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jeudi 15 octobre 2009

Conférence à Bujumbura sur le "discours de la haine" dans les médias

Une conférence publique a réuni mercredi à Bujumbura, des intervenants du secteur de la communication dans la région des Grands Lacs appelés à échanger pendant une journée, sur les voies et moyens d'éradiquer à jamais la "propagande, la manipulation et le discours de la haine" dans les organes de presse.

Le Rwanda était le cas d'école le plus cité lors des premiers exposés en tant que l'un des trois pays des Grands Lacs ayant gravement souffert de la propagande, la manipulation et le discours de la haine à travers les médias, qui ont conduit au génocide de 1994.

Un ancien ministre rwandais de l'Information et professeur d'université, Laurent Nkusi, a fait savoir que le discours de la haine dans les médias de son pays, comme la tristement célèbre Radiotélévision des mille collines (RTLM), a été développé à partir de l'année 1990.

"Si les journalistes s'étaient astreints à informer objectivement la population des problèmes réels du Rwanda, l'histoire aurait certainement pris un autre tournant", a-t-il soutenu lors de son exposé inaugural sur la "propagande, les manipulations et le discours de la haine : état des lieux dans les médias de la région des Grands Lacs".

"Ce discours médiatique de la haine a un style propre fait de répétitions, stéréotypes, mots codés, caricatures, dessins et locutions sentencieuses dirigés contre l'ennemi supposé", a développé l'éminent professeur rwandais.

Du temps où il était encore à la tête du ministère de l'Information, M. Nkusi aimait répéter aux journalistes rwandais d'être "techniquement compétents, politiquement conscients et moralement responsables pour être à l'abri des manipulations de toutes sortes et faire correctement leur métier", a-t-il encore rappelé aujourd'hui.

"Les risques existent encore si les médias des Grands Lacs n'essaient pas de se protéger contre la manipulation", a averti de son coté Geroges Weiss, un autre universitaire venu des Pays-Bas pour donner une communication sur la "psychologie de la haine".

Le conférencier a invité les journalistes à se méfier des politiciens "qui n'ont pas de vraies réponses aux problèmes des citoyens et qui utilisent le discours de la haine ainsi que la manipulation pour se maintenir en place".

La note la plus optimiste du jour est venue de la présidente du Conseil national de la communication (CNC) du Burundi, Mme Vestine Nahimana, qui a assuré qu'il n'existait pas de "pouvoir de la haine" dans son pays et que par conséquent, les journalistes qui failliront à leur mission d'informer objectivement n'auront qu'à en vouloir à eux-mêmes en cas d'ennuis professionnels.

La patronne du CNC a toutefois salué l'initiative d'organiser la conférence "qui pourrait aider à prévenir d'éventuels dérapages médiatiques, surtout à l'approche des élections générales de l'été 2010 dans son pays".

Le Burundi parmi les pays particulièrement vulnérables

La faim a progressé dans le monde en raison de la crise économique mondiale en 2008-2009 et touche aujourd'hui 1,02 milliard de personnes, soit un sixième de la population mondiale, selon un rapport publié mercredi par la FAO, l'agence de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture.

Le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde a franchi pour la première fois depuis 1970 le seuil du milliard, une progression que la FAO attribue essentiellement à la crise économique mondiale. "Aucune nation n'est épargnée et, comme toujours, ce sont les pays les plus pauvres - et les populations les plus démunies - qui en pâtissent le plus", déplore Jacques Diouf, directeur général de la FAO.

La majeure partie des personnes sous-alimentées proviennent de la région Asie-Pacifique (642 millions), suivie de l'Afrique subsaharienne (265 millions), de l'Amérique latine (53 millions) puis d'une région comprenant Proche-Orient et Afrique du Nord (42 millions). Dans les pays développés, 15 millions de personnes souffrent de la faim.

Seize pays ont été identifiés par la FAO comme particulièrement vulnérables sur le plan économique en raison de crises nationales et régionales. Il s'agit de la Somalie, de l'Afghanistan, de l'Ethiopie, de l'Irak, de l'Erythrée, du Soudan, d'Haïti, du Burundi, de la République démocratique du Congo, du Libéria, de l'Angola, de la Mongolie, de la Corée du Nord, de l'Ouganda, du Tadjikistan et de la Géorgie.

Du fait de l'intégration des pays en développement aux marchés financiers et commerciaux internationaux depuis 20 ans, la crise frappe simultanément une grande partie de la planète, en particulier un nombre élevé de pays en développement. La récession actuelle s'ajoute à une crise alimentaire qui dans la période 2006-2008 fait monter les prix des denrées de base à des niveaux hors de portée pour des millions de pauvres. Fin 2008, les prix des denrées de base restaient supérieurs de 17% en termes réels à ceux de 2006.

