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mardi 18 octobre 2011

Les informations du 18 octobre 2011

Funérailles
Inhumation ce mardi sous haute escorte de l’universitaire tué au Campus Mutanga ce dimanche
L’étudiant Anicet Hakizimana tué dimanche matin lors de l’affrontement de la police et des étudiants de l’Université du Burundi a été enterré aujourd’hui mardi au cimetière de Mpanda. Il avait été victime de jet de lacrymogène tiré par la police qui venait pour une fouille-perquisition à l’université du Burundi dimanche matin. Beaucoup d’étudiants encadrés par une centaine de policiers bien armés sont allés rendre un dernier hommage à Anicet Hakizimana. La famille de l’étudiant réclame justice pour leur enfant.

Sécurité
Meurtre d’une conseillère de la commune Ruyigi ce lundi soir
Une personne a été tuée la nuit de ce lundi sur la colline Kigamba commune et province Ruyigi. La victime nommée, Caroline Nahimana, était membre du Conseil communal de Ruyigi et travaillait à l’hôpital de Ruyigi. Ses bourreaux l’ont tué à coup de couteaux et ne sont pas connus jusqu’à présent. Les autorités administratives et policières se sont rendues sur les lieux ce mardi matin mais aucune personne n’est encore arrêtée.

Crépitement d’armes à Kinama vers 2h du matin
Beaucoup de coups de feu ont été entendus dans le quartier Bukirasazi en commune urbaine de Kinama la nuit de ce lundi. Des sources sur place et administratives précisent que ces tirs ont débuté vers 2h00 du matin. Il s’agissait de bandits armés qui tentaient de pénétrer dans les ménages mais les forces de l’ordre les en ont empêchés et aucun dégât n’a été signalé.

Politique
Zépherin Nzoyisaba n’est pas membre du MSD, selon les responsables de ce parti
Le représentant du parti MSD en Mairie de Bujumbura dément l’appartenance au MSD de Zépherin Nzoyisaba, l’étudiant attrapé avec des armes, des munitions et des tenues militaires dans sa chambre au Campus Mutanga ce dimanche matin. Pour ce responsable du MSD, la lumière doit être faite sur cette affaire. Cela arrive au moment où des affrontements ont éclaté dimanche matin alors que la police avait ceinturé le Campus Mutanga pour une fouille-perquisition. Un étudiant en est mort et un autre grièvement blessé.

Le mystérieux FRONABU-Tabara se désolidarise lui aussi avec l’étudiant attrapé avec des armes
Le mouvement qui se nomme Front National pour la Révolution au Burundi « FRONABU-Tabara » dénonce le montage grotesque, selon lui, d’un pseudo-combattant de ce mouvement attrapé avec les grenades et tenues militaires à l’Université du Burundi. Dans un communiqué posté sur Internet et signé à Mwumba, ce mouvement déplore également l’assassinat d’un étudiant de l’Université du Burundi. Le FRONABU-Tabara souligne qu’il a un profond respect pour l’Université du Burundi et qu’il ne peut pas transformer cette institution en camp militaire.

Justice
La défense de Maître François Nyamoya conteste le verdict du TGI
« La décision du Tribunal de Grande Instance de Bujumbura qui s’est déclaré incompétent pour juger le cas de Maître Nyamoya est déplorable. » Déclaration faite par la défense de Nyamoya. Selon Maître Isidore Rufyikiri aucun article de lois ne justifie la décision du TGI. Ce tribunal avait rendu la liberté à Maître François Nyamoya, rappelle son avocat, mais le ministère public a interjeté appel à la Cour d’appel qui a, par la suite, sorti une ordonnance de maintien en détention du prévenu, le 2 septembre 2011. Cette dernière a un délai de 30 jours selon le Code de procédure pénale. « Le tribunal devrait alors se prononcer sur la détention illégale ou non de Maître François Nyamoya car il n’a pas comparu durant ce temps », conclut Maître Isidore Rufyikiri.

