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samedi 5 décembre 2009

De nombreux résultats obtenus mais la paix reste fragile


Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se félicite dans un rapport publié jeudi des nombreux résultats obtenus en un laps de temps réduit au Burundi mais estime que la situation actuelle reste cependant fragile.

« L'année qui vient sera déterminante. Il faut aider le Burundi afin de consolider avant, pendant et après les élections de 2010 les résultats déjà obtenus », écrit M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité.


« Compte tenu de ce qui précède, je recommande de renouveler pour un an le mandat du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB), qui vient à expiration le 31 décembre 2009 », ajoute-t-il.

Le Secrétaire général note avec satisfaction que les Forces nationales de libération (FNL), qui étaient le dernier mouvement rebelle, ont déposé les armes et se sont transformées en parti politique, assurant ainsi en grande partie la conclusion de la dernière phase du processus de paix.

Il félicite le gouvernement burundais et les partis politiques d'avoir su s'élever au-dessus de leurs différences et engager le dialogue. Selon lui, il incombe au premier chef au gouvernement et à ses partenaires nationaux de créer des conditions qui permettent le bon déroulement des élections. « À cet égard, l'affirmation plusieurs fois répétée par le Président Nkurunziza que ces élections seront libres, équitables et pacifiques est encourageante », dit-il.

Le Secrétaire général exhorte le gouvernement et les partis politiques à poursuivre leurs efforts pour préserver l'indépendance et la crédibilité de la Commission électorale nationale indépendante.

Selon lui, les rapports faisant état de limitations à la liberté d'assemblée et d'expression des partis d'opposition imposées par les autorités locales sont préoccupants. Cela est également le cas des rapports d'activités militantes de groupes de jeunes qui seraient associés à certains partis politiques et qui suscitent la peur et la crainte.

Le Secrétaire général se déclare également gravement préoccupé par les violations des droits de l'homme et le climat d'impunité qui prévaut, notamment le fait qu'aucune suite n'a été donnée à un certain nombre de crimes graves. « À cet égard, une conclusion rapide et juste de l'affaire concernant le meurtre du vice-président de l'Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques représenterait un pas important dans la bonne direction », dit-il.

Ban Ki-moon encourage le gouvernement à persévérer dans ses efforts de lutte contre la corruption et à poursuivre les réformes structurelles destinées à améliorer la gouvernance politique, économique et administrative.

En matière de sécurité, bien que le gouvernement et ses partenaires internationaux aient obtenu des résultats encourageants pour ce qui est de réduire le nombre d'armes légères détenues par la population, la faiblesse des capacités institutionnelles constitue toujours un grave problème, estime-t-il. « De nouveaux efforts visant à professionnaliser la police et à renforcer le secteur de la justice sont essentiels pour consolider les résultats obtenus », ajoute-t-il.

Par ailleurs, il juge encourageants la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants des FNL ainsi que le désengagement des adultes et des enfants associés aux FNL. Mais, il note que la réintégration socioéconomique à long terme des ex-combattants, des rapatriés et des membres d'autres groupes vulnérables reste difficile.

Le Burundi lève l'interdiction d'un collectif de la société civile

Le ministre burundais de l'Intérieur a "suspendu" la mesure d'interdiction qui visait l'un des principaux collectifs de la société civile depuis le 23 novembre, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

"Nous suspendons les effets de l'ordonnance du 23 novembre portant annulation de l'agrément du Forum pour le renforcement de la société civile (Forsc)", indique une nouvelle ordonnance du ministre Edouard Nduwimana datant de vendredi.

"Nous sommes satisfaits car cette décision du ministre signifie que les bureaux du Forsc, ses organes et tous ses programmes vont se remettre à fonctionner normalement à partir d'aujourd'hui", a affirmé à la presse Onesphore Nduwayo, président de l'Observatoire de l'action gouvernementale (OAG), au nom de la société civile burundaise.

La décision a été annoncée après plusieurs jours de négociations entre le ministre de l'Intérieur et des leaders de la société civile.

Le ministre burundais de l'Intérieur avait interdit le Forsc -- qui regroupe 150 associations -- pour un motif administratif.

"Le gouvernement du Burundi a subi de très fortes pressions de la part de la communauté internationale, notamment de l'Union européenne (...), il a dû lâcher du lest et laisser le Forsc reprendre ses activités, en essayant de sauver la face d'où cette idée de suspension de la sanction", a expliqué un cadre du ministère de l'Intérieur, sous couvert d'anonymat.

