Le journal d'analyses qui vous permet d'acceder à l'actualité burundaise de manière objective et professionnelle.

Rechercher dans ce blog

lundi 30 janvier 2012

Cibitoke : la population craint une rébellion

Des hommes en uniforme militaire ont mené une attaque au chef-lieu de la commune Buganda. Pris de panique, les habitants parlent d’une nouvelle rébellion. Mais pou l’administration il s’agit de bandits armés. La confusion est totale et laisse perplexe nombreux observateurs et anciens occupants de cette localité proche de notre Grand voisin de l’Ouest.

Dimanche 22 janvier vers 21 heures, les habitants du chef-lieu de la Commune Buganda, province Cibitoke, ont vécu une nuit cauchemardesque. Des hommes lourdement armés y ont mené une attaque de grande envergure. Estelle Nzeyimana, propriétaire d’un bistrot à la 3ème transversale, s’en souvient : « Au nombre de 5, ils ont fait irruption dans ma maison et m’ont intimé l’ordre de leur donner de l’argent. Par la suite, ils ont exigé toutes les personnes qui étanchaient paisiblement leur soif à se taire ».

D’après, cette quinquagénaire, plusieurs coups de feu ont été tirés dans tous les sens. « Entretemps, ils m’ont pris une somme de 350 mille Fbu » Selon cette mère de 4 enfants, 2 parmi ces malfaiteurs ont été tués par mégarde. « De toute évidence, ils ont commis une méprise. Peut-être que leurs camarades les ont pris pour des agents de sécurité », précise-elle.

Bien avant, poursuit-elle, une colonne de plusieurs personnes était passée tout près du bureau communal de Buganda.

Une attaque connue d’avance

Propriétaire d’une salle de cinéma, Jean Niyonzima indique que cette attaque était connue d’avance : « J’ai dû fermer la salle et informer toutes les personnes qui s’y trouvaient d’une éventuelle attaque. Tout le monde s’est dirigé chez soi .Une demi-heure après, j’ai entendu une pluie de balles qui sifflaient partout. » Une source haut placée affirme que cette attaque visait avant tout la permanence du CNDD-FDD. Elle en veut pour preuve plusieurs balles qui ont été tirées sur la maison de ce parti et qui l’ont endommagée.

D’après les informations recueillies sur place, le service de renseignement à Cibitoke était bel et bien au courant de cette attaque. Une source mieux informée affirme que des soldats et policiers avaient été placés sur différentes positions à la frontière burundo-congolaise, tout au long de la rivière Rusizi. Selon cette même source, ces malfaiteurs ont trompé la vigilance des agents de sécurité et sont parvenus à entrer au Burundi sans problème. Après avoir commis leur forfait, les assaillants se sont facilement repliés vers de l’Est de la République Démocratique du Congo.

Bandits armés ou rebelles ?

A Cibitoke, les spéculations vont bon train. Du côté de l’administration, le langage reste le même : il s’agit de bandits armés. C’est en tous cas la version de l’administrateur communal de Buganda, Isidore Ntakirutimana. Pour étayer ses propos, il évoque les 350 mille francs volés chez Nzeyimana. Toutefois, la population rencontrée balaie d’un revers de la main les allégations de cette autorité. Selon elle, le vol n’est pas l’apanage des bandits armés, même des rebelles peuvent le faire. N.R., un quinquagénaire parle plutôt d’un groupe mieux organisé : « Il s’agit de gens entraînés et qui maîtrisent la tactique militaire ». Pour lui, l’important serait que le Gouvernement puisse s’asseoir ensemble avec les leaders des partis de l’opposition en exil.

Au cours des patrouilles effectuées par la police à Buganda, une tenue militaire de l’armée congolaise et 14 balles de fusil de type kalachnikov ont été récupérées. On notera également qu’une personne a été grièvement blessée au niveau du ventre. Cette attaque a duré 45 minutes et les coups de feu ont été entendus jusqu’au chef-lieu de la province Cibitoke, à 12 Km de Buganda.

Source: Iwacu

dimanche 29 janvier 2012

Burundi : les partis politiques doivent se conformer à la nouvelle loi avant le 10 mars

Depuis plusieurs mois, le gouvernement de Pierre Nkurunziza procède à une série de réformes pour limiter le nombre de partis politiques au Burundi et surtout, contrôler l'influence des leaders exilés. La date limite, fixée par le ministère de l'Intérieur, pour se conformer aux nouvelles exigences, a été fixée au 10 mars 2012.

La nouvelle loi sur les partis politiques au Burundi prévoit 20 membres fondateurs par province au lieu de 6 auparavant. Le ministre burundais de l’Intérieur Edouard Nduwimana demande à tous les partis même à ceux qui sont agréés depuis plusieurs décennies de s’y conformer d’ici le 10 mars 2012. Une autre exigence qui passe très mal, celle faite aux présidents des partis politique de prouver qu’ils vivent au Burundi, en produisant une attestation de résidence.

Edouard Nduwimana confirme : « La loi demande à ce que le représentant d’un parti politique soit résident au Burundi. Au niveau du ministère de l’Intérieur, nous demandons à ce que la loi soit respectée. »

Depuis la réception de cette correspondance, la tension est montée d’un cran au sein de l’opposition burundaise qui crie à la chasse aux sorcières. Le président de l’Alliance démocratique pour le changement, ADC, Léonce Ngendakumana dénonce : « le pouvoir CNDD‐FDD [Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie, au pouvoir, NDLR] qui veut en découdre avec l’idée des partis politiques qui sont analysés. Ni moins ni plus, c'est ça ! » D’où la décision de croiser à nouveau le fer avec le gouvernement burundais : « Nous n’allons pas nous conformer à une loi qui contient des dispositions qui violent la Constitution de manière flagrante »

Mais le ministre burundais de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, prévient : « Ceux qui vont refuser de se conformer à la loi, le ministère va lui aussi refuser de prendre acte de toutes les mesures que prendront ces partis politiques »

Qui va l’emporter dans ce énième bras de fer engagé entre pouvoir et opposition au Burundi en proie aux violences ?

En avril 2011, l'Assemblée nationale du Burundi avait adopté la loi sur la résidence obligatoire d'un dirigeant de parti. A l'époque, il avait été annoncé qu'un parti devait réunir au moins 1 700 membres fondateurs provenant des 17 provinces.

