Le journal d'analyses qui vous permet d'acceder à l'actualité burundaise de manière objective et professionnelle.

Rechercher dans ce blog

mardi 23 novembre 2010

Burundi : Droits humains bafoués après les élections


Les journalistes, la société civile et les partis de l’opposition sont victimes de harcèlement et de restrictions


(Nairobi, le 23 novembre 2010) - À la suite des élections locales et nationales agitées qui se sont déroulées au Burundi de mai à septembre 2010, la société civile, les médias et les partis d'opposition sont soumis à une répression accrue, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui.

Le rapport de 75 pages, intitulé « Des portes qui se ferment ? Réduction de l'espace démocratique au Burundi », décrit les exactions commises, notamment des actes de torture, des arrestations arbitraires, l'interdiction d'activités de l'opposition, ainsi que le harcèlement des associations de la société civile. Human Rights Watch a appelé le gouvernement à mettre fin à ces exactions et à renforcer les mécanismes institutionnels visant à promouvoir l'obligation, pour les agents du gouvernement et les forces de sécurité, de rendre compte de leurs actes.

« Les élections étant terminées, l'occasion idéale se voit offerte au gouvernement burundais de tendre la main aux personnes exprimant leur désaccord et d'œuvrer avec eux pour bâtir un État davantage tourné vers l'intégration de tous et le respect des droits humains », a souligné Rona Peligal, directrice de la division Afrique de Human Rights Watch. « Or nous assistons plutôt à l'arrestation de journalistes et de membres des partis de l'opposition, ainsi qu'au harcèlement de la société civile, ce qui anéantit l'espoir de voir le Burundi prendre un nouveau départ. »

Le rapport est basé sur plus de 100 entretiens avec des journalistes, des militants de la société civile, des membres des partis de l'opposition, des responsables gouvernementaux, des diplomates et des observateurs électoraux. Il décrit les efforts croissants déployés par les autorités burundaises pour réduire au silence les voix dissidentes avant, pendant et depuis les élections.

Le gouvernement a reconnu les résultats d'un « congrès de parti » illégal tenu par des membres dissidents du principal parti d'opposition, les Forces Nationales de Libération (FNL), au cours duquel les dirigeants des FNL ont été remplacés par des personnes conciliantes envers le parti au pouvoir. Le gouvernement a par ailleurs interdit à une coalition de partis d'opposition, l'Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri), de mener des activités. Les journalistes et les militants de la société civile qui expriment des opinions critiques sont étiquetés comme étant des opposants politiques et font l'objet d'arrestations et de menaces.

Le gouvernement a montré quelques signes d'ouverture, a indiqué Human Rights Watch. Il a récemment exprimé sa volonté d'engager un dialogue avec Human Rights Watch pour la première fois depuis l'expulsion en juin dernier, en pleine période électorale, de la chercheuse de l'organisation en poste au Burundi. Il a également pris quelques mesures visant à la mise en place de mécanismes institutionnels chargés de réclamer des comptes pour les violations des droits humains.

Néanmoins, dans l'ensemble, les restrictions visant l'expression publique et l'activité politique se sont intensifiées, cette escalade commençant peu de temps après que les partis de l'opposition eurent rejeté les résultats des élections communales de mai. Après la victoire écrasante du parti au pouvoir, le Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD), les partis de l'opposition ont affirmé qu'il y avait eu des fraudes massives et ont boycotté les élections législatives et le scrutin présidentiel qui ont suivi. Le ministre de l'Intérieur, Édouard Nduwimana, a réagi en interdisant toutes les activités des partis ne prenant pas part à l'élection présidentielle. Le boycott a fait du président en exercice, Pierre Nkurunziza, le seul candidat à la présidence ; il a été réélu pour un second mandat en juin.

