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vendredi 19 février 2010

Actualité burundaise du 19 février 2010

Sécurité alimentaire :

1. La disette continue à faire des victimes en province de Kirundo. Des gens vendent les toits de leurs maisons ou se réfugient au Rwanda dans l’espoir d’avoir de quoi mettre sous la dent. Le ministère de la solidarité nationale a acheminé ce 19 février trois tonnes pour nourrir la population de Bugabira. Rappelons que cette commune, à elle seule, enregistre trente huit morts depuis le mois d’octobre ;

2. Si rien n’est fait dans l’immédiat, cette disette va se transformer en famine. 35 710 ménages ont besoin d’un appui urgent en vivres et semences jusqu’à la prochaine saison culturale. Ce constat a été fait par le gouvernement du Burundi et toutes les agences onusiennes qui oeuvrent au Burundi après une mission conjointe effectuée à Bugabira, Busoni et Kirundo ;

3. Au cours du conseil des ministres tenu les 17 et 18 février, dans la rubrique divers, il a été demandé qu’un geste de solidarité soit posé en faveur de la population de Kirundo. Les membres du gouvernement ont été appelés à poser ce geste en premier lieu et à interpeller les autres communautés par après ; (Radio Nationale, Isanganiro, Bonesha FM, Rema FM)

- Politique : Au cours du conseil des ministres du 17 et 18 février, il a été recommandé de sanctionner sévèrement tous ceux qui collectent les récépissés des gens qui se sont faits inscrire au rôle d’électeur. Ceux qui ont déjà été appréhendés seront montrés au public sur les télévisions en attendant que la justice leur applique des sanctions ; (Radio Nationale, Rema FM)

- Coopération : L’organisation internationale des migrations va appuyer le Burundi dans la révision de la politique en matière de migration. Cet appui se trouve dans un accord de coopération qui a été signé ce 19 février par le ministre Burundais des relations extérieures, Augustin NSANZE, et le représentant régional de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) ; (Radio Nationale, Rema FM)

- Gouvernance : Le rapport parlementaire sur la vente illicite de l’avion présidentiel Falcon 50 sera analysé en plénière à l’assemblée nationale. Cette annonce a été faite par le 2ème vice président de l’assemblé nationale. Gloriose BARADANDIKANYA a indiqué que l’analyse de ce rapport a tardé parce que les députés n’avaient pas encore terminé la lecture du rapport. Le député Léonard NYANGOMA déplore que ce rapport vienne de passer six mois sans être analysé. Il affirme que le jet présidentiel a été détourné par le pouvoir en place ; (RPA, Isanganiro, Bonesha FM)

- Justice : Comparution ce 19 février de Prosper Mérimée BIGIRINDAVYI, directeur de la SOGESTAL Kirundo- Muyinga, devant la Cour d’appel de Bujumbura dans l’affaire de l’assassinat de Ernest MANIRUMVA. Selon l’avocat de la défense, aucun élément n’était nouveau à part l’ordre de mission que l’accusé a accordé à son employé suspecté dans cette affaire et des coups de fil échangés. Me Gérard HAVYARIMANA explique que son client a signé l’ordre de mission de Gabriel NDUWAYO alias CECE parce qu’il en avait le pouvoir. Ce que ce dernier a fait de cet ordre n’engage que lui, souligne Me Gérard HAVYARIMANA. Il rappelle que la responsabilité pénale est personnelle. L’avocat de Mérimée BIGIRINDAVYI s’étonne que Gabriel NDUWAYO n’ait pas encore été entendu alors qu’il est accusé d’avoir tué le vice président de l’OLUCOME. L’audience de ce 19 février avait pour objectif de statuer sur la légalité de cette détention, la décision est attendue dans 48heures. Signalons que du Canada où il est demandeur d’asile, Gabriel NDUWAYO CECE a déchargé ses anciens employeurs, Prosper Mérimée et Salvator RWASA. Il a interpellé le gouvernement du Burundi à les libérer, ils sont innocents, a-t-il clamé ; (RPA, Isanganiro, Bonesha FM)

- Société : Une personne a été assommée ce 18 février à l’aide d’un bâton en commune de Rumonge (province de Bururi). La population de Kizuka l’accusait de tentative de viol sur une jeune fille de cette localité. Le représentant de l’APRODH en cette localité condamne cette vengeance populaire. La population, elle, indique que les coupables ne sont jamais punis alors que le phénomène de viol prend de plus en plus d’ampleur. 19 cas ont été identifiés depuis le mois de janvier 2010 ; (Isanganiro, Bonesha FM)

- Télécommunications : Un nouvel logiciel a été lancé par le Carrefour des Solutions Informatiques (CSI). Ce nouveau système sera gratuit et ne sera pas attaqué par des virus. Une conférence sera organisée du 24 et 25 février pour informer les Burundais de l’importance de ce logiciel. (Isanganiro, Rema FM)

Radio Nationale (92. 9 FM)

- Gouvernance : La protection de l’aéroport international de Bujumbura est une priorité. Le ministre de l’aménagement du territoire a indiqué que trente deux millions de francs burundais sont déjà disponibles pour la protection de cet aéroport contre les pluies diluviennes. Le ministre Déo NDUWIMANA a précisé que vingt neuf millions ont été attribués par l’aéroport international et le reste a été donné par la SRDI IMBO et le ministère de l’aménagement du territoire ;

- Politique : Le travail de préparation des listes des électeurs est avancé à la CENI. L ’Ecole Nationale d’Administration (ENA) est en train d‘être équipée pour servir de centre de saisie. Parallèlement, 1400 personnes ont déjà été sélectionnées et serviront dans la saisie, l’archivage ainsi que la validation des listes des électeurs ;

- Société : Lancement officiel ce 19 février par le président de la République des travaux d’alimentation en eau potable des centres urbains de cinq provinces. Ces dernières sont Cankuzo, Ruyigi, Rutana, Gitega et Bubanza. Dans son discours, le président Pierre NKURUNZIZA a interpellé la population à s’atteler aux travaux de développement. Le chef de l’Etat a également mis en garde ceux qui tentent de saboter les élections en achetant des récépissés ;

- Education : Six élèves chassés de l’école de Marenga en commune de Gitaramuka (province de Karuzi) pour fraude d’examens demandent à retourner à l’école. Mais, la direction indique qu’ils doivent attendre l’aboutissement des enquêtes.
RPA (93.7 FM)

- Gouvernance : Le phénomène de double salaire est souvent lié à l’inadvertance ou à la négligence des services de l’Etat. Cette déclaration est du chef de cabinet au ministère de la bonne gouvernance, Papien RUHOTORO, lui-même cité dans cette affaire. Il affirme que depuis qu’il s’est rendu compte qu’il percevait encore son salaire à la fonction publique, il en a averti les autorités dudit ministère. Papien RUHOTORA indique qu’il a payé cette somme qui lui avait été versée indûment ;

- Politique : Pour la confection des listes électorales, le parti CNDD-FDD s’en tient d’abord à la constitution, aux lois ainsi qu’aux règlements du parti. Onésime NDUWIMANA, porte-parole de ce parti, précise qu’un comité ad hoc s’occupe de la confection de ces listes ;

- Travail : Le syndicat libre des travailleurs de l’université du Burundi (STUB) demande l’harmonisation pour tout le personnel. Cette demande tombe au moment où la sentence arbitrale de certaines catégories de travailleurs s’est référée sur les salaires de base de 2006 alors qu’elle s’est basée sur ceux de 2000 pour d’autres. De plus, le STUB déclare que le décret loi n°1/024 du 13 juillet 1989 stipule dans son article 10 que c’est le conseil d’administration qui adopte le projet de statut du personnel et non le ministère de tutelle ;

- Commerce : La SOSUMO étant à 99% propriétaire de l’Etat, la loi exige que la société rende compte régulièrement au ministère de tutelle. Néanmoins, le ministre du commerce et de l’industrie semble ne plus être informée de la situation financière de la SOSUMO. Le ministre Euphrasie BIGIRIMANA indique qu’elle attend d’avoir le rapport après que sera tenue l’assemblée générale de la SOSUMO. Toutefois , certaines sources affirment que cette assemblée générale a déjà été tenue.

