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samedi 8 mai 2010

Les futurs élus auront du pain sur la planche

L’un des défis majeurs que les futurs élus seront appelés à relever au Burundi est le chômage des jeunes. De nombreux lauréats d’Universités sont aujourd’hui sans emploi mais selon le professeur Prime Nyamoya, ce fléau n’est pas une fatalité. « Quand vous montez dans la colline, que constatez-vous ? Beaucoup de jeunes sont là, toute la journée, à ne rien faire ou à boire. Et si vous allez aux abords du marché central de Bujumbura, vous trouverez là encore de nombreux jeunes, sortis des universités, battant le pavé dans l’espoir de trouver un quelconque petit travail », fait-il remarquer.

Dans son analyse des causes principales du chômage, cet ancien ADG de la plus ancienne banque commerciale du Burundi (BCB) déplore le faible niveau de croissance économique. « L’économie burundaise n’a pas connu de croissance depuis 1959. Et bien sûr, la situation a été sensiblement aggravée par la crise de 1993. La production du café, principale culture d’exportation, a chuté, passant de 14 kilos en 1959 à 2 kilos par habitant en 2010. Et alors qu’en 1979, le produit intérieur brut du Burundi dépassait celui du Rwanda, il lui est aujourd’hui bien inférieur : 120 dollars contre 360 dollars. Le Burundi se situe désormais parmi les quatre pays les plus pauvres du monde, et 60% de son budget annuel provient de l’aide étrangère », poursuit-il. Un tel effondrement de l’économie n’est évidemment pas favorable à l’emploi.

En outre, il déplore que la politique d’emploi ne figure pas dans les priorités du gouvernement. Ainsi, les 90 millions de dollars de la Banque mondiale distribués sous forme de pécule aux démobilisés auraient pu servir pour créer des entreprises et pour verser des salaires aux démobilisés. Malgré la gravité de la situation, le professeur Nyamoya ne désespère pas. Le pays dispose des zones exploitables : 300.000 hectares de marais à valoriser, sans oublier la modernisation de l’agriculture et de l’élevage. « Beaucoup de pays, riches aujourd’hui, n’étaient-ils pas pauvres naguère, comme le Japon, la Suède, la Suisse, la Corée du Sud ? » s’interroge-t-il.

mercredi 5 mai 2010

Burundi - Les élections de 2010 : un test à ne pas rater pour consolider la paix

A la veille de l’ouverture officielle de la campagne électorale qui va mener les Burundais aux urnes pour 5 scrutins successifs, dont l’élection, le 28 juin 2010 du Président de la République au suffrage universel direct, la FIDH et son organisation affiliée, la Ligue burundaise des droits de l’Homme « Iteka », appellent le parti au pouvoir, les partis d’opposition, les médias, la société civile et les forces de sécurité à réussir le défi d’élections libres, transparentes et apaisées.

Pour la première fois depuis l’Accord d’Arusha signé en août 2000, les élections générales vont se dérouler dans un contexte de paix, le dernier mouvement armé Palipuhutu – FNL ayant rendu les armes en 2009 pour se transformer en parti politique, le FNL. Les dispositions de l’Accord d’Arusha et de la Constitution de 2005, concernant la réinsertion ou l’intégration des éléments rebelles au sein des forces de sécurité, la représentation ethnique au sein des institutions et le retour des réfugiés, ont permis au Burundi de retrouver la paix après 12 années de guerre civile.

Cette situation inespérée il y a encore quelques mois, demeure néanmoins perturbée par la fragilité de l’Etat de droit. Le système judiciaire, inefficace et dépendant, doit être réformé dans son ensemble et le secteur de la sécurité dégrossi et dépolitisé. La corruption, y compris aux instances supérieures de l’Etat, et la circulation d’armes légères et de petit calibre sont inquiétantes. Les libertés publiques doivent être renforcées. Le rapport de la FIDH et d’Iteka fait le point sur ces difficultés.

