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samedi 5 février 2011

Les informations du 4 février 2011

Sécurité
Assassinat d’un homme par balle au quartier Mugoboka à Rohero ce jeudi soir.
Une personne du nom de Rukundo qui accompagnait sa copine a été tuée par balle dans la nuit de ce jeudi vers 20h au quartier Mugoboka dans la commune urbaine de Rohero. Ce crime a été perpétré sur le pont reliant le quartier Mugoboka 1 et Mugoboka 2. Les auteurs de ce crime ont pris le large après avoir commis ce forfait. Signalons qu’à une centaine de mètre du lieu du crime se trouve une position des policiers.

Découverte ce vendredi matin d’un corps sans vie dans le secteur Munyika à Rugombo.
Un cadavre d’un certain Emmanuel Hasabubwenge a été découvert ce vendredi matin dans un canal d’irrigation du secteur Munyika, commune Rugombo. Cet homme était originaire du secteur Samwe de la commune Rugombo. Ceux qui l’on vu pour la dernière fois hier jeudi disent qu’il a quitté le marché de Rugombo vers 18h 30. Son cadavre a été conduit à l’Hôpital de Cibitoke pour autopsie car aucune goutte de sang n’a été découverte sur son corps.

Les bandits armés cherchent à se ravitailler à tout prix auprès de la population de Kanyosha dit rural d‘après plusieurs témoignages.
Les actes des groupes dits bandits armés commencent à être un handicap pour la population de la commune Kanyosha dit rural. Ces groupes commencent à demander des contributions aux agriculteurs et éleveurs dans cette localité. Au secteur de Gisovu, un propriétaire d’un bon champ de banane s’est vu demandé une somme de 2 millions de Fbu par des gens armés à la fin de l’an 2010. Actuellement, il a interrompu ces activités champêtres car le montant est élevé. Mais par après, ces individus se sont mis à cueillir les régimes de ses bananes comme si c’était leur propre champ. Ces informations sont confirmées par l’administration locale et les voisins. Et à Kiyenzi, ceux qui ont bénéficié d’un don de vaches subissent, eux aussi, des pressions comme quoi il faut donner de gré ou de force du lait aux hommes armés. A Kanywanzoka après Kamesa, 50 personnes qui rentraient de Bujumbura sont tombées dans une embuscade de près de 30 hommes armés et ont été dépouillés de tous leurs biens. Un administratif de Gisovu membre du parti CNDD FDD indique qu’à partir de 18h, il faut regagner soit la brousse ou soit sa maison. Les directeurs des écoles, qui avaient des maisons près du lieu de travail, préférèrent passer la nuit à Bujumbura et en plus du ticket de transport qui vaut 3000 Fbu s’ajoute une double ration alimentaire.

Renforcement inhabituel de la vigilance de la police dans certains endroits de la capitale Bujumbura.
Ce vendredi matin, un mouvement inhabituel des policiers a été observé dans la commune urbaine de Bwiza surtout à la deuxième avenue. Les gens qui étaient sur place disent que ces policiers ont procédé à la fouille corporelle et au contrôle des cartes d’identité des passants. Ce mouvement inhabituel s’est manifesté aussi la nuit de ce jeudi dans la plupart des communes de la capitale et surtout au centre ville. Le constat est que même ce matin les policiers sont restés dans certains endroits comme à la Place de l’indépendance et devant certains magasins comme l’Alimentation Dimitri, le Supermarché T2000 etc.… Et à les voir ils étaient aux aguets avec leurs fusils de travail. Pour avoir plus d’explication à ce phénomène, le porte-parole de la police a été contacté mais tous ces téléphones sonnaient mais personne ne décrochait. Affaire à suivre.

Crime horrible à Nyakabiga vendredi dernier.
Allongé sur le lit dans la chambre de réanimation à l’Hôpital Roi Khaled, Didace Bakanibona est couverte de brûlures au troisième degré. Ce jeune homme de 21 ans a été brûlé vif à l’aide de l’eau bouillante, vendredi de la semaine dernière par quelqu’un qui lui devait de l’argent. Ce crime s’est produit dans le quartier Nyakabiga, 1er avenue numéro 11. La victime demande que justice soit faite pour punir l’auteur du crime conformément à l’acte posé.

