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vendredi 18 juin 2010

Mystérieuse série d’explosions de grenades au Burundi


Depuis quelques jours maintenant, on entend tous les soirs des explosions de grenades dans plusieurs régions du Burundi. Face à cette vague d’explosions, au moment où ont lieu des affrontements politiques entre le pouvoir et l'opposition, l’armée burundaise a réagi, jeudi 17 juin 2010, et a accusé les auteurs de ces actions de vouloir saboter la paix dans le pays.

Le Burundi ne risque-t-il pas de retomber dans la spirale de la violence, après 13 années de guerre civile ? Depuis quelques jours, les affrontements politiques entre l'opposition et le pouvoir sont en train de dégénérer. D'un côté, l'opposition qui conteste les résultats des élections communales du 24 mai dernier. De l'autre, le pouvoir qui est sorti largement en tête de ce scrutin.

Depuis quelques jours, chaque soir, on assiste à des explosions de grenades. Rien qu’au cours des quatre derniers jours, le Burundi a enregistré une trentaine d’attaques à la grenade qui ont fait une dizaine de blessés. Devant l’ampleur de ces violences, l’armée burundaise est montée au créneau, jeudi 17 juin, et a tiré sur la sonnette d’alarme. Son porte-parole, le colonel Gaspard Baratuza a notamment indiqué à RFI : « Cela a fait, qu’à partir du week-end passé, des recrudescences de violences se sont manifestées. Il s’agit de sabotages pour que les élections n’aient pas lieu ».

Ces violences s’inscrivent dans un climat de forte tension politique au Burundi. L’opposition conteste les résultats des élections communales du 24 mai dernier et elle s’est retirée de la course à la présidentielle du 28 juin prochain, où le président sortant Pierre Nukurunziza est désormais l’unique candidat, après le retrait de six candidats de l’opposition.

Sans accuser directement l’opposition de vouloir saboter ce futur scrutin, l’armée burundaise a lancé une mise en garde à « ceux qui sont en train de saboter la paix ». Le colonel Gaspard Baratuza a ajouté : « Nous sommes déterminés, à 100%, à chercher tous les planificateurs ou les exécutants de ces plans macabres afin de les appréhender et les traduire devant la justice ».

En attendant, les Burundais ont peur. Désormais, de nombreux bistrots ferment tôt et il y a peu de circulation dans les rues de la capitale, Bujumbura, une fois le soir tombé.

Le Burundi sort de 13 ans de guerre civile qui ont ruiné son économie et fait plus de 300 000 morts, essentiellement des civils. Aujourd'hui, le pouvoir est dominé par une ex-rébellion hutue alors que l'armée et la police sont paritaires entre les deux principales ethnies, hutue et tutsie.

Source:RFI

jeudi 17 juin 2010

Agitation politique et dégradation du climat sécuritaire

Reporters sans frontières exprime sa profonde inquiétude face à la détérioration de la sécurité pour les journalistes au Burundi, à l’approche de l’élection présidentielle du 28 juin 2010. Ces dernières semaines, une série d’incidents, touchant directement des journalistes et des médias burundais, a été recensée.

" Ces dérapages sont particulièrement graves pour ce pays qui connaissait, il y a quelques mois encore, une certaine sérénité. Depuis les élections communales du 24 mai 2010, qui ont vu treize partis politiques se retirer de la course à la présidentielle, l’instrumentalisation politique et l’insécurité mettent en péril le travail des journalistes. Nous demandons aux autorités burundaises de tout mettre en oeuvre pour assurer leur sécurité physique", a déclaré l’organisation.

Le 7 juin 2010 au soir, Emmanuel Ndayishimiye, journaliste à la Radio publique africaine, à été attaqué à coups de briques par des agents de la communication burundaise, alors qu’il regagnait son domicile. Les agents lui reprochaient la diffusion, il y a trois mois, d’une nouvelle concernant un chef musulman de la province de Ngozi (Nord), violemment battu par des policiers.

" Les policiers m’ont demandé pour quelle raison j’avais diffusé cette information. Je leur ai répondu que j’étais journaliste et que je ne faisais que mon travail. Ils se sont alors mis à me frapper aux genoux et au ventre. J’ai dû être hospitalisé", a déclaré Emmanuel Ndayishimiye à Reporters sans frontières.

" Ce n’est pas évident de travailler dans ce contexte de tensions. J’ai vraiment peur. J’ai porté plainte mais je ne sais pas si cela va aboutir à une condamnation des responsables", a t-il ajouté.

