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mercredi 13 octobre 2010

Les informations du 12 octobre 2010

Politique

Accusations graves de l’ex-sénateur Richard Nimbesha contre les militaires ex-FAB ce lundi à Bubanza.
Richard Nimbesha, l’ex-sénateur, atteste et confirme que les militaires ex-FAB sont à la solde de l’ADC-Ikibiri, une alliance des partis de l’opposition. De plus, ces mêmes militaires sont les auteurs de l’insécurité régnant à Bubanza. Il a affirmé cela lors de l’investiture du nouveau gouvernement de Bubanza ce lundi. Affirmation gratuite ou information vérifiée ? L’on ne saurait dire. Au moment où l’armée qualifie toujours de banditisme l’insécurité à Bubanza. Cet ex-sénateur, lui, n’y va pas par 4 chemins, il affirme que l’ADC-Ikiiri est derrière tout ça.

L’armée burundaise qualifie les propos de l’ex-sénateur Richard Nimbesha de division du corps de la défense nationale.
L’armée burundaise n’a pas tardé à réagir aux propos de l’ex-sénateur Richard Nimbesha de ce lundi à Bubanza. Dans un point de presse tenu ce matin, le colonel Gaspard Bartuza, porte-parole des FDN qualifie ces propos de déplorables et de division de l’armée burundaise. Pour le colonel Gaspard Baratuza, les cinq ans que Richard Nimbesha a passé à la Chambre Haute du Parlement ne lui ont rien servi.
L’ex-sénateur aurait lancé des propos tendancieux avec l’objectif de créer les clivages au sein des membres de la FDN mais pour Gaspard Baratuza, c’est peine perdu d’avance.
« L’armée burundaise n’hésitera pas à poursuivre Richard Nimbesha devant la Justice si cela s’avère nécessaire », a précisé le porte-parole de l’armée.

Justice

Une ordonnance ministérielle contestée retire à près de 13 milles familles leurs terres en commune Mutimbuzi.
A peu près 13 milles familles de la zone Maramvya en commune Mutimbuzi dans la province de Bujumbura s’insurgent contre une éventuelle spoliation de leurs terres orchestrés par Déogratias Nduwimana, ministre sortant de l’Environnement. Ces familles s’interrogent pourquoi cet ex-ministre a décidé par ordonnance ministérielle du 25 août 2010 que les terres de Maramvya reviennent dans le domaine de l’Etat, alors qu’il était déjà démissionnaire à la veille de l’investiture du Président Nkurunziza. Ces familles indiquent qu’elles sont les premières occupantes et pensent que cette décision vient déshabiller Saint Paul pour habiller Saint Pierre.

Des unités de transformation de noix de palme à Bururi non opérationnelles depuis deux ans et qui ont coûté 98 millions de Fbu.
Les villages de Kirwena, Karonda et Buruhukiro à Bururi abritent des unités de transformation de noix de palme qui ne sont, voilà bientôt deux ans, pas fonctionnaires et se trouvent dans un état piteux. Arrivé sur les lieux, les machines sont couvertes de poussière et l’eau manque cruellement. Ces unités de transformations étaient destinées aux associations de producteurs de noix de palme mais elles ont été confiées aux associations fictives pour ne pas dire fantômes. De plus, ces unités de transformation n’appartiendraient à aucune association locale comme le stipule le Centre National des Technologies alimentaires, auteur de ce projet. D’après certaines informations, ces machines n’ont Jamais été réceptionnées mais le fournisseur a été payé avec une somme faramineuse de 98 millions provenant des fonds de l’Initiative des Pays Pauvres et Très Endettés. Affaire à suivre.

Communication

L’ARCT et son ministère de tutelle ne parlent pas le même langage quant aux contrôles des sociétés de télécommunications. La Cour anti-corruption se serait déjà saisie de l‘affaire.
Un flou plane dans la gestion de l’Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications, « ARCT ». Ceci transparaît dans certaines correspondances échangées entre la direction de l’ARCT et son ministère de tutelle, alors sous l’appellation du ministère des Transports, Postes et Télecommunications. Le responsable de ce ministre a crée une commission, le 27 janvier 2010, chargée d’enquêter sur la régularité des transformations intervenues dans les sociétés de télécommunication œuvrant au Burundi avec à la tête Diomède Jérémie Hageringwe, directeur de l’ARCT et Edouard Hakizimana. Six mois plus tard, le 09 juin 2010, le même ministre des Transports et Télécommunications adresse une correspondance au directeur de l’ARCT pour l’acquisition d’un système de contrôle du trafic afin de ne plus se fier aux déclarations des opérateurs qui paient les impôts. Ce système ne sera jamais installé pour des raisons qu’on pourra élucider. Philipe Njoni, ministre des Transport, Postes et Télécommunications réclame le rapport de la commission d’enquête en lui signifiant que quatre mois viennent de s’écrouler sans sortir aucun rapport alors que trois mois seulement suffisent. Philipe Njoni leur signifie également que le gouvernement s’impatiente quant à la publication du rapport. Mais le directeur général de l’ARCT en rajoute et le 24 août 2010, il adresse une correspondance à tous les directeurs généraux des sociétés de télécommunication opérant au Burundi pour un nouveau réaménagement des bandes de fréquences GSM 900 ET 1800 MGHertz et les nouvelles fréquences sont reprises en annexe dans cette correspondance. Il précise qu’elles seront appliquées le premier novembre 2010. Cela a provoqué un tollé au sein de ces sociétés de télécommunications qui se disent lésées au profit d’une autre société de télécommunication récemment agréée. L’histoire va porter écho jusque dans les hautes sphères de la République où on ne saurait pas faire un lien de cause à effet. Et d’après ce qui filtre dans les milieux proches de l’ARCT, le directeur général de cette agence a été entendu, le 25 septembre 2010, au parquet général de la Cour anti-corruption et son directeur technique l’a été deux jours plus tard, le 27 septembre. Affaire à suivre.