Politique
ADC-Ikibiri contre le prolongement de la durée des études au niveau de l’école primaire.
Léonce Ngendakumana, président du parti FRODEBU, indique que l’ADC-Ikibiri s’insurge contre la récente réforme envisagée au niveau du primaire. Rappelons que le Gouvernement Nkurunziza veut amener la durée de l’école primaire à 9 ans au lieu de six ans. Pour Léonce Ngendakumana, cette politique n’est pas planifiée ni au niveau du projet de société du parti au pouvoir ni dans le programme électoral de ce parti présidentiel ni dans les programme que le Chef de l’Etat a présenté à l’Assemblée Nationale. Ces partis de l’opposition demandent que cette réforme soit arrêtée car elle n’est pas une urgence. D’après toujours Léonce Ngendakumana, aucun document ne remet en cause l’enseignement primaire de un à six ans. En outre, L’ADC-Ikibiri accuse le Gouvernement Nkurunziza de copier les projets en pratique dans les pays de la Communauté Est Africaine sans toutefois faire des études.

Economie
Doing Business classe le Burundi 181ème sur 183 pays en matière de progrès économiques.
Pas de progrès pour le Burundi en matière d’affaires. Dans un rapport de 2011, Doing Business classe le Burundi 181ème sur 183 pays sur le plan des progrès économiques dont derrière se trouve la République Centre Africaine et le Tchad. Ces chiffres montrent que le Burundi reste derrière les autres pays de la Communauté Est Africaine dont le Rwanda qui a quitté sa 70ème position pour venir à la 58ème place. Le Kenya est 98ème, l’Ouganda et la Tanzanie 128ème, la RD Congo est passée de 179ème à 175ème. Le premier pays qui a connu une avancée économique significatif est le Singapour suivi de la Chine, la Nouvelle Zélande, le Royaume Uni, les Etats-Unis et la liste peut s’allonger selon le classement de Doing Business. Signalons également que quelques pays africains se trouvent dans les 100 premiers notamment l’île Maurice, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Bostwana, le Ghana et la Namibie.

Education
Des bâtiments scolaires, des maisons et des champs ont cédé face à une averse qui s’est abattue à Rugombo ce jeudi.
Deux classes de l’Ecole primaire de Rukana en commune Rugombo ont été démolies hier jeudi suite à des pluies diluviennes. Pas mal de maisons et de champs ont été également endommagés. Bakary Michel, directeur de cet établissement scolaire demande aux bienfaiteurs de leur venir en aide pour reconstruire ces classes qui accueillaient 220 écoliers.

Les places sont largement inférieures par rapport aux enseignants candidats au redéploiement à Gitega.
Dans la province de Gitega, il n’y a que 173 places à l’enseignement au primaire pour 754 enseignants désignés candidats au redéploiement, peut-on lire sur le rapport affiché au bureau de la Direction Provinciale de l’Enseignement « DPE » à Gitega. Pour les 581 enseignants de Gitega restant, leur affectation incombe à la Commission de redéploiement, dit-on à la DPE Gitega. A Karusi, ceux qui doivent être redéployés sont connus ainsi que leurs nouvelles affectations. Ces derniers déplorent néanmoins le fait que leurs syndicats n’ont pas été consultés et que les salaires sont dangereusement très bas.
Le professeur Nicéphore Ndimurukundo, ancien ministre de l’Education conseille au Gouvernement de maintenir la note "élite" et "très bon" pour encourager les bons labeurs.
« La mesure de supprimer la cotation « élite » ou « très bon » chez les fonctionnaires de l’Etat est regrettable », analyse Nicéphore Ndimurukundo, ancien ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation des adultes. Selon lui, il faut donner la note élite à ceux qui le méritent pour leur montrer qu’ils valent quelques choses afin d’encourager ceux qui sont côtés médiocre. Autrement dit, cela serait plutôt un clin d’œil au Gouvernement pour coter même les ministres et les autres hauts responsables au lieu d’appliquer cette mesure qui, selon Nicéphore Ndimurukundo, touchera en premier lieu les enseignants


Source: RPA

mercredi 2 février 2011

Les informations du premier février 2011

Sécurité
La population de la zone Kiyenzi, assaillie par des hommes armés, semble être incomprise de ce qu’elle vit au quotidien.
Le chef de la colline et la population de Buhina de la zone Kiyenzi demandent au Président de la République de résoudre la question de la sécurité dans la commune Kanyosha dit rural. Cette alarme est lancée après une attaque ciblée d’un ménage du chef de colline Buhina, il y a trois semaines. Les voisins qui sont venus secourir les enfants de ce ménage alors que leurs parents n’étaient pas à la maison ont constaté qu’il s’agissait d’une quarantaine d’hommes armés de fusils. Ces derniers ont par après brûlé la maison à leur départ. Depuis ce jour, la population de cette localité dorme à la belle étoile en pleine saison pluvieuse. Les victimes de cette attaque affirment que ces groupes ne sont pas de simples bandits contrairement à ce qu’ils entendent à la radio.