Le coordinateur de Forsc, Pacifique Nininahazwe, qui est la tête du combat pour "la vérité sur l'assassinat de Ernest Manirumva (le vice-président d'une association de lutte contre la corruption, assassiné en mai 2009)", affirme depuis près d'un mois avoir fait l'objet de menaces de mort.

Le Burundi compte organiser en 2010 des élections générales.

Source: aribinfo

La direction de la prison centrale de Mpimba incendiée

La journée de ce jeudi 04 décembre 2009 était sous tension immense à la prison centrale de Mpimba entre les prisonniers d’une part et les autorités d’autre part. Le matin, il y avait une réunion entre les deux parties et ils sont parvenus à ce que toutes les doléances des prisonniers recevront une réponse favorable le mardi 08 décembre 2009 à savoir la libération des prisonniers amnistiés par le Président de la République il ya de cela des années comme les malades mentaux, les sidéens et ceux qui ont déjà purgé les ¾ de leur peine.
En effet, comme le parti au pouvoir et son gouvernement épinglés par plusieurs rapports dont le plus explosif celui des Experts onusiens sur la RDC impliquant les autorités burundaises des services secrets et quelques hauts cadres de la police, ont ces jours-ci un comportement suicidaire les poussant à agir comme un rouleau compresseur. Alors que le secrétaire Général des Nations Unies vient de soumettre au Conseil de sécurité un rapport (sera étudiée le 8 décembre 2009) montrant qu’il ya de nombreux résultats obtenus mais que la paix reste toujours fragile au point de recommander une prolongation du mandat du BINUB, et tout cela reste entrevoir que la paix n’est pas tout à fait rétablie et que les questions en rapport avec la violation des droits de l’homme et le climat d’impunité prévalent toujours au Burundi. Partant de tout cela et comme le pouvoir et le parti dont il est issu n’accepte pas un débat contradictoire, le
traité signait entre les autorités de la prison centrale de Mpimba et les représentants des prisonniers a sauté après un laps de temps dans la soirée lorsque les autorités de la prison ont voulu introduire des nouveaux locataires en provenance des provinces. Alors là, les prisonniers se sont opposés farouchement car ils ont évoqué le fait qu’on laisse d’abord ceux qui ont déjà purgé leurs peines sortir afin d’installer les nouveaux venus vue la capacité d’accueil de la prison de 800 qui est déjà sur plus de 3000 prisonniers. Comme la police nationale ne connait qu’un seul langage qui est la terreur alors les prisonniers ont vu d’un coup la coupure d’électricité, le lancement des gaz lacrymogènes et enfin les tirs en l’air des balles réelles. Avec ce geste de brutalité des policiers, les prisonniers se sont alors pris sur la maison qui abrite la direction de la prison et l’ont incendié. Lors de l’accueil de
cette information, les locataires des alentours de la prison ont vu depuis lundi le renforcement de la sécurité tout autour de la prison par l’augmentation des policiers et le motif était qu’il ya une rumeur disant que les militaires feront un assaut à cette prison pour libérer leurs camarades incarcérés en provenance d’une mission de maintien de la paix en Somalie. Mais un policier sous couvert d’anonymat a révélé à la rédaction que cet attroupement policier a un autre objectif de faire du mal aux politiciens incarcérés dans cette prison.
Enfin, la rédaction lance un appel solennel à l’opinion tant national qu’international de suivre de près le pouvoir du Burundi car par peur de perdre les élections de 2010 et de se trouver devant la CPI, ces dignitaires d’aujourd’hui préfèrent mettre le pays à feu. Mais un conseil gratuit que la rédaction consacre spécialement à Nkurunziza Pierre qu’il n’oublie que celui ou celle qui attise le feu, commencera dans sa maison et finira par là même. A bon entendeur, salut !

Source: Burundiwiza.com

jeudi 3 décembre 2009

Le processus de paix est désormais pleinement burundais

Au cours d’un point de presse organisé le 2 décembre, dans les bureaux de l’ambassade du Royaume de Belgique à Bujumbura, Roland Van de Geer, représentant spécial de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs, a déclaré, que dorénavant, le processus de paix sera pleinement entre les mains des institutions burundaises. « La communauté internationale est maintenant en train de focaliser ses efforts sur la préparation et l’accompagnement des prochaines élections de 2010 dont la réussite sera à ses yeux le symbole d’un processus de paix réussi mais je dois préciser que la réorientation des efforts n’implique pas du tout que la communauté internationale ne continuera pas d’accompagner le processus mais que plutôt son engagement dans l’évaluation de la situation au Burundi reste indiscutable et passera désormais à travers les actions des ambassadeurs et les représentants des institutions sur place », a-t-il déclaré. M. Van De Geer se veut optimiste mais pas naïf quant à l’aboutissement du processus. Son manque de naïveté se justifie par la persistance de pas mal de défis notamment la suppression du Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), les confrontations violentes entre les mouvements des jeunes et les irrégularités dans l’octroi de la carte d’identité. En se basant sur les entretiens qu’il a eus avec le ministre de l’Intérieur, il espère que le problème du FORSC sera résolu dans les semaines qui viennent. Il reconnaît que les sept prochains mois seront à la fois intéressants et difficiles, mais qu’il y a lieu d’espérer qu’avec un gouvernement responsable et équilibré, une société civile et des ONGs actives, des partis politiques qui sont engagés pour bien mener les élections et une communauté internationale focalisée sur l’intérêt du Burundi, le Burundi pourra aboutir au bon dénouement du processus.

