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vendredi 18 novembre 2011

Les informations du 17 novembre 2011

Sécurité
Le parti MSD alerte sur deux exécutions extrajudiciaires à l’endroit de ses membres
Deux membres du parti MSD viennent d’être exécutés à moins de deux semaines à Kirundo et à Gitega. Le porte-parole du Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie précise que les membres de son parti continuent à être arrêtés partout dans le pays. Nathal Ndayongeje déclare que se sont des exécutions extrajudiciaires. Le parti MSD demande que les présumés auteurs de ces crimes soient traduit en justice de même que leurs soi-disant informateurs. Nathal Ndayongeje appelle également à la société civile de mener des enquêtes sur ces exécutions extrajudiciaires.

Assassinat d’un membre du parti MSD en commune Vumbi
Le responsable du parti MSD dans la zone Vumbi-Bukuba de la commune Vumbi en province Kirundo a été assassiné la nuit de ce mercredi. Feu Bernard Minani a été retrouvé mort ce jeudi matin dans la rivière séparant les localités de Ruzenge et Ruzegezege. Que ce soit sa famille ou ses voisins, tous évoquent des mobiles politiques derrière cet assassinat. L’administration dans cette localité dit avoir entamé les enquêtes.

Climat malsain d'insécurité dans la commune Cankuzo
Les membres des partis de l’opposition à Cankuzo inquiétés d’un éventuel plan macabre de les assassiner. Un climat de suspicion à caractère politique aurait commencé surtout au centre ville de la commune Cankuzo depuis le mois dernier lorsque des hommes armés ont attaqué deux communes de la dite province. 8 enseignants ont été arrêtés par ses hommes armés et relâchés après une semaine. Mais la police les a par après interpellés pour, disait-elle, raison d’enquête avant de les libérer à leur tour. Et dorénavant de petits groupes des membres des partis politiques s’observent surtout dans les cabarets et un climat de terreur s’est déjà installé. Les militants de l’opposition qui affirment être victimes des intimidations demandent aux autorités de mener une campagne de pacification. Jean Berchimas Niragira, gouverneur de la province Cankuzo nie ces allégations et indique qu’une réunion des représentants des parties politiques a été organisée à Bujumbura. D’autres réunions du genre seront également tenues dans les communes, promet le gouverneur.

Après le fils, ancien combattant du mouvement FNL, c’est au tour du père de se cacher
Un sexagénaire du nom de François Nyandwi de la colline Kirombwe, commune Kanyosha a pris fuite. A l’origine, plusieurs menaces et fouilles perquisitions opérés à son domicile pour lui demander où se trouve son fils qui, pour le moment se trouverait dans la clandestinité. Ce dernier répond au nom de Richard Ngendakumana, ancien combattant du mouvement FNL, arrêté puis libéré, il s’est depuis volatilisé dans la nature. Ce vétéran, dont son petit troupeau fait de 6 chèvres a été décimé, demande respect de ses droits et dignité.

Droit de l’homme
Toujours pas d’autorisation d’enterrer dignement Léandre Bukuru décapité à Gitega
La famille de Léandre Bukuru, l’homme qui a été trouvé mort, coupé en deux ce lundi en commune Giheta, province Gitega n’a pas encore eu l’autorisation de l’enterrer. Mais par contre, la veuve a été convoquée ce mercredi par le procureur général près la Cour d’appel à Gitega pour des raisons d’enquêtes. Et jusqu’à maintenant, les auteurs de ce crime n’ont pas été arrêtés alors que selon les enquêtes menées via la plaque d’immatriculation, une voiture du commissaire de police de la province Mwaro a été reconnue sur les lieux du crime.

Justice
APRODH signale le transfert du précieux témoin Nzarabu dans la prison de Rumonge
Le témoin clé dans le dossier « massacre de Gatumba », Innocent Ngendakuriyo alias Nzarabu, a été transféré depuis hier mercredi de la prison de Bubanza vers celle de Rumonge. L’APRODH dénonce une tentative de vouloir fausser les enquêtes sur ce dossier car ce transfert a été opéré dans des circonstances mystérieuses et irrégulières. Signalons que la prochaine audience est prévue le 1er décembre 2011.

