération- Sécurité :

Un militaire Burundais de l’AMISOM a succombé à un tir d’obus en Somalie ce 25 janvier. Déployé à l’université de Mogadiscio, le détachement burundais de la mission africaine de maintien de la paix en Somalie a été la cible d’une attaque des islamistes, une attaque qui a fait plusieurs blessés. Simultanément, ces islamistes ont attaqué la base de l’AMISOM tuant un soldat ougandais de l’AMISOM et quatre somaliens. Les corps des victimes ont été évacués le 26 janvier. Cela porte à 33 le nombre de militaires burundais de l’AMISOM tués ;

Editorial :

Les affrontements violents observés dans certaines communes de la province de Kirundo et attribués aux jeunes Imbonerakure du CNDD-FDD n’ont pour objectif que la persécution des partisans d’autres formations politiques. La peur s’est installée surtout en commune Busoni depuis le début de cette chasse à l’homme, la population fuie les ménages. Ces jeunes dirigés par le député Jean Baptiste NZIGAMASABO surnommé Gihahe parlaient de tuer et de ligoter tous les opposants au CNDD-FDD, en ce jour, les opposants visés étaient du FNL. Des citoyens ont été blessés et actuellement des coups de feu s’entendent chaque nuit à Busoni. Pire encore, les auteurs de ces affrontements ne sont pas inquiétés à commencer par le député Jean Baptiste NZIGAMASABO. La province de Kirundo semble être devenu un Etat dans un autre Etat. Même si elle a un gouverneur à sa tête, le député Gihahe fait la pluie et le beau temps. Il aurait même influencé la nomination de la majorité des administratifs dans cette province. Au cours des affrontements de ce 24 janvier alors que des jeunes Imbonerakure s’en prenaient aux FNL, le député Gihahe a déclaré : « Je vais vous tabasser car j’en ai reçu l’autorisation. » Des groupes de milices armées auraient également vu le jour dans cette province de Kirundo. Les plus hautes autorités du pays en premier lieu le président de la République devraient ramener la sécurité en cette province si non le député Gihahe risque de s’ériger en pêcheur en eau trouble ce qui va discréditer le pays ;

Sécurité :

1. Le 1er vice président de la République effectuera une descente en province de Kirundo ce 28 janvier pour une réunion de sécurité. Le Dr Yves SAHINGUVU se rend dans cette province après la tension causée par les affrontements entre les jeunes du CNDD-FDD et ceux du FNL ce 24 janvier ;

2. Le député Jean Baptiste NZIGAMASABO alias Gihahe souvent cité dans des subversions en province de Kirundo a déserté l’armée au grade de caporal pour le maquis. Il était chargé de recrutement par l’ancien mouvement rebelle CNDD-FDD. Avec l’enrôlement de ce mouvement dans les institutions, Gihahe est rentré avec le grade de Colonel mais il n’a pas été intégré à l’armée. Cependant, à croire les natifs de la province de Kirundo, il n’a jamais renoncé à son statut de militaire. Pistolet à la hanche et suivi de sa garde, il empêche les réunions des autres partis politiques ;

3. Le porte-parole du ministère de la sécurité publique tente de traduire sa pensée. Pierre Chanel NTARABAGANYI affirme qu’il ne prend pas à la légère les affrontements entre les jeunes du CNDD-FDD et ceux du FNL à Busoni (province de Kirundo). « Si les jeunes des partis politiques veulent démontrer leur force, qu’il cherche un cadre légal », dit Pierre Chanel NTARABAGANYI ;

Politique :

1. Les mandataires des partis politiques au poste de recensement situé à l’école de la COMIBU Buyenzi demandent la suspension immédiate d’un agent recenseur. Ce dernier serait rentré à son domicile ce 26 janvier avec les documents de la CENI. Ce 27 janvier, les membres de la commission électorale communale et les mandataires des partis politiques attendaient la décision du responsable de la commission provinciale de Bujumbura ;

