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vendredi 19 mars 2010

Actualité burundaise du 19 Mars 2010

- Gouvernance :
1. Le ministre de la sécurité publique a abrogé l’ordonnance qu’il avait signé portant hausse des coûts des permis de conduire et des laissez-passer. Dans un point de presse de ce 19 mars, le ministre Alain Guillaume BUNYONI a indiqué que ce n’est que partie remise parce que les prix doivent changer. Il précise avoir renvoyé ces propositions au service technique afin d’étudier les prix. Le ministre de la sécurité publique a également attesté que la sécurité est bonne sur tout le territoire national ; (Radio Nationale, RPA, Isanganiro, Bonesha FM, Rema FM)

2. Les députés ont appelé le ministre de la sécurité publique à revoir sa décision au risque de se voir sanctionné par le parlement. Le député Léonard NYANGOMA affirme que cette révision des prix est contraire à la loi budgétaire de 2010. Certains députés du parti au pouvoir avaient, eux aussi, protesté cette révision à la hausse des prix du passeport et des permis de conduire. Le parti Sahwanya-Frodebu, quant à lui, a exhorté le président de la République à démettre le ministre Alain Guillaume BUNYONI. Le parti Frodebu estime que cette décision est un coup de force contre le parlement. Les partis FNL et MSD avaient également recommandé au président de la République d’annuler cette ordonnance du ministre de la sécurité publique ; (RPA, Isanganiro, Bonesha FM)

3. Le président du conseil d’administration de la SOSUMO affirme que le ministère du commerce ne peut en aucun cas annuler une décision prise par le conseil d’administration car la loi ne lui confère pas de tutelle. Dans une conférence de presse de ce 19 mars, Jean SINDAYIGAYA a précisé que la SOSUMO est une société mixte, elle ne rend compte qu’à l’actionnaire Etat ; (Rema FM)

- Politique : Le drapeau du parti Uprona a été descendu et volé à Muyange en commune de Gihanga (province de Bubanza). Les voleurs ont également pris son support et ils n’ont pas été identifiés. Le représentant de l’Uprona à Bubanza déplore ce comportement. Il pointe du doigt le directeur de l’école primaire de cette localité, partisan du CNDD-FDD, parce qu’il lui avait demandé à maintes reprises de déplacer ce drapeau ; (Isanganiro, Bonesha FM)

- Travail : Les agents chargés de faire la saisie et l’archivage des listes d’inscription au rôle d’électeur ont fait une grève depuis ce 18 mars. Ils réclamaient le paiement de la 1ère tranche de leur salaire. Prosper NTAHOGWAMIYE, chargé de la communication à la CENI , précise que le paiement a commencé aujourd’hui à 11 heures, ces agents ont donc repris le travail. Il explique que ce retard a été dû aux longues procédures de paiement du PNUD ; (Radio Nationale, RPA, Isanganiro, Bonesha FM)

- Sécurité : Un vieillard a été abattu à l’aide d’une houe dans la nuit du 18 mars à Ntega en province de Kirundo. La victime était accusée de sorcellerie mais les voisins attestent que ce meurtre serait lié aux conflits familiaux. Trois suspects ont été arrêtés ; (Radio Nationale, Isanganiro, Bonesha FM)
- Commerce : Les vendeurs de petits poissons secs, Ndagala, au marché central de Bujumbura se plaignent, ils indiquent que les responsables de la SOGEMAC ont vendu leurs places et ils les envoient au marché de Ruvumera. Le représentant de ces vendeurs affirme que la SOGEMAC aurait été corrompue. Il précise que cette place leur appartient, certains viennent même d’y passer plus de 20 ans. Ces vendeurs refusent catégoriquement d’aller au marché de Ruvumera ; (Radio Nationale, Bonesha FM, RPA, Rema FM)

- Education : Certains élèves du lycée de Buterere en Mairie de Bujumbura ont lancé des pierres à leurs camarades de la 7ème et 8ème année qui s’apprêtaient à passer l’examen alors qu’il y a grève des enseignants. Ces élèves s’insurgent contre le fait que certaines classes passent les examens et d’autres non. La police est intervenue pour calmer la situation. La directrice de cette école explique que les examens passés sont des enseignants qui ne sont pas en grève. Toutefois, elle a décidé de suspendre ces examens de peur que la situation ne dégénère ; (Radio Nationale, Isanganiro)

- Développement : Le président de la République a effectué ce 18 mars une visite à Gitobe et Busoni de la province de Kirundo. Le président Pierre NKURUNZIZA a distribué des plants d’arbres fruitiers et du matériel aratoire ainsi que des ustensiles de cuisine. Le gouverneur de la province de Kirundo a exhorté les autres personnes à leur venir en aide. (Radio Nationale, Rema FM)
Radio Nationale (92. 9 FM)

- Education : Les enseignants du primaire et du secondaire du secteur public peuvent reprendre le travail bientôt. Marie Chantal NAHISHUBIJE, présidente du SLEB, indique qu’une rencontre des responsables des syndicats promoteurs de cette grève et le ministre de la fonction publique est prévue dans l’après midi de ce 18 mars. Ils vont discuter sur une éventualité de reprise du travail après la mise en place d’une équipe de médiation. Cette équipe est composée par l’ancien président Sylvestre NTIBANTUNGANYA, Zénon NICAYENZI et Pancrace NDABATINYE, tous du conseil national des Bashingantahe ;

- Politique : Les préparatifs des différents scrutins de 2010 vont bon train, affirme la délégation de l’Union africaine en visite au Burundi. Cette délégation a pour mission l’étude et l’évaluation pré électorale. Cette délégation a été reçue ce 19 Mars par le président du sénat, Gervais RUFYIKIRI ;