Report de la comparution des journalistes Bob Rugurika et Bonfils Niyongere dans l’affaire « Université du Burundi »

Ajournement de la comparution demain vendredi de nos deux confrères, Bob Rugurika et Bonfils Niyongere devant le magistrat du ministère public, Bénoit Bankinyakamwe. Le magistrat instructeur dans l'affaire Université du Buurndi leur a signifié que les deux substituts seront pris ce vendredi pour d'autres engagements. Et en outre, l'un des magistrats leur a tout simplement dit que s'il s'avère nécessaire un autre rendez-vous pourra être fixé. Rappelons que Bob Rugurika est accusé dans cette affaire de tapage nocturne sur la porte du bureau du chef-adjoint de la sécurité au Campus Mutanga. Bonfils Niyongere est accusé d’entrave judiciaire et la tenue illégale des réunions dans les enceintes du Campus Mutanga. Pour rappel, c’est ce magistrat même, Bénoit Bankinyakamwe qui a procédé à la convocation de toute l’équipe de la rédaction de la RPA-Ngozi, il y a quelques mois. Signalons également que la RPA a porté plainte contre le commandant adjoint chargé de la sécurité au Campus Mutanga qui a, pistolet à la main, détenu pendant une heure le journaliste Bonfils Niyongere après l’avoir dépouillé de toutes ses téléphones portables.

Litige foncier vieux de 11 ans à Mwaro
Un conflit foncier entre l’établissement scolaire ITABU Gisozi basé à Mwaro et la famille d’Antoine Ntagunduka persiste depuis l’année 2000. Les ministres de l’Aménagement du territoire et celui de l’Enseignement ont tour à tour pris des décisions pour trancher ce litige mais les élèves de cette école ainsi que leurs parents protestent contre ces décisions. La famille Ntagunduka demande que les mesures prises soient mises en application.

Santé
Jeanne Gapiya encourage les malades du SIDA à toujours combattre pour la vie
« Les personnes vivant avec le VIH/SIDA, même les plus démunis, peuvent vivre aussi longtemps que possible. » Propos de réconfort de Jeanne Gapiya, présidente de l’Association Nationale du Soutien aux Séropositifs et Malades du SIDA. Cette femme qui combat le virus depuis une trentaine d’année précise que cela dépend de la volonté des autorités et de la personne infectée par ce virus. Rappelons que l’ANSS a débuté depuis le 14 novembre une quinzaine de la sensibilisation sur zéro infection, zéro discrimination et zéro décès liés au VIH/SIDA.

Communication
RSF condamne les convocations intempestives contre les journalistes au Burundi
Le harcèlement et les intimidations de l’autorité burundaise contre les journalistes inquiète les organisations internationales de défense des journalistes. Reporters Sans Frontières « RSF » a sorti un communiqué hier mercredi où l’organisation documente plusieurs cas de harcèlement judiciaire. RSF qui demande aussi aux autorités de laisser les journalistes exercer librement leur métier.

Législation
Modification énigmatique de l’article 37 du livre des codes et lois du Burundi
Est-ce une falsification ou une simple erreur ? La version de la Constitution publiée sur le site officiel de la Présidence de la République n’est pas conforme au recueil des codes et lois du Burundi de 2006. Des textes que chaque magistrat a toujours à sa disposition, incluant la Constitution votée par les Burundais en 2005. Dans le Tome 1 de ces codes et lois, plus précisément à la page 6 article 37, il est écrit je cite : « Le droit de fonder des syndicats et de s’y affilier ainsi que le droit de grève sont reconnus. La loi peut réglementer l’exercice de ces droits et interdire à certaines catégories de personnes de se mettre en grève. Dans tous les cas, ces droits sont interdits aux membres des corps de défense et de sécurité. »
Mais sur le site de l'Assemblée Nationale du Burundi, cette dernière partie de l’article 37 inclut aussi les magistrats dans les corps non autorisés à faire la grève.

Environnement
Demande formelle d’arrêt des activités de canalisation d’un caniveau dans la forêt de Kibira
Le ministre ayant l’Environnement dans ses attributions demande l’arrêt immédiat des travaux de canalisation d’un caniveau qui se fait dans le parc de la Kibira. C’est du moins la réaction de ce ministère qui est convaincu que pas mal de lois et conventions ont été violées. Côté ministère de l’Energie et Mines, acteur principal de ces travaux, le secrétaire permanent, appelait à réagir, a indiqué être en réunion.