Source: RFI

samedi 28 janvier 2012

Burundi: verdict en catimini du procès des auteurs du massacre de Gatumba

La justice burundaise a rendu son verdict ce 27 janvier 2012 dans le procès des auteurs du massacre de Gatumba. Vingt-et-une personnes étaient accusées d'être les auteurs et co-auteurs de l'attaque qui avait fait au moins 37 morts et une quarantaine de blessés en septembre dernier. Le verdict a été annoncé plus tôt que prévu, sans que les avocats de la défense n'en aient été avertis.

Ni les prévenus, ni les parties civiles ou les avocats n’avaient été avertis que le jugement allait être rendu ce vendredi matin. Les juges du tribunal de grande instance de Bujumbura ont donc annoncé leur verdict dans une salle d’audience presque vide : la perpétuité pour sept prévenus, cinq ans de prison pour sept autres, deux en ont pris pour trois ans. Cinq prévenus, dont deux policiers et un officiel de l’armée burundaise ont été acquittés.

Les 16 personnes condamnées doivent également payer l’équivalent de 580 000 dollars - une véritable fortune au Burundi*- de dommages et intérêts aux parties civiles.

Le procès de ces 21 personnes, le premier organisé au Burundi pour crimes contre l’humanité, s’est déroulé en décembre à Bujumbura. Il s’était terminé en queue de poisson, les avocats de la défense s’étant retirés du procès avant le réquisitoire de la plaidoirie pour protester contre le refus de la Cour de faire comparaître plusieurs hauts gradés de la police, accusés par le principal prévenu d’être les véritables responsables de cette tuerie.

Plusieurs avocats de la défense qui ne désespèrent pas, un jour, de voir ces officiers à la barre, ont annoncé qu’ils feraient appel.

Le 18 septembre 2011 au soir, un groupe d'hommes armés avaient pénétré dans le bar Chez les amis à Gatumba, dans la périphérie de la capitale. Ils avaient mitraillé la salle, causant la mort de 37 personnes.

Source: RFI

lundi 23 janvier 2012

Les informations du 23 janvier 2012

Politique
A 12 jours de détention du président du parti MSD, la décision des autorités tanzaniennes est toujours attendue
L’affaire Alexis Sinduhije est entrain d’être traité en toute discrétion par le gouvernement tanzanien. Les ministres de l’Intérieur et des Relations extérieures de la Tanzanie en charge de ce dossier font savoir que d’un moment à l’autre l’affaire Sinduhije sera réglée. Dans l’entretemps, l’organisation « Liberty International Foundation » qui milite pour le respect des droits humains a envoyé une correspondance au président tanzanien Jakaya Kikwete lui faisant savoir que la détention arbitraire de Sinduhije ternit l’image de la Tanzanie car elle a été toujours une nation de la liberté des peuples africains. Signalons qu’Alexis Sinduhije est à son 12ème jour de détention à la police centrale de Tanzanie et la loi tanzanienne ne prévoit que 14 jours de garde à vue. Et selon des sources concordantes, le procureur général de la République de la Tanzanie va se prononcer demain mardi sur la libération ou la comparution devant les juges d’Alexis Sinduhije.

Sécurité
Insécurité dans la commune Buganda dans la nuit de ce dimanche
Un groupe d’hommes armés a attaqué la nuit de ce dimanche vers 21h au chef-lieu de la commune Buganda, province Cibitoke. L’attaque a duré 45 minutes et 2 personnes auraient été tuées du côté rebelle et une autre blessée, un civil dépêché à l’Hôpital général de Mpanda. Une famille d’un policier qui tient un bistrot dénommé « Messe des officiers » et la permanence du parti CNDD-FDD à Buganda étaient la cible de cette attaque. Téléphones portables et argent ont été emportés par les hommes armés. D’après les informations recueillies à Buganda, cette attaque était déjà connue à l'avance, confirme aussi la police qui avait déjà tendu un piège, en vain. La population accuse les forces de l’ordre d’avoir intervenu tardivement. Mais que ce soit du côté de l’administration ou de la police à Buganda, ils affirment que n’eût été cette intervention policière, les dégâts auraient été majeurs.

Drame sur la colline Kibogoye en commune Bukeye
Un nouveau-né a été décapité par sa mère du nom de Véronique Nsengiyumva qui venait de le mettre au monde la nuit de ce dimanche sur la colline Kibogoye de la commune Bukeye en province Muramvya. Actuellement, cette fille-mère est dans les mains de la police, elle sera entendue cet après-midi au Tribunal de Grande Instance à Muramvya.

Bilan sécuritaire de la semaine écoulée
Quatre personnes ont été assassinées sur toute l’étendue du territoire selon du moins celles connues par notre. Deux victimes ont été enregistrées dans la commune Gitobe en province Kirundo. L’autre a été retrouvée sans vie dans le quartier 10 de la commune urbaine de Ngagara. La quatrième victime a été recensée en commune Rugombo en province Cibitoke, sa tête décapitée.

Justice
Evasion à la prison centrale de Gitega
5 détenus de la prison centrale de Gitega se sont volatilisés vers 3h du matin de ce lundi. D’après des témoignages sur place, ces prisonniers ont utilisé des cordes pour s’échapper. 3 étaient des condamnés à vie, 2 purgeaient une peine de 15 ans et le dernier avait écopé d’une peine de 10 ans. Les responsables de cette prison disent qu’ils sont entrain de mener des enquêtes d’autant plus que cette geôle, construite en 1926, est gardée en permanence par des policiers. Signalons qu’elle a une capacité d’accueil de 400 places mais compte actuellement 1370 détenus.

L’ONG Memisa-Belgique contre le ralentissement du procès « vol des moustiquaires »
Le parquet de Muyinga est pointé du doigt par l’ONG Memisa-Belgique. Elle accuse le parquet de faire trainer le dossier concernant le vol de plus de 5000 moustiquaires qui auraient été volées par 2 employés de l’ong. L’affaire a éclaté en septembre 2011 et les deux employés ont été libérés sans que les responsabilités soient établies, s’indigne cette ONG. Le parquet de Muyinga déclare que les enquêtes n’ont pas encore été clôturées et l’ONG demande l’intervention du ministère de la Justice.

Tabassé pour avoir planté un petit champ de légumes
Un veilleur du Lycée Jabe accuse le responsable de l’hôtel Albatros de l’avoir battu au point de le rendre infirme. Actuellement, cet homme marche à l’aide de béquilles depuis plus de 6 mois. A l’origine des coups, un petit champ de légumes situé derrière l’hôtel que le veilleur avait exploité. La Ligue Iteka qui a pris en main le cas de cet homme se dit choquée.

