1. L’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) a appris que les députés burundais ont massivement approuvé, le 24 décembre 2009, deux projets de loi portant respectivement « modification de certaines dispositions de la loi n°1/09 du 9 décembre 2004 portant fixation du régime des indemnités et avantages des parlementaires en fin de mandat ainsi que le régime de leur inéligibilité, incompatibilité et sécurité sociale » et « fixation du régime des indemnités et avantages du Président de la République, des Vice-présidents de la République et des membres du gouvernement ainsi que leurs indemnités et sécurité sociale à la fin de leur mandat ».
2. Selon les dispositions de ces deux lois qui viennent d’être adoptées par l’Assemblée Nationale, les parlementaires et les membres du gouvernement percevront respectivement des indemnités équivalant à une rémunération de quatre et trois mois.
3. Cependant, dans le contexte actuel, rien ne saurait justifier des avantages aussi faramineux pour les parlementaires en fin de mandat et les membres du Gouvernement en fin de fonction.
4. A l’échelle internationale, le monde entier fait face à une terrible récession économique qui force plutôt à se serrer la ceinture au lieu de majorer les indemnités des parlementaires et des ministres déjà très bien payés. Le flux des aides et des investissements envers le Burundi subissent naturellement l’onde de choc de cette crise financière.
5. Au niveau interne, la pauvreté est devenue chronique et l’immense majorité de la population tire le diable par la queue ; tant et si bien qu’il serait indécent pour les mandataires politiques de se doter des montants exorbitants en guise d’indemnités.
6. Ces deux lois votées allègrement par les députés seront rapidement appliquées dans un contexte de climat social plutôt tendu, marqué notamment par une série de revendications syndicales pour exiger la mise en application des textes convenus entre le Gouvernement et les syndicats en vue d’améliorer les conditions de travail aujourd’hui précaires (modicité de salaire). Mais le gouvernement a du mal à calmer ces ardeurs et son argument massue reste toujours le manque de moyens financiers.
7. L’OAG dénonce cette habitude des parlementaires et des membres du Gouvernement de se ménager, à la fin de chaque législature, des avantages inouïs, portant un coup dur au trésor public et enfonçant davantage le peuple qui doit payer le manque à gagner.
En tenant compte de tous ces paramètres aussi exogènes qu’endogènes, l’Observatoire de l’Action Gouvernementale demande au Sénat ce qui suit :
• Amender profondément ces projets de loi afin qu’ils soient véritablement en phase avec la situation financière du pays. • Lever le flou qui entoure ces projets de loi en précisant explicitement les bénéficiaires de ces indemnités sans qu’il y ait d’éventuels cumuls d’indemnités préjudiciables à la caisse de l’Etat. • Proposer des indemnités qui ne soient pas considérées comme une injure à la misère qui assaille l’immense majorité de la population burundaise.
Pour l’Observatoire de l’Action Gouvernementale Onesphore Nduwayo Président
mardi 29 décembre 2009
lundi 28 décembre 2009
Des députés insatiables
Le Burundi s’est illustré dans l’actualité avec deux faits majeurs qui ont marqué le début du week-end écoulé. Le premier, par ordre chronologique, ce sont les indemnités et avantages que se sont octroyé les députés burundais à travers le vote à l’unanimité de deux projets de loi, dans la nuit du 24 au 25 décembre 2009 au moment où les fidèles catholiques du monde – et de ce pays aussi - s’apprêtaient à célébrer la naissance de l’enfant Jésus.
Le deuxième fait est la demande de remplacement du représentant de l’ONU au Burundi, le Tunisien Youssef Mahmoud, formulée officiellement par les autorités de Bujumbura. « Crime » commis par ce troisième représentant onusien : ses accointances avec l’opposition, ses immixtions dans les affaires intérieures du pays, surtout concernant les élections générales de juillet 2010. Mais de ces deux événements, celui qui aura le plus fait jaser est le cadeau de Noël que se sont offert les élus du peuple. Le geste ne pouvait passer inaperçu au sein d’une population dont 70% vit en dessous du seuil de pauvreté. Les élus ont, par un vote, augmenté les indemnités et avantages à verser au chef de l’Etat et à ses deux vice-présidents, aux ministres, aux sénateurs, bref à tout dignitaire en fin de mandat. Mais la mesure a du mal à passer au sein des populations.