Isanganiro (89.7 FM)

- Conflits fonciers : Le gouverneur de la province de Bubanza dément les informations faisant état d’attribution des parcelles dans le domaine de la brigade de Gihanga. Pascal NYABENDA affirme que ce domaine appartient à l’Etat. Seul le parti CNDD-FDD a demandé à avoir une parcelle dans ce domaine, atteste-t-il.

Bonesha FM (96. 8 FM)
- Politique : Jules BIMAZUBUTE, un des militaires accusés d’avoir voulu déstabiliser les institutions a été acquitté et pourrait même rejoindre le contingent burundais de maintien de la paix en Somalie. Cela a été affirmé par le porte-parole de l’armée burundaise, Colonel Gaspard BARATUZA. Il a également indiqué que les enquêtes sont terminées au niveau de l’armée. Notons qu’une personne parmi les accusés s’est évadée ;

- Société : Le député Bonaventure NIYOYANKANA, élu dans la circonscription de Gitega, indique être préoccupé du sort de certains habitants de cette province qui ont été escroqués par des associations d’entraide dirigées par des pasteurs. Ces habitants n’ont pas encore recouvré leur argent. Bonaventure NIYOYANKANA précise que les pasteurs emprisonnés accusés de cette escroquerie expliquent que des dirigeants de cette province ont pris des sommes colossales ce qui a ruiné leurs associations. Le député NIYOYANKANA estime que le gouvernement devrait recouvrer cet argent pour le bien de la population. Signalons que la sentence de ces pasteurs sera prononcée le 15 Mars 2010 ;

- Santé : La province de Bururi est menacée par le paludisme. Le nombre de patients est passé du simple au double de décembre dernier à janvier 2010, les plus menacés par cette maladie sont les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Les responsables sanitaires de cette province exhortent les malades à se rendre aux structures de soin les plus proches puisque les médicaments sont donnés gratuitement.

Rema FM (88.6 FM)
- Politique : La CENI a annoncé ce 18 février qu’elle va arrêter des stratégies pour contrer la vente des attestations d’inscription au rôle d’électeur. Toutefois, elle n’a pas précisé ces stratégies. La CENI a cependant informé tous ceux qui trompent la population que cela constitue une perte de temps et que c’est un acte punissable par la loi ;

- Société : Dix sept personnes de la commune Giteranyi et sept autres de Gasorwe ont été mordues par des chiens errants. Les autorités administratives ont ordonné que ces chiens soient abattus. La population a été appelée à chercher elle-même les médicaments contre les morsures puisque la province ne dispose pas de médicaments. Il a été recommandé aux propriétaires des chiens de les faire vacciner.

jeudi 18 février 2010

Actualité burundaise du 18 février 2010

Politique : Alexis SINDUHIJE a annoncé sa candidature au sein des élections primaires au Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie (MSD). Au cours d’une conférence de presse de ce 18 février, ce président du MSD a précisé que deux autres personnes vont se faire élire aux primaires et aux présidentielles, il s’agit de Me Alexandre NDAYIRAGIJE, du bureau politique du MSD et de Protais KARIKURUBU, président du MSD dans la commune Kinyinya de la province de Ruyigi. Alexis SINDUHIJE atteste qu’au cas où il perdrait ces élections, il se soumettra au verdict des urnes et apportera du soutien au vainqueur. Notons que la campagne pour les élections primaires commencera ce 21 février sur tout le territoire national ; (Radio Nationale, RPA, Bonesha FM)

- Education : Les enseignants assistants de l’université du Burundi ont suspendu ce 18 février le mouvement de grève entamé le 04 février. Dans un communiqué de presse, ces enseignants indiquent que cette mesure a été prise ce 17 février lors de leur assemblée générale. L’initiative du ministre de l’éducation d’amorcer un dialogue au sujet de leurs revendications a milité en faveur de cette décision. Cette grève a été suspendue jusqu’au 26 février et à cette date, une autre assemblée générale sera tenue pour évaluer la promesse du ministre ; (Radio Nationale, Bonesha FM)

- Santé : La population de la commune de Rumonge en province de Bururi risque d’être attaquée par diverses maladies à cause de l’eau qu’elle consomme. Selon l’association des amis de la nature, cette eau captée dans le lac Tanganyika contient beaucoup de fer. Mamert SABUSHIMIKE, président de cette association, précise que dans un litre d’eau il y a 3000g de fer alors que l’OMS recommande 0.3 g dans un litre d’eau. Dans une correspondance adressée à la REGIDESO , l’association des amis de la nature exige l’extraction du fer en excès. A la population de Rumonge, elle demande la suspension de la consommation de cette eau. Le directeur du département eau à la REGIDESO a indiqué que ce problème sera résolu au mois de Mars ; (RPA, Bonesha FM, Rema FM)

- Justice :
1. Les avocats de la défense de Damas NDUWUMWAMI ne sont pas contents. La Cour voudrait retirer de l’hôpital cet ancien administrateur de la commune urbaine de Musaga pour le transférer à la prison centrale de Mpimba. Me Anatole MIBURO affirme que plusieurs zones d’ombre entourent ce dossier, certaines charges ne tiennent pas sur son client, dit-il. Il donne l’exemple du dossier de la mort de Ferdinand NTABIHARI, directeur du ministère de la jeunesse et des sports, un dossier déjà clôturé. Damas NDUWUMWAMI est également accusé d’être le commanditaire de l’attentat contre le député Frédéric MBONIMPA, une grenade a été larguée dans le véhicule de ce député. Ce député atteste qu’il y a des preuves de cette accusation. Néanmoins, Me Anatole MIBURO, affirme que la personne qui a largué cette grenage a juré ne pas être en relation avec Damas NDUWIMANA. Notons que le procureur en Mairie de Bujumbura avait constaté qu’il n’y a pas de charge qui pèse sur le prévenu mais, souligne Me Anatole MIBURO, le procureur subirait des pressions téléphoniques de la présidence, du parlement et de la direction du parti CNDD-FDD. Cet avocat affirme que c’est le député Frédéric MBONIMPA qui tire les ficelles pour que son client soit emprisonné injustement ; (RPA, Bonesha FM)

2. Le procès de l’ancien ambassadeur du Burundi à Nairobi au Kenya, Salvator NTACOBAMAZE, a été reporté au 9 Mars. L’audience qui était prévue ce 18 février à la Cour anti corruption n’a pas eu lieu, le ministère public a présenté les chefs d’accusation séance tenante. La Cour a estimé qu’elle devait avoir du temps suffisant pour étudier le contenu du dossier. Rappelons que Salvator NTACOBAMAZE est accusé de détournement et de malversation des deniers publics ; (Isanganiro, Bonesha FM)

- Gouvernance : Honorable Onésime NDUWIMANA affirme n’avoir reçu aucun avantage de l’assemblée nationale après qu’il ait été nommé directeur général de la SOCABU. Gloriose BARADANDIKANYA, 2ème vice président de l’assemblée nationale et porte-parole de cette institution, a également démenti l’information faisant état de double paiement du député Onésime NDUWIMANA. Au cours d’une conférence de presse de ce 18 février, elle a exigé que les auteurs de cette information apportent un démenti et s’excusent auprès de l’accusé et de toute l’assemblée nationale. (Bonesha FM, Rema FM)
Radio Nationale (92. 9 FM)
- Santé : Le monde entier célèbre ce 18 février la journée dédiée à la lutte contre la malaria, une maladie qui fait actuellement des ravages au Burundi. Les chiffres fournis par le ministère de la santé publique montrent que plus de deux millions six cent mille personnes souffraient du paludisme en 2000. Marie Rose GIRUKWISHAKA, coordinatrice de l’association de lutte contre la malaria (ALUMA), souligne que l’hygiène et le dessèchement des flaques d’eau dans les habitations sont les moyens adéquats pour prévenir et lutter efficacement contre cette maladie ;

- Agriculture : Une nouvelle maladie attaquant les bananiers est signalée notamment dans toutes les communes de la province de Cibitoke, dans certaines communes de Bujumbura rural et le long de la commune Rumonge. Celle maladie risque de se propager sur tout le territoire national si rien n’est fait dans l’immédiat. Célestin NIYONGERE, chercheur à l’institut des sciences agronomiques du Burundi, explique que les bananiers attaqués connaissent une faible production. Il exhorte le gouvernement à tout faire pour multiplier à grande échelle des plants in vitro indemne ;