C’est dans ce contexte délicat que vont se dérouler les 5 scrutins électoraux, véritable « moment de passion, de nervosité et de tension », comme le définit le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cette tension est présentée dans le rapport d’enquête qui dévoile les coulisses de la pré-campagne. Particulièrement, le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, a multiplié les moyens légaux et illégaux pour tenter de contrôler l’issue des élections en sa faveur : recherche d’un cadre électoral modelé selon sa volonté, tentative d’inféodation de la CENI, manipulations lors de l’enregistrement des électeurs (d’autres partis ont également participé aux manipulations), soutien de dissidences au sein des partis d’opposition, accusations d’infractions pénales contre certains leaders de l’opposition, violation du droit de réunion des partis politiques, restriction et contrôle des activités de la société civile.

Si la vigilance des partis politiques, de la société civile et de la communauté internationale a permis de contrecarrer la plupart de ces manœuvres, « les inquiétudes relatives aux conditions du déroulement du processus électoral demeurent » a déclaré le président d’Iteka.

La FIDH et Iteka appellent à la neutralité de l’administration et à la non utilisation des moyens de l’Etat pendant la campagne électorale et souhaitent le libre exercice d’observateurs nationaux et internationaux pour contrôler le bon déroulement des opérations de vote. Nos organisations exigent en outre des garanties quant au libre exercice de la Cour constitutionnelle chargée de la validation des résultats des scrutins.

La sécurité des acteurs politiques et des membres de la société civile est également un enjeu fondamental de ces élections. Un processus électoral teinté de violence fausserait inévitablement la liberté et la transparence des scrutins et risquerait d’être l’étincelle hypothéquant les efforts de paix déjà consentis. L’existence démontrée dans le rapport d’enquête d’assassinats à mobile politique et d’entrainements paramilitaires des jeunes des partis sont particulièrement inquiétants à cet égard. C’est pourquoi nos organisations exhortent les partis politiques, les forces de sécurité et les médias à dénoncer toute violence et appellent à des sanctions immédiates et effectives contre toute personne violant les dispositions du Code pénal, du Code électoral et du Code de bonne conduite dans le contexte électoral.

« Les élections de 2010 doivent mener le Burundi vers une ère démocratique porteuse d’espoir pour le renforcement d’un Etat de droit solide respectueux des droits de l’Homme. Les élections ne doivent pas hypothéquer mais consolider les efforts de paix », a déclaré Dismas Kitenge, Vice-président de la FIDH.

Source: FIDH

UPD :Pas de place pour le lancement de la campagne électorale.


A moins de 24 heures du lancement de la campagne électorale pour les élections communales, le parti UPD – Zigamibanga accuse l’administration de lui avoir refusé une place pour le lancement de sa campagne.

Le porte-parole de ce parti affirme qu’ils avaient choisi le stade de la COMIBU, en commune urbaine de Nyakabiga pour les activités de ce mercredi 5 mai 2010 relatives au lancement de la campagne pour tous les partis en compétition pour les élections communales du 21 mai.



Selon Chevineau Mugwengezo l’administration a refusé cette place à l’UPD sous prétexte qu’aucune activité politique ne peut se dérouler sur ce stade.



« C’est un prétexte qui ne tient pas de la part de l’administration qui nous refuse cette place de la COMIBU puisque nous savons que des meetings politiques ont eu lieu en 1993 et en 2005 au même endroit ! » affirme Chevineau Mugwengezo.



Le porte parole de l’UPD ajoute que c’est une façon des responsables au pouvoir d’empêcher à ce parti de faire la campagne.



« Nous avons déjà appris qu’à Rumonge et Makamba, c’est la même chose : l’administration a refusé des places de campagne à nos militants. Nous n’allons pas nous laisser faire ! », promet le porte parole de l’UPD.



Cela arrive au moment où plusieurs organisations de la société civile viennent de lancer des appels à la neutralité de l’administration.



