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samedi 4 juin 2011

L’ADC-Ikibiri à l’étranger alerte sur la crise actuelle au Burundi

DECLARATION DES PARTIS POLITIQUES DE L’OPPOSITION A L’ETRANGER REGROUPES AU SEIN DE L’ADC-IKIBIRI

1. Nous, membres des partis politiques de l’opposition à l’étranger regroupés au sein de l’ADC-IKIBIRI, lançons un nouveau cri d’alarme pour le processus de Paix et de Réconciliation gravement menacé au Burundi. Nous faisons appel à l’intervention de la Communauté Burundaise toute entière et de la Communauté Internationale dans la crise actuelle politique, sécuritaire, sociale et économique sans précédent.

2. Notre Coalition ADC-Ikibiri, une organisation politique légale et pacifique, va plus loin que le seul objectif du règlement du contentieux électoral de 2010. En effet, elle a une vision à moyen et à long terme pour le pays qui se traduit par un combat politique axé principalement sur le déracinement des principales tares actuelles observées chez le pouvoir en place. L’ADC-Ikibiri a opté pour une voie politique, démocratique et pacifique et n’est pas prête à faire la guerre.

3. Malgré les efforts des partenaires politiques et civils, nationaux et internationaux, le pouvoir en place a réfuté toutes les propositions pertinentes quant au dialogue initié par notre coalition et soutenues par ces partenaires du Burundi qui contribuent au programme de consolidation de la paix dans notre pays. Au contraire, le gouvernement menace de poursuivre même à l’étranger les politiciens regroupés au sein de l’ADC-Ikbiri qui dénoncent sans cesse les bavures du parti au pouvoir.

4. Le régime en place chante la démocratie mais dans les faits empêche les partis politiques de fonctionner, élabore et met en application les plans de division des partis politiques par la création des ailes et les cas les plus récents sont la création du FNL-Miburo et UPD-Zigamibanga de Zedi Feruzi, forcer les leaders des partis politiques à l’exil. C’est le cas de Agathon Rwasa, Président du FNL, Léonard Nyangoma, Président du CNDD, Alice Nzomukunda, Présidente de l’ADR, Alexis Sinduhije, Président du MSD, Anicet Niyonkuru, Président du CDP, Pascaline Kampayano, ex candidate de l’UPD-Zigamibanga aux présidentielles et autres cadres politiques des partis membres de l’ADC-IKIBIRI.

5. Nous vivons actuellement une situation implosive au Burundi ponctuée par l’insécurité grandissante et la corruption généralisée. Le rouleau compresseur sur l’opposition continue à fonctionner et devient un mode de gouvernance du pouvoir actuel. Des arrestations arbitraires des membres de l’opposition en général et en particulier du FNL s’observent quotidiennement, les leaders de l’opposition ont été poussés à l’exil , des assassinats ciblés des membres du FNL et de l’UPD, des emprisonnements et des menaces de mort des membres de la société civile sont monnaie courante.

6. La corruption généralisée, les malversations économiques et le détournement des fonds publics, le manque de transparence et l’opacité dans la gestion de l’Etat, violations massives des droits de l’homme, les crimes de sang s’avèrent être aujourd’hui les principaux exemples de la mauvaise gouvernance qui a atteint son paroxysme au Burundi. La situation est d’autant plus inquiétante aux yeux des Burundais, amis du Burundi et les bailleurs de fonds que ces mauvaises pratiques de gestion opaque ont tendance à s’institutionnaliser. Les cas de corruption continuent à frayer la chronique, citons notamment la vente illicite du jet présidentiel –le Falcon 50- de façon mafieuse, sans respect d’aucune procédure légale, les cahiers ougandais, le dossier des plaques d’immatriculation , INTERPETROL , les haricots de la police burundaise , le sucre de SOSUMO , la route RUMONGE , le café burundais , le Pétrole nigérian , les 37 milliards de fbu cédés gratuitement au Congo et au Rwanda , le matériel défectueux au ministère de la défense et dernièrement le scandale mafieux des 650milliards de fbu (600 millions de dollar) pour l’achat du matériel de communication à la société américaine AEE dénoncé par l’ONG anticorruption OLUCOME.

