Sécurité : Deux personnes ont été tuées dans la nuit du 15 avril en commune Ntega de la province de Kirundo. Les meurtriers ont volé 280 000 francs burundais ; ils n’ont pas été identifiés ; (Bonesha FM, Isanganiro, RPA)
- Sécurité - politique : Les militants du CNDD-FDD de la zone Gisanze, commune Gashoho (province de Muyinga) ont organisé ce 15 avril une marche manifestation jusqu’à 22 heures. Deux conseillers de l’administrateur communal ont également pris part à cette manifestation. Les manifestants scandaient des slogans hostiles aux partisans des autres formations politiques, ce qui a inquiété ces derniers qualifiés de « Injavyi » par les manifestants ; les militants du CNDD-FDD estiment que ceux-là doivent être corrigés « Guhongora injavyi » ; (Bonesha FM, Isanganiro)
- Politique : Le parti UPRONA affirme être préoccupé par l’insécurité qui prévaut dans le pays à la veille des élections et qui pourrait conduire à une impasse politique. Dans une conférence de presse de ce 16 avril, le président de l’Uprona a demandé au gouvernement d’éviter tout ce qui peut perturber les élections. Que le gouvernement sorte aussi de son mutisme pour éclairer l’opinion sur les grandes questions qui préoccupent la Nation , demande-t-il. Le député Bonaventure NIYOYANKANA a préconisé la poursuite du dialogue avec les syndicats des enseignants. Il a également dénoncé les irrégularités qui ont émaillé le dossier des cahiers de l’entreprise ougandaise Picfare, des cahiers présentés comme un don, ainsi que le recrutement à l’Office Burundais des Recettes (OBR) ; (Bonesha FM, Isanganiro, Radio Nationale, RPA)
- Education : Le gouvernement du Burundi s’est retiré des négociations avec les syndicats des enseignants. Le ministre de la fonction publique, Annonciate SENDAZIRASA, invite les enseignants à saisir le conseil d’arbitrage. Les syndicalistes, eux, accusent le gouvernement de manque de volonté. Eulalie NIBIZI, présidente du syndicat STEB, précise que l’équipe gouvernementale dans les négociations n’a jamais été au complet. Les membres de cette équipe ont dit qu’à partir du 15 avril ils ne seront pas disponibles car ils seront en campagne pour les propagandes, dit Eulalie NIBIZI. Les syndicalistes indiquent que la sentence du conseil d’arbitrage n’est pas souvent mise en application. Le médiateur Sylvestre NTIBANTUNGANYA atteste également que le conseil d’arbitrage n’est pas une bonne solution pour les enseignants. Il recommande la reprise des négociations ; (Bonesha FM, Isanganiro, radio Nationale, RPA, Rema FM)
- Education : Un groupe d’une quarantaine d’élèves des alentours du collège communal de Kinyonzo en commune Kayokwe ont fait irruption à 7h 30 à cet établissement réclamant d’étudier. Ils ont failli perturber les activités du collège qui n’a jamais arrêté les cours, la quasi-totalité des professeurs étant nouveaux ou vacataires. La direction a dû faire appel à la police et à l’administration pour calmer ce groupe d’élèves. Ils ont été dissuadés après 2h 30 min et ont regagné leur domicile ; (Radio Nationale, Isanganiro, RPA)
- Economie : Pamphile MUDEREGA, secrétaire permanent du Comité National de Coordination des Aides (CNCA), lance un appel vibrant aux bailleurs de fonds de s’aligner aux priorités du gouvernement en matière d’aides. Il indique que c’est dans ce cas que l’aide pourra réellement être efficace. Le secrétaire de la CNCA souligne qu’un autre obstacle à l’efficacité des aides est que les experts internationaux coûtent énormément cher. Il s’est exprimé au cours d’une conférence publique sur l’aide ce 15 avril. Le thème de cette conférence était « L’efficacité de l’aide en question » ; (Bonesha FM, Radio Nationale)
- Gouvernance : L’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (OLUCOME) dénonce « des abus dans la gestion des fonds de l’Etat» par certains membres du gouvernement dans leurs missions à l’étranger. L’OLUCOME se base sur la dernière mission du 2ème vice président de la République en Ouganda du 13 au 15 avril. Le communiqué de presse de l’OLUCOME précise que Gabriel NTISEZERANA s’est déplacé avec une délégation de 34 personnes dont des hauts cadres de la 2ème vice présidence et des dirigeants des sociétés publiques et parapubliques. L’OLUCOME se demande comment un pays démuni comme le Burundi peut supporter les frais de toute cette délégation. Il indique que les frais de mission à l’étranger pourraient s’épuiser avant la fin du mois de mai. La rubrique des imprévus est majorée pour financer ces voyages à l’étranger, elle est passée de 5 milliards à plus de 8 milliards de francs burundais, déplore l’OLUCOME. Cet observatoire recommande donc au président de la République d’ordonner la préservation du bien commun ; (Bonesha FM, Isanganiro)
- Sécurité sociale : Une politique nationale de sécurité sociale pour toute la population burundaise va être instaurée. Tharcisse NKANAGU, coordinateur du bureau international, a mené une étude dans laquelle il préconise que les structures comme l’INSS et la fonction publique soient renforcées et que d’autres régimes s’élargissent en vue de servir toute la population. Ceux qui travaillent dans le secteur privé et ceux du secteur informel vont être assistés. Tharcisse NKANAGU indique que la mise en application de ce projet se ferra graduellement. Néanmoins, les retraités disent que la pension accordée est dérisoire. Ils demandent que l’Etat aide ses employés en les avalisant, par exemple, lors des demandes de crédits pour la construction des maisons. (Bonesha FM, Isanganiro, Radio Nationale)
RPA (93.7 FM)
- Politique : Dernier jour, ce 16 avril, de dépôt des candidatures pour les élections communales. Le porte-parole de la CENI indique que ce n’est pas sûr que la période de dépôt va être prolongée. Prosper NTAHORWAMIYE précise que cette décision dépendra des rapports de toutes les provinces ;
- Energie : Il y a de l’or au Burundi mais les techniques d’exploitation sont archaïques, depuis les années 1950. Ce constat a été fait par des experts qui ont été délégués par la conférence internationale sur la région des grands lacs. Ces experts s’étaient rendus dans les communes Mabayi et Bukinanyana de la province de Cibitoke.
Isanganiro (89.7 FM)
- Politique : Le président de la commission électorale provinciale indépendante de Bujumbura interpelle la population qui s’est enrôlée pour les élections de passer voir si leurs noms figurent sur les listes affichées sur les centres d’inscription dès ce 16 avril. L’Abbé Déo NITUNGA précise que toutes les listes ont été acheminées aux chefs-lieux des communes ;
- Environnement : Les essences autochtones disparaissent de plus en plus dans les forêts naturelles du Burundi. Marie Ange KIGEME, coordinatrice du projet de valorisation des essences autochtones, estime que les responsables des forêts ne s’y intéressent pas assez.
Radio Nationale (92.9 FM)
- Sécurité : Deux personnes dont un chef de ménage ont été tuées ce 15 avril et une autre a été blessée lors d’une attaquée de personnes armées dirigée contre un ménage de la colline Muriza, commune Ntega en province Kirundo ;
- Accident : Deux enfants sont morts et trois autres blessés suite à l’éboulement de la montagne Gitwa en zone Nyabihogo de la province Kayanza. Cet éboulement s’est produit vers 22 h 30 pendant qu’il pleuvait ;
- Politique : Le chef de l’Etat Pierre NKURUNZIZA a rencontré ce 16 avril à Bugarama en province de Muramvya les responsables des services de renseignement. Les échanges ont porté sur les réalisations de ces services et leurs préparatifs pour les prochaines élections. Les participants ont apprécié le pas franchi dans le retour à la sécurité car certains groupes de malfaiteurs ont été démantelés et certains de leurs chefs appréhendés. Le chef de l’Etat a vivement apprécié ce travail leur demandant de fournir plus d’efforts. Par après, le chef de l’Etat a reçu en audience le commissaire à la paix et la sécurité de l’Union Africaine. Le président NKURUNZIZA a ensuite rencontré les responsables des médias et leur demandé d’adopter un comportement responsable surtout en cette période où nous approchons les élections. Les responsables des médias ont de leur côté promis de tout faire pour que les élections se déroulent bien. Ils ont ainsi demandé au chef de l’Etat de continuer à prodiguer des conseils aux responsables administratifs et le CNC afin que les événements comme ceux qui se sont déroulés dernièrement à Kinama ne se reproduisent plus. Ils ont demandé enfin que la sécurité des journalistes soit assurée en période électorale ;
- Coopération : Le premier vice président de la République , le Dr Yves SAHINGUVU a reçu en audience le commissaire chargé de la paix et de la sécurité à l’Union Africaine, accompagné du représentant de l’Union Africaine en Somalie. Ils sont venus tenir compagnie au Burundi à travers la célébration de destruction d’armes l’année de la paix et de la sécurité de l’Afrique et voir où le Burundi arrive dans le projet de consolidation de la paix ;
- Politique : Le parti PARENA estime que la demande de l’attestation de résidence aux candidats aux élections communales est de trop. Jean-Baptiste BAGAZA, président de ce parti, a indiqué que toutes les informations concernant la résidence se trouvent sur la carte nationale d’identité. Dans une conférence de presse tenue ce 16 avril, le président du PARENA a précisé que son parti ne participera qu’à deux élections à savoir les communales et la présidentielle. Il appelle tous les Burundais à éviter la violence en période électorale.
- Violences : 19 cas de violence faites aux femmes ont été enregistrés au cours du mois de février en commune de Buyengero de la province Bururi. Cela a été dit au cours d’un atelier de conscientisation des élus locaux et des femmes leaders sur la prévention et les réponses sur ces violences basées sur le genre. La population demande aux élus locaux de ne pas fermer les yeux face à ces violations flagrantes des droits de la femme.
Rema FM (88.6 FM)
- Education : Les deux nouveaux syndicats des enseignants SIPESBU et SEPEBU ont sorti une déclaration ce 16 avril indiquant qu’un grand nombre d’écoles du primaire comme du secondaire ont continué à fonctionner surtout à l’intérieur du pays au moment où d’autres surtout de Bujumbura étaient en grève. Pour Vincent NGENDAMBIZI, conseiller principal à la 2ème vice-présidence et président de la commission chargée des questions des syndicats des enseignants et le gouvernement, les enseignants en grève devraient retourner au travail au moment où on est en pleines négociations avec ces syndicats ;
- Sécurité :
1. La culture d’exagération des faits doit cesser dans les mentalités des Burundais. Tels sont les propos du porte-parole de la police nationale, Pierre Chanel NTARABAGANYI, qui estime que les cas isolés d’accrochage entre les jeunes militants des partis politiques n’ont pas la force de dépasser la police et la population. Il s’exprimait à propos des accrochages entre les jeunes du parti CNDD-FDD et FNL la semaine dernière ;
2. Un commerçant de la colline Nyarunazi, commune Rutegama a été tué par balle par des malfaiteurs la nuit de ce 15 avril ;
- Agriculture : Les communes de Mbuye et Rutegama en province Muramvya vont enregistrer une baisse de production de haricot durant cette saison culturale. Le directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage Albert BABONA indique que le semi dans ces deux communes de la région naturelle du Kirimiro a été précoce et les pluies abondantes ont par après détruit les champs de haricot sans avoir toutefois une incidence sur les autres produits vivriers ;
- Droits de l’homme : La représentante de l’organisation internationale pour la défense des droits de l’homme au Burundi Human Rights Watch pencherait du côté de l’opposition radicale au régime en place à Bujumbura. Cela transparaît à travers des rapports qu’elle ne cesse de produire arguant que les forces de sécurité et le parti au pouvoir jouent un rôle dans l’insécurité qui prévoit dans le pays.
vendredi 16 avril 2010
jeudi 15 avril 2010
HRW:Les autorités devraient mettre un terme aux violences préélectorales et exiger des comptes aux auteurs de ces actes
Les autorités devraient mettre un terme aux violences préélectorales et exiger des comptes aux auteurs de ces actes
La police ne prend pas suffisamment de mesures afin de prévenir les attaques basées sur des motifs politiques et pour enquêter sur ces exactions
Les responsables de la police et de l’administration burundaises doivent prendre des mesures plus fermes pour prévenir et sanctionner les violences préélectorales, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les militants de divers partis politiques, et plus particulièrement des mouvements de jeunesse affiliés à ces partis, se sont affrontés à maintes reprises depuis novembre 2009. Dans la plupart des cas, la police n’a pas mené d’enquêtes approfondies et personne n’a été tenu responsable de ces actes.