29ème comparution ce mardi du président de l’OLUCOME devant la justice
Gabriel Rufyiri a été interrogé durant 4 heures de temps par Léopold Kabura, le procureur général près la Cour d’appel de Bujumbura. Un interrogatoire qui portait sur l’affaire de l’assassinat d’Ernest Manirumva, ex-numéro 2 de l‘OLUCOME. A la sortie de l’audience, Gabriel Rufyiri n’a pas mâché ses mots : « Ma comparution cache d’autres dessous. » Le président de l’APRODH, Pierre Claver qui était venu soutenir son confrère est du même avis : « Les auteurs de ce crime ne veulent que faire trainer le procès Ernest Manirumva. »

Emmanuel Gahungu libre depuis ce lundi
Le chef de secteur Buringa est sorti du cachot hier lundi après 9 jours passés derrière les barreaux sur ordre du commissaire de police à Bubanza. Emmanuel Gahungu avait été destitué de son poste par l’administrateur communal de Gihanga la veille de son arrestation. L’administrateur et le commissaire Rémegie Nzeyimana reprochaient au chef de secteur Buringa d’avoir livré des informations à la RPA concernant la sécurité dans son secteur. Mais le président de la CEPI-Bubanza a déjà déclaré que la destitution du chef de secteur Buringa par l’administrateur communal de Gihanga, Bonaventure Ntirandekura, est illégale et n’est pas conforme aux procédures. Des sources à Buringa indiquent qu’un autre responsable administratif à la base, Anne Marie Sinzumusi, a également reçu une convocation de la police à Gihanga.

Crainte sur le sort réservé aux membres du parti MSD détenus au commissariat de la police à Kayanza
Inquiétude au sein des familles dont les leurs ont été arrêtés dans la commune Rango en province Kayanza. Un des détenus nommé Libérât Ngendahayo est président des jeunes du MSD, l’autre est connu sous le nom de Sedeke. Tous deux ont été appréhendés sur mandat du procureur de la République dans la province Kayanza. Ces détenus viennent de passer 22 jours emprisonnés pour raison d’enquêtes, lesquelles enquêtes n’ont jamais abouti selon des sources proches des familles. Celles-ci demandent la libération de ces 2 personnes. Des sources indiquent qu’une liste de 50 personnes à arrêter a été établie après l’interpellation de ces deux militants du MSD. Le procureur de la République, Gamaliel Nkurunziza, fait savoir qu’un des détenus est gravement malade à l’hôpital de Kayanza et une fois rétablie, les deux seront jugés.

Santé
Vers la réduction des activités du CNLS
Le personnel du Conseil National de Lutte contre le SIDA « CNLS » est réduit à 16. Cet effectif a été convenu après plusieurs heures de débat contradictoire au cours d’une Assemblée générale où il était question de faire un plaidoyer pour la pérennisation du CNLS. Cette assemblée qui devait en principe se tenir au mois de décembre a été exceptionnellement avancée après que la Banque Mondiale ait mis fin à son projet dans la lutte contre le SIDA au Burundi. Un retrait qui avait aussi entrainé le licenciement de 22 personnes du CNLS. Au cas où cette réduction de personnel n’avait pas été décidée aujourd’hui mardi, le CNLS aurait fermé ses portes au 30 octobre 2011.

Droit du travail
Démenti du ministère des Finances sur les plaintes de ses 184 anciens agents non indemnisés
Le ministère des Finances se dit étonné d’entendre dire que d’anciens agents de la direction générale des recettes remplacée par l’OBR n’ont pas été indemnisés. D’après le secrétaire permanent au ministère des Finances, Jacques Ngendakumana , tous ont reçu leurs indemnités. Ce cadre au ministère des Finances ajoute que le complément promis par DFID sera aussi payé pour ceux qui ne l’ont pas encore perçu, le retard ayant été dû à des erreurs constatées pour les numéros de comptes bancaires de certains de ces anciens agents. Rappelons que 184 personnes de l‘ancienne direction générale des recettes étaient concernés par ce plan social visant à les indemniser. Certains d’entre eux ont affirmé n’avoir pas encore perçu leurs indemnités.