Pour le lancement de la campagne électorale ce mercredi 5 mai, le parti CNDD-FDD a préféré commencer ses activités au chef lieu de la province Gitega, le FNL sera à Ngozi, le FRODEBU tiendra son meeting à Kayanza tandis que l’UPRONA rassemblera ses militants à Musaga en mairie de Bujumbura.

Les Moyens pour les Médias font toujours défaut

Au jour J moins un du début de la campagne électorale pour les communales, les moyens ne sont toujours pas disponibles pour le travail des médias. Le constat a été dégagé lors de la réunion qui a regroupé l’après-midi de mardi la Commission Electoral et les responsables des médias.

Grogne et déception étaient en leur comble parmi les professionnels des média surtout en direction du Programme Plan d’Action Commun d’Appui aux Medias PACAM chargé de la Coordination des Médias pendant la période électorale.

La vice-présidente de la CENI, Marguerite Bukuru reconnait le retard dans le décaissement des fonds alloués aux médias évalués à 300 mille euros, mais la CENI promet de s’y investir pour que ces fonds puissent être disponibilisés le plus rapidement possible.

Il a été suggéré que les médias puissent dans l’entre temps négocier une avance au près de l’Association Burundaise des Radio Diffuseurs (ABR) quitte à rembourser des que les fonds seront décaissés.

Ce retard dans le décaissement de fonds pour les médias intervient au moment où les partis politiques se déploient dans tout le pays pour faire campagne pour les communales. Pour la journée de mercredi qui marque le début de la campagne, le CNDD-FDD a préféré démarrer sa campagne en commune de Gitega au centre du pays, l’Uprona reste dans la Mairie, précisément en Commune Musaga, de même que l’UPD qui démarrera sa campagne à Nyakabiga ; le Frodebu a quant à lui préféré Kayanza, province natale du candidat présidentiel ; le FNL sera lui aussi au Nord précisément à Ngozi.

Trois partis prendront la direction du sud. Il s’agit du MSD en commune de Buyengero en province Bururi ; le PARENA quant à lui sera dans la commune voisine de Rumonge tandis que le CNDD tiendra sa campagne à Makamba.

mardi 4 mai 2010

Célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse


Le Burundi s’est joint ce 3 mai 2010 aux autres nations du monde entier pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème «Liberté de l’information : le droit de savoir». Au niveau national, le thème qui a été retenu est «La liberté d’information, condition de la réussite du processus électoral». Tenues dans les enceintes de la Maison de la Presse, les activités marquant cette Journée ont été organisées par l’Union burundaise des journalistes en partenariat avec le Bureau Intégré des Nations Unies au Burundi, l’UNESCO, et l’ambassade la République populaire de Chine.



D’emblée, le président de l’Union burundaise des journalistes, Alexandre Niyungeko, a fait savoir que cette Journée arrive au moment où au Burundi l’on observe plusieurs violations des droits des journalistes à l’accès aux sources, de l’atteinte à leur sécurité et à leur matériel. Il a cité le cas des correspondants des radios Isanganiro, RSF – Bonesha FM dans la province de Makamba. Alexandre Niyungeko a regretté que «ces menaces soient proférées par ceux-là mêmes qui sont censés assurer la sécurité de la population».

Pour sa part, le Représentant de l’Unesco au Burundi a indiqué que la promotion de la liberté de la presse au Burundi bénéficie déjà d’un large soutien des partenaires au développement tels que le BINUB et l’UNESCO. C’est entre autres de nombreuses sessions de formation des journalistes organisées depuis trois ans par la section Medias et Communication du BINUB et par l’Unesco ; la tenue a Gitega des sessions du Cadre de Dialogue avec les medias ; le renforcement des capacités du Conseil National de la Communication, de l’Observatoire de la Presse au Burundi et l’Union Burundaise des Journalistes.