Le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde a augmenté constamment depuis 10 ans. Aucun progrès n'a été effectué pour atteindre les objectifs du Millénaire d'une baisse de moitié des personnes sous-alimentées entre 1990 et 2015, à environ 420 millions de personnes.

mardi 13 octobre 2009

Le prince Louis RWAGASORE : Un héros de l’Indépendance du Burundi


Fils du Mwami MWAMBUTSA et de Thérèse KANYONGA, le prince Louis RWAGASORE est né à Gitega le 10 janvier 1932. Il entame l’école primaire à l’âge de 7 ans à Bukeye, puis à Kanyinya et Gitega. In 1945 il entre au Groupe Scolaire d’Astrida à Butare (Rwanda) où il étudie pendant 6 ans.

En 1956 il ira à l’université d’Anvers, en Belgique, mais reviendra très vite au Burundi où il entame sa vie politique au niveau associatif par la création de coopératives strictement africaines, qui seront interdites par la Belgique, pays de tutelle, en 1958.

Il épouse Marie-Rose NTAMIKEVYO le 12 septembre 1959.

En septembre 1958, il forme l’UPRONA, Union pour le PROgrès NAtional, avec quelques camarades nationalistes, dont Paul MIREREKANO et Thaddée SIRYUYUMUSI. Ce parti ne sera agréé que le 7 janvier 1960. Rentré de Belgique, le Mwami veut lui confier la chefferie de Butanyerera (actuellement en province de Ngozi), ce qu’il refuse afin de pouvoir se dévouer entièrement à la cause nationaliste.




La photo ci-dessus montre, de gauche à droite, le Prince Louis Rwagasore (1er), en compagnie de son frère, le Prince Charles (2è), à l’âge d’environ 12 ans, son père le Roi Mwambutsa (3è) et le Résident Belge Jean Paul Harroy (4è).

Un conflit politique naît avec son père, le Roi MWAMBUTSA, qui se déclare au-dessus des partis politiques, le 8 février 1960, peu après l’indépendance du Congo ; le monarque se sentant menacé par le nationalisme grandissant en Afrique. RWAGASORE et MIREREKANO étaient très proches du nationaliste congolais Patrice LUMUMBA.
RWAGASORE préside le Congrès de l’UPRONA du 14 au 20 mars 1960 : ils demandent l’indépendance du Burundi. La résistance au colonialisme prend une nouvelle tournure ; l’UPRONA demande à la population de ne plus payer de taxes, de boycotter les magasins tenus par les expatriés ; une campagne de désobéissance civile s’installe. MWAMBUTSA répète qu’il est au-dessus de partis.

Du 27 octobre au 9 décembre 1960, Louis RWAGASORE est placé en résidence surveillée, juste avant les élections communales organisées à la mi-novembre. Le PDC, soutenu par la Belgique, l’emporte.

Le 18 septembre 1961 se tiennent des élections législatives, sous la supervision de l’ONU : RWAGASORE et l’UPRONA remportent une large victoire : 80% pour l’UPRONA, 20% pour le « Front commun » dans lequel se trouve le PDC, battu.

Le 28 septembre 1961, Thaddée SIRYUYUMUSI est élu président de l’Assemblée Législative et RWAGASORE est désigné en qualité de formateur du Gouvernement qui devait préparer le pays à l’Indépendance.

Il est investi comme Premier ministre le 29 septembre 1961. Pierre NGENDAMDUMWE devient vice-premier ministre et ministre des Finances, dans un gouvernement comptant une quinzaine de ministres. La Défense demeure entre les mains de l’administration belge.

Un mois après la formation de son gouvernement et 8 mois avant l’Indépendance, il est assassiné, le 13 octobre 1961, dans un restaurant près du Lac Tanganyica. L’assassinat, exécuté par KAGEORGIS, un Grec, avait été commandité par des leaders du PDC, dont le chef BARANYANKA, membre de la famille royale (Mwami Ntare).

Le 2 avril les assassins de RWAGASORE sont condamnés. KAGEORGIS sera fusillé le 30 juin, à la veille de l’Indépendance, le 1er juillet 1962. Le 15 janvier 1963 d’autres complices seront pendus au stade de Gitega. Parmi eux, les fils du chef BARANYANKA, NTIDENDEREZA et BIRORI.

Peu de temps après la mort de RWAGASORE, l’UPRONA va se diviser en deux ailes, dès 1962. Les différenciations entre Hutu et Tutsi vont se développer progressivement jusqu’à aboutir à une monopolisation du pouvoir aux mains d’une oligarchie, essentiellement tutsi. L’UPRONA se transforme en un parti unique, dès 1966.

Le rêve d’un Burundi libre, uni et démocratique du prince Louis RWAGASORE est brisé : la souveraineté du peuple burundais a été confisquée par une oligarchie militaro-civile, qui au cours des années changera de figure de proue, mais n’hésitera jamais à recourir à la force et à la violence pour maintenir ses privilèges.


Source:aribinfo

lundi 12 octobre 2009

BURUNDI : UNE GOUVERNANCE FORTEMENT MARQUEE PAR LE SPECTRE DES ELECTIONS DE 2010.