- Economie- Développement : Lancement officiel ce 18 février du projet des travaux publics de gestion urbaine. C’est une 2ème phase du projet des travaux publics et de création d’emplois (PTPCE). Alphonse NIYONGERE, directeur du PTPCE, a indiqué que le gouvernement du Burundi vient d’avoir un financement de la banque mondiale de quarante cinq millions de dollars dans le cadre de ce projet. Ce dernier vise à promouvoir le développement des infrastructures socioéconomiques telles que les écoles, les centres de santé, le pavage et l’assainissement de toutes les communes du pays. Ce projet compte également financer un programme de la fiscalité locale pour aider les communes à mobiliser des ressources suffisantes pour de nouveaux projets.
RPA (93.7 FM)

- Politique :
1. Des signes de vol dans les prochaines élections continuent à s’observer dans certains coins du pays. En commune Mutimbuzi de la province de Bujumbura, un nommé Joseph BITARIHO, du parti CNDD-FDD, a été attrapé en flagrant délit ce 17 février en train de collecter des récépissés. La population exhorte la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à prendre des mesures adéquates pour arrêter ces magouilles ;

2. Le parti MRC a procédé à la décentralisation pour promouvoir une démocratie interne. Juvénal NGOGWANUBUSA, porte-parole de ce parti, indique que les listes électorales vont être établies depuis la base ;

3. Le député Jean de Dieu MUTABAZI, président du parti Radebu, précise que ce parti continu le recrutement des partisans puis suivra la confection des listes électorales. Le président du Radebu a annoncé que ce parti présentera des candidats dès les communales jusqu’au présidentielles ;

- Sécurité : La permanence du parti FNL de la commune urbaine de Roreho a été attaquée dans la nuit de ce 17 février par des personnes armées de pierres et de fusils. Jean Bosco HAVYARIMANA, porte-parole du FNL, affirme que c’est un comportement visant à déstabiliser les partis politiques de l’opposition. Rappelons que cette permanence a été attaquée pour la 2ème fois ;

- Gouvernance : Une vive tension règne entre la direction et le personnel de la SOSUMO. Ce personnel accuse le directeur général d’avoir détourné des fonds de cette société, notamment dans l’attribution des marchés. De plus, la production de cette usine diminue d’année en année. Le personnel de la SOSUMO se demande également à qui Alexis NTACONZOBA fait ses rapports d’autant plus que le conseil d’administration n’a plus de contrôle sur la SOSUMO ;

- Société :
1. Les anciens vendeurs du marché de Jabe en commune urbaine de Bwiza réclament des indemnités. Le 21 août 2000, ce marché a été consumé et les vendeurs avaient eu la promesse d’indemnisation de la part de la Mairie de Bujumbura mais ils n’ont pas eu gain de cause ;

2. Le pont reliant la route Mwaro- Gitega au niveau de la rivière Kayokwe menace de s’effondrer. Les usagers de cette route se demandent pourquoi l’entreprise chinoise qui a réhabilité cette voie n’a pas également réhabilité ce pont. Le gouverneur de la province de Mwaro indique qu’il va soumettre ce cas à la direction générale des routes ;

- Droits de l’homme : La police des mineurs sensibilise la population de la province de Gitega pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Depuis quelques temps, des ateliers sont organisés pour les diverses couches de la population.
Isanganiro (89.7 FM)
- Editorial : Plus de trois millions cinq cent mille Burundais attendent le rendez-vous électoral prévu dans trois mois. Avant même la publication de ces chiffres provisoires par la CENI , des cas de fraude préélectorale sous différentes formes étaient déjà signalés dans différents coins du pays. C’est notamment la collecte des récépissés et l’octroi des cartes d’identité aux enfants qui n’ont pas encore l’âge légal et aux étrangers en privilégiant l’appartenance politique. Dans tous ces cas, les auteurs de ces forfaits ne sont pas punis et l’administration est parfois impliquée. Néanmoins, la CENI ne cesse de mettre en garde les personnes qui se rendent coupables d’infraction avant, pendant et après les élections en citant les dispositions prévues par le code pénal et le code électoral. Cette situation est un mauvais présage pour des élections qui se veulent libres à moins que des organes compétents, à savoir la CENI , le ministère de l’intérieur, la justice et la police, ne s’engagent à réprimer tous ces cas de fraude ;

- Justice : Un détenu s’est évadé de la prison centrale de Ruyigi en escaladant le mur à l’aide d’une corde dans la nuit du 17 février. La personne évadée avait tendue une embuscade à un bus de l’OTRACO. C’est un 2ème évadé au cours du mois de février. Le directeur de la prison de Ruyigi demande qu’il y ait un double mur et que l’effectif des policiers de garde soit augmenté ;

- Conflits fonciers : Les habitants de la commune Gihanga (province de Bubanza) et les représentants de certains partis politiques oeuvrant dans cette commune protestent la manière dont est effectuée la distribution des parcelles dans les enceintes de la brigade de Gihanga. Selon ces plaignants, seuls les partisans du CNDD-FDD et certaines autorités provinciales ont eu ces parcelles ;

- Salubrité :

1. Les habitants des environs de l’abattoir de la ville de Rumonge sont mécontents, ils sont envahis par des odeurs nauséabondes qui s’y dégagent. Ces habitants demandent que cet abattoir soit transféré loin des habitations ;

2. Les bars et les restaurants du quartier Kiyovu au chef-lieu de la province de Karuzi sont fermés depuis ce 17 février. Cette décision a été prise pour contraindre les propriétaires de ces maisons de commerce à creuser des latrines et des dépotoirs ;

- Société : Dans des contrats de bail, la principale cause de conflit entre le bailleur et le locataire est que le délai du contrat n’est pas précisé. Toutefois, il arrive qu’une partie des contractants abuse et passe outre ce contrat.
Bonesha FM (96. 8 FM)
- Politique :
1. La cohabitation des militants du parti CNDD-FDD et ceux du FNL de la commune Nyanza-Lac (province de Makamba) n’est pas au bon fixe. Ces militants se rentrent même dedans. Cette mésentente a débuté ce 14 février lorsque le président du FNL est allé ouvrir une permanence dans cette province. L’administrateur de Nyanza-Lac indique qu’il va réunir les responsables des ces deux formations politiques pour trouver une issue à ce problème ;

2. Une femme a été attrapée en flagrant délit ce 13 février en possession d’une dizaine de récépissés des personnes qui s’étaient enrôlées pour les élections de 2010. C’était à Muramba en commune et province de Makamba. Le gouverneur Térence NTAHIRAJA explique que cette personne voulait remettre ces récépissés à leurs propriétaires ;

3. Le ministère de la jeunesse, des sports et de la culture interpelle la jeunesse à participer massivement aux prochaines élections avec un sens de responsabilité. Il l’exhorte à ne pas écouter les politiciens qui veulent les instrumentaliser à des fins personnelles. Le ministre Jean Jacques NYENIMIGABO a également invité la jeunesse à se faire élire. A son tour, le représentant des jeunes a demandé aux politiciens de présenter leur projet de société
Rema FM (88.6 FM)

- Sécurité alimentaire :

1. La famine a déjà emporté trente huit personnes de la commune Bugabira en province de Kirundo. Un millier d’autres ont fui vers des provinces voisines ou sont devenues des déplacés saisonniers. L’administrateur Consolate UWIMANA exhorte les bienfaiteurs à leur venir en aide. Notons qu’une femme s’est suicidée pour avoir manqué de la nourriture à donner à ses enfants ;

2. L’emplacement qui avait été réservé aux rapatriés du site Nyakazu en province de Makamba pour y cultiver nécessite beaucoup de travaux pour sa mise en valeur. Cet état de fait expose ces rapatriés à la disette ;

- Sécurité : Les représentants des associations appellent tous les démobilisés à ne pas prêter oreille aux perturbateurs mais plutôt d’œuvrer pour la consolidation du pays. Ces appels interviennent après que certains démobilisés aient annoncé que l’ancien président du CNDD-FDD, Hussein RADJABU, aurait l’intention de perturber la sécurité au cours de la période électorale ;

