Sécurité
Complot contre le député Manassé Nzobonimpa mercredi matin à Kampala
Le député Manassé Nzobonimpa a failli être tué ce mercredi matin à Kampala, la capitale ougandaise. Comme l’indique ce député de l’EALA et ancien secrétaire général du Conseil des sages du CNDD FDD, l’incident s’est passé dans les parkings de la compagnie Kampala Coach qui l’emmenait de Nairobi. Deux personnes qui se faisaient passer pour des policiers l’ont interpelé dans le bus de Nairobie à Kampala mais le député les a soupçonnées. Cet ainsi qu’il a crié au secours et les agents de cette compagnie de voyage ont intervenu. Ils leur ont demandé le mandat d’amener, en vain. Entretemps, une autre voiture était garée à côté du bus avec deux passagers, soupçonnés d’être des Burundais et armés jusqu’aux dents, selon toujours les témoignages de Manassé Nzobonimpa. Les agents de la compagnie de voyage ont refusé qu’il soit amené et ont téléphoné à la police ougandaise. Cette dernière a conseillé au député Manassé Nzobonimpa de continuer son voyage par avion. Les propos du député Nzobonimpa sont confirmés par le responsable de l’Agence Kampala Coach qui précise que parmi les auteurs de l’incident se trouvaient 2 policiers ougandais et 2 personnes soupçonnées d’être des Burundais. Cet attentat survient après les révélations faites par cet ancien cadre du CNDD FDD qui dénonçait les malversations et pratiques de corruption opérées par les cadres de l’Etat et du parti CNDD FDD.
Enlèvement de deux jeunes gens ce mercredi matin dans la commune Kanyosha
Deux jeunes frères du nom d’Edgard Giriteka et Régis Ahishakiye ont été arrêtées tôt ce mercredi matin vers 7h par des hommes armés en commune urbaine de Kanyosha. Les informations sur place disent que ces hommes armés étaient dans une voiture de marque Toyota de type Primio de couleur bleue. Les mêmes informations précisent que ces individus armés seraient des agents du Services national de renseignements « SNR ». Aloys Nzoronka, père de ces jeunes dit perdre espoir de retrouver ses enfants. Les autorités à la base confirment ces informations et affirment ne pas connaître le lieu de détention de ces personnes arrêtées. Le porte-parole du SNR a été joint par téléphone, sans succès.
La population de la commune Isare en province Bujumbura entre le marteau et l'enclume.
De peur d’être tuée, la population de la commune Isare n’ose pas dénoncer les groupes d’hommes armés qui effectuent des navettes dans cette commune. Elle signale leur présence dans les collines Cewe, Rubanda, Mbare, Muyira, Mashuzi, Caranka, Karonke. De l’autre côté, cette population dit être persécutée par les agents de sécurité qui l’accuse d’être de connivence avec ces bandes armées. Hors micro, cette population dit être obligée de donner une cotisation de 2000 Fbu par ménage ou plus et parfois des gens sont tués. Et à la nuit tombée, la population indique qu’elle se terre dans leurs maisons alors qu’avant elle pouvait circuler toute la nuit. Selon des sources, les administratifs à la base, eux aussi, sont terrorisés et ne peuvent pas dénoncer les bandes armées par crainte de leur sécurité.
Politique
Position du porte-parole du gouvernement quant au sort réservé aux prisonniers et exilés politiques et aux exécutions extrajudiciaires
« Le gouvernement burundais ne reconnait aucun prisonnier politique, ceux qui le disent ont des raisons propres à eux, même ceux qui sont à l’étranger ne sont pas reconnus comme des exilés politiques. » Déclaration du secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonimpa au moment où les partis politiques réunis au sein de l’ADC-Ikibiri réclament la libération de leurs membres détenus jusqu’aujourd’hui. Quant à l’appel lancé par les différents ambassadeurs accrédités au Burundi sur les exécutions extra judiciaires, Philippe Nzobonariba dit que ces cas sont isolés et que le gouvernement a pris la mesure de décourager ces actes.
