● Justice
- L’audience prévue ce vendredi dans le dossier d’emprisonnement de l’avocat François Nyamoya n’a eu lieu car le président du siège s’est récusé lui-même évoquant des problèmes personnels. Selon l’avocat de la défense, Me Gédéon Mubirigi, c’est une grande honte pour le pays surtout que le juge avait ordonné la libération de cet avocat. Il déplore que son client passe des jours de plus en prison alors que la justice avait ordonné sa mise en liberté provisoire. [Isanganiro/Bonesha/Isanganiro]
- Le président en exercice de l’Alliance des Démocrates pour le Changement(ADC-Ikibiri) Léonce Ngendakumana n’a pas comparu devant la justice ce vendredi matin comme l’indiquait une convocation du parquet de’ Bujumbura lui adressé jeudi soir. Selon une source judiciaire, le président du Frodebu n’a pas comparu mais devra répondre ce lundi accompagné de son avocat. Son épouse qui l’avait représenté a souligné que son mari a besoin de plus de temps pour consulter son avocat et sera disponible la semaine prochaine. [Isanganiro/Rpa]
- Plus d’une cinquantaine de pays se rencontrent à Bujumbura pour parler des questions de la justice transitionnelle. Selon des experts de la part de tous les continents et dont les pays ont expérimenté cette commission, il est important que le Burundi accélère son processus de mise en place de cette justice transitionnelle dans le but de ne pas laisser les crimes de guerres impunies. [Isanganiro]
● Sécurité
- Les habitants des collines de Mbayi dans la province de Cibitoke se disent choqués par la mort tragique de jeunes gens de cette commune, qui seraient parti à la pourchasse de d’Agathon Rwasa en RD Congo et dans la forêt de la Rukoko. Selon des sources sur place, ces jeunes avaient été recrutés par un agent du parti au pouvoir, leader de la ligue du parti présidentiel dans cette commune de Mabayi, et leurs familles croyaient que leurs enfants étaient au service du pays quand ils ont vu la police leur ramener le corps de l’un des garçons, tué par balles. [Rpa/Isanganiro]
- Il y aurait d’autres personnes avec lesquelles ce jeune était parti dans la forêt de la Rukoko près de la frontière avec le Congo, selon des sources de la famille. Le père de la victime, qui s’est exprimé difficilement, par crainte d’être tué, c’est la police qui a amené le corps à domicile pour son inhumation. [Rpa/Isanganiro]
- L’administrateur communal de Mabayi nie en bloc que les jeunes de sa commune soient envoyés dans la forêt à la recherche du président du parti FNL Agathon Rwasa. Selon lui, la victime aurait été tuée dans d’autres circonstances et non pas dans des affrontements avec les hommes armés dans la foret de la Rukoko. [Rpa/Isanganiro]
- Cependant, des sources des collines d’où sont originaires des jeunes disparus soulignent que plus de 5 jeunes ont été conduits vers des destinations inconnues pour combattre le président du FNL Agathon Rwasa, en cavale depuis au moins une année. Selon ces mêmes sources, le parti présidentiel est mis en cause dans ces disparitions car il procède à l’enrôlement des gens surtout des démobilisés dans des rangs des groupes armés dans le but de les utiliser dans les attaques contres les opposants politiques burundais. [Rpa/Isanganiro]
● Santé
- L’épidémie de la Choléra semble avoir atteint la province de Bujumbura selon des sources du secteur de santé de Bujumbura rural. Ces mêmes sources soulignent que cette maladie se repend suite au manque d’eau dans la province de Bujumbura et des problèmes de sécurité qui ne permet pas aux agents de la Regideso de faire pleinement leurs travail. [Rtnb/Isanganiro]
- Le chargé des maladies épidémiologiques au ministère de la Santé nationale et de Lutte contre le Sida a fait savoir que depuis que cette épidémie de choléra s’est manifestée dans tout le pays, au moins 14 personnes sont mortes tandis que 100 autres ont été hospitalisées dans différents endroits du pays. [Rtnb]
● Medias
- Le président de l’Observatoire de la Presse Burundaise, Innocent Muhoz,i s’insurge en faux contre les propos tenus par le Conseil national de sécurité du Burundi au début de cette semaine accusant les journalistes de se taire devant des cas d’assassinat et de montée de l’insécurité dans le pys. Selon lui, il sera difficile aux journalistes de se taire devant des cas d’assassinats extrajudiciaires. [Rpa/Bonesha/isanganiro]
samedi 27 août 2011
jeudi 25 août 2011
Burundi : L’opposition prête à combattre le gouvernement "par tous les moyens"
Les partis politiques de l'opposition burundaise regroupés au sein de l'Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC Ikibiri) ont déclaré mercredi au cours d'une conférence de presse leur intention de combattre le gouvernement s'il n'accepte pas les négociations inclusives.
