vendredi 2 juillet 2010
HRW appelle le Burundi à respecter les droits civils et politiques fondamentaux
La multiplication des violations des droits humains risque de porter atteinte au processus électoral burundais à moins que le gouvernement ne prenne des mesures immédiates pour y remédier, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Les dirigeants du parti au pouvoir et des partis de l'opposition devraient également émettre des consignes claires à l'intention de leurs membres, leur signifiant que les actes de violence ne seront pas tolérés.
La situation a commencé à se détériorer en mai dernier, après que 13 partis de l'opposition eurent rejeté les résultats d'élections communales historiques organisées au Burundi, invoquant des fraudes massives. Début juin, 12 d'entre eux ont formé une coalition, l'Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri), et ont annoncé un boycott du scrutin présidentiel du 28 juin. Le gouvernement a immédiatement qualifié le boycott d' « illégal ». Le Président en exercice, Pierre Nkurunziza, s'est dès lors retrouvé seul candidat à la présidence. La coalition a également menacé de boycotter les élections législatives prévues fin juillet.
Au cours des semaines qui ont précédé le scrutin présidentiel, le gouvernement a imposé de sévères restrictions à la liberté de circulation des leaders de l'opposition ; arrêté des dizaines de militants de l'opposition ; et interdit toutes les réunions des partis de l'opposition. Les arrestations se sont poursuivies dans la foulée du scrutin de lundi.
Les élections ont par ailleurs été entachées de violences politiques qui se sont intensifiées avec le lancement de la campagne présidentielle le 12 juin : près de 100 attaques à la grenade ont eu lieu ; au moins deux militants du parti au pouvoir et un militant de l'opposition ont été assassinés ; et des incendies criminels ont frappé au moins 35 permanences du parti au pouvoir. Les attaques à la grenade et les incendies visaient la plupart du temps le parti au pouvoir, tandis que les arrestations et les restrictions à la liberté de circulation visaient dans tous les cas des membres de l'opposition politique.
« Le Burundi se trouve à une dangereuse croisée des chemins, et des personnes manifestement mal intentionnées de chaque côté du fossé politique cherchent à exploiter les récentes tensions », a déclaré Rona Peligal, directrice à la Division Afrique de Human Rights Watch. « Le gouvernement devrait lever les restrictions inutiles frappant les libertés fondamentales, et les personnes qui fomentent la violence devraient mettre un terme à leurs activités. »
Le gouvernement burundais devrait immédiatement rétablir les droits civils et politiques des membres de l'opposition qui ne sont inculpés d'aucune infraction, entre autres le droit à organiser des réunions et à se déplacer, a souligné Human Rights Watch. [Il] Le gouvernement devrait en outre veiller à la libération sans délai des membres de l'opposition à l'encontre desquels il n'existe aucun élément démontrant des agissements criminels.
Human Rights Watch a également appelé les autorités burundaises à ouvrir une enquête sur tous les cas de violence politique et à faire en sorte que les responsables de ces actes, quelle que soit leur affiliation politique, soient traduits en justice.
Depuis le début du boycott décrété par l'opposition, trois personnalités politiques de premier plan - Pascaline Kampayano de l'Union pour la Paix et le Développement (UPD), Charles Niyungeko du Conseil National pour la Défense de la Démocratie (CNDD) et Alice Nzomukunda de l'Alliance Démocratique pour le Renouveau (ADR) - se sont vu empêcher de quitter le Burundi. Kampayano et Niyungeko ont été bloqués aux frontières du pays par la police locale aux frontières, laquelle n'a donné pour toute explication que le fait qu'elle avait reçu des ordres de ses supérieurs. Nzomukunda a été bloquée à l'aéroport international de Bujumbura le 27 juin alors qu'elle embarquait sur un vol à destination de Nairobi ; son passeport et son billet d'avion ont été confisqués. Elle a déclaré que le directeur général de la police l'avait informée qu'elle n'était pas autorisée à voyager car elle était soupçonnée d'avoir planifié une manifestation illégale.
À Bujumbura, la capitale burundaise, plusieurs sources dignes de foi ont signalé à Human Rights Watch que le gouvernement avait ordonné à la police de restreindre la liberté de circulation de tous les principaux leaders de l'opposition. Les responsables de la police contactés par Human Rights Watch se sont refusés à confirmer ou à démentir ces informations.
Selon des observateurs de l'ONU, au moins 55 militants de l'opposition ont été arrêtés rien qu'entre le 25 et le 28 juin, dont des membres haut placés des Forces Nationales de Libération (FNL) et du Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie (MSD), deux partis de l'opposition. Un journaliste qui a suivi de près les arrestations a informé Human Rights Watch qu'à la date du 29 juin, au moins 74 militants de l'opposition se trouvaient derrière les barreaux.
Certains ont été inculpés d'infractions graves telles que des « atteintes à la sûreté de l'État », dont Édouard Misago, membre du comité exécutif des FNL, détenu par le Service National de Renseignement. D'autres ont été accusés d'avoir joué un rôle dans les récentes attaques à la grenade qui ont coûté la vie à au moins 7 personnes et en ont blessé au moins 55 autres depuis le 11 juin ; ou de détention d'armes, alors que les partis de l'opposition ont affirmé que dans certaines de ces affaires, aucune arme n'avait été trouvée.
D'autres encore ont été accusés de participation à des « réunions illégales », notamment la secrétaire exécutive du MSD, Odette Ntahiraja, qui a été maintenue en détention pendant plusieurs jours avant d'être libérée. Ces actions ont fait suite à une décision prise le 8 juin par le Ministre de l'Intérieur Édouard Nduwimana, en vertu de laquelle seuls les partis prenant part à l'élection présidentielle pouvaient organiser des meetings ou des rassemblements, n'autorisant dans les faits à se réunir que le parti au pouvoir, le Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD). La loi burundaise exige que les partis notifient à l'avance aux autorités locales les réunions qu'elles tiendront ; se mettre en défaut de le faire peut déboucher sur une amende mais ne constitue pas un motif d'arrestation.
Dans la province de Ngozi, un détenu au moins a simplement été inculpé d'être « FNL ». Un autre chef d'accusation fréquent est le fait d' « inciter la population à ne pas voter », ce qui n'est pas constitutif d'infraction au regard de la loi burundaise.
« Le boycott par l'opposition et les récentes attaques à la grenade ne justifient pas ces atteintes aux droits humains », a fait remarquer Rona Peligal. « La négation des droits humains élémentaires des membres de l'opposition n'est pas davantage susceptible d'apporter une solution à l'impasse politique. Les autorités devraient libérer les personnes qui ont été placées en détention, à moins qu'il n'existe des éléments de preuve spécifiques les associant à une infraction reconnue. »
Lors des élections communales du 24 mai, le parti au pouvoir a remporté 64 pour cent des voix. Les observateurs électoraux nationaux et internationaux ont déclaré qu'en dépit d' « irrégularités », les élections avaient été en grande partie libres et démocratiques. De leur côté, les partis de l'opposition ont dénoncé des fraudes. Ces partis ont déposé 36 plaintes différentes auprès des commissions électorales provinciales, comprenant des accusations de votes multiples ; de non-publication des procès-verbaux du décompte des voix ; et de non-respect des procédures requises en matière de dépouillement des urnes. La plupart de ces plaintes ont été rejetées par les commissions électorales provinciales au motif que ces faits n'avaient pas eu un impact significatif sur le résultat des élections.