- Justice : Les députés qui ont été renvoyés de l’assemblée nationale, fidèles à Hussein RADJABU, ont porté plainte contre le secrétaire général de la radio Rema FM, Louis KAMWENUBUSA et le journaliste John Hiro NDINIMANA. Ils son accusés d’avoir diffusé de fausses informations. Toutefois, Louis KAMWENUBUSA affirme que les informations qui ont été diffusées à cette station ont été vérifiées avec des preuves à l’appui ;

- Société :

1. Différents intervenants dans la lutte contre la criminalité effectuée par le biais des téléphones portables se sont rencontrés ce 18 février. Ces sont notamment les responsables des sociétés de téléphonie mobile ainsi que l’agence burundaise de régulation et de contrôle des télécommunications ;

2. Les policiers de la province de Ngozi ont effectué une rafle ce 17 février des vendeurs de la boisson prohibée appelée Ikibarbe. Plus de cinq cent litres de cette boisson ont été déversés ;

3. Térence NAHIBURUNDI, de la colline Gisara en commune Muhanga, s’est noyé ce 18 février dans la rivière Ruvubu. Il a trébuché sur les passerelles et il est tombé dans la rivière ;

4. Une septuagénaire de la commune Muruta a été étranglée à l’aide d’une corde par des bandits dans la nuit du 17 février. Ces derniers lui ont pris un kilogramme de haricot et dix kilogrammes de graine de maïs.

mercredi 17 février 2010

Les jeunes sont décidés de s’approprier le processus électoral

Cette décision est sortie d’une conférence des jeunes sur la vulgarisation du code de conduite des jeunes durant le processus électoral, engagement pris lors des cadres de dialogue tenus à Gitega l’an écoulé.
La responsabilité des jeunes et leur comportement pendant la période électorale ont été soigneusement soulignés par différents intervenants.
Comme l’a rappelé la directrice d’IFES , organisation qui parraine l’activité, la jeunesse constitue 60 pourcent de la population burundaise. Il serait donc irresponsable de ne pas la considérer valablement dans cette période si cruciale pour le Burundi. La jeunesse, le Burundi d’aujourd’hui et de demain, est une des cibles privilégiées des activités d’IFES Burundi. Aider les jeunes burundais a acquérir un comportement responsable est une préoccupation d’IFES.
L’ambassadrice des USA au Burundi qui était présente, a invité la jeunesse à voter, prononçant ce verbe trois fois pour signifier son importance .Selon ses mots, voter c’est montrer qu’on croit au changement, à un avenir meilleur et qu’on y participe. Elle a conseillé aux jeunes d’être animés d’un esprit de tolérance, de dire non à la violence, à l’intimidation et de ne laisser personne les exploiter pour ses propres fins.
Le président de la CENI qui a promulgué ce code de conduite, dans son discours, a précisé que ce code vient à point nommé. Le respect de code et la leçon du passé devraient être pour une grande part dans la réussite des prochaines élections. Il a lancé un appel vibrant à cette grande composante de la population à se faire enrôler et voter. Voter est un droit, un privilège et un honneur de choisir ses propres dirigeants.
Selon le ministre de la jeunesse, des sports et de la culture, la jeunesse danse souvent une musique dont elle n’est pas l’auteur et en est victime. C’est pourquoi le ministère qu’il dirige s’implique activement dans l’élaboration de ce code et sa vulgarisation à travers tout le pays. Conscient que les jeunes sont une proie que s’arrachent les politiciens, il convient surtout en cette période où la fièvre électorale commence à se faire sentir, de sensibiliser la jeunesse autour de ce mot ‘‘le Burundi c’est ma patrie, c’est ta patrie .Edifions -le, protégeons-le pendant cette période électorale’’.Ce code de conduite servira d’outil dans cette difficile mais exaltante mission de promouvoir les valeurs citoyennes chez les jeunes.
Signalons que le l’idée d’élaborer un code de conduite propre aux jeunes est née dans les ateliers de cadre de dialogue des jeunes a Gitega en 2009.Il a ensuite été conçu par les leaders de la jeunesse en différents milieux et sera vulgarise par les jeunes même .Le code en question contient 26 articles et 6 recommandations a l’endroit des jeunes burundais sans distinction aucune.
Le ministre de la jeunesse, des sports et de la culture, dans l’interview qu’il nous a accordé ,est optimiste ,«il nous reste encore quelques mois avant les élections et on peut contrer tout éventualité de conflit . Ce code facilitera justement cette jeunesse consciente et engagée à aider leurs compatriotes et à apaiser les esprits en effervescence .Il faut que les jeunes sachent qu’après les élections la vie continuera. Ce code vient donc couper court à l’ intolérance et susciter un esprit critique. Que chacun prenne donc ses responsabilités .Un message qui va également droit vers les politiciens, soyez responsables !Le Burundi est aussi votre patrie ,édifiez-le ,protégez-le pendant cette période électorale ! »a-t-il conclu.

mardi 16 février 2010

Actualité burundaise du 16 Février 2010

Sécurité :

1. Une personne est morte tôt ce 16 février par grenade dans le quartier kigwati situé en province de Bururi. La victime, Désiré NZOTUNGISHAKA, travaillait à l’hôpital de Bururi et sa famille vivait en province de Ngozi. Le mobile de cette mort n’est pas encore connu, les enquêtes ont déjà commencé ; (Radio Nationale, RPA, Bonesha FM)

2. Un élève du lycée communal de Burengo en province de Ngozi a été blessé par couteau ce 16 Février par des malfaiteurs non identifiés. Ces derniers l’ont bandé le visage et ils lui ont asséné plusieurs coups de couteau. Ces malfaiteurs ont laissé à ses côtés sa photo sur laquelle il était écrit qu’il serait immortel. Cet élève est en train d’être soigné à l’hôpital autonome de Ngozi. D’après certaines informations, cet élève serait victime de la jalousie familiale ; (Rema FM, RPA, Bonesha FM)

- Politique :

1. Le 1er vice président de la République , Dr Yves SAHINGUVU, était invité ce 16 février à la chambre haute du parlement pour les questions orales. Les questions portaient sur l’état de respect des équilibres ethniques exigés par la constitution au sein de la force de défense nationale du Burundi. La commission sénatoriale s’est réjouie des efforts consentis par le gouvernement dans la mise en application des dispositions constitutionnelles relatives à l’équilibre ethnique au niveau global. Elle a toutefois relevé des inquiétudes fondées notamment sur le déséquilibre ethnique, le déséquilibre régional et le taux faible de la représentation des Batwa dans les corps de défense nationale ; (Radio Nationale, RPA)

2. Signature ce 16 février du code de conduite des partis politiques, des médias et de l’administration pendant la période électorale. Plusieurs responsables des partis politiques sont partis avant le début de cette signature parce que le ministre Edouard NDUWIMANA est arrivé avec plus d’une heure de retard. Seuls six partis politiques sur quarante quatre agréés ont apposé leurs signatures. Le ministre de l’intérieur a exhorté les partis politiques à contribuer pour que les élections se déroulent sans faille. Pour ceux qui n’étaient plus là, le ministre Edouard NDUWIMANA a indiqué qu’ils pourront passer au ministère pour signer ce code de conduite. Notons que ce code ne prévoit aucune sanction pour celui qui le violerait, le ministre de l’intérieur précise que les sanctions sont morales ; (Radio Nationale, RPA, Isanganiro, Bonesha FM, Rema FM)

- Justice : Comparution ce 16 février devant la Cour suprême de l’ancien homme fort du parti CNDD-FDD, Hussein RADJABU. La défense a demandé à la présidente du siège, Ancile NTAKABURIMVO, de se dessaisir du dossier. Elle a également demandé que Baudouin RIBAKARE et Jean BIGIRIMANA alias NDINDI soient convoqués. Maître Prosper NIYOYANKANA, avocat de Radjabu, se plaint d’avoir été dénoncé par la présidente de la Cour suprême ce qui risque de porter atteinte à sa réputation au sein du conseil de l’ordre des avocats. La présidente de la Cour suprême a adressé une correspondance au bâtonnier lui demandant d’interpeller l’avocat de Hussein RADJABU arguant qu’il a tenu des propos inappropriés et d’avoir insulté la présidente du siège. La défense craint alors des répercutions de cette situation sur la sentence de la Cour. La demande de réquisition a été mise en délibéré ; (Radio Nationale, RPA, Isanganiro, Bonesha FM, Rema FM)