Coups et blessures sur un taxi-motard au pont Ntahangwa
Un conducteur de taxi-moto du nom de Révélien Ndayisenga déclare être victime de la torture infligée par les policiers qui travaillent à la poste du pont Ntahangwa centrale aux environs de la direction générale de la police. La victime explique que les policiers lui ont fait signe de s’arrêter vers 17h. Il s’est exécuté et leur a indiqué que l’heure de fermeture n’avait pas encore sonné. Les policiers lui ont intimé l’ordre de descendre de sa moto, ce qu’il n’a pas compris et il a reçu des coups de ceintures sur le visage. Le sang a alors jailli et les policiers coupables ont pris le large. A la Police de Sécurité Routière « PSR » en sigle, elle indique que quelque soit la faute, les actes de violences ne devraient pas être un moyen de punir les fautifs. Ils indiquent également que ceux qui ont commis ce forfait devront être identifiés et punis exemplairement.

Conflits fonciers à Gasanda
Divergence de vue entre l’Eglise de Pentecôte de Gasanda en commune de Bururi et une association de développement de cette zone dénommée « Rasoduga ». Le point de divergence est la vente d’une parcelle à la société de télécommunication Leo par l’Eglise Pentecôte. Le responsable de cette association estime que cette vente n’a pas été régulière et demande à la société Léo de suspendre cet achat.

Le Barreau et l’Ombudsman débattent sur la question du fonctionnement du pouvoir judiciaire
Une réunion entre les représentants du Barreau et l’Ombudsman a eu lieu ce lundi. Objet du jour : fonctionnement de l’appareil judiciaire. Selon Maître Isidore Rufyikiri, président du Barreau du Burundi, l’absence de l’indépendance de la magistrature est une question préoccupante. Ce manque d’indépendance peut même être un blocage pour le développement du pays, poursuit le bâtonnier qui indique que cela se remarque actuellement dans des dossiers brûlants où certains cadres du pays sont pointés du doigt mais ne sont pas poursuivis par la justice.

Santé
Bientôt des spécialistes égyptiens en médecine dans nos murs
Une délégation des médecins égyptiens viendra au Burundi pour faire des soins dans les domaines de chirurgie générale, orthopédique, dermatologie et échographie en date du 30 janvier au 5 février. Le chargé du domaine de chirurgie à la Clinique Prince Louis Rwagasore, Docteur Raoul Nsengiyumva lance un appel aux patients, surtout des indigents, qui désirent bénéficier de ces soins de passer au service chirurgical de cet hôpital dès ce lundi pour les consultations préliminaires.

Source: Radio Publique Africaine

lundi 16 janvier 2012

Burundi : confusion autour de l'arrestation d'Alexis Sinduhije en Tanzanie

Qui a demandé aux autorités tanzaniennes d'arrêter, mercredi 11 janvier 2012, à son arrivée à l'aéroport de Dar es-Salaam, l'un des plus célèbres opposants burundais, l'ancien journaliste aujourd'hui président du parti MSD, Alexis Sinduhije ?

La question mérite d'être posée, d'autant que le gouvernement burundais nie toute implication dans une affaire où semble régner la confusion.

Le gouvernement burundais est enfin sorti de son silence hier samedi, trois jours après l'arrestation d'Alexis Sinduhije en Tanzanie. Il a semblé prendre de la distance sur ce dossier. Selon son porte-parole « Ce n'est pas le gouvernement burundais qui a demandé son arrestation ».

Philippe Nzobonariba va plus loin en assurant que Bujumbura n’est pas informé jusqu’ici d’une infraction à la charge de l’opposant burundais, mais il prend le soin d’ajouter que tout cela est à clarifier au niveau de la justice.

Ces propos, qui se veulent rassurants, n'ont pas convaincu grand monde apparemment, d’autant que le procureur général de la République, Valentin Bagorikunda, revient de Dar es-Salaam où il aurait tout tenté d’obtenir l’extradition d’Alexis Sinduhije, selon des sources judiciaires.

Selon les mêmes sources, l’ancien journaliste devenu l’un des plus farouches opposant au président burundais Pierre Nkurunziza, est poursuivi pour subornation de témoin dans une affaire de meurtre qui date d’il y a plus de dix ans. Mais il s’agit d’un simple prétexte, aux yeux de nombreux observateurs qui rappellent qu’Alexis Sinduhije est accusé d’être derrière les nouvelles violences au Burundi.

Que vont faire les autorités tanzaniennes ? La réponse est attendue demain, mais les proches de l’opposant burundais se disent confiants.

Source: RFI

vendredi 13 janvier 2012

Alexis Sinduhije arrêté en Tanzanie, l’opposition s’attaque au gouvenement burundais


Le président en exercice de l’Alliance des Démocrates pour le Changement ADC-Ikibiri, Léonce Ngendakumana déplore une manipulation présumée de la part des services secrets burundais, qui auraient conduit à l’arrestation du président du MSD, Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie, Alexis Sinduhije.

Léonce Ngendakumana présentent trois hypothèses autour de cette arrestation.

En premier lieu, l’ADC Ikibiri pense que Sinduhije aurait été arrêté suite à la demande des services secrets burundais, après son rapport titré « confidentiel », un rapport qui demandait, selon Ngendakumana, aux pays de la sous région, de contribuer à l’arrestation de certains leaders de l’ADC-Ikibiri.

Une autre hypothèse, selon lui, est que Sinduhije serait recherché dans le dossier d’assassinat du Dr Kassi Manlan, l’ancien représentant de l’OMS au Burundi, un dossier qui gade toujours en prison le porte parole du MSD Me François Nyamoya.

La troisième hypothèse, évoquée par le président en exercice de l’ADC-Ikibiri et qui semble la plus importante selon lui, c’est le manque de papiers de voyage qui auraient conduit à l’arrestation de Sinduhije à l’aéroport international de Dar Es Salam ce mercredi soir.

Selon d’autres sources d’origine tanzaniennes contactées par la rédaction Isanganiro, Alexis Sinduhije serait arrêté de retour des réunions à l’intention des burundais vivant dans les camps des réfugiés de la Tanzanie, une information pourtant démentie par le président de la coalition de l’opposition burundaise, évoquant plutôt que Sinduhije pouvait organiser même des réunions au Burundi au lieu de la Tanzanie.

