Le journal d'analyses qui vous permet d'acceder à l'actualité burundaise de manière objective et professionnelle.

Rechercher dans ce blog

samedi 26 mars 2011

Burundi : le président "pris en otage" par "les corrompus qui sont autour de lui"

Un ex-dirigeant du parti au pouvoir au Burundi, exclu après avoir dénoncé publiquement "un groupe de corrompus" au sein de cette formation, a accusé vendredi le président Pierre Nkurunziza de "s'acharner" contre lui au lieu de "poursuivre ces corrompus".

"Je suis étonné de voir que le président Nkurunziza s'acharne contre moi au lieu de poursuivre les corrompus qui sont autour de lui", a accusé Manassé Nzobonimpa, qui s'exprimait sur une radio privée locale.

"Ceci qui montre qu'il a été pris en otage par son entourage", a estimé M. Nzobonimpa, l'un des anciens dirigeants du CNDD-FDD, le parti présidentiel, dont il a été exclu le 13 mars.

Depuis fin février, ce dignitaire avait multiplié les accusations contre "un groupe de corrompus qui gangrène le parti et la démocratie", citant plusieurs responsables politiques et militaires issus de l'ex-rébellion hutu aujourd'hui au pouvoir.

"Disons-nous la vérité, ces corrompus ont tout fait pour me séparer du président (Nkurunziza) et ils sont arrivés à leurs fins", a-t-il renchéri vendredi.

Sollicité, le porte-parole du parti présidentiel n'a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

M. Nzobonimpa a par ailleurs affirmé que 13 millions de dollars payés par l'Ouganda au Burundi pour apurer une ancienne dette avaient été détournés, de même que 18 millions de dollars destinés aux combattants démobilisés.

Devant la presse, son avocat a déposé vendredi au bureau du procureur général "les preuves de ces détournements de fonds". "J'espère que le procureur général va aller au bout de cette affaire (...), c'est à lui maintenant de faire des enquêtes et d'arrêter les coupables", a souligné M. Nzobonimpa.

Treize millions de dollars ont été versés par la banque centrale ougandaise à une société ougandaise, Picfare Industries, pour l'impression de cahiers d'écoles censés être remis gratuitement au ministère de l'Education burundais.

Dans les faits, l'impression de ces cahiers a coûté seulement 4 millions de dollars, et les cahiers en question ont été finalement vendus au lieu d'être donnés, selon les "preuves" présentées par M. Nzobonimpa.

La société Picfare Industries est au cœur de plusieurs récents scandales de corruption impliquant le parti au pouvoir, dont la vente de l'avion présidentiel en 2006 ou l'impression des cartes d'électeurs en 2010.


Source: AFP

jeudi 24 mars 2011

Nouvelles locales des mercredi 23 mars 2011

● Diplomatie

- Le drapeau de l’ONU a été abaissé d'un mât à Bujumbura en présence de la représentante des Nations Unies au Burundi, signe que la paix a été restaurée dans le pays. Désormais, certains services des Nations Unies sont fermés telle que la base logistique ainsi que d’autres. Le nombre des fonctionnaires de la BNUB a également été revu à la baisse. (Rtnb)

● Politique

- Le deuxième vice président de la République Dr Gervais Rufyikiri a déclaré la semaine dernière que les déclarations du député Nzobonimpa ne sont qu’un pur montage et qu’il n’est pas prêt à collaborer avec celui qui fait des montages. Dans une réunion qu’il a tenu avec les organisations de la société civile burundaises et les responsables des médias, Gervais Rufyikiri a fait savoir que le mot d’ordre sur ce deuxième mandant du parti CNDDFDD est la tolérance zéro envers tous les corrompus et les détourneurs des deniers publics. (Isanganiro/Rpa)

- Le délégué général du Forum pour le Renforcement de la Société Civile burundaise (Forsc) Pacifique Nininahawze s’est montré déçu par le résultat de cette rencontre avec le deuxième vice-président de la République. M. Nininahzwe a fait savoir que visiblement, il n’y a pas de volonté politique d’en découdre avec la corruption. « Nous constatons que les discours qui se disent ne sont que les mêmes depuis tous les pouvoirs qui se sont succédés au Burundi. Nous demandons que la parole soit jointe à l’acte » a souligné Pacifique Ninahazwe. (Rpa/Isanganiro)

- Le politologue Siméon Barumwete a souligné que la crise qui secoue le parti Uprona est essentiellement lié aux intérêts de certains membres de ce parti. Dr Barumwete souligne que quand les membres d’un seul parti s’opposent, c’est le signe que la démocratie est présente. Pour le cas de l’Uprona, le politologue estime que ces agitations internes peuvent avoir des retombées négatives sur la vie de ce parti au lieu de le renforcer. (Isanganiro)