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 1er juin, les ministres de la sécurité publique et de la défense ont accusé « ceux qui contestent les résultats des élections » de « perturber l'ordre public et la sécurité, en violation flagrante de la loi et du code électoral », a rapporté l'Agence de Presse Burundaise. Le Ministre de l'Intérieur Nduwimana a annoncé le 8 juin que tout citoyen avait le droit d'élire et d'être élu et que dès lors, un parti politique qui demandait aux gens de ne pas prendre part à un scrutin enfreignait la loi. La semaine suivante, plusieurs membres de l'ADC-Ikibiri ont été arrêtés à Bujumbura après avoir tenu des réunions avec leurs membres dans la ville de Rumonge, située dans le sud du pays.
En tant que partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu'à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, le Burundi est tenu de respecter les droits civils et politiques fondamentaux de toutes les personnes, y compris les droits à la liberté d'association, de réunion pacifique et de circulation, ce dernier comprenant le droit de quitter son pays. Ces droits ne peuvent être limités que par des lois claires, pour un motif légitime et de la façon la moins restrictive possible, et ne peuvent faire l'objet d'aucune discrimination, notamment fondée sur des convictions politiques.
« Les gouvernements étrangers qui ont soutenu le processus de paix au Burundi devraient s'atteler d'urgence - et en toute impartialité - à prévenir toute nouvelle détérioration de la situation », a souligné Rona Peligal. « Les diplomates étrangers ont critiqué publiquement la décision de l'opposition de se retirer des élections, mais rares ont été ceux qui se sont élevés avec autant de véhémence contre la réaction implacable du gouvernement. »
Source: Human Rights Watch
mercredi 30 juin 2010
Burundi : Pierre Nkurunziza, candidat unique, réélu président avec 91,62%
Le président sortant du Burundi Pierre Nkurunziza a été réélu pour un second mandat avec 91,62 % des voix lors de l'élection présidentielle de lundi boycottée par l'opposition, a annoncé mercredi le président de la commission électorale Pierre Claver Ndayicariye.
"Au niveau national, le candidat est élu par 91,62%. Ces chiffres vont être transmis à la Cour constitutionnelle, qui va se charger de proclamer les résultats définitifs", a déclaré M. Ndayicariye lors d'une cérémonie officielle. Le taux de participation s'élève à 76,98%, a-t-il ajouté.
Le président sortant, âgé de 45 ans et au pouvoir depuis cinq ans, était le seul candidat en lice, à la suite du retrait des six candidats d'opposition contestant la large victoire du parti au pouvoir (CNDD-FDD) lors des élections communales du 24 mai, entachées selon eux de fraudes massives.
La mission d'observation électorale (MOE) de l'Union européenne a "regretté" mercredi l'absence de compétition pluraliste tout en "saluant le calme" dans lequel s'est déroulé le scrutin.
"Le processus de l'élection présidentielle s'est déroulé dans un environnement politique fortement détérioré qui a mis à l'épreuve le respect de certaines normes internationales, notamment la liberté d'expression", a regretté devant la presse l'eurodéputée Renate Weber, qui dirige cette mission.
La mission européenne a également relevé que le CNDD-FDD avait "mené une campagne de grande envergure avec utilisation récurrente des ressources de l'Etat, qui n'a été ni dénoncée ni sanctionnée tout le long de la campagne".
Cette élection présidentielle était censée constituer le moment test d'une série de scrutins prévus tout au long de l'été au Burundi, dans le but d'ancrer la paix encore très fragile dans cette ancienne colonie belge à large majorité hutu -- 85 %, contre 14 % de Tutsi -- au sortir d'une guerre civile meurtrière de 13 ans (1993-2006).
Au contraire, le boycott de l'opposition et une vague de violences et d'attaques à la grenade, qui ont fait 12 morts et plus de 70 blessés, ont ranimé la crainte d'une résurgence des affrontements, non plus entre Hutu et Tutsi, mais essentiellement entre les forces politiques issues des anciennes rébellions hutu et aujourd'hui en compétition pour le pouvoir.
Le chef des FNL, Agathon Rwasa, rentré d'exil en 2008, s'est évanoui dans la nature depuis la semaine dernière après avoir renoncé à se présenter à la présidentielle.
Mardi, dans un message audio authentifié par ses proches, il a donné un premier signe de vie, expliquant s'être éclipsé en raison de menaces d'arrestations par le pouvoir.
"Je suis pourchassé parce que j'ai dit la vérité, parce que j'ai dit publiquement que je n'accepte pas le résultat des communales", a déclaré M. Rwasa.
"Mercredi (23 mai), ils voulaient encore une fois m'arrêter, je l'ai su et je me suis éclipsé", a poursuivi M. Rwasa, sans préciser où il se trouve.
Source: AFP
"Au niveau national, le candidat est élu par 91,62%. Ces chiffres vont être transmis à la Cour constitutionnelle, qui va se charger de proclamer les résultats définitifs", a déclaré M. Ndayicariye lors d'une cérémonie officielle. Le taux de participation s'élève à 76,98%, a-t-il ajouté.
Le président sortant, âgé de 45 ans et au pouvoir depuis cinq ans, était le seul candidat en lice, à la suite du retrait des six candidats d'opposition contestant la large victoire du parti au pouvoir (CNDD-FDD) lors des élections communales du 24 mai, entachées selon eux de fraudes massives.
La mission d'observation électorale (MOE) de l'Union européenne a "regretté" mercredi l'absence de compétition pluraliste tout en "saluant le calme" dans lequel s'est déroulé le scrutin.
"Le processus de l'élection présidentielle s'est déroulé dans un environnement politique fortement détérioré qui a mis à l'épreuve le respect de certaines normes internationales, notamment la liberté d'expression", a regretté devant la presse l'eurodéputée Renate Weber, qui dirige cette mission.
La mission européenne a également relevé que le CNDD-FDD avait "mené une campagne de grande envergure avec utilisation récurrente des ressources de l'Etat, qui n'a été ni dénoncée ni sanctionnée tout le long de la campagne".
Cette élection présidentielle était censée constituer le moment test d'une série de scrutins prévus tout au long de l'été au Burundi, dans le but d'ancrer la paix encore très fragile dans cette ancienne colonie belge à large majorité hutu -- 85 %, contre 14 % de Tutsi -- au sortir d'une guerre civile meurtrière de 13 ans (1993-2006).
Au contraire, le boycott de l'opposition et une vague de violences et d'attaques à la grenade, qui ont fait 12 morts et plus de 70 blessés, ont ranimé la crainte d'une résurgence des affrontements, non plus entre Hutu et Tutsi, mais essentiellement entre les forces politiques issues des anciennes rébellions hutu et aujourd'hui en compétition pour le pouvoir.
Le chef des FNL, Agathon Rwasa, rentré d'exil en 2008, s'est évanoui dans la nature depuis la semaine dernière après avoir renoncé à se présenter à la présidentielle.
Mardi, dans un message audio authentifié par ses proches, il a donné un premier signe de vie, expliquant s'être éclipsé en raison de menaces d'arrestations par le pouvoir.
"Je suis pourchassé parce que j'ai dit la vérité, parce que j'ai dit publiquement que je n'accepte pas le résultat des communales", a déclaré M. Rwasa.