7. Pour citer un cas d’actualité de malversation économique, nous apprenons ce 02 juin 11, l’arrivée en Belgique de l’épouse du Président Nkurunziza Pierre avec la chorale présidentielle Alléluia Dukomeze Gusenga et une forte délégation l’accompagnant. La mission de la première dame du pays est officiellement celle de l’organisation de prières à Bruxelles à SHERATON, un hôtel des hôtels les plus chers de la capitale européenne. Nous ne sommes pas contre les prières, mais dans la constitution du Burundi il est stipulé que le Burundi est un pays laïc. Sur ce, il est inconcevable que toutes ses activités de prières soient supervisées et organisées par les services de l’ambassade du Burundi à Bruxelles aux frais de l’Etat et au moment où le pays est classé parmi les premiers pays les plus pauvres de la planète. De plus, le pays ajuste son budget par des aides extérieures : plus de 50%, il est incompréhensible que des sommes colossales soient débloquées par l’Etat pour un tel déplacement et une telle délégation pour une mission à caractère confessionnel et donc privée.

8. Pour les moments qui courent, nous demandons plutôt à madame l’épouse du Président de la République de faire un petit recul et se souvenir qu’elle a aussi connu des déplacements difficiles pour aller voir son mari dans le maquis pendant la rébellion du CNDD-FDD et sur ce, de plaider pour que le régime en place ne continue pas à proférer des menaces de mort à la famille du Député Nzobonimpa Manassé en l’occurrence son épouse. Une action de réconfort serait aussi de venir au secours à Esperance Ntakarutimana, mère de Wilson Ndayishimiye, un garçon de 4ans que les Imbonerakure de Ruziba , miliciens du parti au pouvoir, viennent d’assassiner sauvagement : actuellement elle est objet de menace par les autorités locales administratives et policières.

9. Jour par jour, le gouvernement du Burundi ne cesse de freiner l'épanouissement de son peuple par des actions impopulaires : la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité( les produits pétroliers et de la brasserie, l’eau et l’électricité, des documents de voyage dont le passeport) , le redéploiement des enseignants et du personnel soignant, l’octroi de l’emploi uniquement aux membres du CNDD-FDD et à ses acolytes, une autre forme de chasse des opposants politiques, les engagements et les promesses non tenus suivis par la revendications légitimes des syndicats est une résultante de ce pilotage à vue des destinés du pays.

La situation sécuritaire actuelle dépasse la limite du tolérable. Nous apprenons des assassinats emportant des familles entières, des passants, dans des buvettes, sur les champs de culture… Le pouvoir en place continue à minimiser cette situation hors du commun en se contentant de faire des représailles, à procéder à des exécutions sommaires sur le champs ou dans des cachots, à alimenter l’opinion qu’il s’agit des bandits en déroute ou des fous, à semer les divisions au sein de la population et à institutionnaliser l’impunité. Pour que le Burundi ne replonge dans un cercle vicieux de guerre civile emportant surtout des civils, il est grand temps que toute la communauté tant nationale qu’internationale se lève comme un seul homme pour réagir afin de parer tout dérapage éventuel.

Sur ce, l’ADC-Ikibiri préconise des voies de sortie de cette situation implosive au Burundi ponctuée par l’insécurité grandissante et la corruption généralisée.

1. Assainir le climat politique en privilégiant le dialogue avec tous les acteurs sociopolitiques reste la seule issue pour prévenir les crises et rassurer les leaders de l’opposition qui ont fui leur pays pour qu’ils regagnent leur terre natale.

2. La sortie de la crise passe par la voie des négociations directes entre le pouvoir et son opposition. Mais bien avant ces pourparlers, le pouvoir doit créer un climat d’apaisement par la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion, l’arrêt des persécutions et tracasseries de l’opposition, des médias et de la société civile.

3. Entre autres, aujourd’hui, il existe une grave crise de crédibilité qui touche les institutions politiques comme la Présidence de la République, le Législatif, l’Exécutif et le Judiciaire, mais également celles qui ont les charges de conseil et d’intermédiation.

4. Dans cette recherche de voies de sortie, l’ADC-Ikibiri tend aussi la main à la Communauté internationale pour y jouer un rôle pertinent. En particulier, l’ADC-Ikibiri demande à l’Union Européenne et plus spécialement à la Belgique de faire pression au pouvoir Burundais pour qu’il accepte les négociations avec l’opposition regroupée dans l’Alliance ADC-Ikibiri, seule issue pacifique pour le retour à la paix et la sécurité au Burundi.

