Le journal d'analyses qui vous permet d'acceder à l'actualité burundaise de manière objective et professionnelle.

Rechercher dans ce blog

samedi 5 septembre 2009

JED dénonce avec vigueur une coupure abusive du signal d’une télévision sur un ordre mal donné du Ministre de la Communication et des Médias.

La chaîne de télévision privée ‘’Congoweb Tv’’ réduite au silence
JED exprime sa totale désapprobation à la suite de la coupure, jeudi 03 septembre 2009 pendant toute la journée, du signal de la chaîne privée de télévision Congoweb TV, sur un ordre mal donné du Ministre de la Communication et des Médias, et sans aucun avis préalable.
Selon des investigations menées par JED, le Ministre de la Communication et des Médias, Lambert MENDE, se fondant sur un arrêté archaïque datant de l’époque de la dictature, en 1996, avait estimé que les médias congolais n’avaient pas le droit de prendre en relais des programmes des médias étrangers sans son autorisation préalable. Une décision mal venue parce que contacté par JED, les responsables de Congoweb ont démontré que non seulement leur chaîne dispose d’un contrat de partenariat signé en bonne et due forme avec la chaîne France 24, mais aussi qu’ils avaient déjà en son temps introduit une demande d’autorisation exigée par le ministre.

Selon des recoupements effectués par JED, en date du 05 mai 2009, le Ministre avait notifié à Congoweb TV de se conformer aux prescrits de l’arrêté ministériel 04/MIP/020/96 du 26 novembre 1996 portant mesures d’application de la loi N° 96-007 du 22 juin 1996 fixant les modalités d’exercice de la liberté de la presse qui, selon lui, ne permettent que les relais des émissions de journaux télévisés ou radiodiffusés et des revues de presse diffusées par les médias d’Etat congolais. Un délai de 15 jours avait été accordé aux médias audiovisuels congolais qui diffusaient les programmes des chaînes de télévision étrangères pour se conformer à la loi.

Face à la pression administrative du Ministre MENDE, Congoweb avait, en date du 16 juin 2009, adressé à ce dernier une demande d’autorisation de relai des programmes de France 24 et Deutsche Welle. Un journaliste de Congoweb TV a dit à JED que le Ministre n’avait jamais vu cette demande à la suite d’un dysfonctionnement dans son cabinet. « C’est au cours d’une réunion que nous avons eue, jeudi 3 septembre 2009, avec M. MENDE qu’il a retrouvé notre demande d’autorisation », a déclaré à JED M. Gabriel SHABANI, président directeur général de Congoweb TV à JED. C’est après avoir vu cette demande d’autorisation que le ministre MENDE a, sans tarder, instruit Téléconsult à pouvoir rétablir le signal de Congoweb, a ajouté M. SHABANI

JED est sidérée de constater que 12 ans après la chute de la dictature de Mobutu et trois ans après les élections générales, le pouvoir recourt à un arrêté ministériel scélérate dont le but était justement d’asseoir la dictature tant décriée.

mardi 1 septembre 2009

L’Honorable Hussein RADJABU et Alexis SINDUHIJE: deux figures de proue de l’opposition burundaise dans la ligne de mire du Cndd-Fdd

