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mardi 6 avril 2010

Actualité burundaise du 06 avril 2010

● Sécurité.

- Deux policiers de la commune Makamba au sud du pays sont détenus dans les cachots de la police pour avoir été surpris avec des cartes du parti MSD. Le commissaire de la police au sud du pays trouve qu’il est anormal que les corps de sécurité se mêlent de la politique alors que la Constitution l’interdit. Il dit que les pv de l’interrogatoire de ces policiers sera transmis aux échelons supérieurs pour la prise de décision suivant la loi. Beaucoup d’autres policiers et soldats seraient détenus pour les mêmes raisons dans des cachots de camps militaires et policiers. (Isanganiro)

- Un enfant de 11 ans a été grièvement blessé à Rumonge au sud du pays par grenade appartenant à son père pendant qu’il jouait avec cette arme à l’insu de ce dernier qui croyait l’avoir bien gardé. Cet enfant est actuellement à l’hôpital de Rumonge où il suit des traitements tandis que son père se trouve entre les mains de la police pour question d’enquêtes. Notons que ce n’est pas la première fois que cet homme est arrêté par la police suite à la détention illégale d’arme. (Isanganiro)

● Politique

- Le Burundi a célébré ce mardi le 6 avril le 16ème anniversaire de la mort du président Cyprien Ntaryamira. Ces cérémonies ont eu lieu d’abord à la cathédrale Regina Mundi où Mgr Ngoyagoye, archevêque de Bujumbura a signalé que diriger est un don de Dieu et a fait un clin d’oeil aux dirigeants de toujours mériter le choix que le peuple leur accorde. Les cérémonies officielles ont eu lieu sur les tombes des martyrs de la Démocratie où est enterré aussi le président Ndadaye. Le président de la République Pierre Nkurunziza et les autres hauts dignitaires du pays étaient au rendez-vous. A la fin de ces cérémonies, le parti Sahwanya Frodebu a offert un vin aux invités, dont des représentants des autres partis politiques, des représentants des corps diplomatiques accrédités à Bujumbura et autres, dans les enceintes de la permanence de ce même parti. Selon le président du parti Cndd le député Léonard Nyangoma, le gouvernement du Burundi n’a rien fait pour inciter la communauté internationale à faire des enquêtes crédibles pour connaître la vérité sur la mort de Ntaryamira le 6 avril 1994. (Rpa/Isanganiro/Bonesha)

- Le président du parti Frodebu dit qu’il n’a pas été en mesure de suivre le versement de l’assurance par les responsables de l’avion qui a coûté la vie du président Ntaryamira suite aux guerres qui faisaient rages dans le pays. Selon Léonce Ngendakumana, il était difficile de travailler avec le gouvernement rwandais suite au génocide qui a vite éclatée juste après la mort des deux présidents. Il dit également que même les avantages accordés aux familles des anciens présidents de la République ne viennent pas régulièrement pour soutenir la famille du président Ntaryamira. (Bonesha)

- Les partis politiques burundais continuent à dénoncer l’attitude du ministre de l’intérieur Edouard Nduwimana de refuser la diffusion de leurs programmes sur les ondes des radios locales, à la veille des élections. Selon Nsanze Térence, l’interdiction de la diffusion des programmes est une décision purement politique du parti au pouvoir qui veut limiter la liberté d’expression des autres partis sur des médiums publics et privés qui avaient tendu le micro à tout le monde. Il demande au ministre Nduwimana de revoir sa décision. (Rpa)

- L’administrateur de Gihosha vient d’être limogé par son conseil communal pour avoir mal géré les avoirs de sa commune. Vincent Bacanamwo affirme de son côté que cela est pur mensonge. Il trouve que sa destitution est politiquement motivée, raison pour laquelle il n’a même pas fourni beaucoup d’efforts pour résister. Il dit d’ailleurs que la période de diriger une commune est pratiquement terminée raison pour laquelle il a décidé de ne pas perdre le temps à engager des bras de fer avec le conseil communal. (Bonesha)

● Mal gouvernance.

Le gouvernement aurait perdu plus de 500 millions de francs burundais suite à une magouille de la société Amsar qui devrait réhabiliter la route nationale (RN 5) Bujumbura-Cibitoke. Cette entreprise qui avait accepté d’utiliser uniquement une somme gravitant au tour de 150 millions de nos francs, a reçu en plus 4 fois la somme qu’elle devrait recevoir. Ce sont les conclusions du Parquet général de la Cour anticorruption qui vient de publier un rapport sur cette situation. Les études avaient souligné que cette route devrait être réhabilitée à 40 km de Bujumbura où elle était menacée par des cours d’eaux qui avaient dépassé leurs rives. Certains fonctionnaires de l’office des routes et ceux du fond routier sont pointés du doigt par ce rapport pour avoir facilité à l’Amsar pour voler le gouvernement une somme avoisinant les 500 millions de francs. Le rapport de l’inspection de l’Etat dit que la société Amsar a demandé une somme excédant celle qu’elle attendait de la part du Gouvernement selon le coût de ce qu’il avait fait. (Bonesha).

- Un ougandais accusé d’avoir collaboré avec le pouvoir du Cndd-Fdd dans la vente de l’avion présidentielle risque de gagner le marché de fournir les bulletins de vote pour les prochaines élections au Burundi. Selon les sources du Pnud qui a donné ce marché, les choses sont différentes car ils ne savent pas qu’il y a un conflit entre le pays et cet homme d’affaire ougandais. L’opinion voudrait voir cet homme poursuivi par la justice plutôt que de lui octroyé un marché de fourniture à un pays qu’il a déjà spolié. (Rpa)

● Société

- Un enseignant vient d’être surpris en train de violer son élève à Cibitoke au nord ouest du Burundi. Cet enseignant a essayé de corrompre par une somme de 500.000 francs burundais la famille de sa victime. Celle-ci étant pauvre, elle avait accepté de prendre cet argent pour garder le secret. Cependant la sœur de la victime qui l’avait pris à l’hôpital a averti les associations de défense des droits de l’homme qui ont à leur tour saisie la justice. Cependant le violeur est encore en liberté, selon le représentant de la ligue Iteka en commune de Bukinanyana. Cet activiste de la société civile burundaise dit que d’autres cas sont en cour d’investigation et seront portés à la connaissance du public les jours à venir. (Isanganiro)

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