Communication
Klaxons au centre ville de Bujumbura ce mardi à 12h 20 en guise de soutien aux médias burundais
Les professionnels des médias ont appelé la population urbaine de faire un geste pour les soutenir dans leur travail. Le rendez-vous était donné à 12h 20 pile où il était demandé aux conducteurs de véhicules ou motos de klaxonner durant 15 secondes. L’objectif était de montrer que les médias sont déterminés à défendre le droit à la vie et des libertés publiques. Cela après l’enchainement des convocations contre les responsables des médias et des journalistes jamais observé dans l’histoire du journalisme burundais. L’appel lancé a été largement suivi au centre ville de Bujumbura selon nos reporters et cela malgré la présence des policiers pour enregistrer les plaques des voitures qui klaxonnaient.
Innocent Muhozi, président de l’Observatoire de la Presse Burundaise « OPB », mandaté par ses pairs pour expliquer les raisons de cette activité, fait savoir que ce geste était centré sur trois revendications à savoir le rejet de la violence politique liée aux assassinats à caractère politique, la défense de la liberté d’expression et de presse afin de pouvoir gérer nos conflits d’une manière civilisée et la cessation des exécutions extrajudiciaires. « Chaque burundais compte et a quelque chose à dire, droit que lui reconnait la Constitution burundaise », parachève son éclaircissement le président de l’OPB.
Maitre Jean Bosco Ngendakumana, spécialiste de droit en même temps avocat, quant à lui, fait savoir que la lettre du ministère de l’Intérieur au représentant légal de la RPA ainsi que les convocations intempestives à l’endroit des journalistes et des directeurs des radios sont une manœuvre du gouvernement pour enfreindre la démocratie au Burundi. « L’Etat a l’obligation légale de soutenir les médias car ils sont un ingrédient indispensable pour l’éclosion d’une société véritablement démocratique », rappelle Maître Jean Bosco Ngendakumana.
Le ministre de la Communication et l’inspection du travail sollicités dans le conflit à la RNTB
Le syndicat de la Radio Télévision Nationale du Burundi « RTNB » demande à la ministre de la Communication de prendre en main la question en rapport avec leurs revendications. Dans une correspondance adressée hier lundi à la ministre, Salvator Barutwanayo, président du syndicat des travailleurs de la RTNB en appelle à son intervention pour arrêter les séquestrations, les intimidations et les mutations en l’absence de la loi. Le syndicat demande en plus à la ministre de prendre en compte les réclamations à l’origine de la grève et de stopper les malversations des fonds à la RTNB. A cette même date, les syndicalistes de la RTNB ont adressé une autre correspondance à l’inspection du travail demandant de leur servir de médiateur dans un conflit ouvert avec le directeur général de la RTNB comme précisé par Salvator Barutwanayo, président du syndicat SYRT. La ministre de la Communication, Concilie Nibigira, a déclaré avoir reçu cette missive et qu’elle va s’exprimer prochainement à cet effet.
Justice
Aucune charge ne pèse contre le Rédacteur en chef de Bonesha FM pourtant convoqué ce mardi
Patrick Nduwimana, Rédacteur en chef et directeur a.i. de la radio Bonesha FM s’est présenté ce mardi devant le procureur en Mairie de Bujumbura. Il avait honoré le rendez-vous lui donné pour audition par le magistrat. Lundi passé, il avait comparu aux côtés de ses confrères d’Isanganiro et de la RPA. Lorsqu’il a quitté le bureau du magistrat, le constat était qu’aucune charge ne pesait sur sa personne. L’avocat de Patrick Nduwimana, Maître Onésime Kabayabaya a déclaré avoir demandé au magistrat d’abandonner la poursuite du moment où il ne peut pas établir les responsabilités pénales.
Plainte d’un citoyen, marchand de vaches, à Gatara
Un boucher de la colline Munini, commune Gatara, province Kayanza demande d’être rétabli dans ses droits. Il a été arrêté pour la 5ème fois à moins d’un an le matin de ce mardi. Zicaire Sinzumusi accuse le procureur de la République en province Ngozi de lui avoir confisqué des vaches achetées au marché de Vyegwa en septembre 2010 et de les avoir fait retourner aux anciens propriétaires qui à leur tour les auraient revendus.
