Une délégation congolaise conduite par le vice-gouverneur de la province du Sud-Kivu, Mr. Jean Claude Kibala a effectué le mercredi7 octobre 2009 une descente au camp des réfugiés congolais Banyamulenge de Bwagiriza en province de Ruyigi. Il a écouté les doléances de 286 Banyamurenge qui la veille avaient été transférés du camp de Mwaro au camp de Bwagiriza malgré les réticences et leur exhorter de ne pas précipiter leur retour au Congo démocratique à cause de la persistance des hostilités dans leur province d’origine.
Le vice-gouverneur du Sud-Kivu leur a indiqué que celui qui veut prendre le chemin du retour d’exil le peut mais les autorités congolaises doivent être averties à temps pour qu’un dispositif d’accueil pouvant assurer leur sécurité physique et alimentaire soit mis en place au point d’entrée de la frontière Burundi-congolaise.
Certains des 286 Banyamulenge disaient qu’ils ont été forcés dans l’embarquement jusqu’à ce qu’ils soient séparés de leurs enfants ou de leurs familles. Le vice-gouverneur leur a acheté des unités de téléphone pour qu’ils puissent communiquer avec leurs enfants et familles restées dans le camp de Mwaro. Dans la soirée, un autre convoi de 30 Banyamulenge a débarqué à Ruyigi. Elle a passé la nuit au centre de transit des rapatriés burundais du chef lieu de la province. Ces derniers ne viennent pas vivre dans le camp de Bwagiriza mais récupérer leurs familles contraintes à vivre dans ce camp et les sensibiliser à retourner en république démocratique du Congo.
Une partie des Banyamurenge qui avaient été acheminés à la frontière congolaise de Gatumba n’ont pas pu entrer sur le territoire congolais. Les autorités congolaises ont dit qu’ils ne sont pas préparés pour les recevoir et qu’il faut attendre quelques jours afin de donner le temps nécessaire aux responsables burundais et congolais de débattre de ce cas. Finalement ce groupe de Banyamurenge a rejoint le camp de Gihinga avec l’appui du HCR qui a accepté de continuer à les prendre en charge jusqu’à cette question soit complètement vidée. Une délégation ministérielle congolaise venant de Kinshasa est attendue pour parler de cette question des Banyamurenge qui ne veulent pas aller à Bwagiriza pour rien au monde mais qui préfèrent rentrer chez-eux malgré l’insécurité qui y persiste.
Un ministre burundais menace de déplacer par la force des réfugiés tutsis congolais.
Le Burundi a menacé de déplacer par la force, vers un camp de l'est du pays, des réfugiés tutsi congolais à qui les autorités congolaises ont refusé jeudi l'entrée sur le territoire de la République démocratique du Congo (RDC).
Les autorités burundaises ne peuvent pas "laisser des gens prendre une décision aussi irresponsable que de rentrer dans un pays (. . .) où leur gouvernement déclare qu'il n'est pas prêt à les accueillir", a déclaré le ministre de la Sécurité, le général Alain Guillaume Bunyoni.
"Conformément à la loi, on va assurer le déplacement de ces réfugiés (vers le camp de Bwagiriza, est) et ce sera fait dans la fermeté", a-t-il prévenu.
Quatre ministres du gouvernement congolais sont attendus à Bujumbura samedi en vue de "traiter de cette question", selon le général Bunyoni.
samedi 10 octobre 2009
mardi 6 octobre 2009
Le HCR déconseille aux réfugiés congolais le retour dans l'est de la RDC
En raison des opérations militaires en cours dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) conseille aux réfugiés congolais au Burundi de ne pas retourner pour le moment dans cette région.
« Nous avons souligné à ceux qui planifiaient de se rendre dans leur pays d'origine, que, du fait des conditions de sécurité actuelles, ni les autorités gouvernementales de RDC, ni le HCR ne seraient en mesure d'assurer leur sécurité ou de leur apporter une assistance quelconque », a dit un porte-parole du HCR à Genève.
