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samedi 29 mai 2010

Treize partis politiques fournissent leurs preuves de fraudes aux communales

Treize partis de l’opposition contestataire des résultats des élections communales au Burundi ont tenu une conférence de presse vendredi durant laquelle ils ont demandé à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de remettre son tablier estimant qu’elle a fait preuve d’incompétence.

Ces partis accusent la CENI d’avoir laissé passer des fraudes massives et des irrégularités qui ont émaillé les élections communales de ce lundi.

Pour eux, l’organe chargé de veiller à la régularité du scrutin a favorisé le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Force pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD).

Ils ont menacé également de se retirer de la suite des élections si ces communales ne sont pas annulées pour en organiser d’autres.

Montrant les preuves de ces fraudes, Rwasa Agathon, président des Forces nationales de libération (FNL) qui a parlé au nom de ces partis, a qualifié les résultats du scrutin de hold-up organisé pour ces élections au Burundi et cela depuis un certain temps, sous la complicité de la CENI qui a montré son incapacité à trancher les cas litigieux à partir de la distribution des cartes d’identité.

Ils ont indiqué que des cartes d’identité ont été données même aux mineurs et aux étrangers et on pouvait voir une même personne détenir plusieurs cartes d’électeur.

M. Rwasa avait sur lui une facture d’une entreprise auprès de laquelle la CENI a commandé 68.000 bulletins de vote le jour même de l’élection alors que le président de cette institution, Pierre Claver Ndayicariye, a dit sur les ondes des radios que les bulletins de vote venaient de l’Afrique du Sud.

Il a également annoncé que le bourrage des urnes a bel et bien eu lieu pendant la coupure électrique qui a eu lieu sur toute l’étendue du territoire et que dans d’autres endroits les mandataires des partis politiques ont été mis dehors par les policiers.

Au cours de cette conférence de presse il a annoncé que ce vendredi des militants des partis de l’opposition ont mis la main, dans la commune Nyanza-Lac au sud du pays, des urnes contenant encore des bulletins de vote dans le bureau d’un directeur de l’école primaire de Karonge I.

A la communauté internationale qui "s’est empressée" à proclamer que les élections se sont bien déroulées en toute transparence, les partis contestataires ont demandé de prendre en considération les preuves fournies et tout le contexte qui a caractérisé la période avant les élections à savoir, les assassinats politiques, les intimidations l’usage des moyens de l’Etat pendant la campagne....

Selon des résultats complets et provisoires annoncés vendredi par la CENI, le parti CNDD-FDD est arrivé en tête des communales avec 64,03 pour cent des voix au niveau national.

Le parti FNL arrive en deuxième position avec 14, 5% alors que l’UPRONA arrive en troisième place avec 6,25%.

Le SAHWANYA-FRODEBU a obtenu 5,43, le MSD 3,75% et le parti UPD-ZIGAMIBANGA a engrangé 2,21%. Arrivent ensuite le FRODEBU-NYAKURI avec 1,36%, le CNDD avec 1,26% et le MRC qui obtient 0,62%.

Le reste des résultats : PALIPE-AGAKIZA 0,24%, le FROLINA 0,20%, le PPDRR 0,13 %, le PARENA 0,10%, l’ADR 0,09%, le RADEBU 0,09%, le CDP 0,02%, Frédéric Bishahushi (Indépendant) 0,01%, le PAJUDE 0,01%, le FEDS-SANGIRA 0,01%, Justin Ndagijimana (Indépendant) 0,01%, Déo Hakizimana 0,01% et le PP 0,01%.

Enfin, les partis PIT, PTD, KAZE-FDD, ABASA et PIEBU ainsi que et les candidats indépendants Térence Nahimana et Pierre Habarugira obtiennent chacun 0,00 %.

Source:APA

vendredi 28 mai 2010

Burundi. Il faut protéger le suivi indépendant de la situation des droits humains

Les autorités doivent revenir sur leur décision d’expulser une employée d’une organisation internationale de défense des droits humains (28 mai 2010).