- Le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana a fait savoir qu’au moins 10 partis politiques ont déjà soumis leurs propositions dans le but d’amender le Code électoral. Dans une conférence de presse ce mercredi, le ministre Nduwimana a souligné également que c’est dans le souci de bien préparer les élections de 2015 que le ministère de l’Intérieur veut prendre les choses en main pour faire amender certains textes qui régissent les élections. (Rtnb/Isanganiro/Rpa)

- Bientôt, une loi régissant les partis d’opposition sera examinée en Conseil des ministres. Telles sont les déclarations du ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana ce mercredi dans une conférence de presse. Selon M. Nduwimana, les textes y relatifs ont déjà été faits et directement envoyés à la présidence pour programmation dans un Conseil des ministres. (Rpa/Isanganiro/Rtr)

- Le ministre Nduwimana a aussi déclaré que les membres des partis qui ne répondent pas aux réunions sont les seuls perdants car, selon lui, ce sont ces mêmes partis qui se sont retirés en choisissant de ne pas poursuivre les élections. (Rtr)

● Sécurité

- Les troupes de l’Amisom appuyés par soldats de l’armée du gouvernement fédéral de la Somalie ont lance ce mardi un assaut sur trois districts de la capitale somalienne Mogadiscio, arrachant ainsi des mains des insurgés tout le district de Boondheere, et certains points stratégiques des districts de Hodan et Howl wadaag, Des sources médicales ont confirmé ces combats, ajoutant que 3 civils et 6 insurgés ont été tués, et les civils tués ont été touchés par des balles perdues. (Isanganiro)

- "Nous allons continuer à nous battre contre les insurgés jusqu’à ce que tous les Al Shabab se soumettent ou soient tout simplement écrasés", a déclaré le chef d’Etat Major de l’armée du Gouvernement Fédéral de Transition de la Somalie, Général Abdihakim Yuusuf Dhaga Badan. (Isanganiro)

- Les populations de Kanyosha dans la province de Bujumbura disent vivre dans une peur mêlée de panique suite à la présence de groupes armés qui sont ressemblent aux rebelles. Un habitant de Kiyenzi et un autre de Nyambuye ont fait savoir que quand la nuit tombe, il y a des gens qui viennent chercher des vivres et de l’argent se faisant passer pour des rebelles. "Quand la nuit tombe, nous nous dirigeons dans la forêt pour nous cacher" a déclaré un habitant de Kiyenzi sous couvert d’anonymat. Dans cette même commune de Kanyosha, l’administrateur souligne que la sécurité est souvent perturbée et demande que les comités de sécurité dernièrement établies soient renforcés. (Isanganiro)

- Le ministre de l’Intérieur fait savoir que le chef d zone Magara surpris en possession d’un fusil sera puni conforment à la loi. Selon Nduwimana, il revient à justice de faire son travail soulignant que ce n’est pas parce qu’il est chef de zone qu’il sera épargné par les frappes de la justice. (Rtr)

mercredi 23 mars 2011

Nouvelles locales des lundi 21 et mardi 22 mars 2011

● Politique

- Le parti Uprona est au bord de l’implosion par de querelles internes, des querelles qui se sont manifestés ce dimanche, lors du congrès du comité directeur de ce parti. Les membres du comité directeur en provenance des provinces s’étaient rencontrés dans les enceintes de l’OCIBU dimanche à Bujumbura. (Rpa/Isanganiro/Bonesha/Rema/Rtr/Rtnb)

- Le président du parti Uprona, Bonaventure Niyoyankana, s’est montré opposé à un autre groupe de membre du même parti, qu’il accuse d’être à la solde d’autres personnes et qu’il va mettre à la surface un jour. « Ce sont de gens qui ont été mecontents par notre retour dans les élections de 2010, après notre retrait provisoire », a déclaré Bonaventure Niyoyankana. Selon lui, il y a une grande masse de membre de ce parti qui est derrière lui et qui lui assurent leur soutien. (Rpa/Isanganiro/Bonesha/Rema)

- Selon un autre groupe de membres de ce même parti qui est opposé à Niyoyankana, le président de l’Uprona n’a plus la légitimité de se présenter comme le président de ce même parti car il s’est montré comme membre du parti présidentiel alors qu’il devrait se tenir pour les intérêts du parti Uprona qu’il dirige.