2. La cohabitation entre le gouvernement et les partis de l’opposition se détériore. Le ministre de l’intérieur, Edouard NDUWIMANA, indique que le gouvernement est prêt à combattre tous ceux qui veulent déstabiliser le pouvoir par force ou par d’autres moyens. Le ministre de l’intérieur a cité Alexis SINDUHIJE. Cette déclaration a été faite au cours d’une réunion de ce 26 janvier entre le président de la CENI et les représentants des partis politiques. Pour le président du MSD, Alexis SINDUHIJE, rien d’étonnant car le ministre Edouard NDUWIMANA a toujours été du côté du pouvoir. Je suis un résistant pacifique, affirme SINDUHIJE ;

Santé :
Rupture de vaccin antirabique en province de Gitega alors que les chiens errants non vaccinés ne cessent de mordre les gens. Le médecin directeur de la province de Gitega indique que les victimes de ces morsures doivent se déplacer dans d’autres provinces pour être soignées.



Isanganiro (89.7 FM)



Sécurité :

Les jeunes Imbonerakure du parti CNDD-FDD sont accusés d’avoir remplacé l’administration et les forces de l’ordre en province de Kirundo. Cependant, le conseiller principal du gouverneur de cette province dément cette accusation. Gérard NGABONZIZA rappelle à l’ordre ces jeunes qui perturbent la sécurité. Aux politiciens, il demande de faire d’abord une descente à Kirundo avant de faire des déclarations sur les ondes des radios ;


Education :


Les élèves du lycée communal de Gitara de la commune Mabanda (province de Makamba) sont en grève depuis le 22 janvier. Ces élèves réclament le limogeage du directeur accusé d’avoir détourné l’argent destiné à la construction des salles de classe ainsi que les primes des enseignants depuis 2001. Des hautes autorités de la province se sont rendues sur place pour mettre fin à cette grève. Signalons que ces élèves ont chassé des agents recenseurs installés sur cette école.



Radio Nationale (92. 9 FM)



Politique :

1. La commission électorale provinciale de Ngozi a renvoyé une dizaine d’agents recenseurs. Appolinaire NTAHOMVUKIYE, président de cette commission, explique que la qualité de ces agents n’était pas de nature à garantir la neutralité nécessaire. Ils ont été remplacés ;

2. Les inscriptions au rôle d’électeur en province de Cibitoke se font à compte goutte. Les femmes indiquent qu’elles n’ont pas été sensibilisées d’autres précisent qu’ils ne connaissent pas les lieux d’inscription ;

Coopération :

Le 2ème vice président de la République a reçu en audience ce 27 janvier l’ex représentant du secrétaire des Nations Unies au Burundi. Dans cette visite d’adieu, Youssef Mahmoud a apprécié la façon dont les élections sont en train d’être préparées au Burundi ;

Sécurité :

Il s’observe dans ces derniers temps une recrudescence du banditisme à mains armées en commune urbaine de Ngagara. Dans la nuit de ce 26 janvier, un commerçant nommé George Juste a été la cible d’attaque armée alors qu’il rentrait son travailleur habitant la commune Kamenge. L’administrateur de la commune urbaine de Ngagara indique qu’une réunion de sécurité avec tous les administratifs est prévue ;

Travail :

Les fonctionnaires qui ont déjà quinze ans de service mais qui n’ont pas encore atteint soixante ans, âge légal de la retraite, ne vont pas être forcés à prendre leur retraite. Cette déclaration a été faite par Annonciate SENDAZIRASA, ministre de la fonction publique. Pour ceux qui se trouvent en situation de mise en disponibilité, le ministre de la fonction publique explique que la réintégration n’est pas automatique. Il faut que les places soient disponibles et que la personne qui approche l’âge de la retraite soit incontournable parce que les jeunes sont privilégiés, ajoute Annonciate SENDAZIRASA.