Droit du travail
Grève des ouvriers de la société de pavage ECEBRO à Ngozi
80 travailleurs du projet de pavage des quartiers de la ville de Ngozi ont assiégé ce mercredi matin les bureaux de la société ECEBRO qui coordonne ces activités. Ces ouvriers disent l’avoir fait pour réclamer leur salaire des 2 dernières semaines. Mais pour les dirigeants de la société ECEBRO, le contrat n’a pas été signé avec ces employés mais avec un responsable de ces travaux de pavage qui est actuellement à Bujumbura.

Source: RPA

jeudi 17 novembre 2011

Convocations, intimidations et harcèlements sont devenus le quotidien des médias privés

Devant l'intensification des tentatives d'intimidation auxquelles font face plusieurs médias privés burundais, Reporters sans frontières appelle le gouvernement du président Pierre Nkurunziza à cesser immédiatement cet acharnement. Convocations et mises en garde sont devenus le quotidien de la presse privée du pays.

Les médias les plus visés sont la Radio Publique Africaine (RPA), et les stations Isanganiro et Bonesha FM. Les victimes sont leurs directeurs, leurs rédacteurs en chef, leurs journalistes. Leurs noms? Eric Manirakiza, Bob Rugurika, Vincent Nkeshimana, Patrick Mitabaro, Patrick Nduwimana, et quelques autresâ ¦

Au moins deux ministres se sont directement illustrés par leurs mises en garde vis-övis de ces médias. Le 14 novembre 2011, dans une lettre adressée à la RPA, le ministre burundais de l'Intérieur, Edouard Nduwimana, a ouvertement accusé la radio "d'incitation à la désobéissance et à la haine".

Le 16 novembre, la ministre en charge de la Communication, Concilie Nibigira, a quant à elle accusé TV Renaissance et les stations RPA, Bonesha FM et Isanganiro de porter atteinte à l'ordre et la tranquillité publics" pour avoir appelé les propriétaires de voitures à klaxonner pensant 15 secondes, ce jour-là, à partir de 12 heures 20. Faisant référence aux enquêtes sur le massacre de Gatumba, elle ajoute que "toute personne qui publie dans les médias ou par d'autres voies des éléments sur un dossier encore en phase pré-juridictionnelle s'expose au prescrit de l'article 11 de la loi du 27 novembre 2003 régissant la presse au Burundi". La ministre conclut sa lettre en appelant la presse à "éviter l'escalade, faute de quoi vous serez tenus d'en assumer les conséquences conformément aux dispositions pertinentes du code pénal".

"Au Burundi, les journalistes et responsables de médias privés qui s'efforcent de s'exprimer librement et d'enquêter sur des sujets sensibles sont soumis à une terrible campagne d'intimidation, symbolisée par des convocations à répétition. Lutter contre le découragement est devenu leur défi", déplore Reporters sans frontières.

"Déjà très inquiétant depuis 2010, le rythme des atteintes à la liberté de la presse s'est considérablement accéléré depuis le massacre de Gatumba, fin septembre, pour atteindre ces derniers jours une fréquence quasi quotidienne. Dans cette 'guerre des nerfs' que leur livrent les autorités burundaises, ces journalistes peuvent compter sur notre soutien. Comme l'a fait le chef de la délégation de l'Union européenne à Bujumbura, nous appelons les autorités à laisser les médias et la société civile jouer leur rôle. Nous les appelons également à assurer une totale transparence en ce qui concerne l'enquête sur le massacre de Gatumba", a ajouté l'organisation.

Le 14 novembre 2011, Bob Rugurika, rédacteur en chef de la Radio Publique Africaine (RPA) et Bonfils Niyongere, journaliste pour la même station, ont passé la journée au parquet de Bujumbura et n'ont été relâchés qu'après environ douze heures d'interrogatoire. Cet incident serait directement lié à la diffusion, par la RPA, d'informations relatives au massacre de Gatumba, qui a fait 39 morts et 40 blessés, le 18 septembre dernier, dans la commune de Mutumbuzi. Les autorités ont imposé un black-out médiatique sur ces événements. Les deux journalistes ont reçu une nouvelle convocation pour le 18 novembre.

Le 10 novembre, trois directeurs de radios privées avaient déjà été convoqués. Patrick Nduwimana, de la station Bonesha FM, Eric Manirakiza, de la RPA, et Vincent Nkeshimana directeur de la radio Isanganiro, ont été sommés de fournir au procureur des documents relatifs à leurs statuts, leurs règlements intérieurs et les preuves de financement de leur radios. Tous ont refusé d'accéder à la demande du parquet qui n'a donné aucune justification pour cette convocation et cette requête.