Bonne gouvernance
Pression sur l’OLUCOME pour fournir la liste des autorités burundaises bannies par le G8 suite aux détournements des fonds publics
L’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques « OLUCOME » annonce l’avertissement lui lancé par le gouvernement burundais par le biais du ministre de l’Intérieur d’annuler son agrément au cas où cette association ne lui transmet pas le dossier remis aux grandes puissances du G8. Dans ce contexte que le président de l’OLUCOME a tenu à en informer les médias sur l’existence de cette injonction adressée à son organisation. « Le principe acquis est qu’aucun nom ne sera donné suite à cette injonction », position de l’OLUCOME d’après son représentant. Signalons que ces noms cités figurent parmi 1000 dossiers de malversations économiques envoyés à l’Etat. « Sortir ces dossiers des tiroirs de l’Etat », demande tout simplement l’OLUCOME. Et à propos des mandataires publics burundais impliqués dans des cas de corruption et de détournements de fonds publics livrés au G8, Gabriel Rufyiri croit savoir que les pays du G8 ont pris acte.
Justice
L’administrateur de la commune Cibitoke dans le collimateur de la Brigade anti-corruption
Emmanuel Niyongabo, administrateur de la commune urbaine de Cibitoke est interrogé depuis ce mercredi après-midi par les officiers de la Brigade anti-corruption. Des sources de cette brigade ont confié à nos reporters que cet administrateur est impliqué dans une vente illégale de parcelles.
Economie
Flambée des prix à Gitega suite à la hausse du coût d’acquisition de l’eau et de l’électricité
Les conséquences de la récente hausse des prix de l’électricité et de l’eau de la Regideso commencent à se manifester déjà dans la province de Gitega. Depuis les scieries, les secrétariats publics pour la photocopie et l’imprimante, les salons de coiffure, les moulins, la soudure, les prix ont passé du simple au double. Alors que les propriétaires de ces activités génératrices de revenus disent être obligés de monter les prix, la population demande à la Regideso de revoir à la baisse ces mesures car leur pouvoir d’achat est trop faible.
Les habitants de Kirundo confrontés aux coupures de courant électrique
« Le gouvernement devrait s’atteler à l’amélioration de la qualité des services de la Regideso au lieu de se précipiter à la révision à la hausse de ses tarifs. » Propos des habitants au centre urbain de Kirundo, client de la Regideso. Ils disent cela au moment où s’observent à ce centre urbain des coupures momentané de l’électricité.
Coup dur pour les fonctionnaires en mairie de Bujumbura après la hausse des produits de la Regideso
Flambée vertigineuse des prix de l’eau et de l’électricité en mairie de Bujumbura. D’après les fonctionnaires interrogés, ils disent être dans l’incapacité d’assurer leurs besoins fondamentaux. « A part l’eau et l’électricité, la vie devient tellement pénible que même les parents ne parviennent pas à nourrir convenablement leurs enfants », se lamentent les employés des différents services de la capitale burundaise.
Musique
Report du concert de Kidumu pour ce jeudi au Havana Club
Le concert qui était prévu pour ce mercredi soir au Havana Club n’aura pas lieu. Jean Pierre Nimbona alias Kidumu et son équipe ont eu un accident de roulage au niveau de la frontière Ouganda-kenyane. Olivier Youlu, un des organisateurs du concert tranquillise les amateurs de la musique : « Rien d’alarmant, le concert aura lieu demain jeudi à la même heure et même lieu. » Signalons que le chanteur vient à Bujumbura dans le cadre du lancement de la nouvelle bouteille « Primus ».
Source: RPA
mercredi 8 juin 2011
mardi 7 juin 2011
Burundi : mouvement constant d'hommes en armes à travers tout le pays
Deux personnes tuées, une maison incendiée, tel est le bilan d’une attaque dans la nuit de ce dimanche à lundi par des hommes armés en commune de Kanyosha, dans la province de Bujumbura, a-t-on appris des sources administratives sur place.
Balthazar Mfatavyanka, chef de la sous-colline de Nkondo et Jean Bosco Ndayisenga ont été tués à Nkondo, en zone Kiyenzi de la commune Kanyosha.
« Ils étaient armés de fusils et ils nous ont dit qu’ils étaient des rebelles et qu’ils voulaient des cotisations de la part de toute personne qui habite dans les environs », a raconté un témoin.