Le 8 juin, plusieurs organisations des médias et journalistes du Burundi ont adressé une lettre conjointe au Conseil national de la communication (CNC), organe de régulation des médias, dans laquelle ils condamnent l’attitude de la radio privée Rema FM. Cette radio, proche du pouvoir en place, est accusée de manipuler l’information, de promouvoir la haine et de stigmatiser certaines personnalités politiques, principalement de l’opposition.

Inquiètes, les organisations appellent le CNC à sortir de son inertie et à réagir rapidement afin que les informations diffusées par Rema FM ne viennent compromettre la paix sociale du pays.

Reporters sans frontières est également profondément attristée par l’homicide, le 13 juin 2010, de la technicienne de la radio sans frontières Bonesha FM, Aurore Citegetse, tuée d’une balle perdue alors qu’elle regagnait son domicile. Des bandits armés qui cherchaient à cambrioler une station-service ont tiré des coups de feu à l’aveugle. Une des balles a atteint la technicienne au niveau de la tête.

Source: Reporter Sans Frontiere

mercredi 16 juin 2010

violences autour du domicile d’un ex-chef rebelle, des blessés


Au moins une dizaine de militants des ex-rebelles des Forces nationales de libération (FNL) ont été blessés mercredi au cours d’une intervention de la police à Bujumbura autour du domicile de leur chef Agathon Rwasa, a-t-on appris de sources concordantes.

"Cet après-midi, la police est intervenue chez Agathon Rwasa. Elle a utilisé des gaz lacrymogènes, tiré à balles réelles et a fait une quinzaine de blessés graves dont un aurait succombé à ses blessures", a indiqué à l’AFP Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (Aprodeh).

"Une quarantaine de personnes ont été arrêtées", a précisé M. Mbonimpa.

"La police a même utilisé des lances-roquettes et une roquette est d’ailleurs tombée sur le domicile de M. Rwasa", a-t-il affirmé, condamnant un "usage abusif de la force".

Une radio et une télévision locale ont fait état d’une dizaine de blessés au cours de cette intervention.

La résidence de M. Rwasa est situé dans le quartier chic de Kiriri, sur les hauteurs de la capitale burundaise.

"Les accusations de M. Mbonimpa sont fausses", a démenti le porte-parole de la police, le major Pierre Chanel Ntarabaganyi.

"La police n’a pas utilisé de roquettes, n’a pas tiré, il y a eu un blessé léger suite à un mouvement de panique qui a suivi l’intervention de la police", a assuré le porte-parole, qui a cependant reconnu "l’interpellation de 32 personnes, dont cinq femmes".

Aucun responsable des FNL ne pouvait être joint par téléphone mercredi soir, alors que des dizaines de policiers bloquaient tous les accès à la résidence du leader des ex-rebelles hutus, aujourd’hui principal chef de file de l’opposition, a constaté l’AFP.

"Il y a eu une rumeur sans fondement comme quoi la police allait arrêter M. Rwasa hier (mardi)", a expliqué le porte-parole de la police.

"Beaucoup de ses militants sont alors descendus des collines de Bujumbura rural et se sont massés autour de sa maison pour empêcher sa soi-disant arrestation", a-t-il poursuivi.

"Ce matin, ces gens ont barricadé la route, ont commencé à fouiller les passants et les véhicules, (...), la police ne pouvait pas le tolérer et elle est intervenue", a encore expliqué le major Ntarabaganyi.

Ces incidents interviennent alors que les attaques à la grenades se sont multipliées depuis samedi, à Bujumbura et dans le reste du pays, faisant une quinzaine de blessés, signe de la très vive tension politique qui règne dans le pays en plein marathon électoral.

La police a dénoncé "des actes de sabotages liés aux élections". Elle accuse l’opposition, et les FNL en particulier, dernière rébellion hutu à avoir déposé les armes en mai 2010 et aujourd’hui principal rival du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, également une ex-rébellion hutu.

L’opposition conteste les résultats des communales du 24 mai, largement remportées par le parti du président sortant Pierre Nkurunziza. Six candidats de l’opposition se sont retirés de la présidentielle du 28 juin, où M. Nkurunziza est désormais l’unique candidat.

(©AFP / 16 juin 2010 21h17

Procureur Général : Pas de Mandat contre Rwasa

Une foule des militants du FNL en provenance de la Mairie et de la province Bujumbura rurale s’était rassemblée dans l’après-midi de mardi à la résidence du leader de leur parti, Agathon Rwasa, en vue de résister contre son éventuelle arrestation comme une rumeur y relative avait été répandue.
La police a tiré dans l’air pour sauver un agent des services des renseignements, un certain Désiré, qui était pris en otage par foule de militants du FNL, furieuse contre une probable incarcération de leur leader, Agathon Rwasa.