Bonesha FM (96. 8 FM)



Coopération :


A partir du mois de janvier 2010, toute personne étrangère voyageant à destination du Burundi devra solliciter au préalable un visa d’entrer auprès de l’ambassade du Burundi la plus proche. Cette décision a été prise par le ministère burundais des relations extérieures et de la coopération ;


Politique :


Des irrégularités dans l’enregistrement des électeurs sont également relevées en province de Bubanza. La commission électorale provinciale a appréhendé cinq personnes qui se sont présentées avec de fausses cartes d’identité. Le parti Sahwanya- Frodebu signale aussi le déplacement du site d’enrôlement de Mugimbu sans permission ;

Société :
Les Bashingantahe affirment être inquiets du climat de tension qui s’observe entre les jeunes de certains partis politiques. Zénon NICAYENZI souligne que ce climat de tension et la mauvaise distribution des cartes d’identité constituent une menace aux prochaines élections. Il interpelle tous les intervenants dans le processus électoral à se réunir pour trouver des solutions à ce qui peut entraver les élections ;

- Santé : Les provinces de l’Est du pays accusent un manque criant d’eau potable depuis la crise de 1993, la couverture en eau potable est de moins de 30%. Idi Buhanga Pressadi, directeur de l’eau au sein du ministère de l’énergie, l’a annoncé ce 27 janvier au cours de la réunion de validation du document inventaire national eau et assainissement en milieu rural et semi urbain. Il a indiqué que ce document leur permettra de réhabiliter des bornes fontaines et d’éviter que des régions aient plus d’eau potable que d’autres.



Rema FM (88.6 FM)

Politique :
1. Des irrégularités sont reportées au sein des agents recenseurs de Kiremba en province de Ngozi. Un Rwandais avait été recruté comme agent recenseur en complicité avec le responsable de la commission électorale. Démasqué, cet irrégulier a pris le large et il a été remplacé. Un responsable du parti Uprona en cette province faisait également partie des agents recenseurs ;

2. Le ministère de l’intérieur prévoit de mettre en place un autre document permettant de se faire enrôler comme électeur sans problème. Cela a été indiqué par le ministre de l’intérieur au cours d’une conférence de presse de ce 26 janvier ;

Gouvernance :

Le gouverneur de la province de Bujumbura rural s’est rendu à Gasenyi en commune Mutimbuzi pour expliquer à la population de cette localité le projet de construction du palais présidentiel. Néanmoins, les habitants ont refusé catégoriquement de quitter ces terres héritées de leurs ancêtres. Ils ont demandé au gouvernement de chercher un autre endroit pour ce projet ;

Elevage : L’élevage bovin est menacé par la recrudescence de la fièvre aphteuse en province de Cankuzo, 668 cas de gros bétail ont déjà été identifiés. André MURERE, directeur de l’agriculture et de l’élevage en cette province recommande à la population de limiter le déplacement du bétail pour ne pas propager la contamination.

mardi 26 janvier 2010

Actualité burundaise du 26 Janvier 2010

Sécurité

- La sécurité se détériore en commune de Busoni en province de Kirundo. Le député Jean Baptiste Manwangari de cette même province affirme avoir des informations selon lesquelles certaines parsonnes dorment déjà en foret par crainte des affrontements nocturnes entre les miliciens Imbonerakure du Cndd-fdd et les membres du parti Fnl. Des coups de feu ont même été entendus dimanche à Busoni, affirme le député Manwangari qui déplore le manque de volonté du pouvoir pour arrêter cette escalade. (Rpa/Isanganiro/Bonesha Fm)

- Le parti Upd-Zigamibanga demande au porte parole de la police Chanel Ntarabaganyi de retirer ses propos tenus hier à la radio Isanganiro, propos qui semblent légitimer les affrontements entre les jeunes des partis politiques.

Selon le porte parole de ce parti, la police est allée trop loin en légitimant ces affrontements et lui demande de s’excuser devant la population.