L’épisode le plus récent s’est produit le 10 avril 2010 dans la commune de Kinama, à Bujumbura, lorsque de violents affrontements ont opposé des militants des Forces nationales de libération (FNL), un parti d’opposition, à des membres du parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD). Les militants du parti au pouvoir ont également attaqué des journalistes couvrant les affrontements. La police a ensuite détenu illégalement plusieurs militants des FNL.
« La violence entre groupes de jeunes militants n’augure rien de bon pour les prochaines élections », a averti Georgette Gagnon, directrice de la division Afrique au sein de Human Rights Watch. « Certains responsables burundais ont minimisé ces incidents en les qualifiant de problèmes mineurs impliquant des jeunes survoltés. Mais, quand des grenades sont lancées, des journalistes attaqués, et que la police regarde sans réagir, cela devrait servir de signal d’alarme aux autorités. »
L’incident de Kinama fait suite à une série d’affrontements entre militants des divers partis politiques, notamment le FNL- Iragi rya Gahutu (connu sous le nom de FNL-Iragi), un groupe dissident des FNL affilié au parti au pouvoir, le Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU), le parti au pouvoir et les FNL. Les affrontements ont eu lieu dans les provinces de Kirundo, de Makamba et de Cibitoke, ainsi qu’à Bujumbura, la capitale. Des personnes ont été grièvement blessées dans ces incidents. La police devrait mener des enquêtes approfondies et impartiales sur ces incidents, a déclaré Human Rights Watch, et les autorités devraient traduire les responsables en justice.
Ces violences ont éclaté dans le cadre de la préparation des élections locales, présidentielles et législatives, devant se dérouler entre le 21 mai et le 7 septembre. La concurrence féroce entre le parti au pouvoir et au moins quatre ou cinq puissants partis d’opposition a ravivé les tensions entre les militants des différents partis. De nombreux partis ont ciblé pour leur recrutement des jeunes ex-combattants qui peuvent souvent être incités à commettre des actes de violence.
Au cours de l’incident de Kinama, une grenade a explosé près d’un bureau des FNL. Selon plusieurs témoins interrogés par Human Rights Watch à Kinama, des militants des FNL se sont saisis de l’auteur présumé, un membre du CNDD-FDD, et l’ont violemment frappé, lui portant un coup de machette à la tête. Des militants du parti au pouvoir ont à leur tour tabassé plusieurs militants des FNL. Les responsables de la police et de l’administration ont regardé sans réagir les militants du parti au pouvoir chasser les journalistes venus couvrir l’incident et briser la vitre de leur véhicule.
Une semaine auparavant, le 3 avril, des militants des FNL ont attaqué des militants du FNL-Iragi, également dans la commune de Kinama. Le 31 mars, des militants du CNDD-FDD et des FNL se sont affrontés dans la province de Kirundo. Le 19 mars, des combats ont opposé des militants du CNDD-FDD et du FRODEBU dans la province de Makamba. Une vague de violence similaire a déferlé en janvier dernier lorsque des militants du CNDD-FDD ont attaqué des militants des FNL dans la province de Kirundo. Les militants des mouvements de jeunesse des deux partis se sont lancé des pierres à Kinama. La police n’a pas établi les responsabilités pour les blessures occasionnées au cours de ces incidents.
Dans la plupart des cas, la police n’a diligenté aucune enquête pour identifier les responsables même si parfois elle est intervenue pour mettre un terme à la violence. Plusieurs militants de partis d’opposition qui ont été blessés ont expliqué à Human Rights Watch qu’ils n’ont pas porté plainte parce qu’ils sont persuadés que la police est du côté du parti au pouvoir. Conformément à la législation burundaise et au droit international, la police a l’obligation d’enquêter sur les actes de criminalité indépendamment du fait qu’une plainte soit déposée ou non.
Les témoins et les victimes de Kinama ont déclaré que la violence a été surtout favorisée par l’inaction et l’esprit partisan de la police et aussi par le fait que les dirigeants de partis politiques n’ont pas adopté une position sans équivoque condamnant la violence.
« La recrudescence de la violence perpétrée par les mouvements de jeunesse partisane est tolérée et parfois ouvertement encouragée par les chefs de parti », a déploré Georgette Gagnon. « Le gouvernement devrait adresser un message clair indiquant que la violence par des militants de tous les partis, y compris le parti au pouvoir, ne sera pas tolérée. Les chefs des partis politiques devront pour leur part transmettre ce message à leurs militants. »
Contexte
Les violences qui ont éclaté à Kinama le 10 avril Le 10 avril, des violences ont éclaté immédiatement après la visite d’Agathon Rwasa, le président des FNL, dans la commune de Kinama. Il était venu présider les cérémonies d’ouverture de plusieurs bureaux locaux du parti. Il semblerait que les affrontements dans le quartier Carama de Kinama ont pu être déclenchés par un responsable local qui aurait confisqué les sifflets de militants des FNL. Un responsable a raconté à Human Rights Watch que les militants des FNL ont « résisté » et des coups ont été échangés occasionnant une blessure mineure à un membre du parti au pouvoir. Les affrontements ont eu lieu malgré la présence de nombreux responsables de la police et de l’administration
Peu de temps après, une grenade a explosé non loin du bureau des FNL. Les journalistes et les militants des FNL présents ont raconté que des militants des FNL ont vu Jimmy Ndavyemeye, un membre de la Ligue de la jeunesse du parti au pouvoir, armé d’une grenade. Ils ont ajouté que les militants des FNL sont allés à sa poursuite et la grenade a explosé, le blessant à la main. Jimmy Ndavyemeye a nié être en possession d’une grenade, affirmant qu’il pensait qu’elle avait été lancée par un membre des FNL. Après l’explosion de la grenade, des militants des FNL l’ont assailli. Ndavyemeye a raconté que quelqu’un lui avait donné un coup de machette à la tête tandis qu’une autre personne le frappait à l’œil avec une planche en bois, ce qui a provoqué son évanouissement.
Des policiers dirigés par le commissaire Hassan Hagabimana venus en renfort sur les lieux ont encerclé les militants des FNL, les accusant d’avoir lancé la grenade et tabassé Jimmy Ndavyemeye. Des militants du CNDD-FDD ont également participé aux arrestations et au passage à tabac des militants des FNL qui ont été ensuite poussés dans des camionnettes de police. Aucun de ces militants du parti au pouvoir n’a été arrêté.
Human Rights Watch a interrogé Jimmy Ndavyemeye et quatre militants des FNL qui affirmaient avoir été battus. Tous les cinq présentaient des lésions corporelles qui correspondaient à leurs récits.
Les journalistes venus couvrir les arrestations se sont heurtés à une foule en colère composée de militants du CNDD-FDD en uniforme du parti. Les militants du parti, armés de pierres et dont certains étaient en état d’ébriété, ont pourchassé les journalistes jusqu’à leur véhicule et fracassé le pare-brise arrière. La police et un responsable de l’administration locale témoins des attaques n’ont rien fait pour les en empêcher.
Certains militants des FNL arrêtés ont été détenus pendant deux jours par le commissaire Hagabimana au Camp Socarti, un camp de police qui n’est pas un lieu de détention légal, tandis que les autres étaient détenus au cachot de Kinama. Le 14 avril, tous avaient été libérés. Les militants du parti au pouvoir se sont plaints du fait que la personne qui aurait donné un coup de machette à Jimmy Ndavyemeye figurait parmi les personnes libérées. Les militants des FNL contestaient pour leur part le fait que Ndavyemeye, qui a été libéré de l’hôpital le 11 avril, ne soit ni interrogé ni arrêté. La police n’a pas ouvert d’enquête sur l’agression dont les journalistes ont été victimes.
Autres violents incidents marqués par un manque d’obligation de rendre des comptes Human Rights Watch a recueilli des informations sur d’autres incidents violents ayant opposé entre novembre et avril divers groupes de jeunes membres de partis, ou d’autres membres des partis, et dont quelques exemples sont cités ci-après. Dans plusieurs cas, certains élus étaient impliqués dans les violences et, dans la quasi-totalité des cas, personne n’a été tenu responsable.
• Dans la commune de Bwambarangwe, province de Kirundo, des militants des FNL et du CNDD-FDD se sont affrontés en novembre et en janvier. Lors des incidents de janvier, un adolescent a été tabassé par des militants des FNL. Le jeune tentait de franchir une barricade qu’ils avaient érigée pour empêcher les militants du CNDD-FDD de défiler devant leur bureau. La police n’a pas arrêté les responsables de ces actes.
• Le 7 janvier, un membre des jeunes des FNL a été tabassé et frappé au menton avec une machette dans la commune de Rugombo (province de Cibitoke) par des militants de la Ligue de la jeunesse du CNDD-FDD, Imbonerakure. Même si l’incident était causé par un conflit dont le motif n’est pas politique, on entendait les militants Imbonerakure qui tabassaient le partisan des FNL dire « Tuons ces chiens des FNL ». Trois suspects ont été arrêtés, mais ont fui après avoir été libérés sous caution. L’un d’eux a ensuite été repris, mais libéré à nouveau.
• Le 11 janvier, une militante d’UPD-Zigamibanga, un parti d’opposition, a été sérieusement battue par des militants de la ligue Imbonerakure à Buyenzi (Bujumbura). Elle a refusé de déposer plainte après qu’un membre de sa famille, un chef de file Imbonerakure, l’eut convaincue de ne pas le faire. La police a été informée de l’agression par des observateurs des Nations Unies chargés des droits humains, mais aucune enquête n’a été diligentée.
• Entre le 16 et 19 janvier, des militants du CNDD-FDD et des FNL à Kinama se sont lancé des pierres au moins à deux reprises, causant des blessures mineures, après que le chef de quartier de Carama, un élu local et membre du parti au pouvoir, eut refusé aux militants des FNL de peindre les logos des partis sur leur bureau. Des militants des deux côtés ont été brièvement interpellés, puis remis en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue.
• Le 24 janvier, des militants des FNL présents à l’inauguration d’un bureau local dans la commune de Busoni, province de Kirundo, se sont heurtés à un groupe d’Imbonerakure, armés de bâtons, de pierres et de houes, dirigé par un député, Jean-Baptiste Nzigamasabo. Le groupe scandait des slogans tels que « Nous allons vous ligoter, nous allons vous tirer dessus ». Ils ont jeté des pierres sur les militants des FNL et bastonné plusieurs d’entre eux, dont deux qui ont dû recevoir des soins médicaux. Jean-Baptiste Nzigamasabo a confisqué le matériel d’un journaliste local et l’a retenu en otage, ainsi que plusieurs militants du FNL pendant plusieurs heures. La police est intervenue pour mettre un terme aux violences. Cependant, ni la police ni les autorités judiciaires n’ont ouvert d’enquêtes pour déterminer les responsabilités ou traduire les auteurs en justice, y compris Jean-Baptiste Nzigamasabo.
• Dans la commune de Bugabira, province de Kirundo, les militants du CNDD-FDD auraient tabassé des militants des FNL qu’ils accusaient d’avoir mis le feu à l’un de leurs bureaux, le soir du 30 mars. La police contactée par Human Rights Watch a déclaré qu’elle enquêtait sur l’incident. Toutefois, à la date du 14 avril aucune arrestation n’a encore eu lieu.
• Le 3 avril à Kinama, des militants des FNL-Iragi étaient de passage dans le quartier Carama pour se rendre à une activité du parti. Des jeunes affiliés aux FNL ont tabassé un membre des FNL-Iragi et légèrement blessé le conducteur de la moto qui le transportait. Ils ont jeté des pierres sur un bus transportant les autres membres, blessant le chauffeur. Aucune responsabilité n’a été établie pour ces actes.
Durant cette même période, plusieurs autres attaques ont été perpétrées. Même si les partis d’opposition soutiennent que des motifs politiques sont à l’origine de ces actes, les auteurs n’ont pas été identifiés.
Sylvestre Niyonzima, un représentant local du parti d’opposition UPD-Zigamibanga (connu sous le nom d’UPD), a été tué par balle à Mpanda dans la province de Bubanza, le 10 janvier. Les militants du parti UPD ont raconté que Niyonzima, qui avait été un membre influent du CNDD-FDD avant de changer de parti en 2007, avait reçu des menaces de la part de militants du parti au pouvoir peu avant sa mort. Le Parquet de Bubanza est chargé d’enquêter sur l’incident, mais aucun suspect n’a été arrêté.
Le 10 janvier également, Félix Ngendabanyikwa, un militant du parti d’opposition Mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD), a été blessé au bras par une grenade lancée dans sa maison à Kigamba, province de Cankuzo. Ngendabanyikwa avait également été autrefois un membre du parti au pouvoir, avant de rejoindre le MSD. Il a été attaqué le jour où il a assisté à l’ouverture du bureau provincial de parti. Aucune arrestation n’a eu lieu pour cette attaque.