Un groupe de 18 organisations nationales, régionales et internationales travaillant sur le Burundi a déclaré craindre une limitation de l’espace dédié au suivi indépendant de la situation des droits humains, le gouvernement ayant décidé d’expulser la chercheuse de Human Rights Watch au Burundi. Ces organisations appellent les autorités burundaises à revenir sur leur décision et à garantir le respect du droit à la liberté d’expression. Cette attaque contre les activités indépendantes de suivi des droits humains intervient quelques jours seulement avant les élections municipales au Burundi, le 24 mai – les premières d’une série de cinq scrutins prévus en 2010. Ces élections sont un tournant dans l’histoire du Burundi, qui sort de plus de 10 années de guerre civile. Dans une lettre adressée le 18 mai 2010 à la chercheuse de Human Rights Watch Neela Ghoshal, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale l’a informée du retrait de son agrément en tant que représentante de Human Rights Watch au Burundi. Il lui demandait de cesser immédiatement ses activités et de quitter le pays d’ici le 5 juin 2010. Dans cette lettre, les autorités ont expliqué que leur décision était motivée par la publication récente d’un rapport de Human Rights Watch sur la violence dans la période préélectorale. Selon la lettre, ce rapport fait preuve d’un parti pris contre le gouvernement et le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie au Burundi–Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD). La lettre continue que ce rapport ne prête pas suffisamment attention aux mesures prises par le gouvernement en vue de remédier aux atteintes aux droits humains émaillant la période préélectorale. Dans un communiqué du 19 mai, Human Rights Watch a défendu son rapport, faisant valoir qu’il met en évidence des atteintes aux droits humains commises par divers groupes, et pas seulement par le parti au pouvoir, et que les recherches répondent aux normes professionnelles d’objectivité. « La décision des autorités constitue non seulement une attaque contre une défenseure des droits humains très respectée, mais aussi contre le travail indépendant en faveur des droits humains au Burundi » a déclaré Mr Hassan Shire Sheikh, Directeur Exécutif du East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (EHAHRDP). « Il est primordial d’assurer un suivi crédible et impartial de ces droits. De plus cette décision inquiétante délivre-t-elle un message néfaste au moment même où le Burundi se trouve à un tournant de son histoire ». Neela Ghoshal travaille au Burundi depuis près de trois ans et a recueilli des informations sur tout un éventail de violations des droits humains – des enjeux liés à la justice collective aux exactions policières. Elle s’enorgueillit d’un excellent bilan en termes d’engagement et de collaboration avec d’autres organisations de défense des droits humains présentes au Burundi, collaboration qui s’est avérée à maintes reprises efficace pour faire progresser des droits essentiels dans le pays. « Quelques semaines seulement après l’expulsion de facto de la chercheuse de Human Rights Watch au Rwanda, cette nouvelle mesure semble refléter une tendance préoccupante quant au suivi indépendant et international de la situation des droits humains dans la région » a indiqué Véronique Aubert, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International. « La communauté internationale doit réagir sans tarder en condamnant les expulsions d’employés d’organisations internationales de défense des droits humains et en demandant aux autorités du Burundi de rétablir l’autorisation de travail de Human Rights Watch ». Recommendations Aux autorités burundaises • Assurer le respect de la liberté d’expression. • Rétablir le permis de travail de la chercheuse de Human Rights Watch au Burundi, Neela Ghoshal. A la communauté internationale • Condamner l’expulsion d’une activiste des droits humains du Burundi. • Faire appel aux autorités burundaises afin qu’elles rétablissent le permis de travail de la chercheuse de Human Rights Watch. Contexte La décision prise cette semaine par les autorités burundaises fait suite à des mesures mises en place au cours de la période préélectorale pour restreindre la liberté d’expression et les activités de la société civile. Le 23 novembre 2009, le Ministre de l’Intérieur a retiré son agrément au Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC), organisme respecté qui chapeaute plusieurs organisations burundaises représentant la société civile, invoquant des irrégularités dans sa demande d’enregistrement, lors même qu’elle avait été approuvée par le même ministère en 2006. La décision annulant l’agrément a par la suite été suspendue, mais le statut juridique du FORSC n’a pas été rectifié au niveau légal. Par ailleurs, d’éminents défenseurs burundais des droits humains sont en butte à des actes de harcèlement et d’intimidation. Ils ont notamment été menacés de mort durant la campagne préélectorale, en raison de leur participation à une campagne visant à obtenir justice pour le meurtre en avril 2009 du militant anticorruption Ernest Manirumva, vice-président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (OLUCOME). Quelques jours avant que le FORSC ne soit interdit en novembre 2009, son président, Pacifique Nininahazwe, a eu vent d’un possible complot visant à l’assassiner. En mars 2010, Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), et Gabriel Rufyiri, président d’OLUCOME, ont affirmé qu’ils faisaient l’objet d’une surveillance renforcée et avaient été avertis que des complots étaient sans doute ourdis contre eux en vue de les éliminer. Pierre Claver Mbonimpa a été convoqué le 3 mai 2010 par le ministère public pour répondre à des questions sur son travail et sa participation à la campagne sur l’affaire Ernest Manirumva. Organisations signataires Action Chrétienne contre le Torture Burundi (ACAT Burundi) Action Chrétienne contre le Torture France (ACAT France) CIVICUS : Alliance Mondiale pour la Participation Citoyenne Amnesty International (AI) Développement et Paix East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (EHAHRDP) EurAc (Réseau Européen pour l’Afrique centrale) Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC) Ligue Iteka Front Line International Refugee Rights Initiative Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) Organisation inter-églises de coopération au développement (ICCO) Oxfam International Programme Service Civile pour la Paix Région des Grands Lacs (AGEH) Refugees International

Source: FORSC

jeudi 27 mai 2010

EU : Les Communales ont Respecté les Normes Internationales de Démocratie


La Mission d’Observation Electorale de l’Union Européenne (MOE EU) a qualifié de très bien le déroulement du scrutin des communales tenu au Burundi en date du 24 mai 10.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse mardi à l’occasion de la présentation du rapport préliminaire, Me. Renate Weber, chef de la MOE EU a apprécié la maturité du peuple Burundais matérialisée par « une élection pacifique et participation massive et le rôle de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) dans l’organisation du scrutin qui, de manière générale, a respecté les normes internationales en matière d’élections démocratiques".



