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vendredi 16 juillet 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE:MOE UE recommande à la CENI d’assurer la transparence la plus complète du scrutin

La Mission d’Observation de l’Union Européenne (MOE UE) est présente au Burundi depuis le 25 avril 2010. Elle a observé les élections communales et présidentielles et a publié une Déclaration Préliminaire pour chaque scrutin qui présente ses observations et formule des recommandations pour les échéances électorales.

En se préparant à observer les prochaines élections législatives, la MOE UE réaffirme que le principe de transparence implique pour l’administration électorale de mettre tout en œuvre afin que les acteurs politiques et citoyens burundais soient en mesure de vérifier l’intégrité de chaque étape du processus, du dépouillement dans les bureaux de vote à la consolidation des résultats aux niveaux des communes, des provinces et au niveau national.

Pour ce faire, la MOE UE recommande à la CENI de mettre en œuvre les mesures suivantes qui permettraient d’assurer la transparence la plus complète du scrutin dans le respect de la loi et de l’esprit de la législation burundaise:



- Affichage des procès-verbaux de dépouillement (F2) et des opérations électorales (F1) dans chaque Centre de vote, si nécessaire, avec la collaboration des forces de sécurité présentes pour assurer la surveillance des procès-verbaux;

- Possibilité pour les mandataires de chaque parti et des candidats en compétition d’obtenir et de conserver un duplicata des procès-verbaux F1 et F2. Ceci peut être fait par exemple en utilisant des copies carbones sans impact majeur sur le budget;

- Publication sur le site internet de la CENI du détail des résultats de l’élection des députés par bureau de vote sous format électronique;

- Publication des PV F2 sur le site internet de la CENI.


Dans un souci de transparence, la MOE UE recommande également à la CENI de publier dans les plus brefs délais sur son site internet le détail des résultats des l’élection présidentielle qui ont été saisis au Centre de Traitement des Données (CTD).

jeudi 15 juillet 2010

Muyinga : Un Somalien Arrêté en Situation d’Irrégularité

La police en province Muyinga a arrêté un homme en situation d’irrégularité, selon les sources policières et administratives dans cette province du nord-est.

Selon le gouverneur de Muyinga, Pierre Bambasi, cet homme, Hussein Bare Hussein, serait un ressortissant Somalien dit en situation d’irrégularité. Il a été arrêté au chef lieu de la province Muyinga dans un restaurant où il travaillait.

Le suspect indique qu’il habite dans la ville de Ngozi. Il serait installé au Burundi depuis 2005, demandeur d’asile politique qu’il n’a pas encore reçu.

Hussein est maintenant dans les mains de la police pour interrogatoire, indique Pierre Bambasi.

Cette arrestation intervient au moment où le groupe Al Shabab basé en Somalie vient de proférer des menaces d’attaquer le Burundi est l’Ouganda, deux pays qui ont contribué en troupes au sein de la Mission Africaine pour le maintien de la paix en Somalie.



Gén Major Niyombare : Retirer nos Hommes de Somalie Serait Lâche

Le Chef d’Etat Major Général de l’Armée Burundaise, le Général Major Godefroid Niyombare a indiqué mercredi que la Force de défense Nationale (FDN) n’a pas pris à la légère la menace récemment proférée par les insurgés islamistes du Al-Shebab contre le Burundi et l’Ouganda, deux pays qui ont contribué en troupes au sein de la Mission Africaine pour le Maintien de la Paix en Somalie.

« Depuis que nos hommes sont en Somalie, nous savions que nous allions être dans la ligne de mir des insurgés », a averti le chef d’Etat major de la FDN. Il indique que les troupes ont été préparées et des dispositions prises pour prévenir.

Pas Question de Retirer Nos Troupes

« Il y a des gens qui pensent que retirer nos troupes de la Somalie peut réduire la menace des Al Shababs. Certains oublient les raisons de notre présence en Somalie. Nous savons comment ça fait mal de vivre dans un pays déchiré comme la Somalie », a insisté Niyombare. Pour lui le contingent burundais est là pour contribuer au retour de la paix dans un pays ami et « se retirer serait un acte de lâcheté »

Des mesures nécessaires de prévention ont été prises, a fait savoir Niyombare. Celles-ci consistent entre autres à augmenter le niveau de vigilance et la collaboration de tous les intervenants, la police, l’administration et la population dans le partage de toute information utile à la sécurité du pays.