"Mercredi (23 mai), ils voulaient encore une fois m'arrêter, je l'ai su et je me suis éclipsé", a poursuivi M. Rwasa, sans préciser où il se trouve.
Source: AFP
Burundi : l'UE "regrette" l'absence de compétition à la présidentielle
La mission d'observation électorale (MOE) de l'Union européenne a "regretté" mercredi l'absence de compétition pluraliste lors de l'élection présidentielle de lundi au Burundi, où le président sortant était seul en lice après le boycottage du scrutin par l'opposition.
"La MOE regrette l'absence de compétition pluraliste", a déclaré devant la presse l'eurodéputée Renate Weber, qui dirige cette mission.
Cette absence de pluralisme s'explique "par le retrait de la compétition de six candidats d'opposition en contestation des résultats des communales, par la perte de confiance de l'opposition dans la Ceni (Commission électorale nationale indépendante), par les limitations imposées aux libertés de réunion et d'expression par le gouvernement et enfin, par le manque de volonté de s'engager dans la voie du dialogue".
Les résultats doivent être proclamés mercredi après-midi par la Ceni.
"Le processus de l'élection présidentielle s'est déroulé dans un environnement politique fortement détérioré qui a mis à l'épreuve le respect de certaines normes internationales, notamment la liberté d'expression", a regretté Mme Weber.
Toutefois, la MOE "salue le calme" dans lequel s'est déroulé le scrutin, estimant que "malgré les difficultés d'un contexte tendu et parfois violent, le peuple burundais a eu la possibilité d'exercer son droit de suffrage".
Le parti au pouvoir, "le CNDD-FDD a mené une campagne de grande envergure avec utilisation récurrente des ressources de l'Etat, qui n'a été ni dénoncée ni sanctionnée tout le long de la campagne", dénonce encore la mission d'observation.
Treize partis d'opposition, dont les ex-rebelles des FNL, l'Uprona, le Frodebu, le MSD et l'UPD avaient dénoncé des "fraudes massives orchestrées par le parti au pouvoir" lors des communales du 24 mai.
Le pays connaît depuis une vague de violences et d'attaques à la grenade, quasi-quotidiennes et non revendiquées.
Dans la nuit de mardi à mercredi, un homme et sa fille de 14 ans ont ainsi été tués par l'explosion de deux grenades lancées contre leur domicile à Kenazi, dans la province de Bujumbura Rural (ouest).
L'administrateur de la commune, Emmanuel Ntunzwenabagabo a dénoncé "un crime politique" perpétré selon lui par "des démobilisés du parti des FNL" qui visaient un membre de cette famille encarté au CNDD-FDD.
Au moins 12 personnes ont été tuées et plus de 70 blessées dans une vague de violences et d'attaques à la grenade qui ont suivi le raz-de-marée du parti au pouvoir lors de ces élections.
Selon le président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (Aprodeh), Pierre Claver Mbonimpa, au moins 74 cadres et militants d'opposition ont été arrêtés "arbitrairement" depuis une semaine.
"La MOE regrette l'absence de compétition pluraliste", a déclaré devant la presse l'eurodéputée Renate Weber, qui dirige cette mission.
Cette absence de pluralisme s'explique "par le retrait de la compétition de six candidats d'opposition en contestation des résultats des communales, par la perte de confiance de l'opposition dans la Ceni (Commission électorale nationale indépendante), par les limitations imposées aux libertés de réunion et d'expression par le gouvernement et enfin, par le manque de volonté de s'engager dans la voie du dialogue".
Les résultats doivent être proclamés mercredi après-midi par la Ceni.
"Le processus de l'élection présidentielle s'est déroulé dans un environnement politique fortement détérioré qui a mis à l'épreuve le respect de certaines normes internationales, notamment la liberté d'expression", a regretté Mme Weber.
Toutefois, la MOE "salue le calme" dans lequel s'est déroulé le scrutin, estimant que "malgré les difficultés d'un contexte tendu et parfois violent, le peuple burundais a eu la possibilité d'exercer son droit de suffrage".
Le parti au pouvoir, "le CNDD-FDD a mené une campagne de grande envergure avec utilisation récurrente des ressources de l'Etat, qui n'a été ni dénoncée ni sanctionnée tout le long de la campagne", dénonce encore la mission d'observation.
Treize partis d'opposition, dont les ex-rebelles des FNL, l'Uprona, le Frodebu, le MSD et l'UPD avaient dénoncé des "fraudes massives orchestrées par le parti au pouvoir" lors des communales du 24 mai.
Le pays connaît depuis une vague de violences et d'attaques à la grenade, quasi-quotidiennes et non revendiquées.
Dans la nuit de mardi à mercredi, un homme et sa fille de 14 ans ont ainsi été tués par l'explosion de deux grenades lancées contre leur domicile à Kenazi, dans la province de Bujumbura Rural (ouest).
L'administrateur de la commune, Emmanuel Ntunzwenabagabo a dénoncé "un crime politique" perpétré selon lui par "des démobilisés du parti des FNL" qui visaient un membre de cette famille encarté au CNDD-FDD.
Au moins 12 personnes ont été tuées et plus de 70 blessées dans une vague de violences et d'attaques à la grenade qui ont suivi le raz-de-marée du parti au pouvoir lors de ces élections.
Selon le président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (Aprodeh), Pierre Claver Mbonimpa, au moins 74 cadres et militants d'opposition ont été arrêtés "arbitrairement" depuis une semaine.
Nouvelles locales du mardi 29 juin 2010
● Politique
Les élections présidentielles de ce lundi 28 juin 2010 ont donné la victoire au candidat unique du Cndd-Fdd, Pierre Nkurunziza, candidat à sa propre succession.
- Dans la mairie de Bujumbura, le taux de participation dans ces élections présidentielles, a été le plus faible du pays. Au total, 41% de gens qui s’étaient inscrits au rôle électorale dans toute la ville de Bujumbura, ont répondu aux urnes ce lundi. Le constant est que même dans les autres centres urbains du pays le taux de participation est nettement bas par rapport aux communes rurales du pays.
- Dans la province de Gitega au centre du pays, le taux de participation dans ces élections présidentielles est de 78,84% dans cette province qui est la plus peuplée du Burundi. La ville de Gitega est la dernière quant au taux de participation aux élections présidentielles.
- Dans la province de Bujumbura Rural, le taux de participation est de 59% ans les 11 communes qui font cette province, considérée comme le fief de l’ancienne rébellion le Fnl d’Agathon Rwasa. Dans cette province, des intimidations orchestrées par les jeunes du parti présidentiel Cndd-Fdd sont rapportées et des sources sur place disent que ce sont ces intimidations qui ont contribué à la hausse de la participation aux élections présidentielles de ce lundi.
- Au sud du Burundi, dans la province de Makamba, le taux de participation aux élections présidentielles de ce lundi s’évalue à 72,76%. Dans cette partie du pays, des malentendus sont survenus entre le président de la Cepi Makamba et son vice-président Martin Nyaboho, l’évêque anglican du diocèse de Makamba. Quelques minutes ont suffit pour régler la situation. La collecte des résultats a traîné suite au grand nombre des bureaux de vote que compte la commune de Nyanza-Lac.
- La province de Kayanza au nord du Burundi a connu 84,7% de participation électorale. Dans cette province qui avait subie des attaques à la grenade depuis le début de la campagne, des sources policières disent que la sécurité été bonne lors des élections de ce lundi.
