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vendredi 22 octobre 2010

UBJ dénonce des Emprisonnements et Harcèlements des Journalistes

Le président de l’Union Burundaise des Journalistes, Alexandre Niyungeko, déplore les emprisonnements et harcèlements dont sont victimes les journalistes et les médias Burundais. Alexandre Niyungeko donne l’exemple de Jean-Claude Kavumbagu « qui croupie dans la prison centrale de Mpimba depuis plus de trois mois », pour avoir dénoncé l’incapacité des forces de défense et de sécurité à faire face à une attaque éventuelle des shebbab au Burundi. C’était au lendemain d’un attentat meurtrier revendiqué par ces insurgés somaliens à Kampala, la Kapitale ougandaise.
Mr Niyungeko parle également de la Radio Publique Africaine, victime selon lui d’un montage. Un employé de cette radio est emprisonné à Mpimba accusé par la police d’être impliqué dans un transport d’, a indiqué la même radio. Le président de l’UBJ s’interroge pourquoi l’on s’est précipité à emprisonner cet employé de la RPA avant que la justice n’ait sorti son verdict.
A cette occasion de la journée africaine des droits de l’homme, qui a lieu chaque 21 octobre 2010, la Fédération Africaine des Journalistes (FAJ), l’organisation régionale africaine de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) commémore solennellement cette importante journée en se souvenant des journalistes africains qui ont perdu la vie en accomplissant leur devoir au service de leur public.
« Nos pensées vont également à l’endroit de ceux qui se battent pour préserver l’esprit du journalisme indépendant au prix de leur propre sécurité et protection et souvent dans des conditions d’exploitation par leurs employeurs », indique un communiqué de presse sorti par cette organisation panafricaine.
« La liberté d’expression et la liberté de la presse sont constamment violées en Afrique, aussi bien par les gouvernements que par les acteurs non étatiques sur le continent. Les assassinats de journalistes, les enlèvements et la détention illégale sont devenus monnaie courante et un nombre infime de coupables a été appelé à rendre compte », déplore le même communiqué.
La sécurité des journalistes mériterait une plus grande attention, si la société attend des journalistes qu’ils continuent à assurer leur devoir de rapporter la vérité et si les médias offraient une plate forme pour favoriser un libre échange d’opinions.
« Tuer un journaliste, c’est tuer un messager. Malheureusement, l’élimination physique de journalistes devient de plus en plus banale au moment où le respect de l’Etat de droit pose problème dans plusieurs pays », indique le président de la FAJ qui déplore que les criminels et quelques membres de la classe politique ont convergé dans la manie de cacher l’information sur les violations des droits de l’homme et l’abus de pouvoir.
L’organisation en appelle aux gouvernements du continent pour garantir les droits et libertés des journalistes africains en assurant l’Etat de droit, la justice et la sécurité pour tous les citoyens. Les hommes politiques doivent user de leur influence en mettant en place un cadre politique continental pour la sécurité des journalistes, en domestiquant ensuite cette politique dans leurs pays et en mettant en place des structures chargées de veiller à leur application.


Source: Burundi Tribune

jeudi 21 octobre 2010

L'UE " préoccupée " par des cas d'exécutions extrajudiciaires au Burundi

L'Union européenne a demandé aux autorités burundaises que la justice se penche sur plusieurs cas d'exécutions extrajudiciaire présentés par le Bureau intégré de l'Onu au Burundi (Binub), a annoncé le représentant spécial de l'UE pour la région des Grands Lacs, mercredi à Bujumbura.

"J'ai exprimé notre préoccupation avec les exécutions extrajudiciaires en soulignant la nécessité de vraiment mettre à la disposition de la justice les coupables", a déclaré M. Roland Van de Geer.

"Je sais qu'il y a beaucoup de rumeurs (à ce propos) dans votre pays, c'est pourquoi j'ai basé ma demande sur une liste préparée par le Binub et présentée récemment au gouvernement (burundais) qui est en train de l'étudier", a-t-il poursuivi.

Cette liste du Binub présente 9 cas de personnes qui auraient été exécutées par "la police ou les services secrets, depuis la fin août", a-t-il précisé, ajoutant que cette liste est encore provisoire.