Après ce forfait, les hommes armés ont mis le feu sur une maison d’un membre de la famille du chef de la sous-colline de Nkondo, mais la population est vite intervenu et a maitrisé l’incendie.
Des sources sur place dans la province de Bujumbura nous ont confirmé ce lundi que les administratifs à la base font l’objet d’attaques par des hommes armés, qui laissent souvent des tracts, accusant leurs victimes d’être à la solde de la documentation nationale.
Les mouvements des hommes armés sont fréquents dans presque toutes les régions du pays. Dans les provinces de Bubanza et Cibitoke, la population parle des mouvements inhabituels d’hommes en armes dans leurs provinces.
« Nous avons entendu vers 4h du matin des hommes chantant, scandant des slogans antigouvernementaux et ils étaient armés », a raconté sous couvert d’anonymat une enseignante de Musigati dans la province de Bubanza.
C’est dans les alentours de cette province que des combats opposent souvent de présumés rebelles burundais à l’armée congolaise, souvent appuyée par le Burundi.
Les habitats de Kiliba Bundes en savent quelque chose plus que les autres : « Nous avons vu des soldats congolais qui évacuent des blessés et les affrontements ont duré beaucoup de temps » s’est confié ce vendredi à une radio locale un habitant de Kiliba Bundes.
A l’Est du Burundi, c’est la même situation. Des hommes armés sillonnent les montagnes des communes de Ruyigi et Karusi, la dernière étant le fief du parti CNDD-FDD.
« Des hommes armés viennent nous demander des cotisations chaque soir et rappeler à l’ordre ceux qui ne veulent pas payer. Je dois personnellement payer pour sauver ma peau », a raconté un responsable communal du parti au pouvoir dans une des communes de Karusi.
A Gitega ou dans les provinces du centre du pays, la population raconte la présence des groupes qui sillonnent.
La semaine dernière, le domicile du frère de M. Onésime Nduwimana, le porte-parole du CNDD-FDD, a été attaqué et quatre vaches y ont laissé la vie.
On ne sait pas ce qui serait arrivé aux membres de cette famille s’ils avaient eu la malchance d’être trouvés dans les parages par ces mêmes hommes armés qui ont laissé des tracts appelant les populations à verser des cotisations à ces groupes.
En mairie de Bujumbura, certains fonctionnaires des institutions publiques ou privées ont confirmé que depuis un certain temps, ils recevaient des lettres et des appels anonymes pour verser des cotisations à la nouvelle rébellion.
Entre temps, les responsables gouvernementaux continuent de rejeter l’idée de négociations pouvant prévenir la flambée des violences au Burundi.
On rappelle que le vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères, qui vient juste d'effectuer une visite au Burundi, a demandé aux belligérants de s’asseoir ensemble pour mener des négociations afin d’éviter le pire dans un pays qui vient de passer plus d’une décennie dans des cycles de violences.
Source: Arib
Balthazar Mfatavyanka, chef de la sous-colline de Nkondo et Jean Bosco Ndayisenga ont été tués à Nkondo, en zone Kiyenzi de la commune Kanyosha.
« Ils étaient armés de fusils et ils nous ont dit qu’ils étaient des rebelles et qu’ils voulaient des cotisations de la part de toute personne qui habite dans les environs », a raconté un témoin.
Après ce forfait, les hommes armés ont mis le feu sur une maison d’un membre de la famille du chef de la sous-colline de Nkondo, mais la population est vite intervenu et a maitrisé l’incendie.
Des sources sur place dans la province de Bujumbura nous ont confirmé ce lundi que les administratifs à la base font l’objet d’attaques par des hommes armés, qui laissent souvent des tracts, accusant leurs victimes d’être à la solde de la documentation nationale.
Les mouvements des hommes armés sont fréquents dans presque toutes les régions du pays. Dans les provinces de Bubanza et Cibitoke, la population parle des mouvements inhabituels d’hommes en armes dans leurs provinces.
« Nous avons entendu vers 4h du matin des hommes chantant, scandant des slogans antigouvernementaux et ils étaient armés », a raconté sous couvert d’anonymat une enseignante de Musigati dans la province de Bubanza.