S’agissant du récent rapport des Nations Unies sur les exactions des FDLR qui implique au plus haut niveau les services de renseignements burundais, De Geer reconnaît que le rapport contient pas mal de faits qui sont clairs. « Mais, comme le rapport a été reçu d’une manière informelle », a-t-il dit, « je ne suis pas maintenant dans une position de se prononcer sur sa vérité ». Pour lui, ce qui est plus important est que les Nations Unies vont prendre une décision formelle sur ce rapport et que les pays de la région qui sont impliqués puissent discuter le contenu du rapport en ce qui les concernent. Toutefois, il admet que les révélations de ce rapport préoccupent la communauté internationale et la réaction politique de certains parlements européens ont déjà formellement demandé au gouvernement du Burundi de réagir, afin de leur permettre de rester engagé pour soutenir le développement dans la région.

Arrestation de Jean Bigirimana, ancien ministre du gouvernement Nkurunziza (1 et 2) et Baudouin Ribakare alias Ndindi, ancien conseiller principale ch

Ces deux personnes se sont retrouvés impliqués dans le dossier de l’Hon El Hadj Hussein Radjabu parce qu’ils se sont aussi inscrit en faux contre le fameux congrès de Ngozi de février 2007.

Ces arrestations n’ont pas surpris les concernés car cela fait plus d’une semaine que l’ordre de les arrêter avait été donné à l’officier du ministère public Charles Ndagijimana qui est utilisé comme une antenne du pouvoir exécutif et le parti Cndd-Fdd au Parquet Général.

Revenant au dossier de l’Hon El Hadj Hussein Radjabu, les poursuites et les filatures ont débutés juste après une petite réunion du 03 février 2007 à Ngozi dont faisaient partis le président Nkurunziza, l’Hon El Hadj Hussein Radjabu, les généraux Adolphe Nshimirimana, Evariste Ndayishimiye, à l’époque ministre de l’intérieur et le chef de la police Alain Guillaume Bunyoni.
Ils ne se sont pas entendus sur comment le parti Cndd-Fdd sera géré et la position que le parti doit prendre sur certains dossiers et quelles seront les solutions pour ces dossiers.
Le lendemain, le colonel David Nikiza a été chargé de sa filature.

Cette situation avait continué jusqu’au 26 avril 2007 lorsque l’Hon Radjabu avait été convoqué au Parquet Général de la République malgré son immunité parlementaire. Son chef d’accusation était « Atteinte à la sureté de l’Etat et outrage au chef de l’Etat. Le président Nkurunziza avait déjà pris l’option de l’emprisonner malgré son immunité et le 27 avril 2007, son immunité a été levée alors qu’il était déjà à prison centrale de Mpimba.
Il a été accusé d’avoir tenu une réunion où il a comparé le président de république à une bouteille vide et les témoins les plus connus dans ce dossier étaient certains employés de la Documentation comme Ntakirutimana Pascal et Ngundabagenzi Jean.

Lorsque Ndindi et Jean Bigirimana allait au Parquet pour avoir des informations sur l’emprisonnement de l’Hon El Hadj Hussein Radjabu, ils ont été surpris d’apprendre qu’eux aussi sont impliqués dans ce dossier. C’est pour cela qu’ils ont continué à comparaitre tout en étant en liberté. Leur arrestation n’a pas surpris car l’on sait comme le pouvoir actuel a une dent contre la montée fulgurante de l’opposition dans les sondages.

Actuellement cet affaire est dans la Cour de Cassation et pour les calcules politiques, ce dossier évolue au pas de tortue. Le ministère public a voulu associer dans ce dossier plusieurs personnes qui avaient refusées cautionner ce montage.
Ce dossier vide fait chaque fois objet de critique au sein des juristes burundais.