- Dans la province de Karusi, à l’est du pays, hormis la commune de Nyabikere, le taux de participation est de 89,9%. La commune de Nyabikere a traîné suite au manque des moyens de transport du matériel électoral et un manque des moyens de communication, car les réseaux téléphoniques y sont faibles.
- Dans la province de Kirundo, le taux de participation est de 92% des personnes inscrites au rôle électoral. Dans certaines des communes de cette province, on a trouvé des écrits sur les bulletins dans des enveloppes et ces écrits dénonçaient l’intimidation que certains membres des partis d’opposition ont subie pour aller voter. Des bulletins de vote du parti Uprona et Fnl ont été découverts aussi dans certaines enveloppes après dépouillement, ce qui a étonné les observateurs et les mandataires politiques.
- Les observateurs de la mission de l’Union Africaine se disent aussi satisfaits par le déroulement des élections présidentielles de ce lundi. Selon un communiqué de presse rendu publique ce mardi dans l’après midi, le président de la mission d’observation Dieudonné Yaya a souligné que le peuple burundais a démontré sa maturité politique en se rendant massivement aux urnes ce lundi dès tôt le matin. La délégation de l’UA a souligné à la presse qu’avant de se mettre au travail, elle a d’abord consulté les organisations œuvrant au Burundi pour comprendre l’histoire politique du Burundi. Cette délégation a pu visiter certains centres de vote dans 12 sur 17 provinces du pays le jour du scrutin.
- La Ceni se dit satisfaite par le déroulement des élections présidentielles de ce lundi au Burundi. Le commissaire chargé de la communication dans cette commission, Prosper Ntahorwamiye, souligne que le taux de participation est relativement élevé malgré les appels au boycott lancé par l’opposition. Il annonce également que la Ceni a déjà reçu des dossiers des candidats aux législatives pour le mois prochain. Selon Prosper Ntahorwamiye, les législatives seront plus démocratiques et la participation des partis politiques est déjà signalée par le dépôt des candidatures des partis d’opposition.
● Médias
- Les médias burundais se félicitent du travail accompli dans la couverture médiatique des présidentielles de ce lundi. Selon le président de l’ABJ, Association Burundaise des Journalistes, les journalistes ont passé plus de 38 heures sans se reposer au service de la cause démocratique au Burundi. Il profite aussi de cette occasion pour lancer un appel aux partenaires dans cette tâche de bien vouloir doubler leurs efforts pour augmenter les moyens financiers dans cette activité combien délicate. Il demande aussi aux politiciens de ne pas chercher à politiser l’action des journalistes pour trouver des réponses aux interrogations politiques ou pour refuser le dialogue aux autres.
Synergie Des médias : Rpa, Isanganiro, Rtnb, Voix de la paix, Ivyizigiro, Rema Fm, Bonesha Fm, Star Fm, Umuco Fm, Radio Maria, Radio Culture, Radio Nderagakura, CCIB Fm.
Les élections présidentielles de ce lundi 28 juin 2010 ont donné la victoire au candidat unique du Cndd-Fdd, Pierre Nkurunziza, candidat à sa propre succession.
- Dans la mairie de Bujumbura, le taux de participation dans ces élections présidentielles, a été le plus faible du pays. Au total, 41% de gens qui s’étaient inscrits au rôle électorale dans toute la ville de Bujumbura, ont répondu aux urnes ce lundi. Le constant est que même dans les autres centres urbains du pays le taux de participation est nettement bas par rapport aux communes rurales du pays.
- Dans la province de Gitega au centre du pays, le taux de participation dans ces élections présidentielles est de 78,84% dans cette province qui est la plus peuplée du Burundi. La ville de Gitega est la dernière quant au taux de participation aux élections présidentielles.
- Dans la province de Bujumbura Rural, le taux de participation est de 59% ans les 11 communes qui font cette province, considérée comme le fief de l’ancienne rébellion le Fnl d’Agathon Rwasa. Dans cette province, des intimidations orchestrées par les jeunes du parti présidentiel Cndd-Fdd sont rapportées et des sources sur place disent que ce sont ces intimidations qui ont contribué à la hausse de la participation aux élections présidentielles de ce lundi.
- Au sud du Burundi, dans la province de Makamba, le taux de participation aux élections présidentielles de ce lundi s’évalue à 72,76%. Dans cette partie du pays, des malentendus sont survenus entre le président de la Cepi Makamba et son vice-président Martin Nyaboho, l’évêque anglican du diocèse de Makamba. Quelques minutes ont suffit pour régler la situation. La collecte des résultats a traîné suite au grand nombre des bureaux de vote que compte la commune de Nyanza-Lac.
- La province de Kayanza au nord du Burundi a connu 84,7% de participation électorale. Dans cette province qui avait subie des attaques à la grenade depuis le début de la campagne, des sources policières disent que la sécurité été bonne lors des élections de ce lundi.
- Dans la province de Karusi, à l’est du pays, hormis la commune de Nyabikere, le taux de participation est de 89,9%. La commune de Nyabikere a traîné suite au manque des moyens de transport du matériel électoral et un manque des moyens de communication, car les réseaux téléphoniques y sont faibles.
- Dans la province de Kirundo, le taux de participation est de 92% des personnes inscrites au rôle électoral. Dans certaines des communes de cette province, on a trouvé des écrits sur les bulletins dans des enveloppes et ces écrits dénonçaient l’intimidation que certains membres des partis d’opposition ont subie pour aller voter. Des bulletins de vote du parti Uprona et Fnl ont été découverts aussi dans certaines enveloppes après dépouillement, ce qui a étonné les observateurs et les mandataires politiques.
- Les observateurs de la mission de l’Union Africaine se disent aussi satisfaits par le déroulement des élections présidentielles de ce lundi. Selon un communiqué de presse rendu publique ce mardi dans l’après midi, le président de la mission d’observation Dieudonné Yaya a souligné que le peuple burundais a démontré sa maturité politique en se rendant massivement aux urnes ce lundi dès tôt le matin. La délégation de l’UA a souligné à la presse qu’avant de se mettre au travail, elle a d’abord consulté les organisations œuvrant au Burundi pour comprendre l’histoire politique du Burundi. Cette délégation a pu visiter certains centres de vote dans 12 sur 17 provinces du pays le jour du scrutin.
- La Ceni se dit satisfaite par le déroulement des élections présidentielles de ce lundi au Burundi. Le commissaire chargé de la communication dans cette commission, Prosper Ntahorwamiye, souligne que le taux de participation est relativement élevé malgré les appels au boycott lancé par l’opposition. Il annonce également que la Ceni a déjà reçu des dossiers des candidats aux législatives pour le mois prochain. Selon Prosper Ntahorwamiye, les législatives seront plus démocratiques et la participation des partis politiques est déjà signalée par le dépôt des candidatures des partis d’opposition.
● Médias
- Les médias burundais se félicitent du travail accompli dans la couverture médiatique des présidentielles de ce lundi. Selon le président de l’ABJ, Association Burundaise des Journalistes, les journalistes ont passé plus de 38 heures sans se reposer au service de la cause démocratique au Burundi. Il profite aussi de cette occasion pour lancer un appel aux partenaires dans cette tâche de bien vouloir doubler leurs efforts pour augmenter les moyens financiers dans cette activité combien délicate. Il demande aussi aux politiciens de ne pas chercher à politiser l’action des journalistes pour trouver des réponses aux interrogations politiques ou pour refuser le dialogue aux autres.