Le 8 janvier, le président de la Ligue de la jeunesse des FNL de la province de Cibitoke a été attaqué par des inconnus, qui l’ont frappé à coups de machette à la tête et à la main. Il avait eu récemment un différend avec des militants locaux du CNDD-FDD. Les responsables n’ont pas été identifiés à ce jour.
La police ne prend pas suffisamment de mesures afin de prévenir les attaques basées sur des motifs politiques et pour enquêter sur ces exactions
Les responsables de la police et de l’administration burundaises doivent prendre des mesures plus fermes pour prévenir et sanctionner les violences préélectorales, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les militants de divers partis politiques, et plus particulièrement des mouvements de jeunesse affiliés à ces partis, se sont affrontés à maintes reprises depuis novembre 2009. Dans la plupart des cas, la police n’a pas mené d’enquêtes approfondies et personne n’a été tenu responsable de ces actes.
L’épisode le plus récent s’est produit le 10 avril 2010 dans la commune de Kinama, à Bujumbura, lorsque de violents affrontements ont opposé des militants des Forces nationales de libération (FNL), un parti d’opposition, à des membres du parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD). Les militants du parti au pouvoir ont également attaqué des journalistes couvrant les affrontements. La police a ensuite détenu illégalement plusieurs militants des FNL.
« La violence entre groupes de jeunes militants n’augure rien de bon pour les prochaines élections », a averti Georgette Gagnon, directrice de la division Afrique au sein de Human Rights Watch. « Certains responsables burundais ont minimisé ces incidents en les qualifiant de problèmes mineurs impliquant des jeunes survoltés. Mais, quand des grenades sont lancées, des journalistes attaqués, et que la police regarde sans réagir, cela devrait servir de signal d’alarme aux autorités. »
L’incident de Kinama fait suite à une série d’affrontements entre militants des divers partis politiques, notamment le FNL- Iragi rya Gahutu (connu sous le nom de FNL-Iragi), un groupe dissident des FNL affilié au parti au pouvoir, le Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU), le parti au pouvoir et les FNL. Les affrontements ont eu lieu dans les provinces de Kirundo, de Makamba et de Cibitoke, ainsi qu’à Bujumbura, la capitale. Des personnes ont été grièvement blessées dans ces incidents. La police devrait mener des enquêtes approfondies et impartiales sur ces incidents, a déclaré Human Rights Watch, et les autorités devraient traduire les responsables en justice.
Ces violences ont éclaté dans le cadre de la préparation des élections locales, présidentielles et législatives, devant se dérouler entre le 21 mai et le 7 septembre. La concurrence féroce entre le parti au pouvoir et au moins quatre ou cinq puissants partis d’opposition a ravivé les tensions entre les militants des différents partis. De nombreux partis ont ciblé pour leur recrutement des jeunes ex-combattants qui peuvent souvent être incités à commettre des actes de violence.
Au cours de l’incident de Kinama, une grenade a explosé près d’un bureau des FNL. Selon plusieurs témoins interrogés par Human Rights Watch à Kinama, des militants des FNL se sont saisis de l’auteur présumé, un membre du CNDD-FDD, et l’ont violemment frappé, lui portant un coup de machette à la tête. Des militants du parti au pouvoir ont à leur tour tabassé plusieurs militants des FNL. Les responsables de la police et de l’administration ont regardé sans réagir les militants du parti au pouvoir chasser les journalistes venus couvrir l’incident et briser la vitre de leur véhicule.
Une semaine auparavant, le 3 avril, des militants des FNL ont attaqué des militants du FNL-Iragi, également dans la commune de Kinama. Le 31 mars, des militants du CNDD-FDD et des FNL se sont affrontés dans la province de Kirundo. Le 19 mars, des combats ont opposé des militants du CNDD-FDD et du FRODEBU dans la province de Makamba. Une vague de violence similaire a déferlé en janvier dernier lorsque des militants du CNDD-FDD ont attaqué des militants des FNL dans la province de Kirundo. Les militants des mouvements de jeunesse des deux partis se sont lancé des pierres à Kinama. La police n’a pas établi les responsabilités pour les blessures occasionnées au cours de ces incidents.
Dans la plupart des cas, la police n’a diligenté aucune enquête pour identifier les responsables même si parfois elle est intervenue pour mettre un terme à la violence. Plusieurs militants de partis d’opposition qui ont été blessés ont expliqué à Human Rights Watch qu’ils n’ont pas porté plainte parce qu’ils sont persuadés que la police est du côté du parti au pouvoir. Conformément à la législation burundaise et au droit international, la police a l’obligation d’enquêter sur les actes de criminalité indépendamment du fait qu’une plainte soit déposée ou non.
Les témoins et les victimes de Kinama ont déclaré que la violence a été surtout favorisée par l’inaction et l’esprit partisan de la police et aussi par le fait que les dirigeants de partis politiques n’ont pas adopté une position sans équivoque condamnant la violence.
« La recrudescence de la violence perpétrée par les mouvements de jeunesse partisane est tolérée et parfois ouvertement encouragée par les chefs de parti », a déploré Georgette Gagnon. « Le gouvernement devrait adresser un message clair indiquant que la violence par des militants de tous les partis, y compris le parti au pouvoir, ne sera pas tolérée. Les chefs des partis politiques devront pour leur part transmettre ce message à leurs militants. »
Contexte
Les violences qui ont éclaté à Kinama le 10 avril Le 10 avril, des violences ont éclaté immédiatement après la visite d’Agathon Rwasa, le président des FNL, dans la commune de Kinama. Il était venu présider les cérémonies d’ouverture de plusieurs bureaux locaux du parti. Il semblerait que les affrontements dans le quartier Carama de Kinama ont pu être déclenchés par un responsable local qui aurait confisqué les sifflets de militants des FNL. Un responsable a raconté à Human Rights Watch que les militants des FNL ont « résisté » et des coups ont été échangés occasionnant une blessure mineure à un membre du parti au pouvoir. Les affrontements ont eu lieu malgré la présence de nombreux responsables de la police et de l’administration
Peu de temps après, une grenade a explosé non loin du bureau des FNL. Les journalistes et les militants des FNL présents ont raconté que des militants des FNL ont vu Jimmy Ndavyemeye, un membre de la Ligue de la jeunesse du parti au pouvoir, armé d’une grenade. Ils ont ajouté que les militants des FNL sont allés à sa poursuite et la grenade a explosé, le blessant à la main. Jimmy Ndavyemeye a nié être en possession d’une grenade, affirmant qu’il pensait qu’elle avait été lancée par un membre des FNL. Après l’explosion de la grenade, des militants des FNL l’ont assailli. Ndavyemeye a raconté que quelqu’un lui avait donné un coup de machette à la tête tandis qu’une autre personne le frappait à l’œil avec une planche en bois, ce qui a provoqué son évanouissement.
Des policiers dirigés par le commissaire Hassan Hagabimana venus en renfort sur les lieux ont encerclé les militants des FNL, les accusant d’avoir lancé la grenade et tabassé Jimmy Ndavyemeye. Des militants du CNDD-FDD ont également participé aux arrestations et au passage à tabac des militants des FNL qui ont été ensuite poussés dans des camionnettes de police. Aucun de ces militants du parti au pouvoir n’a été arrêté.
Human Rights Watch a interrogé Jimmy Ndavyemeye et quatre militants des FNL qui affirmaient avoir été battus. Tous les cinq présentaient des lésions corporelles qui correspondaient à leurs récits.
Les journalistes venus couvrir les arrestations se sont heurtés à une foule en colère composée de militants du CNDD-FDD en uniforme du parti. Les militants du parti, armés de pierres et dont certains étaient en état d’ébriété, ont pourchassé les journalistes jusqu’à leur véhicule et fracassé le pare-brise arrière. La police et un responsable de l’administration locale témoins des attaques n’ont rien fait pour les en empêcher.
Certains militants des FNL arrêtés ont été détenus pendant deux jours par le commissaire Hagabimana au Camp Socarti, un camp de police qui n’est pas un lieu de détention légal, tandis que les autres étaient détenus au cachot de Kinama. Le 14 avril, tous avaient été libérés. Les militants du parti au pouvoir se sont plaints du fait que la personne qui aurait donné un coup de machette à Jimmy Ndavyemeye figurait parmi les personnes libérées. Les militants des FNL contestaient pour leur part le fait que Ndavyemeye, qui a été libéré de l’hôpital le 11 avril, ne soit ni interrogé ni arrêté. La police n’a pas ouvert d’enquête sur l’agression dont les journalistes ont été victimes.
Autres violents incidents marqués par un manque d’obligation de rendre des comptes Human Rights Watch a recueilli des informations sur d’autres incidents violents ayant opposé entre novembre et avril divers groupes de jeunes membres de partis, ou d’autres membres des partis, et dont quelques exemples sont cités ci-après. Dans plusieurs cas, certains élus étaient impliqués dans les violences et, dans la quasi-totalité des cas, personne n’a été tenu responsable.
• Dans la commune de Bwambarangwe, province de Kirundo, des militants des FNL et du CNDD-FDD se sont affrontés en novembre et en janvier. Lors des incidents de janvier, un adolescent a été tabassé par des militants des FNL. Le jeune tentait de franchir une barricade qu’ils avaient érigée pour empêcher les militants du CNDD-FDD de défiler devant leur bureau. La police n’a pas arrêté les responsables de ces actes.
• Le 7 janvier, un membre des jeunes des FNL a été tabassé et frappé au menton avec une machette dans la commune de Rugombo (province de Cibitoke) par des militants de la Ligue de la jeunesse du CNDD-FDD, Imbonerakure. Même si l’incident était causé par un conflit dont le motif n’est pas politique, on entendait les militants Imbonerakure qui tabassaient le partisan des FNL dire « Tuons ces chiens des FNL ». Trois suspects ont été arrêtés, mais ont fui après avoir été libérés sous caution. L’un d’eux a ensuite été repris, mais libéré à nouveau.
• Le 11 janvier, une militante d’UPD-Zigamibanga, un parti d’opposition, a été sérieusement battue par des militants de la ligue Imbonerakure à Buyenzi (Bujumbura). Elle a refusé de déposer plainte après qu’un membre de sa famille, un chef de file Imbonerakure, l’eut convaincue de ne pas le faire. La police a été informée de l’agression par des observateurs des Nations Unies chargés des droits humains, mais aucune enquête n’a été diligentée.
• Entre le 16 et 19 janvier, des militants du CNDD-FDD et des FNL à Kinama se sont lancé des pierres au moins à deux reprises, causant des blessures mineures, après que le chef de quartier de Carama, un élu local et membre du parti au pouvoir, eut refusé aux militants des FNL de peindre les logos des partis sur leur bureau. Des militants des deux côtés ont été brièvement interpellés, puis remis en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue.
• Le 24 janvier, des militants des FNL présents à l’inauguration d’un bureau local dans la commune de Busoni, province de Kirundo, se sont heurtés à un groupe d’Imbonerakure, armés de bâtons, de pierres et de houes, dirigé par un député, Jean-Baptiste Nzigamasabo. Le groupe scandait des slogans tels que « Nous allons vous ligoter, nous allons vous tirer dessus ». Ils ont jeté des pierres sur les militants des FNL et bastonné plusieurs d’entre eux, dont deux qui ont dû recevoir des soins médicaux. Jean-Baptiste Nzigamasabo a confisqué le matériel d’un journaliste local et l’a retenu en otage, ainsi que plusieurs militants du FNL pendant plusieurs heures. La police est intervenue pour mettre un terme aux violences. Cependant, ni la police ni les autorités judiciaires n’ont ouvert d’enquêtes pour déterminer les responsabilités ou traduire les auteurs en justice, y compris Jean-Baptiste Nzigamasabo.
• Dans la commune de Bugabira, province de Kirundo, les militants du CNDD-FDD auraient tabassé des militants des FNL qu’ils accusaient d’avoir mis le feu à l’un de leurs bureaux, le soir du 30 mars. La police contactée par Human Rights Watch a déclaré qu’elle enquêtait sur l’incident. Toutefois, à la date du 14 avril aucune arrestation n’a encore eu lieu.
• Le 3 avril à Kinama, des militants des FNL-Iragi étaient de passage dans le quartier Carama pour se rendre à une activité du parti. Des jeunes affiliés aux FNL ont tabassé un membre des FNL-Iragi et légèrement blessé le conducteur de la moto qui le transportait. Ils ont jeté des pierres sur un bus transportant les autres membres, blessant le chauffeur. Aucune responsabilité n’a été établie pour ces actes.
Durant cette même période, plusieurs autres attaques ont été perpétrées. Même si les partis d’opposition soutiennent que des motifs politiques sont à l’origine de ces actes, les auteurs n’ont pas été identifiés.
