Des hommes en uniforme militaire ont mené une attaque au chef-lieu de la commune Buganda. Pris de panique, les habitants parlent d’une nouvelle rébellion. Mais pou l’administration il s’agit de bandits armés. La confusion est totale et laisse perplexe nombreux observateurs et anciens occupants de cette localité proche de notre Grand voisin de l’Ouest.
Dimanche 22 janvier vers 21 heures, les habitants du chef-lieu de la Commune Buganda, province Cibitoke, ont vécu une nuit cauchemardesque. Des hommes lourdement armés y ont mené une attaque de grande envergure. Estelle Nzeyimana, propriétaire d’un bistrot à la 3ème transversale, s’en souvient : « Au nombre de 5, ils ont fait irruption dans ma maison et m’ont intimé l’ordre de leur donner de l’argent. Par la suite, ils ont exigé toutes les personnes qui étanchaient paisiblement leur soif à se taire ».
D’après, cette quinquagénaire, plusieurs coups de feu ont été tirés dans tous les sens. « Entretemps, ils m’ont pris une somme de 350 mille Fbu » Selon cette mère de 4 enfants, 2 parmi ces malfaiteurs ont été tués par mégarde. « De toute évidence, ils ont commis une méprise. Peut-être que leurs camarades les ont pris pour des agents de sécurité », précise-elle.
Bien avant, poursuit-elle, une colonne de plusieurs personnes était passée tout près du bureau communal de Buganda.
Une attaque connue d’avance
Propriétaire d’une salle de cinéma, Jean Niyonzima indique que cette attaque était connue d’avance : « J’ai dû fermer la salle et informer toutes les personnes qui s’y trouvaient d’une éventuelle attaque. Tout le monde s’est dirigé chez soi .Une demi-heure après, j’ai entendu une pluie de balles qui sifflaient partout. » Une source haut placée affirme que cette attaque visait avant tout la permanence du CNDD-FDD. Elle en veut pour preuve plusieurs balles qui ont été tirées sur la maison de ce parti et qui l’ont endommagée.
D’après les informations recueillies sur place, le service de renseignement à Cibitoke était bel et bien au courant de cette attaque. Une source mieux informée affirme que des soldats et policiers avaient été placés sur différentes positions à la frontière burundo-congolaise, tout au long de la rivière Rusizi. Selon cette même source, ces malfaiteurs ont trompé la vigilance des agents de sécurité et sont parvenus à entrer au Burundi sans problème. Après avoir commis leur forfait, les assaillants se sont facilement repliés vers de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Bandits armés ou rebelles ?
A Cibitoke, les spéculations vont bon train. Du côté de l’administration, le langage reste le même : il s’agit de bandits armés. C’est en tous cas la version de l’administrateur communal de Buganda, Isidore Ntakirutimana. Pour étayer ses propos, il évoque les 350 mille francs volés chez Nzeyimana. Toutefois, la population rencontrée balaie d’un revers de la main les allégations de cette autorité. Selon elle, le vol n’est pas l’apanage des bandits armés, même des rebelles peuvent le faire. N.R., un quinquagénaire parle plutôt d’un groupe mieux organisé : « Il s’agit de gens entraînés et qui maîtrisent la tactique militaire ». Pour lui, l’important serait que le Gouvernement puisse s’asseoir ensemble avec les leaders des partis de l’opposition en exil.
Au cours des patrouilles effectuées par la police à Buganda, une tenue militaire de l’armée congolaise et 14 balles de fusil de type kalachnikov ont été récupérées. On notera également qu’une personne a été grièvement blessée au niveau du ventre. Cette attaque a duré 45 minutes et les coups de feu ont été entendus jusqu’au chef-lieu de la province Cibitoke, à 12 Km de Buganda.
Source: Iwacu
lundi 30 janvier 2012
dimanche 29 janvier 2012
Burundi : les partis politiques doivent se conformer à la nouvelle loi avant le 10 mars
Depuis plusieurs mois, le gouvernement de Pierre Nkurunziza procède à une série de réformes pour limiter le nombre de partis politiques au Burundi et surtout, contrôler l'influence des leaders exilés. La date limite, fixée par le ministère de l'Intérieur, pour se conformer aux nouvelles exigences, a été fixée au 10 mars 2012.