On rappelle que le porte parole de la police avait comparé les affrontements entre les jeunes des partis politiques à la boxe ou au jeu de karaté. (Rpa)

- Lors d’un séminaire à l’intention des corps de défense et de sécurité, le ministre de l’Intérieur, Général Alain Guillaume Bunyoni, a demandé au corps de sécurité et de défense de bien se comporter lors de la sécurisation des élections prochaines. Il demande à ces corps d’être exemplaires, car, estime-t-il, ils reflètent l’image du pays et se trouvent au dessus des partis politiques.

Le ministre Bunyoni trouve que les corps de sécurité ne doivent pas être au service de qui que ce soit sauf au pays et surtout à l’Etat. Il dit que le temps de se mêler des affaires politiques pour ces corps est révolu.

Tout en estimant que les cas d’affrontements entre les membres des partis politiques ne sont que des cas isolés, il demande aux jeunes des partis politiques et aux membres de ceux-ci de respecter les lois qui régissent le pays. (Rtnb)

- Le président du parti Cndd, Leonard Nyangoma, demande au Président de la République de tout faire pour arrêter les affrontements entre les membres de certains partis politiques. C’était lors d’une rencontre entre les représentants des partis politique, la société civile et le président de la Ceni, Pierre Claver Ndayicariye. M. Nyangoma politique estime qu’aucun parti ne va tirer bénéfice de ces affrontements si ce n’est des pertes en vies humaines. (Bonesha Fm)

- Le Général Major Nimubona de l’armée burundaise se dit inquiet par la situation sécuritaire qui se dégrade dans certains coins du pays. Il demande aux leaders politiques de se séparer des personnes qui s’affrontent en leur nom.

Le Général Major Nimubona s’est exprimé dans le cadre d’un séminaire organisé par l’Ambassade des Etats-Unis et l’Abuceca qu’il dirige. (Rpa/Isanganiro/Rtnb)

● Politique

- Dans une conférence de presse animée aujourd’hui, le parti Upd-Zigamibanga demande à la Ceni de suspendre momentanément la préparation des élections pour que les acteurs politiques s’asseyent ensembles pour discuter sur les irrégularités qui caractérisent le processus électoral burundais.

Ce parti dénonce les irrégularités qui ont marqué l’octroi de la care d’identité, la détérioration de la sécurité ainsi que l’engagement du pouvoir dans les manœuvres tendancieuses de vouloir tricher les élections.

Il demande que les acteurs politiques retournent à la table de négociation pour vider toutes ces questions, a déclaré le porte parole de l’Upd Chovineau Mugwengezo. (Rpa/Isanganiro/Bonesha Fm)

- Le président de la Ceni, Pierre Claver Ndayimirije, a rencontré aujourd’hui les représentants des partis politiques, la société civile ainsi que les organisations internationales impliquées directement ou indirectement dans processus électoral.

Les représentants des partis politiques se disent inquiets par la montée de la violence et de la criminalité. Ils dénoncent la tolérance zéro qui caractérisent actuellement les acteurs politiques qui s’affrontent. Les irrégularités qui ont marqué l’octroi de la carte d’identité ont aussi été soulevées par les présidents des partis politiques. (Rpa/Bonesha Fm)

La Belgique insiste sur le bon déroulement des élections au Burundi

Le ministre belge des Affaires étrangères Steven Vanackere a insisté lundi à Bujumbura sur le bon déroulement des élections générales prévues cette année au Burundi, une condition sine qua non au déblocage de l'ensemble de l'aide de son pays.

"La communauté internationale attache beaucoup d'importance au bon déroulement des élections au Burundi", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'un entretien avec le président burundais Pierre Nkurunziza.

Selon le ministre belge, le bon déroulement des élections intéresse "d'abord les Burundais, parce qu'il faut que le Burundais puisse exprimer sa préférence sans pression" et il est également nécessaire pour la communauté internationale, "pour pouvoir continuer son soutien au Burundi".