- Gouvernance : Il se remarque durant quelques temps un manque de passeports de service. La Police de l’Air des Frontières et des Etrangers (PAFE) indique que cette rupture de stock a été causée par une forte demande de ces passeports due au départ des militaires dans des missions de maintien de la paix.
RPA (93.7 FM)
- Justice : Les enquêtes sur la mort de Ernest MANIRUMVA stagnent avec tout ce que cela comporte comme corollaires. A part les 10 personnes emprisonnées pour raison d’enquête, d’autres sont tuées ou subissent des tentatives d’assassinat voire portées disparues. Des observateurs estiment qu’une seule piste serait sérieuse dans cette affaire. Il s’agit de l’emprisonnement du directeur de la prison de Rutana qui a été récemment arrêté pour avoir transféré à la prison de Mpimba un prévenu à l’insu de la commission d’enquête. Cette piste pourrait mener à la personne qui a demandé le transfert de ce prévenu. Mais aussi, les pistes concernant l’assassinat d’un officier de police en commune Cibitoke en 2009 et la tentative d’assassinat du policier surnommé NDAKUGARIKA ne sont pas à négliger.
Isanganiro (89.7 FM)

- Politique :
1. Le président du parti FNL demande que Serges NDAYIRAGIJE soit reconduit dans ses fonctions de directeur d’agriculture à la SOSUMO. Selon Agathon RWASA, la révocation de cette personnalité est purement politique. Malgré que le ministre du commerce ait annulé son limogeage, Serges NDAYIRAGIJE n’a pas encore rejoint sont poste d’attache parce que son domicile est encerclé par des forces de l’ordre. Signalons que Serges NDAYIRAGIJE est du parti FNL ;

- Malversation : L’OLUCOME dénonce l’utilisation abusive des véhicules de l’Etat par le parti au pouvoir. Gabriel RUFYIRI indique que le parti CNDD-FDD prévoit d’utiliser ce week-end la quasi-totalité des véhicules de l’Etat a des fins politiques. Les hauts cadres et les fonctionnaires de l’assemblée nationale ont déjà eu des ordres de mission afin qu’ils fassent des descentes dans différentes communes avec des voitures de service et du carburant de l’Etat ;

- Sécurité : Les habitants de la province de Bubanza craignent pour leur vie parce que les militaires quittent leurs positions pour rejoindre les casernes. Ils croient que la criminalité et les vols vont se multiplier. Néanmoins, les responsables militaires tranquillisent, ces militaires vont progressivement être remplacés par d’autres.


Bonesha FM (96. 8 FM)

- Gouvernance : La population grogne après la mesure du ministre de la sécurité publique de revoir à la hausse les pris des permis de conduire et les laissez-passer. Certains habitants de la Mairie de Bujumbura interviewés ont exhorté le ministre Alain Guillaume BUNYONI à revenir sur sa décision pour l’intérêt de la population burundaise vivant déjà dans la misère ;

- Travail : Le conseil d’administration de l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) affirme ne pas comprendre la décision de démissionner prise par Denis BANDUSHUBWENGE, directeur technique de cet institut. Cette démission a été motivée par la réintégration au service du chercheur Benjamin BARUTWANAYO. Ce dernier est accusé de détournement des intrants agricoles de l’ISABU évalués à un million six cent mille francs burundais. Gérard RUSUKU, président du conseil d’administration de l’ISABU, précise que le prévenu n’a pas été acquitté, les enquêtes continuent.
Rema FM (88.6 FM)
- Développement : La 2ème phase des études sur le chemin de fer qui reliera trois pays de la communauté est africaine à savoir le Burundi, le Rwanda et la Tanzanie va bientôt être entamée. Ces études qui détermineront la période de construction sont en cours. Jean Bosco BAREGE, chef de cabinet au ministère chargé des affaires de la communauté est africaine, affirme que ce projet présente des profits directs sur les membres de cette communauté. Notons que ce projet va être financé par la communauté internationale ;

- Sécurité : Une femme habitant Cahi en commune Mwumba de la province de Ngozi a été tuée par son mari dans la matinée du 19 mars. Le meurtrier est incarcéré.

Le Département d'Etat des Etats-Unis s'inquiète de la violation des droits de l'homme au Burundi

Washington, DC, 2010-03-18 (Département d'Etat (USA)) -

Rapport des droits humains de 2009 : Burundi

Source: Département d’Etat des Etats Unis.

Bureau de la Démocratie, des Droits Humains et du Travail

http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2009/af/135941.htm

Extrait, traduit de l’Anglais par

Burundi Réalité.




Le palmarès du gouvernement en ce qui concerne les droits de l’homme est demeuré pauvre.

Les forces de sécurité du gouvernement ont continué à commettre de nombreux abus sérieux des droits de l'homme, y compris des massacres et des passages à tabac des civils et des détenus avec ample impunité. Les problèmes de droits de l'homme ont également inclus les vigiles civils armés et le règlements de comptes personnels, le viol des femmes et des filles, l’emprisonnement et la détention dans des conditions insupportables, l’arrestation et la détention arbitraires et sans jugement; le manque de l'indépendance et d'efficacité juridiques, la corruption juridique, la détention et emprisonnement des prisonniers politiques, les restrictions à la liberté de parole, à l'assemblée, et à l'association, particulièrement pour les partis politiques. La violence et la discrimination domestiques et sexuelles contre des femmes sont aussi demeurées des problèmes sérieux.

La privation arbitraire ou illégale de la vie

Les médias locaux ont rapporté les nombreux cas dans lesquels des forces de sécurité ont été identifiées ou fortement suspectées d’avoir tué des civils illégalement.