Un accident sur la route Ngozi-Muyinga fait un mort et un blessé ce mardi matin.

Un camion qui se rendait tôt ce matin à Muyinga a percuté le franc d’une colline à Gasorwe à quelques 25 km du centre de Muyinga. Le chauffeur du camion est mort sur le champ et son convoyeur grièvement blessé. Les forces de l’ordre ont rapidement intervenu pour sécuriser le camion afin d’éviter le pillage qui survient souvent après ce genre d’accidents de la route.


La grande vigilance est requise aux ressortissants des Etats-Unis vivant au Burundi pour ce mois de février.
Les Etats-Unis d’Amérique se disent préoccupés du mois de février qui est considéré comme une période noire. Sur ce, cette grande nation alerte ses ressortissants sur les menaces des groupes terroristes de la région y compris les Al-Shabaab. La mission des Etats-Unis à Bujumbura conseille à ses citoyens américains d’être vigilants aux activités suspectes, de préparer chaque fois un plan de sauvetage en cas d’attaque, d’éviter les lieux d’attroupement surtout les endroits où se rassemblent les étrangers et de garder leur téléphone portable chargés et ouverts. Ceci est le contenu d’une lettre d’alerte des Etats-Unis d’Amérique datée du 25 janvier dernier.


Politique
23 partis politiques sur 43 reconnus au Burundi ont répondu présents à une réunion avec le ministre de l’Intérieur. L’ADC-Ikibiri n’était pas du nombre.
Première rencontre de l’année entre le ministre de l’Intérieur et les représentants des partis politiques. 23 partis politiques ont répondu présent à ce rendez-vous. Mais les partis de l’Alliance Démocratique pour le Changement « ADC » étaient absents. Ces derniers continuent à réclamer des discussions directes avec le Gouvernement. Au cours de cette réunion, le ministre Edouard Nduwimana a déploré l’absence de l’ADC et a réaffirmé qu’il n’y a pas de rébellion en gestation au Burundi mais uniquement du banditisme armé. Selon ce ministre, la sécurité est globalement bonne à l’exception de la commune Kanyosha de la province Bujumbura. Et cela s’explique par l’absence d’un administrateur élu. Prenant la parole, les représentants des partis politiques ont évoqué la question des motards, à qui, ils ne voient aucun inconvénient à ce qu’ils continuent à travailler dans le centre ville de Bujumbura. Signalons que le Maire de Bujumbura participe, lui-aussi, à cette réunion. Rappelons que 43 partis politiques sont agréés au Burundi. Le Parti du Peuple « PP » ayant été dissout.


Justice
Commentaire d’un avocat d’un des prévenus dans l’affaire de l’assassinat du vice-président de l’OLUCOME après le renvoi de ce dossier au TGI, chambre criminelle.
Maître Isidore Rufyikiri, avocat du prévenu Hilaire Ndayizamba dans le procès de l’assassinat d’Ernest Manirumva trouve normale la procédure judicaire après que la Cour d’appel s’est déclarée incompétente dans cette affaire. Pour ce, cette juridiction, après délibération, a renvoyé le dossier auprès de la chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance «TGI» en Mairie de Bujumbura. D’après l’expérience de Maître Rufyikiri, le prévenu Rusabagi, ancien directeur de la prison de Rutana accusé de non participation à la découverte de la vérité, sera jugé à la Cour d’appel en chambre pénale ordinaire tandis que les autres, plus d'une dizaine, comparaîtront à la chambre criminelle près le TGI car aucun n’a le privilège de juridiction. Pour ceux qui pensent que la Justice voudrait faire traîner ce dossier, Maître Rufyikiri n’est pas de cet avis. Pour lui, il suffit que le Tribunal de Grande Instance confie ce dossier à des juges expérimentés et rodés.