Santé

Manque d’eau des robinets dans certains quartiers de la ville de Gitega depuis cinq jours.
La ville de Kayanza est confrontée à un manque criant d’eau potable. Certains quartiers totalisent cinq jours sans avoir l’eau du robinet. Au niveau de la REGIDESO Kayanza, on signale que le problème est connu et qu’ils sont en train de chercher là où il y aurait eu fuite d’eau.

Droit de l’homme

Des blocages subsistent toujours quant à la publication du rapport des droits de l’homme sur le Burundi.
Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile « FORSC » se dit déçu de la lenteur de la présentation du rapport de l’Expert Indépendant sur les droits de l’homme au Burundi. Pour Pacifique Nininahazwe, délégué général du FORSC, les raisons avancées par le gouvernement burundais lors de la 15ème session ordinaire sur les droits de l’homme restent incompréhensibles. Raisons selon lesquelles, un rapport sur les droits de l’homme doit être présenté à l’Etat concerné 15 jours avant le Conseil sur les droits de l’homme et ne peut pas être publié sans la mise en place de la Commission nationale des droits de l’homme. Pacifique Nininahazwe demande que cette Commission soit mise en place et souhaite un débat interactif sur les droits de l’homme au Burundi. De surcroît, Pacifique Nininahazwe a annoncé un projet de jumelage entre les parlementaires belges et les défenseurs des droits de l’homme au Burundi.

Economie

Les jeunes en quête d’emploi de Gitega voudraient se passer de l’Etat providence et réclament plus de transparence dans les recrutements.
« Le chômage reste un vice de société. Pourtant, les jeunes en quête d’emploi ne devraient pas trop croire en l’Etat vache laitière pour être embauchés. » Tels sont les propos de quelques jeunes chômeurs de la ville de Gitega qui demandent plus de transparence dans les recrutements.

Légère amélioration dans la collecte et l’utilisation des recettes budgétaires de 2010 mais l’Etat est déjà trop endetté, selon l’OAG.
L’Etat a déjà encaissé 33 pour cent des recettes budgétaires, prévisionnels 2010 jusqu’à la fin du mois de juin. En comparant l’utilisation de ces recettes durant la même période de l’exercice 2009, il y a une légère amélioration mais l’Etat a déjà dépassé les limites d’emprunt ce qui a une conséquence négative sur l’économie surtout le secteur privé à cause des avances bancaires pour combler le déficit. Cela a été dit lors d’une conférence de presse sur l’analyse de l’Etat d’exécution de la loi des Finances, exercice 2010 au 30 juin 2010, organisé ce matin par l’Observatoire de l’Action Gouvernementale « OAG » dans les enceintes de la société hôtelière nouvelle ex Hôtel Novotel. A la même occasion, l’OAG recommande au gouvernement de respecter les indicateurs de performance du budget et chaque ministère devrait publier l’état de l’exécution du budget pour plus de transparence et surtout éviter de faire des dépenses extrabudgétaires.

Le ministre Saidi Kibeya prône pour les débats entre tous les intervenants en matière de transport avant la prise de toute décision.
« Il devrait y avoir une certaine concertation entre les assureurs et tous les bénéficiaires du transport en cas de décision importante. » C’est la déclaration de Saidi Kibeya, ministère ayant le Transport dans ses attributions au moment où les assureurs menacent de revoir à la hausse le coût des assurances. Le ministère Saïd Kibeya suggérait à ce que cette hausse soit du moins proportionnelle au pouvoir d’achat de la population, car dit-il, cela pourrait avoir des retombées sur le coût du transport. Le ministre Saidi Kibeya fait aussi savoir que le Burundi vient de bénéficier d’un don du gouvernement japonais constitué de 86 grands bus dénommés « OTRACO » qui vont opérer dans la ville de Bujumbura, ainsi qu’à l’intérieur du pays.

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