- Médias : L’Observatoire de la Presse au Burundi (OPB) s’est doté ce 15 février de nouveaux membres du comité exécutif. Innocent MUHOZI, directeur de la radio télévision Renaissance, a été reconduit à la présidence de cette institution. Le vice président de l’OPB est Léandre SIKUYAVUGA, du journal IWACU et Yvonne NDACAYISABA de l’Agence Burundaise de Presse a été élue secrétaire général. Alain GASHAKA, chargé de la communication au sein du FORSC, a été élu secrétaire adjoint et Bernard SIMBAHWANYA, de la radio Rema FM, est le trésorier de l’OPB. (Bonesha FM, Isanganiro, RPA, Rema FM, Radio Nationale)

- Santé : La mesure présidentielle liée à la gratuité des soins pour les femmes enceintes, dès la conception jusqu’à l’accouchement, sera mise en application dès le 1er Mai 2010. Cela a été annoncé par le ministre de la santé publique, Emmanuel GIKORO. Il a précisé que la liste des pathologies liées à la grossesse a été transmise dans tous les hôpitaux et centres de santé publique ;

- Transport : Des parkings pour le transport en commun sont en train d’être aménagés en Mairie de Bujumbura. Ce projet est le résultat des entretiens entre la Mairie de Bujumbura et les associations des transporteurs. Le Maire de la Ville indique que ce projet s’inscrit dans l’optique du respect des normes en matière de circulation routière ;

- Commerce : La Mairie de Bujumbura et les responsables du marché City Market, communément appelé chez Sion, avaient signé des conventions selon lesquelles avec l’ouverture du marché de Ruvumera, le City Market allait fermer. Néanmoins, cette convention n’a pas été respectée car City Market fonctionne toujours. Le Maire Evrard GISWASWA explique que toutes les personnes qui étaient dans ce marché ne pouvaient pas avoir des places au nouveau marché de Ruvumera.

- Justice : Le directeur de la prison de Rutana, Gaspard RUSABAGI, est détenu à la prison de Mpimba depuis ce 16 février. Il est soupçonné d’être trempé dans la mort de Ernest MANIRUMVA, vice président de l’OLUCOME. Gaspard RUSABAGI a accusé d’avoir transféré un prévenu démobilisé impliqué dans cet assassinat sans en informer la commission chargée des enquêtes ;

- Sécurité : Depuis près d’une semaine, la population de Rushubi en commune Isale (province Bujumbura rural) ne dort plus dans les ménages. Elle craint des bandits armés qui pillent tout sur leur passage. Trois bandits avaient été appréhendés mais ils ont été relâchés ;

- Politique :

1. Les listes électorales du parti Sahwanya Frodebu sont en train d’être finalisées. Frédéric BANVUGINYUMVIRA indique que tout est guidé par le statut et le code électoral et le parti veille au respect des quotas ethniques, l’intégration des femmes et des enfants. Il précise également que le choix des candidats est opéré depuis la colline jusqu’à la province ce qu’on appelle conseil fédéral. Jean Bosco HAVYARIMANA, porte-parole du parti FNL, indique lui aussi que les listes de ce parti vont être élaborées depuis les collines ;

2. Une cinquantaine de récépissés ont été récupérés ce 12 février des mains de certaines personnes en commune Kiremba de la province de Ngozi. Selon des sources, ces récépissés allaient être achetés par les responsables collinaires. La population s’inquiète parce que ces personnes n’ont pas été appréhendées. Le président de la commission électorale provinciale affirme être au courant et promet de s’exprimer après enquête ;

- Société : Les habitants du quartier Kagoma situé au chef-lieu de la province de Mwaro grognent. Ces habitants déplorent que la Régie de Distribution d’Eau et d’Electricité (REGIDESO) tarde à leur accorder l’électricité. Ils indiquent également que l’agent de cette société en province de Mwaro pratique la politique de deux poids deux mesures en accordant en électricité les nouveaux demandeurs au détriment des anciens ;

- Education : Les parents des élèves du lycée municipal de Gasenyi lancent un cri d’alarme au ministre de l’éducation sur le cas des élèves rétrogradés de classe. Ces parents interpellent le ministre à réagir du moment que la direction de cette école admet que des erreurs ont été commises ;

- Santé : Les anti rétroviraux du marché noir sont dangereux pour la santé et la société. Le Dr Emery BARUTWANAYO appelle les séropositifs à consulter un médecin avant de prendre ces médicaments. Cet appel a été lancé après qu’il ait été constaté que des gens s’approvisionnent au marché noir et prennent en cachette ces médicaments.

- Politique : Certaines personnes de la province de Bujumbura rural qui se sont fait enrôlées pour les élections vendent leurs récépissés contre la promesse de tôles. Le président de la commission électorale nationale provinciale les exhorte à la prudence. Abbé Déo NITUNGA indique que des réunions vont être organisées et les personnes impliquées dans cet achat de récépissés vont être punies ;

- Santé :

1. Le 16 février est la journée nationale dédiée à la lutte contre le paludisme. Les responsables sanitaires de la province de Bubanza indiquent que le paludisme a pris une ampleur inquiétante, pour le seul mois de janvier dix mille cas ont été enregistrés au niveau provincial ;

2. En commune de Rumonge de la province de Bururi, le paludisme se classe en tête parmi les causes d’hospitalisation avec plus du tiers des cas en pédiatrie ;

3. Le ministre de la santé publique, Emmanuel GIKORO, précise que les stocks des vaccins antirabiques sont suffisants à la CAMEBU. Cette précision a été faite après que différents responsables sanitaires s’étaient plaints de la rupture des stocks alors que les chiens errants font rage. Toutefois, des sources sures affirment que depuis 2009 les médecins provinciaux n’ont pas bénéficié de bons de réquisition du ministère de la santé publique à cause des montants colossaux de ce vaccin. Rappelons que neuf personnes ayant été mordu par des chiens enragés en province de Muyinga attendent ce vaccin depuis deux semaines ;

- Education : Cela fait deux semaines que les activités tournent au ralenti au collège communal de Rugazi en commune de Bugenyuzi (province de Karuzi). Pour cause, une mésentente entre la direction et les enseignants. Un élève a été renvoyé du collège de Marenga pour fraude d’examens et il étudie actuellement au collège de Rugazi depuis le 2ème trimestre sur ordre de la direction provinciale de l’enseignement. Les enseignants avaient lancé un préavis de grève le 11 février ;

- Droits des enfants : Une centaine d’enfants de la rue vont être accueillis dans le centre enfant soleil du ministère de la solidarité nationale. Godelive NIZONKIZA, directrice du projet enfant soleil, indique que ce chiffre a été fixé en raison de la capacité d’accueil de ce projet. D’autres enfants vont être rassemblés, ajoute-t-elle.

- Education : Le ministre de l’enseignement et de la recherche scientifique, Saïdi KIBEYA, prévoit mettre sur pied une commission chargée d’analyser les doléances des professeurs assistants de l’université du Burundi. Cette déclaration a été faite par le recteur Gaston HAKIZA après une réunion ce 15 février à l’intention de ces professeurs en grève. Le recteur de l’université du Burundi les interpelle à reprendre le travail en attendant que cette commission fasse son rapport ;

- Sécurité : Un bus de transport est tombé dans une embuscade de bandits armés sur la route Rumonge- Makamba dans la nuit de ce 15 février. L’argent et des téléphones portables des passagers ont été volés. La police de Makamba interpelle les gens à ne pas voyager la nuit ;

- Société : La consommation des boissons prohibées se fait au grand jour dans la commune Mishiha de la province de Cankuzo. La boisson appelée Kanyanga, fabriquée à partir de la farine de manioc, est prisée par les agents de la police nationale que par la population. L’administration affirme que la vente de cette boisson est difficile à prohiber car les vendeurs acceptent de verser une amende ou des pots de vin au lieu d’arrêter sa production ;

- Sport : L’équipe nationale féminine de volley-ball assis, des handicapées physiques, s’est envolée ce 16 février pour Nairobi au Kenya. Cette équipe va participer au tournoi régional des équipes féminines de volley-ball assis. Ce tournoi se déroulera du 18 au 20 février 2010.