Sécurité : Affaire de Tous

Mais il s’agit d’un travail de tout un chacun, a-t-il précisé. « Si l’attaque advenait, elle ne viendrait pas nuire à la seule force de défense nationale mais plutôt à tout le monde », a-t-il ajouté. La population est donc invitée à donner toute information en rapport avec la sécurité sur tous les cas suspects et la FDN est à l’écoute pour toute information, indique le général Major.

Il fait savoir que sur le plan stratégique, des mécanismes ont été développés. « Si il n’y a pas encore eu d’attaque au Burundi, ce n’est pas que nous n’avons pas d’ennemie, mais que certaines dispositions ont été prises dans ce sens, explique Niyombare.

Niyombare fait savoir que des contactes permanents ont été noués entre l’armées et des Somaliens résident au Burundi « qui nous aident à identifier les suspects, sur les raisons d’être de tel ou tel autre au Burundi ». Certains somaliens auraient déjà été expulsés du pays pour leur caractère suspect, a fait savoir ce très haut-gradé de la FDN.

mercredi 14 juillet 2010

Nouvelles locales du mardi 13 juillet 2010

● Droits de l’homme

- Le président de l’Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa tire la sonnette d’alarme sur les cas de tortures infligée aux membres des partis d’opposition dernièrement arrêtés à travers tout le pays. Le président de l’Aprodh souligne qu’au total 130 personnes ont été arrêtées à travers le pays et sont tous membres des partis de l’ADC-Ikibiri. Certaines ont été même torturées, a souligné Pierre Claver Mbonimpa qui ajoute que les représentants de son association n’ont plus accès aux centres de détention pour voir l’état de santé de ces détenus. C’est notamment dans les prisons de Rumonge, Bururi et Muramvya où les représentants de l’Aprodh n’ont plus la permission de visiter les détenus politiques. Le président de l’Aprodh plaide pour la libération de ces détenus car, estime-t-il, ils sont des prisonniers politiques. (Rpa)

● Politique

- La composition du conseil communal de Musaga dans la ville de Bujumbura a été modifiée. Les anciens membres du parti Fnl et Msd qui avaient boycotté les trois premières réunions ont été remplacés par d’autres personnes. Parmi les nouveaux venus sur la liste des conseillers figure Jacques Bigirimana, dernièrement exclus du parti Fnl. Des interrogations se multiplient sur la présence de Jacques Bigirimana sur la liste des membres du parti Fnl alors qu’il avait été chassé du parti. La présence de cet exclus du Fnl va donc à l’encontre de la loi, car selon le nouveau code électoral un élu qui quitte volontairement ou involontairement son parti perd directement sa place. (Isanganiro)

- Le président de la CENI, Pierre Claver Ndayicariye, a révélé que les CEPI et les membres des partis d’opposition qui ont boycotté les élections sont en négociation pour trouver des solutions aux problèmes actuels. Selon le président de la CENI, ces négociations concernent les communes qui ont des difficultés à mettre en place les administrateurs, à l’instar des communes de Bujumbura Rural et la Mairie de Bujumbura. (Isanganiro)

- Le vice-président du parti Fnl, Alfred Bagaya, dément l’existence de ces négociations. Selon Bagaya, c’est un mensonge délibéré de la part du président de la CENI, qui vise à diviser et à dissuader les membres des partis politiques de la nouvelle alliance dénommée ADC-Ikibiri. Il accuse le président de la CENI de faire une chose et son contraire en déclarant à haute voix l’existence de négociations entre les membres des partis d’opposition et la CENI alors que ces négociations n’existent pas réellement. (Isanganiro)

- Le vice-président du parti Uprona en campagne pour les législatives dans sa province de Muramvya a expliqué les raisons de la participation de son parti dans les législatives contrairement aux autres partis d’opposition membres de l’ADC-Ikibiri. Selon Yves Sahinguvu, son parti avait perdu les élections communales en 1961 suite aux fraudes massives qui avaient été organisées par le PDC et les belges colonisateurs. Cependant, selon toujours le vice président de la République, les Badasigana n’ont pas baissé les bras et ont participé aux élections législatives qu’ils ont remportées massivement grâce à l’ONU qui a assuré la surveillance des élections législatives. Sahinguvu trouve que l’on peut perdre et gagner après quand on a fait une bonne organisation. (RT Renaissance)