Les conditions ayant poussé les réfugiés à l'exil en juin 2004 et, plus tard après les massacres de Gatumba en août de cette même année, ne se sont pas améliorées.
Les réfugiés qui proviennent en majorité d'Uvira, une région frontalière avec le Burundi, ont refusé d'être transférés dans le nouveau camp de réfugiés de Bwagiriza à l'est du Burundi, et ont décidé de rentrer plutôt dans leur pays d'origine. Au début de cette année, le gouvernement du Burundi et le HCR ont décidé de la fermeture du camp de Gihinga et du transfert des réfugiés à Bwagiriza, où seront aussi accueillis les nouveaux arrivants.
Cependant, quand l'opération a commencé, seuls 264 ont accepté le transfert malgré les moyens logistiques mis à leur disposition. Ceux qui ont refusé le transfert ont donné comme raison de leur refus, l'insécurité régnant à Bwagiriza du fait de sa proximité avec la Tanzanie où, selon eux, résiderait une communauté congolaise qui leur serait hostile.
Malgré les assurances du HCR selon lesquelles le camp se trouve à une distance de 60 kilomètres de la frontière, les réfugiés préfèrent retourner au Sud Kivu. Ils ont informé les autorités burundaises locales de leur projet de retour en RDC cette semaine.
« Le HCR soutient le retour car c'est la solution préférée par tout réfugié. Néanmoins, les conditions pour un rapatriement volontaire organisé vers l'est de la RDC ne sont pas réunies pour le moment. Nous avons déjà été obligés de suspendre l'opération de rapatriement dans l'est de la RDC au début de cette année à cause des opérations militaires », a dit le porte-parole.
Le HCR Burundi assiste et assure la protection de quelque 30.000 réfugiés congolais, vivant en majorité dans trois camps et, pour quelques-uns, en milieu urbain.
« Nous avons souligné à ceux qui planifiaient de se rendre dans leur pays d'origine, que, du fait des conditions de sécurité actuelles, ni les autorités gouvernementales de RDC, ni le HCR ne seraient en mesure d'assurer leur sécurité ou de leur apporter une assistance quelconque », a dit un porte-parole du HCR à Genève.
Les conditions ayant poussé les réfugiés à l'exil en juin 2004 et, plus tard après les massacres de Gatumba en août de cette même année, ne se sont pas améliorées.
Les réfugiés qui proviennent en majorité d'Uvira, une région frontalière avec le Burundi, ont refusé d'être transférés dans le nouveau camp de réfugiés de Bwagiriza à l'est du Burundi, et ont décidé de rentrer plutôt dans leur pays d'origine. Au début de cette année, le gouvernement du Burundi et le HCR ont décidé de la fermeture du camp de Gihinga et du transfert des réfugiés à Bwagiriza, où seront aussi accueillis les nouveaux arrivants.
Cependant, quand l'opération a commencé, seuls 264 ont accepté le transfert malgré les moyens logistiques mis à leur disposition. Ceux qui ont refusé le transfert ont donné comme raison de leur refus, l'insécurité régnant à Bwagiriza du fait de sa proximité avec la Tanzanie où, selon eux, résiderait une communauté congolaise qui leur serait hostile.
Malgré les assurances du HCR selon lesquelles le camp se trouve à une distance de 60 kilomètres de la frontière, les réfugiés préfèrent retourner au Sud Kivu. Ils ont informé les autorités burundaises locales de leur projet de retour en RDC cette semaine.
« Le HCR soutient le retour car c'est la solution préférée par tout réfugié. Néanmoins, les conditions pour un rapatriement volontaire organisé vers l'est de la RDC ne sont pas réunies pour le moment. Nous avons déjà été obligés de suspendre l'opération de rapatriement dans l'est de la RDC au début de cette année à cause des opérations militaires », a dit le porte-parole.
Le HCR Burundi assiste et assure la protection de quelque 30.000 réfugiés congolais, vivant en majorité dans trois camps et, pour quelques-uns, en milieu urbain.
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