Pendant les élections, les autorités gouvernementales ont arrêté plusieurs centaines de membres de l'opposition. Certains avaient participé à des activités violentes, entre autres une série d'attaques à la grenade lors de la campagne pour la présidentielle et les législatives. Mais d'autres ont été arrêtés arbitrairement. Certaines de ces personnes détenues ont déclaré à Human Rights Watch et à d'autres organisations qu'elles avaient été torturées. Le gouvernement a imposé illégalement des restrictions à la liberté de voyager à l'encontre d'au moins deux membres de l'opposition.

Le gouvernement a également pris pour cible les journalistes et la société civile. Quatre journalistes ont été arrêtés entre juillet et novembre. L'un d'eux, Jean Claude Kavumbagu, est toujours emprisonné et inculpé du chef de trahison pour avoir publié un article qui critiquait les services de sécurité de l'État. Des journalistes et des défenseurs des droits humains engagés dans une campagne réclamant la justice pour Ernest Manirumva, un militant anti-corruption tué en avril 2009, ont fait l'objet de surveillance et de menaces de mort, en particulier après que la Cour d'appel de Bujumbura eut tenu une première audience publique dans le cadre de ce procès en juillet.

Ce climat d'intimidation a persisté après les élections. Le 20 octobre, le porte-parole de la police, Pierre Channel Ntarabaganyi, a menacé d'arrêter Pierre Claver Mbonimpa, président de l'Association pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues (APRODH), après que ce dernier eut accusé la police d'avoir commis des exécutions extrajudiciaires.

En septembre, des agents du Service National de Renseignement ont arrêté et maintenu en détention Faustin Ndikumana, un membre du personnel de la Radio Publique Africaine (RPA), sur la base de chefs d'accusation douteux. Sept autres membres du personnel de la RPA ont été interrogés par les autorités judiciaires en septembre et octobre, dans ce qui s'apparente à des actes de harcèlement.

L'espace dont disposent les partis de l'opposition pour mener leurs activités politiques demeure restreint. Dans la foulée des élections, certains membres des FNL et d'autres partis de l'opposition se sont repliés dans les régions forestières qui servaient de bases rebelles lors de la guerre civile qu'a connue le Burundi de 1993 à 2009, ainsi que de l'autre côté de la frontière, en République démocratique du Congo. Depuis le mois de septembre, ils ont mené des attaques sporadiques contre des cibles policières et militaires et contre des civils associés au CNDD-FDD. En guise de réponse, les autorités ont arrêté plusieurs dizaines de membres des partis de l'opposition du chef de « participation à des groupes armés », dans certains cas sans avancer aucune accusation spécifique de délit.

Des membres du parti au pouvoir et de l'opposition ont été tués pendant et après les élections, lors d'attaques apparemment à caractère politique. Depuis septembre, au moins 18 cadavres ont été découverts dans la rivière Rusizi, près de Bujumbura. Parmi eux se trouvaient les corps de trois membres des FNL qui avaient été arrêtés en octobre, ce qui a poussé les Nations unies et l'Union européenne à joindre leurs voix à celle de l'APRODH, l'organisation burundaise de défense des droits humains précitée, pour condamner ce qui s'apparente à des exécutions extrajudiciaires.

« La résurgence de groupes armés qui commettent des exactions, entre autres des meurtres de civils, représente un réel défi pour le gouvernement sur le plan sécuritaire», a relevé Rona Peligal. « Néanmoins la menace posée par les groupes armés ne justifie ni les exécutions extrajudiciaires ni les arrestations arbitraires. »

Le rapport identifie quelques développements positifs. Certains responsables du gouvernement ont entretenu un dialogue constructif avec la société civile et les partis de l'opposition, a souligné Human Rights Watch. En juin, un tribunal de la province de Muramvya a donné un exemple rare d'indépendance judiciaire en reconnaissant trois policiers coupables de mauvais traitements commis en 2007 sur des membres présumés des FNL et d'autres civils, même si les policiers n'ont pas encore été incarcérés.

