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samedi 26 juin 2010

Burundi : deux tués dans de nouveaux incidents violents

Deux personnes ont été tuées et trois blessés dans la nuit de vendredi à samedi au Burundi, nouvelles victimes de deux semaines d'attaques à la grenade et incidents violents dans ce pays engagé dans un délicat marathon électoral, a-t-on appris de sources concordantes.

Deux grenades ont d'abord explosé dans Bujumbura sans faire de victimes, une troisième grenade a explosé à Kanyosha, en périphérie de la capitale, faisant un mort et deux blessés, a indiqué le porte-parole de la police, le major Pierre Chanel Ntarabaganyi.

Selon des témoins à Kanyosha, la victime décédée était le responsable local du parti des Forces nationales de libération (FNL, opposition).

Un homme a été assassiné par balle dans le quartier de Musaga pendant la nuit, selon l'administrateur local, Désiré Simbizi. Le ou les assaillants, qui ont agi avec un pistolet équipé d'un silencieux, ont pu prendre la fuite.

Engagé depuis mai dans un marathon électoral crucial pour son avenir, le Burundi, qui sort de 13 ans de guerre civile, connaît depuis une dizaine de jours une vague d'attaques à la grenade et divers actes de violences, qui ont fait au moins huit morts et plus de 60 blessés.

Le gouvernement accuse l'opposition d'être à l'origine de ces "actes de sabotage" qui viseraient à perturber le déroulement de la présidentielle prévue lundi, boycottée par l'opposition qui conteste les résultats des communales du 24 mai largement remportées par le parti au pouvoir.

Par ailleurs, la police a perquisitionné vendredi soir le domicile à Bujumbura du chef des ex-rebelles des FNL, Agathon Rwasa, qui s'est évanoui dans la nature depuis mercredi.

"Nous venons de faire une fouille-perquisition du domicile d'Agathon Rwasa dans le cadre de l'enquête sur les attaques à la grenade qui frappent le pays", a expliqué un officier de police sur place, sous couvert d'anonymat.

"Plusieurs suspects arrêtés avec des grenades ou après avoir commis des attentats mettent en cause M. Rwasa comme le commanditaire de ces violences, (...), nous sommes donc à la recherche d'indices éventuels", a affirmé cette source.

La perquisition, menée par une dizaine de policiers, a duré près de trois heures.

"Nous sommes étonnés et très inquiets de ce qui se passe car Rwasa est dans le collimateur du pouvoir, qui est en train de faire un montage en vue de l'arrêter", a réagi le vice-président des FNL, Alfred Bayaga.

"Des militants des FNL sont accusés gratuitement d'être les responsables des attaques à la grenades et arrêtés, d'autres sont tués à gauche à droite, (...)", a accusé M. Bayaga.

Source: AFP

Burundi : La radio Rema FM assimilable à un média de la haine

Les propos inquiétants de Rema FM, une radio proche du pouvoir

Alors que plusieurs organisations locales de défense des droits de l’homme et de journalistes du Burundi ont adressé, le 8 juin dernier, une lettre conjointe au Conseil national de la Communication (CNC) condamnant l’attitude de la radio privée Rema FM, Reporters sans frontières s’étonne que le CNC n’ait pas encore daigné répondre. L’élection présidentielle du 28 juin se prépare dans un climat tendu et le ton employé sur les ondes de cette radio est très inquiétant.

"Nous sommes surpris par le silence du Conseil national de la Communication face à l’alerte qui lui a été adressée par les organisations locales de journalistes. Leur requête doit être prise au sérieux tant les propos de Rema FM sont graves et assimilables à ceux d’un média de la haine. Alors que le pays traverse une période d’instabilité, marquée par des troubles politiques importants, il est du devoir de l’organe de régulation de réagir et de sanctionner sévèrement les responsables de ces propos", a déclaré l’organisation.

Depuis quelques semaines, certaines émissions de radio contiennent des propos en effet très agressifs. Reporters sans frontières, qui s’est procuré plusieurs enregistrements, en publie des extraits :

"Les partis politiques d’opposition au Burundi tentent de déstabiliser le pays et agitent la population […]. Ils n’ont aucune preuve de la fraude électorale qu’ils dénoncent. Ils doivent arrêter de dénigrer la population, qui reste le grand juge de ces élections", a déclaré le présentateur dans une émission diffusée le 6 juin dernier, avant de révéler l’identité et l’adresse de personnes désignées comme des opposants politiques. "Les Burundais devraient plutôt voir clair dans cette entreprise crapuleuse pour éviter de tomber dans le désastre passé […] A bon entendeur, salut ! ".