Communication
Point de vue de l’ABR sur l’application de la loi sur la presse
« La loi régissant la presse en soit ne pose pas de problème, les contraintes se retrouvent lors de son application où certains abusent de cette loi. » Propos de Vincent Nkeshimana, vice-président de l’Association des Radiodiffuseurs du Burundi « ABR ». Il a déclaré cela au cours d’un atelier organisé par le ministère de la Communication dans le cadre de la concertation et consultation avec les collaborateurs et partenaire du secteur de la communication. « Que le CNC soit là pour faire des observations sur des informations, c’est son rôle, mais qu’il y ait une concertation et une harmonisation de la compréhension mutuelle de l’infraction supposée pour le bien de la liberté d’information », indique le vice-président de l’ABR.

Médiation
L'Ombudsman burundais à Gitega pour faire comprendre ses missions
L’objet de la visite de l’Ombudsman burundais, Muhamed Rukara, à Gitega était d’expliquer l’organigramme et le fonctionnement de cette institution. « Assurer la médiation entre l’administration et les citoyens, le renforcement de la bonne gouvernance et d’un Etat de droit, le respect des droits de l’homme sont les principales missions de cette institution issue des Accords d’Arusha », a indiqué l’Ombudsman Burundais devant un parterre d’administratifs et d’agents de l’ordre des provinces Gitega, Ruyigi, Cankuzo et Karuzi. Cette rencontre a été suivie par une visite des détenus à la prison de Gitega.

Agriculture
Célébration de la journée mondiale de l’alimentation avec la BRARUDI à Giharo
22 tonnes de sorgho blanc, deux cent filtres à eau, telle est l’aide octroyé à 200 ménages de la commune Giharo en province de Rutana identifiés comme les plus démunis. La société BRARUDI qui octroyé cette aide à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, indique en outre qu’elle contribue au développement du Burundi à plus de 10 pour cent du produit national brut.

Source: RPA

Fronabu–Tabara dément tout lien avec l'étudiant arrêté en possession d’armes

COMMUNIQUE DE PRESSE

1. Ce dimanche 16 octobre 2011, le Front National Pour la Révolution au Burundi, FRONABU-TABARA a appris l’assassinat ignoble de deux étudiants perpétré par la Police du Président de facto Pierre NKURUZINZA, lors d’une énième séance de fouille perquisition dans les enceintes du campus Mutanga de l’Université du Burundi.

2. Le FRONABU-TABARA condamne cet acte odieux et présente ses condoléances les plus attristées aux familles éprouvées ainsi qu’à la communauté Universitaire du Burundi.

3. Le FRONABU-TABARA saisit cette occasion pour dénoncer le montage grotesque d’un pseudo combattant de notre Révolution qui aurait été attrapé avec des grenades et des tenues militaires à l’Université du Burundi.

Contrairement au CNDD-FDD, qui a toujours démontré son mépris pour les institutions de formation burundaises (cas du Petit Séminaire de Buta), le FRONABU-TABARA a un profond respect pour cette institution, et ne peut en aucun cas la transformer en un camp militaire ou un point de transit pour les armes.

4. En revanche face à cet ignoble assassinat des deux étudiants, le FRONABU- TABARA invite toute la jeunesse burundaise en général et celle de l’université en particulier, à prendre conscience que le Burundi est au bord du gouffre. En conséquence, pour arrêter ces massacres à tendance génocidaire, perpétré par l’oligarchie de Pierre NKURUNZIZA, le FRONABU-TABARA appelle toute cette jeunesse à rejoindre les rangs du Front National Pour la Révolution au Burundi, FRONABU-TABARA.

5. Le FRONABU-TABARA promet au peuple burundais qu’il mettra fin au Calvaire lui imposé par cette oligarchie. Pour ce faire, le FRONABU-TABARA invite le peuple burundais à rester soudé ;

Unis nous vaincrons!

