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jeudi 29 septembre 2011

Les informations du 29 septembre 2011

Sécurité
Un vol à main armée tourne au drame à Kobero
Une personne connue sous le nom de Bizimana, un taximan a été tuée par balle et son voisin blessé hier soir mercredi vers 22h au centre de négoce à Kobero situé en commune Butihinda de la province Muyinga sur la frontière burundo-Tanzanienne. Les auteurs de ce crime, qui seraient venus en voiture d’après les sources de la localité, ne sont pas connus jusqu’à présent. Ces malfaiteurs auraient pris la victime pour un échangeur de monnaie et lui auraient dépouillé de tout son portefeuille avant de le tuer. Ils ont par après pris le large probablement vers Kabanga en Tanzanie. 5 militaires de la position de Murama ont été arrêtés pour raison d’enquête selon la police.


Un bandit, pris en flagrant délit, est tué, un autre arrêté et des tôles récupérés à Gihanga
Une personne répondant au nom de Harahagaze, originaire de Rukaramu, a été tuée la nuit de ce mercredi à Kagaragara, zone Buringa de la commune Gihanga en province Bubanza. Un autre individu du nom de Muhitira a été arrêté là où un groupe de gens était entrain de voler des tôles dans un hangar servant d’abri de récoltes du riz dans ce secteur. Selon des sources sur place, les militaires de la position de Kagaragara ont été avertis d’un cambriolage à cet endroit. Ils sont intervenus et ont tiré sur les voleurs. 27 tôles déjà détachés sur le hangar ont pu être récupérés. Une autre personne a été citée dans ce vol par le prisonnier Muhitira et les forces de l'ordre sont à sa recherche.


Politique
Le Président Nkurunziza, à New York, répond aux questions sur l'insécurité qui règne au Burundi
« Les enquêtes sur les massacres de Gatumba vont bon train. Certains présumés auteurs se sont rendus eux-mêmes, d’autres ont été dénoncés par la population. » Déclarations faites par le président de la République, Pierre Nkurunziza, aux Etats Unis d’Amérique où il se trouve en mission de travail. S’exprimant au sujet d’un probable montage qui viserait à endosser la responsabilité aux acteurs politiques de l’opposition, Pierre Nkurunziza tranquillise et estime que la criminalité n’a pas de cachet politique ou ethnique. D’après lui, les enquêtes sont transparentes et dirigées par des gens compétents. Et au moment où certaines organisations internationales et missions diplomatiques ont demandé des enquêtes sur des tueries précédentes à caractère politique, le Président Nkurunziza n’est pas du même avis. Il dément l’information faisant état de l’existence des assassinats ciblés à caractère politique. « Les principaux facteurs d’insécurité sont les conflits fonciers et le banditisme à main armée et la preuve en est que 90 pour cent des auteurs de ces meurtres sont arrêtés », précise le chef de l’Etat burundais. Selon lui, il peut arriver que des policiers ou des militaires commettent des bavures et par conséquent plus de 100 policiers sont en prison pour leurs crimes. Le Président de la République répondait aux questions de nos confrères de la Voix d’Amérique.


Société civile
L’OAG reste convaincu que le dialogue peut dissiper tous les maux qui rongent le Burundi
« L’insécurité est grandissante et l’espace démocratique est verrouillée au Burundi, » a déclaré Gertrude Kazoviyo, vice-présidente de l’Observatoire de l’Action Gouvernementale « OAG » lors de la présentation du rapport semestriel sur la gouvernance au Burundi au premier semestre 2011. Et pour trouver la solution à tous ces problèmes, l’OAG propose toujours la voie du dialogue tout en espérant que ce chemin sera pris en compte. Gertrude Kazoviyo s’appui sur le pas déjà franchie par le gouvernement du Burundi dans le processus du dialogue.