De son côté, le Ministre de la Communication, M. Vénérand Bakevyumusaya, a indiqué que la présence du Premier Vice-président de la République dans ces cérémonies est un signe éloquent de l’importance que les hautes autorités du pays attachent à la liberté de la presse au Burundi. Il a par ailleurs affirmé que la liberté de la presse est une réalité au Burundi. Cependant, M. Bakevyumusaya a lancé un appel pressant aux organes de régulation et d’autorégulation sans oublier les associations professionnelles des medias afin qu’ils jouent pleinement leur rôle, surtout en cette période électorale.

Dans son discours, le Premier Vice-président de la République, Dr Yves Sahinguvu, a souligné que le thème choisi cette année au niveau national est en phase avec le contexte de la principale activité politique de cette année dans le pays que sont les élections. Pour lui, la célébration de cette Journée arrive à une période cruciale pour le Burundi, celle des élections, des élections que le peuple burundais et la Communauté internationale voudraient voir se dérouler dans la paix et la sérénité et qu’elles soient libres, démocratiques et transparentes. Les journalistes ont, par conséquent, une grande responsabilité dans les informations qu’ils diffusent durant cette période. «Vous portez une lourde responsabilité sociétale et historique d’autant que si l’information constitue la meilleure arme contre la désunion, la destruction et la guerre, la désinformation peut, a contrario, susciter la haine, la division ou la violence dont les conséquences sont désastreuses eu égard à la construction d’une société démocratique et à l’épanouissement des Droits de l’Homme», a-t-il dit. Dr Yves Sahinguvu a interpellé tout un chacun pour contribuer à la réussite de ce processus. Il a enfin invité le Conseil national de la communication (CNC) et l’Observatoire de la presse burundaise (OPB) à conjuguer leurs efforts, tout en respectant la liberté de la presse, afin d’accompagner et mener à bon port les élections de 2010.

Les différents discours ont été suivis par des échanges et réflexions autour de deux thèmes, à savoir : Les chances et les risques de la synergie des medias aujourd’hui et la sécurité du journaliste dans l’exercice de ses fonctions, cas spécifique en période électorale; la responsabilité sociale du journaliste pendant la période électorale.

Il convient de rappeler que la Journée mondiale de la liberté de la presse a été instaurée par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1993 après la tenue à Windhoek en Namibie en 1991 du séminaire pour le développement d’une presse africaine indépendante et pluraliste.

Liberté de la presse : L’UBJ exige la fin des harcèlements contre les journalistes


L’Union Burundaise des Journalistes, UBJ en sigle, se dit être préoccupée par les harcèlements dirigés ces derniers jours contre les journalistes par l’administration ou la police ou bien encore les services judiciaires pendant l’exercice de leur métier.



Le président de l’UBJ Alexandre Niyungeko a exprimé cette préoccupation ce lundi 3 mai 2010 au moment de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.



« Ces jours-ci, les journalistes sont séquestrés et malmenés pour des reportages qu’ils ont faits alors qu’ils devaient exercer librement leur métier », a dit Alexandre Niyungeko.



Alexandre Niyungeko a donné l’exemple des harcèlements des correspondants des radios Isanganiro et Bonesha par l’administration et les services judiciaires à Makamba qui sont en cours ces jours-ci pour avoir fait un reportage sur les entraînements militaires et l’existence des armes en cours dans un village de paix à Musenyi dans la commune Nyanza-Lac.



Au mois de mars 2010, un journaliste de la RPA a été aussi victime d’un harcèlement lorsqu’un agent du service national des renseignements a confisqué son matériel d’enregistrement sur un lieu de reportage.



« Maintenant que l’on approche les élections, ces harcèlements devaient s’arrêter pour que les journalistes puissent jouir de leurs libertés pendant la couverture de la campagne électorales et les scrutins proprement dits », a indiqué Alexandre Niyungeko.



La campagne électorale débute ce mercredi 5 mai tandis que le premier scrutin qui concernera les élections des conseillers communaux est prévu le 21 mai.

Liberté de la presse : Le correspondant de la Radio Isanganiro à Makamba en fuite



Le correspondant de la Radio Isanganiro en province Makamba a, depuis ce dimanche ce 2 mai, fui sa province pour des raisons d’insécurité.