Torture et tout autre traitement ou punition cruel, inhumain, ou dégradant

La constitution et la loi interdisent de telles pratiques ; cependant, l'ONU, les ONG’s domestiques et internationales telles que Human Rights Watch (HRW), la Ligue Iteka et APRODH ont signalé que les membres des forces de sécurité ont souvent battu ou brutalisé des civils et des détenus dans les prisons et les centre de détention. Les conditions des prisons sont demeurés durs et parfois représentant un danger pour la vie avec un surpeuplement grave et persistant. En juin APRODH a signalé que 10.636 personnes ont été tenues dans 11 établissements bâtis pour un maximum de 4.050. Plus de 6.700 des prisonniers n'avaient pas été jugés. Selon des fonctionnaires du gouvernement et des observateurs de droits de l'homme, les prisonniers ont souffert de la malaria et des maladies digestives, et certains sont morts de maladie.

Arrestation ou détention arbitraire

Rôle de la police et de l'appareil de sécurité

Les membres des forces de sécurité ont été mal formés. La corruption, la négligence des limites sur la détention, et le traitement des prisonniers et des détenus sont demeurés des problèmes. Une unité d'affaires intérieures dans la force de police a étudié des crimes commis par la police, mais la punition de ceux trouvés responsables était rare. La mission des Nations Unies au Burundi (BINUB) et les O.N.G.s ont fourni une formation sur les droits de l'homme à la police. L'impunité et le manque de responsabilité pour des membres des forces de sécurité qui ont commis des abus de droits de l'homme sont demeurés des problèmes.

Déni de jugement public équitable

Bien que la constitution et la loi prévoient un ordre judiciaire indépendant, l'ordre judiciaire n'était pas indépendant de la branche exécutive, était inefficace, et a été entravé par la corruption. L'interférence politique a sérieusement compromis l’impartialité du système judiciaire.

Liberté de parole et de presse

La constitution et la loi prévoient la liberté de parole et de la presse. Cependant, le gouvernement généralement n'a pas respecté ces droites dans la pratique. Le gouvernement ne tolère pas la critique publique, en particulier ce qui est perçu comme insultes au président et d'autres hauts dans les médias ou les rassemblements publics. Bien que la législation contrôlant les rassemblements politiques ait été abrogée en novembre 2008, des réunions de l'opposition continuent à être surveillées et parfois perturbés par le gouvernement.

Liberté d'Assemblée et d'association paisibles

Les O.N.G.s locales ont rapporté que la Police Nationale, le Service National de Renseignement, Ministère de l'Intérieur, et la jeunesse du parti au pouvoir (Imbonerakure) ont été impliquées dans la répression des partis d'opposition.

Liberté d'association
Élections et participation politique
Des sources multiples ont indiqué que le CNDD-FDD a permis à son aile de la jeunesse, les Imbonerakure, de commettre des abus, tels que menacer et assaillir des membres des partis d'opposition, avec l'impunité due à son affiliation avec le parti au pouvoir.

Corruption officielle et transparence du gouvernement

La corruption répandue dans les secteurs publics et privés et une culture d'impunité sont demeurées des problèmes. Cela a été rapporté par plusieurs représentants crédibles du secteur privé et des représentants de la société civile.

jeudi 18 mars 2010

La socialisation politique des mouvements des jeunes au sein des partis politiques est une urgence

Au fur et à mesure que les élections s’approchent, l’on observe parallèlement une montée lente de la violence entre les jeunes des partis politiques concurrents. Ces affrontements se sont passés dans le Nord du pays entre les jeunes du CNDD-FDD et ceux du Frodebu, et cette semaine passée, des affrontements sanglants ont opposé ceux du FNL contre ceux du CNDD-FDD à Carama en commune urbaine de Kinama. Cette violence se passe après de maints avertissements de la société civile qui a dénoncé des sports collectifs des jeunes affiliés au Parti qui est au pouvoir, chose que même le Président de la République a banalisé en encourageant plutôt ces sports de masse qui renforcent la bonne santé des membres des partis politiques « pourvu que ces sports ne violent pas la loi ». Mais, pour des personnes averties comme les observateurs de la société civile, ces sports cachaient une volonté non avouée d’intimidation, ce qui a poussé quelques partis politiques d’opposition de lancer à leur tour leurs jeunesses dans la rue « pour faire le sport ». Nulle part dans les textes régissant le Parti Cndd-Fdd n’est mentionné le nom des « inkona » comme le qualificatif d’un de ses mouvements, le Président du Parti Jérémie Ngendakumana nie cela catégoriquement, mais les opposants et la société civile, eux, décortiquent une corrélation entre ce club « inkona » et les jeunes affiliés au mouvement des « Imbonerakure » du Cndd-Fdd.
Quoiqu’il en soit, ce qui se passe aujourd’hui risque de donner raison à ceux qui dénoncent ces sports, à voir la violence qui commence à caractériser ces jeunesses qui trahissent une lacune dans leur socialisation politique, celle-ci poussant à écarter le recours à la violence comme mode de conquête ou de sauvegarde du pouvoir. Etant donné que la société civile s’est activée dans la formation de ses membres réunis dans les associations d’une part et que le peuple est mûri par l’expérience douloureuse de la guerre d’autre part, il sera sans doute ridicule pour un parti politique qui pensera à l’apologie de la violence pour arriver à ses fins. A coup sûr, ce parti sera sanctionné par la vois des urnes.
Ce qui s’est passé à Carama s’était plus d’une fois passé ailleurs sous d’autres formes. Avant, c’était la Police locale qui empêchait, sous l’ordre du Ministère de l’Intérieur, l’ouverture des permanences des Partis politiques en particulier l’UPD et le FNL. Cela s’est déroulé en communes urbaines de Musaga et de Buyenzi. Aujourd’hui, au moment où le Ministère de l’Intérieur devient plus tolérant, ce sont les jeunes des Partis qui s’affrontent, alors, qui est derrière ce jeu d’intolérance politique ? Ce n’est même pas un jeu puisque le sang a coulé à Carama, et des pierres ont été utilisées comme arme de violence. Ce sont des manières d’une autre époque. Il est à rappeler que plus d’une fois, le Président de la République a déclaré que les élections se dérouleront très pacifiquement, c’est un défi ! Que le Gouvernement s’active donc à casser les germes de l’insécurité dans cette phase préélectorale pour éviter que ces promesses ne soient pas des slogans.

