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jeudi 2 septembre 2010

Déviation sur la voie du partage pacifique des pouvoirs

Le climat politique devient de plus en plus antagonique au Burundi, où un grand nombre des partis politiques d'aujourd'hui étaient les groupes rebelles d'hier. La série d'élections organisées pour assurer la stabilité par le biais du pluralisme n'a fait qu'aggraver la situation, selon des analystes, faisant craindre l'effondrement d'un accord de partage des pouvoirs en vigueur depuis 10 ans.

"Les Burundais doivent comprendre que notre victoire appartient à tous, à ceux qui ont voté pour nous, comme aux autres", a déclaré Pierre Nkurunziza, le président réélu, le 26 août, lors de sa cérémonie d'investiture.

"Ce qui nous importe, c'est de travailler avec tous, pour le bien de tous", a-t-il expliqué.

Mais Pierre Nkurunziza s'est présenté seul aux élections présidentielles du 28 juillet en raison d'un boycott lancé pour protester contre les fraudes qui auraient entaché les précédentes élections municipales. La plupart des partis se sont désormais complètement retirés des institutions politiques, y compris de l'Assemblée nationale.

"Nous sommes préoccupés par les jeux des politiciens", a dit un habitant du Bujumbura rural ; cette province proche de la capitale a été parmi les plus touchées par la guerre civile de 1993-2005, qui a fait 300 000 morts.

"Maintenant qu'il n'y a qu'un seul parti, comment peut-il nous apporter la paix ?", a-t-il ajouté, sous couvert de l'anonymat.

"Au Bujumbura rural, on sait vraiment ce que c'est que la guerre. Aujourd'hui, nous avons peur pour l'avenir", a dit un autre habitant. "Certains disent que de nouveaux mouvements rebelles sont en train de se former, d'autres disent que ces mouvements rebelles n'existent pas. Les leaders de l'opposition ont disparu, nous ne savons pas ce qu'ils font".

L'opposition se cache

Les mesures de répression du gouvernement contre l'opposition et les critiques internes ont incité au moins trois leaders de l'opposition à fuir le Burundi. Selon Amnesty International, les services de renseignement ont torturé 12 personnes à la fin du mois de juin et au début du mois de juillet.

Plus de 100 explosions de grenade ont été recensées pendant ces mêmes mois, la plupart ciblées contre le Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), le parti au pouvoir. Dans l'ensemble du pays, des dizaines de locaux du parti ont été incendiés.

En parallèle, les politiciens de l'opposition sont souvent arrêtés, accusés tantôt de représenter une menace à la sécurité nationale, tantôt d'organiser des réunions "illégales".

"Le Burundi est dans une situation périlleuse, à la croisée des chemins, et de toute évidence, des personnes mal intentionnées des deux côtés du clivage politique cherchent à exploiter les tensions récentes"

"Le Burundi est dans une situation périlleuse, à la croisée des chemins, et de toute évidence, des personnes mal intentionnées des deux côtés du clivage politique cherchent à exploiter les tensions récentes", a dit Rona Peligal, directrice Afrique de Human Rights Watch, au début du mois de juillet.

La dernière semaine d'août, deux membres des Forces nationales de libération (FNL), un ancien groupe rebelle, et six membres d'un autre parti politique, ont été arrêtés dans l'ouest du pays. Ils étaient accusés de transporter des vivres dans la forêt de la Kibira, où certains groupes suivraient un entraînement militaire. Deux autres membres des FNL ont été arrêtés à Kayanza, dans le nord ; ils sont accusés d'appartenir à un groupe armé.

Partage des pouvoirs

Le Burundi ne devait pas en arriver là. Le 28 août 2000, les parties à la guerre civile burundaise avaient couronné six années de pourparlers par la signature d'un Accord de paix et de réconciliation régissant le partage des pouvoirs entre la majorité hutue et la minorité tutsie, qui, quoique moins nombreuse, domine la scène politique burundaise. Il a fallu cinq années de plus pour que le dernier groupe rebelle hutu dépose les armes, mais l'accord d'Arusha avait permis d'établir un cadre constitutionnel pour mettre fin aux hostilités.

"Nous nous sommes mis d'accord sur un système politique susceptible de prendre en compte les dimensions à la fois politique et ethnique du problème burundais", s'est souvenu Jean-Baptiste Manwangari, un des négociateurs tutsis ayant participé à l'élaboration du pacte. "C'était un système démocratique qui fonctionnait en bonne partie sur la base d'un consensus et d'un dialogue, plutôt que sur la règle de la majorité, ce qui, au Burundi, risquait de donner lieu à une dictature".