Libération ce mardi d’un commerçant de Bubanza accusé auparavant de détenir illégalement des armes à feu.
A Bubanza, le commerçant du nom de Mechake Ntirampeba qui avait été arrêté jeudi dernier vient d’être relâché ce mardi. Il était accusé de posséder illégalement deux grenades dans sa maison après une fouille perquisition. Ce marchand avait crié au scandale en affirmant que ces armes avaient été apportées par les policiers qui le fouillaient. Le Parquet a décidé de le relâcher mais Rémegie Nzeyimana, Commissaire provincial de Bubanza réfute ces accusations à l’endroit de ses subalternes. Le commerçant relâché attend que justice soit faite à ceux qui ont fomenté ce montage et soupçonne un policier qui ne cessait de le menacer. Quant à la population de Bubanza, elle demande que lors des fouilles perquisition, les policiers soient accompagnés par les élus locaux et qu’on vérifie avant que personne n’amène des armes à feu.


Santé
La mesure interdisant de cuisiner à l’intérieur de l’Hôpital universitaire de Kamenge est devenue effective ce mardi. Des mesures d’accompagnement sont en vue.
Mise en exécution aujourd’hui de la mesure interdisant de faire la cuisine dans les enceintes de l’Hôpital Roi Khaled. La désolation est grande chez les malades et gardes malades venant de l’intérieur du pays comme cette mère qui a mis au monde des jumeaux et qui attend en vain son petit déjeuné. Pontien Ndabashinze, directeur médecin de cet hôpital explique avoir pris cette mesure pour améliorer l’hygiène de cet établissement sanitaire car il y aurait des aliments qui amènent des microbes. Cependant ce responsable sanitaire promet des mesures d’accompagnement et indique qu’une salle va être aménagée pour conserver les ustensiles de cuisine des gardes malades.


Education
Manifestation ce mardi d’une centaine d’instituteurs à Bururi devant le bureau de la «DPE» suite aux injustices dans le processus de redéploiement.
En province de Bururi, une centaine d’enseignants du primaire se sont rendus aujourd’hui devant les bureaux du directeur provincial de l’enseignement « DPE ». Ils dénoncent des irrégularités constatées dans le travail de redéploiement opéré par les directeurs d’écoles primaires. Ces enseignants estiment que plusieurs critères n’ont pas été tenus en compte notamment l’ancienneté, la santé car il y a ceux qui souffrent des maladies chroniques selon ces enseignants. Rémy Ndayikengurukiye, directeur provincial de l’enseignement à Bururi, a demandé à ces éducateurs de déposer leurs recours qui seront étudiés mercredi. Signalons que plus de 800 pédagogues du secondaire et du primaire sont candidats au redéploiement et ces derniers réclament à l’Etat des mesures d’accompagnement entre autre des frais de déplacement et d’installation dans leurs nouvelles affectations.


La psychose du redéploiement trouble les activités des enseignants à Kirundo
Les prestations ne se déroulent pas normalement dans certaines écoles primaires du centre de Kirundo. Conséquence : les enfants ne sont pas occupés et ne font que jouer dans les classes et dehors. Selon certains enseignants, ils ne peuvent pas vaquer tranquillement à leurs activités tant que les noms de ceux qui seront touchés par le redéploiement ne seront pas publiés. Ces derniers disent craindre la séparation avec leur famille et demandent que les noms soient publiés pour arrêter le suspens. Et selon Rémy Bigirumusase, directeur provincial de l’enseignement à Kirundo, les listes ne sont pas encore prêtes raison pour laquelle elles ne sont pas publiées. Il indique par ailleurs que ces noms seront dévoilés dans une ordonnance ministérielle. Mais en attendant, ce responsable de l’enseignement à Kirundo demande aux enseignants de s’acquitter normalement de leur tâche sinon des mesures seront prises. Il signale néanmoins que cette province aura toujours besoin de 92 pédagogues après le redéploiement. Ces derniers viendront des provinces voisines d’après lui. Signalons que le redéploiement ne sera pas possible au secondaire car il y a un grand manque d’enseignants qualifiés.