C’est dans les alentours de cette province que des combats opposent souvent de présumés rebelles burundais à l’armée congolaise, souvent appuyée par le Burundi.
Les habitats de Kiliba Bundes en savent quelque chose plus que les autres : « Nous avons vu des soldats congolais qui évacuent des blessés et les affrontements ont duré beaucoup de temps » s’est confié ce vendredi à une radio locale un habitant de Kiliba Bundes.
A l’Est du Burundi, c’est la même situation. Des hommes armés sillonnent les montagnes des communes de Ruyigi et Karusi, la dernière étant le fief du parti CNDD-FDD.
« Des hommes armés viennent nous demander des cotisations chaque soir et rappeler à l’ordre ceux qui ne veulent pas payer. Je dois personnellement payer pour sauver ma peau », a raconté un responsable communal du parti au pouvoir dans une des communes de Karusi.
A Gitega ou dans les provinces du centre du pays, la population raconte la présence des groupes qui sillonnent.
La semaine dernière, le domicile du frère de M. Onésime Nduwimana, le porte-parole du CNDD-FDD, a été attaqué et quatre vaches y ont laissé la vie.
On ne sait pas ce qui serait arrivé aux membres de cette famille s’ils avaient eu la malchance d’être trouvés dans les parages par ces mêmes hommes armés qui ont laissé des tracts appelant les populations à verser des cotisations à ces groupes.
En mairie de Bujumbura, certains fonctionnaires des institutions publiques ou privées ont confirmé que depuis un certain temps, ils recevaient des lettres et des appels anonymes pour verser des cotisations à la nouvelle rébellion.
Entre temps, les responsables gouvernementaux continuent de rejeter l’idée de négociations pouvant prévenir la flambée des violences au Burundi.
On rappelle que le vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères, qui vient juste d'effectuer une visite au Burundi, a demandé aux belligérants de s’asseoir ensemble pour mener des négociations afin d’éviter le pire dans un pays qui vient de passer plus d’une décennie dans des cycles de violences.
Source: Arib
dimanche 5 juin 2011
La Belgique conditionne son aide au Burundi
Steven Vanackere demande des efforts supplémentaires au Burundi
Le Burundi doit accomplir davantage d'efforts de gouvernance pour pouvoir obtenir de la Belgique une rallonge de 50 millions d'euros d'aide au développement.
C'est ce qu'a indiqué aux autorités du pays le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Royaume de Belgique, Steven Vanackere, actuellement en tournée en Afrique centrale.
La Belgique a prévu d'octroyer au Burundi une aide de 150 millions d'euros sur une période de quatre années, ce qui en fait le principal donateur à ce pays. Steven Vanackere n'entend pas renoncer à cette politique. "Si nous avons un rôle à jouer quelque part, c'est bien ici", a-t-il dit aux journalistes qui l'accompagnent, rappelant les liens historiques avec le Burundi, qui fut sous mandat belge entre 1919 et 1962.
Une enveloppe supplémentaire de 50 millions d'euros est envisagée, mais elle est assortie de conditions. Le Burundi doit satisfaire aux normes du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, mais aussi oeuvrer à l'organisation d'élections démocratiques et à une meilleure gouvernance. Avec une corruption endémique et des institutions défaillantes, le pays ne remplit pas ces conditions à l'heure actuelle.
Les autorités burundaises ont fait valoir qu'un plan stratégique serait approuvé la semaine prochaine, mais le gouvernement belge entend le juger sur pièce. "L'évaluation ne doit pas être faite trop tôt. Nous voulons continuer d'utiliser cette carotte", a expliqué Steven Vanackere.
Le Burundi est l'un des pays les plus pauvres du monde. Le revenu moyen s'établit à environ 1000 dollars par an, tandis que l'inflation est très élevée, à plus ou moins 10%. Le pays exporte peu, surtout du thé et du café, pour un total d'à peine 6% de son PIB et importe beaucoup, notamment une énergie coûteuse.