Aujourd'hui, selon un fonctionnaire, le Burundi est "retourné à la case départ ... un [nouvel] accord politique doit être négocié pour obtenir de nouveau la participation de l'opposition".

Avant la signature des accords d'Arusha, la politique burundaise reposait sur le principe dangereux du "tout au gagnant", qui "incite les perdants à avoir recours à une sorte de stratégie de survie", a expliqué Pacifique Nininahazwe, directeur du Forum pour le renforcement de la société civile, une coalition d'organismes de la société civile interdite en 2009.

"Si le parti au pouvoir se comporte de la même manière que d'autres partis victorieux se sont comportés dans le passé, les perdants adopteront les mêmes mécanismes de survie", a-t-il ajouté.

Mise en garde contre le monopartisme

La majorité parlementaire de plus des deux tiers remportée par le CNDD-FDD "va transformer l'Etat : le système multipartite laissera place à une dominance essentiellement monopartite", ont prévenu Henri Boschoff et Ralph Ellermann dans un document rédigé pour le compte de l'Institute of Security Studies de Pretoria, et intitulé Elections without competition and no peace without participation: where might it go from here ? Des élections sans concurrence et pas de paix sans participation : les possibilités pour l'avenir?

"A terme, [cela] pourrait avoir des répercussions extrêmement négatives sur la paix et la démocratie au Burundi", ont-ils écrit, arguant que "la réticence de Pierre Nkurunziza et du CNDD-FDD à gouverner le pays dans l'esprit de sa Constitution, axée sur le partage des pouvoirs ... a transformé le climat politique en environnement hostile où la confiance entre les partis et en la Constitution s'est évaporée".

"Le Burundi risque la désobéissance civile ... Le pire des scenarii serait une rébellion [contre] les institutions publiques causée par les partis d'opposition", peut-on lire dans le rapport.

"Si les nombreux habitants désormais désenchantés par le niveau de démocratie étaient disposés à suivre les partis sur un chemin non démocratique, cela pourrait, à terme, faire la différence entre quelques attaques aléatoires et la mobilisation générale d'une population mécontente", ont averti les auteurs.


Source: IRIN

Actualité burundaise du 1er septembre 2010

- Justice : Jean Claude KAVUMBAGU, directeur de l’agence de publication Net Press, a comparu ce 1er septembre devant le Tribunal de Grande Instance en Mairie de Bujumbura. Maître Gabriel SINARINZI, avocat de KAVUMBAGU, indique que l’argument de protéger le prévenu avancé par le ministère public pour justifier l’emprisonnement préventif de son client n’est pas fondé. La défense a demandé la libération du directeur de Net Press car la détention préventive ne peut pas dépasser 15 jours. Cette affaire a été mise en délibéré. Rappelons que ce journaliste est incarcéré depuis le 17 juillet 2010 accusé de trahison, une infraction passible en tant de guerre ; (Bonesha FM, Isanganiro)

- Sécurité :

1. Six bandits armés de fusils dont cinq Congolais et un Burundais ont été arrêtés par la marine Burundaise dans les eaux du Lac Tanganyika à côté de Kagongo en commune Rumonge (province de Bururi). Ces bandits ont été attrapés alors qu’ils venaient de voler deux moteurs de bateaux de pêche, du poisson ainsi que plusieurs bidons d’essence. Ils avaient trois fusils de type kalachnikov qu’ils utilisaient dans ces vols. Trois de ces Congolais arrêtés affirment être des soldats de la République Démocratique du Congo. Signalons que c’était le 2ème vol perpétré au cours du mois d’août ; (Bonesha FM, Isanganiro)

2. Le corps en décomposition d’une femme, âgée de soixante dix ans, a été retrouvé ce 1er septembre dans sa maison à Gisagara en province de Ngozi. La population s’étonne que la police se hâte à le faire enterré sans qu’il y ait autopsie alors que certaines informations attestent qu’elle aurait été tuée. Les litiges fonciers seraient à la base de ce meurtre ; (Isanganiro, RPA)

- Gouvernance :
1. Remise et reprise ce 1er septembre au ministère des transports, des travaux publics et équipements. Le ministre entrant Saïdi KIBEYA a précisé qu’il allait continuer sur les tracées de son successeur, Anatole KANYENKIKO. Les principaux dossiers remis au nouveau ministre sont entre autres la construction des bâtiments de la présidence de République et du parlement ; (Isanganiro, Radio Nationale)