Les autorités judiciaires ont promis d'ouvrir une enquête au sujet d'accusations de torture et d'exécutions extrajudiciaires. Le gouvernement a également mis en place un ombudsman chargé de traiter les plaintes publiques déposées à l'encontre d'agents de l'État. Mais la personne nommée à ce poste est un haut fonctionnaire du parti au pouvoir, ce qui soulève des inquiétudes quant à son aptitude à rester neutre dans la gestion des plaintes présentant un caractère politique.

Les gouvernements étrangers bailleurs de fonds ont encouragé le Burundi à respecter les droits des journalistes et des militants de la société civile, a indiqué Human Rights Watch. D'autres pays de la région ont incité le Burundi à honorer ses promesses et à instaurer des mécanismes institutionnels plus forts pour protéger les droits humains. Toutefois, frustrés par la décision de l'opposition de boycotter des élections dans lesquelles la communauté internationale avait énormément investi, bon nombre de ces pays n'ont pas insisté outre mesure pour que le gouvernement respecte les droits des partis de l'opposition.

« Si le Burundi veut que le monde voit en lui une démocratie, ses dirigeants doivent résister à la tentation de gouverner comme s'il s'agissait d'un État de facto à parti unique, et doivent plutôt garantir un espace de liberté à l'opposition politique et aux autres voix dissidentes », a souligné Rona Peligal. « Les bailleurs de fonds internationaux et les pays voisins du Burundi devraient faire clairement comprendre au parti au pouvoir qu'il doit travailler en collaboration avec les voix critiques au lieu de les réduire au silence. »


Source: HRW

Les informations du 22 novembre 2010

Sécurité
Echange de tirs entre les forces de l’ordre et des hommes armés à Kabezi ce dimanche soir.
Un homme a été tué suite aux affrontements entre un groupe d’hommes armés qui a croisé une patrouille des militaires en commune de Kabezi, province de Bujumbura dans la nuit de ce dimanche vers 21h du soir. Et la victime était habillée en tenue d’exercice militaire. Selon la population, d’autres personnes seraient mortes ou blessées à voir le sang qui gisait par terre et le bruit assourdissant des armes dans cette nuit.

Meurtre d’un quinquagénaire à Bwambarangwe en province de Kirundo.
Un vieillard de plus de 50 ans a été tué, lapidé sur la colline Mutarishwa en commune Bwambarangwe en province de Kirundo, la nuit de ce dimanche vers 21h. Les sources policières sur place précisent que ce crime est lié au banditisme et les présumés coupables du forfait, parmi eux ses voisins, sont entre les mains de la police.

Des jeunes arrêtés en pleine réunion en brousse à Mwaro.
15 personnes sont détenues depuis ce samedi dans les différents cachots de la province Mwaro. Ils sont accusés par la police d’avoir tenu une réunion dans la brousse sans l’autorisation de l’administration. Mais de leur côté, ces personnes arrêtées indiquent qu’ils étaient en réunion pour fonder une association d’entraide mutuelle. Et à la question de savoir pourquoi une réunion en brousse, ces jeunes ont répondu qu’ils étaient encore dans les travaux communautaires. Et dans un cahier que la police a trouvé sur eux, il était marqué une réunion du 18 août pour fonder une association nommée « Twiyungunganye mu bukene turimwo » (entraidons-nous dans la pauvreté). Signalons que les autorités policières et administratives signalent l’existence des bandits armés dans cette région.