- Le Secrétaire général du parti Uprona en mairie de Bujumbura Mudugu a organisé ce lundi une conférence de presse au cours de laquelle il a invité tous les citadins de rompre avec la politique de la chaise vide lors des prochaines élections législatives. Il invite par voie de conséquence les citadins de Bujumbura de se présenter massivement aux urnes pour se choisir leurs représentants. Il souligne également que c’est à l’assemblée nationale que se discutent toutes les décisions du pays. C’est pourquoi il invite tous les citadins et surtout les jeunes de voter pour son parti lors des législatives. Notons que la ville de Bujumbura avait massivement voté pour le parti Msd lors des communales et le parti Uprona espère gagner plus après retrait du parti Msd du processus électoral. (Rpa)

● Sécurité

- Après les attaques perpétrées à Kampala ce 11 juillet 2010, le porte-parole de l’armée nationale burundaise le colonel Gaspard Baratuza souligne que des mesures préventives seront prises pour éviter ces attaques à caractère terroristes. Il signale que toutes les mesures prises ne seront pas portées à la connaissance de toute la population mais que la population sera protégée de toute façon par les instances de défense et de sécurité. (Rtnb)

- Les El Chebab ont revendiqué ces attaques qui ont coûté la vie à une centaine de personnes à Kampala, dans un club de rugby et un restaurant éthiopien où des américains ont péri en même temps que des ougandais qui suivaient la finale de la coupe du monde. Le porte-parole de cette organisation terroriste El Chebab a souligné que même Bujumbura peut être attaqué malgré son éloignement géographique par rapport à la Somalie où ses troupes sont en mission pour la paix sur le compte des Nations Unies et de l’Union Africaine. (Isanganiro)

- Une vingtaine de vache ont été tuées lors d’un accident de roulage qui a eu lieu ce lundi sur l’axe routier Bujumbura–Cibitoke. A l’origine de cet accident, un véhicule lourdement chargé de choux et oignons a heurté à grande vitesse ces vaches et une quinzaine sont mortes sur le champ. Le berger et le chauffeur ont disparus en laissant ces animaux agonisant sur place. Leur absence rend difficile le début des enquêtes qui devraient montrer la responsabilité de chacun dans cet accident, comme le soulignent des sources policières de cette province de Cibitoke.

lundi 12 juillet 2010

Les menaces terroristes d'El Shebab prises très au sérieux au Burundi

L'onde de choc du double attentat de dimanche soir à Kampala, en Ouganda, a été ressentie à Bujumbura, la capitale du Burundi, qui est également dans la ligne de mire des insurgés islamistes somaliens, présumés auteurs des explosions qui fait 64 morts et 71 blessés dans la capitale ougandaise.

Le double attentat a été précédé de peu par des menaces d'Al Shebab, de jeunes insurgés islamistes opposés au pouvoir central à Mogadiscio, de s'en prendre directement à la sécurité du Burundi et de l'Ouganda, si les deux pays ne se retiraient pas vite les 6.000 soldats de qu'ils ont mis à la disposition de la Mission de maintien de la paix de l'Union africaine(UA) en Somalie (AMISOM).

Les forces de défense et de sécurité burundaises ont annoncé des mesures sécuritaires supplémentaires au lendemain du double attentat de Kampala.

Selon le porte-parole de la Force de défense nationale et des anciens combattants, le colonel Gaspard Baratuza, "des menaces pesaient depuis longtemps sur le Burundi et l'Ouganda et nous avons dès lors pris des mesures appropriées pour parer à toute éventualité".

Des mesures "techniques supplémentaires" seraient également en cours d'exécution par les services concernés, a-t-il ajouté.

Le renforcement de la sécurité commence à l'aéroport international de Bujumbura où les accompagnateurs de voyageurs restent à bonne distance, dans les jardins ou le parking.

Le laser est également d'introduction récente pour mieux sécuriser l'unique aéroport de classe internationale dont dispose le Burundi.

A Bujumbura, la capitale économique et politique du pays, des fûts, sacs géants bourrés de sable, des murs en béton et autres passages à sens uniques filtrent également la circulation piétonne et automobile aux alentours des places stratégiques de la République et des chancelleries occidentales dans une ville naguère sans soucis sécuritaires liés directement au terrorisme mondial