2. Le ministre sortant de la bonne gouvernance et de la privatisation, Martin NIVYABANDI, a exhorté son successeur de prendre en main les questions concernant la réforme et la privatisation des entreprises publiques ainsi que la mise en application d’une stratégie nationale de gouvernance et de lutte contre la corruption. Lors de la remise et reprise ce 1er septembre, Martin NIVYABANDI a également demandé au gouvernement de rehausser le budget alloué à ce ministère. Jean Baptiste GAHIMBARE, le nouveau ministre de la bonne gouvernance, a précisé qu’il va user de tout son pouvoir pour que soit amandée la loi régissant les institutions de lutte contre la corruption et les malversations économiques ; (Bonesha FM, Radio Nationale)

3. Le ministre du plan et du développement communal, Pierre MUPIRA, affirme quant à lui qu’il va tout faire pour que les administrateurs communaux ne soient pas démis de leurs fonctions à tort et à travers comme cela était le cas au cours des cinq dernières années. Il estime que ces démissions constituent une entrave au développement des communes. Le ministre Pierre MUPIRA a également promis que les enseignants seront impliqués dans le programme de l’enseignement pour tous ;

- Politique : Le 1er vice président de la République, Térence SINUNGURUZA, a reçu en audience respectivement le représentant du secrétaire général des Nations Unies au Burundi et le chargé des opérations à la Banque Mondiale pour le Burundi, la Tanzanie et l’Ouganda. Avec Charles PETRIE, ils ont échangé sur les préparatifs de l’assemblée générale prévue à New York et le développement de la Bonne gouvernance au Burundi. Le chargé des opérations à la Banque Mondiale a, quant à lui, félicité le 1er vice président de la République pour ses nouvelles fonctions. Il a réaffirmé l’engagement de la Banque Mondiale à aider le Burundi. Notons que ces deux personnalités ont également été reçues à la 2ème présidence de la République ; (Radio Nationale, Rema FM)

- Société : La famille du président Pierre NKURUNZIZA a organisé depuis ce 1er septembre une croisade de cinq jours. Cette croisade a lieu à Buye (province de Ngozi), la commune d’origine du chef de l’Etat, 1500 personnes ont été conviées. L’objectif de cette croisade est de remercier le Bon Dieu pour la réélection du président NKURUNZIZA pour un nouveau mandat de cinq ans. (Bonesha FM, Radio Nationale, Rema FM)

RPA (93.7 FM)

- Sécurité : Des coups de feu ont été entendus dans la zone Kinyovu de la commune Matongo (province de Kayanza) au cours de la nuit du 31 août. Selon les militaires près de la Kibira, il s’agit des bandes de voleurs provenant de cette forêt. Les habitants de Matongo s’inquiètent pour leur sécurité car cette commune est devenue ces derniers temps la cible de ces hommes armés ;

- VIH/Sida : Les associations de lutte contre le VIH/Sida s’inquiètent de la volonté politique, le poids et l’intérêt que le nouveau ministre de la santé va donner à ce secteur. Marc NDAYIRAGIJE, représentant légal de l’Alliance contre le Sida, note une baisse sensible de cette volonté politique. Si le ministre Sabine NSABIMANA ne circonscrit pas comme il faut le problème du VIH/Sida, elle pourrait à coup sûr se heurter à d’immenses difficultés ;

- Justice : Douze chauffeurs Tanzaniens viennent de passer quatre mois à la prison de Mpimba. Ces chauffeurs de camion citerne sont accusés d’avoir mélangé des produits pétroliers avec d’autres produits pouvant nuire au bon fonctionnement des moteurs des véhicules. L’avocat de la défense indique ne pas comprendre ces détentions d’autant que ces citernes sont scellées et qu’aucun chauffeur ne peut les ouvrir ;

- Conflits fonciers : Un peu partout dans le pays, les conflits fonciers sont enregistrés. Deux hommes se disputent une parcelle sise à Ruhango, zone Rukaramu de la commune Mutimbuzi. Le Dr Liévin NSENGIYUMVA affirme avoir acheté la parcelle mais un nommé Tema possède également des papiers justifiants l’achat de la même parcelle.