Fait à Mwumba, le 16 octobre 2011.

Pour le FRONABU-TABARA,

(Sé) David NTWARI

Porte Parole

Nouvelles du lundi 17 octobre 2011

● Mal Gouvernance

- Le président de l’Olucome Gabriel Rufyiri annonce que le pays va perdre plus de 157 milliards de francs burundais suite aux grands dossiers de malversations économiques au Burundi. Selon lui, la justice n’a rien fait des dossiers qui lui ont été transmis par cette organisation. Selon le président de l’Olucome, il y a des gens qui sont connus dans ces dossiers et qui ne sont pas inquiétés alors qu’ils ont pillé les caisses de l’Etat. [Rpa/Isanganiro/Bonesha]

- L’organisation de lutte contre la corruption et les malversations économique a fait également savoir que, d’ici la fin de l’année, elle va porter plainte contre tous ceux qui sont impliqués dans des dossiers de malversations économiques au Burundi, devant des tribunaux internationaux. Gabriel Rufyiri a annoncé que les détourneurs sont accusés de crimes économiques et, selon lui, il leur reste quelques jours seulement pour trouver où se cacher. [Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- L’Olucome souligne en plus que, d’ici quelques jours, il ne sera plus question de garder secrets les noms des personnes impliqués dans ces affaires de corruption. Leurs noms seront affichés partout pour qu’ils soient portés à la connaissance du public. [Rpa/Isanganiro]

● Justice

- Le verdict dans le procès de François Nyamoya devrait être rendu dans les 48 heures après sa comparution devant la chambre de conseil du parquet de Bujumbura. Selon des informations récentes, une pression aurait pesée sur les juges et certains auraient même souligné que ce procès est lourd et que par conséquent ils ne sont pas à mesure de le trancher. [Rpa]

● Médias

- Six journalistes de la radio Umuco FM ont été licenciés dans des conditions contraires à la loi, selon le président de l’Union des Journalistes du Burundi (UBJ), Alexandre Hatungimana. Ces journalistes de cette radio de la ville de Ngozi avait même été arrêtés alors qu’ils réclamaient des contrats de travail, plus de trois ans après le début de leur carrière au sein cette radio. Après relâchement des journalistes ce lundi, le président de l’UBJ a appelé les président des radios et des conseil d’administration des radio de respecter leurs employés en n’usant pas de la force et en respectant des droits des travailleurs en vigueur au Burundi. [Rpa]

● Sécurité

- Six personnes d’une même famille ont été tuées dans la zone de Rusengo de la commune de Ruyigi de cette même province, selon des sources administratives sur place. C’était autour de 22h du soir quand un groupe d’hommes armés a fait irruption dans la maison de Bashingwa Patrice et Bashingwa Emmanuel respectivement fils et père et ont tiré sur eux. [Rpa/Bonesha/Rtnb]

- Des sources de la commune de Ruyigi disent que selon les premiers éléments d’enquête la famille aurait été éliminée suite aux problèmes de sorcellerie dont elle était victime. L’administrateur communal de Ruyigi a fait savoir que l’enterrement de ces six personnes sera à la charge de la commune de Ruyigi. [Rtnb]

- Un des enfants rescapés a fait savoir que lors de cette attaque, aucune personne n’a été identifiée parmi les assaillants. Selon eux, le père de la famille et deux autres personnes ont été tuées brulés vifs tandis que les trois autres ont été tuées par balles alors qu’elles tentaient de se sauver. [Bonesha/Rtnb/Rpa]

- Deux étudiants ont trouvé la mort dans des accrochages entre la police et les étudiants au campus Mutanga, ce dimanche matin alors que la policer procédait à une fouille perquisition dans une des chambres de ce campus. [Rtnb/Isanganiro/Bonesha/Rpa/Rennaisance]