Cette arrestation coïncide avec la visite du procureur Général de la République du Burundi en Tanzanie. Depuis un certain temps, Sinduhije avait entrepris une tournée dans les pays de l’Afrique de l’Est. Il venait de quitter Kampala et devrait se rendre à Nairobi, selon des sources concordantes.

Source: Radio Isanganiro

Les informations du 12 janvier 2012

Politique
Arrestation du président du parti MSD ce mercredi soir à Dar es Salam
Alexis Sinduhije, président du parti Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie « MSD » a été arrêté hier soir mercredi vers 21h à Dar es Salam, affirment des sources dignes de foi. Le motif de son arrestation reste inconnu. Il aurait été interpellé par les services de renseignements mais d’autres parlent d’Interpol. Sa famille, contactée depuis la France, a indiqué que Monsieur Sinduhije devait également se rendre à Nairobi. Des sources concordantes indiquent que certains hauts placés dans le gouvernement tanzaniens seraient au courant du déplacement d’Alexis Sinduhije à Dar es Salam et qu’il devrait rencontrer certains parmi eux.
L’AFP, Agence Française de presse confirme cette arrestation mais ne donne pas de détails. Alexis Sinduhije serait parti dans la capitale tanzanienne en provenance de Kampala en Ouganda.
Cette arrestation coïncide avec la présence du procureur général de la République, Valentin Bagorikunda à Dar es Salam. Il y aurait un mandat d’arrêt international contre Alexis Sinduhije et Pancrace Cimpaye dans l’affaire Kassi Manlan. L’on ignore si son arrestation serait liée à cette affaire. Rappelons que c’est le même dossier qui est à l’origine de l’emprisonnement de Maître François Nyamoya.

Sécurité
Infanticide à Kinama
Un corps sans vie d’un bébé a été retrouvé le matin de ce jeudi dans la commune urbaine de Kinama dans les proximités du marché de Kinama. La victime avait des blessures au niveau de la bouche comme l’ont témoigné les personnes qui l’ont vu. Elles indiquent en outre qu’il aurait été tué ailleurs et jeté dans cette localité. Auprès de la police, il déclare avoir déjà entamé les enquêtes pour débusquer les auteurs de cette infanticide.

Assassinat non encore élucidé à Gitega
Un corps sans vie a été découvert ce matin pendu à une charpente d’une maison démolie sur la colline Songo, commune et province Gitega. Les circonstances de sa mort ne sont pas encore connues. Mais des pièces d’identité trouvées sur lui indiquent qu’il se nomme Déogratias Ndihikubwayo, originaire de la colline Mwumba de la commune Makebuko, toujours en province Gitega. Autre objet trouvé sur lui, une clé numérotée qui serait celle d’une chambre d’hôtel. L’administration dit avoir entamée des enquêtes. Le corps est actuellement à la morgue de Gitega en attendant que sa famille se fasse connaître.

Pluviométrie
Dégâts énormes à Buganda causés par une averse
Plus de 400 maisons et des champs ont été détruits après le passage des pluies torrentielles mélangés à de la grêle d’hier mercredi en commune Buganda en province Cibitoke. La population craint la famine dans les prochains jours. L’administration locale, quant à elle, indique faire l’inventaire afin d’envoyer le rapport à ses supérieurs.

Justice
La défense dans le procès « assassinat d’Ernest Manirumva » réclame la décharge de leurs clients
« Le ministère public dans l’affaire Manirumva cherche à instruire à charge les détenus dans cette affaire. » Déclaration de Maître Gérard Havyarimana, un des avocats de la défense. Selon lui, c’est une honte pour la justice burundaise qui devrait également instruire à décharge. La défense dans l’affaire Manirumva réagit après les propos du procureur général de la République qui disaient que les prévenus dans cette affaire peuvent rester en prison pendant tout le temps que vont durer les enquêtes.

Un agent de l’ong CRS arrêté à Ngozi dans l’affaire « meurtre d’Agnès Dury »
Une autre arrestation dans l’affaire Agnès Dury, cette ressortissante française assassinée à Ruyigi fin 2007. Un employé de l’ong Catholic Relief Services « CRS », Serges Barimaso, a été arrêté et mis en prison hier mercredi à Ngozi sur mandat du procureur de la République à Ngozi. La personne arrêtée réfute les accusations de participation à cet assassinat de l’ancienne employée d’Action contre la Faim. Il parle de montage.

Comparution ce jeudi de l’étudiant Zéphyrin Nzoyisaba et ses 7 co-accusés
8 détenus dont l’étudiant Zéphyrin Nzoyisaba devraient comparaître ce jeudi devant les juges de la Cour suprême siégeant en chambre de conseil. Mais ils n’ont pas été entendus car leur dossier était incomplet, il ne comportait pas les plaintes que les détenus avaient déposé après avoir interjeté appel. La Cour d’appel de Bujumbura avait confirmé leur détention en novembre de l’an dernier. Pour rappel, Zéphyrin Nzoyisaba a été arrêté le 15/10/2011 après la découverte des armes dans sa chambre à l’Université du Burundi. Ce jour-là, Zéphyrin a affirmé que les armes appartenaient à un groupe d’hommes armés, le FRONABU-Tabara. Mais après quelques jours, le même Zephyrin Nzoyisaba a fait savoir que c’était un montage concocté pour accuser certains hommes politiques de l’opposition.

Maître Jeshoah Sendege veut être payé
L’avocat ougandais Jeshoah Sendege négociateur du paiement de la dette ougandaise au Burundi depuis 1995 accentue la pression pour le recouvrement de ses honoraires équivalent à 546.830 dollars américain car l’Ouganda a reconnu la dette en 2001. Le premier paiement ont eu lieu en 2005 convertit en matériel scolaire et fournit par la société PICFARE. Cet homme de loi ougandais a ainsi adressé une lettre au président Museveni pour intercession auprès des autorités burundaises afin de toucher ses honoraires dus et celui-ci, dans sa missive, il n’hésite pas à les accuser de tromperie et de faux et usage de faux.