Energie
Incompréhension totale des habitants des quartiers Musama II et III suite au retrait de l’électricité à partir de 19h durant deux ans.
La population des quartiers Musama II et III en commune urbaine de Kanyosha demande à la Regideso de leur fournir l’électricité comme les autres quartiers voisins. Cette requête est introduite au moment où la rupture d’électricité à partir de 19h du soir dure bientôt deux ans jour pour jour. Et les conséquences ne manquent pas dont notamment la recrudescence des vols, les incendies, les élèves qui sont perturbés dans leurs études, le ralentissement des activités commerciales etc. Malgré de multiples appels, aucune solution n’est trouvée à la totale incompréhension des habitants de cette localité qui pourtant paient normalement les frais y relatifs. Contacté à propos, le directeur de l’électricité a indiqué être en réunion.


Actualité internationale
Mémoire aux héros du Rwanda ce premier février.
La journée du premier février est une fête nationale des héros au Rwanda. A cette occasion, Evariste Kabera, ambassadeur du Rwanda au Burundi a précisé que cette journée est une opportunité pour mettre en exergue les valeurs de ces braves hommes qui se sont démarqués au péril de leur vie au profit de leurs concitoyens. Cet ambassadeur continue d’expliquer qu’au début les rwandais vivaient en parfaite harmonie jusqu’à l’avènement de certaines régimes qui ont répandu des valeurs anti-démocratiques entre autres et mentionnant aussi l’ethnie sur la carte d’identité. Ce qui a débouché plus tard, d’après son analyse, au génocide des tutsis en 1994.


Source: RPA

dimanche 30 janvier 2011

Les informations du 29 janvier 2011

Politique
Présentation des vœux de nouvel an entre leaders des partis politiques de l’opposition tout en rappelant la cause de leur lutte.
« Le Président de la République est obligé par la Constitution du Burundi de limoger toutes les hautes autorités accusées de corruption, de violation de droits de l’homme et autres crimes. » Interpellation de l’ADC Ikibiri lors de la présentation des vœux aux membres de cette coalition de l’opposition politique ce vendredi soir. Pour Léonce Ngendakumana, président du parti FRODEBU, cette coalition des partis d’opposition ne cessera de dénoncer tous les maux qui gangrènent le Burundi. On notera également la présence de quelques ambassadeurs représentant leurs pays au Burundi.



Justice
Pancrace Cimpaye, porte-parole du parti FRODEBU, réclame la comparution devant la Justice des hauts dignitaires qui auraient trempé dans l’assassinat d’Ernest Manirumva.
« Le climat politique et sécuritaire est loin d’être assaini tant que certains hauts dignitaires ont encore peur d’être poursuivis pour plusieurs forfaits y compris l’assassinat d’Ernest Manirumva. » Propos de Pancrace Cimpaye, porte-parole du FRODEBU et directeur du journal Aube de la démocratie, aujourd’hui en exil. Ce dernier se réjouit du fait que les noms qu’il a cités sont revenus dans le rapport du FBI et repris également par l’avocat belge Alexis de Soif, avocat de la partie civile dans le procès de l’assassinat d’Ernest Manirumva. Rappelons que Pancrace Cimpaye a pris le chemin de l’exil suite aux menaces qu’il a reçues après avoir publié dans son journal un article où il démontrait la complicité de certains hauts cadres de la police dans l’assassinat du vice-président de l’OLUCOME.



Prestation de serment de quatre avocats au Barreau de Gitega.
Quatre nouveaux avocats du Barreau de Gitega ont prêté serment à la Cour d’appel basée dans cette province du centre du pays. Le nombre total des avocats du Barreau de Gitega se porte ainsi à 30. Maître Raphael Gahungu, bâtonnier du Barreau de Gitega dit que leurs activités se font normalement dans l’intérêt des personnes qui bénéficient des services des avocats près du lieu d’habitation. Signalons que ce barreau, à sa naissance il y a plus d’une année, n’était en bon terme pas avec celui de Bujumbura, qui est le plus ancien.



Santé

Du matériel médical moderne qui manque de personnel soignant qualifié à Kirundo.
Les hôpitaux de Kirundo et de Mukenke dans la commune Bwambarangwe manquent de personnel qualifié. Et pourtant, ils sont dotés de plusieurs équipements modernes non utilisés. Seul 27 pourcent du personnel médical de Kirundo est qualifié mais aucun médecin spécialiste. C’est le contenu d’un rapport publié cette semaine par le directeur de la province sanitaire de Kirundo.