Isanganiro (89.7 FM)
- Justice : La société civile burundaise s’inquiète de la déclaration du nouveau ministre de la justice au sujet du dossier sur l’assassinat de Ernest MANIRUMVA, vice président de l’OLUCOME. Ce 31 août, le ministre de la justice Ancile NTAKABURIMVO, a indiqué que c’est un dossier parmi tant d’autres. Pacifique NININAHAZWE, délégué général du FORSC, souligne que cette lenteur va traîner davantage le jugement des personnes trempées dans cette affaire ;

- Gouvernance : Les communes de la province de Karuzi sollicitent plus de trente-et-un milliards de francs burundais auprès des bailleurs pour pouvoir exécuté leurs plans de développement. Les différents partenaires auxquels cette province a présenté ces projets ce 31 août ont demandé à ces communes de montrer leur contribution ainsi que des garantis que ces fonds ne seront pas détournés ;

- Environnement : La Mairie de Bujumbura ordonne à tous les propriétaires de vaches d’éloigner leurs étables de la ville. Ce 31 août, les éleveurs de Carama en province de Bujumbura rural se sont vus encerclés par des policiers venus mettre en application cette décision du Maire de la ville. Le Maire Evrard GISWASWA explique qu’il y a eu erreur d’interprétation de ladite mesure car elle ne s’applique qu’en ville. Rappelons que cette mesure avait déjà été prise et appliquée il y a quelques années.

Bonesha FM (96. 8 FM)

- Energie : Il n’y aura plus de coupures intempestives d’électricité à partir du 6 septembre 2010. Cette annonce a été faite par le ministre de l’énergie et des mines, Moïse BUCUMI. Il explique que deux centrales thermiques ont été louées à la société Interpetrol pour un montant de cinq milliards de francs burundais dans une période de six mois. Le ministre de l’énergie et des mines a également annoncé la construction de nouveaux barrages hydroélectriques pour 2011. Cependant, le syndicat du personnel de la REGIDESO indique que la location de ces centrales va coûter cher à l’entreprise alors que la situation financière était déjà critique. Ce personnel précise que la quantité d’énergie qui sera achetée par jour est de 40 000 kWh à 24 millions de francs burundais par jour alors que cette même quantité va être vendue à 3.5 millions de francs burundais seulement. Ce personnel indique également que la location pour six mois est exagérée puisque la saison sèche ne dépasse pas trois mois. Le ministre Moïse BUCUMI rassure, cette location est à la charge du gouvernement et non de la REGIDESO. Les finances de la REGIDESO ne se portent pas mal, affirme le ministre BUCUMI ;

- Education : Le collège des assistants de l’université du Burundi demande au nouveau ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Julien NIMUBONA, de tout faire pour trouver solution aux revendications de ce collège des assistants. Cela est contenu dans le message de félicitation que ce collège a adressé ce 1er septembre au ministre Julien NIMUBONA.

Radio Nationale (92.9 FM)

- Sécurité : Quatre prévenus se sont échappés du cachot de la police de Bururi la nuit du 31 août, ils sont passés dans un trou creusé dans le mur. La police a tiré pour les dissuader ce qui a créé une peur panique au sein de la population. Notons qu’un des évadés était accusé de viol, un autre d’escroquerie et les deux autres de vols qualifiés ;

- Société : La reconstruction des maisons des travailleurs de l’office de thé du Burundi, maisons quittées lors de la guerre en province de Muramvya, vont bon train. Les gestionnaires de l’OTB Teza indiquent qu’un budget non négligeable était utilisé dans la location des véhicules pour le transport du personnel. Plus de 60 maisons ont été retapées et équipées ;

- Gouvernance : Les rapports périodiques des organisations Amnesty International et Human Rights Watch sur la situation des droits de l’homme au Burundi sont exagérés. Affirmation du ministre sortant des droits de l’homme et du genre, Christine NDAYISHIMIYE. Elle déplore en outre que ces rapports rédigés en anglais aient été diffusés un peu partout avant d’être adressés au ministère concerné. Elle l’a indiqué ce 1er septembre lors de la remise et reprise avec le nouveau ministre Immaculée Nahayo. Le ministre sortant a demandé que les moyens alloués audit ministère soient rehaussés afin qu’il puisse faire le suivi des violations des droits de l’homme relatées ici et là.

Rema FM (88.6 FM)
- Santé : La nouvelle disposition qui rattache le ministère de la santé publique au ministère de la lutte contre le sida n’aura pas d’impact négatif, estime le président du collectif des associations pour la prise en charge des séropositifs et des sidéens ;

- Sécurité : Une trentaine de personnes de la commune Ntega en province de Kirundo sont hospitalisées. Ces personnes souffrent de diarrhée et de vomissements suite au vin de banane « empoisonné » qu’elles ont consommé. Les sources administratives indiquent que les enquêtes sont en cours pour connaître la provenance de ce poison.

lundi 30 août 2010

Le nouveau Gouvernement du Burundi

L’Equipe Gouvernementale

La composition de la nouvelle équipe du Gouvernement a été rendue publique, par voie des ondes hier soir vers 23 h par le porte parole du président de la république, Léonidas Havyarimana. Au total, 21 ministres ont été nommés par décret présidentiel n°100/02 du 29 août 2010 portant nomination des membres du Gouvernement. Voici alors les membres du Gouvernement.