Synergie Des médias : Rpa, Isanganiro, Rtnb, Voix de la paix, Ivyizigiro, Rema Fm, Bonesha Fm, Star Fm, Umuco Fm, Radio Maria, Radio Culture, Radio Nderagakura, CCIB Fm.
mardi 29 juin 2010
Burundi : L’opposition se félicite du faible taux de participation à la présidentielle
DECLARATION CONCERNANT LE SCRUTIN « PRESIDENTIEL » SOLITAIRE
ANTICONSTITUTIONNELLE ET ANTIDEMOCRATIQUE DU 28 JUIN 2010
Les partis membres de l’ADC-IKIBIRI félicitent le peuple burundais de sa détermination à dire non à la mascarade électorale illégale et inconstitutionnelle de ce lundi 28 juin 2010.
Le très faible niveau de participation dont le taux de participation atteint à peine 30% montre à suffisance le niveau élevé de la maturité politique du peuple burundais dans sa majorité, malgré les multiples actes de forcing et d’intimidation accompagnés par des arrestations massives et l’emprisonnement des leaders et militants des partis de l’opposition à travers tout le pays. L’échec cuisant que la CENI et le CNDD-FDD viennent de subir est une preuve par neuf que les élections communales ont constitué une fraude massive dans l’histoire des élections du Burundi et donne raison aux partis membres de l’ADC-IKIBIRI aux yeux de la population et de la communauté internationale.
Nous profitons de l’occasion pour décrier le comportement partisan du président de la CENI qui s’est substituée au CNC et aux autres organes des professionnels des media en donnant des ordres aux medias sur la façon de faire la couverture médiatique du scrutin. Nous condamnons également la séquestration des journalistes de la Radiotélévision Renaissance qui a eu lieu à KINAMA.
Les partis membres de l’ADC-IKIBIRI réitèrent leur position de réfuter les résultats issus du scrutin et ne reconnaîtront jamais le Président de la République issu d’une élection boycottée par une large partie de la population et de surcroit illégale et inconstitutionnelle.
Les partis membres de l’ADC-IKIBIRI condamnent avec leur dernière énergie les arrestations arbitraires de ses membres et exigent leur libération immédiate et inconditionnelle.
Les partis membres de l’ADC-IKIBIRI considèrent que seul un dialogue franc et sincère entre les différents protagonistes politiques est à mesure de créer les meilleures conditions afin d’organiser des élections libres, honnêtes et transparentes. Ils réitèrent leur position d’annuler les résultats de ce qu’ils ont appelé les élections communales et la dissolution de la CENI.
Fait à Bujumbura le 28 juin 2010
Pour l’ADC-IKIBIRI
Léonard NYANGOMA,
Porte-parole
ANTICONSTITUTIONNELLE ET ANTIDEMOCRATIQUE DU 28 JUIN 2010
Les partis membres de l’ADC-IKIBIRI félicitent le peuple burundais de sa détermination à dire non à la mascarade électorale illégale et inconstitutionnelle de ce lundi 28 juin 2010.
Le très faible niveau de participation dont le taux de participation atteint à peine 30% montre à suffisance le niveau élevé de la maturité politique du peuple burundais dans sa majorité, malgré les multiples actes de forcing et d’intimidation accompagnés par des arrestations massives et l’emprisonnement des leaders et militants des partis de l’opposition à travers tout le pays. L’échec cuisant que la CENI et le CNDD-FDD viennent de subir est une preuve par neuf que les élections communales ont constitué une fraude massive dans l’histoire des élections du Burundi et donne raison aux partis membres de l’ADC-IKIBIRI aux yeux de la population et de la communauté internationale.
Nous profitons de l’occasion pour décrier le comportement partisan du président de la CENI qui s’est substituée au CNC et aux autres organes des professionnels des media en donnant des ordres aux medias sur la façon de faire la couverture médiatique du scrutin. Nous condamnons également la séquestration des journalistes de la Radiotélévision Renaissance qui a eu lieu à KINAMA.
Les partis membres de l’ADC-IKIBIRI réitèrent leur position de réfuter les résultats issus du scrutin et ne reconnaîtront jamais le Président de la République issu d’une élection boycottée par une large partie de la population et de surcroit illégale et inconstitutionnelle.
Les partis membres de l’ADC-IKIBIRI condamnent avec leur dernière énergie les arrestations arbitraires de ses membres et exigent leur libération immédiate et inconditionnelle.
Les partis membres de l’ADC-IKIBIRI considèrent que seul un dialogue franc et sincère entre les différents protagonistes politiques est à mesure de créer les meilleures conditions afin d’organiser des élections libres, honnêtes et transparentes. Ils réitèrent leur position d’annuler les résultats de ce qu’ils ont appelé les élections communales et la dissolution de la CENI.
Fait à Bujumbura le 28 juin 2010
Pour l’ADC-IKIBIRI
Léonard NYANGOMA,
Porte-parole
lundi 28 juin 2010
Burundi : Faible taux de participation en début du scrutin présidentiel
L'élection présidentielle a bien débuté depuis 6h du matin dans beaucoup de bureaux de vote à travers le pays. A la mi-journée l’affluence semble très faible par rapport aux élections communales du 24 mai.
- Dans la mairie de Bujumbura, la capitale, les élections semblent être déjà finies car les files d’attente n’existent pas. Dans la commune de Ngagara, les votants viennent à compte goutte malgré la sécurité totale des votants. A Rohero, c’est le même scénario et une grenade a explosé hier la nuit près du domicile des observateurs de l’Union Européenne sans pour autant faire des dégâts. Cette attaque est attribuée aux personnes qui étaient au bord d’un taxi mais dont l’identité reste inconnue. Le scrutin a commencé à l’heur sans aucun retard. Cependant, les affluences de la population restent minimes. A 7 h30 du matin, seules 7 personnes étaient déjà au lieu de vote au Stade Prince Louis Rwagasore. Les autres bureaux tels que ceux de Stalla Matutina et autres l’affluence et basse et le personnel de la Ceni semble être en chômage.
- Dans la province de Ruyigi, les élections ont bien débuté tôt le matin visiblement avec un retard de quelques minutes. Selon le président de la Cepi Ruyigi, chaque commune est dotée de quatre véhicules pour le transport du matériel électoral c’est dans le but de corriger certaines imperfections qui se sont remarquées lors des communales de ce 24 mai 2010, quand on a vu des urnes qui se transportaient sur la tête par des mandataires ou membres des bureau de vote. Dans cette partie de l’est du pays, la sécurité a été perturbée aux environs de 2 heures du matin quand des coups de feu se sont fait entendre dans le centre ville de Ruyigi. Des sources policières disent qu’il s’agissait des policiers qui tiraient dans l’air pour décourager les tentatives d’évasion des prisonniers de la prison centrale de Ruyigi. Ces coups de feu ont fait que le taux de participation soit baissé considérablement. Un autre facteur qui a baissé le taux de participation jusque ce matin lors du démarrage du scrutin, c’est la panique des populations de cette province de Ruyigi. Deux membres influent du parti Fnl ont été arrêtés des avant-hier et sont détenu dans les cachots de la police pour question d’enquête, comme le soulignent des sources policières.