Justice
Les propriétaires fonciers de Gasenyi ne sont pas d’accord avec l’indemnisation de 2500 Fbu par mètre carré et ont bloqué les activités d’expropriation ce lundi.
Les activités d’évacuation des biens et des personnes se trouvant dans les propriétés des habitants de Gasenyi, zone Rubirizi, commune Mutimbuzi de la province de Bujumbura n’ont pas eu lieu ce lundi comme prévue. Les habitants, solidaires, ont empêché toute activité d’expropriation dans leur propriété, pour cause, l’indemnité promise de 2500 Fbu par mètre carré n’est pas juste et proportionnelle. Ils demandent également au gouvernement la réhabilitation de la commission d’enquêtes sur l’indemnisation car la précédente a été dissoute. Pour l’administrateur de la commune Mutimbuzi, des études devraient être menées pour mieux fixer l’indemnité appropriée. Mais Sébastien Ntirampeba, directeur de la planification, qui était sur place, n’a pas voulu s’exprimer sur cette question d’indemnité.

Le SYMABU dénonce l’ingérence du chef de cabinet à la deuxième Vice-présidence de la République dans le judiciaire.
Le Syndicat des Magistrats du Burundi « SYMABU» se demande par quelle prérogative Gabriel Toyi, chef de cabinet à la deuxième Vice-présidence, s’arroge le pouvoir d’arrêter un citoyen à l’endroit d’Anne Marie Kaneza qui a été acquittée par le Tribunal de Grande Instance mais 13 jours après elle a été de nouveau arrêtée par la police accusée d’attentat contre les personnes. Cela arrive au moment où Pierre Nkurunziza, président de la République, reconnaît l’indépendance de la magistrature comme signe d’une bonne gouvernance. André Nyabenda, président de la Cour suprême interrogé à propos a renvoyé les journalistes à son porte-parole qui n’a pas pu être joint.

Surpopulation carcérale à la prison de Ngozi, source de plusieurs maux.
Les détenus de la prison de Ngozi sont confrontés à plusieurs problèmes de logement, de santé et ceux liés à la lenteur des procès. La plupart des fois, ils ne sont pas jugés par manque de moyens de transport des magistrats. Signalons que cette prison compte actuellement 1683 prisonniers alors que sa capacité d’accueil est de 400 compartiments.

Politique
Le président du Conseil économique et social plaide pour la législation du travail des domestiques.
« Les lois régissant les travailleurs domestiques doivent être mises en place car un domestique est aujourd’hui engagé avec un maigre salaire et par après il est souvent renvoyé sans façon. » C’est le constat de Gérard Nibigira, président du Conseil économique et social. Il demande au gouvernement burundais, à l’Assemblée Nationale et au Sénat burundais de se pencher sur la question de cette catégorie de travailleurs oubliés car, selon lui, ce sont des employés comme les autres. Gérard Nibigira s’est exprimé au cours d’une conférence régionale organisée par l’Association CAD « Twese twoterimbere »( nous pouvons tous atteindre le bien être) où 6 pays africains regroupés dans l’Association Day International y participent.

L’OAG et un consultant indépendant font l’état des lieux de la décentralisation.
Salasiel Muntunutwiwe, un consultant indépendant trouve que l’état des lieux de la décentralisation au Burundi est relativement bon. Il a fait ce constat lors d’un atelier organisé ce lundi à l’Hôtel Safari Gate par l’Observatoire de l’Action Gouvernementale « OAG ». Et selon l’OAG, le processus de décentralisation au Burundi est en état d’avancement satisfaisant. En effet, un certain nombre de lois et de décrets ont été élaborés afin d’assoir ce processus. Toutefois l’OAG déplore la non-application de la volonté politique manifeste favorable à une culture de la bonne gouvernance et d’hommes motivés par la naissance d’un nouveau champ administratif respectueux du citoyen burundais. Quand à la décentralisation de la gestion des communes en Mairie de Bujumbura, le chemin est encore long et beaucoup de défis sont à relever car la Mairie tient toujours en main les finances des communes urbaines. L’OAG demande au gouvernement de mettre en place une loi qui va régir la gestion des communes urbaines en favorisant la décentralisation indispensables au développement. A la société civile, l’OAG recommande la promotion et le renforcement de la création et l’existence d’une société civile locale car, selon l’OAG, le travail de décentralisation ne peut pas se réaliser aussi longtemps que les mœurs politiques restent telles qu’elles sont actuellement. Enfin, à la population bénéficiaire d’être consciente que le développement communal dépend du paiement effectif des taxes et impôts.