Source: Burundibwiza.com
La réalité des évolutions de terrain crève aujourd’hui les yeux et tout le monde s’en rend facilement compte, du citoyen ordinaire à l’analyste politique le plus chevronné. Le système politique autoritariste, corrompu, prédateur et hautement répressif que le Cndd-Fdd a conçu et mis en place pour diriger le Burundi, de la manière la plus abjecte et arriérée, se dégrade et s’achemine, lentement mais sûrement, vers sa fin imminente. Le binôme corruption/incompétence, si bien décrit dans le récent rapport de l’Union Européenne sur le Burundi, est symptomatique du marasme dans lequel notre pays est plongé et de la gouvernance catastrophique, qui vaut paradoxalement au Président de la République, des distinctions-bidons et honteuses de la part de sectes religieuses appelées à voler à son secours, pour jeter la poudre aux yeux d’une opinion nationale et internationale, excédée par la descente aux enfers de tout un peuple qui a pourtant toutes les ressources nécessaires pour décoller et se hisser au rang des sociétés civilisées, prospères et modernes.
Dans leur chute quasi assurée, les ténors de ce système dégradé et décadent tentent de se poser comme les victimes d’une conspiration internationale, tout en pointant les canons vers les opposants les plus sérieux qu’ils considèrent déjà, non sans pertinence et objectivité, comme leurs successeurs potentiels et très probables au trône, dans la perspective des élections de 2010.
De tous les politiques de l’opposition burundaise justement, deux personnalités caractéristiques émergent du lot et donnent des frissons au pouvoir du Cndd-Fdd qui a décidé de leur déclarer une guerre ouverte, pour tenter de sauver les meubles et de survivre. Il s’agit, d’une part, de l’Honorable El Hadj Hussein RADJABU, un personnage mythique et emblématique de la lutte pour l’assainissement du paysage politique burundais au cours de ces deux dernières décennies, un veritable héros vivant, en somme, très politiquement malmené, comme le furent, avant lui, les héros Louis RWAGASORE et Melchior NDADAYE, à la veille de la victoire de leurs partis respectifs et de leur prise de pouvoir.
Il ya, d’autre part, Monsieur Alexis SINDUHIJE, un journaliste frais émoulu de la très prestigieuse Université de Harvard, récemment converti à la politique, très connu pour son indépendance d’esprit, sa liberté de pensée et son franc parler.
La popularité sans cesse croissante dans le pays de ces deux figures qui incarnent l’espoir de tout un peuple, tient à leur intelligence politique remarquable, à leur crédibilité nationale et internationale et aux scandales politiques, économiques, financiers, judiciaires et diplomatiques dont le parti au pouvoir s’est rendu coupable, particulièrement depuis le congrès du 07/02/2007 tenu à Ngozi.
Si le Cndd-Fdd veut réellement survivre politiquement, il n’a qu’à corriger ce qu’il ya à corriger dans la gouvernance du pays, en assumant pleinement le passif et l’actif de sa gestion. L’ennemi du Cndd-Fdd, c’est lui-même. Ce sont ses propres dirigeants et leurs méthodes dignes d’une autre époque, celle-là révolue.
Ce qui est désormais clair et sûr, c’est que le Cndd-Fdd a lui-même créé et fait la grandeur politique de son opposition actuelle, y compris dans ses propres rangs, étant entendu qu’en 2005, le pouvoir issu des urnes avait toutes les coudées franches pour bien gouverner, d’autant plus que même les perdants des élections s’étaient humblement inclinés avant d’apporter leur entier soutien aux élus, pour donner une réelle chance à la démocratie.
Ce n’est donc pas en cherchant à neutraliser et à réprimer politiquement ces dignes fils de la nation et les formations qui leur sont affiliées, par les montages les plus grossiers et grotesques, les intimidations de toutes sortes et les emprisonnements abusifs que le Cndd-Fdd relèvera la tête et résoudra les problèmes qui l’assaillent ou qui assaillent le pays qu’il dirige de façon inconvenante et incommodante. Cette démarche tient de la cécité et de l’illusion politiques des nouveaux patrons du Cndd-Fdd made in Ngozi et Kayanza qui, s’évertuant à enterrer l’opposition interne et externe qu’ils ont eux-mêmes créées, la renforcent inconsciemment, en faisant la publicité politique et la propagande gratuites des éminents opposants qu’ils malmènent par tous les moyens.
Le mal qui ronge le Cndd-Fdd, sans qu’il s’en rende compte, est structurel. Il tient à ses dysfonctionnements internes, aux ambitions personnelles débridées et incontenues et à l’absence de vision claire sur la démocratie et la bonne gouvernance. Ce parti ne peut offrir au pays ce qu’il n’a pas. Il doit prendre une cure de désintoxication politique avant de se réanimer et de prétendre à un autre mandat que la population n’est pas du tout prête à lui accorder.
Le portrait robot du parti du Président Pierre NKURUNZIZA est celui d’un corps dépourvu de membres fonctionnels, un corps totalement désarticulé, souffrant de partout et placé sous perfusion. Et le docteur Honoris Cosae ne semble avoir, ni la formation nécessaire, ni le charisme recherché pour soigner et guérir le malade.