- Dans la province de Makamba, on parle d’arrestation des membres des partis d’opposition et surtout ceux du parti Fnl qui ont été arrêtés ce dimanche et sont détenus par la police présidentielle (la documentation) à Makamba. Une autre personne a failli être arrêtée par la documentation dans la commune de Kibago (Bukuye) mais la population s’y est opposée et cette police est rentrée bredouille. L’affluence des gens qui se rendent aux urnes est tellement basse à telle enseigne que l’on peut passer de 10 à 30 minutes sans qu’aucune personne ne se présente au bureau de vote pour exercer son vote. A l’école primaire de Makamba I, où il y a des bureaux de vote recevant la population de Nyarunazi et Makamba centre, peu de gens se présentent aux urnes. Il en est de même que dans d’autres bureaux de vote se trouvant au chef lieu de la province de Makamba. A part ces arrestations qui ont eu lieu hier soir dans les communes de Makamba, la sécurité est bonne et les élections se déroulent normalement, malgré la faiblesse de l’affluence des votants.
- A Ngozi, la sécurité semble être totale. Mais la population vit une grande peur suite à l’arrestation hier soir du président du parti Fn dans cette province. Là aussi, l’affluence n’est pas tellement grande mais semble être un peu améliorée par rapport aux autres provinces. Il parait que le président de la République Pierre Nkurunziza va voter dans cette même province de Ngozi.
- Dans la province de Cibitoke à Rugombo, les élections ont débuté ce matin presque sans retard. Trois personnes avaient été arrêtées ce dimanche alors qu’ils rentraient de la messe dominicale à Rogombo. Ces trois personnes accusées de porter des habits qui se ressemblent, ont passé la nuit dans les cachots de la police de la commune de Rugombo et n’ont été relâchées que ce matin. Dans les communes de Rugombo et de Mabayi l’affluence de la population est faible, car, estiment les sources médiatiques, la population semble ne pas être motivée par cet événement électoral. Des gens sont entassés au bord des routes observant les mouvements de véhicules qui passent sans pour autant se rendre aux urnes.
- Dans la province de Bubanza, des coups de feux se sont fiats entendre ce matin à 8heurs locales. Dans cette partie de l’ouest du pays des sources policières disent que la police est vite intervenue pour calmer la situation et mettre ces tireurs hors d’état de nuire. Quant au déroulement du scrutin, l’affluence semble ne pas être grande, car il y a des bureaux qui n’ont pas encore totalisé un nombre de 10 votants depuis le matin jusqu’à 10h.
- Dans la province de Kirundo, la sécurité est bonne mais deux grenades ont explosé hier la nuit chez le président du parti Fnl dans la commune de Vumbi, sans faire de dégâts matériel et humains. Une autre grenade a explosé devant la permanence provinciale du parti Fnl sans pour autant faire des dégâts lui aussi. Des personnes de l’ethnie tutsi ont aussi fui vers le Rwanda suite aux menaces des membres du parti au pouvoir et surtout les jeunes Imbonerakure, miliciens du parti présidentiel Cndd-Fdd. Ces Imbonerakure accusent les Tutsi d’avoir tué des gens depuis 1972 et leur disent que si jamais ils ne votent pas pour le parti au pouvoir ils payeront ce qu’ils ont fait. Cela a fait que 47 personnes de l’ethnie tutsi fuient le pays en destination du Rwanda. Ils ont cependant été rapatriés par l’administration depuis ce dimanche. Quant au déroulement du scrutin, les gens viennent à compte goutte et beaucoup de gens sont amassés au bord des routes observant ce qui se fait sans pour autant se rendre aux urnes.
- A Cankuzo, une province qui avait battu le record en faveur du parti au pouvoir ne connaît pas actuellement une affluence des votants. A Nyabikere, il y a des bureaux de vote qui sont vide ou presque. Les membres des missions d’observation passent dans des lieux de vote, l’un après l’autre et des sources sur place affirment qu’aux environs de 11h, pas même la moitié des inscrits n’avaient pas encore voté.
Source:arib.info
- Dans la mairie de Bujumbura, la capitale, les élections semblent être déjà finies car les files d’attente n’existent pas. Dans la commune de Ngagara, les votants viennent à compte goutte malgré la sécurité totale des votants. A Rohero, c’est le même scénario et une grenade a explosé hier la nuit près du domicile des observateurs de l’Union Européenne sans pour autant faire des dégâts. Cette attaque est attribuée aux personnes qui étaient au bord d’un taxi mais dont l’identité reste inconnue. Le scrutin a commencé à l’heur sans aucun retard. Cependant, les affluences de la population restent minimes. A 7 h30 du matin, seules 7 personnes étaient déjà au lieu de vote au Stade Prince Louis Rwagasore. Les autres bureaux tels que ceux de Stalla Matutina et autres l’affluence et basse et le personnel de la Ceni semble être en chômage.
- Dans la province de Ruyigi, les élections ont bien débuté tôt le matin visiblement avec un retard de quelques minutes. Selon le président de la Cepi Ruyigi, chaque commune est dotée de quatre véhicules pour le transport du matériel électoral c’est dans le but de corriger certaines imperfections qui se sont remarquées lors des communales de ce 24 mai 2010, quand on a vu des urnes qui se transportaient sur la tête par des mandataires ou membres des bureau de vote. Dans cette partie de l’est du pays, la sécurité a été perturbée aux environs de 2 heures du matin quand des coups de feu se sont fait entendre dans le centre ville de Ruyigi. Des sources policières disent qu’il s’agissait des policiers qui tiraient dans l’air pour décourager les tentatives d’évasion des prisonniers de la prison centrale de Ruyigi. Ces coups de feu ont fait que le taux de participation soit baissé considérablement. Un autre facteur qui a baissé le taux de participation jusque ce matin lors du démarrage du scrutin, c’est la panique des populations de cette province de Ruyigi. Deux membres influent du parti Fnl ont été arrêtés des avant-hier et sont détenu dans les cachots de la police pour question d’enquête, comme le soulignent des sources policières.
- Dans la province de Makamba, on parle d’arrestation des membres des partis d’opposition et surtout ceux du parti Fnl qui ont été arrêtés ce dimanche et sont détenus par la police présidentielle (la documentation) à Makamba. Une autre personne a failli être arrêtée par la documentation dans la commune de Kibago (Bukuye) mais la population s’y est opposée et cette police est rentrée bredouille. L’affluence des gens qui se rendent aux urnes est tellement basse à telle enseigne que l’on peut passer de 10 à 30 minutes sans qu’aucune personne ne se présente au bureau de vote pour exercer son vote. A l’école primaire de Makamba I, où il y a des bureaux de vote recevant la population de Nyarunazi et Makamba centre, peu de gens se présentent aux urnes. Il en est de même que dans d’autres bureaux de vote se trouvant au chef lieu de la province de Makamba. A part ces arrestations qui ont eu lieu hier soir dans les communes de Makamba, la sécurité est bonne et les élections se déroulent normalement, malgré la faiblesse de l’affluence des votants.
- A Ngozi, la sécurité semble être totale. Mais la population vit une grande peur suite à l’arrestation hier soir du président du parti Fn dans cette province. Là aussi, l’affluence n’est pas tellement grande mais semble être un peu améliorée par rapport aux autres provinces. Il parait que le président de la République Pierre Nkurunziza va voter dans cette même province de Ngozi.
