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samedi 16 octobre 2010

Burundi : l'ONU "s'inquiète énormément" de la situation


L'ONU "s'inquiète énormément" de la situation au Burundi, a déclaré vendredi le représentant exécutif du secrétaire général des Nations Unies dans le pays, Charles Pétrie, en estimant que "le retour à la violence n'est pas à sous-estimer" après 13 ans de guerre civile.

"La situation (au Burundi) nous inquiète énormément (...) et je crois que ça nous confirme à quel point la stabilité est encore fragile dans la région des Grands lacs et à quel point le démon de la violence n'a pas quitté la région", a déclaré M. Petrie à la presse à Bujumbura.

"Le risque est toujours là et ça serait naïf de dire le contraire, même si il y a une réelle volonté de ne pas retourner à la violence", a-t-il poursuivi.

M. Petrie, un Franco-britannique, a fait cette déclaration lors d'une rencontre avec la presse en vue de clarifier "les raisons de (son) départ du Burundi", après l'annonce de sa démission début octobre.

"Le retour à la violence n'est pas à sous-estimer (...) mais si des acteurs politiques décident d'avoir recours à la violence, il n'y aura plus alors de possibilité de recourir au dialogue", a-t-il prévenu.

De nouvelles violences au Burundi ont fait plus d'une trentaine de tués ces dernières semaines et semblent confirmer les rumeurs sur la présence de nouvelles poches de rébellion dans le pays.

Plusieurs opposants sont rentrés dans la clandestinité, ou ont fui le pays à la suite des dernières élections générales remportées par le régime du président Pierre Nkurunziza, alors que l'opposition dénonce l'arrestation de plusieurs centaines de ses membres, ainsi que des exécutions sommaires.

"Mon plus grand regret (au moment de quitter le Burundi) c'est celui de voir que l'opposition s'est retirée du processus électoral", a regretté Charles Petrie.

"C'était un pari, mais un pari qui a échoué et par conséquent ils (les opposants) ont failli à la population dont une partie ne se reconnaît pas dans le gouvernement actuel", a-t-il jugé.

Le Burundi sort de 13 ans d'une guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts.


Source: AFP

mercredi 13 octobre 2010

Les informations du 13 octobre 2010

Editorial par la RPA


Le scandale est tombé ce lundi à Bubanza lors de la cérémonie d’investiture du gouverneur de cette province. Richard Nimbesha, ex-sénateur, a tenu un discours incendiaire, malheureusement applaudi par un parterre de hauts responsables. Au lieu de huer un orateur qui veut visiblement diviser l’armée burundaise, l’homme a été accueilli comme un oracle. Dieu merci pour notre gouvernance, le colonel Gaspard Baratuza a vite déclaré déplorable les propos du sénateur dont le passage à la Chambre Haute du Parlement n’aura servi à rein. Traiter de collaborer avec la rébellion, les ex-Forces Armées Burundaises «FAB» et de supporters de l’ADC-Ikibiri devant tous les corps constitués est une manière de diviser l’armée. Un corps socle de la nation sans jamais oublier que sa réforme a demandé une agglutination de plusieurs tendances centrifuges devenus par après centripètes pour la cohésion de la nation. Ex-FAB et divers mouvements armés se sont unis ensemble pour créer la défense nationale, des forces sans étiquette ni ethnisme ni régionale dans une institution qualifiée hier de mono-ethnique. Le verbatim de la pythie Richard Nimbesha, oiseau de mauvais augure, tant s’en faut ne nous apaise point, quand cet ex-sénateur dit ne pas être rassuré à la vue d’un major ou d’un colonel des ex-FAB. Ces derniers étant accusés par l’ex-parlementaire de sympathie manifeste vis-à-vis de la rébellion et Richard Nimbesha déclare mordicus qu’il a vu de hauts gradés et des soldats des ex-FAB jubilés quand à Rukoko des personnes ont été tuées et du cheptel décimé.
Nul besoin de lire entre les lignes un discours irresponsable et divisionniste. Nul besoin également d’y voir une instrumentalisation des forces de l’ordre, quand l’ex-parlementaire fait l’éloge des policiers connus pour leur tendance répressive. Rémegie Nzeyimana étant mis au registre des parangons de la vertu. Seul Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée, est descendue dans l’arène pour dénoncer ces propos d’un homme qui demande à ce que les ex-FAB soient parqués dans les camps pour ne pas être envoyés en mission. Peut-on, se demander pourquoi le ministre de la Défense et de l’Intérieur et de la Sécurité n’ont pas pris le micro pour fustiger des propos qui ternissent l’image d’un corps plus que crédible dans notre pays. Un corps qui a redoré le blason du Burundi à l’étranger. Fils et filles de cette nation, en sacrifice en Somalie sans distinction de sexe, d’ethnie et de région. C’est cette institution que des personnes mal intentionnées veulent diviser pour ouvrir la boîte de Pandore. De tels propos peu conciliant peuvent amener le chaos au Burundi ou aggraver les conflits dans le pays. Aux hommes de bonne volonté de les dénoncer pour l’apaisement de la situation dans le Burundi profond et des milieux aisés. Et surtout encourager nos militaires à rester unis pour faire face à une criminalité grandissante dans le pays.