Le rapport déplore, cependant, un certain nombre de faiblesses juridiques « qui méritent d’être combler lors des prochaines élections », un appel fait principalement à la CENI. « En raison de certaines faiblesses et imprécisions, le manque de préparations des juridictions judiciaires et le vide juridique concernant le contentieux devant les commissions électorales provinciales indépendantes (CEPI) et les tribunaux, l, La MOE EU déplore que la matière du contentieux n’ait pas fait objet d’une attention suffisante les mois précédents les élections », fait remarquer le chef de la mission, Renate Weber.



Composée de 41 membres, la mission a observé 189 sur 1.961 bureaux de votes dans tout le pays et « salue le bon déroulement du scrutin dans le calme, dans un environnement bien sécurisé par les forces de sécurité, et avec une participation massive de l’électorat ».

La mission recommande à la CENI, CEPI et la CECI de vite publier « urgemment et avec précision toutes les données et les chiffres concernant le scrutin du 24 mai 2010 » et invite cette commission à autoriser l’accès public à toutes les phases du processus électoral et dans tous les bâtiments de l’administration électorale ».

Les élections du 24 mai ont porté le parti présidentiel à la tête dans presque toutes les provinces du pays sauf certaines communes de la mairie de Bujumbura, et Bururi.



Une dizaine de partis principaux de l’opposition ont décrié les résultats dénonçant une fraude massive du parti au pouvoir le CNDD-FDD

Source:Burunditribune

Proclamation des résultats provisoires des communales dans la Mairie de Bujumbura

Le président de la Commission Electorale Provinciale Indépendante (CEPI), dans la Mairie de Bujumbura, l’Abbé Martin Nzirubusa, a procédé, jeudi, à la proclamation des résultats provisoires des élections communales dans la province urbaine de Bujumbura, soit trois jours après la tenue de ce scrutin.

Selon les résultats globaux de 246.472 votants au niveau de la Mairie de Bujumbura, le classement se présente de la manière suivante pour 23 formations politiques et la liste de l’indépendant, Déo Hakizimana.

CNDD-FDD : 69434 voix FNL : 63888 MSD : 45047 UPRONA : 29410 UPD : 18792 Sahwanya- FRODEBU : 10217

CNDD : 2842 MRC : 1940 Frodebu - Nyakuri : 1319

Palipe - Agakiza : 697

PARENA : 676 ADR : 470 voix RADEBU : 464 CDP : 206 PPDRR : 107

PAJUDE : 68 PTD : 38 FROLINA : 35 Déo Hakizimana : 35 FEDS Sangira : 32 Kaze-FDD : 30 PP : 20 ABASA : 16 PIEBU : 08

Mais pour des raisons dont il s’est gardé de révéler, l’Abbé Nzirubusa s’est limité à ce qu’il a qualifié de « sept premières forces burundaises » dans cette entité territoriale en citant successivement CNDD-FDD, FNL, MSD, UPRONA, UPD, SAHWANYA-FRODEBU et CNDD.

Mais si on analyse les nouveaux rapports de force au sein des communes urbaines, on découvre que le parti présidentiel a occupé la première position dans les communes de Kamenge (9502 voix), Rohero (5006 voix), Gihosha (7425 voix), et Bwiza (5959 voix).

E n revanche, le parti FNL est classé premier dans les communes de Buterere (5819 voix), Kanyosha (11813 voix) et Kinama (12880 voix).

Il en est de même du MSD de l’ancien journaliste, Alexis Sinduhije, qui est arrivé en tête du classement dans les communes de Musaga (8770voix), Ngagara(5915 voix), Nyakabiga(5177 voix), et Cibitoke(5516 voix).

Pour leur part, l’UPD-ZIGAMIBANGA et l’UPRONA, ont occupé la première place respectivement dans les communes de Buyenzi et de Kinindo avec 8544 voix et 2748 voix.

En ce qui concerne le taux de participation, commune par commune, la situation se présente ainsi :

Commune BWIZA : 18501 votants sur 20879 inscrits, soit un taux de participation de : 85,46%

Cibitoke : 17958 votants sur 21645inscrits soit un taux de participation de : 82%

Kamenge : 21413votants sur 26170 inscrits, taux de participation 81,82%

Ngagara : 17845 20879 : 85,46%

Nyakabiga : 10185 14322 : 71, 9%

Buyenzi : 21986 2 7 968 : 78, 62%

Kinama : 25102 29253 :85, 2%

Rohero : 17667 21057 :83, 9%

Kinindo : 10151 11887 :85, 35%

Gihosha : 21655 25190 : 85,96%

Kanyosha : 25587 31044 :82,42%

Musaga : 23104 28646 :80,65%

Buterere : 13406 15681 : 85,49%

Le président de la CEPI- Mairie a clôturé la séance de proclamation en invitant quiconque contesterait ces résultats d’exercer le recours selon les délais prescrits par le code électoral.