La nouvelle loi sur les partis politiques au Burundi prévoit 20 membres fondateurs par province au lieu de 6 auparavant. Le ministre burundais de l’Intérieur Edouard Nduwimana demande à tous les partis même à ceux qui sont agréés depuis plusieurs décennies de s’y conformer d’ici le 10 mars 2012. Une autre exigence qui passe très mal, celle faite aux présidents des partis politique de prouver qu’ils vivent au Burundi, en produisant une attestation de résidence.
Edouard Nduwimana confirme : « La loi demande à ce que le représentant d’un parti politique soit résident au Burundi. Au niveau du ministère de l’Intérieur, nous demandons à ce que la loi soit respectée. »
Depuis la réception de cette correspondance, la tension est montée d’un cran au sein de l’opposition burundaise qui crie à la chasse aux sorcières. Le président de l’Alliance démocratique pour le changement, ADC, Léonce Ngendakumana dénonce : « le pouvoir CNDD‐FDD [Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie, au pouvoir, NDLR] qui veut en découdre avec l’idée des partis politiques qui sont analysés. Ni moins ni plus, c'est ça ! » D’où la décision de croiser à nouveau le fer avec le gouvernement burundais : « Nous n’allons pas nous conformer à une loi qui contient des dispositions qui violent la Constitution de manière flagrante »
Mais le ministre burundais de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, prévient : « Ceux qui vont refuser de se conformer à la loi, le ministère va lui aussi refuser de prendre acte de toutes les mesures que prendront ces partis politiques »
Qui va l’emporter dans ce énième bras de fer engagé entre pouvoir et opposition au Burundi en proie aux violences ?
En avril 2011, l'Assemblée nationale du Burundi avait adopté la loi sur la résidence obligatoire d'un dirigeant de parti. A l'époque, il avait été annoncé qu'un parti devait réunir au moins 1 700 membres fondateurs provenant des 17 provinces.
Source: RFI
La nouvelle loi sur les partis politiques au Burundi prévoit 20 membres fondateurs par province au lieu de 6 auparavant. Le ministre burundais de l’Intérieur Edouard Nduwimana demande à tous les partis même à ceux qui sont agréés depuis plusieurs décennies de s’y conformer d’ici le 10 mars 2012. Une autre exigence qui passe très mal, celle faite aux présidents des partis politique de prouver qu’ils vivent au Burundi, en produisant une attestation de résidence.
Edouard Nduwimana confirme : « La loi demande à ce que le représentant d’un parti politique soit résident au Burundi. Au niveau du ministère de l’Intérieur, nous demandons à ce que la loi soit respectée. »
Depuis la réception de cette correspondance, la tension est montée d’un cran au sein de l’opposition burundaise qui crie à la chasse aux sorcières. Le président de l’Alliance démocratique pour le changement, ADC, Léonce Ngendakumana dénonce : « le pouvoir CNDD‐FDD [Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie, au pouvoir, NDLR] qui veut en découdre avec l’idée des partis politiques qui sont analysés. Ni moins ni plus, c'est ça ! » D’où la décision de croiser à nouveau le fer avec le gouvernement burundais : « Nous n’allons pas nous conformer à une loi qui contient des dispositions qui violent la Constitution de manière flagrante »
Mais le ministre burundais de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, prévient : « Ceux qui vont refuser de se conformer à la loi, le ministère va lui aussi refuser de prendre acte de toutes les mesures que prendront ces partis politiques »
Qui va l’emporter dans ce énième bras de fer engagé entre pouvoir et opposition au Burundi en proie aux violences ?
En avril 2011, l'Assemblée nationale du Burundi avait adopté la loi sur la résidence obligatoire d'un dirigeant de parti. A l'époque, il avait été annoncé qu'un parti devait réunir au moins 1 700 membres fondateurs provenant des 17 provinces.
Source: RFI
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