Sylvestre Niyonzima, un représentant local du parti d’opposition UPD-Zigamibanga (connu sous le nom d’UPD), a été tué par balle à Mpanda dans la province de Bubanza, le 10 janvier. Les militants du parti UPD ont raconté que Niyonzima, qui avait été un membre influent du CNDD-FDD avant de changer de parti en 2007, avait reçu des menaces de la part de militants du parti au pouvoir peu avant sa mort. Le Parquet de Bubanza est chargé d’enquêter sur l’incident, mais aucun suspect n’a été arrêté.
Le 10 janvier également, Félix Ngendabanyikwa, un militant du parti d’opposition Mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD), a été blessé au bras par une grenade lancée dans sa maison à Kigamba, province de Cankuzo. Ngendabanyikwa avait également été autrefois un membre du parti au pouvoir, avant de rejoindre le MSD. Il a été attaqué le jour où il a assisté à l’ouverture du bureau provincial de parti. Aucune arrestation n’a eu lieu pour cette attaque.
Le 8 janvier, le président de la Ligue de la jeunesse des FNL de la province de Cibitoke a été attaqué par des inconnus, qui l’ont frappé à coups de machette à la tête et à la main. Il avait eu récemment un différend avec des militants locaux du CNDD-FDD. Les responsables n’ont pas été identifiés à ce jour.
mercredi 14 avril 2010
« Les élections se passeront très bien », a assuré le chef de l’état : il y a lieu de douter !
Ces derniers jours sont marqués par des faits qui poussent plus d’un à douter sur la promesse maintes fois répétée par le Président de la République que les élections se dérouleront dans le calme total.
Au moment où le Ministre de l’Intérieur clôturait officiellement l’attribution gratuite des cartes nationales d’identité, la Commission électorale nationale indépendante avait invité les responsables des Partis politiques pour procéder à l’évaluation de cette période d’avant les élections. Ces derniers ont encore dénoncé des fraudes dans l’octroi de ces cartes. De cette étape apparemment controversée, la CENI a déjà lancé une autre étape cruciale dans la préparation des élections à savoir l’enrôlement des électeurs aux scrutins qui a débuté jeudi le 21 janvier et dont la fin est prévue pour le 4 février courant. Déjà, le parti UPD dans une conférence de presse a dénoncé des manières frauduleuses des agents recenseurs qui changeraient des noms des paysans pour falsifier les récépissés, et par conséquent rendre la victime inaccessibilité au vote. Ce parti demande que la CENI suspende temporellement ces préparatifs pour assainir la situation et lever l’équivoque. D’autres formations politiques pointent du doigt l’indifférence de la CENI face à ces dérapages dans le processus électoral.
Comme pour donner raison à ces partis, un cas mafieux vient de se produire le mercredi passé en commune urbaine de Buterere où plus de 2400 fiches de recensement électoral ont été dénichés dans une boutique du coin qui en usait comme des emballages. C’est un incident qui trahit une gestion suspectée de cette période préélectorale et qui est une prémisse des élections échouées dès leur préparation. Le moins que l’on puisse d’emblée dire est que l’histoire des élections au Burundi n’est pas reluisante car elle s’est toujours accompagnée de la peur des affrontements et d’une guerre civile. Les accusations que se lancent quotidiennement les acteurs politiques prévoient des élections caractérisées par une campagne sournoise avec la complaisance présumée de l’administration. La manipulation et la propagande s’amplifient alors que la population n’est pas suffisamment outillée sur les enjeux des élections mais également n’est pas prévenue sur sa vulnérabilité pendant la période électorale.
Les futurs électeurs ne doivent pas attendre uniquement le mot de la fin de l’arbitre du jeu, ils doivent entrer dedans par l’intermédiaire des médias qui doivent donner aux citoyens une information, la vraie, équilibrée et vérifiée.
Espérons que les responsables de la CENI ne suivront pas cet adage français qui dit que les chiens aboient mais que cela n’empêche pas la caravane de passer, sinon certaines formations politiques songeraient au boycott des scrutins, ce qui serait dommage puisqu’il est encore possible de s’arrêter et d’évaluer avant de continuer. Heureusement, la carte nationale d’identité qui était érigé en document controversé ne l’est plus, puisque toute personne peut se faire recenser sans obstacle, car un document ultime d’identification vient d’être mis sur pied par la CENI.
Corollairement, il y a une autre activité assez importante pour des élections apaisées à savoir le désarmement civil. L’on dirait que les armes saisies étaient les dernières, tant cette activité est faite aujourd’hui de façon précaire, en tout cas, il n’y a pas de pression du temps alors que la sécurité pendant les élections pourrait être perturbée par des fauteurs de troubles. Prévoir des élections apaisées est une volonté politique qui implique toute une série d’actions dont la machine est ininterrompue jusqu’à la fin des scrutins.
Au moment où le Ministre de l’Intérieur clôturait officiellement l’attribution gratuite des cartes nationales d’identité, la Commission électorale nationale indépendante avait invité les responsables des Partis politiques pour procéder à l’évaluation de cette période d’avant les élections. Ces derniers ont encore dénoncé des fraudes dans l’octroi de ces cartes. De cette étape apparemment controversée, la CENI a déjà lancé une autre étape cruciale dans la préparation des élections à savoir l’enrôlement des électeurs aux scrutins qui a débuté jeudi le 21 janvier et dont la fin est prévue pour le 4 février courant. Déjà, le parti UPD dans une conférence de presse a dénoncé des manières frauduleuses des agents recenseurs qui changeraient des noms des paysans pour falsifier les récépissés, et par conséquent rendre la victime inaccessibilité au vote. Ce parti demande que la CENI suspende temporellement ces préparatifs pour assainir la situation et lever l’équivoque. D’autres formations politiques pointent du doigt l’indifférence de la CENI face à ces dérapages dans le processus électoral.
Comme pour donner raison à ces partis, un cas mafieux vient de se produire le mercredi passé en commune urbaine de Buterere où plus de 2400 fiches de recensement électoral ont été dénichés dans une boutique du coin qui en usait comme des emballages. C’est un incident qui trahit une gestion suspectée de cette période préélectorale et qui est une prémisse des élections échouées dès leur préparation. Le moins que l’on puisse d’emblée dire est que l’histoire des élections au Burundi n’est pas reluisante car elle s’est toujours accompagnée de la peur des affrontements et d’une guerre civile. Les accusations que se lancent quotidiennement les acteurs politiques prévoient des élections caractérisées par une campagne sournoise avec la complaisance présumée de l’administration. La manipulation et la propagande s’amplifient alors que la population n’est pas suffisamment outillée sur les enjeux des élections mais également n’est pas prévenue sur sa vulnérabilité pendant la période électorale.
Les futurs électeurs ne doivent pas attendre uniquement le mot de la fin de l’arbitre du jeu, ils doivent entrer dedans par l’intermédiaire des médias qui doivent donner aux citoyens une information, la vraie, équilibrée et vérifiée.
Espérons que les responsables de la CENI ne suivront pas cet adage français qui dit que les chiens aboient mais que cela n’empêche pas la caravane de passer, sinon certaines formations politiques songeraient au boycott des scrutins, ce qui serait dommage puisqu’il est encore possible de s’arrêter et d’évaluer avant de continuer. Heureusement, la carte nationale d’identité qui était érigé en document controversé ne l’est plus, puisque toute personne peut se faire recenser sans obstacle, car un document ultime d’identification vient d’être mis sur pied par la CENI.
Corollairement, il y a une autre activité assez importante pour des élections apaisées à savoir le désarmement civil. L’on dirait que les armes saisies étaient les dernières, tant cette activité est faite aujourd’hui de façon précaire, en tout cas, il n’y a pas de pression du temps alors que la sécurité pendant les élections pourrait être perturbée par des fauteurs de troubles. Prévoir des élections apaisées est une volonté politique qui implique toute une série d’actions dont la machine est ininterrompue jusqu’à la fin des scrutins.
Accords d’arusha, dix ans après : nécessité de révision ?
Il y a dix ans, les Burundais, sous la houlette de l’Initiative régionale pour le Burundi, avec l’appui de toute la communauté internationale, ont signé un accord de paix qui a jeté les bases de gouvernement du pays. Il s’agit d’un accord qui a abouti après des années de guerre entre les Forces gouvernementales et différentes factions rebelles.
Lors de la signature après des tractations de longue haleine, deux principaux mouvements rebelles de l’époque à savoir les FDD et les FNL n’avaient pas encore regagné la table des négociations. Il a fallu attendre deux ans pour que le CNDD-FDD dirigé par le Président Nkurunziza se décide enfin à signer les accords de cessez-le-feu et s’astreindre aux clauses des accords d’Arusha. Le FNL alors appelé PALIPEHUTU-FNL sera obligé par les Chefs d’Etat de la sous-région pour rejoindre le bercail et déposer les armes en 2008.
Des institutions issues des Accords d’Arusha dirigent le pays depuis et le document y relatif vient en second lieu après la Constitution de la République. Cet Accord consacre une gouvernance fondée sur un partage chiffré des postes de responsabilité en fonction de l’ethnie et du genre. En effet, lors de ces accords, les Burundais ont appréhendé les maux du pays comme « un conflit politique à caractère ethnique », d’où les balises d’une représentation politique de toutes les tendances possibles. Un accent fut marqué en ce qui concerne les corps de sécurité où les hutus et tutsis se côtoient à fifty-fifty. La question de ce domaine est perçue comme la pierre angulaire qui a alimenté le conflit burundais.
De ces négociations est née la nécessité de réécriture de l’histoire du Burundi, les parties en négociation estimant que les écrits sur l’histoire du Burundi dans ses phases douloureuses semblent tronqués. Sur cela, la communauté scientifique burundaise a rejeté la stature que les politiques voulaient donner à ce projet. En effet, pour les historiens de l’académie burundaise, l’histoire est unique, personne ne peut l’inventer ou l’adapter aux volontés politiciennes. Les faits sont les faits et l’histoire officielle n’existe pas. Ce projet n’a jamais été exécuté et aujourd’hui, personne ne semble en revendiquer l’effectivité.
Les accords d’Arusha gardent le mérite d’avoir tracé un chemin pratique vers la réconciliation des Burundais qui le considèrent comme un compromis temporel permettant de sauvegarder la paix retrouvée. Mais, comme toute médaille a son revers, les clauses d’Arusha ont véhiculé une vision de gouvernance fondée sur des quotas uniquement, reléguant l’élitisme et l’excellence au second plan. Les conséquences sont lourdes sur tous les plans : pratiquement, d’autres textes clés sont fabriqués dans les bornes de l’Accord d’Arusha, comme le Code électoral, l’agrément des partis politiques ainsi que des nominations des cadres politiques. La hantise des chiffres ou quotas rend aveugle dans l’élaboration des critères de participation par exemple des représentants du peuple, ainsi, aucun article du Code électoral ne pose pas de limites quant au niveau scolaire d’un député alors que son vote ou non d’une loi occasionne de lourdes conséquences pour tout le peuple. Ce qui importe, c’est son identité ethnique et son dévouement aux causes du parti qui l’a mandaté. En effet, les mouvements rebelles ont revendiqué l’ignorance de ce critère de niveau culturel, estimant que leurs membres n’ont pas eu le temps de continuer les études à cause des injustices qui les ont poussés à prendre les armes. Les listes bloquées encore en vigueur dans l’établissement des listes électorales respectant l’équilibre hutu-tutsi-femme trouvent leur origine à Arusha, mais, les mobiles qui ont poussé les parties en conflit d’adopter ce mode électoral tiennent-elles encore dix ans après ? A-t-on évalué les conséquences de ces listes dans la gouvernance de ce pays sur le plan démocratique ? En effet, la population dispose des marges de manœuvres légalement limitées dans le choix des individus qui sont appelés aux commandes d’une part, et d’autre part, les élus feront plus allégeance à ceux qui les ont mis sur les listes qu’à la population qui les a élus.
Les comportements actuels des élus et des détenteurs de l’autorité publique font réfléchir sur la nécessiter de revoir l’impact de l’Accord d’Arusha et son actualisation.
Un mandataire politique qui sait que la population n’a pas une mainmise sur ses actes commet plus de dégâts qu’il ne rend service. Son souci, c’est d’entretenir une bonne relation avec celui qui l’a nommé dans un rapport de clientélisme et de soumission aux normes de la boîte qui décide la pluie et le bon temps du peuple.