Travaux publics
Le pont Muha au sud de la capitale Bujumbura s’est écroulé depuis jeudi dernier.
La direction générale de l’Offices des Routes tranquillise les passagers et les piétons empruntant la route de l’Avenue du Large que d’ici deux semaines, elle aura réhabilité provisoirement le pont Muha. Signalons que la circulation est bloquée sur cet axe depuis ce jeudi car les passagers sont obligés de prendre la route Rumonge pour se rendre dans le centre ville. Rappelons qu’un autre pont sur la rivière Nyabagere au nord de la ville de Bujumbura s’est coupé en deux et reste impraticable depuis plus de quatre mois.

Economie
Quelques conseils d’un professeur assistant à l’Université de Ngozi pour la création d’emploi.
« L’association en groupes multidisciplinaires et l’interaction entre le gouvernement, les acteurs économiques et les jeunes sans emploi et le suivi-évaluation », tels sont les éléments indispensables dans l’élaboration des stratégies de création d’emploi selon Eric Uwimana, professeur assistant en Economie à l’Université de Ngozi. D’après lui, le gouvernement devrait aider ces associations de jeunes de plusieurs formations à obtenir les crédits car ils n’ont pas de garanties à présenter dans les banques commerciales et après, il faut procéder au contrôle des projets quant à leur réalisation.

lundi 22 novembre 2010

Les informations du 20 novembre 2010

Sécurité
Crépitement d’armes à Rohero ce samedi matin.
Des coups de feu ont été entendus, ce samedi matin, dans le quartier Mugoboka de la commune urbaine de Rohero. La police dit avoir été à la poursuite d’un homme armé. Mais jusqu’au moment où nos reporters étaient sur les lieux, elle ne l’avait pas encore appréhendé. Arthémon Nzitabavuga, Commissaire de police en Mairie de Bujumbura, , signale qu’il n’y a pas eu de dégâts ni humain ni matériel. Mais la population de la place affirme avoir vu un policier évacué par la voiture du Commissaire. Il aurait été blessé selon la même source.

La police tire pour mater une tentative d’évasion à la prison centrale de Mpimba. Bilan : un prisonnier blessé.
Plusieurs coups de feu ont été entendus entre une heure et deux heures du matin de ce samedi aux alentours de la prison centrale de Mpimba en commune Musaga. Selon des sources à l’intérieur de la prison, les forces de l’ordre ont tiré pour empêcher certains prisonniers à s’évader. Selon les mêmes sources, un prisonnier a reçu une balle perdue au niveau de la cuisse. Le directeur de la prison a été joint sans succès.

Panique de la population de la colline Kabumba après la libération de trois hommes qu’elle avait dénoncés à la police. Ces derniers promettent de se venger.
La population de la colline Kabumba se dit inquiète de la libération de trois hommes soupçonnés d’être des malfaiteurs. Ces hommes avaient été appréhendés par la police en complicité avec la population et voilà que deux jours après ils sont libérés. Ces hommes jurent par tous les diables qu’ils vont se venger contre toute personne qui les a dénoncé à la police. Et depuis leur libération, il y a eu recrudescence du vol. Information confirmée par les autorités administratives locales qui s’inquiètent sur la sécurité de la population après la libération de ces hommes, anciens combattants du FNL et aujourd’hui agents informateurs des services de renseignements d’après les habitants des alentours.

