Le Représentant exécutif du Secrétaire général au Burundi, Youssef Mahmoud, a fait part jeudi devant le Conseil de sécurité de sa préoccupation concernant le financement des élections dans ce pays en 2010, estimant qu'il faudrait trouver avant la fin de l'année 2009, trois millions de dollars pour aider la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à s'acquitter de ses fonctions les plus pressantes.
La perspective des élections de 2010 au Burundi a dominé la réunion que le Conseil de sécurité a consacrée à la situation dans ce pays lors de son examen du dernier rapport en date du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB).
Le Secrétaire général estime, dans ce rapport, que « l'année qui vient sera déterminante » du fait du processus électoral et recommande, « avec l'accord du gouvernement du Burundi », le renouvellement jusqu'au 31 décembre 2010 du mandat du BINUB.
Selon Youssef Mahmoud, qui a présenté le rapport au Conseil, un nouveau « pas important dans la bonne direction » est survenu le 29 novembre lorsque le gouvernement burundais a présenté de manière informelle à la Formation Burundi de la Commission de consolidation de la paix sa stratégie nationale pour la réintégration économique et sociale des anciens soldats démobilisés, des adultes associés aux anciens mouvements armés, des réfugiés et personnes déplacées et autres groupes affectés par le conflit.
Le Président de la Formation Burundi de la Commission de consolidation de la paix et Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations Unies, Peter Maurer, a estimé pour sa part que les différentes élections de 2010 « donneront la mesure des progrès atteints » par le pays. Si elles sont conformes aux exigences internationales et débouchent sur un résultat universellement accepté, « alors la durabilité du processus de paix sera renforcée et il sera possible de s'attaquer aux causes sous-jacentes du conflit et de la pauvreté », a-t-il affirmé.
Dans le cas contraire, a-t-il prévenu, « le processus de paix sera compromis, de nouvelles blessures seront ouvertes et les vieilles plaies cicatriseront plus difficilement ». Il a, lui aussi, demandé à la communauté internationale de faire davantage pour financer le processus électoral, dont il a jugé « encourageantes » les perspectives. Tout en estimant que la CENI « jouit d'une bonne légitimité », M. Maurer s'est dit inquiet de l'actuelle « érosion de la confiance » entre l'opposition et le parti au pouvoir, lequel se montre « de plus en plus réticent au dialogue », ainsi que des intimidations attribuées à des groupes de jeunes liés à certains partis politiques.
Au contraire, le ministre des relations extérieures et de la coopération du Burundi, Augustin Nsanze, a déclaré que certaines évaluations du rapport étaient « injustes » et a minimisé les incidents survenus, ajoutant qu'il était « incompréhensible » qu'en matière de sécurité, le Burundi soit toujours placé par les Nations Unies en phase III. Concernant les futures élections, il a affirmé que le succès du processus dépendait « en partie du respect du principe d'équité dans l'exécution du mandat du BINUB » avant d'ajouter que « depuis un certain temps » ce dernier « n'avait pas été respecté sur le terrain ». De l'avis du ministre, le mandat du BINUB devrait désormais se limiter à l'assistance au cycle électoral, à l'appui à la gouvernance démocratique, à la poursuite de la consolidation de la paix et à la promotion de l'intégration de la dimension genre dans tous les programmes publics.
Source: UN News Centre
vendredi 11 décembre 2009
jeudi 10 décembre 2009
Retour au calme après une mutinerie dans la plus grande prison
Le calme est revenu mardi dans la prison de Mpimba, à Bujumbura, où quelque 3.500 détenus se sont mutinés lundi pour réclamer une amélioration de leurs conditions carcérales, a-t-on appris de sources concordantes.
"La situation est revenue au calme mais elle est encore très tendue (...)", a déclaré l'un des leaders de la mutinerie, joint par téléphone à l'intérieur de la prison et qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.
"Les prisonniers ont accepté de mettre fin à leur mutinerie parce que les autorités ont bien voulu reprendre les négociations aujourd'hui (mardi)", a expliqué cette source.
La direction de l'établissement pénitentiaire a également "promis de ne plus admettre de nouveaux détenus car Mpimba est archicomble", a ajouté la même source.