- Selon les dissidents de l’Uprona - à savoir Ngayimpenda, Popo Mudugu et autres - le président du parti Uprona devrait démissionner de son propre gré sans faire beaucoup de résistance. Ils ajoutent que sur les 400 membres du comité directeur de toutes les provinces du pays 300 avaient signé une motion de défiance pour mettre à la porte du parti M. Niyoyankana dont le mandat pourrait expirer en 2012. (Rpa/Bonesha/Isanganiro)

- Selon le président de l’Uprona, les effectifs avancés par ses concurrents ne sont pas justes. Il s’agit d’une manœuvre de tromper l’opinion pour se monter fort. Il souligne que c’est lui qui a un grand effectif de membre derrière lui arguant que plus de 400 signatures de soutiens ont été collectées et que la situation est par voie de conséquence contraire à celle avancée par ses opposants. (Isanganiro/Rema)

- Lé député Manassé Nzobonimpa se dit être prêt à apporter son témoignage devant la justice pour mettre la lumière sur certains dossiers de détournement de fonds publics, des détournements imputables aux hauts cadres du parti présidentiel burundais Cndd-Fdd. Selon lui, il y a d’autres révélations qu’il va bientôt mettre à la surface pour mettre la justice burundaise au courant de ce qui s’est réellement passé. (Rpa)

- Le député Nzobonimpa se dit également choqué par le comportement de certaines autorités du pays qui trompent les gens en leurs faisant croire qu’ils sont des chrétiens. Il se dit étonné de voir que certaines personnes osent porter la bible dans leurs mains alors qu’ils ont trempé dans les affaires de corruption et malversations économiques. « ça m’étonne qu’il y ait des gens qui osent se mettre devant les chrétiens et dire sans honte qu’ils ont été bénis en trouvant de l’argent pour se construire de grosses maisons, alors que c’est l’argent qu’ils ont volé » a déploré le député Nzobonimpa jurant porter devant la justice de l’UA certaines personnalités du pouvoir Cndd-Fdd, qu’il juge de corrompus. (Rpa)

- Le plan pour éjecter Hussein Radjabu de la présidence du parti présidentiel Cndd-Fdd a été organisé et exécuté par un groupe de membres du Cndd-Fdd qui voulaient juste avoir les moyens de piller les biens du pays. Telles sont les déclarations de Manassé Nzobonimpa, qui se réclame toujours membre du parti Cndd-Fdd et membre du Conseil des sage de ce parti. Selon lui, que ce soit avant Radjabu, que ce soit après lui, les cas de corruption se sont toujours manifestés et il apparait, selon Nzobonimpa, que la corruption, au lieu de diminuer, a au contraire augmenté. (Rpa)

- Le député Nzobonimpa a aussi fait savoir que Radjabu a été éjecté du Cndd-Fdd à la demande du président de la République Pierre Nkurunziza, qui avait souligné qu’Hussein Radjabu l’empêcher de prendre des mesures qui s’imposent en tant que Chef de l’Etat. Cependant, il déplore que depuis la mise en quarantaine de ce député, rien n’a changé au sein du parti au pouvoir, sauf que la corruption a continué à augmenter sensiblement sans la moindre résistance de la part des autorités compétentes. (Rpa)

● Bonne Gouvernance

- Le parti Uprona se dit inquiet par la montée des prix des documents de voyage. Le président du groupe parlementaire de l’Uprona s’est dit opposé à l’augmentation des prix des documents de voyage vu que les gens qui en ont besoin ne sont pas tellement riches. Selon le groupe parlementaire Uprona au sein de l’Assemblée Nationale burundaise, la montée des prix des documents de voyage est jugée inacceptable car elle n’a même pas suivi les procédures légales. (Isanganiro)

- Le président de l’Olucome Gabriel Rufyiri s’est montré inquiet par l’augmentation des prix des documents de voyage, une décision prise il y a quelques jours par le ministre de l’Intérieur Allain Guillaume Bunyoni. Selon Rufyiri, la situation est insupportable à voir comment les prix ont été augmentés. Il demande à l’Assemblée Nationale de rejeter cette montée inexpliquée des prix des documents de voyage. (Isanganiro)

- Le président de l’OLUCOME Gabriel Rufyiri avait déjà annoncé que si le gouvernement ne faisait pas tout pour réduire les prix des documents de transport, les gens y compris l’OLUCOME allait opter pour les mouvements de la rue dans le but de contraindre l’Etat burundais à se saisir de la question. (Isanganiro)

