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vendredi 13 janvier 2012

Les informations du 12 janvier 2012

Politique
Arrestation du président du parti MSD ce mercredi soir à Dar es Salam
Alexis Sinduhije, président du parti Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie « MSD » a été arrêté hier soir mercredi vers 21h à Dar es Salam, affirment des sources dignes de foi. Le motif de son arrestation reste inconnu. Il aurait été interpellé par les services de renseignements mais d’autres parlent d’Interpol. Sa famille, contactée depuis la France, a indiqué que Monsieur Sinduhije devait également se rendre à Nairobi. Des sources concordantes indiquent que certains hauts placés dans le gouvernement tanzaniens seraient au courant du déplacement d’Alexis Sinduhije à Dar es Salam et qu’il devrait rencontrer certains parmi eux.
L’AFP, Agence Française de presse confirme cette arrestation mais ne donne pas de détails. Alexis Sinduhije serait parti dans la capitale tanzanienne en provenance de Kampala en Ouganda.
Cette arrestation coïncide avec la présence du procureur général de la République, Valentin Bagorikunda à Dar es Salam. Il y aurait un mandat d’arrêt international contre Alexis Sinduhije et Pancrace Cimpaye dans l’affaire Kassi Manlan. L’on ignore si son arrestation serait liée à cette affaire. Rappelons que c’est le même dossier qui est à l’origine de l’emprisonnement de Maître François Nyamoya.

Sécurité
Infanticide à Kinama
Un corps sans vie d’un bébé a été retrouvé le matin de ce jeudi dans la commune urbaine de Kinama dans les proximités du marché de Kinama. La victime avait des blessures au niveau de la bouche comme l’ont témoigné les personnes qui l’ont vu. Elles indiquent en outre qu’il aurait été tué ailleurs et jeté dans cette localité. Auprès de la police, il déclare avoir déjà entamé les enquêtes pour débusquer les auteurs de cette infanticide.

Assassinat non encore élucidé à Gitega
Un corps sans vie a été découvert ce matin pendu à une charpente d’une maison démolie sur la colline Songo, commune et province Gitega. Les circonstances de sa mort ne sont pas encore connues. Mais des pièces d’identité trouvées sur lui indiquent qu’il se nomme Déogratias Ndihikubwayo, originaire de la colline Mwumba de la commune Makebuko, toujours en province Gitega. Autre objet trouvé sur lui, une clé numérotée qui serait celle d’une chambre d’hôtel. L’administration dit avoir entamée des enquêtes. Le corps est actuellement à la morgue de Gitega en attendant que sa famille se fasse connaître.

Pluviométrie
Dégâts énormes à Buganda causés par une averse
Plus de 400 maisons et des champs ont été détruits après le passage des pluies torrentielles mélangés à de la grêle d’hier mercredi en commune Buganda en province Cibitoke. La population craint la famine dans les prochains jours. L’administration locale, quant à elle, indique faire l’inventaire afin d’envoyer le rapport à ses supérieurs.

Justice
La défense dans le procès « assassinat d’Ernest Manirumva » réclame la décharge de leurs clients
« Le ministère public dans l’affaire Manirumva cherche à instruire à charge les détenus dans cette affaire. » Déclaration de Maître Gérard Havyarimana, un des avocats de la défense. Selon lui, c’est une honte pour la justice burundaise qui devrait également instruire à décharge. La défense dans l’affaire Manirumva réagit après les propos du procureur général de la République qui disaient que les prévenus dans cette affaire peuvent rester en prison pendant tout le temps que vont durer les enquêtes.

Un agent de l’ong CRS arrêté à Ngozi dans l’affaire « meurtre d’Agnès Dury »
Une autre arrestation dans l’affaire Agnès Dury, cette ressortissante française assassinée à Ruyigi fin 2007. Un employé de l’ong Catholic Relief Services « CRS », Serges Barimaso, a été arrêté et mis en prison hier mercredi à Ngozi sur mandat du procureur de la République à Ngozi. La personne arrêtée réfute les accusations de participation à cet assassinat de l’ancienne employée d’Action contre la Faim. Il parle de montage.

Comparution ce jeudi de l’étudiant Zéphyrin Nzoyisaba et ses 7 co-accusés
8 détenus dont l’étudiant Zéphyrin Nzoyisaba devraient comparaître ce jeudi devant les juges de la Cour suprême siégeant en chambre de conseil. Mais ils n’ont pas été entendus car leur dossier était incomplet, il ne comportait pas les plaintes que les détenus avaient déposé après avoir interjeté appel. La Cour d’appel de Bujumbura avait confirmé leur détention en novembre de l’an dernier. Pour rappel, Zéphyrin Nzoyisaba a été arrêté le 15/10/2011 après la découverte des armes dans sa chambre à l’Université du Burundi. Ce jour-là, Zéphyrin a affirmé que les armes appartenaient à un groupe d’hommes armés, le FRONABU-Tabara. Mais après quelques jours, le même Zephyrin Nzoyisaba a fait savoir que c’était un montage concocté pour accuser certains hommes politiques de l’opposition.