La veille, le rédacteur en chef de la radio Isanganiro, Patrick Mitabaro, rédacteur en chef de la radio Isanganiro, avait lui aussi été convoqué. Le 8 novembre, c'est Bob Rugurika, de la RPA, et Patrick Nduwimana, rédacteur en chef de la radio Bonesha FM, qui avaient dû se présenter devant le parquet de Bujumbura. Le procureur a reproché aux radios d'avoir diffusé certaines informations sur le massacre de Gatumba, dont un témoignage du principal accusé, Innocent Ngendakuriyo, alias Nzarabu, recueilli par téléphone depuis la prison de Bubanza. Ces éléments auraient filtré en dépit du communiqué gouvernemental du 21 septembre interdisant aux médias toute forme de commentaire sur l'enquête et alors même que le rapport d'enquête n'a pas été rendu public.

Le 6 novembre, Bonfils Niyongere (RPA) avait été arrêté sur le campus Mutanga de l'université du Burundi par le commissaire en charge de la sécurité, lequel a tenté de l'interroger de force. Le journaliste a finalement réussi à fuir grâce à l'intervention de son rédacteur en chef, Bob Rugurika, venu lui porter assistance.

Enfin, dans un incident d'une toute autre nature mais révélateur du climat nauséabond vis-övis des journalistes, Audace Nimbona, correspondant de la radio Bonesha FM et de l'agence Syfia Grands Lacs à Ngozi (nord du pays), a été victime, le 5 novembre, de jets de pierres lancées par des inconnus. Il est parvenu à s'échapper, mais a trouvé une croix devant la porte de son domicile le lendemain matin.

SOURCE : Reporters without Borders (RSF)
PARIS, France, 16 novembre 2011 / African Press Organization (APO)

mardi 15 novembre 2011

Les informations du 15 novembre 2011

Communication
Klaxons au centre ville de Bujumbura ce mardi à 12h 20 en guise de soutien aux médias burundais
Les professionnels des médias ont appelé la population urbaine de faire un geste pour les soutenir dans leur travail. Le rendez-vous était donné à 12h 20 pile où il était demandé aux conducteurs de véhicules ou motos de klaxonner durant 15 secondes. L’objectif était de montrer que les médias sont déterminés à défendre le droit à la vie et des libertés publiques. Cela après l’enchainement des convocations contre les responsables des médias et des journalistes jamais observé dans l’histoire du journalisme burundais. L’appel lancé a été largement suivi au centre ville de Bujumbura selon nos reporters et cela malgré la présence des policiers pour enregistrer les plaques des voitures qui klaxonnaient.
Innocent Muhozi, président de l’Observatoire de la Presse Burundaise « OPB », mandaté par ses pairs pour expliquer les raisons de cette activité, fait savoir que ce geste était centré sur trois revendications à savoir le rejet de la violence politique liée aux assassinats à caractère politique, la défense de la liberté d’expression et de presse afin de pouvoir gérer nos conflits d’une manière civilisée et la cessation des exécutions extrajudiciaires. « Chaque burundais compte et a quelque chose à dire, droit que lui reconnait la Constitution burundaise », parachève son éclaircissement le président de l’OPB.
Maitre Jean Bosco Ngendakumana, spécialiste de droit en même temps avocat, quant à lui, fait savoir que la lettre du ministère de l’Intérieur au représentant légal de la RPA ainsi que les convocations intempestives à l’endroit des journalistes et des directeurs des radios sont une manœuvre du gouvernement pour enfreindre la démocratie au Burundi. « L’Etat a l’obligation légale de soutenir les médias car ils sont un ingrédient indispensable pour l’éclosion d’une société véritablement démocratique », rappelle Maître Jean Bosco Ngendakumana.

Le ministre de la Communication et l’inspection du travail sollicités dans le conflit à la RNTB
Le syndicat de la Radio Télévision Nationale du Burundi « RTNB » demande à la ministre de la Communication de prendre en main la question en rapport avec leurs revendications. Dans une correspondance adressée hier lundi à la ministre, Salvator Barutwanayo, président du syndicat des travailleurs de la RTNB en appelle à son intervention pour arrêter les séquestrations, les intimidations et les mutations en l’absence de la loi. Le syndicat demande en plus à la ministre de prendre en compte les réclamations à l’origine de la grève et de stopper les malversations des fonds à la RTNB. A cette même date, les syndicalistes de la RTNB ont adressé une autre correspondance à l’inspection du travail demandant de leur servir de médiateur dans un conflit ouvert avec le directeur général de la RTNB comme précisé par Salvator Barutwanayo, président du syndicat SYRT. La ministre de la Communication, Concilie Nibigira, a déclaré avoir reçu cette missive et qu’elle va s’exprimer prochainement à cet effet.

