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mercredi 4 janvier 2012

Les informations du 3 janvier 2012

Sécurité
Ne se sent pas en sécurité, un officier quitte le corps de la police
Un commandant dans la marine au sein de la police, OPC2 Didier Nyamabriza, claque la porte à la police et décide de fuir le pays. Selon cet officier sa sécurité n’était plus garantie et il pointe du doigt certains agents de la police et du Service national des renseignements d’être la source d’insécurité grandissante dans le pays.
Alors qu’une certaine opinion pense qu’il aurait rejoint les groupes rebelles qui se sont récemment déclarés, le colonel Nyambariza rejette tout en bloc. Pour lui, une solution durable doit passer par la voie du dialogue. L’OPC2 Didier Nyamabariza demande particulièrement au couple présidentiel de s’impliquer dans la rechercher de la stabilité du pays car, selon le colonel, le couple présidentiel est le seul pouvant rétablir la discipline au sein de la police et du Service national des renseignements. Le porte-parole de la Police Nationale, Pierre Chanel Ntarabaganyi dit ne pas être au courant de l’affaire et promet de s’exprimer ultérieurement.

Le marché de Kamenge en feu ce lundi soir
Une partie du marché de Kamenge a été consumée par le feu la nuit de ce lundi. L’origine est un court-circuit, selon des témoins. Les dégâts ne sont pas encore évalués. Les propriétaires des kiosques qui sont partis en fumée dans ce marché font appel au gouvernement pour les aider.

Homicide involontaire ou suicide à Matongo ?
Un corps a été retrouvé suspendu sur une corde le matin de ce lundi sur la colline Kibavu de la commune Matongo en province Kayanza. Les habitants de la localité l’ont identifié. Il s’agit d’un sexagénaire nommé Tite Ngendanzi. Ses proches pensent qu’il se serait suicidé car selon eux il était dans un état de trouble psychique et il avait tenté de se suicider deux fois sans succès.

Politique
PARCEM espère la suppression des privilèges de juridiction
« La Constitution doit certainement être changée afin que tous les hauts responsables puissent être poursuivis pour des faits de corruption. » Réaction du président de la PARCEM, Faustin Ndikumana, suite au discours du chef de l’Etat qui a appelé tous les Burundais à lutter contre la corruption. Pierre Nkurunziza a également évoqué, dans son discours à la nation le jour du Nouvel an, des progrès enregistrés dans ce combat contre la corruption.
Pour Faustin Ndikumana, président de la PARCEM, certaines dispositions de la Constitution accordant le privilège de juridiction à des hautes autorités doivent être supprimées. Car jusque là, aucune juridiction n’est compétente pour juger les hautes autorités poursuivies pour des faits de corruption et de malversations.

Les Batwas espèrent aussi tirer profit du prochain amendement de la Constitution
La Communauté Batwa salue l’annonce des débats pour modifier la Constitution du Burundi. Une annonce faite par le Président Nkurunziza dans son discours à la nation. Mais pour le sénateur Vital Bambanze, la place des Batwas dans la Constitution est à revoir entre autre la hausse de la représentativité de cette communauté dans les institutions.

Les explications de Zedi Feruzi et de la police quant à la visite nocturne à la permanence du parti UPD
Le matériel bureautique et de transport du parti UPD Zigamibanga n’a pas été volé comme annoncé par Chauvineau Mugwengezo qui se réclame président de ce parti. Zedi Feruzi, lui aussi en qualité du président du parti, indique que ces biens ont été déplacés dans une autre permanence car le propriétaire de la maison qui abritait cette permanence voulait rompre le contrat de bail avec le parti.
Et quant à la police qui s’était saisie du conflit dans le parti UPD en fermant la permanence, Pierre Chanel Ntarabaganyi, porte-parole du ministère de la Sécurité publique indique que la police a autorisé Zedi Feruzi à récupérer ces biens car il possédait les papiers du ministère de l’Intérieur le désignant comme président du parti.