- Société : Trois ménages composés de quatorze personnes de la province de Kirundo affirment avoir été refoulés du Rwanda, il y a deux mois et demi. Ces personnes dorment à la belle étoile devant la salle polyvalente de la province de Kirundo et ils n’ont rien à mettre sous la dent. Le conseiller du gouverneur de Kirundo indique que des contacts ont été faits pour que ces personnes soient aidées ;

- Education : Les écoles de la province de Bubanza enregistrent beaucoup de problèmes liés notamment au manque de matériels didactiques. Certaines écoles n’ont même pas de bancs pupitres, les écoliers s’asseyent à même le sol ou sur des troncs d’arbres. D’autres écoles enregistrent des effectifs trop élevés.

Gros plan sur la problématique de l’indépendance de la magistrature au Burundi

Grâce à l’initiative de la ligue des droits de l’homme « Iteka », les acteurs sociopolitiques viennent de débattre sur le quid l’indépendance de la magistrature au Burundi. Il a été constaté qu’au moment où le syndicat des magistrats réclame à tue-tête l’amélioration des conditions de travail des magistrats et l’indépendance du pouvoir judiciaire, d’autres magistrats, s’accommodent à la situation de soumission inconditionnelle au parti au pouvoir. C’est ce qui justifie les propos de Gérard Rugemintwaza, secrétaire général et porte-parole de la cour suprême et du ministère de l’Intérieur, au sujet de l’indépendance de la magistrature. « Je pense qu’il est compréhensible que les magistrats qui occupent des postes de responsabilité soient changés dès lors qu’un parti prend le contrôle du pays car le nouveau dirigeant doit collaborer avec les magistrats de son choix, c’est indiscutable », explique-t-il. Bien que le Burundi se dise officiellement sur la voix de la démocratie, sa cote est encore mauvaise car il n’y a pas de cloison étanche entre les trois piliers du pouvoir. « C’est ahurissant d’entendre de tels propos de la bouche d’un prétendu praticien de droit, mais cela peut surprendre sans étonner car nous savons qu’il y a au Burundi des magistrats militants même si c’est regrettable et rien qu’en entendant le porte-parole de la cour suprême (justice) se dire qu’il est en même temps porte-parole du ministère de la justice (exécutif) on comprend qu’il y a dès le départ anguille sous roche », réagit l’honorable Anicet Niyongabo, député UPRONA. Selon Vital Nshimirimana, président du Syndicat des magistrats du Burundi, il serait utopique de parler de l’indépendance de la magistrature au Burundi. « Dans la vie de tous les jours, le magistrat ne peut pas prononcer ou rendre des jugements en âme et conscience du moment qu’il n’est pas stable ; nous déplorons la violation du principe de l’inamovibilité qui lui confère une certaine stabilité et qui permet normalement au magistrat de rendre des jugements en toute indépendance », fait-il remarquer. De l’avis du Maître Onésime Kabayabaya du parti ADR, le vice commence par la composition du conseil supérieur de la magistrature qui est présidé par le président de la République et secondé par le ministre de la Justice. Il est en outre constitué de 15 membres dont huit sont nommés par l’exécutif. « Nous déplorons le fait que la configuration de l’appareil judiciaire corresponde presque entièrement à la configuration de l’appareil politique, le conseil supérieur de la magistrature ne correspond pas à ce que devraient être les rapports entre le judiciaire et l’exécutif, conformément à l’article 209 de la Constitution qui parle de l’indépendance et de l’impartialité du juge vis-à-vis du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif », a-t-il fait remarquer.

Source: FORSC

L’enrôlement des électeurs, étape controversée mais réussie

Le recensement électoral a été une des activités les plus importantes s’inscrivant dans le présent processus électoral qui caractérisera principalement le Burundi sur le plan politique durant l’année en cours.

Dans les centres d’inscription de Bujumbura, les citadins ne se sont pas fait enrôler massivement depuis le début de cette activité. La période qui avait été prévue s’est avéré insuffisante de la part des autorités compétentes et elle a été prolongée. Le président de la République, lui, de son côté a décrété ce lundi 08 février 2010, un jour férié pour permettre aux fonctionnaires qui n’avaient pas pu se faire inscrire.
Les centres du Nord de la capitale n’ont pas pour autant vu les gens affluer vers eux pour l’enrôlement. Le déroulement n’a pas changé son cours normal, les gens venaient toujours un à un comme les autres jours.
Mais la situation n’est pas similaire dans les communes du centre comme Rohero et du sud comme Kinindo.
L’agent de la CEPI et responsable du centre d’inscription de l’école primaire de Kinindo, Mme Lucie NTIRAMPEBA nous témoigne comment s’est déroulé l’enrôlement des électeurs dans sa circonscription: «Le travail s’est bien passé. Aujourd’hui, on a eu un nombre largement supérieur par rapport aux chiffres ultérieurement enregistrés, mais globalement le taux de participation est vraiment déplorable .Et les causes à cela sont diverses selon moi; le contexte sociopolitique n’est pas le même que celui de 2005, je veux dire par là que les Burundais voulaient le changement; ils en avaient marre de la guerre, le tissu social était vraiment à recoudre, les problèmes économiques sont loin d’être résolus…Ce changement n’est resté qu’illusoire .Tout ça pour dire que, les burundais sont lassés et ne trouvent aucun intérêt d’élire. L’espoir d’un possible changement, de meilleures conditions de vie est à conquérir. La sensibilisation par l’administration locale et les partis politiques n’a pas été celle qu’elle devrait être .Les hautes autorités dans leurs discours ont tout le temps interpellé la population mais l’administration locale aurait pu faire mieux .Nous avons fait ce qui pouvait être à notre portée, nous avons fait passer des annonces dans les lieux de prière de la commune et je peux affirmer que le nombre s’est accru.
Une autre cause qui peut être relevée est le manque de temps pour la majorité des habitants de cette commune qui sont des fonctionnaires mais là aussi, j’en fais une lecture d’un manque d’intérêt, une indifférence, une insouciance caractérisés, parce que les centres restaient ouverts toute la journée jusqu’à 18h ».
Sentiment de satisfaction pour le Président de la Commission électorale nationale indépendante qui précise que le chiffre escompté a été largement dépassé après tant de jours d’attente.

Un observateur, mandataire du parti Uprona, partage le point de vue de Mme Lucie NTIRAMPEBA. Il fait un clin d’œil à la CENI de s’investir conséquemment pour faire face à différentes fraudes mentionnées ici et là.
Cet observateur que nous avons rencontré nous a fait part de son aperçu du code de conduite de la jeunesse pendant tout le processus électoral. « En tant que jeunes nous en avons tellement besoin, surtout nous qui sommes affiliés à des partis politiques .Nous sommes ou plutôt, nous avons été instrumentalisés, nous manquons parfois de respect pour autrui, et tout cela trouve ses racines dans le manque d’un esprit critique suffisamment développé en nous .Si donc ce code pouvait être accessible et enseigné, je pense que ça nous éviterait pas mal de travers. Mais là aussi, la responsabilité incombe à chacun d’entre nous; une fois acquis, chacun doit faire sien ce code et le faire respecté dans son coin .Et pour sa vulgarisation, je souhaiterais que ce soient les jeunes de la société civile qui en prennent la responsabilité pour beaucoup plus d’impartialité mais tout en travaillant avec les responsables des ligues des jeunes de nos partis respectifs Les séances d’enseignement regrouperaient les jeunes des partis politiques ensemble parce que les enjeux a préserver sont nationaux et ceci contribuerait, je pense, à asseoir la tolérance politique.
Je lance donc un appel vibrant à mes jeunes compatriotes de ne pas considérer leurs adversaires comme des ennemis, de mettre leurs idées en compétions tout en visant la reconstruction sociopolitique et économique de la nation! Ayez un esprit critique vis-à-vis des projets de société défendus par les leaders des partis en compétions! Ne perdons pas conscience, n’hypothéquons pas l’avenir de notre chère patrie! N’oublions pas qu’ après les élections la vie reprendra son cours normal! »

lundi 15 février 2010

Actualité burundaise du 15 Février 2010

- Sécurité : Un camion de type FUSO est tombé dans une embuscade d’hommes armés dans la nuit du 14 février à Cumba en commune et province de Muyinga. Selon des informations recueillies sur place, les auteurs de cette embuscade étaient à bord d’un taxi. Une personne a été appréhendée pour enquête ; (Radio Nationale, Rema FM, Bonesha FM)