Politique

49 ans viennent de s'écouler après l'assassinat du héros national de l'indépendance, le Prince Louis Rwagasore. Les burundais lui rendent hommages.
Le Burundi commémore, ce mercredi 13 octobre, 49 ans de l’assassinat du Prince Louis Rwagasore. Prince déclaré « Héros National » après la proclamation de l’indépendance du Burundi, le premier juillet 1962. « Le prince Louis Rwagasore, le héros, était un homme de parole et d’honneur. Sa mort fut un coup fatal pour le Burundi. » Ce sont les propos du prince Charles Baranyanka, compagnon de classe puis de lutte politique du Prince Louis Rwagasore à Astrida au Rwanda. Il s’exprimait sur la carrière politique du prince Louis Rwagasore. Cette journée est fériée et une messe a été dite en mémoire de cet homme qui a servi sur un plateau d’or l’indépendance aux burundais.
« Nous avons été crées pour l’Eternité et non pour une durée déterminée. Et nous sommes appelés à faire du bien tant que nous sommes sur la terre. » Tel était le contenu de l’Homélie de l’évêque Evariste Ngoyagoye lors de la célébration de la messe en la mémoire du Héros de l’indépendance, assassiné il y a 49 ans.

Sécurité

Le ministre de la Défense nationale tranquillise et indique que le haut commandement de l’’armée burundaise est très sereine.
Alors que certains politiciens s’en prennent aux militaires ex-FAB, le ministre de la Défense, lui, les félicite. Pour le Général-Major Pontien Gaciyubwenge, il ne peut y avoir de conflits entre les militaires de la Force de Défense Nationale « FDN » si ce n’est pas dû aux mauvais comportements au sein du haut commandant de ce corps de défense. Le ministre Gaciyubwenge l’a déclaré à Bubanza après que l’ex-sénateur Richard Nimbesha ait accusé les militaires ex-FAB d’être des facteurs d’insécurité. L’ADC-Ikibiri pointe du doigt de collaborer avec ces militaires ex-FAB promet de s’exprimer dans nos éditions ultérieures.

Criminalité grandissante en commune de Butezi.
Une personne a été étranglée sur la colline Nyankanda, zone Bwagiriza dans la commune Butezi dans la province de Ruyigi à l’est du pays. Dans cette même province, des vols dans les ménages pendant la nuit sont signalés. Ces voleurs font usage d’une ruse sans égale et sans précédent car ils passent inaperçu au moment du vol et quand ils défoncent les maisons.

Les stations de pompe à essence visées par des criminels à Mabanda en province de Makamba.
Vols, tueries et cambriolages aux stations services sont en recrudescence dans la commune Mabanda en province Makamba au sud du pays. C’est ce qu’affirme Butoyi Bernard, administrateur de cette commune. Des mesures ont été prises pour faire face à cette criminalité notamment l’interdiction à tous motocyclettes de circuler après 18h.

Une forte pluie emporte, ce lundi, les toitures des écoles et celles des ménages à Musigati.
Une pluie diluvienne de ce lundi a causé des dégâts matériels à Muyebe, commune Musigati en province de Bubanza. Cette pluie était mêlées à de la grêle et des vents violents. Les toitures des écoles primaires et celles de plus de 80 ménages ont été emportés. Selon la direction provinciale de l’Education à Bubanza, la poursuite des cours risque d’en périr. L’administrateur de la commune Musigati demande à tous bienfaiteurs de venir en aide à cette population.