Justice
Aucune charge ne pèse contre le Rédacteur en chef de Bonesha FM pourtant convoqué ce mardi
Patrick Nduwimana, Rédacteur en chef et directeur a.i. de la radio Bonesha FM s’est présenté ce mardi devant le procureur en Mairie de Bujumbura. Il avait honoré le rendez-vous lui donné pour audition par le magistrat. Lundi passé, il avait comparu aux côtés de ses confrères d’Isanganiro et de la RPA. Lorsqu’il a quitté le bureau du magistrat, le constat était qu’aucune charge ne pesait sur sa personne. L’avocat de Patrick Nduwimana, Maître Onésime Kabayabaya a déclaré avoir demandé au magistrat d’abandonner la poursuite du moment où il ne peut pas établir les responsabilités pénales.

Plainte d’un citoyen, marchand de vaches, à Gatara
Un boucher de la colline Munini, commune Gatara, province Kayanza demande d’être rétabli dans ses droits. Il a été arrêté pour la 5ème fois à moins d’un an le matin de ce mardi. Zicaire Sinzumusi accuse le procureur de la République en province Ngozi de lui avoir confisqué des vaches achetées au marché de Vyegwa en septembre 2010 et de les avoir fait retourner aux anciens propriétaires qui à leur tour les auraient revendus.

Maître Isidore Rufykiri invite le justiciable à connaître la loi afin de mieux se défendre
« L’ignorance de la lecture de la loi, les raisons politiciennes sont les quelques cas à la base de la violation des procédures légales en matière d’arrestation des gens. » Constat de Maître Isidore Rufyikiri qui animait ce mardi matin une table ronde organisée par la PARCEM. Pour lui, tous ces manquements s’appellent abus de pouvoirs. Face à tout cela, le justiciable doit être intellectuellement armé du minimum requis de la loi de procédure pénale, conseille Maître Isidore Rufyikiri.

Sécurité
Désarrois de la famille d’un membre du parti MSD retrouvé assassiné à Giheta
Le flou plane autour des circonstances de la mort d’un citoyen de Gitega dont le cadavre a été retrouvé décapité dans la commune Giheta. La famille de la victime pointe du doigt la police. Et le commissaire provincial de police en province Mwaro admet que le numéro d’immatriculation du véhicule cité par les témoins est celui de sa propre voiture. La veuve de ce membre du parti MSD, retiré dans sa douche à 7h du matin à son domicile au quartier Chatagna au centre ville de Gitega, ne comprend pas quels crimes a commis son mari pour mériter un tel châtiment.

Crime horrible à Ngozi
Un jeune homme de 25 ans a été tué à coup de pilon par son père ce lundi sur la colline Makombe commune et province Ngozi. L’auteur de ce crime a été appréhendé immédiatement et se trouve pour le moment dans les cachots de la commune Ngozi. Toutefois des informations en province de la police à Ngozi disent que cet homme aurait des troubles mentaux et nerveux.

Bilan inquiétant des accidents sur la voie Bujumbura-Jenda
10 personnes victimes d’accidents routières ont été recensées depuis le début de cette année sur l’axe Bujumbura-Jenda et cela selon des sources proches de la population de la commune Kanyosha résidente près de la paroisse Buhonga. Ces accidents seraient dus à l’excès de vitesse. Les administratifs disent être au courant des faits et vont proposer à l’autorité compétente d’ériger des dos d’âne sur cette route.

Le marché de Bururi en feu ce lundi soir
Le feu au marché de Bururi s’est déclaré vers 21h suite à une bougie non éteinte. Les marchandises sont parties en fumée devant l’impuissance de la population à éteindre l'incendie. Le camion-citerne des pompiers basé à Bururi et qui dessert 3 provinces est en panne et n’a pas pu venir au secours des propriétaires des kiosques. Trois quarts de ce marché a été calciné. Les commerçants demandent au gouvernement de disponibiliser les camions citernes en bonne état près des marchés et aux compagnies d’assurance de les approcher pour signer des contrats d’assurance.