"Les partis contestataires seraient en train de se préparer à perturber la sécurité par le biais de leur jeunesse affiliée […], le début de leur sale besogne est fixé au lundi 7 juin prochain."

Dans l’émission du 8 juin 2010, les journalistes s’en prenaient directement à la correspondante au Burundi de Human Rights Watch, par ailleurs expulsée, l’accusant de manipuler les responsables de l’opposition : "La représentation de HRW est assurée de manière omniprésente par une seule femme, et celle-ci n’entend pas désarmer ses manœuvres d’incrimination contre les hauts cadres de l’armée et de la police burundaise dans les cas de meurtres perpétrés dans notre pays. […] Elle n’entend pas désarmer sa campagne de diabolisation [...] et manipule certains responsables des associations locales ainsi que les leaders politiques de l’opposition […]". Avant de conclure : "C’est une affaire à suivre."

La situation politique actuelle au Burundi est extrêmement tendue. Le 28 juin prochain, se tiendra l’élection présidentielle qui verra la réélection, sans surprise, de l’unique candidat Pierre Nkurunziza, président sortant. En effet, les treize candidats de l’opposition se sont retirés du processus après avoir dénoncé les irrégularités commises lors des élections communales du 24 mai dernier.

Le 24 juin 2010, le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a annoncé sa "grande préoccupation" sur les récents développements politiques au Burundi tandis que le lendemain, l’expert indépendant auprès des Nations Unies, Akich Okola, a lancé un avertissement sur les violations des droits de l’homme autour de l’élection présidentielle.

Source: RSF

jeudi 24 juin 2010

L'opposition ne reconnaîtra pas le président qui sera élu le 28 juin

Les partis d'opposition rassemblés au sein de l'Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC-IKIBIRI) ont animé mercredi matin une conférence de presse autour du thème : Inconstitutionnalité et illégalité de l'élection présidentielle à candidature unique au Burundi.

Léonard Nyangoma, le porte-parole de l'ADC-IKIBIRI, a annoncé que l'Alliance "ne reconnaîtra jamais un prétendu Président de la République, mis en place par ces montages électoraux anticonstitutionnels et illégaux qui sont en train d'être mis en avant par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et le Parti au pouvoir".

Les conseillers élus lors de ce que l'Alliance appelle "la dernière mascarade électorale" sont appelés à "boycotter les prochaines réunions des Commissions Electorales Provinciales Indépendantes pour soit disant élire les bureaux des conseils communaux".

L'Alliance accuse la CENI et le pouvoir de Bujumbura d'installer au coeur de la démocratie burundaise "le vol et le déni du droit qui constituent le cancer qui va tuer la démocratie au Burundi".

Elle lance à cet effet un appel aux Burundais pour qu'ils refusent "la destruction de la Nation" et à la Communauté Internationale d'arrêter "définitivement de soutenir ces montages électoraux anticonstitutionnels et illégaux", sans quoi elle sera responsable en même temps que la CENI et le pouvoir en place "des graves dérapages qui en découleront".

L'ADC-Ikibiri a terminé cette conférence de presse animée à la permanence du parti CNDD de Léonard Nyangoma par la réaffirmation de la proposition de dialogue à tous les partenaires politiques et sociaux burundais devant aboutir à sortir le pays de l'impasse dans laquelle il se trouve actuellement. Ces menaces de l'opposition interviennent à quatre jours avant l'élection présidentielle prévue le 28 juin prochain.


L'opposition annonce qu'elle ne participera pas aux législatives

Les principaux partis burundais d'opposition, regroupés au sein de l'Alliance démocratique pour le changement (ADC), ont annoncé mercredi qu'ils ne participeraient pas aux élections législatives prévues en juillet.

"Dans les conditions actuelles, nous n'allons pas nous présenter à la future mascarade qu'ils appellent élections législatives", a déclaré le porte-parole de cette coalition de 12 partis, Léonard Nyangoma, lors d'une conférence de presse.

Ce dernier a réitéré les exigences actuelles des partis d'opposition: dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et annulation des résultats des élections communales du 24 mai, entachés de fraudes massives selon l'opposition.

"Nous ne serons pas présents aux élections législatives, c'est très clair", a martelé l'ancien journaliste devenu opposant politique, Alexis Sinduhije.