Justice

Emprisonnement de deux membres du parti MSD à Matongo accusés d’être de connivence avec une rébellion en gestation dans la forêt de la Kibira.
Arrestation de deux personnes, membres du parti MSD, en commune Matongo en province de Kayanza le25 septembre 2010. Il s’agit du vice-président de ce parti à Matongo ainsi qu’une enseignante membre de cette formation politique. Ils sont accusés de travailler avec la rébellion en gestation dans la Kibira. Le président du parti MSD à Matongo confirme la chasse aux membres des partis de l’opposition. Ces personnes sont actuellement détenues au cachot du commissariat de la province de Kayanza. Le procureur de la République dans cette province dit ne pas être au courant de ces arrestations probablement que les dossiers sont encore à la police.

Grogne des prisonniers de Muyinga transférés à Ngozi. Ils veulent retourner à Muyinga près de leurs familles.
Plaintes d’une soixantaine d’hommes détenus à la prison de Ngozi. En provenance de la prison de Muyinga au mois de mars, ces détenus disent que leurs familles ne savent pas où ils sont. Ils demandent d’être retournés à Muyinga car les travaux de transformation de cette prison ont pris fin, affirment-ils. Mais le directeur de la prison de Muyinga dit que les travaux sont toujours en cours.

Economie

Le carburant, denrée rare dans plusieurs stations de pompe. Le ministère du Commerce menace de sanctionner les spéculateurs.
Curieux, dans plusieurs stations de pompe à essence de la ville de Bujumbura le carburant n’est pas servi, ou les uns sont servis d’autres non. Ce qui soulève des inquiétudes chez les conducteurs des véhicules. Face à cet état de fait, le ministère du Commerce a réagi. Dans un communiqué de presse qu’il vient de rendre public, ce ministère affirme qu’il n’y a pas de pénurie de carburant. Selon son communiqué, les stocks disponibles dans les entrepôts sont largement suffisants et les approvisionnements sont réguliers. Le ministère du Commerce met en garde les gérants des stations services qui ne vendent qu’aux seuls détenteurs de bons de fidélité. Ces derniers seront sanctionnés conformément à la loi, conclut le communiqué.

Réfugiés

Les réfugiés burundais retournent au pays par centaine malgré des conditions d’accueil pas très confortables.
Le rapatriement des réfugiés burundais en RD Congo continue. Un deuxième convoi de 228 rapatriés est arrivé hier mardi et accueilli par le haut commissaire des réfugiés au Burundi à Mutimbuzi. Bien que ces burundais retournent au pays, le constat est qu’ils rencontrent pas mal de problèmes de survie et de réinstallation. Le HCR déclare qu’une fois rapatriés, les réfugiés sont à la charge du gouvernement à travers le ministère de la Solidarité et des Droits Humains. Signalons que 472 réfugiés burundais en RD Congo sont déjà rapatriés et il est prévu également un retour de réfugiés congolais au Burundi ce 28 octobre.

Les informations du 12 octobre 2010

Politique

Accusations graves de l’ex-sénateur Richard Nimbesha contre les militaires ex-FAB ce lundi à Bubanza.
Richard Nimbesha, l’ex-sénateur, atteste et confirme que les militaires ex-FAB sont à la solde de l’ADC-Ikibiri, une alliance des partis de l’opposition. De plus, ces mêmes militaires sont les auteurs de l’insécurité régnant à Bubanza. Il a affirmé cela lors de l’investiture du nouveau gouvernement de Bubanza ce lundi. Affirmation gratuite ou information vérifiée ? L’on ne saurait dire. Au moment où l’armée qualifie toujours de banditisme l’insécurité à Bubanza. Cet ex-sénateur, lui, n’y va pas par 4 chemins, il affirme que l’ADC-Ikiiri est derrière tout ça.