- Lors de cette fouille perquisition opérée en présence du recteur de cette université officielle, quatre grenades, sept chargeurs et des tenues militaires et policières ont été découvertes dans la chambre de cet étudiant de la deuxième candidature en géographie. Une des victimes qui est morte sur place est un étudiant de la première année en économie. [Rtnb/Bonesha/Isanganiro/Rpa]

- Les étudiants de ce campus universitaire le plus grand du pays, avec au moins 5.000 internes, se disent étonnés par le comportement de cet étudiant qui se dit être un combattant du mouvement Fronabu-Tabara. Selon cet étudiant arrêté les armes transitaient dans ce même campus en direction de la RD Congo. [Isanganiro]

- Selon un autre étudiant trouvé sur place au campus Mutanga ce matin, il est incompréhensible que quelqu’un soit aussi fier comme ils l’ont vu quand il a été attrapé en possession des armes. En effet, selon les témoins, le concerné semblait avoir des relations avec la police pendant la fouille et il n’avait peur de rien, comme si de rien n’était. [Isanganiro]

- Le président et représentant légal du Forum de Renforcement de la société civile Pacifique Nininahazwe, a fait savoir que le comportement de cet homme qui avait des armes dans la chambre au campus a suscité des questions de la part de ceux qui regardaient la télévision et qui écoutaient les radios. Selon lui, il est inhabituel que quelqu’un surpris avec des armes s’exprime sans aucun problème devant les micros pour dire ce qu’il envisageait de faire. [Bonesha]

- Le Recteur de l’Université du Burundi, Gaston Hakiza, a de son coté fait savoir que des mesures de renforcement de la sécurité allaient être prises dans les meilleurs délais dans le but de limiter les dégâts. Il a annoncé qu’il y aurait même des étudiants des autres universités qui vivent dans ce campus alors qu’ils n’y sont pads inscrits. Selon lui, désormais seuls les étudiants de l’Université du Burundi auront droit à une chambre et surtout ceux qui des autres université ne seront plus autorisés à y séjourner. De plus, selon Gaston Hakiza, le contrôle du mouvement des étudiants sera assuré par la police, surtout dans aux heures avancées. [Isanganiro/Rpa/Bonesha]

lundi 17 octobre 2011

Des interrogations sur le détenteur des armes saisies à l’Université du Burundi

Deux étudiants ont été tués dimanche matin au campus de Mutanga de l’Université du Burundi, au moment où la police procédait à une fouille perquisition dans la chambre d’un étudiant qui se disait être major dans les rangs de la Fronabu–Tabara, un mouvement armé opérant selon lui à l’Est de la RD Congo, a-t-on constaté sur place.

Une des deux victimes est mort sur le champ, l’autre a rendu son âme alors qu’il était transporté vers l’hôpital, selon des sources sur place au campus Mutanga. L’une des victimes est un jeune étudiant en première année de la faculté d’économie, originaire de la colline de Jimbi en commune de Mabanda.

La première victime a été touchée au ventre par une bombe de gaz lacrymogène avant qu’elle n’explose pour dégager de la fumée. L’autre victime avait été touchée par une balle en pleine tête et est morte sur le chemin vers l’hôpital Roi Khaled de Bujumbura.

Lors de cette fouille, le porte-parole de la police a fait savoir que 7 chargeurs, 4 grenades et des paires de chaussures de militaires avaient été découverts dans cette chambre du campus Mutanga.

Le doute plane sur la découverte de ces armes

Alors que la police ceinturait l’endroit où se trouvaient ces armes, leur propriétaire du nom de Zéphirin Nzosaba disait qu’il ne craignait rien. Etudiant en 2ème candidature au département de Géographie, ses condisciples disent qu’ils regrettent qu’il y ait eu perte de vies humaines à cause de cet homme qualifié de « troubadour » par ses collègues.

« Il savait ce qu’il avait fait car même celui avec lequel il partage la chambre avait passé la nuit ailleurs » a raconté l’un des étudiants de sa classe.

Selon des sources sur place à Mutanga, l’auteur de ce désordre, qui a mis sous le choc toute la communauté de l’Université du Burundi, aurait averti celui avec lequel il partageait la chambre de vider les lieux.