Ailleurs comme en Suisse, les listes boquées existent mais le législateur a pris les précautions de sauvegarder le droit du peuple d’élire qui il veut : il y a possibilité de retrancher un nom sur la liste ou d’en ajouter si l’on estime que c’est nécessaire. Ainsi, chacun a ses marges de manœuvre, que ça soit du côté des états-majors des partis politiques ou du côté de la population. L’important que l’on signale ici est la révision de ces clauses légales qui maintiennent un peuple dans la minorité comme dans le temps de la colonisation qui estimait que les Africains sont « des grands enfants à éduquer. »
Les médias viennent de signaler un cas d’un député de la circonscription de Kirundo qui aurait dirigé des émeutes entre les jeunes du parti CNDD-FDD et ceux des FNL. Si les enquêtes déterminent sa culpabilité dans cette situation, rien ne pourra l’empêcher de faire partie des prochaines listes électorales si son parti estime satisfait par ses allégeances. La cause est l’absence des balises pour donner au peuple la possibilité de trier les futurs élus, effet des listes bloquées dont la source légale est l’Accord d’Arusha, encore immuable dans la direction de ce pays. Mais, jusqu’à quand ?
Au lieu de mettre en avant de l’excellence, de l’éthique et d’autres valeurs dans l’attribution des responsabilités politiques, l’on dirait qu’au Burundi il y a une certaine cécité qui frappe les hauts décideurs chaque fois qu’il est question de partager le gâteau. Est-ce la pauvreté qui est source de tentation pour la promotion de « la politique du ventre »tel que les Politologues le dénoncent ? En tout cas, il est temps que les Burundais revoient les assises légales sur lesquelles reposent les institutions de la République et les harmoniser avec les véritables besoins du pays.
Lors de la signature après des tractations de longue haleine, deux principaux mouvements rebelles de l’époque à savoir les FDD et les FNL n’avaient pas encore regagné la table des négociations. Il a fallu attendre deux ans pour que le CNDD-FDD dirigé par le Président Nkurunziza se décide enfin à signer les accords de cessez-le-feu et s’astreindre aux clauses des accords d’Arusha. Le FNL alors appelé PALIPEHUTU-FNL sera obligé par les Chefs d’Etat de la sous-région pour rejoindre le bercail et déposer les armes en 2008.
Des institutions issues des Accords d’Arusha dirigent le pays depuis et le document y relatif vient en second lieu après la Constitution de la République. Cet Accord consacre une gouvernance fondée sur un partage chiffré des postes de responsabilité en fonction de l’ethnie et du genre. En effet, lors de ces accords, les Burundais ont appréhendé les maux du pays comme « un conflit politique à caractère ethnique », d’où les balises d’une représentation politique de toutes les tendances possibles. Un accent fut marqué en ce qui concerne les corps de sécurité où les hutus et tutsis se côtoient à fifty-fifty. La question de ce domaine est perçue comme la pierre angulaire qui a alimenté le conflit burundais.
De ces négociations est née la nécessité de réécriture de l’histoire du Burundi, les parties en négociation estimant que les écrits sur l’histoire du Burundi dans ses phases douloureuses semblent tronqués. Sur cela, la communauté scientifique burundaise a rejeté la stature que les politiques voulaient donner à ce projet. En effet, pour les historiens de l’académie burundaise, l’histoire est unique, personne ne peut l’inventer ou l’adapter aux volontés politiciennes. Les faits sont les faits et l’histoire officielle n’existe pas. Ce projet n’a jamais été exécuté et aujourd’hui, personne ne semble en revendiquer l’effectivité.
Les accords d’Arusha gardent le mérite d’avoir tracé un chemin pratique vers la réconciliation des Burundais qui le considèrent comme un compromis temporel permettant de sauvegarder la paix retrouvée. Mais, comme toute médaille a son revers, les clauses d’Arusha ont véhiculé une vision de gouvernance fondée sur des quotas uniquement, reléguant l’élitisme et l’excellence au second plan. Les conséquences sont lourdes sur tous les plans : pratiquement, d’autres textes clés sont fabriqués dans les bornes de l’Accord d’Arusha, comme le Code électoral, l’agrément des partis politiques ainsi que des nominations des cadres politiques. La hantise des chiffres ou quotas rend aveugle dans l’élaboration des critères de participation par exemple des représentants du peuple, ainsi, aucun article du Code électoral ne pose pas de limites quant au niveau scolaire d’un député alors que son vote ou non d’une loi occasionne de lourdes conséquences pour tout le peuple. Ce qui importe, c’est son identité ethnique et son dévouement aux causes du parti qui l’a mandaté. En effet, les mouvements rebelles ont revendiqué l’ignorance de ce critère de niveau culturel, estimant que leurs membres n’ont pas eu le temps de continuer les études à cause des injustices qui les ont poussés à prendre les armes. Les listes bloquées encore en vigueur dans l’établissement des listes électorales respectant l’équilibre hutu-tutsi-femme trouvent leur origine à Arusha, mais, les mobiles qui ont poussé les parties en conflit d’adopter ce mode électoral tiennent-elles encore dix ans après ? A-t-on évalué les conséquences de ces listes dans la gouvernance de ce pays sur le plan démocratique ? En effet, la population dispose des marges de manœuvres légalement limitées dans le choix des individus qui sont appelés aux commandes d’une part, et d’autre part, les élus feront plus allégeance à ceux qui les ont mis sur les listes qu’à la population qui les a élus.
Les comportements actuels des élus et des détenteurs de l’autorité publique font réfléchir sur la nécessiter de revoir l’impact de l’Accord d’Arusha et son actualisation.
Un mandataire politique qui sait que la population n’a pas une mainmise sur ses actes commet plus de dégâts qu’il ne rend service. Son souci, c’est d’entretenir une bonne relation avec celui qui l’a nommé dans un rapport de clientélisme et de soumission aux normes de la boîte qui décide la pluie et le bon temps du peuple.
Ailleurs comme en Suisse, les listes boquées existent mais le législateur a pris les précautions de sauvegarder le droit du peuple d’élire qui il veut : il y a possibilité de retrancher un nom sur la liste ou d’en ajouter si l’on estime que c’est nécessaire. Ainsi, chacun a ses marges de manœuvre, que ça soit du côté des états-majors des partis politiques ou du côté de la population. L’important que l’on signale ici est la révision de ces clauses légales qui maintiennent un peuple dans la minorité comme dans le temps de la colonisation qui estimait que les Africains sont « des grands enfants à éduquer. »
Les médias viennent de signaler un cas d’un député de la circonscription de Kirundo qui aurait dirigé des émeutes entre les jeunes du parti CNDD-FDD et ceux des FNL. Si les enquêtes déterminent sa culpabilité dans cette situation, rien ne pourra l’empêcher de faire partie des prochaines listes électorales si son parti estime satisfait par ses allégeances. La cause est l’absence des balises pour donner au peuple la possibilité de trier les futurs élus, effet des listes bloquées dont la source légale est l’Accord d’Arusha, encore immuable dans la direction de ce pays. Mais, jusqu’à quand ?
Au lieu de mettre en avant de l’excellence, de l’éthique et d’autres valeurs dans l’attribution des responsabilités politiques, l’on dirait qu’au Burundi il y a une certaine cécité qui frappe les hauts décideurs chaque fois qu’il est question de partager le gâteau. Est-ce la pauvreté qui est source de tentation pour la promotion de « la politique du ventre »tel que les Politologues le dénoncent ? En tout cas, il est temps que les Burundais revoient les assises légales sur lesquelles reposent les institutions de la République et les harmoniser avec les véritables besoins du pays.
mardi 13 avril 2010
CNUCED : EXAMEN DE LA POLITIQUE D'INVESTISSEMENT DU BURUNDI COMMUNIQUÉ DE PRESSE - UNCTAD/PRESS/PR/2010/008
enève, le 12 avril 2010 - Fortement marqué par une décennie de conflit le Burundi est désormais engagé dans des réformes profondes. Pour stimuler son développement économique, le pays aspire à attirer davantage d'investissement étranger. La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) organise aujourd’hui à Genève une discussion autour de cette question à l’occasion de la présentation de son Examen de la politique d’investissement du Burundi (EPI).
Consolider le processus de paix et poursuivre les réformes, telles sont les principales conclusions de cette nouvelle étude des experts de la CNUCED.
Cet examen a été présenté aujourd’hui à Genève lors d’un forum au cours duquel des représentants des gouvernements, des partenaires de développement et du secteur privé du Burundi ont débattu des recommandations juridiques, stratégiques et institutionnelles formulées par la CNUCED.
A l’ouverture des débats, le Secrétaire général de la CNUCED M. Supachai Panitchpakdi a souligné l’importance des réformes engagées par le Gouvernement du Burundi et espéré que « les recommandations de l’examen de la CNUCED, ainsi que les activités de suivi pour les mettre en place, [allaient] compléter les actions ambitieuses du Gouvernement du Burundi avec l'appui de la communauté internationale ».
Le Ministre burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale, M. Augustin Nsanze, a salué les recommandations et le travail de la CNUCED en faveur des pays moins avancés (PMAs). Il a exprimé la gratitude du Burundi pour le soutien de la communauté internationale dans ses efforts de redressement économique et social. Il a par ailleurs assuré que tout sera mis en œuvre pour que les élections à venir se déroulent dans la transparence et la quiétude.
Selon l’étude de la CNUCED, la consolidation de la paix et la stabilité politique constituent les pré-requis pour attirer davantage d’investisseurs étrangers. Autres mesures phares : améliorer la compétitivité du pays, moderniser le cadre légal et procéder à une harmonisation aux initiatives de la Communauté Est Africaine.
La CNUCED a également encouragé le Burundi à renforcer ses institutions. « La création fin 2009 d’une agence de promotion des investissements a marqué une étape déterminante vers une approche systématique de promotion et de facilitation des investissements étrangers directs » a déclaré M. James Zhan, Directeur de la division de l’investissement et des entreprises de la CNUCED. En plus d’améliorer la qualité et la diffusion d’informations nécessaires aux investisseurs, le Burundi est invité à exploiter le fort potentiel de développement de secteurs tels que celui des services, du tourisme, des mines et de l’agriculture.
Le Ministre du Plan et de la Reconstruction, M. Abdallah Tabu Manirakiza, a entériné les recommandations de la CNUCED et présenté les objectifs principaux du Gouvernement en matière d’investissements étrangers. Il a insisté sur les nombreuses réformes déjà engagées ces dernières années, y compris en matière fiscale, de change, de droit du travail et de droit des affaires. Il a également insisté sur les défis qui restent à relever, dont la consolidation de la paix, le renforcement des infrastructures physiques et humaines et la mise en valeur des opportunités créées par l’intégration régionale. A ce titre, il a indiqué que le Burundi espère continuer de bénéficier de l’appui de la CNUCED dans les années à venir.
Les représentants du secteur privé ont estimé que tout en étant sur la bonne voie pour attirer davantage d’investissements privés le Burundi doit poursuivre son processus de réforme.
La CNUCED procède à des examens de la politique d´investissement à la demande des gouvernements des pays en développement. Ces examens, 29 à ce jour, permettent une évaluation objective du cadre directif, réglementaire et institutionnel dans les pays bénéficiaires afin d´y attirer davantage d´IED et d´en tirer un meilleur parti. Un examen de suivi a lieu au bout de cinq ans afin d´évaluer la mise en œuvre des recommandations proposées et de déterminer les effets des nouvelles politiques sur les flux d´IED.
UN News Centre, 12 avril 2010
Le Burundi doit consolider son processus de paix pour stimuler l'économie
Le Burundi doit consolider son processus de paix et poursuivre les réformes intentionnelles afin d'attirer davantage d'investissements étrangers et stimuler l'économie du pays a conclu une nouvelle étude des experts de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) présentée lundi à Genève à l'occasion de l'Examen de la politique d'investissement du Burundi (EPI).
Pour le Secrétaire général de la CNUCED, Supachai Panitchpakdi, « les recommandations de l'étude de la CNUCED, ainsi que les activités de suivi pour les mettre en oeuvre, [vont] s'ajouter aux actions ambitieuses du gouvernement du Burundi avec l'appui de la communauté internationale ».
Selon l'étude, la consolidation de la paix et la stabilité politique constituent les conditions nécessaires pour attirer davantage d'investisseurs étrangers.
Le Directeur de la division de l'investissement et des entreprises de la CNUCED, James Zhan a salué « la création fin 2009 d'une agence de promotion des investissements qui a marqué une étape déterminante vers une approche systématique de promotion et de facilitation des investissements étrangers directs ».
La CNUCED appelle aussi le pays à améliorer sa compétitivité économique, à moderniser son cadre légal et à procéder à une harmonisation des règles édictées par la Communauté Est Africaine.
Le ministre du plan et de la reconstruction, Abdallah Tabu Manirakiza a indiqué que le Burundi espérait continuer de bénéficier de l'appui de la CNUCED dans les années à venir.
La CNUCED procède à des examens de la politique d´investissement à la demande des gouvernements des pays en développement. Ces examens permettent une évaluation du cadre réglementaire et institutionnel dans les pays bénéficiaires afin d´y attirer davantage d'investissements directs étrangers.