L’armée burundaise qualifie les propos de l’ex-sénateur Richard Nimbesha de division du corps de la défense nationale.
L’armée burundaise n’a pas tardé à réagir aux propos de l’ex-sénateur Richard Nimbesha de ce lundi à Bubanza. Dans un point de presse tenu ce matin, le colonel Gaspard Bartuza, porte-parole des FDN qualifie ces propos de déplorables et de division de l’armée burundaise. Pour le colonel Gaspard Baratuza, les cinq ans que Richard Nimbesha a passé à la Chambre Haute du Parlement ne lui ont rien servi.
L’ex-sénateur aurait lancé des propos tendancieux avec l’objectif de créer les clivages au sein des membres de la FDN mais pour Gaspard Baratuza, c’est peine perdu d’avance.
« L’armée burundaise n’hésitera pas à poursuivre Richard Nimbesha devant la Justice si cela s’avère nécessaire », a précisé le porte-parole de l’armée.

Justice

Une ordonnance ministérielle contestée retire à près de 13 milles familles leurs terres en commune Mutimbuzi.
A peu près 13 milles familles de la zone Maramvya en commune Mutimbuzi dans la province de Bujumbura s’insurgent contre une éventuelle spoliation de leurs terres orchestrés par Déogratias Nduwimana, ministre sortant de l’Environnement. Ces familles s’interrogent pourquoi cet ex-ministre a décidé par ordonnance ministérielle du 25 août 2010 que les terres de Maramvya reviennent dans le domaine de l’Etat, alors qu’il était déjà démissionnaire à la veille de l’investiture du Président Nkurunziza. Ces familles indiquent qu’elles sont les premières occupantes et pensent que cette décision vient déshabiller Saint Paul pour habiller Saint Pierre.

Des unités de transformation de noix de palme à Bururi non opérationnelles depuis deux ans et qui ont coûté 98 millions de Fbu.
Les villages de Kirwena, Karonda et Buruhukiro à Bururi abritent des unités de transformation de noix de palme qui ne sont, voilà bientôt deux ans, pas fonctionnaires et se trouvent dans un état piteux. Arrivé sur les lieux, les machines sont couvertes de poussière et l’eau manque cruellement. Ces unités de transformations étaient destinées aux associations de producteurs de noix de palme mais elles ont été confiées aux associations fictives pour ne pas dire fantômes. De plus, ces unités de transformation n’appartiendraient à aucune association locale comme le stipule le Centre National des Technologies alimentaires, auteur de ce projet. D’après certaines informations, ces machines n’ont Jamais été réceptionnées mais le fournisseur a été payé avec une somme faramineuse de 98 millions provenant des fonds de l’Initiative des Pays Pauvres et Très Endettés. Affaire à suivre.

Communication

L’ARCT et son ministère de tutelle ne parlent pas le même langage quant aux contrôles des sociétés de télécommunications. La Cour anti-corruption se serait déjà saisie de l‘affaire.
Un flou plane dans la gestion de l’Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications, « ARCT ». Ceci transparaît dans certaines correspondances échangées entre la direction de l’ARCT et son ministère de tutelle, alors sous l’appellation du ministère des Transports, Postes et Télecommunications. Le responsable de ce ministre a crée une commission, le 27 janvier 2010, chargée d’enquêter sur la régularité des transformations intervenues dans les sociétés de télécommunication œuvrant au Burundi avec à la tête Diomède Jérémie Hageringwe, directeur de l’ARCT et Edouard Hakizimana. Six mois plus tard, le 09 juin 2010, le même ministre des Transports et Télécommunications adresse une correspondance au directeur de l’ARCT pour l’acquisition d’un système de contrôle du trafic afin de ne plus se fier aux déclarations des opérateurs qui paient les impôts. Ce système ne sera jamais installé pour des raisons qu’on pourra élucider. Philipe Njoni, ministre des Transport, Postes et Télécommunications réclame le rapport de la commission d’enquête en lui signifiant que quatre mois viennent de s’écrouler sans sortir aucun rapport alors que trois mois seulement suffisent. Philipe Njoni leur signifie également que le gouvernement s’impatiente quant à la publication du rapport. Mais le directeur général de l’ARCT en rajoute et le 24 août 2010, il adresse une correspondance à tous les directeurs généraux des sociétés de télécommunication opérant au Burundi pour un nouveau réaménagement des bandes de fréquences GSM 900 ET 1800 MGHertz et les nouvelles fréquences sont reprises en annexe dans cette correspondance. Il précise qu’elles seront appliquées le premier novembre 2010. Cela a provoqué un tollé au sein de ces sociétés de télécommunications qui se disent lésées au profit d’une autre société de télécommunication récemment agréée. L’histoire va porter écho jusque dans les hautes sphères de la République où on ne saurait pas faire un lien de cause à effet. Et d’après ce qui filtre dans les milieux proches de l’ARCT, le directeur général de cette agence a été entendu, le 25 septembre 2010, au parquet général de la Cour anti-corruption et son directeur technique l’a été deux jours plus tard, le 27 septembre. Affaire à suivre.

