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vendredi 29 octobre 2010

Nouvelles locales du jeudi 28 octobre 2010

● Droits de l’Homme

- Trois journalistes de la Radio Publique Africaine ont comparu devant le substitut du procureur de la République en en Mairie de Bujumbura, Henri Habonimana. Le président de l’APRODH Pierre Claver Mbonimpa a révélé que l’un des journalistes Domitille Kiramvu a été écouté la première et a été mise à l’écart gardée par des policiers. Selon le président de l’APRODH un mandat d’arrêt aurait d’ailleurs été signé avant que l’on l’écoute, nous a souligné Mbonimpa aux médias. Ces journalistes sont accusés d’« outrage au maire de la ville de Bujumbura et dénonciation calomnieuse ». (Rpa/Bonesha/Isanganiro)

- Le président de l’ACAT, Armel Niyongere, a comparu hier devant le substitut du procureur en mairie de Bujumbura sur le même dossier. Il a été écouté pendant plus de 2 heures avant d’être libéré. Cependant, lors de son interrogatoire, il lui a été recommandé de ne pas divulguer ce qui a été déclaré, ce qui semble être façon de cacher la vérité, selon le président de l’APRODH, Pierre Claver Mbonimpa. (Rpa/Isanganiro/Rtr)

- Le Procureur de la République Elysé Ndaye annonce la création d'une Commission spéciale composée de 6 personnes et chargée d'enquêter sur les cadavres trouvés dans la rivière Rusizi et sur les berges du Tanganyika. «Composée de quatre magistrats et de deux officiers de police, cette commission devra déterminer si ces personnes tuées étaient bel et bien entre les mains de la police avant leur mort, et donc déterminer si ce sont des exécutions extrajudiciaires ainsi que les auteurs de ces assassinats», annonce M. Ndaye. (Rtnb)

- Le président de l’APRODH qui avait accusé en premier lieu la police d’avoir commis ces crimes, se dit satisfait par cette mesure de mettre en place une commission d’enquête. Cependant, il dit ne pas avoir tellement de confiance en cette commission car, selon lui, des commissions ont toujours existé mais n’ont rien changé et ont souvent protégé les coupables en ridiculisant les familles des victimes. (Rpa/Isanganiro)

- Selon Edouard Biha, secrétaire général de la Ligue Iteka, c’est une grande satisfaction de mettre en place cette commission. Cependant, il déplore que dans un passé récent, des commissions ont été créées mais n’ont rien donné comme résultats. Il demande aussi que cette nouvelle commission se différencie des autres qui ont montré qu’elles étaient nommées pour protéger les gros poissons dans des dossiers louches. (Isanganiro)

● Politique

- Des rumeurs des négociations en cours entre le pouvoir en place et les membres des partis d’opposition circulent dans la ville de Bujumbura. Selon le président de l’institution des sages au Burundi Balthazar Habonimana, il est bon que les gens dialoguent pour trouver des solutions durables à leurs problèmes, a–t-il souligné tout en reconnaissant qu’il n’est pas au courant que de telles négociations aient déjà commencé et que lui aussi l'apprend par ouï-dire. (Rpa)

- Miburo Emmanuel, chef d’une aile dissidente du parti FNL, a animé une conférence à Bujumbura pour annoncer que ceux qui sont arrêtés ces derniers ne sont pas les membres du parti FNL. Emmanuel Miburo souligne que ceux qui seront arrêté sur base de perturbation de la sécurité doivent répondre de leurs actes indépendamment de leurs partis politiques. Il affirme que ceux qui sont morts ne sont pas les membres du parti FNL et rejette les accusations d’Agathon Rwasa qui dit l contraire. (Rtnb)