mercredi 17 mars 2010

Des grèves sécouent toujours l’éducation au Burundi : maintenant c’est le tour de l’université nationale du Burundi


L’Université du Burundi est en grève, depuis ce mardi 16 mars 2010. Selon des sources proches de cette université, ces étudiants sont fâchés suite au retard observé dans les travaux de réhabilitation du campus universitaire de Zege à Gitega.

Selon Ntahomvukiye Pascal, Secrétaire Général adjoint de la communauté des étudiants de Rumuri, il y a des lacunes qui sont observées dans les accords entre la direction de l’université et le soumissionnaire qui a gagné le marché de réhabilitation des homes universitaires de Zege. Ce retard, d’après toujours la même source, cause les étudiants à dormir dans des conditions intenables en attendant la fin des travaux, une fin qui tarde à venir, estime-t-il.

Une autre raison qui est à l’origine du mouvement de grève qui a débuté aujourd’hui, est la non validation des cartes mutuelle des étudiants, ce qui les pousse à ne pas bénéficier des avantages comme les autres clients de la mutuelle. Ntahomvukiye Pascal trouve que ce problème est du au non payement des arriérées par le bureau des bourses d’études et stages ainsi que le rectorat, pour que la mutuelle puisse accorder les mêmes avantages à tous ses clients. Il note que le gouvernement a haussé la bourse des étudiants, les cotisations calculées sur base de cette nouvelle bourse n’ont pas été versées à la mutuelle. Il regrette que « si une fois en dehors du périmètre de la mairie, la carte mutuelle n’est pas utilisable ». Ntahomvukiye déplore que la récente validation des cartes mutuelles est vieille de 4 ans et cela fait que les hôpitaux utilisent des listes transmises par la direction académique à la mutuelle de la fonction publique, une liste présente seulement dans tous les hôpitaux publics de Bujumbura et non de l’intérieur. En dehors de Bujumbura donc, la carte mutuelle n’est plus valable, souligne-t-il.

Notons que la direction de l’université a rencontré les représentants des étudiants ce matin mais que les clauses de la rencontre ne sont pas encore connues.

mardi 16 mars 2010

Actualité burundaise du 16 Mars 2010

- Sécurité :
1Le ministre de la sécurité publique dément les rumeurs répandues ce 15 mars sur une probable perturbation de la sécurité par des agents de la force de défense et de sécurité à travers le pays. Dans un point de presse de ce 16 Mars, le ministre Alain Guillaume BUNYONI a indiqué que ces rumeurs proviennent des fonctionnaires des ambassades et des organisations internationales oeuvrant à Bujumbura. Le ministre de la sécurité a affirmé que la sécurité est très bien assurée dans tout le pays. Toutefois, il n’a pas révélé l’identité de ces fonctionnaires ; (Radio Nationale, Bonesha FM, RPA, Rema FM)

2. Une femme est morte et son mari a été blessé dans une explosion de grenade qui a été lancée ce 15 mars dans leur ménage situé sur la colline Renga de la commune Busoni (province de Kirundo). L’administrateur de cette commune indique que les mobiles de ce crime restent inconnus mais la population affirme qu’elles seraient liées à la sorcellerie ; (Isanganiro, RPA)

3. Une personne a été tuée, une autre grièvement blessée et environ quatre vingt mille francs burundais ainsi qu’un téléphone portable ont été volés dans une attaque de cinq bandits armés de fusil dans un ménage de Busiga en province de Ngozi. La personne tuée était un visiteur qui provenait de Kayanza. (Isanganiro, Rema FM)

- Economie : Le protocole portant création du marché commun de la Communauté Est Africaine débute le 1er juillet 2010. La promotion et le renforcement d’une croissance économique plus rapide et qui génère des bénéfices économiques, sociales et politiques est le bénéfice premier du marché commun de la communauté de l’Afrique de l’Est, a précisé le ministre Hafsa MOSSI. C’était lors d’une campagne de sensibilisation sur le protocole portant création du marché commun ce 16 Mars à l’intention des deux chambres du parlement burundais. Dans cet atelier organisé par le ministère chargé des affaires de la communauté est africaine, le ministre Hafsa MOSSI, a indiqué que le marché commun est marqué par la libre circulation des marchandises, des personnes, des biens et des services ; (Radio Nationale, Bonesha FM, Rema FM)

- Justice : Comparution ce 16 Mars à l’auditorat militaire des dix sept militaires accusés de putch. Les prévenus et leurs avocats ont récusé le président du siège arguant qu’il aurait des liens de parenté avec le nommé Jules BIMAZUBUTE. Ce dernier avait été appréhendé pour la même affaire mais il a été libéré. Il est actuellement témoin du ministère public. Les accusés ont demandé que Jules BIMAZUBUTE et Pierre Claver CIZA, en cavale, comparaissent également. Le procès a été reporté au 23 mars ; (Isanganiro, Bonesha FM)