Développement communal
Fin des disputes entre deux ministères pour la gestion d’un projet destiné à la province Cibitoke
Le deuxième vice-président de la République, Gervais Rufyikiri, a finalement tranché le désaccord entre le ministère de l’Intérieur et celui de la Planification et du Développement communal. Ce désaccord concernait la tutelle entre les 2 ministères pour piloter le projet de développement de la province Cibitoke financé par la Belgique. Selon une lettre du cabinet du deuxième vice-président de la République du 26 septembre adressée à l’Ambassadeur belge, le ministère de l’Intérieur est désigné pour assurer la tutelle du projet. Confirmation donnée par le secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, Evariste Nsabiyumva qui ajoute que le retard dans l’exécution du projet va être rattrapé. Ce projet de développement de la province Cibitoke porte sur 3 ans pour un financement de près de 4 millions et demi d’euros soit plus de 6 milliards de Fbu.


Législation
Coup de projecteur sur à quoi consiste le travail du SNL
« Le Service National de Législation se limite à l’harmonisation des projets de lois déjà élaborés. » Déclaration du directeur du SNL, Léonard Gacuko au cours d’un atelier qui visait à faire connaître à leurs partenaires le processus de législation. Selon lui, cette institution insiste beaucoup sur la qualité rédactionnelle des textes et peut aussi faire des propositions ou des observations. « Mais ce sont les politiques qui ont le dernier mot pour conformer la loi aux réalités et aux exigences du moment », précise Léonard Gacuko. Et lors de son discours d’ouverture, la ministre de la Justice, Ancile Ntakaburimvo, a déclaré que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour doter le SNL de moyens appropriés pour permettre à la majorité de la population burundaise l’accès à la loi. Signalons qu'à l’instar du gouvernement, du Sénat et de l’Assemblée Nationale, la Belgique est aussi l’un des partenaires de la législation au Burundi via le programme Coopération Technique Belge « CTB » d’où la présence de l’Ambassadeur de la Belgique, Jozef Smets, à cette activité

Source: RPA

mercredi 28 septembre 2011

Les informations du 28 septembre 2011

Sécurité
Meurtre encore mystérieux à Kanyosha
Une personne surnommée Pédale a été tuée la nuit de ce mardi au quartier Musama 1 de la commune urbaine de Kanyosha. Les auteurs de l’assassinat n’ont pas été identifiés. La victime a été tabassée à mort avant d’être dépouillée de tous ses vêtements. La population de la localité demande plus de protection de la part des forces de l’ordre et de la justice. Originaire de la province Gitega, il était encore célibataire et exerçait le métier de veilleur, selon ceux qui l’ont reconnu.


Nouvelle forme d’assassinat à Ruyigi
Une femme a été tuée par balle sur la colline Nyarugati, zone Mubaru sur la commune Bweru dans la province Ruyigi. Le veuf affirme que la mort de sa femme est liée à la politique car elle figurait sur une liste des membres du parti FNL qui devraient être tués. Elle avait même alerté les autorités sur ce cas pour sa protection. « Ces assassinats des épouses des membres du parti FNL sont devenus monnaie courante dans la province de Ruyigi surtout lorsque ces malfaiteurs ratent leurs maris. » C’est une révélation d’un habitant de la zone Kayongozi commune Bweru qui se dit aussi figurer sur la liste des gens à abattre dans cette localité. L’administrateur de la commune Bweru, quant à lui, nie toute implication des jeunes Imbonerakure.


L’ONU vivement préoccupée par la recrudescence des violences au Burundi
Lors d’un point de presse vendredi dernier à Genève, Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme est revenue sur les massacres de Gatumba, qu’elle a qualifié d’un massacre dans un contexte d’accroissement des tensions, marqué par une série d’assassinats extrajudiciaires principalement dirigés contre des FNL fidèles à Agathon Rwasa. Que le gouvernement ait mis en place une commission d’enquête pour Gatumba ne suffit pas pour la porte-parole onusienne. « D’autres commissions ont été mises sur pied sans aboutir à des poursuites », s’est-elle indignée. Enfin, le Haut Commissariat aux droits de l’homme tient à encourager le gouvernement à garantir des enquêtes promptes et impartiales sur les violations des droits de l’homme et à garantir que les coupables seront traduits en justice, a déclaré son porte-parole.