Dispute à Bubanza sur l’héritage d’un commandant tombé sur le champ de bataille en somalie
Elle demande qu’elle soit respectée comme femme légale et qu’elle soit vite relaxée. Elle se nomme Marie Chantal Nizigiyimana, mère de cinq enfants et veuve d’un officier de la FDN, le commandant André Ntibatingeso alias Ngeso, mort sur le champ de bataille en Somalie. Elle est incarcérée depuis ce mardi, 11 janvier au cachot de la police à Bubanza sur ordre du procureur à Bubanza. Cette arrestation serait liée au fait que la veuve lui a refusé l’accès au compte bancaire où se trouve les indemnités de son mari. L’autre personne que la veuve pointe du doigt comme étant derrière son arrestation est l’honorable Nsesema mais ce dernier nie cette accusation. Elle indique que ces personnalités affirment qu’André Ntibatingeso avait d’autres femmes et enfants, ce qu’elle ne reconnait pas, et que par conséquent les indemnités de son mari de l’ordre de 60 millions de Fbu devraient être partagées. Elle demande qu’au lieu de l’emprisonner, cette affaire devrait se régler au tribunal. Le procureur de la République à Bubanza promet de donner sa version des faits instantanément.

Condamnation des autorités administratives qui refusent d’appliquer les décisions des tribunaux
Le secrétaire général et porte-parole de la Cour suprême, Elise Ntungwanayo demande aux autorités administratives qui se donnent le droit de refuser l’exécution d’un jugement du tribunal d’arrêter ce comportement car il est contraire à la loi. Cela après qu’en province Makamba, l’exécution d’un jugement du Tribunal de Grande Instance sur un conflit foncier n’est pas jusqu’aujourd’hui respectée à cause de certaines autorités de cette province. « La partie qui refuse la décision du tribunal doit être poursuivie selon la loi car elle est considérée comme des contestataires contre la justice », rappelle le secrétaire général et porte-parole de la Cour suprême.

Justice transitionnelle
Réaction du vice-président du parti FRODEBU sur les préparatifs de la CVR
« La future Commission Vérité-Réconciliation «CVR» pour le Burundi risque d’être manipulée par le pouvoir actuel d’autant plus qu’elle sera dépendante visiblement du président de la République. » Point de vue de Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président du parti Sahwanya FRODEBU dans un café de presse politique sur l’avant projet de loi sur la CVR. D’après toujours Bamvuginyumvira, c’est inconcevable que l’avant projet de loi de la CVR n’ait pas songé à faire précéder le Tribunal spécial de la CVR. « Ce tribunal viendra enquêter avec une certaine technicité sur les crimes de génocides et crimes contre l’humanité », s’exprime le vice-président du parti FRODEBU qui fait savoir également que la situation sécuritaire et sociale des plaignants et des témoins n’est pas garantie pour le moment.

Droit du travail
La COSYBU contre la mesure de suspension des gratifications
Tharcisse Gahungu, président de la Confédération des Syndicats du Burundi « COSYBU » trouve que la mesure de suspension de la distribution des gratifications et autres primes de bilan risque de démotiver les travailleurs des entreprises étatiques et d’avoir une répercussion sur le rendement. « Cette mesure prise à la dernière minute a aussi engendré un deux poids deux mesures puisque certaines sociétés et entreprises avaient déjà versés ces gratifications à leurs employés », interprète toujours le président de la COSYBU
Et quant à l’argument de mauvaise conjoncture économique avancé par le gouvernement, la COSYBU n’y croit pas. Des mesures de restriction budgétaire au niveau du gouvernement par exemple auraient plus d’efficacité que la suspension des gratifications. Pour ce, La COSYBU a adressé une correspondance au deuxième vice-président de la République pour lui demander la levée de cette mesure.

Education
Crainte des retenus forcés sur les salaires des enseignants à Bubanza
« Pas de forcing dans la contribution pour la construction du bureau de province Bubanza. L’enseignant peut ou pas donner cette contribution », indique Firmin Nikoyagize, directeur provincial de l’enseignement à Bubanza, Firmin Nikoyagize, après multiples plaintes des enseignants à qui on exige de verser une somme d’argent équivalent à leur salaire mensuel pendant toute l’année. Les syndicalistes des enseignants à Bubanza demandent au ministère de l’Enseignement de base et secondaire d’arrêter cette mesure car les salaires sont dangereusement très bas.

Source: RPA

lundi 9 janvier 2012

Les informations du 9 janvier 2012

Sécurité
Meurtres relevés au cours de la semaine passée
6 personnes ont été tuées durant cette semaine écoulée sur toute l’étendue du territoire national, d’après du moins connu par la RPA. Ainsi donc, deux cadavres ont été repêchés dans la rivière Murembwe au sud du pays. Au nord, dans la commune Tangara, une femme a été massacrée par son mari. A l’ouest dans la province Cibitoke, un sexagénaire a été assassiné par un groupe d’hommes armés de machettes à son domicile. Au centre du pays, deux personnes ont été tuées, l’une dans la commune Gitega l’autre dans la commune Gishubi.

La totémisation chez les scouts à Gishubi tourne au scandale
Les quatre jeunes scouts alités dans un centre de santé de la commune Gishubi demandent à ce que les épreuves de totémisation soient allégées sans coups et blessures graves. Ces jeunes ont été physiquement torturés durant ces épreuves passées dans la commune Gishubi où un de leurs camarades a trouvé la mort. Le père du défunt lance un appel pour que justice soit faite conformément à la loi. Et à ce sujet la police à Gishubi a déjà commencé les enquêtes et certains scouts sont déjà interrogés.
Du côté de l’Association des Scouts du Burundi, le président des scouts au niveau national, le commissaire Albert Nyamwana dit ignorer encore le mobile de ce forfait. Toutefois, ce responsable précise que le totem est bien réglementé mais que dans ce cas les fauteurs ont violé le code. Ainsi, il demande que la loi burundaise soit suivie dans toute sa rigueur pour poursuivre les auteurs de ce crime.

Un homme de l’Eglise Jéhovah accusé de torture sur un passant en commune urbaine de Cibitoke
Un jeune garçon de 16 ans du nom de déclare être victime des coups et blessures qui lui auraient été infligés par un pasteur de l’Eglise Jéhovah Rapha pour le seul motif de présomption de vol. L’église est érigée dans la commune urbaine de Cibitoke tandis que la victime, qui ne peut pas s’assoir, est soignée à son domicile au quartier Mirango de la commune urbaine de Kamenge. La police indique que le dossier est en cours d’instruction et l’affaire a été envoyée au Bureau Spécial de Recherche « BSR ».