- Education :
1. L’enseignement dans plusieurs langues à l’école primaire et au secondaire a des retombées négatives sur la formation pédagogique de l’enfant. Cette affirmation a été faite par Paul NGARAMBE, chargé des programmes d’éducation au bureau de l’UNESCO au Burundi. C’était au cours d’un atelier de validation du projet de mise en œuvre du programme de Kirundi dans l’enseignement secondaire général pédagogique. Selon Paul NGARAMBE, la langue d’enseignement devrait être le Kirundi parce que c’est la langue maternelle des enfants. Il préconise qu’il y ait une planification dans l’apprentissage des langues ; (Radio Nationale, Bonesha FM)

2. Les élèves du lycée communal de Musaga ont refusé ce 16 Mars de passer des examens sous la surveillance des policiers et des plantons comme cela s’était passé le 12 Mars. Ces élèves indiquent qu’à l’absence des enseignants, en grève, personne ne peut répondre à leurs doléances au cours des examens. Cependant, le directeur de ce lycée, Théogène NZEYIMANA, nie que les examens aient été surveillés par des policiers et des plantons. Il affirme qu’une vingtaine d’enseignants sur quarante sept que compte ce lycée travaillent. L’administrateur de Musaga et le directeur dudit lycée ont renvoyé les élèves chez eux ; (Isanganiro, Bonesha FM, RPA, Rema FM)

3.Des échauffourées entre élèves et policiers ont fait quelques blessés ce 16 mars au lycée de Cibitoke. Ces policiers venaient assurer la protection des enseignants qui ont accepté de faire passer les examens durant la grève ; (Isanganiro, RPA)

4. Une rencontre du ministre de la fonction publique et les représentants des syndicats des enseignants en grève est prévue ce 17 Mars. Ils décideront si il est nécessaire que soit désigné un médiateur pour résoudre le conflit existant entre les deux parties. Le ministre Annonciate SENDAZIRASA avait rencontré ce 15 Mars les repsonsables des syndicats et ces derniers ont indiqué qu’ils doivent d’abord consulter les membres des syndicats pour pouvoir désigner ce médiateur ; (Radio Nationale, Bonesha FM)

5. Le parti Sahwanya- Frodebu affirme être profondément préoccupé par la grève des enseignants qui met en danger l’avenir du pays. Dans un communiqué de presse de ce 16 mars, ce parti interpelle le gouvernement à réinstaurer d’urgence un dialogue franc avec les représentants syndicaux afin qu’ils se conviennent sur les modalités de reprise des activités scolaires. Le parti Sahwanya Frodebu recommande au gouvernement à ne plus mettre en avant les menaces qui ne peuvent en aucun cas être productives. Aux organisations syndicales, ce parti demande d’user d’une certaine souplesse et d’un sens élevé de responsabilité parentale afin de reprendre les activités ; (Isanganiro, Bonesha FM, RPA)

- Travail : Lancement d’un préavis de grève du syndicat libre des travailleurs du Centre de Formation et de Perfectionnement Professionnel (CFPP) à partir du 24 Mars. Entre autres revendications, ce personnel réclame différentes indemnités et des primes de fidélité. Cela est contenu dans une correspondance que ce syndicat a adressée à l’inspecteur général du travail. Egide NDAYICARIYE indique que cette grève sera pour une durée indéterminée. L’inspecteur général du travail a affirmé ne pas être au courant mais il a également souligné qu’il n’a pas de déclaration à faire sur les ondes des médias. (Isanganiro, RPA)

- Médias : L’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) déplore énergiquement les dérapages déjà manifestes de certains médias privés qui ont du mal à se défaire de l’esprit partisan. Au cours de l’assemblée générale le président de l’OAG, Onésphore NDUWAYO, a exhorté les médias à faire preuve de neutralité dans le traitement des informations et de garder l’éthique et la déontologie journalistique ; (Isanganiro, Bonesha FM)

- Intempérie : Deux personnes ont été blessées sur la colline Gatete et les tôles de 34 maisons ont été emportées suite aux pluies torrentielles de ce 15 mars en commune de Gatete et dans le village de paix de Buzimba- Mugara ; (Isanganiro, Bonesha FM)

- Droits de l’homme : Plus de 90 femmes réfugiées du camp de Gasorwe ont fait une marche manifestation ce 16 Mars pour protester contre un policier qui aurait sérieusement battue une d’entre elles le 15 Mars. L’office national pour la protection des réfugiés et des apatrides estime que c’est une stratégie pour demander asile dans des pays développés. (Isanganiro, Bonesha FM)
Radio Nationale (92. 9 FM)
- Economie : Le lancement officiel de l’Office Burundais des Recettes (OBR) en remplacement de l’office des douanes et des impôts est prévu ce 16 Mars dans l’après midi. L’OBR sera dirigé par un étranger ;

- Société : Sit-in ce 16 mars de certains habitants de la commune Gitaramuka devant les bureaux du gouverneur de la province de Karuzi. Cette population réclame le versement des indemnités pour les cultures et les maisons endommagées lors du traçage de la RN 12 en construction, la route reliant Gitega- Karuzi- Muyinga. Signalons que la première tranche d’indemnisation a été versée au mois de décembre 2009 et janvier 2010 aux populations des communes Shombo, Buhiga et Muyinga.
RPA (93.7 FM)
- Transport : Le problème du permis de libre circulation des transporteurs des agences reliant Bujumbura- Congo via la frontière de Gatumba a été provisoirement résolu. La direction générale des recettes vient d’accorder la permission à ces transporteurs pour qu’ils continuent à travailler en attendant que ce dossier soit analysé par les services techniques concernés. Notons que la validité de ce permis est normalement de trois mois mais les agents des douanes, eux, comptent les allers-retours effectués par ces transporteurs ;