« La nature du conflit burundais est fondamentalement politique. S'il n'est pas résolu politiquement, le fusil ne résoudra aucun problème. Il faut une véritable négociation qui incluse même ces gens-là. On a beau les appeler des bandits ou des fous, ce sont des partenaires aussi.
Nous allons les chercher ensemble dans le cadre de ces négociations. Si ces négociations n’avancent pas, on va le (gouvernement) combattre par tous les moyens (politique, diplomatique, militaire et médiatique) pour qu’il change. Nous envisageons ces négociations pour redresser la situation, mais si ça ne marche pas, on va le remplacer par tous les moyens. Cela est clair », a annoncé Léonce Ngendakumana, président de l'ADC et en même temps président du parti Sahwanya Frodebu.
L'ADC Ikibiri envisage tout cela à défaut des négociations avec le gouvernement, des négociations politiques dans un premier temps dans lesquelles on devra intégrer les aspects militaires, selon toujours Léonce Ngendakumana.
Léonce Ngendakumana parle de négociations avec le pouvoir au moment où celui-ci parle uniquement de dialogue. Il a même appelé à plusieurs reprises les politiciens qui sont en exil de rentrer pour qu'ils entament ce dialogue. Il s'est toujours montré hostile aux négociations qui, pour lui, sont synonyme de « remise en cause de la volonté populaire exprimée à travers les urnes en 2010 ».
Ces politiciens rétorquent au gouvernement qu'ils ne peuvent pas rentrer tant que leurs membres restés au pays sont souvent jetés en prison ou sont portés disparus et qu'ils n'ont pas la garantie pour leurs propres sécurités une fois qu'ils rentrent au Burundi.
Cette Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi est née avec les contestations des résultats des élections communales du 24 mai 2010 et du boycott de tous les autres rendez-vous électoraux qui ont suivi.
Depuis, le pays est en guerre avec ceux-là que le gouvernement appelle des bandits ou des fous qui tuent, pillent, incendient des champs, des véhicules, des drapeaux des partis politiques et des maisons et attaquent des positions policières et des bureaux administratifs à la base.
Source Xinhua
« La nature du conflit burundais est fondamentalement politique. S'il n'est pas résolu politiquement, le fusil ne résoudra aucun problème. Il faut une véritable négociation qui incluse même ces gens-là. On a beau les appeler des bandits ou des fous, ce sont des partenaires aussi.
Nous allons les chercher ensemble dans le cadre de ces négociations. Si ces négociations n’avancent pas, on va le (gouvernement) combattre par tous les moyens (politique, diplomatique, militaire et médiatique) pour qu’il change. Nous envisageons ces négociations pour redresser la situation, mais si ça ne marche pas, on va le remplacer par tous les moyens. Cela est clair », a annoncé Léonce Ngendakumana, président de l'ADC et en même temps président du parti Sahwanya Frodebu.
L'ADC Ikibiri envisage tout cela à défaut des négociations avec le gouvernement, des négociations politiques dans un premier temps dans lesquelles on devra intégrer les aspects militaires, selon toujours Léonce Ngendakumana.
Léonce Ngendakumana parle de négociations avec le pouvoir au moment où celui-ci parle uniquement de dialogue. Il a même appelé à plusieurs reprises les politiciens qui sont en exil de rentrer pour qu'ils entament ce dialogue. Il s'est toujours montré hostile aux négociations qui, pour lui, sont synonyme de « remise en cause de la volonté populaire exprimée à travers les urnes en 2010 ».
Ces politiciens rétorquent au gouvernement qu'ils ne peuvent pas rentrer tant que leurs membres restés au pays sont souvent jetés en prison ou sont portés disparus et qu'ils n'ont pas la garantie pour leurs propres sécurités une fois qu'ils rentrent au Burundi.
Cette Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi est née avec les contestations des résultats des élections communales du 24 mai 2010 et du boycott de tous les autres rendez-vous électoraux qui ont suivi.
Depuis, le pays est en guerre avec ceux-là que le gouvernement appelle des bandits ou des fous qui tuent, pillent, incendient des champs, des véhicules, des drapeaux des partis politiques et des maisons et attaquent des positions policières et des bureaux administratifs à la base.