Consolider le processus de paix et poursuivre les réformes, telles sont les principales conclusions de cette nouvelle étude des experts de la CNUCED.
Cet examen a été présenté aujourd’hui à Genève lors d’un forum au cours duquel des représentants des gouvernements, des partenaires de développement et du secteur privé du Burundi ont débattu des recommandations juridiques, stratégiques et institutionnelles formulées par la CNUCED.
A l’ouverture des débats, le Secrétaire général de la CNUCED M. Supachai Panitchpakdi a souligné l’importance des réformes engagées par le Gouvernement du Burundi et espéré que « les recommandations de l’examen de la CNUCED, ainsi que les activités de suivi pour les mettre en place, [allaient] compléter les actions ambitieuses du Gouvernement du Burundi avec l'appui de la communauté internationale ».
Le Ministre burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale, M. Augustin Nsanze, a salué les recommandations et le travail de la CNUCED en faveur des pays moins avancés (PMAs). Il a exprimé la gratitude du Burundi pour le soutien de la communauté internationale dans ses efforts de redressement économique et social. Il a par ailleurs assuré que tout sera mis en œuvre pour que les élections à venir se déroulent dans la transparence et la quiétude.
Selon l’étude de la CNUCED, la consolidation de la paix et la stabilité politique constituent les pré-requis pour attirer davantage d’investisseurs étrangers. Autres mesures phares : améliorer la compétitivité du pays, moderniser le cadre légal et procéder à une harmonisation aux initiatives de la Communauté Est Africaine.
La CNUCED a également encouragé le Burundi à renforcer ses institutions. « La création fin 2009 d’une agence de promotion des investissements a marqué une étape déterminante vers une approche systématique de promotion et de facilitation des investissements étrangers directs » a déclaré M. James Zhan, Directeur de la division de l’investissement et des entreprises de la CNUCED. En plus d’améliorer la qualité et la diffusion d’informations nécessaires aux investisseurs, le Burundi est invité à exploiter le fort potentiel de développement de secteurs tels que celui des services, du tourisme, des mines et de l’agriculture.
Le Ministre du Plan et de la Reconstruction, M. Abdallah Tabu Manirakiza, a entériné les recommandations de la CNUCED et présenté les objectifs principaux du Gouvernement en matière d’investissements étrangers. Il a insisté sur les nombreuses réformes déjà engagées ces dernières années, y compris en matière fiscale, de change, de droit du travail et de droit des affaires. Il a également insisté sur les défis qui restent à relever, dont la consolidation de la paix, le renforcement des infrastructures physiques et humaines et la mise en valeur des opportunités créées par l’intégration régionale. A ce titre, il a indiqué que le Burundi espère continuer de bénéficier de l’appui de la CNUCED dans les années à venir.
Les représentants du secteur privé ont estimé que tout en étant sur la bonne voie pour attirer davantage d’investissements privés le Burundi doit poursuivre son processus de réforme.
La CNUCED procède à des examens de la politique d´investissement à la demande des gouvernements des pays en développement. Ces examens, 29 à ce jour, permettent une évaluation objective du cadre directif, réglementaire et institutionnel dans les pays bénéficiaires afin d´y attirer davantage d´IED et d´en tirer un meilleur parti. Un examen de suivi a lieu au bout de cinq ans afin d´évaluer la mise en œuvre des recommandations proposées et de déterminer les effets des nouvelles politiques sur les flux d´IED.
UN News Centre, 12 avril 2010
Le Burundi doit consolider son processus de paix pour stimuler l'économie
Le Burundi doit consolider son processus de paix et poursuivre les réformes intentionnelles afin d'attirer davantage d'investissements étrangers et stimuler l'économie du pays a conclu une nouvelle étude des experts de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) présentée lundi à Genève à l'occasion de l'Examen de la politique d'investissement du Burundi (EPI).
Pour le Secrétaire général de la CNUCED, Supachai Panitchpakdi, « les recommandations de l'étude de la CNUCED, ainsi que les activités de suivi pour les mettre en oeuvre, [vont] s'ajouter aux actions ambitieuses du gouvernement du Burundi avec l'appui de la communauté internationale ».
Selon l'étude, la consolidation de la paix et la stabilité politique constituent les conditions nécessaires pour attirer davantage d'investisseurs étrangers.
Le Directeur de la division de l'investissement et des entreprises de la CNUCED, James Zhan a salué « la création fin 2009 d'une agence de promotion des investissements qui a marqué une étape déterminante vers une approche systématique de promotion et de facilitation des investissements étrangers directs ».
La CNUCED appelle aussi le pays à améliorer sa compétitivité économique, à moderniser son cadre légal et à procéder à une harmonisation des règles édictées par la Communauté Est Africaine.
Le ministre du plan et de la reconstruction, Abdallah Tabu Manirakiza a indiqué que le Burundi espérait continuer de bénéficier de l'appui de la CNUCED dans les années à venir.
La CNUCED procède à des examens de la politique d´investissement à la demande des gouvernements des pays en développement. Ces examens permettent une évaluation du cadre réglementaire et institutionnel dans les pays bénéficiaires afin d´y attirer davantage d'investissements directs étrangers.
lundi 12 avril 2010
Actualité burundaise du 12 avril 2010
- Education :
1. Les élèves et les enseignants, à travers tout le pays, n’ont pas répondu à l’appel du ministre de l’enseignement primaire et secondaire de se présenter aux cours ce 12 avril pour le 3ème trimestre. Même dans les écoles à régime d’internat, aucun élève n’a encore regagné l’école. Ces élèves indiquent qu’ils ne peuvent pas commencer le 3ème trimestre alors que le 2ème trimestre n’a pas été achevé. Les parents et les élèves demandent que les négociations entre l’Etat et les enseignants aboutissent afin que les cours reprennent. Toutefois, soulignons que dans certaines classes, surtout à test, les élèves se sont présentés à l’école ;(Isanganiro, Radio Nationale, RPA, Bonesha FM, Rema FM)
2. Les revendications des enseignants sont fondées, affirme le président du conseil économique et social. Gérard NIYIBIGIRA indique que ce ne sont pas les moyens qui manqueraient si le gouvernement avait la volonté de les chercher. Il invite le gouvernement du Burundi à honorer ses engagements car, les enseignants sont importants dans la vie d’un pays ; (Isanganiro)
- Médias :
1. Rencontre ce 12 avril du ministre de l’intérieur avec les responsables des partis politiques et le Conseil National de la Communication (CNC). La question de la diffusion des programmes des partis politiques dans le cadre du Plan d’Action Commun d’Appui aux Médias (PACAM) a suscité des divergences entre le ministre de tutelle et les responsables des partis politiques. Alors que les responsables des partis politiques estiment que la non diffusion de leurs programmes est une privation de la liberté d’expression, le ministre Edouard NDUWIMANA réaffirme que la diffusion de ces projets de société sera en déphasage avec le code électoral. « Les partis politiques pourront s’exprimer au cours des émissions radiotélévisées mais la synergie des médias ne se fera pas avant le 05 mai 2010 », a conclu le ministre de l’intérieur ; (Radio Nationale, Isanganiro, Bonesha FM)
2. L’association Burundaise des Radiodiffuseurs (ABR) se désengage des conclusions de cette réunion au cas où elles s’avéreraient contraires à l’éthique et à la déontologie des journalistes. Corneille NIBARUTA, président de l’ABR, déplore la volonté délibérée du ministère de l’intérieur d’écarter les professionnels des médias alors qu’ils avaient sollicité être invités ; (Isanganiro, Bonesha FM)
- Politique :
1. Début ce 12 avril à Bujumbura de la conférence régionale sur la participation politique des femmes et la non-violence en période électorale. Cette conférence regroupant 12 pays de la sous région a comme objectifs la mobilisation des femmes aux élections, la prévention des conflits et des violences au cours du processus électoral et d’échanger les expériences régionales sur les meilleures stratégies d’améliorer la participation des femmes dans la prise des décisions. Les femmes burundaises seront représentées à 30% jusqu’au niveau des communes. Notons que c’est le Dr Yves SAHINGUVU, 1er vice président de la République , qui a ouvert solennellement cette conférence ; (Radio Nationale, RPA, Bonesha FM)
2. Le Réseau National des Communicateurs pour la Promotion des Droits de l’Enfant (RENACODE) indique être préoccupé par la participation des enfants de moins de 18 ans dans des activités des partis politiques. Dans un communiqué de presse de ce 12 avril, le RENACODE déplore que des leaders politiques utilisent des enfants surtout dans des champs et danses des partis politiques. Ces enfants sont mal transportés et ils sont exposés à des accidents de roulage. Il rappelle que cela constitue une violation des conventions régionales et internationales des droits de l’homme. Le RENACODE invite les responsables du ministère de l’intérieur à prendre des mesures appropriées. (RPA, Bonesha FM)
- Economie : Le plan sectoriel de développement de l’éducation et de la formation ainsi que le projet de loi portant révision du code foncier vont être étudiés par le conseil économique et social dans l’optique d’appuyer le gouvernement. Au cours d’une session ordinaire ce 12 avril à Bujumbura, Gérard NIYIBIGIRA, président de ce conseil, a expliqué qu’ils ont ciblé ces deux secteurs parce qu’ils sont émaillés de beaucoup de problèmes. C’est entre autres le niveau éducatif burundais très bas et le problème de terre qui est actuellement à l’origine de beaucoup de tueries. Le président du conseil économique et social a préconisé une étude de la réforme du statut général des fonctionnaires car, des statuts particuliers de certains fonctionnaires bloquent l’harmonisation des salaires de tous les fonctionnaires ;
- Armée : Les forces de défense et de sécurité sont estimées à 25 000 hommes. Cela a été indiqué ce 12 avril par l’équipe du recensement commandité par le ministère de la défense nationale et des anciens combattants. Ce recensement a dévoilé qu’il y avait 23 militaires fictifs pour qui on percevait encore des salaires. Le ministre de la défense a affirmé que cela a été arrêté.
- Malversations : Le gouvernement de Pierre NKURUNZIZA continue à entretenir des relations avec le patron de la société Picfare, qui a orchestré la vente illicite de l’avion présidentiel Falcon 50. Cela transparaît dans les correspondances entre Bujumbura et Kampala à propos d’une dette que l’Ouganda devait au Burundi. Cette dette s’élevait à huit millions de dollars américains soit dix milliards de francs burundais. Le ministre des finances ougandais a signifié à la représentation burundaise à Kampala que le remboursement de cette dette a été effectué par le biais de la société Picfare conformément aux indications des ministres burundais des finances et de l’éducation. La société Picfare a fabriqué des cahiers qu’elle a envoyés au Burundi, il y a quelques années. Chose étonnante, lors de la réception de ces cahiers, les autorités burundaises avaient parlé d’un don de l’Ouganda pour soutenir le projet de l’éducation gratuite instauré par le président NKURUNZIZA. Pourquoi les autorités burundaises ont présenté ces cahiers comme un geste de bienveillance du gouvernement Ougandais ? Ces cahiers, censés avoir été distribués aux indigents, avaient-ils une valeur de dix millions de francs burundais ? Ou y’aurait-il eu détournement des fonds ?
- Santé : Les médecins de l’ONG MSF Belgique du centre de santé de Munanira en province de Karuzi vont être transférés à Bugenyuzi. Les malades sont rentrés bredouille ce 12 avril parce que ces médecins n’ont pas presté. Le député Ferdinand NGENDABANKA ne comprend pas comment ces médecins peuvent arrêter le travail alors qu’ils savent que les patients font quinze kilomètres pour arriver au centre de santé le plus proche. L’administration précise que l’ordre de transférer ces médecins est venu du ministère de la santé publique ;
- Politique : Un émissaire du parti PARENA a été arrêté ce 11 avril parce qu’il collectait des cartes d’identité des habitants de la commune Gashosho (province de Muyinga). L’administrateur de cette localité explique que cet émissaire du PARENA ne s’est pas présenté aux autorités administratives.
- Malversation : L’administrateur de la commune Mutumba en province de Karuzi est accusé d’avoir volé des tôles destinées à la construction des écoles. La police les a trouvées dans les homes des enseignants où habite cet administrateur. Ce dernier est également poursuivi par la Cour d’appel de Gitega pour vol de deux cent litres de produits désinfectant les caféiers ;
- Politique : Le ministre de l’éducation Saïdi KIBEYA explique que le parti CNDD-FDD accueillait de nouveaux membres en commune de Rumonge ce 10 avril. Il s’exprimait après que différentes personnalités aient dénoncé une campagne électorale déguisée du CNDD-FDD. Le ministre Saïdi KIBEYA indique qu’ils se sont rencontrés au marché de Buruhukiro à cause du manque de salle de réunion. « On devait utiliser des hauts parleurs parce que c’était en plein air », ajoute-t-il. Le ministre KIBEYA reconnaît qu’ils ont commis une faute en dépassant l’heure des rencontres mais il estime que c’est à l’administration et à la police de faire respecté l’heure des rassemblements ;
- Voierie : La voierie urbaine de Makamba est menacée de destruction suite à la pluie diluvienne qui tombe dans cette province ces derniers jours. Cette pluie vient empirer la situation car la ville de Makamba n’a jamais été viabilisée depuis sa création.