Source: COSOME

Déclaration préliminaire de la COSOME et EURAC sur le déroulement des élections communales au Burundi

La Coalition de la Société Civile pour le Monitoring électoral (COSOME) et le Réseau Européen pour l’Afrique Centrale (EURAC) prennent acte du bon déroulement des élections des conseillers communaux intervenues en date du 24 mai 2010 au Burundi.

La COSOME et EURAC profitent de cette occasion pour féliciter le peuple burundais de sa participation massive, la CENI, les forces de défense et de sécurité, l’administration ainsi que les médias pour leur implication dans le déroulement de ce scrutin.

Ils félicitent, en outre, les partis politiques pour leur esprit de tolérance qui a caractérisé le scrutin et les encouragent de maintenir le même cap jusqu’à la fin du processus électoral.

La COSOME et EURAC trouvent que les élections des conseillers communaux se sont déroulées dans le calme et la sérénité sur toute l’étendue du territoire malgré quelques problèmes intervenus par endroits.

Ces quelques problèmes observés sur le terrain avaient trait notamment à :

• Certains bureaux de vote ont été ouverts tardivement ; • Dans certains bureaux la disposition des isoloirs ne garantissait pas le caractère secret du scrutin.

• Nous avons observé que certains membres des bureaux de vote n’ont pas respecté toutes les dispositions du code électoral.

• Il a été rapporté que des bulletins de vote pour certains partis ont manqué sur certains bureaux de vote, ce qui a paralysé les activités électorales et retardé ainsi le processus.

• Certains mandataires des partis politiques ont continué à faire la propagande dans les rangées des électeurs, certains en ont même été sanctionnés.

• La COSOME et EURAC ont appris aussi que certains responsables administratifs ont intimidé les électeurs. Pour toutes ces raisons, la COSOME et EURAC, tout en félicitant différents acteurs formulent les recommandations suivantes :

Aux acteurs politiques

• De ne pas faire de la surenchère sur les résultats. • De s’en remettre en cas de litige aux instances habilitées

A la CENI

• De corriger les quelques erreurs survenues dans l’organisation de ce premier scrutin.

• De suivre de près le comportement des membres des bureaux de vote pour qu’ils respectent les dispositions du code électoral et de mener des enquêtes pour certaines allégations d’infractions déclarées par endroits.

• De publier le plus tôt possible les résultats du scrutin.

Aux forces de défense et de sécurité

• De continuer à assurer la sécurité de toute la population et de tout le processus électoral.

• D’observer scrupuleusement le code de conduite des forces de sécurité durant la campagne électorale.

Aux médias

• De continuer à suivre le processus électoral et informer la population en temps réel ;

• De continuer à agir en synergie afin de contribuer au bon déroulement du processus électoral.

Aux partenaires du Burundi

• De continuer à soutenir et à suivre de près le processus électoral en cours.

mardi 25 mai 2010

Burundi : l'opposition demande l'annulation du scrutin, entaché de "fraudes"


L'opposition burundaise a demandé mardi l'annulation des élections communales de lundi, accusant le parti au pouvoir CNDD-FDD du président Pierre Nkurunziza, donné largement en tête, d'avoir orchestré des "fraudes massives".

"Les partis d'opposition rejettent en bloc les résultats provisoires qui ont été proclamés (mardi) par la Ceni (commission électorale) en raison de fraudes massives orchestrées par le parti au pouvoir et qui ont entaché ce scrutin", selon la déclaration signée par huit partis.

Ces derniers demandent à la Ceni d'annuler le scrutin et d'en organiser un nouveau, couplé avec l'élection présidentielle prévue le 28 juin.

"Les gens inscrits pour cette élection étaient au nombre de 3,5 millions mais ceux qui se sont présentés au vote hier approchent les 4 millions", ont dénoncé les partis d'opposition.

Mardi, la vice-président de la Ceni Marguerite Bukuru a confirmé une très forte participation des électeurs, "aux environs de 92 pc".

L'Union européenne, qui a dépêché sur place la principale mission d'observation électorale au Burundi avec 110 membres, a pour sa part prévu de se prononcer jeudi sur la régularité du scrutin.

La contestation du déroulement de ces élections locales par l'opposition burundaise risque de tendre la situation dans ce petit pays d'Afrique centrale qui entamait lundi un marathon électoral censé consolider une paix fragile au sortir d'une guerre civile meurtrière (1993-2006).

Les principaux partis d'opposition au pouvoir figurent parmi les signataires de cette déclaration commune : les les Forces nationales de libération (FNL), le Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD), le Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU), le Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD) ou encore l'Union pour la paix et le développement (UPD).

Mardi, le parti du président Pierre Nkurunziza arrivait largement en tête dans 57 des 70 communes dont les résultats avaient été dépouillés, sur un total de 129 communes, avec plus de 70% des voix en moyenne, selon des résultats officiels collectés par les médias burundais et confirmés par la commission électorale.