- Droits de l’homme : Le gouvernement du Burundi devrait ratifier les instruments internationaux et adopter une loi nationale en matière de lutte contre la traite des êtres humains. C’est l’avis de Salvator MENYEMANA, consultant à l’office des Nations Unies contre la drogue et les crimes. Il s’exprimait lors du lancement officiel des activités du projet renforcement de la justice pénale face à la traite des êtres humains au Burundi. Selon ce consultant, la traite des êtres humains est une réalité au Burundi en témoigne le cas récent du trafic des jeunes filles à l’extérieur du pays. (Radio Nationale, Rema FM, Bonesha FM)

-Gouvernance : L’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (OLUCOME) décrie l’utilisation des véhicules de l’Etat dans des affaires des partis politiques. Gabriel RUFYRI, président de l’OLUCOME, cite le cas de ce 14 février où le parti CNDD-FDD a utilisé des véhicules de l’Etat dans une rencontre aux allures d’un meeting tenue à Buganda en province de Cibitoke. L’OLUCOME a pu identifier tous les véhicules et un d’entre eux a eu un accident à Mpanda. L’OLUCOME se demande si c’est le gouvernement ou le parti CNDD-FDD qui va réparer ce véhicule accidenté ; (Isanganiro, Bonesha FM)

-Sécurité : Une personne a été tuée dans la nuit du 14 février dans la zone Mivo de la commune et province de Ngozi. La victime est morte poignardée par son frère. Les conflits fonciers seraient à l’origine de cette mort ;

-Politique :

1. Les partis politiques se préparent pour les prochaines élections. Les différents états-majors des partis élaborent déjà les listes électorales. Ce 14 février, le MSD a organisé des primaires à travers tout le pays afin d’élaborer les listes des élections communales, législatives et sénatoriales. Le président du parti Uprona indique aussi que les listes seront élaborées selon les principes de l’unité nationale. Quant au congrès du parti UPD Zigamibanga, il est prévu le 07 mars pour désigner le candidat aux présidentielles ;

2. Le parti Sahwanya - Frodebu accuse le CNDD-FDD de vouloir torpiller les élections de 2010. Frédéric BAMVUGINYUMVIRA indique que d’après certaines informations, le parti au pouvoir invite ses partisans à se rendre aux urnes très tôt le matin quitte à déstabiliser par après les votants des autres partis politiques. Cependant, le parti CNDD-FDD réfute toutes ces allégations. Onésime NDUWIMANA, porte-parole de ce parti, qualifie ces propos de spéculations politiciennes ;

3. Le Burundi n’a pas besoin d’hommes mais d’un appui logistique de la communauté internationale pour la sécurisation des élections de 2010. Cela a été indiqué par le porte-parole du gouvernement burundais au lendemain de la publication du rapport de l’ONG International Crisis Group. Ce rapport mentionnait un besoin d’une force internationale pour aider dans la sécurisation des élections au Burundi ;

- Politique : Des responsables collinaires de Kagwema et Gisagara de la commune Gitaramuka (province de Karuzi) ont été attrapés en flagrant délit en train de collecter des récépissés auprès d’une vingtaine de personnes enrôlées pour les prochaines élections. Cela s’est passé dans la matinée de ce 15 janvier, 24 récépissés étaient déjà entre leurs mains. Cette collecte aurait commencé ce 14 février et toute personne qui donnait son récépissé était enregistrée ;

- Vol :

1. Les vols domestiques se multiplient dans les ménages de la commune urbaine de Ngagara. Des enfants non scolarisés des communes voisines, Buterere, Kinama et Kamenge, sont pointés du doigt. Ils entreraient dans les ménages pour quémander de la nourriture ou du charbon mais ils profitent de l’inattention des habitants pour voler ;

2. Un escroc se faisant passer pour un client a volé en province de Ruyigi des fardes de tabac ayant une valeur de quarante mille francs burundais ;

- Société : Des chiens errants sèment la panique au sein de la population de la province de Muyinga. Ces chiens ont déjà mordu plusieurs personnes et la province sanitaire ne dispose pas de vaccins antirabiques. Le médecin vétérinaire de Bujumbura estime que les responsables collinaires devraient contraindre les propriétaires de ces chiens à les faire vacciner.


- Religion : La réunion du conseil supérieur des Cheiks dirigeants de l’Islam au Burundi qui devait se tenir ce 14 février n’a pas eu lieu faute de quorum. Ces Cheiks devraient répertorier tous les problèmes qui hantent la communauté islamique et leur trouver solution ;

- Santé : Les Batwa de Nyamavuba de la commune Nyabihanga (province de Mwaro) sont dans une situation sanitaire précaire. Ces Batwa estimés à plus de 250 se faisaient soigner à Nyabiraba dans un projet soutenu par l’UNIPROBA. On leur exigeait de payer deux cent francs burundais mais ce projet a été transféré en province de Gitega ;

- Agriculture : Généralement, la saison culturale B commence le 15 février. Pierre SINZOBATOHANA, directeur général de la vulgarisation agricole, précise que la distribution des semences et des intrants agricoles va bon train ;

- Société :

1. Disparition de Diomède NDIKUMANA, conseiller collinaire de la commune de Gihosha depuis ce 10 février. Le chef du quartier Muyaga précise qu’il est parti à midi après avoir répondu à un appel téléphonique ;

2. Les réfugiés congolais vivant en Mairie de Bujumbura accusent l’office burundais de protection des réfugiés et des apatrides et la police de l’air, des frontières et des réfugiés de vouloir leur retirer des documents leur permettant de circuler et de se faire soigner. Ils demandent que la carte d’identité pour réfugié et les attestations familiales à durée indéterminée qui sont délivrées par le HCR restent fonctionnelles. Le représentant de ces réfugiés précise qu’on cherche à remplacer ces documents par d’autres d’une durée de trois mois ;

- Sécurité : Les partisans du FNL qui étaient en réunion ce 14 février à Mpanda (province de Bubanza) ont arrêté une personne en possession d’une grenade qui tentait d’entrer dans la permanence. La personne arrêtée affirme être du FNL mais le responsable de ce parti à Bubanza affirme ne pas le connaître. Le suspect est actuellement détenu à la police ;

- Vol : La police a retrouvé ce 11 février au marché appelé chez Sion l’appareil photo qui avait été volé en commune de Gihanga de la province de Bubanza. Cet appareil photo avait été octroyé par le PNUD dans le cadre de faciliter l’octroi gratuit de la carte nationale d’identité. Le suspect est un ressortissant de la commune Gihanga, le conseiller socioéconomique de cette commune est accusé d’être son complice.

- Politique :

1. La population de la colline Mukenke de la province de Makamba a appréhendé une personne qui avait plus de quarante récépissés des personnes qui s’étaient fait inscrire pour les élections de 2010. Le président de la Commission électorale provinciale de Makamba indique que cette personne avait promis aux propriétaires de ces récépissés de leur octroyer des tôles en échange ;

2. Pasteur HABIMANA aurait été battu ce 14 février à Nyanza-Lac en province de Makamba, son véhicule a été endommagé. Ce porte-parole du nouveau parti FNL Iragi rya Gahutu indique avoir été battu par des partisans du FNL de Agathon RWASA. Pasteur HABIMANA affirme que son ancien compagnon d’armes veut l’éliminer. Il exhorte la communauté internationale et le ministère de l’intérieur à suivre de près la montée des violences entre les partis politiques ;

- Société :

1. Un conflit oppose les responsables de l’APRODH et un membre de son personnel. Domitille MUHIRWA, un des membres du comité exécutif de l’APRODH réclame ses honoraires pour ses prestations comme permanent de l’APRODH ;

2. Cent cinquante anciens prisonniers politiques se sont rencontrés ce 14 février en province de Kirundo. Réunis par l’association Ntabariza, ces anciens prisonniers voulaient mettre sur pied un cadre d’expression ;

- Sécurité : Hussein RADJABU, ancien président du parti CNDD-FDD, serait en train de monter un plan de perturbation de la sécurité pour annuler les prochains scrutins. Certains des députés qui ont été radiés de l’assemblée nationale qui se réclament pro Radjabu seraient en train de former des anciens combattants pour déstabiliser le pays avant les élections. Ce projet a été dévoilé par un ex combattant qui a été approché par ce groupe, il affirme que cette perturbation va s’étendre sur tout le territoire national. Il serait prévu que des discours de Hussein Radjabu soient diffusés dans différents médias et distribués également à la société civile. La tâche de vulgariser et de distribuer ces discours aurait été attribuée à un nommé Hamadi.