Une autre source a fait savoir que le détenteur des armes s’exprimait sans aucun problème alors qu’il venait d’être attrapé par la police en possession des armes.

« Il savait ce qu’il avait planifié car il se montre confiant » a raconté une autre personne trouvée sur place à Mutanga ce dimanche matin.

Une question qui a été soulevée chez les étudiants de ce campus est de savoir pourquoi la police lui a permis de donner une interview aux journalistes, alors que dans les autres cas la police ne permet jamais aux personnes arrêtées de parler à la prsse.

Des candidats au plan « safisha » dans les campus

Selon les étudiants rencontrés au campus Mutanga, il y une liste de 17 étudiants qui seraient recherché par les services de renseignement burundais. Selon eux, il est fort possible que la police cherche à briser l’unité de ces étudiants pour pouvoir les arrêter sans aucune résistance.

Le porte-parole de l’Alliance des Démocrate pour le Changement (ADC-Ikibiri, opposition) se montre lui aussi prudent face à cette découverte d’arme. Selon Chovineau Mugwengezo, il y a des cas où la police amène des armes pour pouvoir arrêter ceux qu’elle veut arrêter. Il appelle les étudiants à rester soudés et à résister à des sollicitations malveillantes.

Le recteur de l’Université, Dr Gaston Hakiza, a fait savoir que des enquêtes sont encours et que ceux qui ne sont pas inscrits dans cette Université ne seront plus logés car, déplore-t-il, il y a des gens qui ne sont inscrits dans cette Université publique mais qui y logent suite à la pauvreté qui fait que certains étudiants ne soient pas capable de se louer une chambre dans un quartier.

Il a fait savoir que l’Université allait instaurer un jour de deuil en mémoire de ces étudiants tués par la police.

Notons que le détenteur des armes saisis est originaire de la province de Kayanza et qu’il venait de passer trois ans en deuxième candidature. Cela lui confère aussi une personnalité douteuse, car, souligne une source de sa classe, de telles personnes sont fragiles devant des sollicitations de toute sorte car ils n’ont pas droit à une bourse d’étude.

Source: Arib

Burundi : Une intervention policière dans un campus de l’Université fait un mort

Un étudiant est mort asphyxié par des gaz lacrymogènes, alors qu'une dizaine d’autres étudiants ont été blessés, suite à une intervention policière qui s’est soldée par la saisie d’armes de guerre et des effets militaires, a appris la PANA de sources concordantes au grand campus universitaire de Mutanga, dans le centre de Bujumbura.

Un face-à-face tendu avait duré plusieurs heures de la matinée de dimanche au campus de l’unique Université publique du Burundi, basée à Bujumbura, avant que les policiers dépêchés sur les lieux ne recourent à la force pour défoncer la porte d’une chambre suspecte et retirer quatre grenades, des tenues militaires et policières, ainsi que quelques munitions pour fusils, selon le bilan de la fouille perquisition fournie par le recteur de l’Université du Burundi, Gaston Hakiza.

On ignore pour le moment l’identité exacte du receleur de l’arsenal militaire et l’usage qu’il comptait en faire.

Le recteur de l’Université du Burundi s’est dit fort étonné par la découverte d’armes de guerre à l’intérieur de l’institution du savoir.

"Je croyais que les seules armes entre les mains d’un étudiant étaient normalement le stylo, le cahier et les livres", a ironisé le recteur de l’université du Burundi.

L’incident a eu pour conséquence immédiate, la paralysie des activités aux différents campus de l’Université du Burundi.

Des caches d’armes ont été découvertes ces derniers jours dans certaines localités du pays et cela quelques semaines après le carnage de Gatumba où une quarantaine de gens ont perdu la vie suite à une attaque d’hommes armés non encore identifiés contre un débit de boissons de cette cité touristique de la périphérie Ouest de Bujumbura, la capitale du Burundi.

Source: PANA