Une rumeur y relative avait été répandue ce mardi. Rumeur confirmée par le patron des FNL Agathon Rwasa qui a indiqué à la synergie des médias qu’un mandat visant à l’arrêter avec certains autres leaders de l’opposition comme Alexis Sinduhije président du MSD était en préparat.ion

« Je crois que les Burundais n’accepteront pas cela. Ils ont triché les élections et on a protesté pacifiquement. Qu’ils continuent de régner et qu’on nous laisse tranquille »,a laissé entendre l’ancien chef rebelle qui s’interroge jusqu’à quand on va vivre cette situation.
Ces informations ont été cependant démenties par le Procureur Général de la République. « A ma connaissance, il n’y a pas de mandat d’arrêt contre Rwasa », a laissé entendre Elysé Ndaye, procureur générale de la République.

« Je viens de parler avec le Directeur Général de la Police, il m’a dit ne pas être au courant d’un ordre de l’arrêter (Rwasa) », a ajouté M. Ndaye.

Un peu avant, les leaders de l’opposition regroupés au sein de l’Alliance de Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri) avaient effectué une descente à Buyenzi pour, ont-ils précisé, expliquer à leurs membres les raisons de leur retrait de la course électorale. Les 12 partis contestent les résultats des récentes communales, qu’ils disent avoir été émaillées de fraudes et de nombreuses irrégularités.



Tension politique à Bubanza : Trois maisons brûlées.


Deux maisons ont été incendiées tôt le matin de ce mercredi 16 juin 2010 vers 2 heures dans la localité de Rubira et une autre avait été brûlée la nuit de ce mardi 15 juin par des inconnus sur la même colline.

Selon des sources sur place, ces incidents dont les auteurs comme ceux d’ailleurs ne sont pas jusqu’ici appréhendés auraient un mobile politique.

Des voisins des victimes parlent d’une certaine vengeance politique puisque la maison incendiée mardi appartenait à un membre influent du parti FNL au moment où celles brûlées le matin de ce mercredi 16 juin 2010 abritaient une famille d’un membre du CNDD-FDD.

D’autres cas de manifestation de frustration politique ont été enregistrés en commune de Musigati où des insignes du parti FNL dont les photos d’Agathon Rwasa ont été déchirés.

La population de la même commune a trouvé ce matin une grenade qui n’avait pas encore explosé au chef lieu de la même commune de Musigati. La population des environs qui a appelé la police pour enlever cet engin explosif se dit inquiétée et affirme ne pas comprendre pourquoi la population aurait ce comportement de se débarrasser des armes ces jours- ci.

La même population de Bubanza s’inquiète également du comportement des policiers qui ne parviennent pas à capturer et punir les coupables de ces crimes qui ne cessent de croître du jour au lendemain à travers presque tout le pays, alors qu’elle fait des patrouilles nocturnes tous les jours.



Elections : L’opposition fait anti campagne

Les partis politiques de l’opposition réunis au sein de l’Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri) continuent à rencontrer leurs militants malgré l’interdiction par le ministre de l’intérieur de tenir des réunions publiques.
Ce mardi 15 juin, à l’exception d’Agathon Rwasa, les leaders de ces partis qui contestent les résultats des élections communales s’étaient fixés rendez- vous à la permanence du parti UPD-Zigamibanga située à la 11è avenue de la commune urbaine de Buyenzi.

Sous des slogans que la victoire leur sera restituée, une foule immense était venue écouter le message du jour.

Léonard Nyangoma, a affirmé la détermination de ces partis de l’opposition à poursuivre la lutte politique jusqu’à contraindre le pouvoir et la CENI à leur donner raison en acceptant de remettre en cause les résultats des élections communales du 24 mai.

« On ne peut pas empêcher la rivière Rusizi de couler ou la pluie de tomber ! Nous allons continuer notre lutte jusqu’à ce que nos voix nous soient restitués », a déclaré Léonard Nyangoma qui s’adressait aux policiers venus nombreux avec des gaz lacrymogènes qu’ils n’ont pas utilisé puisque la rencontre a vite pris fin.

Ces leaders de l’opposition se sont réjouis du comportement des policiers qui n’ont pas directement recouru à la force pour disperser leurs militants.

Ces rencontres des partis de l’opposition sont tenues alors que le ministre de l’intérieur avait annoncé que seul le CNDD-FDD est autorisé à faire des réunions publiques, ce que ces partis de l’opposition ont vite rejetés.