Sur ce, l’ADC-Ikibiri demande instamment ce qui suit :

1) Amener le pouvoir en place au Burundi à arrêter les mesures oppressives prises à l’endroit des Leaders de l’opposition, de leurs partis politiques et leurs militants, de la société civile et des médias ; à libérer tous les prisonniers politiques , cesser les actions impopulaires de tout bord et faire pression sur ce pouvoir pour ne pas mettre en pratique la nouvelle loi sur les partis . Cette loi est sciemment taillée sur mesure pour exclure ou empêcher les partis de l’opposition de fonctionner.

2) Convaincre le pouvoir en place et principalement le Chef d’Etat burundais Pierre Nkurunziza à s’inscrire dans une logique de processus de paix, de dialogue et de collaboration avec l’opposition, de bonne gouvernance démocratique, et non dans une logique de destruction, d’exclusion, de domination et d’oppression contre l’opposition.

3) Appuyer dans la mise en place d’un cadre de dialogue qui peut réellement faciliter le contact entre l’ADC-Ikibiri et le pouvoir en place nécessaire dans de telles conditions ; et sur ce, persuader le Président Pierre Nkurunziza à initier rapidement un dialogue franc avec l’ADC-IKIBIRI en y incluant tous autres partenaires sociopolitiques internes et étrangers pour résoudre tous les problèmes qui hantent le pays.

4) Etre témoin et limiter les aides matérielles et financières qu’à des fins humanitaires et faire une pression sur le Président Nkurunziza dans l’aboutissement de ce dialogue dans l’ultime but de créer l’espace de libre action politique, le retour des leaders de l’opposition exilés, le renouement de la confiance et la mise en place des institutions véritablement démocratiques.

5) Ne pas délivrer des visas et geler des comptes dans l’espace Européen des membres du pouvoir impliqués de près ou de loin dans ces crimes.

Privilégiant son principe sacro-saint de la voie pacifique par voie de dialogue inclusif, l’ADC-Ikibiri affirme à la Communauté nationale et internationale que s’il y a des dérapages dus à l’exaspération profonde de la population, le pouvoir Nkurunziza et son gouvernement seront tenus responsables.

Pour l’ADC-Ikibiri à l’Etranger
Aimé Magera, Coordinateur

vendredi 3 juin 2011

Les informations du 3 juin 2011

Sécurité
Exécution d’un voleur récidiviste dans une tentative d’évasion
Une personne du nom de Bosco Manirakiza a été tuée par balle dans la nuit de ce jeudi à la huitième Avenue numéro 49, dans la commune de Cibitoke, en mairie de Bujumbura. La victime surnommée Tozi était identifiée comme voleur. Attrapé par la police, il a tenté de s’enfouir. Les policiers en patrouille ont dû tirer sur lui selon les informations de la population et confirmées par les administratifs à la base. La police judiciaire de la commune Cibitoke signale que cette personne avait été relâchée jeudi même car il était emprisonné et faisait objet d’enquêtes pour vol qualifié.


Les combats font rage dans la réserve naturelle de Rukoko côte RD Congo
Plusieurs coups de feu ont été entendus tôt ce matin sur la frontière entre le Burundi et la République Démocratique du Congo « RDC ». C’était plus précisément dans la localité de Kiriba Hondes en RDC. Des habitants sur place parlent d’affrontements mais ne connaissent pas les belligérants au conflit car ces combats ont lieu dans la réserve de Rukoko et durent trois jours. Le bilan de ces affrontements reste inconnu.
Les militaires burundais en poste sur la frontière burundo-congolaise confirment les affrontements sur le sol congolais. Selon eux, il s’agit des forces armées congolaises aux prises avec des groupes armés attribués à l’ancien chef rebelle Agathon Rwasa. Toutefois, ils nient avoir déjà eu des contacts militaires avec ces groupes.


Trois attaques à main armée en moins d’une semaine sur la colline Rugari en commune Gitega
Un groupe d’hommes armés de fusils a attaqué hier jeudi un domicile situé sur la colline Rugari en commune Gitega, tuant au passage 4 vaches. Le chef de ménage du nom d’Onesphore Misigaro se trouve être le père d’Onésime Nduwimana, porte-parole du parti CNDD FDD. Ces hommes armés ont pris fuite dès que la police est intervenue en tirant en l’air. La victime dit avoir trouvé des tracts dans son enclos et sur lesquels étaient écrits : « Nous ne sommes ni des bandits ni des fous. Donnez-nous des cotisations en nature ou en argent. Réservez un bon accueil à nos combattants et gare aux policiers, administratifs et aux agents du Service des renseignements qui malmènent la population. » Et à ce moment même un autre ménage de cette colline a été attaqué et des biens ont été emportés. Dimanche également, une grenade a été lancée dans une famille de cette localité sans faire de dégâts. La police promet de renforcer la sécurité dans cette contrée du pays.