● Sécurité

- Des tracts appelant à une manifestation pour ce lundi contre le pouvoir de Bujumbura accusé de corruption ont été découverts dimanche soir et lundi matin à Cibitoke. Selon ces mêmes tracts, il fallait que les manifestants portent des rubans blancs pour montrer leur pureté vis-à-vis des situations de corruption qui font tache d’huile au Burundi ces derniers jours. (Isanganiro)

lundi 21 mars 2011

Les informations du 21 mars 2011

Sécurité
Interpellation par les militaires de deux présumés voleurs de vaches à Bubanza ce lundi matin.
Claver Hatungimana et Elias Ndayishimiye, deux hommes armés qui ont été arrêtés ce lundi matin par les militaires à Kizina en zone Mitakataka, commune Bubanza. Ces deux hommes sont accusés de collecte de cartouches qu’ils utilisent pour tendre des embuscades aux marchands de vaches de la zone Ntamba. Par après, ils ont été conduits au Parquet de Bubanza. Mais ces derniers rejettent ces accusations et ont indiqué qu’ils venaient entretenir leurs champs de riz qui se trouvent à Ruvubu.


Attaque de 4 hommes armés dans une famille à Ngagara ce dimanche soir. Bilan : deux blessés et des biens volés.
Durant la nuit de ce dimanche, un ménage a été attaqué par 4 hommes armés de fusil et de coûteux blessant le chef de ménage au niveau de la jambe en commune urbaine de Ngagara, quartier 4. La police est intervenue par après et a échangé des tirs avec ces voleurs. Une balle perdue a malheureusement blessé notre consœur violette Nyankima. En plus des deux personnes blessées, ils ont volé une somme d’argent dont le montant n’est pas encore connu, les bijoux, un appareil photo numérique mais ils n’ont pas pu emporter l’ordinateur et l’ont abandonné à côté de la route. Signalons que dans cette commune du nord de la capitale, les vols à main armée sont devenues monnaie courante.


Bonne gouvernance
Manassé Nzobonimpa trouve contradictoire les longues prières publiques de certaines autorités trempées dans le pillage des biens de l’Etat.
« La plupart des autorités utilisent la parole de Dieu pour cacher leurs pratiques de corruption et de détournements des deniers publics. » La constatation est du député Manassé Nzobonimpa. Selon lui, des mandataires publics vont dans les églises ou organisent des croisades d’évangélisation alors qu’ils savent bien qu’ils sont souillés des crimes économiques qui appauvrissent le peuple. Pour lui, il s’agit d’une manœuvre pour distraire l’opinion et indique que cela n’est pas bon devant les yeux du Bon Dieu. Le député Manassé Nzobonimpa indique que des bâtiments à étages appartenant à des autorités publiques poussent comme des champignons et dont la valeur va dans les 3 à 4 milliards de Fbu avec des origines douteuses. Le parlementaire Est africain appelle les burundais à la vigilance.


L’OAG et le parti UPD réclament les rapports des élus du peuple.
« Les élus du peuple doivent rendre des comptes à leurs supérieurs et au public. » Avis de l’Observatoire de l’Action Gouvernementale « OAG » après avoir constaté que le principe de la redevabilité n’est pas de rigueur dans l’administration burundaise. Même son de cloche au parti UPD-Zigamibanga. Cette formation politique demande à l’Assemblée Nationale qui suit de près l’Exécutif de faire appliquer la redevabilité à tout échelon.


Politique
Une partie du comité central de l’UPRONA veut la déstitution du président de ce parti.
D’importantes contestations sont survenues ce dimanche dans les enceintes de l’OCIBU où le parti UPRONA tenait une rencontre du Comité central. Tatien Sibomana, un des leaders de ce mouvement de changement, affirme avoir collecté plus de 300 signatures des membres pour désavouer Bonaventure Niyoyankana, président actuel de ce parti. Mais la validité de ces signatures n’est pas reconnue par ce dernier qui déclare avoir, lui aussi, le soutien de plus de 400 signatures des membres du comité central. Je reste le président de l’UPRONA jusqu’au vote de 2012, a-t-il ajouté. La tendance qui veut se débarrasser de Bonaventure Niyoyankana, l’accuse d’être « vassal au CNDD FDD ». Selon Tatien Sibomana, Bonaventure Niyoyankana, de part ses actes et ses dires, ne représente pas valablement les intérêts des membres de l’UPRONA et des burundais. Bonaventure Niyoyankana réfute ces accusations mais précise qu’il s’agit d’un groupe de manipulateurs et de brebis égarés. Cependant, le problème est réel dans ce parti, constate Bonaventure Niyoyankana qui, néanmoins, minimise son ampleur. Le groupe qui veut la destitution du président de l’UPRONA indique qu’il va déposer une lettre au ministère de l’Intérieur pour lui signifier que Bonaventure Niyoyankana n’est plus président de l’UPRONA.