Présenté comme le principal rival du parti au pouvoir, les FNL obtenaient entre 15 et 20% des suffrages, selon ces résultats partiels.

Ce scrutin, sécurisé par l'armée et la police, a donné le coup d'envoi d'un marathon électoral de plusieurs mois avec notamment l'élection présidentielle le 28 juin, pour laquelle M. Nkurunziza est candidat à sa propre succession, et des législatives le 23 juillet.

Les ex-rebellions issues de la majorité hutu du pays, le Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) et les FNL, sont considérées comme les deux principales forces politiques du pays.

Le Burundi a basculé dans une guerre civile particulièrement brutale (300.000 morts) en 1993, après l'assassinat par l'armée, alors dominée par la minorité tutsi, du premier président démocratiquement élu, le hutu Melchior Ndadaye.

La population du Burundi -- 8,5 millions d'habitants -- est d'origine hutu à 85%, les Tutsi représentant une minorité. Le système électoral mis en place depuis la fin de la guerre civile prévoit une certaine pondération des résultats en fonction de l'origine communautaire des candidats, dans le but d'éviter de nouvelles tensions.



Le chef des FNL menace de boycotter la suite des élections


Le chef de l'ex-rébellion des FNL Agathon Rwasa a menacé mardi de se retirer du processus électoral en raison des "fraudes massives" dénoncées par l'opposition lors des élections locales de lundi.

"Nous n'acceptons pas ces résultats et la Ceni (commission électorale) doit tenir compte de ce rejet. Sinon, nous n'allons pas accepter de nous ridiculiser en participant à la suite des élections", a déclaré M. Rwasa, qui fait figure de principal adversaire au président Pierre Nkurunziza pour la présidentielle du 28 juin.

"Ils (le parti au pouvoir) n'auront qu'à y aller seuls, puisqu'ils veulent instaurer un monopartisme de fait avec cette mascarade", a-t-il dénoncé.

Les FNL ont signé mardi, avec sept autres parti d'opposition, une déclaration commune dénonçant les "fraudes massives orchestrées par le parti au pouvoir" lors du scrutin de lundi.

Ces huit partis réclament l'annulation du scrutin et demandent à la Commission électorale nationale indépendante la tenue de nouvelles élections communales couplées avec l'élection présidentielle.

Les FNL, créées en 1980, étaient la dernière rébellion encore en activité au Burundi il y a peu et sont devenues un parti politique le 21 avril 2009.

Selon des résultats officiels partiels des élections communales de lundi, elles arrivent en seconde position, très loin derrière le CNDD-FDD du président Nkurunziza crédité dans de nombreuse communes de plus de 70% des voix.

"Je suis plus que déçu par les résultats. Ils divergent de ce que l'on savait sur le terrain et les écarts (de voix) annoncés ne sont pas possibles", a estimé M. Rwasa.

Burundi : Le parti au pouvoir largement en tête aux municipales

Le parti au pouvoir CNDD-FDD est arrivé largement en tête des élections municipales de lundi au Burundi, première étape d'un marathon électoral crucial pour la paix dans ce petit pays d'Afrique centrale, selon des résultats partiels obtenus mardi de sources concordantes.

Le parti du président sortant Pierre Nkurunziza l'a emporté dans 32 des 35 communes dont les résultats ont été dépouillés, sur un total de 129 communes, avec 80% des voix en moyenne, selon des résultats collectés par les médias burundais, et confirmés par un membre de la commission électorale nationale.

Présenté comme le principal rival du parti au pouvoir, l'autre ancien mouvement rebelle des Forces Nationales de Libération (FNL), conduit par Agathon Rwasa, a obtenu de 15 à 20% des suffrages, selon ces résultats.

"Les chiffres qui sont en train d'être transmis par la synergie des médias (réunion des principaux médias burundais pour couvrir l'élection) sont véridiques, ils ont été rendus publics par les différentes commissions électorales communales", a confirmé un membre de la commission électorale nationale, Prospère Ntahorwamiye.

Les 3,5 millions d'électeurs du Burundi ont voté en masse lundi pour désigner près de 2.000 conseillers dans les 129 communes du pays.

Ce scrutin, sécurisé par l'armée et la police, a donné le coup d'envoi d'un marathon électoral de plusieurs mois --crucial pour la consolidation de la paix dans ce pays meurtri par 13 années de guerre civile (1993-2006)-- avec notamment l'élection présidentielle le 28 juin, pour laquelle M. Nkurunziza est candidat à sa propre succession, et des législatives le 23 juillet.

"Si on regarde les résultats déjà rendus publics, le CNDD va gagner largement les communales", a assuré le porte-parole de ce parti, Onesime Nduwimana. "Il y a une grande probabilité pour qu'on améliore le score de 58% qu'on avait obtenu aux précédentes communales de 2005", a ajouté M. Nduwimana.