Diplomatie
La coopération européenne et américaine inquiète des exécutions extrajudiciaires au Burundi
« Les exécutions extrajudiciaires et la torture n’ont pas leur place ni dans une démocratie ni dans un Etat de droit. » C’est en substance le contenu d’une lettre du 25 mai 2011 des Ambassadeurs des Etats européens et américains adressée au ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale. Dans cette lettre, ces ambassadeurs ont exprimé leur vive préoccupation concernant les exécutions extrajudiciaires et les tortures enregistrés depuis la période électorale de 2010. Cette correspondance est aussi parvenue aux ministres de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Défense, de la Justice, de la Bonne Gouvernance, aux chefs de cabinet civil et militaire du Président de la République, à l’Ombudsman et à l’Office du Haut commissariat des droits de l’homme au Burundi.


Le patron de la diplomatie belge conseille la clôture du procès des assassins d’Ernest Manirumva et l’application de la bonne gouvernance
Le Royaume de Belgique est préoccupé par l’assassinat non encore élucidé d’Ernest Manirumva, l’ancien vice-président de l’OLUCOME, tué en avril 2009. Comme l’indique Steven Vanackel, Vice-premier ministre et ministre des Affaires Etrangères belge, l’assassinat de cet activiste a sali l’image du Burundi. De ce fait, Steven Vanackel demande que l’adoption de la stratégie bonne gouvernance soit mise en place et soit décisive pour améliorer la vie des Burundais. Le Vice-premier ministre et ministre des Affaires Etrangères belge s’est exprimé ce jeudi matin lors d’un échange sur la Bonne Gouvernance et le climat des affaires au Burundi. Signalons que sa visite au Burundi s’achève demain samedi.


Droits de l’homme
Enfin la petite Kenta Ineza a été retrouvée saine et sauve
C’est la joie mêlée à la colère chez la famille de la petite Kenta Ineza enlevée il y a 2 mois. Joie car elle a été retrouvée hier jeudi dans la commune Buraza à Gitega par le Procureur en Mairie de Bujumbura qui n’a pas hésité à se rendre à Buraza à minuit. Colère aussi parce que la petite Kenta semble avoir été maltraitée par ses ravisseurs. Son corps est couvert de démangeaisons, des taches et des puces chiques. Il aura donc fallu 2 mois au Parquet pour retrouver la piste qui mène à Kenta. Deux longs mois où beaucoup de choses se sont passées dont l’emprisonnement des 2 parents de la petite fille.


Politique
Le ministère de l’Intérieur dit reconnaître pour le moment Zedi Feruzi comme président de l’UPD
Edouard Nduwimana, ministre de l’Intérieur reste catégorique : « La présidence de l’UPD revient toujours à Zedi Feruzi. » Il réagit après que Zedi feruzi ait suspendu plusieurs cadres du parti dont le secrétaire général Chauvineau Mugwengezo. Ce dernier ayant à son tour suspendu Zedi Feruzi de la présidence de l’UPD. Le ministre de l’Intérieur fait donc un clin d’œil à Chauvineau Mugwengezo qui se réclame toujours secrétaire général de l’UPD quant à son comportement. Le ministre Edouard Nduwayo indique avoir reçu dans son bureau Chauvineau Mugwengezo en tant que citoyen et non en tant que secrétaire général de l’UPD et propose à ce parti d’organiser un congrès pour se fixer sur leurs dirigeants. Chauvineau Mugwengezo de son côté demande le respect du règlement d’ordre intérieur et des organes de l’UPD. Ce dernier prône l’implication de tous dans l’organisation du congrès devant résoudre la crise. Rappelons que la crise à l’UPD a commencé mardi de la semaine passée.