Bonne gouvernance
OLUCOME dénonce les malversations du budget alloué à deux établissements scolaires de Bubanza
A travers une correspondance adressée au ministère de l’Enseignement primaire et secondaire, l’OLUCOME prévient de probables détournements de fonds dans certaines écoles de Bubanza. « Près de 34 millions de Fbu auraient été détournés au Lycée pédagogique de Gihanga et à l’Ecole technique de Bubanza ces 2 dernières années », précise l’OLUCOME.

Société civile
Zénon Nicayenzi conseille le respect de la loi après la déclaration du Conseil national de sécurité
« Le Conseil national de la sécurité a violé l’article 277 de la Constitution dans sa déclaration du 11 novembre de cette année. » Déclaration de Zénon Nicayenzi, membre du Conseil des Bashingantahe et premier burundais à avoir dirigé le ministère de la Défense du Burundi indépendant. Zénon Nicayenzi estime également que ce Conseil a contredit le gouvernement en matière de sécurité. Du haut de son expérience, il appelle les autorités burundaises au strict respect de la loi car au cas contraire, on risque d’assister à la disparition de la notion d’Etat. Cette déclaration fait suite au communiqué du Conseil national de sécurité qui réclamait des sanctions à l’endroit des médias et des organisations de la société civile qui ont récemment traité le dossier « massacre de Gatumba » qui a emporté la vie à 39 citoyens dans le bar « Chez les Amis ».

APRODH appelle à participer massivement à la première audience du procès massacre de Gatumba
Le président de l’APPRODH, Pierre Claver Mbonimpa, interpelle tous les habitants de Gatumba et surtout les familles des victimes du carnage du 18 septembre 2011, d’assister à l’audience publique en rapport avec cette tragédie, prévue demain à 8h au Tribunal de Grande Instance de Bujumbura rural. Pierre Claver Mbonimpa précise également que le procès aura lieu dans la salle du Tribunal de la Cour d’Appel de Bujumbura là où se trouve le parquet général et la Cour suprême.

Source:RPA

dimanche 13 novembre 2011

Le Conseil national de sécurité demande des sanctions contre certains médias et membres de la société civile

Ce sont les interviews, les reportages, les témoignages troublants et surtout les propos ou la version d’un certain Innocent Ngendakuriyo alias Nzarabu, principal prévenu dans le massacre de Gatumba, qui sont à la base de ces mesures à prendre "rapidement". Des organes de presse ou leurs responsables ainsi que certains activistes de la société civile sont dans le collimateur.

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Le ministre de la Défense, le Général major, Pontien Gaciyubwenge ©Iwacu

Le communiqué de ce Conseil national de sécurité rendu public ce vendredi soir et lu par le ministre de la défense, le Général major, Pontien Gaciyubwenge ; est sans équivoque. Il parle de "dérapages dans les déclarations et des commentaires de certains médias et de certains membres de la société civile".

’’Malgré la retenue observée durant les trente premiers jours, certains médias ne se sont pas abstenus de diffuser des commentaires tendancieux relatifs aux massacres de Gatumba, allant jusqu’à faire parler un prévenu alors qu’on est toujours dans la phase pré-juridictionnelle en violation flagrante des dispositions pertinentes du Code pénal et du Code de procédures pénales’’, souligne ce communiqué.

Parmi les recommandations adressées au gouvernement, le Conseil national de sécurité demande au gouvernement ’’d’instruire les instances habilitées afin que des mesures de redressement ou des sanctions soient rapidement prises à l’encontre de certains médias, de certains membres de la société civile et /ou de certains responsables de ces derniers ayant violé la loi dans l’exercice de leur métier’’.

Le gouvernent burundais à travers ce communiqué est demandé de ’’publier des informations sur la situation sécuritaire afin que les populations soient mises au courant de la vérité et couper court aux rumeurs et à l’intoxication’’. Autre recommandation faite au gouvernement ; finaliser rapidement la révision de la Loi sur la presse afin de garantir un cadre légal sous-tendant la liberté d’expression et le droit à l’information.

Dans ce même communiqué lu par le Ministre de la défense, le Conseil national de sécurité ’’félicite les Forces de défense et de sécurité pour leur bravoure, leur abnégation et leur application ayant conduit à de bons résultats dans la prévention et lutte contre la criminalité’’. Cet organe encourage les corps habillés à renforcer la discipline. Le gouvernement est également appelé à sensibiliser la population à travers l’administration pour leur apport dans la prévention et la lutte contre les menaces terroristes.


Source: Iwacu