- Sécurité : Beaucoup de coups de feu ont été entendus tôt ce 12 avril à la prison centrale de Mpimba. Les policiers décourageaient des prisonniers qui tentaient de s’évader, ils étaient déjà à l’extérieur de la prison ;
- Politique : Le centre urbain de Ruyigi s’est caractérisé ce 11 avril par le sport collectif des membres du parti au pouvoir. Une soixantaine de personnes scandaient des slogans du CNDD-FDD et avaient également des insignes distinctifs de ce parti. Les partisans des autres formations politiques de cette province y voient une sorte d’intimidation. L’administration de Ruyigi indique que ces partisans du CNDD-FDD avaient demandé une autorisation pour une simple réunion.
- Médias : La radio Rema FM émet 24 heures sur 24 depuis deux ans. Le secrétaire général de cette radio, Louis KAMWENUBUSA, précise que la radio va également émettre sur son site web renouvelé www.remafm.com. La création d’une télévision est également envisagée. Les auditeurs affirment être satisfaits des émissions créatives de cette radio mais demandent qu’il y ait des émissions politiques ;
- Santé : La gratuité des soins aux femmes en couches et aux enfants de moins de cinq ans est appliquée à l’hôpital Rema de Ruyigi. Le Dr Patrick NIYIRIHO, directeur de cet hôpital, dément les informations faisant état de la suspension de ces activités à cet hôpital. Il estime que cette rumeur serait due à la diminution significative des médicaments dans leur pharmacie.
____________________________________________________________________________________
Actualité burundaise du 10 et 11 avril 2010
- Sécurité :
1. La cohabitation entre le parti CNDD-FDD et le parti FNL en commune urbaine de Kinama empire. Une personne a été blessée par grenade ce 10 avril à Carama suite aux affrontements des partisans de ces deux partis. Cette grenade a été larguée par un membre du CNDD-FDD au moment où le FNL procédait à l’ouverture de sa permanence en cette commune. La population de kinama accuse l’administrateur Emile NDAYARINZE d’avoir un penchant pour le parti au pouvoir. Les journalistes de la radio télévision Renaissance, qui s’étaient rendus sur les lieux afin d’avoir des informations, ont failli être lynchés. Ils ont été accueillis par des jets de pierre, le pare-brise de leur véhicule a été brisé et cela en présence des policiers ;
2. Le porte-parole du parti FNL déplore que les partisans du CNDD-FDD continuent à menacer ceux du FNL. Jean Bosco HAVYARIMANA dénonce les heurts de ce 10 avril en commune urbaine de Kinama. Il regrette également que les agents de l’ordre n’applique pas la loi de la même façon aux fauteurs de trouble. Il précise que seize jeunes du FNL ont été appréhendés par la police ;
3. Le directeur de la radio télévision Renaissance, Innocent MUHOZI, interpelle les autorités administratives à arrêter ces affrontements entre les formations politiques avant que la situation ne dégénère ; (Bonesha FM, Isanganiro, RPA)
- Politique- Sécurité :
1. La population de Buruhukiro en commune de Rumonge (province de Bururi) dénonce le tapage nocturne occasionné par les activités du parti CNDD-FDD. Les partisans de ce parti au pouvoir ont chanté et dansé le 09 avril au marché de Buruhukiro jusqu’à 20 heures. L’administrateur de Rumonge indique avoir autorisé cette activité du CNDD-FDD mais jusqu’à 18 heures seulement ;
2. Les travaux des partis politiques ne sont pas autorisés les jours ouvrables encore moins pendant la nuit. Cela a été indiqué par Béatrice HAVUGINOTI, gouverneur de la province de Bururi, après que des membres du parti CNDD-FDD à la tête desquels le ministre de l’éducation Saïdi KIBEYA aient fait une campagne électorale nocturne ce 09 avril à Buruhukiro en commune Rumonge. « Je n’ai pas de compte à rendre aux médias » a répondu le ministre de l’éducation au journaliste de la radio Isanganiro qui lui tendait le micro pour qu’il s’exprime sur ce cas ;
3. Le député Léonard NYANGOMA indique que le ministre KIBEYA devrait être sanctionné. Ce député s’insurge contre le fait que le parti au pouvoir se sert de l’aide étrangère destinée aux vulnérables pour faire sa campagne électorale en faisant croire à la population que c’est un don du parti CNDD-FDD. Le député Léonard NYANGOMA demande que toutes les formations politiques bénéficient de la journée de samedi pour se rendre sur terrain ; (Isanganiro, Bonesha FM)
- Politique :
1. Alexis SINDUHIJE a été confirmé candidat aux élections présidentielles au Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie (MSD). Cela a été annoncé ce 11 avril au cours du 1er congrès extraordinaire de ce parti à Bujumbura ;
2. Jean MINANI, président du parti Frodebu Nyakuri, a également été choisi pour représenter ce parti dans les élections présidentielles. Dans l’assemblée ordinaire de ce parti tenue ce 11 avril à Bujumbura, les partisans de cette formation ont également mis en place les organes de ce parti ; (Bonesha FM, Isanganiro, RPA, Radio Nationale, Rema FM)
- Education :
- Les enseignants regroupés au sein des syndicats STEB, SLEB, SYNAPEP et CONAPES ont indiqué qu’ils continuent le mouvement de grève. Dans une conférence de presse de ce 10 avril, ces syndicats ont affirmé que la délégation gouvernementale dans les négociations use des manœuvres dilatoires pour se retirer des pourparlers. La délégation gouvernementale piétinerait l’état d’avancement sur les trois préalables notamment l’annulation de la lettre portant suppression de l’opération de retenue des cotisations sur les rémunérations des enseignants syndiqués, le réaménagement du calendrier scolaire ainsi que le salaire du mois de mars 2010. Cependant, le ministre Ernest MBERAMIHETO affirme qu’il n’y aura pas de changement de calendrier scolaire sauf si ses conseillers le jugeaient nécessaire ;
- Les parents des élèves et écoliers interpellent les enseignants et le gouvernement à poursuivre le dialogue afin que les enfants retournent à l’école. Notons que la rentrée scolaire pour le 3ème trimestre était prévue ce 12 avril. (Bonesha FM, Isanganiro, Radio Nationale)
- Politique : Epitace BAYAGANAKANDI, président du parti MRC, a rendu visite ce 11 avril aux membres de son parti de Yanza en commune Rusaka. Ils ont évalué leurs projets de développement et ont revu l’attitude à prendre surtout lors de la période électorale.
- Politique : Un cadre de règlement de tout conflit en rapport avec le processus électoral est déjà opérationnel en province de Bururi. La population affiche de l’intérêt en rapport avec tout ce qui concerne le processus électoral notamment la cohabitation entre les partis politiques. Ce cadre regroupe les représentants des partis politiques, les administratifs, les représentants du corps de défense et de sécurité ainsi que ceux de la société civile ;
- Sécurité : La consommation du cannabis ainsi que des boissons alcoolisées emballées dans des sachets préoccupent les parents, l’administration et les forces de l’ordre de la province de Gitega. Dans une réunion de ce 09 avril, le gouverneur Selemani MOSSI a interpellé toutes ces parties à lutter sans relâche contre ces stupéfiants.
- Sécurité :
1. Une sexagénaire de la province de Muyinga a été cassée les bras par certains habitants de la commune Rusengo qui l’accusaient d’être sorcière. Les défenseurs des droits de l’homme exhortent l’administration à faire cessé cette chasse aux présumés sorciers ;
2. Un homme a pris ce 11 avril un taxi moto pour quitter Cibitoke vers Bujumbura. A mi chemin, il a poignardé le motard voulant lui prendre sa moto mais ce dernier a été plus rapide. Il lui a pris le couteau et il l’a tué.
- Sécurité :
1. Une personne a été tuée dans le quartier Bukirasazi en commune urbaine de Kinama. Beaucoup de coups de feu ont également été entendus dans la nuit du 09 avril dans le quartier Carama de cette même commune. L’administrateur Emile NDAYARINZE tranquillise la population, l’effectif des policiers va être augmenté ;
2. Un étudiant de l’université du Burundi a été blessé par balle ce 09 avril par un policier de la position de la 13ème avenue en commune urbaine de Nyakabiga. Après ce forfait, le policier a laissé son fusil à son poste d’attache avant de prendre le large ;
3. Une personne a été tuée par quatre hommes armés de fusil en commune Butaganzwa de la province de Ruyigi. Les agresseurs ont trouvé la victime chez elle dans la nuit du 09 avril et ils lui ont criblé douze balles.
1. Les élèves et les enseignants, à travers tout le pays, n’ont pas répondu à l’appel du ministre de l’enseignement primaire et secondaire de se présenter aux cours ce 12 avril pour le 3ème trimestre. Même dans les écoles à régime d’internat, aucun élève n’a encore regagné l’école. Ces élèves indiquent qu’ils ne peuvent pas commencer le 3ème trimestre alors que le 2ème trimestre n’a pas été achevé. Les parents et les élèves demandent que les négociations entre l’Etat et les enseignants aboutissent afin que les cours reprennent. Toutefois, soulignons que dans certaines classes, surtout à test, les élèves se sont présentés à l’école ;(Isanganiro, Radio Nationale, RPA, Bonesha FM, Rema FM)
2. Les revendications des enseignants sont fondées, affirme le président du conseil économique et social. Gérard NIYIBIGIRA indique que ce ne sont pas les moyens qui manqueraient si le gouvernement avait la volonté de les chercher. Il invite le gouvernement du Burundi à honorer ses engagements car, les enseignants sont importants dans la vie d’un pays ; (Isanganiro)
- Médias :
1. Rencontre ce 12 avril du ministre de l’intérieur avec les responsables des partis politiques et le Conseil National de la Communication (CNC). La question de la diffusion des programmes des partis politiques dans le cadre du Plan d’Action Commun d’Appui aux Médias (PACAM) a suscité des divergences entre le ministre de tutelle et les responsables des partis politiques. Alors que les responsables des partis politiques estiment que la non diffusion de leurs programmes est une privation de la liberté d’expression, le ministre Edouard NDUWIMANA réaffirme que la diffusion de ces projets de société sera en déphasage avec le code électoral. « Les partis politiques pourront s’exprimer au cours des émissions radiotélévisées mais la synergie des médias ne se fera pas avant le 05 mai 2010 », a conclu le ministre de l’intérieur ; (Radio Nationale, Isanganiro, Bonesha FM)
2. L’association Burundaise des Radiodiffuseurs (ABR) se désengage des conclusions de cette réunion au cas où elles s’avéreraient contraires à l’éthique et à la déontologie des journalistes. Corneille NIBARUTA, président de l’ABR, déplore la volonté délibérée du ministère de l’intérieur d’écarter les professionnels des médias alors qu’ils avaient sollicité être invités ; (Isanganiro, Bonesha FM)
- Politique :
1. Début ce 12 avril à Bujumbura de la conférence régionale sur la participation politique des femmes et la non-violence en période électorale. Cette conférence regroupant 12 pays de la sous région a comme objectifs la mobilisation des femmes aux élections, la prévention des conflits et des violences au cours du processus électoral et d’échanger les expériences régionales sur les meilleures stratégies d’améliorer la participation des femmes dans la prise des décisions. Les femmes burundaises seront représentées à 30% jusqu’au niveau des communes. Notons que c’est le Dr Yves SAHINGUVU, 1er vice président de la République , qui a ouvert solennellement cette conférence ; (Radio Nationale, RPA, Bonesha FM)
2. Le Réseau National des Communicateurs pour la Promotion des Droits de l’Enfant (RENACODE) indique être préoccupé par la participation des enfants de moins de 18 ans dans des activités des partis politiques. Dans un communiqué de presse de ce 12 avril, le RENACODE déplore que des leaders politiques utilisent des enfants surtout dans des champs et danses des partis politiques. Ces enfants sont mal transportés et ils sont exposés à des accidents de roulage. Il rappelle que cela constitue une violation des conventions régionales et internationales des droits de l’homme. Le RENACODE invite les responsables du ministère de l’intérieur à prendre des mesures appropriées. (RPA, Bonesha FM)
- Economie : Le plan sectoriel de développement de l’éducation et de la formation ainsi que le projet de loi portant révision du code foncier vont être étudiés par le conseil économique et social dans l’optique d’appuyer le gouvernement. Au cours d’une session ordinaire ce 12 avril à Bujumbura, Gérard NIYIBIGIRA, président de ce conseil, a expliqué qu’ils ont ciblé ces deux secteurs parce qu’ils sont émaillés de beaucoup de problèmes. C’est entre autres le niveau éducatif burundais très bas et le problème de terre qui est actuellement à l’origine de beaucoup de tueries. Le président du conseil économique et social a préconisé une étude de la réforme du statut général des fonctionnaires car, des statuts particuliers de certains fonctionnaires bloquent l’harmonisation des salaires de tous les fonctionnaires ;
- Armée : Les forces de défense et de sécurité sont estimées à 25 000 hommes. Cela a été indiqué ce 12 avril par l’équipe du recensement commandité par le ministère de la défense nationale et des anciens combattants. Ce recensement a dévoilé qu’il y avait 23 militaires fictifs pour qui on percevait encore des salaires. Le ministre de la défense a affirmé que cela a été arrêté.