Education
Des absences, un léger retard et quelques incidents lors de la passation du concours national ce vendredi
C’est ce vendredi que tous les écoliers de la sixième année primaire ont passé avec le concours national leur permettant d’accéder à l’école secondaire. Là où nos reporters sont passés comme au Lycée municipal de Buyenzi, sur 490 écoliers inscrits à ce centre de passation, 9 absences ont été enregistrées. A l’Ecole primaire Stella Matutina où 8 écoles primaires de la mairie de Bujumbura ont envoyé leurs écoliers pour passer ce concours, 613 écoliers se sont présentés. Plus au sud au Lycée municipal de Kanyosha où 623 écoliers étaient inscrits à ce centre, 33 écoliers se sont absentés. Un constat dans tous ces centres de passation de cette épreuve nationale, les examens ont commencé avec un retard d’une heure. Deux motifs sont avancés par les chefs de centre : « les questionnaires sont arrivés avec retard et il fallait procéder à l’appel de tous les écoliers pour vérifier si tous sont présents. » Vous saurez qu’au niveau national, plus de 288 milles écoliers étaient attendus pour passer cet examen qui leur permettra d’accéder à l’école secondaire.


Et en province de Ruyigi, la passation du test de la sixième année a été émaillée par quelques incidents. Détise Uwitonze, directeur du Lycée communal de Kayongozi a été incarcérée. Et pour cause, elle devait amener les surveillants, mais elle est arrivée à 8h30 au centre de passation, après que les autres centres aient déjà commencé le test. Le responsable du Service de Renseignement l’a ramenée à Ruyigi pour l’enfermer.
Et toujours à Ruyigi, un des chauffeurs qui devait se rendre à Rusengo pour y récupérer les colis des questionnaires pour les amener dans les centres de passation s’est trompé d’adresse. Il est allé dans la commune Gisuru à Nyabitare. Ayant refusé de retourner vers Rusengo, son véhicule a été effacé de la liste des véhicules loués par le ministère pour le concours.
En province de Gitega, le début des tests a connu un retard d’une heure et demi. L’inspecteur provincial de l’enseignement de base explique ce retard par les nouvelles procédures administratives introduites pour cette année scolaire. Il s’agit de faire signer les présidents des centres de passation du concours national des documents de décharge pour la réception des colis contenant les questionnaires. Signalons qu’à Gitega, un peu plus de 23 milles écoliers étaient inscrits sur les listes.


Santé
Explication de l’administrateur de la commune Bwiza quant à la fermeture du centre de santé « La sagesse »
« La décision de fermer temporairement le centre de santé « La Sagesse » situé à Bwiza a été prise par le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le SIDA. » Propos d’Espérance Ngerageze, administrateur de la commune Bwiza. Pour elle, la raison majeure de cette fermeture est le conflit qui oppose l’ancien médecin directeur de ce centre de santé et le représentant légal de l’Association des Volontaires pour la Promotion de la Santé « AVPS ». Signalons que ce centre de santé « La Sagesse » était fonctionnel depuis 10 ans.


Economie
Grogne des clients de la Regideso après que les prix de l’eau et de l’électricité aient triplé
« Le gouvernement devrait revoir la décision de la Regideso d’augmenter ses prix. » Tel est la doléance des clients de cette société qui s’étonnent des prix qui ont triplé d’un seul coup. Pour cette population, cette mesure vient rendre plus difficile leur condition de vie.


Source: RPA

jeudi 2 juin 2011

Les informations du premier juin 2011

Sécurité
Assassinat d’un père de 4 enfants à Bugarama mardi soir
Un moniteur agricole du nom de François Barumbanze a été tué la nuit de ce mardi sur la colline Gitwaro dans la commune Bugarama nous sommes dans la province de Bujumbura. Les auteurs de ce crime, en tenue militaire, ont également mis le feu à deux boutiques de la localité et ont volé une somme d’argent non encore connue. Cet homme tué était aussi un enseignant dans l’alphabétisation des adultes, la population avoisinante parle de mobiles politiques car la victime était membre du parti CNDD FDD. Agé de 37 ans, François Barumbanze laisse une veuve et 4 orphelins dont l’ainé est en deuxième année primaire.

La loi du talion est bel et bien appliquée à Muyira dans Bujumbura rural
La vengeance semble être devenue monnaie courante. Après l’exécution, lundi matin, d’Anicet Ntunzwenimana, un FNL de Rubizi dans la zone Muyira de la province Bujumbura, par des militaires, 2 membres d’une famille de la localité et partisans du CNDD FDD ont été abattues en moins de 24h. Motif : ils ont livré Anicet Ntunzwenimana d’après leurs bourreaux. Après ces tueries, la population de Muyira est restée dans la frayeur suite aux tracts laissés par les bourreaux des 2 présumés dénonciateurs d’Anicet Ntunzwenimana. Et sur ces documents non signés, on pouvait lire : « Ceux que vous voyez sont victimes de leurs langues pendues. Qui livrera un seul FNL en paiera cher. » La panique est d’autant plus grande à Rubizi que dans toute la zone Muyira d’après la population de cette localité.