- Justice : Les policiers emprisonnés dans l’affaire de l’assassinat de Ernest MANIRUMVA crient au scandale judiciaire et appellent au secours. Dans une lettre adressée aux organisations des droits de l’homme et à certains médias indépendants, ces policiers qui viennent de totaliser dix mois d’incarcération interpellent le concours de tout un chacun. Ils craignent que la commission d’enquête ne fausse les enquêtes. Le procureur général de la République , Elisée NDAYE, a précisé que bientôt certains de ces prévenus vont être libérés ;

- Droits de l’homme : Le Burundi a connu une année de graves violations des droits de l’homme en 2009. Les forces de sécurité du gouvernement burundais ont continué à tuer et à tabasser des civils en toute impunité, les viols aux femmes n’ont pas cessé et les arrestations ainsi que des emprisonnements arbitraires ont caractérisés l’année 2009. Cela est contenu dans un rapport du secrétaire d’Etat américain, Hillary CLINTON, devant le congrès américain le 11 Mars. Elle parle également de justice soumise et corrompue. Ce genre de rapport éclaire le sénat et la chambre des représentants dans leurs décisions à prendre par rapport à l’aide que les Etats-Unis accordent aux pays partenaires ;

Gouvernance : Benjamin BARUTWANAYO, chercheur au centre semencier de l’ISABU, a été réhabilité dans son travail alors qu’il est accusé de vol. Des enquêtes menées montrent que cette personne a volé deux pesticides, le 1er avec 450 kg , un sac de 25 kg coûte 160 000 francs burundais. Le président du conseil d’administration de l’ISABU qui l’a réhabilité a demandé de nouvelles enquêtes ce qui a poussé le directeur technique de cet institut à démissionner.
Isanganiro (89.7 FM)
- Education : Les étudiants de l’université du Burundi ont également entamé un mouvement de grève ce 16 mars. Ces étudiants réclament d’être soignés avec leur carte de la Mutuelle de la Fonction Publique en tant qu’affiliés car ces cartes n’ont pas été validées depuis 2006. Pascal NTAHONKURIYE, secrétaire général adjoint de l’association des étudiants de Rumuri, précise qu’ils demandent aussi que les homes du campus Zege en province de Gitega soient réhabilités.
Bonesha FM (96. 8 FM)
- Education
1. La Fondation Intahe demande au gouvernement et aux syndicats des enseignants de renouer avec le dialogue pour chercher une issue aux revendications des enseignants. Cassien SIMBARE, président de la Fondation Intahe, leur recommande d’accepter un médiateur pour vider à jamais la question des enseignants ;

2.L’école paramédicale privée de la commune de Rumonge en province de Bururi continue à fonctionner malgré la décision du ministre de la santé publique à fermer cet établissement. Cette décision avait été prise après le rapport de l’inspection effectué sur place. Le ministre Emmanuel GIKORO explique que cette école a recruté un nombre pléthorique d’élèves alors qu’elle ne dispose pas de terrain de stage pour ces infirmiers. Les parents des élèves s’inquiètent du sort de leurs enfants du moment que les responsables de l’école continuent à affirmer qu’il n’y a aucun problème;

- Santé : La population de la province de Muramvya n’a pas encore compris le bien fondé du planning familial, cette province se classe parmi les dernières dans l’utilisation des méthodes contraceptives. Cette situation est causée par des vieilles pratiques de la culture burundaise et l’ignorance de certains hommes. Dans le cadre de la sensibilisation de la population de cette province, des jeux concours, la production des films et autres, ont été organisés.
Rema FM (88.6 FM)
- Justice : Certains responsables des associations de défense des droits de l’homme ne cessent d’affirmer à corps et à cri que l’ancien vice président de l’OLUCOME, Ernest MANIRUMVA, a été tué sous instigation de certains hauts gradés de la police nationale. La radio Rema FM rappelle qu’une piste a toujours été négligée par les membres des trois commissions chargées des enquêtes. Il s’agit de Johnny NDAYISHIMIYE qui au moment des faits était cadre à la commission nationale de coordination des aides. Cette personnalité entretiendrait même avant la mort de Ernest MANIRUMVA des liens avec Hilaire NDAYIZAMBA, incarcéré à cause de ce dossier ;

- Education : Le nombre d’élèves qui veulent regagner le banc de l’école va croissant malgré les intimidations de leurs collègues. Cette affirmation est de Anatole NIYONKURU, chef du personnel au ministère de l’enseignement primaire et secondaire. Il interpelle la police à sécuriser les enseignants qui veulent travailler ;

- Sécurité : Quatre personnes, deux vêtues d’uniforme militaire, armées d’un fusil ont tendu une embuscade ce 15 mars sur la colline Mubuga de la commune Muruta (province de Kayanza). 60 000 francs burundais, un téléphone portable et un poste radio ont été volés. Les sources policières indiquent que trois de ces bandits ont été arrêtés ;

- Gouvernance : Dans le but de décentraliser ses services, la police nationale a envoyé une équipe de policiers en province de Muyinga pour faire passer le test de conduite automobile afin d’avoir un permis. 170 personnes qui ont été formées par l’association humanitaire contre la délinquance ont passé ce test.