Source: Burunditribune

lundi 14 juin 2010

Au moins sept blessés dans des attentats à la grenade à Bujumbura


Sept personnes ont été blessées dans des attaques à la grenade samedi soir à Bujumbura, alors qu'une vingtaine de permanences du parti au pouvoir ont été incendiées en province dans un contexte de tensions électorales, a annoncé dimanche la police burundaise.

"Hier soir entre 20H00 (18H00 GMT) et 22H00 (20H00), il y a eu quatre attaques à la grenade qui ont fait sept blessés dans trois quartiers de Bujumbura", a déclaré le porte-parole de la police, Pierre Chanel Ntarabaganyi.

"Ces attaques visaient à tuer et étaient apparemment coordonnées, si on considère l'intervalle de temps dans lequel elles ont eu lieu et aussi parce que dans tous ces cas, les malfaiteurs se déplaçaient tous à moto", a dit M. Ntarabaganyi.

Deux grenades ont été lancées en plein centre-ville, l'une devant l'entrée d'un grand hôtel, "sans faire ni dégâts ni victimes", l'autre près de l'église Saint Michel, où elle a fait quatre blessés, a-t-il précisé.

Une autre a explosé à la gare routière du quartier populaire de Kamenge, faisant un blessé. Une quatrième grenade a été lancée dans le quartier de Cibitoke chez un responsable local du parti au pouvoir, blessant deux personnes dont un enfant, toujours selon le porte-parole.

"Il s'agit d'actes de sabotage liés aux élections", a-t-il affirmé.

Ces incidents interviennent alors que le Burundi connaît de vives tensions politiques, l'opposition contestant les résultats des élections communales du 24 mai, largement remportées par le CNDD-FDD (ex-rébellion hutu au pouvoir) du président Pierre Nkurunziza.

En province, une vingtaine de permanences du parti CNDD-FDD ont été incendiées depuis vendredi à Ngozi (nord), Kayanza (nord), Ruyigi (est), Bururi (sud) et Cibitoke (nord-ouest), a ajouté le major Ntarabaganyi.

Source: AFP

dimanche 13 juin 2010

Burundi : Le président Nkurunziza a lancé sa campagne


Pierre Nkurunziza a lancé sa campagne de deux semaines pour se succéder à lui-même ; il reste le seul en lice après le retrait des six candidats de l’opposition qui dénoncent toujours des fraudes massives pendant les élections communales de mai dernier.

Le Burundi organise ses premières élections démocratiques une année après que le dernier mouvement rebelle FNL, les Forces nationales de libération, a déposé les armes, après plus de dix ans de guerre civile qui a fait plus de trois cents milles morts.

Pour le lancement de sa propre campagne, Pierre Nkurunziza a choisi sa colline natale dans le Nord du Burundi.

Des milliers de sympathisants venus de la capitale et d’autres provinces du pays ont convergé vers le petit aérodrome de Mwumba dans la province de Ngozi.

Avant le discours du candidat présidentielle qui est sûr d’être réélu, le président du parti CNDD-FDD a indiqué qu'il s'agit plus d'une occasion de festoyer que d'un début de la campagne, car, a-t-il dit, la véritable campagne est déjà terminée.

Jérémie Ngendakumana faisait allusion aux cinq dernières années où le président Nkurunziza a passé le plus clair de son temps dans les montagnes et les collines des 19 provinces du Burundi plantant des arbres fruitiers dans les villages.

D’entrée de jeu, le président Pierre Nkurunziza a insisté sur le fait que, pour la première fois en quarante huit ans d’indépendance, les institutions démocratiquement élues arrivaient à terme.

Pour le candidat unique, ceci est une preuve que la paix et la sécurité vont continuer à être le cheval de bataille de ses priorités pendant la prochaine législature.

Pierre NKurunziza aurait aimé que les candidats soient nombreux pour cette élection, a-t-il déclaré, mais il n’a pas mentionné les candidats de l’opposition qui se sont retirés des élections dénonçant des fraudes massives.

Les ex-candidats de l’opposition ont annoncé qu’ils vont appeler leurs partisans au boycott de cette présidentielle mais les autorités administratives ont mis en garde l’opposition que seul le candidat Nkurunziza est autorisé à faire campagne.

Entre temps, dans la capitale Bujumbura, qui est le bastion de l’opposition, on ne remarque aucun signe de lancement de la campagne présidentielle.

Il n’y avait pas grand monde dans les rues de Bujumbura samedi.

Beaucoup de Burundais ont préféré rester la maison où s’asseoir tranquillement dans des bistrots pour suivre les matchs de la deuxième journée du mondial en Afrique du sud.

Source:BBC Afrique