Marc Niyonkuru dit qu’il allait être assassiné pour des informations faisant état d’une éventuelle distribution d’armes au village de paix de Musenyi et des entraînements militaires qui s’y déroulent. Des informations diffusées le 25 avril 2010 sur les ondes de la Radio Isanganiro.

Le correspondant de la Radio Isanganiro, actuellement à Bujumbura, dit qu’il a été averti par certains de ses amis qui travaillent au BINUB et au CNC.

Et c’est à bord du véhicule du BINUB qu’il est parvenu à quitter la province de Makamba.



« J’avais toutes les informations que j’allais être arrêté et tué la même nuit.

Et quand quelqu’un du BINUB est venu me prendre, il y a un véhicule de la police qui nous a suivi jusqu’aux environs de Nyanza-Lac, à une vingtaine de kilomètres du chef lieu provincial », affirme Marc Niyonkuru.



Ce journaliste du média privé ajoute qu’il détient des preuves pour l’information qu’il a donnée. Marc Niyonkuru donne certains faits qui ont eu lieu dans ce village, il y a quelques semaines : la saisi des armes et des gens qui ont fui ce village pour retourner en Tanzanie.



Marc Niyonkuru ajoute que même le policier qui avait demandé qu’il y ait fouille perquisition a été vite muté vers une autre position.



Le procureur de la République à Makamba affirme qu’aucun dossier n’attend le correspondant de la Radio Isanganiro à Makamba.



Jean Louis Nimubona dit qu’il voulait contacter Marc N iyonkuru pour que les informations qu’il détient aident la justice à bien confectionner le dossier.

lundi 3 mai 2010

Vénérand Bakevyumusaya remet en cause les mesures du CNC


Le ministre de l’information , communication et des relations avec le parlement sort enfin de son silence au sujet des relations entre les journalistes et le Conseil National de la Communication (CNC) au sujet de l’interdiction par le CNC de diffuser les tendances et les résultats des scrutins avant la CENI.



A deux jours du lancement de la campagne électorale (mercredi le 5 mai 2010), Vénérand Bakevyumusaya dit que le journaliste a le droit de chercher et diffuser une information vérifiée en toute liberté et indépendance surtout durant cette période des élections.



« Nous entrons dans une période cruciale des élections où la population a besoin de connaître la vérité. La liberté d’expression, la liberté d’opinion, c’est vraiment les piliers de la démocratie que nous cherchons à construire au Burundi », affirme Vénérand Bakevyumusaya.



Cela est une contradiction au haut niveau des institutions chargées de suivre de près le travail des journalistes.



La présidente du CNC avait annoncé la semaine dernière que les journalistes burundais n’ont pas le droit de diffuser les tendances et résultats des scrutins avant la CENI au risque d’influencer les résultats du vote.



Une décision que les responsables des médias avaient rejeté, affirmant que la présidente du CNC ne prend que des mesures partisanes ; des décisions issues de sa formation politique : le parti au pouvoir (le CNDD-FDD).

Source:Burundi Tribune

«La liberté d'information, le droit de savoir», c'est la Journée mondiale de la liberté de la presse

Ce 3 mai, c'est la Journée mondiale de la liberté de la presse. Elle a été instituée par les Nations unies en 1993, à la suite de la Déclaration de Windhoek sur la promotion de médias indépendants et pluralistes, le 3 mai 1991. «La liberté d'information, le droit de savoir», c'est le thème choisi cette année. A l'occasion de cette journée, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé qu'à travers le monde, «des gouvernements et d'autres détenteurs de pouvoir trouvent de nombreux moyens d'entraver» la liberté de la presse. Selon l'Unesco, 77 journalistes ont été assassinés l'année dernière.