Le sous-sol offre des matières premières comme l'or ou le nickel, mais peu de projets d'exploitation ont été lancés. Quant à l'industrie, elle est presque inexistante. L'une des plus grandes entreprises du pays, le brasseur Brarudi (Heineken), représente à lui seul 14% des recettes fiscales.
En plus de cette situation économique difficile, le pays est confronté à des tensions politiques et aux dons en baisse de la communauté internationale.
Plusieurs pays, comme la Suède, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont réduit leur aide au Burundi ou l'ont simplement supprimée. Selon Steven Vanackere, le pays ne se vend pas bien. Le Rwanda voisin reçoit le double d'aide au développement, souligne-t-il.
Quant au contexte politique, il n'est pas encore stabilisé, alors que le pays se remet à peine d'une guerre civile qui a coûté la vie à 300 000 personnes entre 1993 et 2006.
Les conflits ethniques entre Tutsis et Hutus sont en voie d'apaisement, mais le mouvement rebelle FNL, qui ne reconnaît pas le résultat des dernières élections - pourtant jugées crédibles par la communauté internationale - reste une menace pour la paix. Au cours des derniers mois, des actions armées de rebelles ont fréquemment fait des victimes.
Source: Belga
Le Burundi doit accomplir davantage d'efforts de gouvernance pour pouvoir obtenir de la Belgique une rallonge de 50 millions d'euros d'aide au développement.
C'est ce qu'a indiqué aux autorités du pays le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Royaume de Belgique, Steven Vanackere, actuellement en tournée en Afrique centrale.
La Belgique a prévu d'octroyer au Burundi une aide de 150 millions d'euros sur une période de quatre années, ce qui en fait le principal donateur à ce pays. Steven Vanackere n'entend pas renoncer à cette politique. "Si nous avons un rôle à jouer quelque part, c'est bien ici", a-t-il dit aux journalistes qui l'accompagnent, rappelant les liens historiques avec le Burundi, qui fut sous mandat belge entre 1919 et 1962.
Une enveloppe supplémentaire de 50 millions d'euros est envisagée, mais elle est assortie de conditions. Le Burundi doit satisfaire aux normes du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, mais aussi oeuvrer à l'organisation d'élections démocratiques et à une meilleure gouvernance. Avec une corruption endémique et des institutions défaillantes, le pays ne remplit pas ces conditions à l'heure actuelle.
Les autorités burundaises ont fait valoir qu'un plan stratégique serait approuvé la semaine prochaine, mais le gouvernement belge entend le juger sur pièce. "L'évaluation ne doit pas être faite trop tôt. Nous voulons continuer d'utiliser cette carotte", a expliqué Steven Vanackere.
Le Burundi est l'un des pays les plus pauvres du monde. Le revenu moyen s'établit à environ 1000 dollars par an, tandis que l'inflation est très élevée, à plus ou moins 10%. Le pays exporte peu, surtout du thé et du café, pour un total d'à peine 6% de son PIB et importe beaucoup, notamment une énergie coûteuse.
Le sous-sol offre des matières premières comme l'or ou le nickel, mais peu de projets d'exploitation ont été lancés. Quant à l'industrie, elle est presque inexistante. L'une des plus grandes entreprises du pays, le brasseur Brarudi (Heineken), représente à lui seul 14% des recettes fiscales.
En plus de cette situation économique difficile, le pays est confronté à des tensions politiques et aux dons en baisse de la communauté internationale.
Plusieurs pays, comme la Suède, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont réduit leur aide au Burundi ou l'ont simplement supprimée. Selon Steven Vanackere, le pays ne se vend pas bien. Le Rwanda voisin reçoit le double d'aide au développement, souligne-t-il.
Quant au contexte politique, il n'est pas encore stabilisé, alors que le pays se remet à peine d'une guerre civile qui a coûté la vie à 300 000 personnes entre 1993 et 2006.
Les conflits ethniques entre Tutsis et Hutus sont en voie d'apaisement, mais le mouvement rebelle FNL, qui ne reconnaît pas le résultat des dernières élections - pourtant jugées crédibles par la communauté internationale - reste une menace pour la paix. Au cours des derniers mois, des actions armées de rebelles ont fréquemment fait des victimes.
Source: Belga
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