Appel toujours au dialogue au sein du parti UPRONA
« Les membres du parti UPRONA doivent dialoguer pour résoudre les problèmes qui se trouvent actuellement au sein de leur parti. » Avis du bureau exécutif du Comité provincial de l’UPRONA à Makamba. Pour Pierre Musavyi, deuxième secrétaire de ce bureau exécutif, au lieu de se rejeter les torts, les militants du parti UPRONA devraient se mettre ensemble pour dialoguer sous médiation. Le dialogue étant jugé comme la seule voie de sortie de la crise que traverse l’UPRONA.
Pour rappel, des membres du courant de réhabilitation du parti UPRONA dont l’ancien député Jean Baptiste Manwangari sont sous les verrous depuis quelques semaines. Ils sont accusés de complicité de meurtre. Cette arrestation est venue agrandir le fossé entre la direction du parti et ce courant dit de réhabilitation de l’UPRONA.

Education
Les parlementaires tranchent dans l’affaire des retenues sur les salaires des enseignants à Cibitoke
Pour le député Joseph Butore, qui parle en tant que chef de file des députés élus dans la province Cibitoke, il n’y a aucune loi dans cette localité qui exige aux enseignants de contribuer pour la construction de la direction provinciale de l’enseignement. « La contribution est libre », indiquent ces députés qui ont effectué une descente hier lundi dans cette province après de multiples plaintes des enseignants qui parlent de prélèvements forcés. Le député de Cibitoke rassure également les enseignants : « L’argent déjà récolté est en lieu sûr. »

Justice
Alerte sur le dépassement des délais de détention préventive à Ngozi
Deux prévenus, Elie Havyarimana, préfet des études au Petit Séminaire de Mureke et Dieudonné Kwizera, un citoyen de la commune Mwumba, ont été transférés à la prison centrale de Ngozi. Ils étaient parmi les 6 accusés d’actes terroristes qui jusqu’ici étaient toujours incarcérés aux cachots de la police à Ngozi. Les défenseurs des droits humains dans la province Ngozi dénonce le dépassement du délai de détention préventive.

Longue détention non comprise dans les cellules de la police à Makamba
Une personne est incarcérée aux cachots de la police dans la province Makamba depuis 5 mois. Le nommé Zabulon Ntahimpera est accusé d’escroquerie. Il aurait demandé une somme de 50 milles Fbu à la population en leur promettant des parcelles. Les associations des défenseurs des droits de l’homme rejetant cette accusation car selon leurs investigations personne n’est venue témoigner contre ce prévenu.

Un quinquagénaire, victime de la torture, devant le bureau du gouverneur de la province Ruyigi
Un homme d’une cinquantaine d’année est paralysé au niveau des bras en province Ruyigi. Il serait victime de torture infligé par le chef de zone Nyabitare de la commune Gisuru. Il l’accusait d’avoir volé des vaches selon la victime qui indique que le troupeau a été par après retrouvé dans les mains d’autres personnes. Ce mardi la victime s’est rendue au bureau du gouverneur pour lui soumettre son cas et lui demander son aide. Elle demande également que justice lui soit rendue.

Musique
Les Burundais se souviennent, un an après, de la disparition du célèbre chanteur Matata
Une année vient de se boucler, jour pour jour, après le décès du chanteur Jean Christophe Matata. En commémoration de l’anniversaire de sa mort, l’Amical des musiciens burundais annonce l’existence d’un centre culturel Matata Jean Christophe baptisé « CECUMA ». Au cours d’un point de presse, Léonce Ngabo, représentant de ce centre déclare que son plus grand souhait est qu’aucun artiste burundais, mort ou vivant, ne soit mis aux oubliettes. Entretemps, un grand concert est organisé ce dimanche en commune Kinama en mémoire de Jean Christophe Matata. Rappelons qu'il est mort le 3 janvier 2011 en Afrique du Sud après un concert organisé dans la ville de Cape Town.

Source: RPA

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