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lundi 8 novembre 2010

Deux journalistes en garde à vue après avoir rencontré un détenu


Deux journalistes d'un hebdomadaire indépendant sont détenus depuis vendredi à Bujumbura, capitale du Burundi, après avoir rencontré un ancien rebelle en détention, a-t-on appris dimanche de source policière et auprès de leur avocat.

"Deux journalistes du journal Iwacu, Elise Ngabire et Dieudonné Hakizimana, ont été arrêtés vendredi alors qu'ils revenaient de la prison de Mpimba où ils étaient aller visiter un proche", a annoncé à l'AFP leur avocat, Me Jean de Dieu Muhunzenge.

"Ils ont été conduits à la Brigade spéciale de recherche (BSR) où ils sont détenus jusqu'ici", a poursuivi l'avocat, ajoutant que tout droit de visite leur avait été refusé.

"Les deux journalistes sont allés visiter un certain Edouard, membre des (ex-rebelles) FNL et arrêté pour terrorisme, qui leur a donné une lettre qui contenait les noms de tous les membres de ce parti qui sont en prison, (et) les raisons de leur arrestation", a indiqué à l'AFP le colonel David Nikiza, commissaire général de la région policière ouest du Burundi.

Le haut responsable de l'ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL) qui avait été arrêté en juin, est accusé d'avoir participé aux attaques à la grenade qui ont frappé le Burundi après le rejet des résultats des élections communales de mai par l'opposition.

Selon le colonel Nikiza, "ces deux personnes ont été arrêtées à titre privé car on les a soupçonnées d'être des complices de ces malfaiteurs".

Selon un responsable du journal Iwacu, la liste, remise aux journalistes, "était destinée aux ligues des droits de l'homme".

"Cette arrestation est une illustration de plus de la répression qui frappe les journalistes dans ce pays", a dénoncé le président de l'Union burundaise des journalistes Alexandre Niyungeko, évoquant notamment la détention depuis le 17 juillet de Jean-Claude Kavumbagu, directeur du journal en ligne Netpress.

Une série d'incidents armés ces dernières semaines, attribués par le pouvoir à "des bandits non identifiés", ont tendu le climat au Burundi. La contestation du processus électoral de mai-juin par l'opposition fait planer la crainte d'une reprise de la violence dans ce pays marqué par une guerre civile qui a fait près de 300.000 morts entre 1993 et 2006.


Source: AFP



Derniere info: Des journalistes de „ IWACU « Relâchés après deux Nuits au BSR



Les deux journalistes du Journal IWACU ont finalement recouvré leur liberté ce dimanche 7 novembre après 48 heures d’emprisonnement au Bureau Spécial de recherche (BSR).

Élysée Ngabire et Dieudonné Hakizimana ont indiqué qu’ils n’avaient pas été signifiés du motif de leur arrestation. Ils devront comparaitre au même BSR mardi 9 novembre, a précisé leur avocat, Maitre Je de Dieu Muhuzenge qui indique toute fois ne pas savoir les charges qui pèsent sur ses clients.

Les deux journalistes du Journal IWACU ont été arrêtés jeudi par la police alors qu’ils effectuaient une visite privée à une connaissance détenue à la prison centrale de Mpimba.
Me. Muhuzenge dénonce une arrestation irrégulière. Le patron du Journal IWACU exprime un sentiment de joie mêlée d’amertume pour ses employés qui viennent de passer deux nuits à la BSR attend le rendez-vous de mardi.

Ces journalistes recouvrent la liberté au moment où les journalistes burundais se joignent aux journalistes africains pour célébrer la Journée Panafricaine de l’Information qui a lieu tous les 7 novembre de chaque année.

L’Union Burundais des Journalistes UBJ déplore le fait que le pouvoir de Bujumbura dit apprécier positivement le travail des médias burundais mais en même temps ne cesse de les harceler.

Les journaliste ont profité de cette occasion pour aller voir leur confrère Jean-Claude Kavumvagu qui vient de passer plus de trois mois à la prison centrale de Mpimba pour un article publié dans son journal en ligne Net Press faisant état d’incapacité des forces de défense burundaise à faire face à une attaque probable par les Shebbab Somaliens

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