Les ex-rebellions issues de la majorité hutu du pays, le Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) et les Forces Nationales de Libération (FNL), sont considérées comme les deux principales forces politiques du pays.

Le Burundi a basculé dans une guerre civile particulièrement brutale (300.000 morts) en 1993, après l'assassinat par l'armée, alors dominée par la minorité tutsi, du premier président démocratiquement élu, le hutu Melchior Ndadaye.

La population du Burundi -- 8,5 millions d'habitants -- est d'origine hutu à 85%, les Tutsi représentant une minorité. Le système électoral mis en place depuis la fin de la guerre civile prévoit une certaine pondération des résultats en fonction de l'origine communautaire des candidats, dans le but d'éviter de nouvelles tensions.

Source: AFP

lundi 24 mai 2010

Bilan du scrutin dans les communes du nord de Bujumbura


Les Burundais se sont rendus aux urnes ce lundi 24 mai pour élire leurs conseillers communaux.
Les populations en âge de voter se sont levées de bonne heure pour accomplir leur devoir civique. Certains étaient déjà arrivés aux bureaux de vote pour pouvoir vaquer à leurs occupations quotidiennes après le vote, ont-ils-indiqué.
Alors que l’opération devait commencer à partir de 6 heures du matin, beaucoup de bureaux de vote n’ont ouvert qu’après un grand retard. Matériel non prêt ou simple retard des agents des commissions communales électorales ; dans certains bureaux, les mandataires des partis politiques ont exigé le décompte des cartes de vote de leur partis respectifs, ce qui a occasionné un léger retard.
Dans les quartiers nord de la capitale Bujumbura, l’on a signalé des bousculades dans les rangs des votants qui avaient répondu massivement à ce rendez-vous que beaucoup attendaient impatiemment après deux reports de ce scrutin.
L’on aura aussi relevé que certaines personnes ignoraient les procédures de vote. C’est le cas à Kayanza où des personnes qui jetaient toutes les autres cartes de partis tout en gardant celle du parti préféré qu’elles prenaient avec elles pour rentrer avec.
Autres irrégularités : des politiciens qui venaient mener campagne, dans les rangs, pour leurs partis au moment où les citoyens se préparaient à entrer dans les bureaux de vote.
A Muramvya, entre autre, le Directeur Administratif et Financier a été surpris entrain d’influencer les gens à voter son parti CNDD-FDD dont il est lui-même sur la liste dans sa commune Kiganda. En réaction à cet incident, le président de la commission provinciale électorale (CEPI) a précisé qu’il s’agissait bel et bien d’une infraction car le candidat était « en train d’influencer le choix des votants ». « Nous avons dit au Commissaire Provinciale de l’arrêter », a indiqué la CEPI.
Le couple présidentiel a voté à Buye commune natale de Pierre Nkurunziza et où il est tête de liste des candidats au conseil communal de son parti le CNDD-FDD. Agathon Rwasa, président du FNL et natif lui aussi de Ngozi, a préféré accomplir son devoir civique à l’école Stella Matutina en Mairie de Bujumbura. Signalons que le Candidat du FNL aux présidentielles est aussi tête de liste dans sa commune de Kiremba.
Selon les rapports transmis par les officiels de la Commission Nationale en charge de la préparation des élections (CENI), les opérations se déroulent plutôt bien dans l’ensemble à part ces quelques incidents signalés ici et là dans les provinces qu’ils disent avoir été capables de contrôler.
Le conseil joue un rôle important dans le développement de la commune comme c’est ce conseil qui élabore les projets de développement. Il doit dresser un rapport chaque trimestre.


En général, le scrutin s'est bien deroulé

Dans les communes du nord de la capitale à savoir, Buterere, Kinama, Kamenge et Cibitoke, le scrutin pour les conseils communaux s’est globalement bien déroulé, a constaté l’équipe des journalistes de la synergie de la presse écrite et électronique dépêché sur place. Hormis le retard d’une heure et quarante minutes observé au centre de vote du collège « l’Eclairante » en commune de Buterere suite à des difficultés d’accès aux locaux, les présidents des bureaux de vote visités ont déclaré que les élections ont démarré à l’heure réglementaire fixée à 6 heures du matin. Les électeurs alignés en longues files d’attente sous un soleil de plomb, ont fait preuve d’une discipline de fer.

Le matériel électoral, spécialement les bulletins de vote des personnes en compétition était au complet, a témoigné l’équipe de la CENI et celle des observateurs. Quelques entraves ont, en revanche, été relevées. Il s’agit notamment de la problématique de gestion des dérogations accordées à certains électeurs en raison de leur mobilité professionnelle. Ce fut le cas d’une cinquantaine de militaires rencontrées sur le centre de vote du collège « l’Eclairante» qui ne savait à quel saint se vouer. « Les agents électoraux nous ont refusé de voter en arguant l’impossibilité de dépasser le quota de dix personnes bénéficiant de cette dérogation tel qu’autorisé par la CENI», ont déclaré ces militaires sur un ton de colère en affirmant qu’ils sont en situation d’impasse. Ils ont aussi fait savoir qu’ils ne peuvent pas déserter leurs postes d’attache pour aller voter dans un autre centre comme l’avait suggéré un représentant de la CECI Buterere. Surtout que, ont-ils insisté, nous formons un contingent estimé à 1600 hommes en partance pour la Somalie dans le cadre de l’AMISOM.