Maître Jeshoah Sendege veut être payé
L’avocat ougandais Jeshoah Sendege négociateur du paiement de la dette ougandaise au Burundi depuis 1995 accentue la pression pour le recouvrement de ses honoraires équivalent à 546.830 dollars américain car l’Ouganda a reconnu la dette en 2001. Le premier paiement ont eu lieu en 2005 convertit en matériel scolaire et fournit par la société PICFARE. Cet homme de loi ougandais a ainsi adressé une lettre au président Museveni pour intercession auprès des autorités burundaises afin de toucher ses honoraires dus et celui-ci, dans sa missive, il n’hésite pas à les accuser de tromperie et de faux et usage de faux.

Dispute à Bubanza sur l’héritage d’un commandant tombé sur le champ de bataille en somalie
Elle demande qu’elle soit respectée comme femme légale et qu’elle soit vite relaxée. Elle se nomme Marie Chantal Nizigiyimana, mère de cinq enfants et veuve d’un officier de la FDN, le commandant André Ntibatingeso alias Ngeso, mort sur le champ de bataille en Somalie. Elle est incarcérée depuis ce mardi, 11 janvier au cachot de la police à Bubanza sur ordre du procureur à Bubanza. Cette arrestation serait liée au fait que la veuve lui a refusé l’accès au compte bancaire où se trouve les indemnités de son mari. L’autre personne que la veuve pointe du doigt comme étant derrière son arrestation est l’honorable Nsesema mais ce dernier nie cette accusation. Elle indique que ces personnalités affirment qu’André Ntibatingeso avait d’autres femmes et enfants, ce qu’elle ne reconnait pas, et que par conséquent les indemnités de son mari de l’ordre de 60 millions de Fbu devraient être partagées. Elle demande qu’au lieu de l’emprisonner, cette affaire devrait se régler au tribunal. Le procureur de la République à Bubanza promet de donner sa version des faits instantanément.

Condamnation des autorités administratives qui refusent d’appliquer les décisions des tribunaux
Le secrétaire général et porte-parole de la Cour suprême, Elise Ntungwanayo demande aux autorités administratives qui se donnent le droit de refuser l’exécution d’un jugement du tribunal d’arrêter ce comportement car il est contraire à la loi. Cela après qu’en province Makamba, l’exécution d’un jugement du Tribunal de Grande Instance sur un conflit foncier n’est pas jusqu’aujourd’hui respectée à cause de certaines autorités de cette province. « La partie qui refuse la décision du tribunal doit être poursuivie selon la loi car elle est considérée comme des contestataires contre la justice », rappelle le secrétaire général et porte-parole de la Cour suprême.

Justice transitionnelle
Réaction du vice-président du parti FRODEBU sur les préparatifs de la CVR
« La future Commission Vérité-Réconciliation «CVR» pour le Burundi risque d’être manipulée par le pouvoir actuel d’autant plus qu’elle sera dépendante visiblement du président de la République. » Point de vue de Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président du parti Sahwanya FRODEBU dans un café de presse politique sur l’avant projet de loi sur la CVR. D’après toujours Bamvuginyumvira, c’est inconcevable que l’avant projet de loi de la CVR n’ait pas songé à faire précéder le Tribunal spécial de la CVR. « Ce tribunal viendra enquêter avec une certaine technicité sur les crimes de génocides et crimes contre l’humanité », s’exprime le vice-président du parti FRODEBU qui fait savoir également que la situation sécuritaire et sociale des plaignants et des témoins n’est pas garantie pour le moment.

Droit du travail
La COSYBU contre la mesure de suspension des gratifications
Tharcisse Gahungu, président de la Confédération des Syndicats du Burundi « COSYBU » trouve que la mesure de suspension de la distribution des gratifications et autres primes de bilan risque de démotiver les travailleurs des entreprises étatiques et d’avoir une répercussion sur le rendement. « Cette mesure prise à la dernière minute a aussi engendré un deux poids deux mesures puisque certaines sociétés et entreprises avaient déjà versés ces gratifications à leurs employés », interprète toujours le président de la COSYBU
Et quant à l’argument de mauvaise conjoncture économique avancé par le gouvernement, la COSYBU n’y croit pas. Des mesures de restriction budgétaire au niveau du gouvernement par exemple auraient plus d’efficacité que la suspension des gratifications. Pour ce, La COSYBU a adressé une correspondance au deuxième vice-président de la République pour lui demander la levée de cette mesure.

Education
Crainte des retenus forcés sur les salaires des enseignants à Bubanza
« Pas de forcing dans la contribution pour la construction du bureau de province Bubanza. L’enseignant peut ou pas donner cette contribution », indique Firmin Nikoyagize, directeur provincial de l’enseignement à Bubanza, Firmin Nikoyagize, après multiples plaintes des enseignants à qui on exige de verser une somme d’argent équivalent à leur salaire mensuel pendant toute l’année. Les syndicalistes des enseignants à Bubanza demandent au ministère de l’Enseignement de base et secondaire d’arrêter cette mesure car les salaires sont dangereusement très bas.

Source: RPA

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