Scènes d’intolérance à Nyanza-lac
Trois drapeaux des partis FRODEBU, UPD et MSD ont été déchirés au chef-lieu de la commune Nyanza-lac. Les représentants de ces formations politiques dans cette localité parlent de provocation. Les autorités de la place, quant à elles, déclarent que les auteurs de cette destruction méchante devront être traduits en justice.

Justice
Le procès du journaliste Hassan Ruvakuki et ses co-accusés tourne toujours autour de la forme
« Vice de procédure ou pas, la réponse sera donnée en audience publique ce mercredi. » Déclaration du président du Tribunal de Grande Instance à Cankuzo. Une annonce consécutive aux inquiétudes exprimées par la défense d’Hassan Ruvakuki et ses co-accusés. Ces prévenus sont actuellement détenus à Ruyigi mais devront comparaître à Cankuzo. Pour la défense, c’est plutôt le siège qui devrait se déplacer. La défense des 23 détenus dit craindre pour la sécurité de leurs clients pendant le déplacement de Ruyigi à Cankuzo.
Rappelons que notre confrère Hassan Ruvakuki est à son 44ème jour de détention Il est accusé de collaborer avec le groupe du nommé Kabirigi. Un groupe que le gouvernement burundais qualifie de terroristes. Hassan Ruvakuki venait de passer plus d’un mois dans un cachot de police à Cankuzo.

La société civile réclame la relance du procès Ernest Manirumva au ralenti
33 mois après l’assassinat d’Ernest Manirumva, aucune action remarquable qui va dans le sens de la recherche de la vérité sur son assassinat n’a été faite. La société civile dit que c’est une honte et envisage de hausser le ton cette année dans le cadre de la campagne justice pour Ernest Manirumva. Pacifique Nininahazwe, délégué général du FORSC demande aux autorités burundaises d’insérer le dossier Manirumva dans les grands chantiers de l’an 2012.

Infrastructure
Destruction problématique de la RN 10 au niveau de la commune Bukinanyana
Cri d’alarme des responsables de la paroisse Masango et du Centre de santé de Masango en commune Bukinanyana située en province Cibitoke. La route RN 10 qui relie Rugombo-Kayanza-Bukinanyana a été détruite de part et d’autres par des inondations, il y a plus d’un mois. Pour ce, Georges Ndagijimana, vicaire de la paroisse indique qu’il devient très difficile de nourrir quatre vingt orphelins logés à cette paroisse suite à ce blocage. Un appel des usagers de cette route est lancé au gouvernement et aux autorités chargées des routes pour restaurer cette voie combien utile.

Urbanisme
L’eau s’est frayée dangereusement un autre chemin à Mutakura
Un fossé de 15m menace la population qui vit à la 11ème avenue situé dans le quartier Mutakura, en commune Cibitoke. Et cela a été causé par la destruction d’un caniveau d’évacuation d’eau. Les maisons de cette avenue risquent de s’effondre si rien n’est fait. La population de ce quartier lance un appel aux autorités administratives de tout faire pour réhabiliter le caniveau et boucher ce fossé.

Source: RPA

mercredi 4 janvier 2012

Les informations du 3 janvier 2012

Sécurité
Ne se sent pas en sécurité, un officier quitte le corps de la police
Un commandant dans la marine au sein de la police, OPC2 Didier Nyamabriza, claque la porte à la police et décide de fuir le pays. Selon cet officier sa sécurité n’était plus garantie et il pointe du doigt certains agents de la police et du Service national des renseignements d’être la source d’insécurité grandissante dans le pays.
Alors qu’une certaine opinion pense qu’il aurait rejoint les groupes rebelles qui se sont récemment déclarés, le colonel Nyambariza rejette tout en bloc. Pour lui, une solution durable doit passer par la voie du dialogue. L’OPC2 Didier Nyamabariza demande particulièrement au couple présidentiel de s’impliquer dans la rechercher de la stabilité du pays car, selon le colonel, le couple présidentiel est le seul pouvant rétablir la discipline au sein de la police et du Service national des renseignements. Le porte-parole de la Police Nationale, Pierre Chanel Ntarabaganyi dit ne pas être au courant de l’affaire et promet de s’exprimer ultérieurement.

Le marché de Kamenge en feu ce lundi soir
Une partie du marché de Kamenge a été consumée par le feu la nuit de ce lundi. L’origine est un court-circuit, selon des témoins. Les dégâts ne sont pas encore évalués. Les propriétaires des kiosques qui sont partis en fumée dans ce marché font appel au gouvernement pour les aider.

Homicide involontaire ou suicide à Matongo ?
Un corps a été retrouvé suspendu sur une corde le matin de ce lundi sur la colline Kibavu de la commune Matongo en province Kayanza. Les habitants de la localité l’ont identifié. Il s’agit d’un sexagénaire nommé Tite Ngendanzi. Ses proches pensent qu’il se serait suicidé car selon eux il était dans un état de trouble psychique et il avait tenté de se suicider deux fois sans succès.

Politique
PARCEM espère la suppression des privilèges de juridiction
« La Constitution doit certainement être changée afin que tous les hauts responsables puissent être poursuivis pour des faits de corruption. » Réaction du président de la PARCEM, Faustin Ndikumana, suite au discours du chef de l’Etat qui a appelé tous les Burundais à lutter contre la corruption. Pierre Nkurunziza a également évoqué, dans son discours à la nation le jour du Nouvel an, des progrès enregistrés dans ce combat contre la corruption.
Pour Faustin Ndikumana, président de la PARCEM, certaines dispositions de la Constitution accordant le privilège de juridiction à des hautes autorités doivent être supprimées. Car jusque là, aucune juridiction n’est compétente pour juger les hautes autorités poursuivies pour des faits de corruption et de malversations.

Les Batwas espèrent aussi tirer profit du prochain amendement de la Constitution
La Communauté Batwa salue l’annonce des débats pour modifier la Constitution du Burundi. Une annonce faite par le Président Nkurunziza dans son discours à la nation. Mais pour le sénateur Vital Bambanze, la place des Batwas dans la Constitution est à revoir entre autre la hausse de la représentativité de cette communauté dans les institutions.