Source Xinhua
mercredi 24 août 2011
Burundi : Opposition, medias et société civile dans le collimateur du pouvoir
Le Conseil national de sécurité a accusé, au cours de sa réunion du 18 au 19 août 2011 à Bururi, au sud du Burundi, les organisations de la société civile (OSC), certains partis politiques et des journalistes de tenir un langage qui enrichit le lit de la criminalité au Burundi.
Le communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion a été lu lundi par le ministre de la Défense nationale et des anciens combattants et certains des accusés n'ont pas tardé à donner leurs réactions.
"Le Conseil national de sécurité est profondément préoccupé par les déclarations non apaisantes de certains individus de la classe politique, de la société civile et de certains medias qui semblent cautionner la criminalité consécutive au banditisme, aux conflits fonciers et à la prolifération des armes au sein de la population civile. Il rappelle que ces actes criminels sont intentionnels et ne révèlent aucun caractère rebelle", a annoncé lundi le général Pontien Gaciyubwenge.
Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC) a réagi mardi face à ces accusations portées par le conseil national de sécurité.
Pacifique Nininahazwe, le délégué général du FORSC se dit étonné car, dit-il, "un tel conseil apparemment ne connaît pas les pleurs des Burundais. Chaque jour, on dénonce des morts, des cadavres que l'on découvre ici et là sans que l'on puisse nous dire qui est en train de tuer les Burundais. Le tout petit minimum aurait été juste d'exprimer la solidarité, la condoléance avec les familles qui souffrent aujourd'hui pour les leurs qui ont été tués et ensuite pour nous dire les mesures qui ont été prises pour que cela ne se reproduise plus".
C'est le même son de cloche chez les professionnels des medias qui se disent consternés par la globalisation portée contre eux par le Conseil national de sécurité.
"Ce n'est pas bon de globaliser parce que la globalisation est des fois à côté de la réalité. Certes, je ne peux pas nier qu'il y ait des fautes professionnelles qu'on connaît ici et là dans les medias. Si on allait globaliser, ce ne sont pas non plus certains détenteurs du pouvoir public qui seraient à l'abri de cela, car si on devrait prendre les abus qui sont commis par un agent ou un cadre du pouvoir public et qu'on le globalise sur tout le pouvoir, ça serait effectivement malhonnête", a déclaré de sa part Alexandre Niyungeko, président de l'UBJ, l'Union burundaise des journalistes.
Une incompréhension des activités des OSC et des medias par le pouvoir de Bujumbura règne depuis un certain temps au Burundi, mais avec la tenue à Gitega (centre du pays) mercredi des états généraux de la société civile avec le pouvoir, le FORSC pense que ce climat de suspicion pourra être dissipé durant les deux jours que vont durer les travaux.
Source Xinhua
Le communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion a été lu lundi par le ministre de la Défense nationale et des anciens combattants et certains des accusés n'ont pas tardé à donner leurs réactions.
"Le Conseil national de sécurité est profondément préoccupé par les déclarations non apaisantes de certains individus de la classe politique, de la société civile et de certains medias qui semblent cautionner la criminalité consécutive au banditisme, aux conflits fonciers et à la prolifération des armes au sein de la population civile. Il rappelle que ces actes criminels sont intentionnels et ne révèlent aucun caractère rebelle", a annoncé lundi le général Pontien Gaciyubwenge.
Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC) a réagi mardi face à ces accusations portées par le conseil national de sécurité.
Pacifique Nininahazwe, le délégué général du FORSC se dit étonné car, dit-il, "un tel conseil apparemment ne connaît pas les pleurs des Burundais. Chaque jour, on dénonce des morts, des cadavres que l'on découvre ici et là sans que l'on puisse nous dire qui est en train de tuer les Burundais. Le tout petit minimum aurait été juste d'exprimer la solidarité, la condoléance avec les familles qui souffrent aujourd'hui pour les leurs qui ont été tués et ensuite pour nous dire les mesures qui ont été prises pour que cela ne se reproduise plus".
C'est le même son de cloche chez les professionnels des medias qui se disent consternés par la globalisation portée contre eux par le Conseil national de sécurité.
"Ce n'est pas bon de globaliser parce que la globalisation est des fois à côté de la réalité. Certes, je ne peux pas nier qu'il y ait des fautes professionnelles qu'on connaît ici et là dans les medias. Si on allait globaliser, ce ne sont pas non plus certains détenteurs du pouvoir public qui seraient à l'abri de cela, car si on devrait prendre les abus qui sont commis par un agent ou un cadre du pouvoir public et qu'on le globalise sur tout le pouvoir, ça serait effectivement malhonnête", a déclaré de sa part Alexandre Niyungeko, président de l'UBJ, l'Union burundaise des journalistes.