LE QUOTA MINIMUM DE 30% DES FEMMES EST A ARRACHER

Pour la promotion de la femme burundaise, la constitution accorde à la femme un quota minimum de 30% .Cette intégration dans les organes de prise de décision du pays se base sur des textes reconnaissant les droits de toute personne humaine, sans aucune discrimination et distinction à la vie publique de son pays. Cela fut respecté en 2005,grâce à une volonté politique manifeste pour partager et intégrer les femmes dans les hautes fonctions de prises de décisions, soit 2 femmes sur les 5 premières personnalités de l État c’est à dire 40% ; 31,35 % au niveau de l’Assemblée Nationale; 34,69% au niveau du Sénat ,etc.
La question qui se pose est celle - ci, ces 30% sont-ils respectés jusqu’ à présent ? En effet, depuis 2007, la tendance fut renversée et les positions acquises diminuèrent petit à petit :
40% dans les 5 premières personnalités passèrent à 0%
35% des Ministères du premier gouvernement transitionnel passèrent à 30%
23,50% au niveau des Gouverneurs/Maire passèrent à 17,6%
5,42% au niveau des Conseils Communaux passèrent à 2,3%
33,33% au niveau des Conseils des vices présidents à 16,28%
16,62% au niveau de l’administration provinciale et collectivité locales passèrent à 10,21%
etc.
Si selon la charte des droits de l’homme « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit, si chacun doit se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés, sans distinction aucune, notamment de sexe ,c’est que toute personne a le droit d’accéder dans des conditions d’égalité aux fonctions publiques de son pays ». Mais si le gouvernement n a pas pu respecter au minimum les 30%, comment parvenir à cette égalité ? Fort longtemps on disait qu il n’y avait pas assez de femmes avec les compétences requises pour occuper des « Grands Postes » ou des postes de prise de décisions, mais là aussi les temps ont changé et les femmes ont également changé de mentalités. Elles s’appliquent actuellement à faire des études, à avoir des diplômes et des licences variés et même plus au même pied d’égalité avec les hommes. Le taux moyen de participation de la fille à l’enseignement supérieur avoisine les 45%. Néanmoins, malgré l’effort consenti par la femme en poussant loin ses études, elle n’arrive toujours pas à convaincre l’homme en ses capacités de prendre part aux postes de prise de décisions. La preuve en est qu’actuellement les femmes représentent 3,8% des fonctions politique,87,9% des fonctions techniques et 2,7% des fonctions scientifiques. Par exemple en ce qui concerne les fonctions politiques non électives :7 femmes ministres sur 26 soit 26,9% ;1/30 chef de cabinet soit 3,23% ;1/5 chef du protocole soit 20% ;1/11 conseiller principal soit 9% ; 0/4 chargé de mission soit 0%;5/20 ambassadeurs soit 25% ; 2/17 gouverneur de province soit 11,7% ,etc. .Concernant les fonctions politiques électives, les 30% sont plus ou moins respectés avec 31,35% dans l’Assemblée Nationale et 34,69% au Sénat. Bien que les femmes représentent 87,9% dans les fonctions techniques, leur intégration dans les postes techniques de prise de décisions est très faible alors que ce ne sont que des postes qui n’exigent que des compétences techniques. Les ministères qui enregistrent les taux les plus faibles sont : Ministère de la défense nationale avec 0%; Ministère de la sécurité publique et le Ministère du plan et de la reconstruction .

Selon une étude faite par le CAFOB, le niveau d’intégration de la femme dans le secteur public est de 32%; dans le secteur para-public 34%; dans le secteur privé 36% et dans les ONG nationales 45%. L’embarras majeur est le fait qu il n y a pas de distinction majeure entre les postes politiques et les postes techniques car pour accéder à un poste de responsabilité au niveau technique, l’appartenance politique comprime les compétences.
Ainsi donc, pour parvenir à la politique genre adopté en 2003, le gouvernement devrait impliquer la femme d’avantage, par intermédiaire du Ministère des droits de la personne humaine et du genre afin d’assurer une participation équitable et effective des hommes et des femmes dans la prise de décision à tous les niveaux et de mettre en place une politique et des mesures volontaristes en faveur des femmes afin d’ avoir une représentation équitable des genres mais aussi mettre en place un organe de suivi doté de pouvoir pour faire plus que des plaidoiries.

LA PROBLEMATIQUE DE L’INDEPENDANCE DE LA MAGISTRATURE AU BURUNDI AU CŒUR DES DEBATS

Vendredi 12 février la ligue des droits de l’homme ITEKA a organisé un café de presse qui a réuni les journalistes et les responsables des partis politiques pour s’entretenir sur la question controversée de l’indépendance de la magistrature au Burundi. Cette question figure parmi les questions les plus élucidées par la ligue Iteka du moment que le pouvoir judiciaire est l’un des trois pouvoirs constitutionnellement séparés. C’est aussi dans le but de savoir la place de cette question qui intéresse plus d’un dans les programmes des partis politiques bientôt en campagne électorale que cette rencontre a été organisée.
Faisaient partie du panel le représentant du Ministère de la Justice, le Président du syndicat des magistrats et le représentant de l’ordre des Avocats. Tous ces professionnels du métier s’accordent qu’un juge n’est vraiment indépendant que lorsqu’il exerce sa mission conformément aux règles de déontologie et d’éthique propres à son métier, rendant ses décisions judiciaires sans pression aucune. Sur ce, Nshimirimana Vital pose trois questions qui décèlent la différence entre les dispositions légales et l’applicabilité :
-est-ce-que les juges se sentent-ils protégés dans leurs décisions ?
-la population est-elle satisfaite des décisions des juges ?
-où résident les entorses à l’indépendance de la magistrature pourtant reconnue par la Constitution de la République ?
Ayant lancé cette réflexion, il a signalé un paradoxe : le Conseil Supérieur de la Magistrature est dirigé par le Président de la République et ce conseil comprend 15 membres dont 8 sont nommés par le Gouvernement, dons la suprématie du pouvoir exécutif sur le judiciaire. Là-dessus, monsieur Gérard Rugemintwaza qui représentait le Ministère de la Justice dans ce débat réplique : « la loi stipule que le Président de la République est le garant de l’indépendance de la magistrature mais cela ne signifie pas qu’il exerce une influence quelconque sur les décisions judiciaires ».
Pour Antoine Naobandora de l’Ordre des Avocats, le Conseil Supérieur de la Magistrature apparaît comme un organe légal qui sert de pont pour l’Exécutif afin de piétiner l’indépendance du juge : il a donné l’exemple que «  pour limoger un magistrat, c’est le Conseil qui se réunit pour prendre la décision, de même, les magistrats plus déterminés dans leur indépendance sont souvent malmenés par des mutations disciplinaires sans que le Conseil intervienne en leur faveur ».
Pour Maitre Segatwa qui représentait son parti politique, « le Gouvernement doit continuer à intervenir tant qu’il y a encore un déséquilibre dans le personnel de la magistrature, en procédant à des nominations des chefs des Cours et Tribunaux conformément aux équilibres tel que stipulés dans l’Accord d’Arusha ».
Quant au Maitre Onésime Kabayabaya qui a représenté le parti ADR, la séparation effective des trois pouvoirs est une urgence que son parti met au premier plan. « Nous fonderons l’école de la Magistrature pour la préparation des futurs juges et contrecarrer ces nominations qui ne tiennent compte que des équilibres ethniques et politiques.
Toutes ces interventions confirment un débat controversé sur la question de l’indépendance de la Magistrature, une des virulentes questions qui ont suscité un débat houleux sur la réforme du domaine judiciaire à Arusha. Apparemment, les partis politiques classent cette problématique parmi les priorités lors des campagnes électorales, reste à savoir le dénouement de la polémique.