- Malversations : Le gouvernement de Pierre NKURUNZIZA continue à entretenir des relations avec le patron de la société Picfare, qui a orchestré la vente illicite de l’avion présidentiel Falcon 50. Cela transparaît dans les correspondances entre Bujumbura et Kampala à propos d’une dette que l’Ouganda devait au Burundi. Cette dette s’élevait à huit millions de dollars américains soit dix milliards de francs burundais. Le ministre des finances ougandais a signifié à la représentation burundaise à Kampala que le remboursement de cette dette a été effectué par le biais de la société Picfare conformément aux indications des ministres burundais des finances et de l’éducation. La société Picfare a fabriqué des cahiers qu’elle a envoyés au Burundi, il y a quelques années. Chose étonnante, lors de la réception de ces cahiers, les autorités burundaises avaient parlé d’un don de l’Ouganda pour soutenir le projet de l’éducation gratuite instauré par le président NKURUNZIZA. Pourquoi les autorités burundaises ont présenté ces cahiers comme un geste de bienveillance du gouvernement Ougandais ? Ces cahiers, censés avoir été distribués aux indigents, avaient-ils une valeur de dix millions de francs burundais ? Ou y’aurait-il eu détournement des fonds ?
- Santé : Les médecins de l’ONG MSF Belgique du centre de santé de Munanira en province de Karuzi vont être transférés à Bugenyuzi. Les malades sont rentrés bredouille ce 12 avril parce que ces médecins n’ont pas presté. Le député Ferdinand NGENDABANKA ne comprend pas comment ces médecins peuvent arrêter le travail alors qu’ils savent que les patients font quinze kilomètres pour arriver au centre de santé le plus proche. L’administration précise que l’ordre de transférer ces médecins est venu du ministère de la santé publique ;
- Politique : Un émissaire du parti PARENA a été arrêté ce 11 avril parce qu’il collectait des cartes d’identité des habitants de la commune Gashosho (province de Muyinga). L’administrateur de cette localité explique que cet émissaire du PARENA ne s’est pas présenté aux autorités administratives.
- Malversation : L’administrateur de la commune Mutumba en province de Karuzi est accusé d’avoir volé des tôles destinées à la construction des écoles. La police les a trouvées dans les homes des enseignants où habite cet administrateur. Ce dernier est également poursuivi par la Cour d’appel de Gitega pour vol de deux cent litres de produits désinfectant les caféiers ;
- Politique : Le ministre de l’éducation Saïdi KIBEYA explique que le parti CNDD-FDD accueillait de nouveaux membres en commune de Rumonge ce 10 avril. Il s’exprimait après que différentes personnalités aient dénoncé une campagne électorale déguisée du CNDD-FDD. Le ministre Saïdi KIBEYA indique qu’ils se sont rencontrés au marché de Buruhukiro à cause du manque de salle de réunion. « On devait utiliser des hauts parleurs parce que c’était en plein air », ajoute-t-il. Le ministre KIBEYA reconnaît qu’ils ont commis une faute en dépassant l’heure des rencontres mais il estime que c’est à l’administration et à la police de faire respecté l’heure des rassemblements ;
- Voierie : La voierie urbaine de Makamba est menacée de destruction suite à la pluie diluvienne qui tombe dans cette province ces derniers jours. Cette pluie vient empirer la situation car la ville de Makamba n’a jamais été viabilisée depuis sa création.
- Sécurité : Beaucoup de coups de feu ont été entendus tôt ce 12 avril à la prison centrale de Mpimba. Les policiers décourageaient des prisonniers qui tentaient de s’évader, ils étaient déjà à l’extérieur de la prison ;
- Politique : Le centre urbain de Ruyigi s’est caractérisé ce 11 avril par le sport collectif des membres du parti au pouvoir. Une soixantaine de personnes scandaient des slogans du CNDD-FDD et avaient également des insignes distinctifs de ce parti. Les partisans des autres formations politiques de cette province y voient une sorte d’intimidation. L’administration de Ruyigi indique que ces partisans du CNDD-FDD avaient demandé une autorisation pour une simple réunion.
- Médias : La radio Rema FM émet 24 heures sur 24 depuis deux ans. Le secrétaire général de cette radio, Louis KAMWENUBUSA, précise que la radio va également émettre sur son site web renouvelé www.remafm.com. La création d’une télévision est également envisagée. Les auditeurs affirment être satisfaits des émissions créatives de cette radio mais demandent qu’il y ait des émissions politiques ;
- Santé : La gratuité des soins aux femmes en couches et aux enfants de moins de cinq ans est appliquée à l’hôpital Rema de Ruyigi. Le Dr Patrick NIYIRIHO, directeur de cet hôpital, dément les informations faisant état de la suspension de ces activités à cet hôpital. Il estime que cette rumeur serait due à la diminution significative des médicaments dans leur pharmacie.
____________________________________________________________________________________
Actualité burundaise du 10 et 11 avril 2010
- Sécurité :
1. La cohabitation entre le parti CNDD-FDD et le parti FNL en commune urbaine de Kinama empire. Une personne a été blessée par grenade ce 10 avril à Carama suite aux affrontements des partisans de ces deux partis. Cette grenade a été larguée par un membre du CNDD-FDD au moment où le FNL procédait à l’ouverture de sa permanence en cette commune. La population de kinama accuse l’administrateur Emile NDAYARINZE d’avoir un penchant pour le parti au pouvoir. Les journalistes de la radio télévision Renaissance, qui s’étaient rendus sur les lieux afin d’avoir des informations, ont failli être lynchés. Ils ont été accueillis par des jets de pierre, le pare-brise de leur véhicule a été brisé et cela en présence des policiers ;
2. Le porte-parole du parti FNL déplore que les partisans du CNDD-FDD continuent à menacer ceux du FNL. Jean Bosco HAVYARIMANA dénonce les heurts de ce 10 avril en commune urbaine de Kinama. Il regrette également que les agents de l’ordre n’applique pas la loi de la même façon aux fauteurs de trouble. Il précise que seize jeunes du FNL ont été appréhendés par la police ;
3. Le directeur de la radio télévision Renaissance, Innocent MUHOZI, interpelle les autorités administratives à arrêter ces affrontements entre les formations politiques avant que la situation ne dégénère ; (Bonesha FM, Isanganiro, RPA)
- Politique- Sécurité :
1. La population de Buruhukiro en commune de Rumonge (province de Bururi) dénonce le tapage nocturne occasionné par les activités du parti CNDD-FDD. Les partisans de ce parti au pouvoir ont chanté et dansé le 09 avril au marché de Buruhukiro jusqu’à 20 heures. L’administrateur de Rumonge indique avoir autorisé cette activité du CNDD-FDD mais jusqu’à 18 heures seulement ;
2. Les travaux des partis politiques ne sont pas autorisés les jours ouvrables encore moins pendant la nuit. Cela a été indiqué par Béatrice HAVUGINOTI, gouverneur de la province de Bururi, après que des membres du parti CNDD-FDD à la tête desquels le ministre de l’éducation Saïdi KIBEYA aient fait une campagne électorale nocturne ce 09 avril à Buruhukiro en commune Rumonge. « Je n’ai pas de compte à rendre aux médias » a répondu le ministre de l’éducation au journaliste de la radio Isanganiro qui lui tendait le micro pour qu’il s’exprime sur ce cas ;
3. Le député Léonard NYANGOMA indique que le ministre KIBEYA devrait être sanctionné. Ce député s’insurge contre le fait que le parti au pouvoir se sert de l’aide étrangère destinée aux vulnérables pour faire sa campagne électorale en faisant croire à la population que c’est un don du parti CNDD-FDD. Le député Léonard NYANGOMA demande que toutes les formations politiques bénéficient de la journée de samedi pour se rendre sur terrain ; (Isanganiro, Bonesha FM)
- Politique :
1. Alexis SINDUHIJE a été confirmé candidat aux élections présidentielles au Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie (MSD). Cela a été annoncé ce 11 avril au cours du 1er congrès extraordinaire de ce parti à Bujumbura ;
2. Jean MINANI, président du parti Frodebu Nyakuri, a également été choisi pour représenter ce parti dans les élections présidentielles. Dans l’assemblée ordinaire de ce parti tenue ce 11 avril à Bujumbura, les partisans de cette formation ont également mis en place les organes de ce parti ; (Bonesha FM, Isanganiro, RPA, Radio Nationale, Rema FM)
- Education :
- Les enseignants regroupés au sein des syndicats STEB, SLEB, SYNAPEP et CONAPES ont indiqué qu’ils continuent le mouvement de grève. Dans une conférence de presse de ce 10 avril, ces syndicats ont affirmé que la délégation gouvernementale dans les négociations use des manœuvres dilatoires pour se retirer des pourparlers. La délégation gouvernementale piétinerait l’état d’avancement sur les trois préalables notamment l’annulation de la lettre portant suppression de l’opération de retenue des cotisations sur les rémunérations des enseignants syndiqués, le réaménagement du calendrier scolaire ainsi que le salaire du mois de mars 2010. Cependant, le ministre Ernest MBERAMIHETO affirme qu’il n’y aura pas de changement de calendrier scolaire sauf si ses conseillers le jugeaient nécessaire ;
- Les parents des élèves et écoliers interpellent les enseignants et le gouvernement à poursuivre le dialogue afin que les enfants retournent à l’école. Notons que la rentrée scolaire pour le 3ème trimestre était prévue ce 12 avril. (Bonesha FM, Isanganiro, Radio Nationale)
- Politique : Epitace BAYAGANAKANDI, président du parti MRC, a rendu visite ce 11 avril aux membres de son parti de Yanza en commune Rusaka. Ils ont évalué leurs projets de développement et ont revu l’attitude à prendre surtout lors de la période électorale.
- Politique : Un cadre de règlement de tout conflit en rapport avec le processus électoral est déjà opérationnel en province de Bururi. La population affiche de l’intérêt en rapport avec tout ce qui concerne le processus électoral notamment la cohabitation entre les partis politiques. Ce cadre regroupe les représentants des partis politiques, les administratifs, les représentants du corps de défense et de sécurité ainsi que ceux de la société civile ;
- Sécurité : La consommation du cannabis ainsi que des boissons alcoolisées emballées dans des sachets préoccupent les parents, l’administration et les forces de l’ordre de la province de Gitega. Dans une réunion de ce 09 avril, le gouverneur Selemani MOSSI a interpellé toutes ces parties à lutter sans relâche contre ces stupéfiants.
- Sécurité :
1. Une sexagénaire de la province de Muyinga a été cassée les bras par certains habitants de la commune Rusengo qui l’accusaient d’être sorcière. Les défenseurs des droits de l’homme exhortent l’administration à faire cessé cette chasse aux présumés sorciers ;
2. Un homme a pris ce 11 avril un taxi moto pour quitter Cibitoke vers Bujumbura. A mi chemin, il a poignardé le motard voulant lui prendre sa moto mais ce dernier a été plus rapide. Il lui a pris le couteau et il l’a tué.
- Sécurité :
1. Une personne a été tuée dans le quartier Bukirasazi en commune urbaine de Kinama. Beaucoup de coups de feu ont également été entendus dans la nuit du 09 avril dans le quartier Carama de cette même commune. L’administrateur Emile NDAYARINZE tranquillise la population, l’effectif des policiers va être augmenté ;
2. Un étudiant de l’université du Burundi a été blessé par balle ce 09 avril par un policier de la position de la 13ème avenue en commune urbaine de Nyakabiga. Après ce forfait, le policier a laissé son fusil à son poste d’attache avant de prendre le large ;
3. Une personne a été tuée par quatre hommes armés de fusil en commune Butaganzwa de la province de Ruyigi. Les agresseurs ont trouvé la victime chez elle dans la nuit du 09 avril et ils lui ont criblé douze balles.
Inscription à :
Articles (Atom)