"Vous savez que nous avons décidé de tripler la coopération entre la Belgique et le Burundi, mais une partie (de cette coopération) est conditionnelle, c'est-à-dire qu'un certain nombre de choses, dont les élections, doivent se dérouler de façon convenable", a-t-il insisté.

"Nous sommes, je crois, le premier bailleur (bilatéral du Burundi) ce qui nous met probablement dans une position où vous êtes à l'écoute de tous les conseils que nous pouvons donner", a souligné Steven Vanackere.

La Belgique, ancienne puissance de tutelle du Burundi, a décidé en octobre 2009 de tripler son aide au Burundi, soit 150 millions d'euros pour 2010-2013 et 50 millions supplémentaires conditionnés notamment à l'organisation d'élections libres et transparentes.

"J'ai pu parler avec plusieurs responsables, dont le président de la République, sur un ton qui m'a permis de vérifier que j'étais bien écouté et ça me réjouit", a ajouté le ministre belge, sans plus de précisions sur le contenu de ces conversations.

"J'ai beaucoup de respect pour la souveraineté burundaise et donc je souhaite donner des conseils mais sans en parler dans la rue", a-t-il ajouté.

M. Vanackere, a qualifié d'"encourageants" les engagements pris par le président burundais Pierre Nkurunziza. "Le président a dit qu'il avait l'ambition de poursuivre la transformation du pays", a déclaré M. Vanackere. Il a jugé cet engagement "très encourageant".

M. Vanackere a néanmoins appelé le pouvoir burundais à respecter "les droits de l'Homme, la liberté de la presse et d'association", en écho aux préoccupations exprimées par l'opposition, qui évoque régulièrement des "intimidations" du parti présidentiel, le CNDD-FDD, une ancienne rébellion arrivée au pouvoir par la voie des urnes.

M. Vanackere a quitté Bujumbura lundi à l'issue d'une visite de travail de trois jours au Burundi, dans le cadre d'une tournée qui l'a conduit en République démocratique du Congo et au Rwanda.

lundi 25 janvier 2010

Actualité burundaise du 25 Janvier 2010

 
       Sécurité
 :
1.      Un enseignant de la commune Kiganda a été assassiné ce 24 janvier à coups de couteaux, sa femme et son enfant ont été grièvement blessés. L’administrateur ad intérim de la commune Ngara indique que ces malfaiteurs n’ont pas encore été appréhendés mais que les enquêtes ont commencé ;
2.      Si la sécurité n’est pas effective, les élections ne peuvent pas être crédibles, cela est ressorti d’un atelier thématique sur les élections et la sécurité. Etaient conviés à cet atelier les corps de l’armée et de la police, les partis politiques, la société civile ainsi que les médias. Cet atelier qui a été organisé par l’amicale burundaise de la communauté du centre d’étude stratégique avec le financement de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique va durer deux jours. L’ambassadeur des Etats-Unis a rappelé que même si ils appuient le Burundi dans la consolidation de la paix, le gros doit être fait par les Burundais eux-mêmes ;
  
-          Coopération :

1.      Le chef de l’Etat a reçu en audience ce 25 janvier le vice premier ministre belge et ministre des affaires étrangères. Dans leurs échanges, ils ont insisté sur l’organisation des élections libres et transparentes. Le vice premier ministre Belge a interpellé les Burundais à penser à l’avenir du pays après les élections.. Il a également annoncé que la Belgique a triplé son apport en faveur du Burundi. Cette autorité belge a terminé sa mission au Burundi ce 25 janvier ;
2.      Le 1er vice président de la République , Dr Yves SAHINGUVU, s’est entretenu ce 25 janvier avec l’ambassadeur des Etats-Unis au Burundi. Les élections de 2010 au Burundi et la participation du Burundi dans le maintien de la paix en Somalie ont meublé leurs échanges. L’ambassadeur des Etats-Unis a affirmé qu’ils vont appuyer les élections au Burundi même en phase post électorale ;
 
-          Education :