Le retour au calme a été confirmé par des sources pénitentiaires et par le président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (APRODEH), Pierre Claver Mbonimpa.
D'anciens soldats de l'AMISOM (Force de paix de l'Union africaine en Somalie) en attente de jugement, figurent parmi les meneurs de la mutinerie. Ils avaient été emprisonnés à Bujumbura après s'être mutinés à Mogadiscio pour protester contre le non-paiement d'une partie de leur solde, selon des sources concordantes.
"Les discussions vont reprendre ce matin (...)", a précisé Mbonimpa.
"Parmi les urgences, il y a la question des détenus en préventive, celle d'une vingtaine de soldats de l'AMISOM détenus sans jugement depuis plusieurs mois et des anciens rebelles des Forces nationales de libération (FNL)", a expliqué ce responsable associatif.
"Le problème qui se pose est d'arriver à désengorger rapidement la prison de Mpimba et d'améliorer les conditions carcérales, (...), comme dans toutes les prisons du pays pour éviter une contagion possible", a-t-il poursuivi.
Lundi, des détenus avaient notamment lancé des pierres sur les gardiens, et arraché des grilles donnant sur l'extérieur, provoquant les tirs en l'air de policiers présents.
La prison de Mpimba abrite 3.505 détenus pour une capacité d'accueil maximale de 800 places. Le Burundi compte plus de 12.000 prisonniers, dont 8.000 en détention préventive. Ils sont hébergés dans 11 prisons ayant au total une capacité de 4.050 places.
"La situation est revenue au calme mais elle est encore très tendue (...)", a déclaré l'un des leaders de la mutinerie, joint par téléphone à l'intérieur de la prison et qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.
"Les prisonniers ont accepté de mettre fin à leur mutinerie parce que les autorités ont bien voulu reprendre les négociations aujourd'hui (mardi)", a expliqué cette source.
La direction de l'établissement pénitentiaire a également "promis de ne plus admettre de nouveaux détenus car Mpimba est archicomble", a ajouté la même source.
Le retour au calme a été confirmé par des sources pénitentiaires et par le président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (APRODEH), Pierre Claver Mbonimpa.
D'anciens soldats de l'AMISOM (Force de paix de l'Union africaine en Somalie) en attente de jugement, figurent parmi les meneurs de la mutinerie. Ils avaient été emprisonnés à Bujumbura après s'être mutinés à Mogadiscio pour protester contre le non-paiement d'une partie de leur solde, selon des sources concordantes.
"Les discussions vont reprendre ce matin (...)", a précisé Mbonimpa.
"Parmi les urgences, il y a la question des détenus en préventive, celle d'une vingtaine de soldats de l'AMISOM détenus sans jugement depuis plusieurs mois et des anciens rebelles des Forces nationales de libération (FNL)", a expliqué ce responsable associatif.
"Le problème qui se pose est d'arriver à désengorger rapidement la prison de Mpimba et d'améliorer les conditions carcérales, (...), comme dans toutes les prisons du pays pour éviter une contagion possible", a-t-il poursuivi.
Lundi, des détenus avaient notamment lancé des pierres sur les gardiens, et arraché des grilles donnant sur l'extérieur, provoquant les tirs en l'air de policiers présents.
La prison de Mpimba abrite 3.505 détenus pour une capacité d'accueil maximale de 800 places. Le Burundi compte plus de 12.000 prisonniers, dont 8.000 en détention préventive. Ils sont hébergés dans 11 prisons ayant au total une capacité de 4.050 places.
lundi 7 décembre 2009
Mutinerie dans la plus grande prison du Burundi
Quelque 3.500 détenus de la prison de Mpimba à Bujumbura se sont mutinés lundi pour réclamer une amélioration de leurs conditions carcérales, notamment la liberté conditionnelle pour les prisonniers ayant purgé le quart de leur peine, a-t-on appris de sources concordantes.
"Nous étions en pleine séance de médiation entre responsables du ministère de la Justice et une quarantaine de détenus représentant les pensionnaires de la prison de Mpimba lorsque la mutinerie a commencé", a expliqué à la presse Pierre Claver Mbonimpa, président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (Aprodeh).
Les détenus ont lancé des pierres en direction des policiers faisant trois blessés légers, puis ils ont arraché une des deux grilles qui donnent accès à l'extérieur, selon des sources pénitentiaires.