- La Fondation Intahe se dit déçu par le comportement de certaines autorités du Burundi qui continuent à dire que les choses vont bien alors qu’il y a des gens qui sont sont tués chaque jour. Barthazar Habonimana, président de l’Institution des Bashingantahe (Sages) du Burundi, rappelle que cela risque de faire montrer que finalement il y a des cadres de l’Etat qui ne militent pas pour la sécurité et les droits de l’homme, a-t-il déploré. (Rpa/Bonesha)

- Le président des Sages souligne que des corps d’albinos sont découverts ici et là sans connaître les auteurs des crimes et leurs punitions semblent traîner. Il déplore aussi le fait que certaines personnes soient arrêtées par la police et retruvés quelques jours après mortes, leurs corps flottant dans les eaux des lacs et rivières. (Rpa)

● Education

- Joseph Ndayisaba, professeur de l’Université du Burundi, salut l’initiative du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de fixer à 30% la note de ceux qui vont entrer à l’Université privée et à 50% ceux qui vont entrer au public. Il dit que cela poussera les jeunes à être plus sérieux et travailler beaucoup pour mériter la place dans la société. Il demande alors aux jeunes de suivre bien les cours tout en rappelant que ce n’est pas tout le monde qui est fait pour l’Université. (Bonesha)

● Medias

- La radio Rema FM, proche du pouvoir, a diffusé ce matin des témoignages selon lesquels le maire de la ville de Bujumbura ne se serait pas chamaillé au cabaret Toxic comme le laisse entendre certains médias. Selon l’un des "témoins", le maire de la ville a passé quelques 20 minutes dans cette boite de nuit et a quitté l’endroit pour une autre destination. Il dénonce un plan de montage contre le maire de la ville de Bujumbura lié à une arrestation de prostituées qui veulent masquer leur faute en cherchant à impliquer gratuitement le maire de la ville. (Rema)


Source: Medias du Burundi

mercredi 27 octobre 2010

Les informations du 26 octobre 2010

Justice

Trois convocations contre trois journalistes sont arrivées à la fin de cet après midi de ce mardi à la RPA suite à l’affaire Giswaswa.
Trois journalistes de la RPA et un membre de la société civile viennent d’être convoqués pour demain le 27 octobre à 15h au parquet de la Mairie de Bujumbura. Raymond Zirampaye, Domitile Kiramvu et Bon fils Niyongere sont les trois journalistes qui vont comparaître. Cela arrive suite à une plainte déposée par Evrard Giswaswa, maire de la ville de Bujumbura. Signalons que ce dernier a été cité sur la voix des ondes pour avoir blessé puis emprisonné, dans la nuit du 16 au 17 octobre, un veilleur de nuit à l’Hôpital Prince Régent Charles et d’autres sources indiquent que le maire s’est bagarré à la boîte de nuit nommée «Toxic » avant de se rendre à cet hôpital où cet autre incident a eu lieu. Le maire de la ville nie avoir fait cela et dans une conférence de presse, il avait promis de porter plainte contre ceux qui ont diffusé l’information pour qu’ils amènent des preuves.

Sécurité

Nuit trouble ce lundi soir dans les quartiers de la capitale Bujumbura.
Un policier tué à Musaga lors d’une patrouille alors que les bandits armés attaquaient dans un cabaret à la première avenue et deux filles ont été enlevées puis violées à ce même endroit. Mais la police a intervenu à temps selon un vieillard qui était sur place. Des tirs nourris ont été également entendus entre les communes Rohero et Gihosha et plus précisément aux riverains de la rivière Ntahangwa entre les quartiers Mutanga Sud et Nord. Informations confirmées par David Nikiza, commissaire de la police dans la région Ouest. Ce dernier dément le ciblage de l’attaque au domicile d’Adolphe Nshimirimana, patron du Service National de Renseignement. Et en commune Buyenzi, trente caisses de bière et limonade ont été volées par des bandits armés à la 17ème avenue.