1.      Les pays membres de la communauté économique des pays des grands lacs vont redynamiser le programme éducation et recherche de la CEPGL. Le ministre burundais de l’enseignement et de la recherche scientifique indique que ce programme permettra d’avoir des bases pour renforcer l’intégration des trois pays dans la CEPGL et même dans la communauté est africaine. Quant au système LMD (Licence- Master- Doctorat) qui cause pas mal d’inquiétudes au sein de la communauté estudiantine de l’université du Burundi, le ministre Saïdi KIBEYA a précisé qu’il y a des atouts dans l’application de ce système à cette université publique, le problème d’application se trouve au sein des universités privées ;
2.      Le collège des assistants de l’université du Burundi réclame la répartition équitable de l’enveloppe octroyée par le gouvernement dans le cadre de la sentence arbitrale. Ces assistants ont donné un préavis de grève de huit jours prenant cours ce 25 janvier. Notons que ce préavis de grève tombe à quelques jours de l’ouverture de l’année académique à l’université du Burundi.
 
-          Politique :

Le travail d’enrôlement électoral se poursuit mais dans certaines communes de la province de Kirundo des irrégularités sont enregistrées. C’est notamment des agents recenseurs qui cachent la liste des inscriptions pour y ajouter d’autres qui n’ont même pas l’âge de voter. Ces tricheries inquiètent les membres des partis politiques qui suivent de près ces travaux de recensement. Néanmoins, le gouverneur de Kirundo tranquillise. Juvénal MUVUNYI affirme qu’en concertation avec les membres de la commission électorale provinciale ces agents tricheurs vont être renvoyés et remplacés,
-          Armée :

Les militaires burundais en mission de maintien de la paix en Somalie pourront avoir leurs allocations sur leurs comptes dans une ou deux semaines. Cela a été indiqué par le porte-parole de l’armée après six mois de non versement des allocations.
 

 
-          Sécurité :

Dans la commune Busoni de la province de kirundo, trois partisans du FNL ont été grièvement blessés et plusieurs autres légèrement blessés par des jeunes du parti CNDD-FDD. Ces jeunes du FNL ont été attaqués par des « Imbonerakure » (jeunes affiliés au parti CNDD-FDD) alors qu’ils venaient d’inaugurer le bureau de leur parti à Kabanga. Ces jeunes du CNDD-FDD étaient conduits par le député Jean Baptiste NZIGAMASABO alias Gihahe. Toutefois, le gouverneur Juvénal MUVUNYI se réserve de tout commentaire sur le rôle de ce parlementaire dans ces violences. Il indique que ce n’est pas dans ses attributions de porter des jugements ;  

-          Politique :

Des irrégularités basées sur les cartes nationales d’identité se font remarquer en communes Kiganda et Muramvya (province de Muramvya) dans le travail d’enrôlement électoral. Huit cartes suspectes ont été saisies à Muramvya ce 24 janvier et à Kiganda, un jeune garçon de 16 ans avait une carte d’identité attestant qu’il avait 30 ans.
 

 
-          Politique :

1.      Les partis Uprona et ADR s’inquiètent de la multiplication des affrontements entre les jeunes du CNDD-FDD et ceux du FNL. Pour l’Uprona, ces affrontements augurent une véritable guerre dans les jours à venir. Le parti ADR estime, quant à lui, que ne pas punir les coupables est un signe de complicité des autorités compétentes. Néanmoins, le porte-parole de la police nationale banalise ces affrontements. Pierre Channel NTARABAGANYI les compare à des matchs de boxe ou aux lancées de plomb en athlétisme. Il ajoute même que la police ne peut pas intervenir dans ces affrontements sans que l’administration ne l’appelle ;
2.      L’inscription au rôle d’électeur se fait à compte-goutte en province de Muyinga. La population indique qu’elle n’a pas été sensibilisée. De plus, une mésentente s’observe entre agents recenseurs et certains mandataires politiques. Ces derniers signalent que des personnes ayant moins de dix huit ans sont inscrites pour les élections. Les agents recenseurs quant à eux rétorquent qu’ils regardent uniquement l’authenticité de la carte présentée. Signalons que n’eût été la présence des mandataires politiques, les agents recenseurs avaient inscrit une personne qui a présenté une photocopie de la carte nationale d’identité ;   
-          Corruption : Deux cent sacs de farine ont été saisis au chef-lieu de la province de Ruyigi par la brigade spéciale anti corruption, le propriétaire de cette farine reste inconnu. Le commissaire de la brigade à Ruyigi indique que ces sacs vont être confisqués jusqu’à ce que le propriétaire paie la taxe douanière et une amende.
 