"Des dizaines de policiers postés à l'intérieur et à l'extérieur de la prison ont tiré en l'air pour mettre fin à la mutinerie, (...), personne ne sait s'il y a des dégâts à l'intérieur", a poursuivi M. Mbonimpa.
Lundi en début de soirée, la police interdisait aux journalistes l'accès à un grand périmètre autour de la prison de Mpimba, dans le sud de la capitale burundaise.
"Les détenus de Mpimba se sont révoltés parce qu'ils estiment être enfermés dans des conditions inhumaines, ils réclament la liberté conditionnelle pour les prisonniers ayant purgé le quart de leur peine, des personnes âgées et des membres de l'ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL), la liberté provisoire pour les délits mineurs, de la nourriture en quantité suffisante...etc", a-t-il détaillé.
La prison de Mpimba abrite 3.505 détenus pour une capacité d'accueil maximale de 800 places.
"Une partie des détenus dorment sur les toits et dans les cours intérieures, les prisonniers mangent une fois par jour, a dénoncé M. Mbonimpa, ajoutant avoir vu lui-même le cas "de petites bonnes mineures détenues sans jugement depuis 2 ou 3 ans, pour le vol d'un fer à repasser ou de souliers".
Les discussions de lundi entre le ministère de la Justice et les représentants des détenus de Mpimba avaient été organisées à la suite d'un début de mutinerie jeudi, selon des sources concordantes.
"Jeudi, c'était Mpimba, et il y a une semaine, les détenus de Muyinga (nord-est) se sont mutinés pour les mêmes raisons parce que leur prison qui a une capacité de 100 places, abrite 500 détenus", a précisé l'activiste burundais.
Le Burundi compte plus de 12.000 détenus, dont 8.000 en détention préventive. Ils sont hébergés dans 11 prisons ayant au total une capacité de 4.050 places.
Source: aribinfo
"Nous étions en pleine séance de médiation entre responsables du ministère de la Justice et une quarantaine de détenus représentant les pensionnaires de la prison de Mpimba lorsque la mutinerie a commencé", a expliqué à la presse Pierre Claver Mbonimpa, président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (Aprodeh).
Les détenus ont lancé des pierres en direction des policiers faisant trois blessés légers, puis ils ont arraché une des deux grilles qui donnent accès à l'extérieur, selon des sources pénitentiaires.
"Des dizaines de policiers postés à l'intérieur et à l'extérieur de la prison ont tiré en l'air pour mettre fin à la mutinerie, (...), personne ne sait s'il y a des dégâts à l'intérieur", a poursuivi M. Mbonimpa.
Lundi en début de soirée, la police interdisait aux journalistes l'accès à un grand périmètre autour de la prison de Mpimba, dans le sud de la capitale burundaise.
"Les détenus de Mpimba se sont révoltés parce qu'ils estiment être enfermés dans des conditions inhumaines, ils réclament la liberté conditionnelle pour les prisonniers ayant purgé le quart de leur peine, des personnes âgées et des membres de l'ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL), la liberté provisoire pour les délits mineurs, de la nourriture en quantité suffisante...etc", a-t-il détaillé.
La prison de Mpimba abrite 3.505 détenus pour une capacité d'accueil maximale de 800 places.
"Une partie des détenus dorment sur les toits et dans les cours intérieures, les prisonniers mangent une fois par jour, a dénoncé M. Mbonimpa, ajoutant avoir vu lui-même le cas "de petites bonnes mineures détenues sans jugement depuis 2 ou 3 ans, pour le vol d'un fer à repasser ou de souliers".
Les discussions de lundi entre le ministère de la Justice et les représentants des détenus de Mpimba avaient été organisées à la suite d'un début de mutinerie jeudi, selon des sources concordantes.
"Jeudi, c'était Mpimba, et il y a une semaine, les détenus de Muyinga (nord-est) se sont mutinés pour les mêmes raisons parce que leur prison qui a une capacité de 100 places, abrite 500 détenus", a précisé l'activiste burundais.
Le Burundi compte plus de 12.000 détenus, dont 8.000 en détention préventive. Ils sont hébergés dans 11 prisons ayant au total une capacité de 4.050 places.
Source: aribinfo
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