Très surveillé depuis son lit d’hôpital à Buyenzi
Lin Berahino, un jeune homme de 22 ans qui dit avoir été blessé par balles par des inconnus est admis depuis une semaine au centre de santé Nyota se trouvant à la 15ème Avenue, dans la commune Buyenzi. Depuis plus de 3 jours, des policiers surveillent cette maison médicale puisqu’ils suspectent ce malade d’appartenir à un groupe d’hommes armés. Ce patient indique qu’il a été jadis combattant dans les rangs du mouvement FNL en 2007 mais qu’actuellement il est aide maçon dans la ville de Bujumbura. Il dit craindre pour sa sécurité. L’administrateur de Buyenzi et le médecin responsable de ce centre promettent de s’exprimer tantôt.


Manifestation ce mercredi des déplacés de Gasenyi à Kayanza
Les habitants du site de déplacés de Gasenyi en commune Rango en province Kayanza observent un sit in au terrain de la paroisse Gasenyi depuis le matin de ce mercredi. Ils demandent la libération de 2 personnes arrêtées ce mardi sur ordre du procureur de la République en province Kayanza ainsi que la punition pour un certain Nsengiyumva alias Zowedi, membre des jeunes Imbonerakure du parti CNDD FDD. Ce dernier les aurait injuriés lors de l’arrestation des deux personnes. Ces habitants estiment que ce sont des manœuvres pour fermer par la force les 4 sites de déplacés se trouvant dans la commune de Rango. Ce que nie l’administrateur communal de Rango. Le procureur de la République dit avoir arrêté ces deux individus pour raison d’enquête.


Politique
Deuxième rencontre entre Sinunguruza et les partis politiques. ADC-Ikibiri absente
« La situation sécuritaire après les massacres de Gatumba et l’échange sur la nouvelle loi des partis politiques », telle était l’objectif de la réunion du premier Vice-président, Térence Sinunguruza, avec les responsables des partis politiques agréés. Les partis politiques réunis au sein de l’ADC Ikibiri n’ont pas répondu à cette invitation. Après le discours d’introduction du premier Vice-président de la République, les journalistes ont été priés de sortir. Les activités ont continué à huis clos.


Economie
La Banque Mondiale risque de suspendre l’aide budgétaire au Burundi
Le divorce entre Bujumbura et les Institutions de Breton Woods pourrait éclater. Raison essentielle : le Burundi n’a pas respecté les accords qui le lient avec la Banque Mondiale et le FMI. Selon une source bien informée, le Burundi a violé deux principales conventions à savoir la privatisation de la filière café qui n’a pas été poursuivie comme convenu car sur 140 stations de lavage, 13 seulement ont été mises aux mains des privés. Bujumbura a également contracté une dette de 80 millions de dollars américains dont la moitié est soumise à des intérêts. Or, selon cette même source, l’abandon de la dette burundaise a été conditionné par l’interdiction de contracter ce genre de dette pour éviter de retomber dans la spirale de l’endettement. Les deux institutions conseillent plutôt les dons. Et si cette décision devait être prise, elle serait lourde de conséquences car les bilatéraux suivraient la Banque Mondiale et le FMI. La balle serait alors dans le camp du gouvernement de Bujumbura pour revoir sa copie et éviter le pire.


Santé
Qui aurait subtilisé le matériel de réinsertion destiné aux porteurs du VIH/SIDA à Bubanza ?
Les personnes vivant avec le VIH/SIDA à Bubanza demandent la cessation des intimidations faites à leur égard par ceux qui les accusent d’avoir volé leurs kits de réinsertion constitués de deux cartons de matériel à souder d’une valeur de 450 000 Fbu. Ils demandent l’intervention du gouverneur de province pour que ces kits volés leur soient restitués.


Insertion de l’approche communautaire dans la prévention des maladies au Burundi
Un nouveau projet d’appui au développement du secteur de la santé communément appelé « santé communautaire » vient d’être lancé au Burundi. Selon le docteur Eric Bigirimana, l’un des experts dans la santé communautaire, ce projet va réduire le taux de morbidité et de mortalité. Au sein du ministère de la Santé et de lutte contre le SIDA, on affirme que ce projet va être exécuté avec l’aide des agents communautaires. Le docteur Norbert Birintanya, secrétaire permanent au ministère indique que ce programme insistera sur l’éducation de la population dans la prévention contre plusieurs maladies. Signalons que la vulgarisation de l’approche communautaire est entrain d’être effectuée dans différentes provinces du pays par les associations œuvrant dans la promotion de la santé.

Source: RPA