Le président de l'Uprona, principal parti tutsi du Burundi, qui ne fait pas partie de l'ADC mais qui rejette également le résultat des communales, a assuré à l'AFP que "pour le moment" son parti "n'a pas encore décidé si oui ou non il va se présenter aux législatives".

L'ADC a rendu sa décision publique alors que la Ceni a décidé de prolonger jusqu'au 27 juin le délai prévu pour le dépôt des listes de candidatures aux législatives, qui devait initialement prendre fin mercredi, selon un communiqué de la Ceni.

"Nous avons décidé d'accorder ce délai supplémentaire à la demande de certaines formations politiques et de la communauté internationale", a expliqué à l'AFP le commissaire de la Ceni chargé de la communication, Prosper Ntahorwamiye.

Le Burundi organise lundi une élection présidentielle où le chef de l'Etat sortant Pierre Nkurunziza sera le seul candidat, après le retrait de six candidats de l'opposition.

"L'ADC ne reconnaîtra jamais un prétendu président de la République mis en place par des montages électoraux anticonstitutionnels et illégaux de la Ceni et du parti au pouvoir", a averti le porte-parole de l'opposition.

Source:AFP

mardi 22 juin 2010

Bujumbura Rural : Un mort et deux blessés lors d’une explosion

Une personne a été tuée et deux autres blessées par une grenade lancée dans la soirée de ce lundi 21 juin dans une famille de la colline Remba dans la zone Nyambuye de la commune Isare en province de Bujumbura Rural.

Selon le chef de zone Nyambuye, la famille de Gaspard Hakizimana a été attaquée par des hommes armés de grenades et de fusils aux environs de 22 heures. Ces criminelles ont lancé une grenade dans une chambre à coucher pour les enfants et en ont tué un tandis que deux autres ont été blessés.



Gérard Ruberinyange précise que ce crime aurait des mobiles politiques puisque le responsable de la famille visée était militant du parti CNDD-FDD.



De plus, selon toujours le chef de la zone Nyambuye, ces criminelles ont également brûlé deux permanences du parti CNDD-FDD sur la même colline de Remba.



Des sources sur place précisent aussi que ce n’est pas pour la première fois que cette famille est attaquée.



La police affirme qu’elle a déjà entamé des enquêtes pour pouvoir arrêter les coupables



La province de Bujumbura Rural est l’une des provinces qui connaissent une tension politique croissante depuis le retrait des partis de l’opposition de la course électorale.



Dans sa campagne électorale en province de Gitega, le chef de l’Etat a lancé un ultimatum à l’endroit de la population qui détient illégalement des armes. La date limite accordée par le président de la république pour que la population remette toutes les armes détenues illégalement est le 25 juin.



Au cas échéant, des sanctions sévères et sans pitié seront appliquées à toute personne qui se rendra coupable d’une infraction de la perturbation de la sécurité.



Un tué et cinq blessés dans une explosion d’une grenade dans un bar à Bwiza


Une personne a trouvé la mort tandis que cinq autres ont été grièvement blessées dans une explosion d’une grenade qui a eu lieu ce lundi soir dans un bar à la 4ème avenue, n°73 appartenant à un homme surnommé Obama.

Selon l’administrateur de la commune urbaine de Bwiza Sadick Ciza, la personne tuée était un serveur dans ce même bar et a succombé de ses blessures à l’hôpital tandis que les cinq autres étaient des gens venus étancher leur soif.

« L’auteur du crime s’est introduit dans le bar et a lancé la grenade dans un groupe de gens avant de rejoindre une moto qui l’attendait à quelques mètres du bar », a dit l’administrateur Sadick Ciza.



« C’est un acte de terrorisme parce que les victimes de l’explosion ne partagent pas une même identité politique », a dit l’administrateur Ciza.

Il a dit que le propriétaire du cabaret n’avait pas respecté les consignes données pendant une réunion de sécurité de sécurité dernièrement tenue à Bwiza, sinon, dit-il, le criminel aurait été arrêté.



« Nous allons tenir une autre réunion de sécurité ce mardi pour revoir les stratégies de maintien de sécurité dans notre commune spécialement dans les lieux où se rassemblent beaucoup de gens comme les cabarets, les restaurants et les lieux où l’on visionne les films », a dit Sadick Ciza, administrateur de la commune urbaine de Bwiza.