Une incompréhension des activités des OSC et des medias par le pouvoir de Bujumbura règne depuis un certain temps au Burundi, mais avec la tenue à Gitega (centre du pays) mercredi des états généraux de la société civile avec le pouvoir, le FORSC pense que ce climat de suspicion pourra être dissipé durant les deux jours que vont durer les travaux.
Source Xinhua
mardi 23 août 2011
Burundi : Sale temps pour les opposants politiques
La semaine dernière a été marquée par plusieurs attaques et exécutions extrajudiciaires dans tout le pays, visant essentiellement les membres des partis de l'opposition burundaise, rapportent des sources administratives et médiatiques.
Deux personnes ont été tuées dans la commune urbaine de Buterere dans le Nord de la capitale Bujumbura. Une femme et sa fille ont été tuées par des hommes armés, ayant bénéficié de la couverture de la police des environs selon des sources sur place à Buterere.
Ces assaillants ont irruption dans cette maison et ont tiré sur ces deux personnes les accusant d’être membres du parti FNL d’Agathon Rwasa, comme l’a souligné un témoin.
« Ils sont venu disant être à la recherche des FNL mais les ont manqué et ont tiré sur ces deux femmes » nous a raconté un témoin qui était aux environs lors des faits.
Ces deux personnes ont été tuées suite à l’appartenance politique du mari de Joselyne, tuée avec sa mère. Selon les habitants de Buterere, c’est à cause des conflits politiques que des gens perdent la vie actuellement au Burundi. Ils déplorent que la police présidentielle ait mis en garde cette famille des victimes, les accusant de collaborer avec les membres du FNL d’Agathon Rwasa mais que l’administration n’ait rien fait pour protéger cette famille.
Une autre personne a été tuée à Mutimbuzi par des agents de la documentation nationale, selon certains membres de sa famille qui ont requis l’anonymat.
Cet étudiant à l’Université avait été approché par les services de la documentation nationale lui demandant d’accepter de collaborer avec eux, chose qu’il avait refusée, soulignant qu’il est encore jeune pour verser le sang des innocents.
Ce mardi dans la nuit, il a été enlevé par des agents de la documentation alors qu’il était chez lui et son corps a été découvert le lendemain à Mutimbuzi, le visage défiguré par l’impact de 37 balles qui ont été tirées dans la tête.
La mère de la victime déplore que les parents soient en train de connaitre des moments difficiles, en perdant leurs enfants dans des conditions pareils.
« C’est sans doute le pouvoir qui a tué notre enfant car il avait été averti qu’il sera tué s’il n’acceptait pas de collaborer avec la documentation » a raconté l’un des membres de la famille de la victime sous couvert d’anonymat.
Deux autres personnes ont été tuées dans la province de Muyinga par des jeunes membres du parti au pouvoir CNDD-FDD.
Une femme du nom de Riziki et un policier qui avait passé la nuit dans cette famille ont été tuées à coups de pierres par des jeunes du parti présidentiel, visiblement enragés.
« Ils avaient promis de lancer des attaques contre tous les membres du parti FNL et nous étions averti » a déclaré le père de la fille tuée par ces jeunes du parti au pouvoir.
La famille de la fille tuée a accusé les administratifs à la base d’être les auteurs des troubles et de la chasse visant les membres des partis de l’opposition surtout ceux de l’Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri).
Cependant Issa Bankuwunguka, le chef de zone Butihinda, en commune de Butihinda de la province de Muyinga, a été arrêté suite à ces tueries, mais l’administration semble vouloir étouffer le dossier à tout prix, selon des sources des familles des victimes.
Une attaque a aussi été conduite au chef-lieu de Gisuru dans la commune de Ruyigi à l’Est du Burundi, ce vendredi, depuis tôt le matin jusque vers 14h, heure locale.
Des sources de cette commune de Gisuru nous ont fait savoir qu’une trentaine d’hommes armés a conduit cette attaque après que des tracts aient été découverts mettant en garde les agents de la documentation nationale et les jeunes du parti au pouvoir.
Suite à ces attaques, au moins 10 personnes sont entre les mains de la police et sont accusées d’être liés à ces attaques.
Cependant, les sources de leurs familles parlent d’un complot contre les membres des partis de l’opposition.
Le président de l’APRODH, Pierre Claver Mbonimpa, s’était montré préoccupé par des exécutions extrajudiciaires de ces derniers jours appelant le pouvoir à mettre fin à l’impunité et à protéger certaines personnes qui se sentent menacées.