Les explications de Zedi Feruzi et de la police quant à la visite nocturne à la permanence du parti UPD
Le matériel bureautique et de transport du parti UPD Zigamibanga n’a pas été volé comme annoncé par Chauvineau Mugwengezo qui se réclame président de ce parti. Zedi Feruzi, lui aussi en qualité du président du parti, indique que ces biens ont été déplacés dans une autre permanence car le propriétaire de la maison qui abritait cette permanence voulait rompre le contrat de bail avec le parti.
Et quant à la police qui s’était saisie du conflit dans le parti UPD en fermant la permanence, Pierre Chanel Ntarabaganyi, porte-parole du ministère de la Sécurité publique indique que la police a autorisé Zedi Feruzi à récupérer ces biens car il possédait les papiers du ministère de l’Intérieur le désignant comme président du parti.

Appel toujours au dialogue au sein du parti UPRONA
« Les membres du parti UPRONA doivent dialoguer pour résoudre les problèmes qui se trouvent actuellement au sein de leur parti. » Avis du bureau exécutif du Comité provincial de l’UPRONA à Makamba. Pour Pierre Musavyi, deuxième secrétaire de ce bureau exécutif, au lieu de se rejeter les torts, les militants du parti UPRONA devraient se mettre ensemble pour dialoguer sous médiation. Le dialogue étant jugé comme la seule voie de sortie de la crise que traverse l’UPRONA.
Pour rappel, des membres du courant de réhabilitation du parti UPRONA dont l’ancien député Jean Baptiste Manwangari sont sous les verrous depuis quelques semaines. Ils sont accusés de complicité de meurtre. Cette arrestation est venue agrandir le fossé entre la direction du parti et ce courant dit de réhabilitation de l’UPRONA.

Education
Les parlementaires tranchent dans l’affaire des retenues sur les salaires des enseignants à Cibitoke
Pour le député Joseph Butore, qui parle en tant que chef de file des députés élus dans la province Cibitoke, il n’y a aucune loi dans cette localité qui exige aux enseignants de contribuer pour la construction de la direction provinciale de l’enseignement. « La contribution est libre », indiquent ces députés qui ont effectué une descente hier lundi dans cette province après de multiples plaintes des enseignants qui parlent de prélèvements forcés. Le député de Cibitoke rassure également les enseignants : « L’argent déjà récolté est en lieu sûr. »

Justice
Alerte sur le dépassement des délais de détention préventive à Ngozi
Deux prévenus, Elie Havyarimana, préfet des études au Petit Séminaire de Mureke et Dieudonné Kwizera, un citoyen de la commune Mwumba, ont été transférés à la prison centrale de Ngozi. Ils étaient parmi les 6 accusés d’actes terroristes qui jusqu’ici étaient toujours incarcérés aux cachots de la police à Ngozi. Les défenseurs des droits humains dans la province Ngozi dénonce le dépassement du délai de détention préventive.

Longue détention non comprise dans les cellules de la police à Makamba
Une personne est incarcérée aux cachots de la police dans la province Makamba depuis 5 mois. Le nommé Zabulon Ntahimpera est accusé d’escroquerie. Il aurait demandé une somme de 50 milles Fbu à la population en leur promettant des parcelles. Les associations des défenseurs des droits de l’homme rejetant cette accusation car selon leurs investigations personne n’est venue témoigner contre ce prévenu.

Un quinquagénaire, victime de la torture, devant le bureau du gouverneur de la province Ruyigi
Un homme d’une cinquantaine d’année est paralysé au niveau des bras en province Ruyigi. Il serait victime de torture infligé par le chef de zone Nyabitare de la commune Gisuru. Il l’accusait d’avoir volé des vaches selon la victime qui indique que le troupeau a été par après retrouvé dans les mains d’autres personnes. Ce mardi la victime s’est rendue au bureau du gouverneur pour lui soumettre son cas et lui demander son aide. Elle demande également que justice lui soit rendue.

Musique
Les Burundais se souviennent, un an après, de la disparition du célèbre chanteur Matata
Une année vient de se boucler, jour pour jour, après le décès du chanteur Jean Christophe Matata. En commémoration de l’anniversaire de sa mort, l’Amical des musiciens burundais annonce l’existence d’un centre culturel Matata Jean Christophe baptisé « CECUMA ». Au cours d’un point de presse, Léonce Ngabo, représentant de ce centre déclare que son plus grand souhait est qu’aucun artiste burundais, mort ou vivant, ne soit mis aux oubliettes. Entretemps, un grand concert est organisé ce dimanche en commune Kinama en mémoire de Jean Christophe Matata. Rappelons qu'il est mort le 3 janvier 2011 en Afrique du Sud après un concert organisé dans la ville de Cape Town.

Source: RPA

lundi 2 janvier 2012

Les informations du 2 janvier 2012

Politique
Analyse du discours du Président Nkurunziza dans ses multiples facettes
« Il reste des journalistes burundais et étrangers qui soutiennent la criminalité au Burundi. » Annonce faite par le président de la République dans son discours à la nation le jour du nouvel an sans toutefois révéler les noms de ces journalistes. Dans le même discours, Pierre Nkurunziza a également fait savoir que son gouvernement a mis en place un fonds d’appui aux médias. Cette déclaration du chef de l’Etat intervient au moment où notre confrère Hassan Ruvakuki totalise aujourd’hui 37 jours en prison accusé de participation aux actes terroristes.
Pour Alexandre Niyungeko, président de l’Union Burundaise des Journalistes « UBJ », la déclaration du président de la République est une opinion qu’il faut respecter. « Une divergence d’opinion est salutaire mais, ce qui est regrettable, c’est que des journalistes sont emprisonnés alors qu’ils faisaient leur travail dans le respect de la loi », déplore le président de l’UBJ. Toujours dans son discours à la nation, le numéro un burundais a révélé que la Constitution va être modifié au cours de cette année 2012.
Quant à la société civile, le discours du Président de la République à l’occasion du Nouvel an n’a pas surpris car elle s’attendait à l’annonce d’une révision de la Constitution. Mais Pacifique Nininahazwe, le délégué général du FORSC craint que le chef de l’Etat ne fasse cette révision pour ses intérêts à l’instar de plusieurs dirigeants africains.

Qui veut s’accaparer la présidence des démobilisés du CNDD FDD en province Cibitoke ?
Un climat malsain règne au sein du parti CNDD-FDD en province Cibitoke. A l’origine, des disputes pour prendre les commandes de la direction de l’instance des démobilisés dans cette province élue il y a seulement 3 mois. Ce 24 décembre 2011, le nommé Télésphore Maniragaba alias Zambardie, qui convoite la présidence des démobilisés en province Cibitoke confiée à Déo Nsabimana, convoque une réunion des démobilisés et la rencontre tourne au fiasco. Ce qui est évident serait que des hautes autorités politiques et policières seraient dans le coup. Mais interrogés, les concernés déclarent ne pas être au courant des événements.