Un autre cas d’irrégularité relevé est celui d’un jeune garçon qui s’est présenté au bureau de vote faisant partie du centre de vote du Lycée Sainte famille de Kinama avec une carte d’électeur sous l’identité d’une fille répondant au nom de Francine Nduwayo. Ce jeune homme n’a pas pu donner ses pièces d’identité et la carte d’électeur qu’il avait amenée a été confisquée par les agents de la CENI. S’exprimant en tant que chef de Mission d’Observation Electorale (MOE) de l’Union européenne au Burundi, Mme Renate Weber, a déclaré que le scrutin se passe bien malgré que certains centres de vote aient enregistré des retards dans le démarrage des opérations de vote. Elle s’est par ailleurs montrée confiante que ces retards n’auront pas d’incidences majeures sur le déroulement des communales. « C’est un enthousiasme burundais pour voter », a-t-elle affirmé en ajoutant que cela se justifie par les longues files d’attente observées. Il reste, a-t-elle noté, des préoccupations comme la sécurité et la confidentialité du vote. Elle a déclaré qu’il serait prématuré de se prononcer sur le taux de participation en début d’après-midi alors que certains électeurs n’ont pas encore voté. Quelques manques de matériel électoral, tels que les bulletins de vote et les isoloirs, ont été remarqués par ici par là, a ajouté Mme Weber. Elle a aussi souligné la présence remarquée des mandataires des partis politiques. Elle s’est dit également satisfaite du fait que 93% des observateurs de la société civile soient des nationaux. Elle a révélé que, selon les observateurs de l’Union européenne, vers dix heures du matin, 36% des électeurs avaient déjà voté. Le rapport complet des observateurs de l’Union européenne, a-t-elle conclu, sera diffusé le jeudi 27 mai 2010 à 11 heures à l’Hôtel du Lac Tanganyika.

Source: Burunditribune et Iwacu

Burundi : ouverture des bureaux de vote pour les élections communales


Les bureaux de vote ont ouvert lundi matin au Burundi où quelque 3,5 millions d'électeurs sont invités à élire leurs conseillers communaux, un scrutin local à valeur de test national pour les principaux partis du pays, a-t-on constaté sur place.

On a ainsi constaté l'ouverture, dès 06H00 (04H00 GMT), d'un bureau de vote dans le sud de la capitale, devant lequel une soixantaine d'électeurs patientaient dans le calme.

Prévu vendredi, le scrutin avait été repoussé à la dernière minute à dimanche, puis lundi, en raison de difficultés logistiques, avec des bulletins de vote livrés "en quantité insuffisante" et de nombreuses cartes d'électeurs toujours pas distribuées.

Les 3,5 millions d'électeurs sont appelés à désigner près de 2.000 conseillers dans les 129 communes du pays, dont la population estimée à 8,5 millions est à 85% hutu.

Ce scrutin donne le coup d'envoi d'un marathon électoral de plusieurs mois, avec notamment l'élection présidentielle le 28 juin et des législatives le 23 juillet, un processus électoral crucial pour la consolidation de la paix dans ce pays meurtri par 13 ans de guerre civile (1993-2006).

La campagne s'est achevée le 18 mai après deux semaines d'intenses activités partisanes, marquées par des affrontements entre groupes de jeunes et des accusations d'assassinats ciblés entre partis.

Cette première étape électorale a déjà pris des allures de face-à-face entre les deux principaux partis hutu, l'ex-rébellion du Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) du chef l'Etat sortant Pierre Nkurunziza, et l'autre mouvement rebelle des Forces Nationales de Libération (FNL), conduit par Agathon Rwasa.

"La perspective d'une bataille électorale entre groupes politiques rivaux cherchant à gagner le soutien des électeurs hutu pourrait miner l'expérience démocratique burundaise et pousser certains ex-combattants à se battre de nouveau, anéantissant ainsi les acquis récent du processus de paix", mettait en garde récemment le centre de réflexion International Crisis Group.

Le principal parti tutsi, l'Union pour le progrès national (Uprona), tentera de rester le parti numéro un de la minorité tutsi et conserver le poste de vice-président censé revenir à un parti tutsi.

L'Union européenne a déployé sur place la principale mission d'observation électorale, composée de quelque 110 personnes.

Le Burundi a basculé dans une guerre civile particulièrement brutale (300.000 morts) en 1993, après l'assassinat par l'armée, alors dominée par la minorité tutsi, du premier président démocratiquement élu, le hutu Melchior Ndadaye.

La signature d'un accord de paix en 2000 a permis l'élection en 2005 de l'actuel chef de l'Etat par l'Assemblée nationale et le Sénat.