 
-          Politique :

1.      L’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) trouve difficilement applicable et même discriminatoire la mesure de se faire enrôler aux élections pour les gens qui n’ont pas eu de carte nationale d’identité. Le vice président de l’OAG, Gertrude KAZOVIYO, souligne que la mesure de présenter la carte de baptême ou le permis de conduire et de se faire accompagner par trois personnes si on n’a pas de carte d’identité ne constitue pas une solution. Tous ceux qui n’ont pas eu cette carte ne sont pas des chauffeurs ni des catholiques. De plus, ajoute le vice président de l’OAG, il ne sera pas facile qu’un chef de colline accepte d’accompagner une personne désirant se faire enrôler s’ils ne sont pas de la même formation politique. Gertrude KAZOVIYO propose que tous les Burundais qui remplissent les conditions reçoivent gratuitement la carte nationale d’identité ; 
2.      L’affluence de la population de la Mairie de Bujumbura vers les sites d’enrôlement est faible. Certaines personnes indiquent qu’elles n’ont pas été suffisamment sensibilisées tandis que d’autres déclarent qu’elles ne sont pas sûres qu’elles vont participer aux élections de 2010 étant donné que leurs attentes n’ont pas été exaucées lors des précédentes élections ; 

-          Gouvernance :

1.      L’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (OLUCOME) dénonce des cas de corruption dans l’utilisation du permis de libre sortie permanent par les agents de douane de Gatumba sur la frontière burundo- congolaise. Gabriel RUFYIRI, président de l’OLUCOME, explique que ce permis contient vingt et deux cases dont une autorisation de franchir la frontière vingt et deux fois en l’espace de trois mois. Le président de l’OLUCOME affirme que beaucoup de véhicules franchissent la frontière les vingt et deux fois en cinq jours et au lieu d’acheter un nouveau permis qui a une valeur de 75 000 francs burundais, ils corrompent les douaniers en payant 11 000 francs burundais par semaine. Dans une correspondance adressée au ministère des finances, l’OLUCOME demande que le prix de ce permis soit revu à la baisse ou que le nombre d’entrées et de sorties soit augmenté ;
2.      Quarte véhicules sont bloqués au poste frontière de Kobero depuis le 21 janvier. Ces véhicules ont été arrêtés alors qu’ils étaient dans un convoi en provenance du port de Dar es-Salaam. Les propriétaires de ces véhicules affirment être inquiets par cette décision du service des douanes à Kobero. Ils soupçonnent qu’il y aurait des motifs politiques derrière cette mesure.
 

 
-          Agriculture :

La question liée à la sécurité alimentaire en province de Cankuzo n’a pas encore trouvée solution. Le directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage en cette province interpelle la population à privilégier des plantes qui résistent à la sécheresse comme le manioc et la patate douce ;

-          Sécurité :

Après que quatre véhicules aient été interceptés à Kobero, certains habitants interviewés ont demandé que les forces de l’ordre soient vigilantes afin que le Burundi ne soit plus replongé dans la guerre ;

-          Salubrité :

La propreté reste à désirer en commune urbaine de Cibitoke. Les habitants de cette commune jettent des immondices dans les rues et brûlent même ces déchets au milieu de la route. Les rares caniveaux existants dans cette commune sont bouchés. Ces habitants demandent à la société SETEMU d’enlever les déchets rassemblés sur les routes.