Changement dans les instances dirigeantes de la Police nationale
Certains commissaires régionaux et provinciaux ont été changés sur décision du Président de la République. Le grand changement est celui du Commissaire de la région ouest David Nikiza qui sera désormais confiné à l’Inspection générale de la police car sa présence sur terrain commençait à gêner suite à son implication présumée dans certains dossiers d’assassinats. Il occupe le poste d’inspecteur technique chargé des instructions et des opérations selon le décret présidentiel du 30 mai 2011 portant nomination de certains cadres de la direction générale de la police. David Nikiza est cité dans le dossier d’assassinat d’Ernest Manirumva, vice-président de l’Olucome et dans l’insécurité en province de Bujumbura rural. Il a été remplacé par Pascal Bambara qui était Commissaire de la région centre et à ce poste se trouve actuellement Christophe Manirambona. En Mairie de Bujumbura, Arthémon Nzitabakuze, Commissaire provincial a été envoyé à Karuzi pour cette même fonction et a été remplacé par Jérôme Ntibibogora, Commissaire provincial à Cibitoke.

Droits de l’homme
La Ligue Iteka contre les exécutions sommaires des prisonniers
Les défenseurs des droits de l’homme au Burundi se disent inquiets des cas d’exécution extrajudiciaire qui se font observer. « Il est inconcevable qu’un citoyen soit tué alors qu’il se trouvait entre les mains des agents de sécurité », s’indigne Edouard Biha, secrétaire exécutif de la Ligue Iteka. Il déclare que quand bien même la personne était coupable, la tâche revient à la justice de le prouver.

Justice
Mise en délibéré de l’affaire Patrice Faye par le TGI en Maire de Bujumbura
Le Tribunal de Grande Instance en Mairie de Bujumbura vient de mettre en délibéré l’affaire Patrice Faye, promoteur de la Troupe Pilipili. Il est accusé par le ministère Public de viol et d’incitation à la débouche suite à une plainte du 26 mars 2011 déposée par 5 filles. Selon son avocat Maître Willy Rubeya, aujourd’hui il était question de statuer sur la forme, en demandant sa mise en liberté provisoire suite à son état de santé. Il souffrirait selon l’ordonnance de son médecin lue par son avocat de malformation cardiaque, de problème de respiration et n’arrive pas à manger. Maître Willy Rubeya parle d’un état de santé alarmant pour son client. Raison pour laquelle, il réclame sa mise en liberté provisoire. « Je suis satisfait du déroulement de l’audience et je reste optimiste », confie Maître Willy Rubeya . Vous saurez que lors de cette audience, la partie civile n’a pas eu le droit d’intervenir malgré sa présence. La défense ayant rappelé aux juges qu’il était question d’analyser la forme du dossier et non le dédommagement.

Communication
Le CNC sensibilise les pouvoirs publics à être ouverts aux médias
Le Conseil National de la Communication « CNC» demande aux mandataires publics d’être à la disposition de la presse en vue de permettre le pluralisme de l’information dans différents médias. Pierre Bambasi, président du CNC l’a déclaré ce mercredi matin lors de la présentation du rapport de monitoring pendant la période de janvier-avril 2011 intitulé : « Les médias burundais vus par le CNC ». « Nous comptons organiser des ateliers de sensibilisation pour une meilleure collaboration entre les pouvoirs publics et la presse », fait savoir Pierre Bambasi, président du CNC.

Santé
Appel du PLMC à abandonner de fumer
« Il est louable de voir des personnes abandonnées le tabac grâce à des traitements purement traditionnels. » Propos de Godefroid Kamwenubusa, directeur du Programme de Lutte contre les Maladies Chroniques «PLMC». Toutefois, ce médecin estime que le traitement devrait être connu de tous. Docteur Godefroid Kamwenubusa appelle tous les fumeurs à abandonner le tabac au lendemain de la journée internationale sans tabac.