L’association Reporters sans frontières a dressé une liste de quarante «prédateurs de la liberté de la presse». Ce sont des responsables politiques ou religieux ou encore des groupes armés : les cartels de la drogue au Mexique ou les groupes armés en Colombie, les organisations mafieuses en Italie ; c’est aussi Than Shwe, chef de la junte en Birmanie, Vladimir Poutine en Russie, les plus hautes autorités en Iran ou encore le président Ben Ali en Tunisie.

13/04/2010 - France / Afghanistan / Otages
France 3 révèle l'identité des deux journalistes enlevés par les talibans
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Parmi ces «prédateurs», le chef des talibans de l’Afghanistan et du Pakistan, le mollah Omar. L'occasion de rappeler que deux journalistes français de la chaîne de télévision France 3 sont toujours détenus en otage en Afghanistan. Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont été enlevés par un groupe taliban le 30 décembre dernier à l’est du pays, en compagnie de leur chauffeur et de leur traducteur.



Concernant le continent africain, la situation est très contrastée entre pays vertueux et pays où sévissent les «prédateurs» pointés par Reporters sans frontières qui a relevé huit noms en Afrique subsaharienne. Les prédateurs exercent leur répression en Erythrée, Gambie, Guinée équatoriale, Nigeria, Rwanda, Somalie, Swaziland et Zimbabwe. L'année 2009 a été très difficile pour les journalistes en Afrique comme le rappelle Ambroise Pierre, responsable Afrique à RSF.

Source: RFI

L’UPRONA désigne Yves Sahinguvu pour les présidentielles


Le parti Union pour le Progrès National a désigné Yves Sahinguvu comme candidat aux prochaines élections présidentielles prévues au mois de juillet 2010.

Yves Sahinguvu a été élu au congrès national de son parti tenu à Bujumbura dimanche 2 mai. Il a rassemblé 98 p.c. des votes ; 491 ont voté pour lui, 6 contre tandis que 2 se sont abstenus dans ces élections où l’actuel Vice président de la République était l’unique candidat.

Plusieurs personnalités dont des diplomates accrédites à Bujumbura et les leaders d’autres partis politiques étaient présents dans cette salle de l’OCIBU peinte en rouge et blanc, couleurs de l’UPRONA.

S’adressant aux congressistes juste après l’opération de vote, Yves Sahinguvu a invité les Badasigana pour se mobiliser en vue de gagner les communales qui selon lui sont déterminant pour le reste des scrutins.

Le désormais candidat à la présidence de la République indique qu’il donnera la priorité notamment à la justice, la bonne gouvernance et la création des emplois une fois élus.

Le congrès du parti de Rwagasore intervient au moment où les différentes ailes de ce parti viennent de se réconcilier. Certains observateurs estiment que le parti a gagné plus de force après avoir rassemblé « les brebis égarés ».

Les défis pour Yves Sahinguvu sont immenses. Il est le candidat d’un parti que les Hutus, plus de 80 p.c. des électeurs identifient comme la source des malheurs qui se sont abattus sur le pays depuis plusieurs années, un parti qui est essentiellement perçu comme un parti ethnique Tutsi après qu’il ait purgé les Hutus de ses rangs lors du partage de pouvoir qui a suivi les négociations d’Arusha. A son actif, il est associé au précieux nom du Prince Louis Rwagasore, le père de l’indépendance du Burundi. Au sein de l’Uprona, il y a une foi dans la réhabilitation de ce parti sur base de ce qu’il estime avoir été la mauvaise gouvernance du pays sous la direction des présidents hutus comme Domitien Ndayizeye du FRODEBU et Pierre Nkurunziza du CNDD-FDD. Le seul problème est que l’Uprona cogérait le pouvoir avec ces partis et s’en distancer ne sera pas aisé. L’atout de cette candidature est aussi que Yves Sahinguvu est uniformément considéré un homme propre et décent et qui n’a pas été associé à une partie de l’histoire sombre de l’Uprona

Environs une quinzaine de candidats sont en lisse pour les prochaines présidentielles dont des indépendants.

Source: Burundi Tribune