Situation confuse d’insécurité dans Bujumbura Rural où des corps découverts sans vie commencent à être identifiés.
Certaines identités des personnes disparues ou dont leurs cadavres ont été retrouvés dans la zone Benga, commune Isare commencent à être connues. C’est l’exemple de Juma Havyarimana qui avait été élu conseiller communal de Mubimbi pour le compte du parti FNL. Après que son parti ait boycotté les élections, Juma Havyarimana a aussi adopté la politique de son parti. Mais à ce moment, il a été considéré comme un malfaiteur et a disparu par la suite. Certains l’ont vu dernièrement le 12 novembre de ce mois et ces derniers disent que c’est les militaires qui l’ont arrêté en compagnie d’un autre homme sur la colline Kababazi. Après deux jours, le corps de l’autre homme a été découvert sans vie. Alors que les proches de Juma Havyarimana croyaient qu'il était mort, ses camarades l’ont récupéré blessé et l’ont caché dans un ménage à Kababazi.

Toujours au niveau sécuritaire dans cette localité, la population dit en privé qu’il y a une rébellion qui est en train de naître mais le chef de zone Benga affirme que ce sont des voleurs. Des sources auprès des corps de sécurité indiquent que des hommes armés ont commencé à se faire remarquer au mois de septembre et ces derniers se promènent en groupe de 10 où trois ou quatre parmi eux sont armés. Selon toujours ces sources, aucun administratif ne peut signaler qu’il y a des rebelles dans son coin car on lui demanderait si c’est lui qui les a formé. Le porte-parole de l’armée a été joint sans succès.

Menaces de mort sur une famille d’une fillette violée après la libération du présumé violeur.
Un parent de la commune Butihinda en province de Muyinga du nom d’Albert Nzeyimana demande aux autorités judicaires de se saisir du dossier d’un commerçant répondant au nom de Selemani Ciza qui a violé son enfant de 13 ans. Ce présumé violeur avait été arrêté, mais n’est resté en prison que pendant deux semaines seulement, libéré par le Parquet de Muyinga. Par contre, des menaces de mort continuent à peser sur la victime. Le papa pointe du doigt le procureur de la République à Muyinga et les administratifs à la base pour avoir libéré le commerçant. Mais selon des sources sur place, le commerçant a été relâché faute de preuves suffisantes. Signalons que l’enfant a été déplacé à Kirundo pour sa sécurité.

Monarchie
Levée de deuil définitive à Gitega de la dernière Reine du Burundi, épouse du Roi Mwambutsa Bangiricenge et mère du dernier Roi du Burundi.
Déroulement ce samedi à Gitega des cérémonies de levée de deuil définitive de la dernière Reine du Burundi, Baramparaye, épouse du Roi Mwambutsa Bangiricenge qui a régné près d’un demi siècle sur le Burundi avec à ses côtés la tutelle belge. Elle était née en 1927 d’après sa sœur et était la mère de Ntare V, dernier Roi du Burundi. Les cérémonies se déroulent à côté de son palais à Gitega où elle a été ensevelie. Les personnes qui ont côtoyé cette Reine gardent en mémoire l’amour de celle-ci envers autrui sans distinction aucune.

Justice
9 ans après l’assassinat de Kassi Manlan, représentant de l’OMS au Burundi, les meurtriers courent toujours.
20 novembre 2001- 20 novembre 2010, voilà 9 ans déjà jour pour jour après l’assassinat du médecin ivoirien Kassi Manlan. Le corps de ce représentant de l’OMS à Bujumbura a été retrouvé le lendemain au bord du lac Tanganyika tout près du Cercle nautique. Les circonstances du meurtre de ce fonctionnaire onusien restent floues. Rappelons que les prévenus dans ce dossier ont été acquittés il y a un certain temps et les observateurs se demandent toujours qui a tué cet homme et pourquoi.