La guerre a ravagé le pays, l'un des plus densément peuplés du continent avec 300 habitants au km2 : 68% de la population vit sous le seuil de pauvreté contre 37% en 1993.

Les Imbonerakure attaquent les journalistes

Le Président de l’Union Burundaise de Journalistes, UBJ en sigle, Alexandre Niyungeko condamne énergiquement la violence contre deux journalistes de la Radio Télévision Renaissance et leurs chauffeurs ce dimanche matin à Ruziba, en Commune urbaine Kanyosha où ils étaient partis pour un reportage.
Des affrontements leur avaient été rapportés depuis la nuit de samedi à dimanche entre les jeunes Imbonerakure du CNDD-FDD et ceux du FNL et qui ont fait deux morts.
« Il est inadmissible de frapper les journalistes au moment où ils sont à la recherche d’une information », a dit Alexandre Niyungeko.

Le président de l’UBJ a indiqué que la violence contre les journalistes intervient alors que leur travail est louable pendant cette période électorale où il est visible qu’ils travaillent professionnellement.

Il interpelle tout le monde à respecter la loi, et aux journalistes de respecter l’éthique et la déontologie de leur métier.

L’équipe des reporters de la Radio Télévision Renaissance a été attaquée à l’arrivée au lieu de reportage. L’équipe était guidée par Saidi Mahangayiko, président du parti Sahwanya-FRODEBU à Kanyosha qui a été aussi frappé.

Il était dans le véhicule de la Radio Télévision Renaissance.

« Nous avons été frappés par les Imbonerakure qui venaient de perdre deux des leurs dans les affrontements qui leur ont opposé aux jeunes du FNL », a dit Saidi Mahangayiko qui s’était réfugié dans les enceintes de la Radio Télévision Renaissance de peur d’être lynché par ces Imbonerakure.

Selon Mahangayiko, des agents du Service des Renseignements avaient poursuivi le véhicule du medium pour arrêter l’arrêter. Toutefois, le Directeur de la Radio Télévision Renaissance, Innocent Muhozi a refusé de livrer Saidi Mahangayiko à ces agents du Service des Renseignements pour des raisons de sécurité. Il l’a plus tard livré aux éléments de la police nationale qui l’ont amené au Bureau Central de Recherche, BCR pour enquête.

La violence contre les journalistes s’accroît au moment où le Burundi est en période électorale. Le premier scrutin [élections communales] est prévu ce lundi 24 mai. L’élection présidentielle est prévue le 28 juin qui sera suivie par celle des députés prévue le 23 juillet. Le quatrième scrutin est celui des sénateurs et est prévu le 28 juillet tandis que le dernier scrutin est celui des collinaires qui se tiendra le 7 septembre.

Source: Burunditribune

dimanche 23 mai 2010

Déclaration conjointe de la COSOME et l’EURAC sur le report des élections communales au Burund

La Coalition de la Société Civile pour le Monitoring Electoral (COSOME) et le Réseau Européen pour l’Afrique Centrale (EurAc) sont préoccupés par le report des élections communales par la CENI, pour des raisons "techniques," au 24 mai 2010, alors qu’elles étaient initialement prévues pour vendredi le 21 mai 2010.

Outre que la nouvelle a été annoncée tardivement, jeudi le 20 mai 2010, soit à moins de 10 heures avant le début du scrutin, ce report a affecté le travail de toutes les parties prenantes au processus électoral et risque de bouleverser le reste du calendrier électoral.

Les deux organisations signataires de la présente déclaration constatent avec regret que :

- certains leaders politiques commencent à tirer des conclusions hâtives sur des velléités de fraude électorale sans preuves suffisantes ou enquêtes réalisées par des institutions habilitées.

- des rumeurs sur la distribution d’armes en vue d’actes de sabotage des élections continuent à être répandues sans que des messages d’apaisement ne soient systématiquement adressés à la population.

- la distribution des cartes d’électeurs a été effectuée dans la précipitation d’où des erreurs ici et là qui ont perturbé les opérations de remise de ces pièces.

Pour toutes ces raisons, les deux organisations soussignées recommandent :

Au Gouvernement

- de renforcer les mesures de sécurité particulièrement en cette période cruciale ;

- De rassurer davantage la population par des messages d’apaisement face à la manipulation et la désinformation qui désorientent la population.

Aux partis politiques

- De préparer leurs militants à participer aux scrutins dans le calme et la sérénité ;

- De privilégier l’esprit d’ouverture et de tolérance auprès de leurs membres en les préparant à accepter le verdict des urnes.

A la CENI et ses collaborateurs

- De tout mettre en œuvre pour respecter le calendrier électoral afin d’éviter des surprises de dernière minute, tout en garantissant la qualité du processus de préparation.

A la population burundaise

- De ne pas céder à la manipulation et aux rumeurs et d’aller voter dans une atmosphère calme et sereine

A la Communauté internationale

- De continuer à suivre de près l’évolution du processus électoral au Burundi

Jean-Marie Vianney KAVUMBAGU Kris BERWOUTS

Président COSOME Directeur EurAc