Huit personnes ont été tuées depuis le début de la semaine lors de plusieurs affrontements entre des "bandits armés" et des soldats au Burundi, dans le nord-ouest du pays et dans la capitale Bujumbura, a-t-on appris mardi de sources militaire et policière.
Des "bandits armés" ont lancé deux attaques distinctes à Bujumbura dans la nuit de lundi à mardi. Dans la première d'entre elle, les assaillants "se sont heurtés à la garde du chef des services de renseignement du Burundi, le général Adolphe Nshimirimana", a annoncé le général David Nikiza, commissaire général de la région policière Ouest.
Selon des témoins sur place, les tirs ont duré plus d'une heure et ont été ponctués de nombreux tirs de mitrailleuse et d'explosion de grenades, entendus dans une grande partie de Bujumbura.
Certains de ces tirs visaient le domicile du chef des services secrets burundais, l'un des piliers du pouvoir Nkurunziza, selon des sources concordantes -- réfutées par le général Nikiza --, et un policier et un étudiant ont été blessés.
Dans le quartier de Musaga (Sud de Bujumbura), un autre groupe de bandits a procédé à des pillages et des viols et tué un policier, toujours selon le général Nikiza.
Auparavant, dimanche et lundi, sept personnes ont été tuées lors d'autres affrontements entre "bandits armés" et militaires, cette fois-ci dans la commune de Murwi (nord-ouest). Parmi les victimes figurent quatre membres du groupe armé, un soldat et deux civils, a précisé à l'AFP le porte-parole de l'armée, le colonel Gaspard Baratuza.
La commune de Murwi dépend administrativement de la province de Cibitoke, considérée comme un fief de l'ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL), aujourd'hui dans l'opposition politique.
Cette attaque a eu lieu alors que plusieurs cas de "règlements de comptes" entre des membres du parti au pouvoir et des FNL sont signalés dans les anciens fiefs rebelles et que de nouvelles poches de rébellion opèrent depuis quelques mois à partir des marais de la Rukoko notamment, à la frontière entre le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC).
Les incidents -- des embuscades ou des affrontements -- se sont multipliés ces dernières semaines, attribués systématiquement par les autorités à "des bandits non identifiés". Mais plusieurs responsables politiques et militaires ont mis en cause officieusement plusieurs leaders de l'opposition dont le chef historique des FNL, Agathon Rwasa, qui a repris la clandestinité.
La contestation du processus électoral par l'opposition réveille la crainte d'une reprise de la violence au Burundi, pays marqué par une longue guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts entre 1993 et 2006
Source: AFP
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