- Dans la province de Cibitoke à Rugombo, les élections ont débuté ce matin presque sans retard. Trois personnes avaient été arrêtées ce dimanche alors qu’ils rentraient de la messe dominicale à Rogombo. Ces trois personnes accusées de porter des habits qui se ressemblent, ont passé la nuit dans les cachots de la police de la commune de Rugombo et n’ont été relâchées que ce matin. Dans les communes de Rugombo et de Mabayi l’affluence de la population est faible, car, estiment les sources médiatiques, la population semble ne pas être motivée par cet événement électoral. Des gens sont entassés au bord des routes observant les mouvements de véhicules qui passent sans pour autant se rendre aux urnes.
- Dans la province de Bubanza, des coups de feux se sont fiats entendre ce matin à 8heurs locales. Dans cette partie de l’ouest du pays des sources policières disent que la police est vite intervenue pour calmer la situation et mettre ces tireurs hors d’état de nuire. Quant au déroulement du scrutin, l’affluence semble ne pas être grande, car il y a des bureaux qui n’ont pas encore totalisé un nombre de 10 votants depuis le matin jusqu’à 10h.
- Dans la province de Kirundo, la sécurité est bonne mais deux grenades ont explosé hier la nuit chez le président du parti Fnl dans la commune de Vumbi, sans faire de dégâts matériel et humains. Une autre grenade a explosé devant la permanence provinciale du parti Fnl sans pour autant faire des dégâts lui aussi. Des personnes de l’ethnie tutsi ont aussi fui vers le Rwanda suite aux menaces des membres du parti au pouvoir et surtout les jeunes Imbonerakure, miliciens du parti présidentiel Cndd-Fdd. Ces Imbonerakure accusent les Tutsi d’avoir tué des gens depuis 1972 et leur disent que si jamais ils ne votent pas pour le parti au pouvoir ils payeront ce qu’ils ont fait. Cela a fait que 47 personnes de l’ethnie tutsi fuient le pays en destination du Rwanda. Ils ont cependant été rapatriés par l’administration depuis ce dimanche. Quant au déroulement du scrutin, les gens viennent à compte goutte et beaucoup de gens sont amassés au bord des routes observant ce qui se fait sans pour autant se rendre aux urnes.
- A Cankuzo, une province qui avait battu le record en faveur du parti au pouvoir ne connaît pas actuellement une affluence des votants. A Nyabikere, il y a des bureaux de vote qui sont vide ou presque. Les membres des missions d’observation passent dans des lieux de vote, l’un après l’autre et des sources sur place affirment qu’aux environs de 11h, pas même la moitié des inscrits n’avaient pas encore voté.
Source:arib.info
Burundi : moins d'affluence à la présidentielle et crainte de nouvelles violences
Les Burundais votaient lundi pour reconduire à son poste le président sortant Pierre Nkurunziza, seul candidat en lice, avec la crainte d'un retour à la violence politique après le retrait de tous les candidats d'opposition et une vague d'attaques à la grenade.
Les six candidats d'opposition se sont retirés à la suite des élections communales du 24 mai largement gagnées par le parti au pouvoir CNDD-FDD, mais marquées selon eux par de graves irrégularités.
Le bulletin au nom de Pierre Nkurunziza, 45 ans, au pouvoir depuis cinq ans, était donc lundi le seul proposé aux 3,5 millions d'inscrits de ce petit Etat enclavé d'Afrique centrale, le troisième pays le plus pauvre au monde selon la Banque Mondiale.
Le véritable enjeu du scrutin est désormais de savoir s'il ne va pas relancer les violences dans ce pays de 8,5 millions d'habitants encore meurtri par une guerre civile de 13 ans (1993-2006) qui a fait 300.000 morts.
Une série d'attaques à la grenade, perpétrées depuis les communales contestées, a déjà fait au moins 8 morts et 60 blessés. Le pouvoir a accusé l'opposition d'être responsable de ces attaques, non revendiquées.
"La situation est sous contrôle. L'armée et la police sont en train d'assurer conjointement la sécurité" pour la journée électorale, a affirmé lundi à la presse le ministre de la Sécurité publique Alain Guillaume Bunyoni.
Cinq grenades ont été lancées dans les heures précédant l'ouverture du scrutin, mais sans faire de victime, selon des sources policières.
Dans les bureaux de vote entourés par une forte présence policière et militaire, les électeurs semblaient bien moins nombreux que lors des communales d'il y a un mois, disputées alors par tous les partis politiques burundais et marquées par une participation record de près de 92 pc.
Les opérations de vote ont "bien démarré à part quelques retards à Bujumbura. A cette heure-ci, on sent qu'il y a moins d'affluence si on compare aux communale. Il y a une très grande différence", a témoigné Lydie Nzengou, une Centrafricaine chef de la mission d'observation de la Conférence internationale sur la région des grands lacs.
"Il y a eu tous ces bruits, toutes ces craintes (de violence). Certains ont peur de venir voter mais on a encore toute la journée", a-t-elle poursuivi. Les bureaux de vote ferment à 16h00 (14h00 GMT).
Dans le quartier de Kanyosha, un fief du principal parti d'opposition des Forces nationales de libération (FNL) au sud de Bujumbura, les électeurs étaient une vingtaine tôt lundi matin, dix fois moins que lors du scrutin précédent.
Cette élection présidentielle devait être le moment test d'une série d'élections prévues tout au long de l'été au Burundi, et censées ancrer la paix encore très fragile dans cette ancienne colonie belge à large majorité hutu -- 85 pc, contre 14 pc de Tutsi --, marquée par les massacres interethniques depuis l'indépendance en 1962.
Au contraire, le retrait de l'opposition du jeu électoral et les attaques à la grenade ont ranimé la crainte d'une résurgence des violences, non plus entre Hutu et Tutsi, mais essentiellement entre les forces politiques issues des anciennes guérillas hutu et aujourd'hui en compétition pour le pouvoir.
Le chef des FNL, Agathon Rwasa, rentré d'exil en 2008, s'est évanoui dans la nature depuis la semaine dernière après avoir renoncé à se présenter à la présidentielle, et il pourrait avoir trouvé refuge en RD Congo.
La communauté internationale a exhorté l'opposition à réintégrer le jeu électoral, se déclarant pour sa part globalement satisfaite de l'équité du scrutin communal de mai.
Source:AFP
Les six candidats d'opposition se sont retirés à la suite des élections communales du 24 mai largement gagnées par le parti au pouvoir CNDD-FDD, mais marquées selon eux par de graves irrégularités.
Le bulletin au nom de Pierre Nkurunziza, 45 ans, au pouvoir depuis cinq ans, était donc lundi le seul proposé aux 3,5 millions d'inscrits de ce petit Etat enclavé d'Afrique centrale, le troisième pays le plus pauvre au monde selon la Banque Mondiale.
Le véritable enjeu du scrutin est désormais de savoir s'il ne va pas relancer les violences dans ce pays de 8,5 millions d'habitants encore meurtri par une guerre civile de 13 ans (1993-2006) qui a fait 300.000 morts.
Une série d'attaques à la grenade, perpétrées depuis les communales contestées, a déjà fait au moins 8 morts et 60 blessés. Le pouvoir a accusé l'opposition d'être responsable de ces attaques, non revendiquées.
