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jeudi 25 août 2011

Burundi : L’opposition prête à combattre le gouvernement "par tous les moyens"

Les partis politiques de l'opposition burundaise regroupés au sein de l'Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC Ikibiri) ont déclaré mercredi au cours d'une conférence de presse leur intention de combattre le gouvernement s'il n'accepte pas les négociations inclusives.

« La nature du conflit burundais est fondamentalement politique. S'il n'est pas résolu politiquement, le fusil ne résoudra aucun problème. Il faut une véritable négociation qui incluse même ces gens-là. On a beau les appeler des bandits ou des fous, ce sont des partenaires aussi.

Nous allons les chercher ensemble dans le cadre de ces négociations. Si ces négociations n’avancent pas, on va le (gouvernement) combattre par tous les moyens (politique, diplomatique, militaire et médiatique) pour qu’il change. Nous envisageons ces négociations pour redresser la situation, mais si ça ne marche pas, on va le remplacer par tous les moyens. Cela est clair », a annoncé Léonce Ngendakumana, président de l'ADC et en même temps président du parti Sahwanya Frodebu.

L'ADC Ikibiri envisage tout cela à défaut des négociations avec le gouvernement, des négociations politiques dans un premier temps dans lesquelles on devra intégrer les aspects militaires, selon toujours Léonce Ngendakumana.

Léonce Ngendakumana parle de négociations avec le pouvoir au moment où celui-ci parle uniquement de dialogue. Il a même appelé à plusieurs reprises les politiciens qui sont en exil de rentrer pour qu'ils entament ce dialogue. Il s'est toujours montré hostile aux négociations qui, pour lui, sont synonyme de « remise en cause de la volonté populaire exprimée à travers les urnes en 2010 ».

Ces politiciens rétorquent au gouvernement qu'ils ne peuvent pas rentrer tant que leurs membres restés au pays sont souvent jetés en prison ou sont portés disparus et qu'ils n'ont pas la garantie pour leurs propres sécurités une fois qu'ils rentrent au Burundi.

Cette Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi est née avec les contestations des résultats des élections communales du 24 mai 2010 et du boycott de tous les autres rendez-vous électoraux qui ont suivi.

Depuis, le pays est en guerre avec ceux-là que le gouvernement appelle des bandits ou des fous qui tuent, pillent, incendient des champs, des véhicules, des drapeaux des partis politiques et des maisons et attaquent des positions policières et des bureaux administratifs à la base.


Source Xinhua

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