Santé
Un spécialiste rwandais déconseille les fours qui fabriquent du charbon de bois nuisible à la santé et promet d’introduire de nouvelles techniques.
Un appel est lancé à l’endroit des charbonniers utilisant encore les techniques traditionnelles dans la préparation du charbon de bois. Selon le spécialiste Fabien Kayitare de l’International Fertility Development Center « IFDC-Rwanda », la fumée qui sort des fours cause des maladies. Selon ce dernier, cette fumée est comparable à celle du tabac. De ce faire, Fabien Kayitare demande aux charbonniers d’apprendre et d’appliquer les techniques modernes lors de la préparation du charbon. Ce spécialiste de l’IFDC-Rwanda s’est exprimé après une analyse faite à l’endroit des charbonniers n’ayant pas encore appris des techniques modernes. L’IFDC-Rwanda promet de transmettre ces connaissances modernes de production du charbon qui consistent à utiliser les cheminés.

Société civile
Sensibilisation du BINUB sur la réactualisation de la maquette de la base des données des associations de la société civile.
Il est prévu dans les délais futurs la réactualisation de la maquette de la base des données des associations de la société civile au Burundi. C’est dans cette optique que le Bureau Intégré des Nations Unies au Burundi a organisé un atelier de sensibilisation à l’intention des représentants des associations œuvrant au Centre-Est du pays. Cette activité s’est déroulée à Gitega en dates du 17 au 18 novembre de l’année en cours. Au cours de cette actualisation de la maquette, des fiches d’identification de ces associations seront élaborées pour mieux comprendre le domaine d’intervention et les moyens financiers qu’il faut pour l’application des objectifs.

Coopération militaire
Prochaine visite au Burundi du chef de la défense belge en date du 22 au 24 novembre dans le cadre de la coopération militaire.
Le Général Delcourt sera dans nos murs entre le 22 et le 24 novembre pour une visite qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite du partenariat militaire entre le Burundi et la Belgique depuis 2006. Ce Général belge se rendra à l’Institut Supérieur des Cadres Militaires « ISCAM » et au Groupement des Etudes Supérieures Militaires où il participera à la remise des brevets aux nouveaux instructeurs en management de ce groupement des sessions 2009 et 2010. Des certificats seront également remis aux officiers militaires lauréats de la formation spécifique aux missions de la paix qui ont été formés par des professeurs et officiers belges.

Economie
Les concepteurs de projets indiquent que la viabilité de ces derniers ne nécessite pas de grands moyens mais de la volonté.
Des personnes avec de gros capitaux ou sans moyens suffisants peuvent monter des projets jusqu’à embaucher un nombre important d’employés. C’est les témoignages de certains propriétaires d’ateliers privés dans la province de Gitega. Pour ces derniers, il faut d’abord aimer le métier que l’on souhaite faire puis concevoir le projet et foncer. Et si les moyens financiers font défaut, on peut se regrouper en association. Jean Claude Ntatangwa a appris la mécanique à l’Ecole Technique de Kamenge « ETS» et possède un garage à Gitega dénommé Quick services. Il a déjà à ses côtés 14 aide-mécaniciens. Quant à Esperance Ndayishimiye, elle avait crée un centre de formation en décors mais les apprentis n’ont pas voulu payer les frais y relatifs. Elle demande aux bienfaiteurs d’encourager de telles initiatives.

Education
Tour de l’Abbé Eugène Nsanzerugeze dans les écoles secondaires pour dissuader les élèves à ne plus tricher.
Les confessions religieuses se disent préoccupées par le mauvais comportement de tricherie observé dans les écoles secondaires et dans l’enseignement supérieur en général. C’est dans ce sens que l’Abbé Eugène Nsanzerugeze, secrétaire général épiscopal du diocèse de Ruyigi a organisé des entretiens avec quelques élèves de certaines écoles de la Mairie de Bujumbura sur le thème des conséquences de la tricherie sur la formation et le moral. Selon lui, il est temps de se ressaisir car les élèves et étudiants compromettent leur avenir. Ces entretiens sont en train d’être effectués au Lycée Municipal de Musaga, Lycée Clarté Notre Dame de Vugizo et au Petit Séminaire de Kanyosha.