Le premier semestre 2009 a permis au Burundi de conclure un processus de paix entamé depuis plus d’une dizaine d’années et dont les épisodes auront été aussi nombreux que laborieux. Cette dernière phase n’a pas dérogé aux précédentes. C’est l’implication extérieure, en particulier des pays de l’Initiative Régionale et de l’Afrique du Sud, qui a été décisive. Quoique laborieuse, la conclusion de ce processus n’en constitue pas moins une étape décisive dans le processus de retour d’une paix durable au Burundi. En dépit de cette avancée, porteuse d’espoirs de retour de la sécurité, le pays reste secoué par une insécurité persistante, marquée par des assassinats ciblés, des embuscades, un banditisme armé et des assassinats individuels, généralement liés aux conflits fonciers. Au cours du premier semestre 2009, plus de 257 personnes ont été assassinées et plus de 235 autres ont été blessées au cours d’attaques diverses sur les routes et dans les ménages. Ces attaques sont à plus de 70% perpétrées avec des armes à feu et des grenades. Sur le chapitre de la gouvernance politique, le premier semestre 2009, est dans la continuité des semestres qui l’ont précédé avec une fébrilité particulière liée aux positionnements politiques pré-électoraux. Depuis sa victoire aux élections en 2005, le parti CNDD-FDD se trouve dans une sorte de dilemme cornélien consistant, d’une part, à l’obligation de se conformer à la loi et aux principes démocratiques et d’autre part à la tentation de s’ériger en parti Etat, ignorant les règles et les principes démocratiques. Cette tendance semble s’exacerber à l’approche des élections et à la frilosité qui les accompagne. La tendance est de verrouiller les espaces démocratiques, afin de permettre au seul parti au pouvoir de mener seul une campagne électorale précoce. C’est dans ce contexte qu’on peut placer la mise en place sinueuse de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), que le pouvoir voulait à sa dévotion, et dont la proposition des membres a été bloquée par le Sénat. Ce blocage a été bénéfique et a permis l’ouverture de consultations qui ont finalement abouti à la mise en place d’une commission électorale consensuelle. Cependant, les tensions restent vives et pourraient s’aggraver au fur et à mesure que les échéances électorales approchent. La violence politique, déjà manifeste, pourrait aussi s’accentuer. L’économie du pays reste largement tributaire de l’aide extérieure. Le Burundi a bénéficié de 92% d’allégement de sa dette de la part des institutions de Bretton Woods et du Club de Paris, lorsqu’il a atteint le point d’achèvement dans le cadre de l’initiative PPTE. Cependant, l’éventualité d’inversion de la courbe de paupérisation reste lointaine. La possibilité pour la population de bénéficier des dividendes de ces mesures reste hypothétique, faute d’une vision claire dans ce domaine et dans bien d’autres. La Gouvernance sociale a été caractérisée par une grogne récurrente et des grèves répétitives des fonctionnaires dans les secteurs de l’éducation et de la santé. En dépit de quelques efforts, le Gouvernement semblait privilégier l’affaiblissement des partenaires et le recours aux menaces. Dans le secteur de l’éducation de nombreuses écoles ont été construites mais les effectifs d’enseignants restent en dessous des besoins.

dimanche 11 octobre 2009

Une Burundaise élue au Comité international olympique










L'actuelle présidente de la Fédération de football du Burundi (FFB), Mme Lydia Nsekera, a été élue au Comité international olympique (CIO), lors de la 121ème session de l'organisation, à Copenhagu (Danemark), apprend-on de source sportive dans la capitale burundaise.

Mme Lydia Nsekera a été élue parmi les six nouveaux membres venus s'ajouter aux 106 autres qui composaient l'assemblée du CIO, pour un mandat de 8 ans.

Elle a totalisé 84 voix sur les 88 votants, lors de la séance de renouvellement des organes du CIO, tenue vendredi dernier à Copenhague, qui a vu par ailleurs le Belge Jacques Rogge rempiler pour un nouveau mandat de 4 ans à la tête de l'institution olympique.

La nouvelle de l'élection de Mme Nsekera à cette haute fonction sportive a été livrée aux médias par le secrétaire éxécutif du Comité national olympique (CNO), Tharcisse Harerimana. Il s'agit, par ailleurs, d'une première pour le Burundi de placer un représentant au plus haut niveau des instances dirigeantes du mouvement olympique mondial.

Mme Lydia Nsekera avait déjà surpris l'opinion sportive nationale en devenant, il y a cinq ans, la première femme élue à la présidence de la Fédération de football du Burundi.

Plainte contre les assassins de M. Ernest Manirumva


L’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques ( OLUCOME ) vient de porter plainte contre les assassins de Monsieur Ernest MANIRUMVA assassiné dans la nuit du 08 au 09 Avril 2009. Rappelons que Monsieur Ernest MANIRUMVA était Vice - Président de cette organisation.

Lire la lettre de déclaration de constitution de partie civile dans cette affaire d’assassinat de Monsieur Ernest MANIRUMVA. Pour plus de détails, visitez le site web de l'OLUCOM sur www.olucome.bi