"La situation est sous contrôle. L'armée et la police sont en train d'assurer conjointement la sécurité" pour la journée électorale, a affirmé lundi à la presse le ministre de la Sécurité publique Alain Guillaume Bunyoni.
Cinq grenades ont été lancées dans les heures précédant l'ouverture du scrutin, mais sans faire de victime, selon des sources policières.
Dans les bureaux de vote entourés par une forte présence policière et militaire, les électeurs semblaient bien moins nombreux que lors des communales d'il y a un mois, disputées alors par tous les partis politiques burundais et marquées par une participation record de près de 92 pc.
Les opérations de vote ont "bien démarré à part quelques retards à Bujumbura. A cette heure-ci, on sent qu'il y a moins d'affluence si on compare aux communale. Il y a une très grande différence", a témoigné Lydie Nzengou, une Centrafricaine chef de la mission d'observation de la Conférence internationale sur la région des grands lacs.
"Il y a eu tous ces bruits, toutes ces craintes (de violence). Certains ont peur de venir voter mais on a encore toute la journée", a-t-elle poursuivi. Les bureaux de vote ferment à 16h00 (14h00 GMT).
Dans le quartier de Kanyosha, un fief du principal parti d'opposition des Forces nationales de libération (FNL) au sud de Bujumbura, les électeurs étaient une vingtaine tôt lundi matin, dix fois moins que lors du scrutin précédent.
Cette élection présidentielle devait être le moment test d'une série d'élections prévues tout au long de l'été au Burundi, et censées ancrer la paix encore très fragile dans cette ancienne colonie belge à large majorité hutu -- 85 pc, contre 14 pc de Tutsi --, marquée par les massacres interethniques depuis l'indépendance en 1962.
Au contraire, le retrait de l'opposition du jeu électoral et les attaques à la grenade ont ranimé la crainte d'une résurgence des violences, non plus entre Hutu et Tutsi, mais essentiellement entre les forces politiques issues des anciennes guérillas hutu et aujourd'hui en compétition pour le pouvoir.
Le chef des FNL, Agathon Rwasa, rentré d'exil en 2008, s'est évanoui dans la nature depuis la semaine dernière après avoir renoncé à se présenter à la présidentielle, et il pourrait avoir trouvé refuge en RD Congo.
La communauté internationale a exhorté l'opposition à réintégrer le jeu électoral, se déclarant pour sa part globalement satisfaite de l'équité du scrutin communal de mai.
Source:AFP
Election présidentielle sous haute tension ce lundi au Burundi
Plus de trois millions de Burundais sont appelés aux urnes ce lundi 28 juin 2010 pour élire leur président. Un scrutin qui se déroule dans un climat tendu et sans suspense, le chef de l'Etat sortant étant l'unique candidat en lice. Les 6 candidats de l'opposition ont décidé de ne pas participer au vote en raison des contestations qui ont suivi le scrutin communal du 24 mai, remporté par le parti au pouvoir. Six cadres de l'opposition ont été arrêtés dimanche à Burundi.
Un scrutin sous haute surveillance
Cette présidentielle (la première au suffrage universel direct depuis celle -il y a 17 ans- du premier président démocratiquement élu le Hutu Melchior Ndadaye) était considérée comme le point d’orgue d’un marathon électoral censé consolider la paix dans ce pays qui sort avec peine de treize années de guerre civile.
Mais la contestation des élections communales qui se sont tenues fin mai a changé totalement la donne. Depuis deux semaines, le Burundi fait face à une vague de violences qui a fait au moins huit morts et plus de soixante blessés. Une centaine de militants de l’opposition ont été arrêtés, opposition d’ailleurs interdite de toute campagne contre le président Pierre Nkurunziza.
Du coup, la sécurité apparaît au nom de nombreux observateurs comme le principal enjeu de ce scrutin aux allures de référendum. Le pouvoir semble l’avoir compris : les 28 000 soldats burundais et les 18 000 policiers vont tous sécuriser directement et indirectement le scrutin selon l’armée et la police qui se disent prêtes à faire face à toute menace.
Les électeurs craignent des violences le jour du scrutin
Dans un jour de scrutin considéré comme sensible, les Burundais sont dans l’incertitude. Après trois semaines d’attentats à la grenade, certains s’attendent au pire aujourd’hui. Et même s’il est impossible de deviner l’ampleur des violences, beaucoup d’observateurs sont convaincus qu’il y aura des attaques, probablement plus intenses que ces dernières semaines.
Les Burundais n’ont pas bouleversé leurs habitudes de vie, et certains disent être habitués à la situation. Pourtant la peur est souvent palpable. Selon différentes sources, plusieurs centaines de personnes auraient même déjà fui vers le Rwanda.
On craint bien sûr des affrontements entre membres de l’opposition, du pouvoir, et les forces de l’ordre. Un cadre des FNL a confié dimanche que ses militants étaient très nerveux.
Les électeurs seraient également directement mis sous pression par les partis. Les principales organisations de la société civile ont dénoncé samedi les intimidations contre les Burundais en âge de voter. Selon elles, militants du pouvoir et de l’opposition passeraient dans les familles pour leur ordonner soit de voter, soit de boycotter le scrutin. Pressions parfois assorties de menaces de mort.
Source:RFI
Un scrutin sous haute surveillance
Cette présidentielle (la première au suffrage universel direct depuis celle -il y a 17 ans- du premier président démocratiquement élu le Hutu Melchior Ndadaye) était considérée comme le point d’orgue d’un marathon électoral censé consolider la paix dans ce pays qui sort avec peine de treize années de guerre civile.
Mais la contestation des élections communales qui se sont tenues fin mai a changé totalement la donne. Depuis deux semaines, le Burundi fait face à une vague de violences qui a fait au moins huit morts et plus de soixante blessés. Une centaine de militants de l’opposition ont été arrêtés, opposition d’ailleurs interdite de toute campagne contre le président Pierre Nkurunziza.
Du coup, la sécurité apparaît au nom de nombreux observateurs comme le principal enjeu de ce scrutin aux allures de référendum. Le pouvoir semble l’avoir compris : les 28 000 soldats burundais et les 18 000 policiers vont tous sécuriser directement et indirectement le scrutin selon l’armée et la police qui se disent prêtes à faire face à toute menace.
Les électeurs craignent des violences le jour du scrutin
Dans un jour de scrutin considéré comme sensible, les Burundais sont dans l’incertitude. Après trois semaines d’attentats à la grenade, certains s’attendent au pire aujourd’hui. Et même s’il est impossible de deviner l’ampleur des violences, beaucoup d’observateurs sont convaincus qu’il y aura des attaques, probablement plus intenses que ces dernières semaines.
Les Burundais n’ont pas bouleversé leurs habitudes de vie, et certains disent être habitués à la situation. Pourtant la peur est souvent palpable. Selon différentes sources, plusieurs centaines de personnes auraient même déjà fui vers le Rwanda.
On craint bien sûr des affrontements entre membres de l’opposition, du pouvoir, et les forces de l’ordre. Un cadre des FNL a confié dimanche que ses militants étaient très nerveux.
Les électeurs seraient également directement mis sous pression par les partis. Les principales organisations de la société civile ont dénoncé samedi les intimidations contre les Burundais en âge de voter. Selon elles, militants du pouvoir et de l’opposition passeraient dans les familles pour leur ordonner soit de voter, soit de boycotter le scrutin. Pressions parfois assorties de menaces de mort.
Source:RFI
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