lundi 15 mars 2010

Actualité burundaise du 15 Mars 2010

- Justice :
1. Sept pasteurs, accusés d’avoir détourné avec ruse plus de quatre milliards de francs burundais de la population, ont été condamnés ce 15 mars à cinq ans de servitude pénale et au dédommagement aux victimes de cette escroquerie. Ces pasteurs sont des ex responsables de cinq microfinances qui étaient non agréées. Au cas où ils ne se soumettraient pas au verdict en dédommageant la population victime, ils vont purger une peine allant de dix à vingt ans d’emprisonnement et aussi payer les victimes par après. Les biens individuels des accusés, les biens de leurs églises et les biens de leurs associations seront saisis et vendus pour dédommager les victimes. Le parquet de Gitega a précisé que cette sentence sera mise en exécution même si les accusés voudront interjeter appel ; (Isanganiro, RPA, Bonesha FM)

2. Une femme est détenue depuis six jours au cachot de la police judiciaire en province de Ngozi. Cette femme, qui a une grossesse avancée, s’était rendue à la police pour confrontation avec son voisin, membre du conseil communal, mais elle a tout de suite était emprisonnée. Elle est accusée d’avoir gardé une chèvre qui venait d’endommager son champ. Les associations des droits de l’homme en cette province indiquent qu’ils vont suivre ce dossier pour que cette femme soit relâchée ; (Isanganiro, RPA)

- Education :
1. Les élèves du lycée municipal de Ngagara ont refusé de passer les examens de ce 15 mars. Ces élèves indiquent qu’ils craignent que ces examens soient refaits après la grève des enseignants. Ces derniers ont annoncé que ces examens seront refaits vus que leur passation est émaillé de beaucoup d’irrégularités. Néanmoins, le directeur de cette école, Apollinaire NDAYIMIRIJE, atteste que ces examens ne seront pas refaits parce qu’ils se passent dans de bonnes conditions. Les élèves du lycée communal de Ngagara notent que les dactylographes et bibliothécaires qui surveillaient les examens sont tous du parti au pouvoir, CNDD-FDD. Signalons que ce refus de passer les examens a également été enregistré au lycée de Cibitoke ; (Isanganiro, RPA, Bonesha FM, Rema FM)

2. Bientôt, les technologies de l’information et de la communication (TIC) pourront être enseignées dans les écoles secondaires du Burundi. L’UNESCO compte faire cette proposition au ministère de tutelle après une étude sur l’état des lieux et l’importance de l’utilisation des TIC au Burundi. Vingt écoles pilotes ont déjà été choisies et ce programme devra débuter avec l’année scolaire 2010-2011. (Radio Nationale, Bonesha FM)
- Travail : Sit-in des anciens employés du Programme Alimentaire Mondial (PAM) nt la société Baltic Control qui garde les stocks du PAM. Ces employés accusent l’ONG d’avoir travaillé quatre ans sans qu’ils aient des contrats, ils demandent des frais d’indemnisation. Cependant, le PAM par le biais de son représentant au Burundi, a rejeté les doléances de ces employés. L’ambassadeur Adolphe NAHAYO, du ministère burundais des relations extérieures, affirme que cette question est connue par ledit ministère. Il estime qu’il y a eu violation de la loi du côté du PAM ; (RPA, Bonesha FM)

- Economie : Le consommateur burundais n’a pas d’accès facile au crédit auprès banques alors que les bénéfices de ces dernières proviennent des consommateurs. Le porte-parole de l’association burundaise des consommateurs (ABUCO) l’a indiqué au moment où le monde entier célèbre la journée du consommateur. Au Burundi, le thème retenu est « Notre argent, nos droits ». Pierre NDUWAYO déplore que les prix sur le marché continuent à augmenter sans aucune mesure pour améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs. L’ABUCO s’insurge également contre le fait que le consommateur ne soit pas représenté dans les conseils d’administration des entreprises publiques alors que les textes tant nationaux qu’internationaux lui octroie ce privilège. (RPA, Bonesha FM, Radio Nationale, Rema FM)

RPA (93.7 FM)
- Justice : Gabriel NDUWAYO surnommé SESE qui avait souvent été cités dans l’assassinat de feu Ernest MANIRUMVA, ancien vice président de l’OLUCOME, a récemment été libéré par la justice canadienne après deux mois de détention. Il a été libéré par manque d’éléments palpables à sa charge, des éléments qui avaient été fournis par la commission d’enquête. Cette libération de SESE vient ébranler l’espoir de ceux qui avaient soif de vérité surtout que la commission ad hoc d’enquête avait été accusée d’avoir emprunté de fausses pistes ;

- Justice : Les activités sont presque paralysées aux différents tribunaux de résidence de la province de Kayanza. Les témoins exigent des frais de déplacement et des frais de rafraîchissement avant de se rendre à la barre. Les plus nantis « achètent » donc ces témoins. Les juges de cette province attestent que cette situation handicape les juridictions ;

- Santé :
1. Le personnel de l’hôpital Roi Khaled s’inquiète. Dans un communiqué rendu public après l’assemblée générale de ce 12 Mars, ce personnel se demande pourquoi le gouvernement se hâte dans la réhabilitation alors que l’Arabie Saoudite avait promis de reconstruire à nouveau cet hôpital. Ce personnel a peur que l’hôpital ne s’effondre et ainsi mettre en péril la vie des patients ;

2.La planification familiale permet à la santé de la mère et de l’enfant d’être renforcée. Le directeur du programme national de santé reproductive ajoute que la planification bien suivie permet également le développement du foyer. Docteur Georges GAHUNGU l’a indiqué au cours de cette semaine dédiée à la santé de la reproduction. Petit à petit, les Burundais adhèrent à ce programme, affirme-t-il ;

- Genre : L’étude des lois régissant le réseau des femmes policières du Burundi était le point saillant d’une assemblée générale organisée ce 15 Mars. Parmi les points à l’ordre du jour figuraient le logo et comment un membre peut entrer ou démissionner dans cet organe. Cette étude prendra fin ce 16 Mars.