Depuis les congrès de Ngozi de février 2007 et de Kayanza de mars 2009, le Cndd-Fdd souffre beaucoup des désordres et de l’indiscipline liés à la faiblesse et à la volatilité des pouvoirs dévolus aux organes officiellement dirigeants, qui ont été récupérés et concentrés entre les mains du Président du Conseil des sages, aidés en sous main par certains généraux hybrides et dualistes, dont Alain Guillaume Bunyoni et Adolphe Nshimirimana, pour ne parler que des plus connus et des plus engagés politiquement, qui mettent à profit les membres des corps qu’ils dirigent pour faire la propagande de ce parti et neutraliser, par la force, les militants et les partis de l’opposition les plus inquiétants, en particulier l’UPD-Zigamibanga pressenti déjà comme le grand vainqueur des élections de 2010, le MSD et le FNL.
Certaines informations déjà confirmées, notamment en province de Kirundo, indiquent que des instructions claires et fermes ont été données aux détachements policiers des provinces et communes pour opérer des montages contre les leaders locaux des partis UPD, MSD et FNL, avec la participation et la collaboration très actives des « Imbonerakure », les fameux jeunes affiliés au Cndd-Fdd, fonctionnant aujourd’hui comme des miliciens, pour leur coller des infractions imaginaires et les jeter en prison, après des désordres organisés et simulés. Cette stratégie est destiné à imposer la dictature du Cndd-Fdd dans le pays, en refusant aux formations politiques les plus importantes de l’opposition de travailler dans la transparence et dans la légalité, au moyen de procédés politiques d’intimidation, de menaces et de harcèlements, comme le Cndd-Fdd seul peut et sait les imaginer. La récente destruction au feu de la permanence communale de l’UPD-Zigamibanga à Kayogoro rentre dans ce plan parti du sommet pour atteindre la base militante.
Loin de mettre fin, les montages politiques contre l’Honorable El Hadj Hussein RADJABU et Alexis SINDUHIJE se multiplient, sous des formes variées, eux qui sont les seuls à inquiéter sérieusement le pouvoir du Président NKURUNZIZA et du Cndd-Fdd.
Ainsi, après le démenti formel du porte parole de la force de défense Nationale sur l’existence d’une rébellion conjointement imputée à ces leaders politiques, dans la forêt de la Kibira, le pouvoir ne s’est pas du tout avoué vaincu. Avec l’appui très précieux de la Radio Rema FM de Louis Kamwenubusa, un militant invétéré du Cndd-Fdd, qui fait des sorties médiatiques à la fois osées et spectaculaires, chaque fois que le parti au pouvoir et le Président NKURUNZIZA sont en difficulté, la récidive vient d’être tentée. Selon cette radio, des preuves existeraient pour attester la participation des 22 députés déchus et des responsables de l’UPD-Zigamibanga dans la préparation de l’assassinat du Chef de l’Etat. Les déclaration de ce medium très inféodé au pouvoir n’ont naturellement abusé et distrait personne parce que le public les trouve mensongères et infondées. Elles ne sont juste destinées qu’à jeter encore une fois l’opprobre sur la personne du leader charismatique, l’Honorable Hussein RADJABU dont seraient politiquement proches des victimes désignées de ce montage ridicule.
Le crime n’étant jamais parfait, les auteurs de cette machination diabolique ont oublié que les députés Mathias Basabose et Alice Nzomukunda ont désormais leur propre parti, l’ADR, qui n’a absolument rien à avoir avec l’UPD-Zigamibanga et l’Honorable Hussein RADJABU.
Le manège ne fonctionnera jamais, et le pouvoir doit désormais le savoir. L’honorable Hussein RADJABU est un homme aux mains propres, uniquement victime de sa vision, de ses principes et de ses idées nobles qu’il a déjà remarquablement et efficacement mis au service de la nation. L’opinion nationale et internationale, celle-là qui lui accorde aujourd’hui toute la sympathie et le soutien nécessaires à sa résistance pacifique et active, même étant incarcéré, sait pertinemment qu’il n’est engagé et ne sera jamais engagé dans aucune action de déstabilisation du régime et du parti au pouvoir. Les fouilles à répétition effectuées dans sa cellule à la prison centrale de Mpimba par les éléments de la police nationale les plus fidèles au pouvoir n’ont rien trouvé qui puisse le discréditer dans ce sens. La récente fouille-perquisition ciblée du 20/08/2009 dirigée par les tristement célèbres David Nikiza et Arthémon Nzomwitakuze connus pour leur participation aux montages les plus ignobles, contre cette illustre personnalité, a accouché d’une souris, elle qui semblait décisive pour confirmer et consacrer le fameux plan d’élimination physique du Président de la République.