L'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (Aprodeh) a dénoncé samedi 22 exécutions sommaires par la police au mois de septembre. Le gouvernement burundais a démenti catégoriquement et menacé de suspendre l'association.

"Je dois souligner que c'est une liste préparée par le Binub, (...) ce rapport des Nations unies en tant que telle n'est pas encore une preuve définitive, mais c'est une bonne base importante pour initier des poursuites judiciaires et établir exactement les responsabilités au cas où c'est vrai", a estimé le diplomate européen.

"Je peux vous assurer que de notre côté, que ce soit l'UE, l'Onu ou l'Union africaine, on continue de suivre ces cas et de faire une certaine pression sur votre gouvernement", a-t-il annoncé, en précisant avoir "senti une volonté de traiter ces cas du côté du gouvernement".

M. Van de Geer s'est exprimé après une visite de trois jours au Burundi au cours de laquelle il a rencontré les plus hautes autorités, dont le président Pierre Nkurunziza.

De nouvelles violences au Burundi ont fait plus d'une trentaine de tués ces dernières semaines et semblent confirmer les rumeurs sur la présence de nouvelles poches de rébellion dans le pays.

Plusieurs opposants sont rentrés dans la clandestinité ou ont fui le pays à la suite des dernières élections générales remportées par le régime du président Pierre Nkurunziza.


Source: AFP

dimanche 17 octobre 2010

Burundi : 22 membres de l'opposition victimes d'exécutions sommaires

Au moins 22 militants de l'ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL) ont été victimes d'exécutions extrajudiciaires en septembre 2010, a dénoncé samedi le président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains.

« Ce qui se passe au Burundi est très alarmant. Beaucoup de personnes sont arrêtées par la police, puis elles disparaissent et on les retrouve mortes quelques temps après. Rien qu'en septembre, on a dénombré 22 victimes d'exécutions extrajudiciaires », a affirmé le président de l'Aprodeh, Pierre Claver Mbonimpa.

« Toutes ces personnes, qui ont été tuées froidement, sont des démobilisés ou des militants du parti FNL. Les membres des autres partis sont seulement emprisonnés », a-t-il poursuivi, dénonçant une « guerre silencieuse ».

Ainsi, début septembre, deux civils, militants des ex-rebelles des FNL, avaient été retrouvés morts après leur arrestation par la police dans le nord-ouest du Burundi, avait-on appris de sources concordantes. Une troisième personne interpellée au même moment est toujours portée disparue.

« Il n'y a pas à chercher midi à 14H00: toutes ces exécutions sont commises par quelques agents de la police nationale ou de la Documentation nationale (services secrets) », a accusé le président de l'Aprodeh.

« Ce n'est pas toute la police ou la Documentation, mais il s'agit de quelques agents instrumentalisés par des dirigeants politiques », a-t-il insisté.

Aucun responsable de la police n'a voulu s'exprimer samedi, alors que le porte-parole des services secrets burundais, Télésphore Bigirimana, a tout "nié en bloc", sans plus de commentaires.

La répression de l'opposition passe également par de nombreuses arrestations opérées au sein des partis d'opposition, selon la même source.

« Plusieurs centaines de membres de l'opposition ont été arrêtés depuis le début de la contestation des élections en mai et aujourd'hui, on dénombre environ 120 détenus politiques poursuivis pour "atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat" », a affirmé M. Mbonimpa.

De nouvelles violences au Burundi ont fait plus d'une trentaine de tués ces dernières semaines et semblent confirmer les rumeurs sur la présence de nouvelles poches de rébellion dans le pays.

« Nous avons alerté le pouvoir, mais nous constatons que le gouvernement reste silencieux et l'appareil judiciaire absent, alors que des crimes contre l'Humanité sont en train d'être commis au Burundi », a regretté le président de l'Aprodeh, appelant "le pouvoir à mettre fin à ces violations massives des droits de l'Homme".

Plusieurs opposants sont rentrés dans la clandestinité, ou ont fui le pays à la suite des dernières élections générales remportées par le régime du président Pierre Nkurunziza.


Source: AFP