Santé

Manque d’eau des robinets dans certains quartiers de la ville de Gitega depuis cinq jours.
La ville de Kayanza est confrontée à un manque criant d’eau potable. Certains quartiers totalisent cinq jours sans avoir l’eau du robinet. Au niveau de la REGIDESO Kayanza, on signale que le problème est connu et qu’ils sont en train de chercher là où il y aurait eu fuite d’eau.

Droit de l’homme

Des blocages subsistent toujours quant à la publication du rapport des droits de l’homme sur le Burundi.
Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile « FORSC » se dit déçu de la lenteur de la présentation du rapport de l’Expert Indépendant sur les droits de l’homme au Burundi. Pour Pacifique Nininahazwe, délégué général du FORSC, les raisons avancées par le gouvernement burundais lors de la 15ème session ordinaire sur les droits de l’homme restent incompréhensibles. Raisons selon lesquelles, un rapport sur les droits de l’homme doit être présenté à l’Etat concerné 15 jours avant le Conseil sur les droits de l’homme et ne peut pas être publié sans la mise en place de la Commission nationale des droits de l’homme. Pacifique Nininahazwe demande que cette Commission soit mise en place et souhaite un débat interactif sur les droits de l’homme au Burundi. De surcroît, Pacifique Nininahazwe a annoncé un projet de jumelage entre les parlementaires belges et les défenseurs des droits de l’homme au Burundi.

Economie

Les jeunes en quête d’emploi de Gitega voudraient se passer de l’Etat providence et réclament plus de transparence dans les recrutements.
« Le chômage reste un vice de société. Pourtant, les jeunes en quête d’emploi ne devraient pas trop croire en l’Etat vache laitière pour être embauchés. » Tels sont les propos de quelques jeunes chômeurs de la ville de Gitega qui demandent plus de transparence dans les recrutements.

Légère amélioration dans la collecte et l’utilisation des recettes budgétaires de 2010 mais l’Etat est déjà trop endetté, selon l’OAG.
L’Etat a déjà encaissé 33 pour cent des recettes budgétaires, prévisionnels 2010 jusqu’à la fin du mois de juin. En comparant l’utilisation de ces recettes durant la même période de l’exercice 2009, il y a une légère amélioration mais l’Etat a déjà dépassé les limites d’emprunt ce qui a une conséquence négative sur l’économie surtout le secteur privé à cause des avances bancaires pour combler le déficit. Cela a été dit lors d’une conférence de presse sur l’analyse de l’Etat d’exécution de la loi des Finances, exercice 2010 au 30 juin 2010, organisé ce matin par l’Observatoire de l’Action Gouvernementale « OAG » dans les enceintes de la société hôtelière nouvelle ex Hôtel Novotel. A la même occasion, l’OAG recommande au gouvernement de respecter les indicateurs de performance du budget et chaque ministère devrait publier l’état de l’exécution du budget pour plus de transparence et surtout éviter de faire des dépenses extrabudgétaires.

Le ministre Saidi Kibeya prône pour les débats entre tous les intervenants en matière de transport avant la prise de toute décision.
« Il devrait y avoir une certaine concertation entre les assureurs et tous les bénéficiaires du transport en cas de décision importante. » C’est la déclaration de Saidi Kibeya, ministère ayant le Transport dans ses attributions au moment où les assureurs menacent de revoir à la hausse le coût des assurances. Le ministère Saïd Kibeya suggérait à ce que cette hausse soit du moins proportionnelle au pouvoir d’achat de la population, car dit-il, cela pourrait avoir des retombées sur le coût du transport. Le ministre Saidi Kibeya fait aussi savoir que le Burundi vient de bénéficier d’un don du gouvernement japonais constitué de 86 grands bus dénommés « OTRACO » qui vont opérer dans la ville de Bujumbura, ainsi qu’à l’intérieur du pays.