Isanganiro (89.7 FM)

- Politique : La campagne électorale n’a pas encore commencé, rappelle le commissaire chargé de l’information et de la communication au sein de la CENI. Prosper NTAHORWAMIYE indique que la loi prévoit deux semaines de campagne avant l’élection. Toutefois, il note que les activités des partis politiques sont permanentes. Il l’a souligné parce que certains partis politiques se comportent déjà comme si c’était la campagne électorale. Prosper NTAHORWAMIYE appelle les organes habilités à sanctionner les fautifs ;

- Education :
1. Le responsable du syndicat CONAPES en province de Cibitoke affirme que les enseignants de cette province sont intimidés par certains directeurs d’écoles et des administratifs à la base. Edouard ICISHAKA rapporte que ce 14 Mars circulaient dans toutes les églises de la province de Cibitoke des communiqués qui invitaient tous les élèves à se présenter à l’école ce 15 Mars. Ces mêmes communiqués mettaient en garde des enseignants qui ne se présenteraient pas à l’école. Signalons que le directeur du lycée de Cibitoke a décidé de renvoyer chez eux les élèves internes parce que le manque à gagner est énorme ;

2. Le représentant du syndicat CONAPES dans la commission technique mixte chargée de calcul de la transposition dément les propos tenus par le chef de cabinet au ministère de la fonction publique. Ce dernier a attesté que cette commission travaille normalement. Emmanuel MASHANDARI indique que cette commission vient de faire deux mois sans se réunir. Les représentants des syndicats se présentent toujours mais ceux du gouvernement ne viennent pas, affirme-t-il ;

- Société :

1. Le couple ministériel, GAHIRU- BARASOGOMBA, et le gérant du snack Escale d’OCAF devraient discuter et s’entendre sur la façon de cohabiter afin de permettre que ce snack soit de nouveau fonctionnel. La Maire de la ville de Bujumbura qui a pris la décision de fermer ce snack appelle les deux parties à communiquer pour mieux cohabiter ;

2. Une vieille femme et son fils ont passé la nuit du 14 Mars à la position militaire de Rugari en commune et province de Muyinga. Ils sont accusés par leurs voisins d’être des sorciers. La police et l’administration invite la population à rompre avec des croyances obscures. Rappelons que la semaine passée, une femme avait été tuée dans cette localité accusée d’être une sorcière.

Radio Nationale (92. 9 FM)
- Education :
1. Au lendemain de l’appel aux élèves de se présenter à l’école, certains élèves à Bujumbura ont répondu à cet appel mais d’autres sont restés à la maison. Cette situation a également été similaire en province de Gitega où certains enseignants ont presté au moment où d’autres ont continué la grève. En province de Cibitoke, les élèves qui ne se sont pas présentés à l’école ont lancé des pierres pour empêcher les autres à travailler ;
2. Le ministre de l’enseignement primaire et secondaire, Ernest MBERAMIHIGO, précise que le ministre de la fonction publique et celle des finances envisagent dialoguer avec les responsables des syndicats en grève. Une réunion a été convoquée pour ce 15 mars dans l’après midi.

Bonesha FM (96. 8 FM)

- Education : Le directeur du lycée de Bubanza précise que l’encadrement des élèves internes sans qu’ils soient en train d’étudier est très difficile. Il indique qu’il attend la permission afin de renvoyer ces élèves chez eux. Toutefois, la direction provinciale de l’enseignement à Bubanza a décidé de garder ces élèves encore une semaine pour voir si la situation ne va pas être réglée.

Rema FM (88.6 FM)

- Médias : Différentes associations de presse, sous la houlette de Innocent MUHOZI, ont sorti ce 12 Mars une déclaration conjointe dans laquelle elles désapprouvent la déviation de la radio Rema FM dans l’exercice de la liberté de la presse. La radio Rema FM n’a commis aucune erreur en diffusant des informations sur Mme Alice NZOMUKUNDA, elle n’a diffusé que des informations vérifiées et vérifiables. La population a le droit de connaître sa personnalité car elle s’est déjà proclamée candidate aux élections présidentielles. Si Alice NZOMUKUNDA estime que son intimité a été violée, c’est avant tout elle qui l’a violée et non la radio Rema FM. Innocent MUHOZI et consort devraient faire cesser de parler la loi là où elle est muette et de la faire dire ce qu’elle ne dit pas. Elle risque de déformer ce qu’elle dit. La radio Rema FM recommande au Conseil National de la Communication (CNC) de tenir compte des prises de position de Espérance NIJEMBAZI de l’AFJO et Innocent NSABIMANA de l’OMAC, signataires de la déclaration et en même temps membres du CNC. La Rema FM indique que rien ne laisse croire qu’ils pourront laisser de côté leur penchant pour trancher impartialement le cas de la radio Rema FM. Rappelons que Mme Alice NZOMUKUNDA a porté plainte auprès du CNC contre la radio Rema FM ;

- Société : Cinq femmes de la commune Bugabira en province de Kirundo ont été appréhendées par la police ce 14 mars en possession d’un crâne de chien. Ces femmes disent qu’elles voulaient les dents du chien parce qu’on leur avait dit qu’ils pouvaient permettre leur amie de retourner chez son mari. L’administrateur de Bugabira interpelle la population à ne pas croire en la sorcellerie car de tels comportements engendrent la haine dans les familles voire des tueries. Ces femmes ont été emprisonnées.