Société civile

Le FOCODE décerne ce samedi le cinquième prix du Bon Citoyen.
Le cinquième « Prix FOCODE du Bon Citoyen » sera décerné l’après-midi de ce samedi à une personne qui s’est démarquée par ses actions dans la promotion des conditions des batwas. Pacifique Ninihazwe, président du Forum pour la Conscience et le Développement « FOCODE » précise que ce prix est à sa cinquième édition dont la première personne primée a été Gabriel Rufyiri en janvier 2007, Albert Mbonerane en 2008, Eulalie Nibizi en 2009, Térence Ndikumasabo en 2010 et cette année le prix sera attribué à une personne qui s’est dévouée à la cause de la minorité « Batwa ». Pacifique Ninahazwe explique que cette récompense a comme objectif d’encourager des gens qui prennent l’initiative d’aider les autres sans tenir compte de leur intérêt personnel qui a des conséquences parfois fâcheuses. Selon lui, 1 500 membres du FOCODE s’assemblent pour élire l’heureux candidat et cet organisme compte, dans l’avenir, recueillir les avis de tous les burundais sur la personne à choisir.

Education
Emprisonnement vendredi d’une élève et de trois responsables de l’enseignement à Kayanza pour falsification d’un bulletin scolaire.
Le directeur du Collège communal Kabarore, le directeur de l’Ecole Primaire Canzara, un professeur du Collège Murima et une élève de cet établissement sont au cachot de la commune Kayanza depuis hier vendredi. Appréhendés par la police anti-corruption, ils sont tous accusés de tricherie, permettant ainsi à cette élève citée ci-haut d’avancer de classe alors qu’elle avait échoué. Le directeur du Collège communal Kabarore dit ne pas comprendre sa punition car il a reçu innocemment un bulletin de cette élève en provenance du Collège de Murima. Quant au professeur indigne du Collège de Murima, un congolais, dit avoir reçu une somme 20 milles FBu par le directeur de l’Ecole primaire de Canzara, parent de l’élève qui lui affirme lui avoir donné 100 milles Fbu, pour la faire avancer de classe et lui chercher une place ailleurs. Signalons aussi que certains élèves du Lycée de Kayanza sont en prison mais les parents de ces jeunes réclament l’emprisonnement du directeur de ce lycée, membre du parti CNDD FDD, qui aurait changé les bulletins. Le procureur de la République de Kayanza a été joint mais en vain.



Prochain redéploiement des enseignants à Gitega.
La délégation de la Commission du redéploiement des enseignants est à l’œuvre pour identifier les enseignants à muter dans la province de Gitega. C’est donc un travail difficile qui suscite même des mécontentements parmi les enseignants. Les critères de choix au secondaire sont : la qualification, l’état civil, la charge horaire, l’ancienneté et le statut de l’enseignant. Et à l’école primaire, c’est l’ancienneté au travail et à l’école, le genre, la santé, l’état civil, titulaire de classe ou suppléant. Le redéploiement se limite à l’entité régionale d’une même province ou entre province. La commission, face aux réclamations et mécontentements, indique publier le rapport le 31 janvier de cette année. Les enseignants de Karuzi, eux, connaissent déjà ceux qui vont aller travailler ailleurs mais déplorent le fait que leurs syndicats n’ont pas été associés dans cette activité et réclament que leurs salaires soient revus à la hausse.



Economie
Plusieurs causes font que les caisses de la commune Gisozi restent faiblement alimentées.
Les finances de la commune Gisozi à Mwaro se portent très mal. L’exigüité du domaine communal, le manque de marché, détruit récemment, et les frais relativement insuffisants reversés par l’ONATOUR pour l’exploitation de la tourbe sont les principales causes de la faiblesse des recettes de la commune. L’administrateur de cette commune réclame à l’ISABU de leur céder au moins cinq hectares que cette direction d’expérimentation agricole et d’élevage dispose inexploités près du chef-lieu de la commune pour y construire des locaux. Cet administratif demande aux ministres concernés d’analyser la question pour trouver une solution. Signalons que la commune de Gisozi regorge d’une quantité non négligeable de tourbe.



Travaux publics

La réparation des routes grouillantes de l’Avenue de l’Amitié et celle de la Mission se fait toujours attendre.
Toujours pas de calendrier précis pour la réhabilitation des avenues de l’Amitié et de la Mission du Centre ville de Bujumbura. Les usagers de ces routes ne cessent de réclamer leur réhabilitation vu l’état piteux de ces avenues. Evrard Giswaswa, Maire de Bujumbura dit toqué partout à la recherche des moyens pour reconstruire ces deux voies routières.


Source: RPA