Ces arrestations connues depuis une semaine et cette information circulée avec une autre qu’au 11 décembre 09 une délégation de l’Union Interparlementaire (UIP) peut passer à Bujumbura et cette organisation avait l’habitude de demander au pouvoir pourquoi emprisonner seulement les députés alors que les autres accusés dans le même dossier sont en liberté ; argument de plus pour montrer que dans cette affaire il y a une haine politique et non une logique juridique.

Ces personnalités n’ont pas été arrêtées auparavant car le parti au pouvoir avait l’espoir de les récupérer et maintenant ils ont peur qu’ils rejoignent le parti UPD-Zigamibanga qui est la bête noire du pouvoir, toutes les tractations pour approcher ces deux personnalités ont échoués.

Le parti au pouvoir s’inquiète des adhésions massives au sein du parti UPD-Zigamibanga et suite aux contacts que ces deux personnalités ont avec les Bazigamabanga de l’UPD ce qui inquiète le Cndd-Fdd. La majorité des gens qui virent vers UPD-Zigamibanga viennent du Cndd-Fdd.

Selon l’analyse que Burundi Transparence a faite, tout ancien membre du Cndd-Fdd qui n’a pas cautionné le congre de Ngozi et qu’il rejoigne un autre parti politique au sein du Cndd-Fdd sont irrités ; un exemple est celui d’un certain Mwarabu qui est entré dans le Frodebu et la Documentation a jugé bon de l’éliminer.

mercredi 2 décembre 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE: Un journaliste abusivement détenu à Béni : JED demande sa libération immédiate

Journaliste en danger (JED) demande à l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) de mettre fin à l’abus de pouvoir commis par ses agents à Kasindi et à Béni et de libérer immédiatement le journaliste de la Radio Ishango Kasindi détenu depuis 24 heures. « Qu’un média puisse faire l’écho des mécontentements de la population face à la majoration excessive des factures de consommation domestique de l’électricité, il n’ya pas matière à mettre les services de sécurité sur les nerfs », a déclaré JED qui a ajouté « qu’il s’agit d’un abus de pouvoir car aucun texte de loi ne donne mandat à l’ANR pour connaître des délits de presse, si délit il y a ».

Selon les informations parvenues à JED, MAURICE LUTENDERO, journaliste à la Radio Ishango Kasindi, une station communautaire émettant dans la localité de Kasindi à environ 80 kms de Béni (à l’Est de la RDC) a été interpellé, lundi 30 novembre 2009, à Kasindi par des éléments de l’ANR qui l’ont conduit à Béni où il est encore détenu.

Selon la rédaction de la radio, l’ANR reproche au journaliste de « mener campagne contre le programme des 5 chantiers » du président, Joseph Kabila, dans son émission intitulée : Réveil matinal. Au cours de cette émission, le journaliste a critiqué la majoration excessive des factures de consommation domestique de l’électricité distribuée par la SNEL (Société Nationale d’Electricité). Plus concrètement, le journaliste a affirmé, a juste titre, que le niveau de vie de la population de Kasindi ne cesse de se détériorer et que la population trouve excessive les dernières factures distribuées par la SNEL.

Après cette émission, le journaliste a été convoqué à l’ANR où il a été mis aux arrêts et transféré à Béni. LUTENDERO a été entendu sur procès verbal et son interrogateur de l’ANR l’accuse de « dénigrement du chantier électricité » du chef de l’Etat.

JED rappelle que les nouvelles factures de la SNEL ont provoqué des mécontentements même à Kinshasa. Le gouvernement a été contraint de demander à la SNEL de surseoir à ces majorations pour les consommateurs domestiques.