Les meurtriers attrapés par la population en colère suite à l’attaque du dimanche soir à Buzirasazi en province de Cibitoke.
7 personnes ont été tuées dans l’attaque de ce dimanche soir dans la zone Buzirasazi en commune Murwi, province Cibitoke. Parmi les victimes des gens inoffensifs dont Jackson Bikorimana, commerçant d’or à Murwi très apprécié par son entourage. Mais après l’attaque, la population de Cibitoke et de Bubanza s’est levée comme un seul homme et ont collaboré avec les forces de l’ordre pour attraper les criminels. Ces derniers n’avaient aucunes chances de s’échapper car la population était contre l’action qu’ils venaient de mener. Quatre bandits, voisins du commerçant d’or, ont été lynchés sur place par la population en colère ce lundi matin et trois autres ont été attrapés avec des armes à feu et des billets d’argent. Jackson Bikorimana avait été attaqué deux fois consécutives et la troisième fut fatale. Il laisse une veuve et trois orphelins.

Justice

Arrestation de trois professeurs au Lycée Musema pour contestation d’une décision de la direction.
Trois enseignants ont été arrêtés ce lundi et ont été directement emprisonnés au Lycée de Musema, en commune Butaganzwa, province de Kayanza. Ils sont accusés d’avoir signé une pétition en date du 17 septembre 2010 qui contestait une mesure prise par la direction de cette école.

L’arrestation de 7 hommes qui auraient tué un membre de leur famille sème le trouble au chef-lieu de la commune Bugendana.
7 personnes ont été arrêtées par la police pour des raisons d’enquêtes à Gitega en commune Bugendana. Ces individus sont soupçonnés d’avoir assassiné une personne de leur famille du nom de Pontien Ndira, il y a deux semaines. La victime a disparu le 12 octobre 2010 et a été enterré dans la clandestinité selon Léocadie Ngoma, chef de colline Jenda. Ce lundi, leurs femmes sont venues réclamer la libération de leurs maris au cachot de la commune Bugendana. Elles ont proféré également des menaces de vengeance à l’endroit des personnes qui ont dénoncé leurs conjoints. Mais la population des la colline Jenda accuse les proches de la victime d’être les auteurs de ce crime car cette dernière n’était jamais d’accord avec leurs plans malveillants. Actuellement, l’administration essai de calmer la population pour ne pas s’adonner aux représailles et laisser la justice travailler.

Les occupants des terres de Kinyankonge n’ont pas confiance en la nouvelle commission mise en place par le ministère en charge de la question.
« Il est vrai qu’une nouvelle commission mixte chargée de trancher le conflit foncier de Kinyankonge a été mise en place par le ministère de l’Environnement, de l’Urbanisme, de l’Eau et des forêts. Mais à voir sa manière de travailler, elle n’amène rien de nouveau par rapport aux autres commissions antérieures.»Tels sont les propos de Henri Hatungimana, représentant du groupe qui se dit propriétaire de ces parcelles. Ce dernier indique que même si le groupe fait partie de cette commission, il y aurait d’autres décisions qui sont prises par un autre cadre dit interne au ministère. Ce même groupe accuse la commission d’être lente et averti qu’il va essayer de se trouver une solution provisoire pour sauver leurs champs, qui risquent d’être abimé par la rivière Nyabagere.

L’ordonnance ministérielle qui réquisitionne les terres de Maramvya n’est pas conforme à la loi selon Maître Raphael Gahungu.
Les occupants des terres de Maramvya dans la commune de Mutimbuzi en province de Bujumbura rejettent l’ordonnance du ministère sortant de l’Environnement. La dite ordonnance du 25 août dernier recommandait que ces terres doivent revenir dans le domaine de l’Etat après une cinquantaine d’années d’occupation par les paysans. Pour Maître Raphaël Gahungu, avocat des occupants des terrains, l’ordonnance du 25 août 2010 comporte des erreurs de fond et de forme. Selon l’avocat, une simple ordonnance ne peut régir les terres. C’est une loi ou un décret-loi qui sont habilités dans ce cas. En plus, ajoute l’avocat, cette ordonnance a été émise le 25 août alors le gouvernement était démissionnaire. Maître Raphaël Gahungu indique qu’il est inadmissible que l’Etat spolie ces paysans de leurs terres puisque la prescription acquisitive est claire là-dessus et la Cour administratif et le Code foncier devraient jouer leurs rôles. Rappelons que ces terres de Maramvya sont occupées par plus de 13 milles personnes depuis un demi-siècle.