Les bureaux du parti UPD saccagés dimanche soir à Rohero
La permanence du parti UPD-Zigamibanga en commune Rohero, de la Mairie de Bujumbura a été pillée la nuit de ce dimanche. Cette permanence venait de passer des jours sous haute surveillance des policiers. Dans un point de presse, Chauvineau Mugwengezo accuse un certain Mohamed Feruzi d’en être l’auteur. Mais le pouvoir serait également derrière, d’après toujours Chauvineau Mugwengezo. Le porte-parole de la police, Pierre Chanel Ntarabaganyi indique ne pas être au courant de cette situation et promet d’enquêter.

Sécurité
Trois meurtres relevés au cours de la semaine passée
Trois personnes tuées tel est le bilan hebdomadaire de la dernière semaine de l’année 2011 dans le chapitre de la sécurité. La première a été retrouvée morte en province Gitega, la seconde a été victime d’une mortelle bastonnade sur le sol tanzanien alors qu’elle se rendait au marché. Les sources concordantes indiquent qu’elle aurait été victime de n’avoir pas été à mesure de verser un pot de vin à des policiers tanzaniens. Elle était native de la province Muyinga. La dernière victime a été enregistrée en province Ruyigi.

Nouvel an triste pour deux ménages en province Cibitoke
3 personnes sont mortes hier dimanche le jour du nouvel an dans la province Cibitoke. Il s’agit d’un couple frappé par la foudre dans le secteur Ruhagarika de la commune Buganda. La 3ème personne morte a été victime d’un accident de la route. Un cycliste a été percuté par un véhicule dans la commune Rugombo alors qu’il rentrait chez lui.

Droit de l’homme
Rapport accablant de l’ACAT en matière de la torture pour l’an 2011
50 cas de tortures au Burundi ont été recensés durant l’année 2011 par l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture « ACAT » et 120 cas de dépassement des délais légaux. Et la plupart de ces cas ont été orchestrés par des agents du Service national de renseignement et certains éléments de la police et de l’administration selon le rapport de cette association qui lutte pour l’abolition de la torture. Maître Armel Niyongere, président de l’ACAT, demande au gouvernement et à la justice burundaise de punir les auteurs de ces crimes.

Justice
Guillaume Magorwa réclame le privilège de juridiction durant le procès « meurtre de Joël Ndereyimana »
Le procès des policiers accusés d’avoir assassiné un citoyen du nom de Joël Ndereyimana qui se trouvait déjà incarcéré à une position de la police de Gihanga a débuté aujourd’hui lundi au Tribunal de Grande Instance. Parmi les accusés, le chef de police de la commune Gihanga, Guillaume Magorwa et deux autres policiers du nom de Pascal Gatozi et Manirakiza. Mais le déroulement du procès inquiète la famille de la victime d’autant plus que les présumés auteurs sont toujours en liberté. Le procès a débuté à 10h 50 et seul Guillaume Magogwa s’est présenté à la barre tandis que Pascal Gatozi était dans les parages. Guillaume Magorwa a fait savoir aux juges qu’il est un officier supérieur et qu’il bénéficie du privilège de juridiction et que donc par conséquent il ne peut pas plaider devant le Tribunal de Grande Instance. Le siège lui a demandé d’exhiber les preuves attestant son grade et Guillaume Magorwa a pris comme témoin le commissaire provincial de la police à Bubanza présent dans l’audience publique. Cela n’a pas convaincu les juges et ces derniers lui ont demandé d’apporter les papiers y relatifs. Le procès a été reporté pour le 27 février 2012. Signalons que la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme « CNIDH » avait envoyé un des ses commissaires accompagné d’un avocat de la partie civile.

Aussitôt arrêté et démis de ses fonctions, aussitôt relâché
Le chef de colline Munyinya en province Ruyigi située dans la zone et commune Gisuru a été démis de ses fonctions samedi par l’administrateur communal. Maurice Binoga est accusé d’avoir détourné des tôles destinées à la construction d’une école primaire dans le cadre du programme du gouvernement de la construction des écoles. La décision est tombée après une réunion que l’administrateur de la commune Gisuru a tenue avec les habitants de cette localité. La population a aussi accusé le chef de colline d’avoir exigé 10 milles Fbu de cotisation à chaque ménage en les menaçants de représailles s’ils n’adhéraient pas au parti CNDD FDD. Le chef de colline Munyinya a aussitôt été arrêté après la réunion pour être relâché le lendemain à la grande surprise des habitants. Selon le gouverneur de la province Ruyigi, il lui a été exigé de rembourser les tôles détournées. Il lui a également signifié qu’il ne réintégrera pas ses fonctions.

Accrochage entre la justice et l’administration sur l’exécution d’un jugement à Mabanda
Les autorités de base de la commune Mabanda en province Makamba ont bloqué l’exécution d’un jugement du Tribunal de Grande Instance de Makamba. Cela s’est fait remarquer après le procès entre deux habitants de la commune Mabanda, Elina Vyumvuhore et Elisabeth Bugoma, une rapatriée rentrée de la Tanzanie. Les autorités administratives ont décidé que la terre en conflit, 10 ares, soit scindée en deux alors que la justice avait tranché, le 29 octobre 2010, en faveur de l’une des parties à savoir Elina Vyumvuhore. Cette dernière demande l’exécution du jugement et réclame protection car elle craint pour sa sécurité.

Education
Les parlementaires à la rescousse des pédagogues de la province Cibitoke
Certains députés déplorent le comportement du directeur provincial de l’enseignement de Cibitoke. C’est à propos d’une somme de trois milles Fbu prélevée sur le salaire de chaque enseignant sous prétexte de construire un bloc administratif de la direction provinciale de l’enseignement. Le député Jean Minani et président du parti FRODEBU Nyakuri trouve que cette contribution est une imposition or cette dernière doit être déclarée par la loi, ajoute le député Jean Minani. Il demande à ce directeur provincial de l’enseignement d’arrêter ce comportement sinon les autorités compétentes devraient le mettre hors de l’administration. Joseph Butore, président de la Commission des parlementaires élus dans la circonscription de la province Cibitoke fait savoir qu’il s’est rendu sur terrain pour s’enquérir de cette situation. Il promet de s‘exprimer ce mardi.

Source: RPA