lundi 30 novembre 2009

Les principales questions de l’heure vues sous le prisme du CNDD-FDD

Jérémie Ngendakumana, président du parti CNDD-FDD, a animé une conférence de presse le 27 novembre pour s’exprimer sur les grandes questions de l’actualité sociopolitique prévalant au pays et dans la région en l’occurrence la fameuse ligue des jeunes du CNDD-FDD, l’annulation de l’agrément du Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), les poursuites judiciaires à l’endroit du gouverneur de la province Kayanza (nord), le rapport des Nations Unies sur la République démocratique du Congo impliquant des hauts responsables des services de sécurité burundais dans le trafic illicite de l’or et des armes en complicité avec les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), la désignation du candidat du CNDD-FDD à l’élection présidentielle de 2010 ainsi que sur les polémiques politiques entourant la délivrance de la carte nationale d’identité. Parlant de la fameuse ligue des jeunes du CNDD-FDD, Jérémie Ngendakumana dément la rumeur selon laquelle cette ligue fonctionnerait comme une milice. « Ce n’est qu’un mouvement affilié au parti CNDD-FDD pour servir de pépinière politique aux cadres du parti de demain », a-t-il insisté. A propos du climat tendu entre le ministère de l’Intérieur et le collectif « FORSC » au lendemain de l’annulation de son agrément, le président du CNDD-FDD a conseillé la promotion d’une dynamique de dialogue entre les deux parties avec comme ligne directrice le respect de la loi. Pour ce qui est des poursuites engagées contre le gouverneur de la province Kayanza à la suite de l’assassinat de M. Salvator Nsabiriho, le président du parti présidentiel suggère de laisser le processus judiciaire suivre son cours normal et d’éviter de téléguider les services judiciaires sous quelque forme que ce soit. Au chapitre du rapport des Nations Unies impliquant les hauts responsables des services de sécurité burundaise dans le trafic des armes et de l’or en relation étroite avec les FDLR, il considère qu’aucun nuage ne plane sur les relations burundo-rwandaises ou burundo-congolaises, d’où a-t-il précisé, les informations en provenance des Nations Unies devraient être revues dans la mesure où elles émaneraient des sources animées d’une volonté de manipulation. « Nous sommes à un moment critique », a-t-il renchéri en déclarant que « Tous les moyens peuvent être utilisés pour casser un adversaire politique ». Au sujet d’une rumeur récente selon laquelle l’actuel chef d’Etat ne serait pas candidat à l’élection présidentielle de 2010, M. Ngendakumana a indiqué que « ce n’est qu’une rumeur » qui voudrait pousser le CNDD-FDD à révéler son candidat à l’élection présidentielle de 2010. De toute manière, a poursuivi M. Ngendakumana, « Il faut scruter vous-mêmes la couleur du ciel politique burundais pour pouvoir constater que le futur candidat ne sera pas tiré du néant. Il n’y aura pas de surprise », a-t-il ajouté en faisant remarquer que « le CNDD-FDD élira le moment venu le meilleur candidat à même de mieux défendre son projet de société ». Réagissant sur la guéguerre politique autour de l’octroi de la carte nationale d’identité, il s’est inscrit en faux contre les propos faisant état d’une discrimination dans la fourniture de cette pièce au profit de sa formation politique et aux dépends des autres partis politiques. Au demeurant, a-t-il noté, il serait aberrant pour un parti politique désireux d’entrer en compétition pour gagner d’exclure des électeurs potentiels susceptibles de provenir aussi d’autres partis politiques.

dimanche 29 novembre 2009

Agathon Rwasa candidat des FNL à la présidentielle de 2010


L'ex-rébellion burundaise des Forces nationales de libération (FNL) a désigné dimanche son leader historique Agathon Rwasa comme son candidat à l'élection présidentielle prévue en 2010, à Bujumbura, a-t-on constaté sur place.

"Le congrès a désigné à l'unanimité son excellence Agathon Rwasa comme candidat du parti FNL aux élections présidentielles de 2010", a annoncé le secrétaire général de ce parti, Adolphe Banyikwa, en lisant "les conclusions" d'un congrès extraordinaire qui s'est tenu samedi et dimanche.

Plus de 500 délégués représentants l'ex-rébellion des FNL dans les 17 provinces du Burundi et les sections de Tanzanie, d'Afrique du Sud et d'Europe ont pris part à ce congrès, selon l'organisation.

"La guerre, c'est un chapitre déjà tourné au Burundi", a estimé de son côté M. Rwasa, ajoutant que l'objectif de "la lutte politique (...) est de construire un Burundi débarrassé de toute ségrégation pour que ce pays puisse accéder à une paix et à une stabilité durables".

La candidature de M. Rwasa survient après celle de l'ex-président de transition, Domitien Ndayizeye, candidat désigné du Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu), en octobre 2008.

MM. Rwasa et Ndayizeye, tous deux issus de l'éthnie hutu, devraient être parmi les principaux adversaires du président burundais, Pierre Nkurunziza, lui aussi ancien chef rebelle issu de l'éthnie majoritaire hutu (85% de la population), "même s'il n'a pas encore déclaré officiellement sa candidature", a estimé un diplomate en poste à Bujumbura, sous couvert d'anonymat.

Jeudi, le ministre de l'Intérieur, Edouard Nduwimana, avait interdit ce congrès des FNL en attendant le règlement du conflit qui l'oppose à des dissidents, soutenus par le pouvoir, mais cette interdiction a finalement été levée.

Le Burundi tente depuis 2006 de sortir de 13 ans d'une guerre civile qui a fait au moins 300.000 morts. Ce pays compte organiser des élections générales dont une présidentielle et des législatives en 2010.