Le président du parti Uprona avait à son tour demandé au gouvernement de respecter les droits de l’homme au Burundi et de garantir la liberté à la magistrature.
Le parti Uprona a même menacé de quitter le gouvernement si jamais le pouvoir ne montrait pas le courage de mettre fin aux convocations intempestives des journalistes et à l’emprisonnement des avocats.
Source: Arib
Deux personnes ont été tuées dans la commune urbaine de Buterere dans le Nord de la capitale Bujumbura. Une femme et sa fille ont été tuées par des hommes armés, ayant bénéficié de la couverture de la police des environs selon des sources sur place à Buterere.
Ces assaillants ont irruption dans cette maison et ont tiré sur ces deux personnes les accusant d’être membres du parti FNL d’Agathon Rwasa, comme l’a souligné un témoin.
« Ils sont venu disant être à la recherche des FNL mais les ont manqué et ont tiré sur ces deux femmes » nous a raconté un témoin qui était aux environs lors des faits.
Ces deux personnes ont été tuées suite à l’appartenance politique du mari de Joselyne, tuée avec sa mère. Selon les habitants de Buterere, c’est à cause des conflits politiques que des gens perdent la vie actuellement au Burundi. Ils déplorent que la police présidentielle ait mis en garde cette famille des victimes, les accusant de collaborer avec les membres du FNL d’Agathon Rwasa mais que l’administration n’ait rien fait pour protéger cette famille.
Une autre personne a été tuée à Mutimbuzi par des agents de la documentation nationale, selon certains membres de sa famille qui ont requis l’anonymat.
Cet étudiant à l’Université avait été approché par les services de la documentation nationale lui demandant d’accepter de collaborer avec eux, chose qu’il avait refusée, soulignant qu’il est encore jeune pour verser le sang des innocents.
Ce mardi dans la nuit, il a été enlevé par des agents de la documentation alors qu’il était chez lui et son corps a été découvert le lendemain à Mutimbuzi, le visage défiguré par l’impact de 37 balles qui ont été tirées dans la tête.
La mère de la victime déplore que les parents soient en train de connaitre des moments difficiles, en perdant leurs enfants dans des conditions pareils.
« C’est sans doute le pouvoir qui a tué notre enfant car il avait été averti qu’il sera tué s’il n’acceptait pas de collaborer avec la documentation » a raconté l’un des membres de la famille de la victime sous couvert d’anonymat.
Deux autres personnes ont été tuées dans la province de Muyinga par des jeunes membres du parti au pouvoir CNDD-FDD.
Une femme du nom de Riziki et un policier qui avait passé la nuit dans cette famille ont été tuées à coups de pierres par des jeunes du parti présidentiel, visiblement enragés.
« Ils avaient promis de lancer des attaques contre tous les membres du parti FNL et nous étions averti » a déclaré le père de la fille tuée par ces jeunes du parti au pouvoir.
La famille de la fille tuée a accusé les administratifs à la base d’être les auteurs des troubles et de la chasse visant les membres des partis de l’opposition surtout ceux de l’Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri).
Cependant Issa Bankuwunguka, le chef de zone Butihinda, en commune de Butihinda de la province de Muyinga, a été arrêté suite à ces tueries, mais l’administration semble vouloir étouffer le dossier à tout prix, selon des sources des familles des victimes.
Une attaque a aussi été conduite au chef-lieu de Gisuru dans la commune de Ruyigi à l’Est du Burundi, ce vendredi, depuis tôt le matin jusque vers 14h, heure locale.
Des sources de cette commune de Gisuru nous ont fait savoir qu’une trentaine d’hommes armés a conduit cette attaque après que des tracts aient été découverts mettant en garde les agents de la documentation nationale et les jeunes du parti au pouvoir.
Suite à ces attaques, au moins 10 personnes sont entre les mains de la police et sont accusées d’être liés à ces attaques.
Cependant, les sources de leurs familles parlent d’un complot contre les membres des partis de l’opposition.
Le président de l’APRODH, Pierre Claver Mbonimpa, s’était montré préoccupé par des exécutions extrajudiciaires de ces derniers jours appelant le pouvoir à mettre fin à l’impunité et à protéger certaines personnes qui se sentent menacées.
Le président du parti Uprona avait à son tour demandé au gouvernement de respecter les droits de l’homme au Burundi et de garantir la liberté à la magistrature.
Le parti Uprona a même menacé de quitter le gouvernement si jamais le pouvoir ne montrait pas le courage de mettre fin aux convocations intempestives des journalistes et à l’emprisonnement des avocats.
Source: Arib
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