Justice
Les cas d’infanticide continuent à se manifester dans les provinces du nord du pays.
A la fin de cette semaine à Kayanza, commune Rango et à Kirundo, commune Bugabira, deux enfants, un âge de six mois et l’autre un nouveau-né, ont été tués par leurs mères. Ces dernières ont été déjà arrêtées et n’expliquent pas le pourquoi de leurs gestes. Le procureur de la République à Kayanza parle d’une prison à vie pour tout auteur de crime.


Santé
Les rapatriés du site Gateri à Buganda disent avoir du mal à se faire soigner dans les centres de santé et hôpitaux.
L’accès aux soins de santé n’est pas chose facile pour les rapatriés installés dans le site Gateri de la commune Buganda en province de Cibitoke. Les centres de santé et les hôpitaux n’acceptent plus les attestations d’indigence car, indiquent-ils, les communes ne règlent plus les factures. Anselme Nsabimana, gouverneur de la province de Cibitoke rassure, en attendant l’aide des bienfaiteurs, l’administration les prendra en charge.


Economie
Grève à l’entrée de l’Abattoir de Bujumbura ce lundi.
Les bouchers que nos reporters ont croisés à l’entrée de l’Abattoir de Bujumbura disent qu’ils se sont vus interdits d’entrer dans les enceintes de l’abattoir car ils ne portent pas de badges qui coutent 150 milles Fbu. La direction de l’abattoir dit qu’elle a été contrainte par les services d’hygiène et d’environnement de réduire le nombre des abatteurs dans le but de bien organiser les travaux de cette institution. Ce mouvement s’est soldé sur un compromis que ce mardi il y aura une réunion qui va rassembler tous les contribuables de cet abattoir.



Sécurité sociale
Difficultés des rapatriés de 1972 ressortissant de la paroisse Bukeye à toucher leurs primes à l’INSS.
Les rapatriés de 1972 de la paroisse Bukeye dans la province de Muramvya se plaignent contre la mesure prise par cette paroisse de les priver des actes appelés « Status Animarum » qui leur permettent d’avoir les cotisations des affiliés à l’Institut National de la Sécurité Sociale « INSS ». Le Curé de la paroisse Bukeye indique que ce document est précieux et qu’il leur délivre à la place une attestation tenant lieu à ce statuts. Mais à l’INSS, ce document n’est pas accepté. Frederick Ntimarubusa, directeur général de l’INSS, fait savoir que cette pièce a été interdite pour éviter des tricheries. Mais ce responsable promet que ce problème sera régler très prochainement et informe que la direction reçoit les attestations de mariage délivrées par les autorités habilités.


Société civile
Le Parlement burundais est interpellé pour revoir la décision de hausser les prix du passeport et du laissez-passer.
L’OLUCOME interpelle le Parlement burundais d’user de ses pouvoirs légales afin de revoir l’ordonnance ministérielle prise pour hausser le prix du passeport à plus de 400 pourcent et du laissez-passer à près de 2500 pourcent. Cet appel de l’OLUCOME intervient après les correspondances adressées par cette institution à différentes hautes autorités du pays dont le président de la République demandant l’annulation de cette décision suite à la grande misère dans laquelle est plongée la grande majorité de la population burundaise. Selon Gabriel Rufyikiri, président de l’OLUCOME, si cela n’est pas fait, cette organisation et le peuple burundais sont prêts à recourir à d’autres voix pour réclamer leurs droits.


Education
Les ex-enfants soldats de Bubanza réclament leurs frais de réintégration pour pouvoir poursuivre leurs études.
A Bubanza, les ex-enfants soldats du mouvement FNL-PALIPEHutu qui ont choisi de regagner l’école demandent avec insistance aux instances chargées de les accompagner de leur faire parvenir leurs frais de réintégration. Cette réclamation survient au moment où certains directeurs des écoles qui ont accueilli ces enfants menacent de les empêcher de faire les examens du second trimestre.


Prolongement de la grève des étudiants de l’ENS suite au retard de la distribution de leur bourse.
Le mouvement de grève persiste à l’Ecole Normale Supérieure «ENS» Les étudiants de cette université font savoir qu’ils ne regagneront pas les auditoires que quand ils auront eu leur bourse et en totalité. La direction de l’ENS a préféré ne rien dire pour le moment. Signalons que la sécurité policière a été renforcée à l’entrée de l’ENS et vendredi dernier une étudiante a été blessée suite aux accrochages avec la police. Ces camarades de classes se sont par après organisés pour la conduire à l’hôpital.


Source: RPA