Don du PAM au ministère de la Santé
Le Programme Alimentaire Mondiale «PAM» a remis ce mercredi 5 ordinateurs au ministère de la Santé. C’est dans le cadre de la collaboration entre le PAM et le Programme National Intégré d’Alimentation et Nutrition. Ce projet permettra à plus de 11 000 enfants et près de 6 000 femmes enceintes de bénéficier d’une assistance dans les provinces de Bubanza, Bururi, Karuzi et Ngozi. Ce matériel informatique aidera également le ministère de la Santé à établir une base de données sur les activités de prise en charge de la malnutrition dans le pays comme indiqué dans le communiqué de presse du PAM.

Déplacés
L’administrateur de la commune Ngagara ne reconnaît pas comme déplacés les 90 personnes de l'ancien site Sabe
« Seuls les rescapés de guerre qui ont tout perdu ont droit à être réinstallés dans le nouveau site de Maramvya », précise Désiré Gahungu, administrateur de la commune Ngagara suite aux plaintes déposées par 90 déplacés de l’ancien site Sabe qui n’ont nulle part où aller. L’administrateur de la commune Ngagara est catégorique : « Ceux qui sont restés dans l’ancien site dit Sabe et qui réclament d’être transférés à Maramvya ne sont que des spéculateurs. Le mieux serait qu’ils retournent d’où ils sont venus », dit Désiré Gahungu.

Education
Plus de 200 milles écoliers à travers tout le Burundi vont passer le concours national vendredi prochain
C’est le compte à rebours pour les candidats au concours national, édition 2011. Un concours qui permet de passer de l’école primaire au secondaire. Dans 48h donc, plus de 200 milles écoliers sont attendus dans des centres de passages du concours. Côté technique, la préparation se déroule à merveille d’après le président de la commission chargée d’organiser ce concours national. Et selon toujours, Abraham Mbonerane, il n’y aura pas de passation de concours sur le sol tanzanien et cela pour la deuxième fois de suite. Et pour cause, il n’y a plus de camps de réfugiés burundais en Tanzanie. Vous saurez que dans ce pays, il y aura plus de 10 pourcent de participants au concours par rapport à l’année dernière .


Source: RPA

lundi 30 mai 2011

Burundi : Une nouvelle attaque armée coûte la vie à 4 personnes

Quatre personnes tuées et une dizaine de blessées, tel est le bilan d’une attaque perpétrée ce samedi soir vers 21h, au quartier Busoro en commune urbaine de Kanyosha, au Sud de la capitale burundaise, Bujumbura.

« J’ai vu des gens armés de fusils en uniformes militaires s’introduire dans la maison où nous étions rassemblée pour suivre le match de football opposant Manchester United et Barcelone et ils ont tiré vers nous » a raconté un rescapé.

La population dit avoir vu la police intervenir mais c’était déjà trop tard car ces quatre personnes étaient déjà mortes. « On a vu la police intervenir et il y a eu échange de coups entre celle-ci et les assaillants » a témoigné une habitante des environs.

Pour l’administrateur communal de Kanyosha, Abdul Bampoye, il s’agit d’une affaire de rivalité commerciale qui serait à l’origine de cette attaque, pour récupérer les clients de la maison attaquée où les jeunes du quartier visualisent les matchs et films.

Cependant, la population pense plutôt à autre chose. « Il s’agit d’une attaque pure et simple des groupes armés car ils ont même laissé des tracts soulignent qu’ils reviendront un dd ces jours » a raconté un autre jeune homme sous couvert d’anonymat.

« Lors de leur repris, ils ont lancé des grenades sur la permanence du parti CNDD-FDD de Busoro et y ont laissé des tracts selon lesquels, les prochains cibles seront la police, les jeunes Imbonerakure du CNDD-FDD et les agents de la documentation nationale » a ajouté un autre témoin.

« Nous appelons le gouvernement à négocier avec ceux qui sont mécontents pour donner une paix durables à toute la population de Bujumbura et ailleurs » a demandé un chef de local à Busoro.

« Nous entendons qu’il y a des gens qui quittent leurs foyers pour aller dans la forêt et cela ne nous tranquillise pas. Il faut que le gouvernement cherche ces gens et demandent pourquoi ils font cela » a martelé ce chef local à Busoro.

La situation sécuritaire se dégrade ces derniers jours au Burundi. Mercredi dernier, un officier de police avait été tué lors d’une embuscade des hommes armés à Gihanga, sur la route Bujumbura-Cibitoke. Les communes de Kanyosha, Isale et Kabezi, ont connu aussi ces derniers jours des cas d’insécurité.

Source: arib