Droit de l’homme

Le Burundi, meilleur élève dans la participation des femmes dans les instances de prises de décision.
Appréciation du ministère de la Solidarité, des Droits de la Personne Humaine et du Genre quant à la participation des femmes dans les hautes sphères de prise de décision. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le Burundi se classe cinquième en Afrique pour le nombre des femmes à l’Assemblée Nationale. Au Sénat, il est leader en Afrique avec 46.3 pour cent et second dans le monde après la Bolivie avec ses 47,2 pour cent alors qu’au gouvernement les femmes occupent 9 postes ministériels sur les 21. Cela ressort d’un atelier d’échanges d’expériences entre les parlementaires et ministres sortantes et entrantes tenu ce lundi 25 octobre à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika avec l’appui technique et financier du PNUD.


Source: RPA

Burundi : Tirs nourris au domicile du chef des services secrets

Huit personnes ont été tuées depuis le début de la semaine lors de plusieurs affrontements entre des "bandits armés" et des soldats au Burundi, dans le nord-ouest du pays et dans la capitale Bujumbura, a-t-on appris mardi de sources militaire et policière.

Des "bandits armés" ont lancé deux attaques distinctes à Bujumbura dans la nuit de lundi à mardi. Dans la première d'entre elle, les assaillants "se sont heurtés à la garde du chef des services de renseignement du Burundi, le général Adolphe Nshimirimana", a annoncé le général David Nikiza, commissaire général de la région policière Ouest.

Selon des témoins sur place, les tirs ont duré plus d'une heure et ont été ponctués de nombreux tirs de mitrailleuse et d'explosion de grenades, entendus dans une grande partie de Bujumbura.

Certains de ces tirs visaient le domicile du chef des services secrets burundais, l'un des piliers du pouvoir Nkurunziza, selon des sources concordantes -- réfutées par le général Nikiza --, et un policier et un étudiant ont été blessés.

Dans le quartier de Musaga (Sud de Bujumbura), un autre groupe de bandits a procédé à des pillages et des viols et tué un policier, toujours selon le général Nikiza.

Auparavant, dimanche et lundi, sept personnes ont été tuées lors d'autres affrontements entre "bandits armés" et militaires, cette fois-ci dans la commune de Murwi (nord-ouest). Parmi les victimes figurent quatre membres du groupe armé, un soldat et deux civils, a précisé à l'AFP le porte-parole de l'armée, le colonel Gaspard Baratuza.

La commune de Murwi dépend administrativement de la province de Cibitoke, considérée comme un fief de l'ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL), aujourd'hui dans l'opposition politique.

Cette attaque a eu lieu alors que plusieurs cas de "règlements de comptes" entre des membres du parti au pouvoir et des FNL sont signalés dans les anciens fiefs rebelles et que de nouvelles poches de rébellion opèrent depuis quelques mois à partir des marais de la Rukoko notamment, à la frontière entre le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC).

Les incidents -- des embuscades ou des affrontements -- se sont multipliés ces dernières semaines, attribués systématiquement par les autorités à "des bandits non identifiés". Mais plusieurs responsables politiques et militaires ont mis en cause officieusement plusieurs leaders de l'opposition dont le chef historique des FNL, Agathon Rwasa, qui a repris la clandestinité.

La contestation du processus électoral par l'opposition réveille la crainte d'une reprise de la violence au Burundi, pays marqué par une longue guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts entre 1993 et 2006

Source: AFP