L’affaire avait été conçue et montée de longue date, dans les hauts lieux du pouvoir puisqu’après la mission qui a duré plus d’une heure, les appels téléphoniques fusaient de partout pour s’enquérir de la trouvaille salutaire pour le régime et le Cndd-Fdd tandis qu’un OPJ avait été désigné à l’avance pour aller conduire l’interrogatoire sur des saisies encore incertaines et hypothétiques. Vrai montage-bidon, dirait-on !
Convaincu et rassuré de son innocence, l’Honorable Hussein RADJABU vient de porter plainte, pour diffamation, contre la Radio Rema FM au Parquet de la république en Mairie de Bujumbura, parce qu’il croit encore à la justice burundaise, même si elle ne fait pas le nécessaire pour s’émanciper de l’Exécutif et rassurer la population. Comme pour le dossier sur l’illégalité du Congrès du Cndd-Fdd de Ngozi, aujourd’hui pendant à la Cour Suprême depuis plus de deux ans, il ne se fait aucune illusion que le procès sera ouvert et rendu un jour, parce que le Président NKURUNZIZA et le pouvoir du Cndd-Fdd feront inévitablement tout pour l’étouffer dans l’œuf, pour éviter à la vérité du montage d’éclore et de les éclabousser définitivement.
S’agissant de la séquestration d’Alexis SINDUHIJE et de ses militants, par les hommes du Général Bunyoni à Ruyigi, elle pose toute la problématique de la liberté de mouvement des citoyens et des leaders politiques sur l’ensemble du territoire. Tout est désormais entrepris pour l’empêcher de circuler librement, à défaut de pouvoir le mettre encore une fois en prison, pour limiter l’implantation de son parti dans le pays, tout en intimidant ses cadres et ses militants très pourchassés dans le pays. D’après ses déclarations et la plainte déposée au Parquet de la République en Mairie de Bujumbura, le Président du MSD s’en prend au Service National des Renseignements mis à nu dans ses intentions de lui attribuer une rébellion fictive en gestation, opposant ethniquement les Hutus et les Tutsi. Ainsi, l’arroseur devenant arrosé, l’affaire ayant pris une ampleur incontrôlée et inattendue, le Parquet Mairie se trouve actuellement dans l’embarras, sinon dans l’impasse, obligé qu’il est d’être un bon serviteur du pouvoir et de reconnaitre à fois l’innocence d’un leader et d’un parti dont les cas sont très connus du grand public et de la communauté internationale.
Pendant que le Président du Conseil des sages et ces généraux d’une incompétence extrême s’agitent pour créer les conditions propices à une dictature à la Bokassa ou à la Mobutu, en collaboration directe avec le Secrétaire Général du Cndd-Fdd, le Président du Parti, Monsieur Jérémie Ngendakumana et ses deux vice-Présidents ont été déchargés de leurs fonctions dans les faits. Contournés systématiquement dans les prises de décisions importantes, ils sont pratiquement en vacances politiques, frustrés et résignés, attendant probablement leur heure pour relever la tête et frapper. Renvoyé de l’Assemblée Nationale et privé de l’exercice de ses fonctions statutaires, Jérémie Ngendakumana est un homme politiquement neutralisé qui observe actuellement un silence de mort pour éviter de rejoindre en taule le leader charismatique et historique du Cndd-Fdd, l’Honorable Hussein RADJABU.
Il a certainement raison d’adopter cette attitude parce que contrairement à ce dernier, il n’aurait, une fois en prison, personne pour plaider sa cause. Ce n’est sans doute pas l’Union Interparlementaire dont il s’est maladroitement moqué à Genève, au sujet de l’irrégularité du renvoi des 22 députés, qui volerait à son secours, dès lors qu’il n’est même plus représentant du peuple.
Humilié et très affaibli, Jérémie Ngendakumana est comme un démobilisé politique qui, à l’instar des autres citoyens sans obligation et sans protocole particuliers, s’affiche dans les scènes de la vie quotidienne, se rendant en personne dans les stations pour prendre du carburant, à ses frais ou achetant et chargeant lui-même les régimes de banane sur la route Bugarama, à destination ou de retour de chez lui, à Bukeye.
Quels que soient donc les problèmes internes au Cndd-Fdd et la peur panique qui envahit les dirigeants de ce parti à l’idée de perdre les élections à venir, personne n’a le droit de replonger le Burundi dans l’incertitude du passé en mettant une croix sur les Accords de paix et de cessez-le-feu, en remettant à l’honneur les travers de la dictature ou en réengageant les forces de défense et de sécurité sur le terrain très glissant de la politique.
Le Burundi vient de très loin et mérite mieux que la gouvernance catastrophique du moment. Avec l’aide toujours précieuse de la communauté internationale, des pays et des organisations amis, il a tout intérêt à s’engager dans un processus électoral maitrisé et apaisé pour recouvrer la stabilité politique, la paix véritable et le développement socio-économique soutenu.
A ce sujet, la stricte neutralité politique des forces de défense et de sécurité doit être observée pendant la préparation, le déroulement et l’accompagnement des élections, étant donné le statut républicain et professionnel qui leur est dévolu, aux termes des différents Accords signés et de la Constitution de la République.