Maître Isidore Rufykiri invite le justiciable à connaître la loi afin de mieux se défendre
« L’ignorance de la lecture de la loi, les raisons politiciennes sont les quelques cas à la base de la violation des procédures légales en matière d’arrestation des gens. » Constat de Maître Isidore Rufyikiri qui animait ce mardi matin une table ronde organisée par la PARCEM. Pour lui, tous ces manquements s’appellent abus de pouvoirs. Face à tout cela, le justiciable doit être intellectuellement armé du minimum requis de la loi de procédure pénale, conseille Maître Isidore Rufyikiri.
Sécurité
Désarrois de la famille d’un membre du parti MSD retrouvé assassiné à Giheta
Le flou plane autour des circonstances de la mort d’un citoyen de Gitega dont le cadavre a été retrouvé décapité dans la commune Giheta. La famille de la victime pointe du doigt la police. Et le commissaire provincial de police en province Mwaro admet que le numéro d’immatriculation du véhicule cité par les témoins est celui de sa propre voiture. La veuve de ce membre du parti MSD, retiré dans sa douche à 7h du matin à son domicile au quartier Chatagna au centre ville de Gitega, ne comprend pas quels crimes a commis son mari pour mériter un tel châtiment.
Crime horrible à Ngozi
Un jeune homme de 25 ans a été tué à coup de pilon par son père ce lundi sur la colline Makombe commune et province Ngozi. L’auteur de ce crime a été appréhendé immédiatement et se trouve pour le moment dans les cachots de la commune Ngozi. Toutefois des informations en province de la police à Ngozi disent que cet homme aurait des troubles mentaux et nerveux.
Bilan inquiétant des accidents sur la voie Bujumbura-Jenda
10 personnes victimes d’accidents routières ont été recensées depuis le début de cette année sur l’axe Bujumbura-Jenda et cela selon des sources proches de la population de la commune Kanyosha résidente près de la paroisse Buhonga. Ces accidents seraient dus à l’excès de vitesse. Les administratifs disent être au courant des faits et vont proposer à l’autorité compétente d’ériger des dos d’âne sur cette route.
Le marché de Bururi en feu ce lundi soir
Le feu au marché de Bururi s’est déclaré vers 21h suite à une bougie non éteinte. Les marchandises sont parties en fumée devant l’impuissance de la population à éteindre l'incendie. Le camion-citerne des pompiers basé à Bururi et qui dessert 3 provinces est en panne et n’a pas pu venir au secours des propriétaires des kiosques. Trois quarts de ce marché a été calciné. Les commerçants demandent au gouvernement de disponibiliser les camions citernes en bonne état près des marchés et aux compagnies d’assurance de les approcher pour signer des contrats d’assurance.
Bonne gouvernance
OLUCOME dénonce les malversations du budget alloué à deux établissements scolaires de Bubanza
A travers une correspondance adressée au ministère de l’Enseignement primaire et secondaire, l’OLUCOME prévient de probables détournements de fonds dans certaines écoles de Bubanza. « Près de 34 millions de Fbu auraient été détournés au Lycée pédagogique de Gihanga et à l’Ecole technique de Bubanza ces 2 dernières années », précise l’OLUCOME.
Société civile
Zénon Nicayenzi conseille le respect de la loi après la déclaration du Conseil national de sécurité
« Le Conseil national de la sécurité a violé l’article 277 de la Constitution dans sa déclaration du 11 novembre de cette année. » Déclaration de Zénon Nicayenzi, membre du Conseil des Bashingantahe et premier burundais à avoir dirigé le ministère de la Défense du Burundi indépendant. Zénon Nicayenzi estime également que ce Conseil a contredit le gouvernement en matière de sécurité. Du haut de son expérience, il appelle les autorités burundaises au strict respect de la loi car au cas contraire, on risque d’assister à la disparition de la notion d’Etat. Cette déclaration fait suite au communiqué du Conseil national de sécurité qui réclamait des sanctions à l’endroit des médias et des organisations de la société civile qui ont récemment traité le dossier « massacre de Gatumba » qui a emporté la vie à 39 citoyens dans le bar « Chez les Amis ».
APRODH appelle à participer massivement à la première audience du procès massacre de Gatumba
Le président de l’APPRODH, Pierre Claver Mbonimpa, interpelle tous les habitants de Gatumba et surtout les familles des victimes du carnage du 18 septembre 2011, d’assister à l’audience publique en rapport avec cette tragédie, prévue demain à 8h au Tribunal de Grande Instance de Bujumbura rural. Pierre Claver Mbonimpa précise également que le procès aura lieu dans la salle du Tribunal de la Cour d’Appel de Bujumbura là où se trouve le parquet général et la Cour suprême.
Source:RPA
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