Edouard Nduwimana Ministre de l’intérieur (CNDDFDD)

Allain Guillaume Bunyoni Ministre de la sécurité Publique Police nationale (neutre)

Dr. Augustin Nsanze Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale (CNDDFDD)

Jean Baptiste Gahimbare Ministre à la présidence chargée de la bonne Gouvernance et de la Privatisation (Sahwanya FRODEBU NYakuri)

Mme Hafsa Mossi Ministre à la présidence chargée des Affaires de la Communauté Est Africaine (CNDDFDD)

Ancilla Ntakaburimvo Ministre de la Justice et garde des Sceaux (CNDDFDD)

Mme Clotilde Nizigama Ministre des Finances (CNDDFDD)

Pierre Mupira Ministre du plan et du Développement (CNDDFDD)

Gén Major Pontien Gaciyubwenge Ministre de la défense Nationale et des Anciens Combattants Armée Nationale (neutre)

Dr. Sabine Ntakarutimana Ministre de la Santé Publique et de Lutte contre le Sida (UPRONA)

Dr.Julien Nimubona Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (UPRONA)

Séverin Buzingo Ministère de l’enseignement de Base et secondaire, de l’enseignement des métiers, de la formation professionnelle et de l’alphabétisation (CNDDFDD)

Mme Odette Kayitesi Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage (CNDDFDD)

Mme Concilie Nibigira Ministre des Télécommunications, de l’Information, de la Communication et des Relation avec le Parlement (UPRONA)

Jean Marie Nibirantije Ministre de l’eau, de l’environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme (CNDDFDD)

Mme Victoire Ndikumana Ministre de l’Industrie, du Commerce, des Postes et du Tourisme (UPRONA)

Moise Bucumi Ministère de l’Energie et Mines (CNDDFDD) Mme Annonciate Sendazirasa Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale (CNDDFDD)

Dr. Ing. Saidi Kibeya Ministre des Transports, des Travaux Publics et de l’Equipement (CNDDFDD)

Mme Immaculée Nahayo Ministre de la Solidarité Nationale, des droits de la personne Humaine et du Genre (CNDDFDD)

Dr. Jean Jacques Nyenimigabo Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture (CNDDFDD)

NB. Les ministères sont passé de 26 à 21 portes feuilles, soit une suppression de 5 ministères, qui ont été combinés à d’autres.

dimanche 29 août 2010

Burundi : Sinunguruza et Rufyikiri sont les deux nouveaux vice-présidents

Les deux chambres du Parlement burundais ont approuvé samedi, séparément et à la quasi-unanimité, les noms des deux vice-présidents que leur a soumis le chef de l'Etat, Pierre Nkurunziza.

Thérence Sinunguruza, Tutsi de 51 ans, un ancien ministre des Relations extérieures et de la Justice issu du principal parti tutsi, l'Union pour le progrès national (Uprona), a été choisi comme premier vice-président.

Gervais Rufyikiri, Hutu de 45 ans président du Sénat durant le 1e mandat de Nkurunziza et membre du parti présidentiel du Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), va occuper le poste de deuxième vice-président.

Selon la Constitution, qui partage le pouvoir entre Hutus et Tutsis, le président choisit parmi les élus les deux vice-présidents, qui doivent être issus de partis et d'ethnies différents.

Le premier vice-président est chargé de coordonner les domaines politique, sécuritaire et administratif, et le deuxième, le domaine économique et social.

Le président Nkurunziza doit nommer son gouvernement d'ici dimanche ou lundi au plus tard, a assuré un haut cadre du parti présidentiel.

Selon la Constitution, le gouvernement comprend "au plus 60% de Hutus" et "40% de Tutsis au plus". Les Hutus représentent 85% de la population, et les Tutsis 14%.

La Constitution précise en outre que les membres du gouvernement proviennent des différents partis ayant obtenu plus de 5% des voix aux législatives (le Cndd-Fdd, l'Uprona et le Frodebu-Nyakuri).

Le Burundi traverse une grave crise politique depuis l'élection communale du 24 mai, remportée très largement par le parti au pouvoir et dont les résultats ont été contestés par l'opposition qui a dénoncé des fraudes massives.

La présidentielle de juin a été remportée par le président sortant Pierre Nkurunziza, seul candidat en lice, qui a prêté serment jeudi. Son Cndd-FDD, issu de la principale rébellion hutu du pays, a ensuite remporté les législatives et les sénatoriales.

Ce pays avait basculé en 1993 dans une guerre civile qui a fait 300.000 morts.

Source: AFP