Et pour cause : les députés sont non seulement perçus comme des personnes qui sont déjà bien loties socialement par rapport au commun des Burundais mais aussi payées à ne rien faire. Dans ces conditions, s’octroyer des indemnités et des avantages supplémentaires qui vont coûter entre 7 et 8 millions de dollars américains aux contribuables est vu comme une provocation, un gaspillage des maigres ressources financières du pays. Depuis 1990, date du début du processus de démocratisation, la perception des députés et des Assemblées nationales par les peuples n’a pas beaucoup varié en Afrique. En effet, le pouvoir législatif traîne comme un boulet à ses pieds d’une image d’institution budgétivore, de valet du pouvoir exécutif et est vu comme sa caisse de résonance.
Et les élus ne font pas d’efforts pour prouver le contraire. Par leurs actions, ils ont contribué même à renforcer cette image en révisant par exemple les Constitutions pour permettre aux dirigeants en place de rester le plus longtemps possible au pouvoir. Certes, certaines Assemblées nationales se sont illustrées par leur refus d’être des caisses de résonance du pouvoir. Mais elles sont combien en Afrique ? Très rares. Au Burkina, on se rappelle aussi les cris d’orfraie qui avaient accompagné les trois millions de F CFA que les députés de la troisième législature avaient votés pour eux-mêmes à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Ce qui s’est passé au Burundi est donc le reflet de la boulimie des élus du peuple qui révolte le même peuple qui ne reconnaît plus ceux qui sont censés défendre ses intérêts. Mais c’est se méprendre sur les politiciens africains qui utilisent le peuple pour parvenir à leurs fins. Chacun dit agir au nom de celui-ci mais en fin de compte, il n’a d’yeux que pour ses propres intérêts. L’analphabétisme aidant, les mêmes politiciens flattent le peuple pour se faire réélire à chaque scrutin en recourant s’il le faut, à la fraude.
On ruse tellement avec les règles de la démocratie à l’occidentale que l’on se demande s’il n’est pas temps de trouver quelque chose d’autre qui serait plus sincère et plus adapté au contexte africain. Mais en attendant, le triste spectacle auquel l’on assiste se poursuit de plus belle sans que personne ne puisse y mettre le holà. La société civile, sur qui repose beaucoup d’espoirs en tant que contre-pouvoir, a de plus en plus du mal à jouer son rôle. Celle du Burundi a donné de la voix contre ses députés insatiables. Mais sera-t-elle entendue ?
Source: Le Pays
Le deuxième fait est la demande de remplacement du représentant de l’ONU au Burundi, le Tunisien Youssef Mahmoud, formulée officiellement par les autorités de Bujumbura. « Crime » commis par ce troisième représentant onusien : ses accointances avec l’opposition, ses immixtions dans les affaires intérieures du pays, surtout concernant les élections générales de juillet 2010. Mais de ces deux événements, celui qui aura le plus fait jaser est le cadeau de Noël que se sont offert les élus du peuple. Le geste ne pouvait passer inaperçu au sein d’une population dont 70% vit en dessous du seuil de pauvreté. Les élus ont, par un vote, augmenté les indemnités et avantages à verser au chef de l’Etat et à ses deux vice-présidents, aux ministres, aux sénateurs, bref à tout dignitaire en fin de mandat. Mais la mesure a du mal à passer au sein des populations.
Et pour cause : les députés sont non seulement perçus comme des personnes qui sont déjà bien loties socialement par rapport au commun des Burundais mais aussi payées à ne rien faire. Dans ces conditions, s’octroyer des indemnités et des avantages supplémentaires qui vont coûter entre 7 et 8 millions de dollars américains aux contribuables est vu comme une provocation, un gaspillage des maigres ressources financières du pays. Depuis 1990, date du début du processus de démocratisation, la perception des députés et des Assemblées nationales par les peuples n’a pas beaucoup varié en Afrique. En effet, le pouvoir législatif traîne comme un boulet à ses pieds d’une image d’institution budgétivore, de valet du pouvoir exécutif et est vu comme sa caisse de résonance.
Et les élus ne font pas d’efforts pour prouver le contraire. Par leurs actions, ils ont contribué même à renforcer cette image en révisant par exemple les Constitutions pour permettre aux dirigeants en place de rester le plus longtemps possible au pouvoir. Certes, certaines Assemblées nationales se sont illustrées par leur refus d’être des caisses de résonance du pouvoir. Mais elles sont combien en Afrique ? Très rares. Au Burkina, on se rappelle aussi les cris d’orfraie qui avaient accompagné les trois millions de F CFA que les députés de la troisième législature avaient votés pour eux-mêmes à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Ce qui s’est passé au Burundi est donc le reflet de la boulimie des élus du peuple qui révolte le même peuple qui ne reconnaît plus ceux qui sont censés défendre ses intérêts. Mais c’est se méprendre sur les politiciens africains qui utilisent le peuple pour parvenir à leurs fins. Chacun dit agir au nom de celui-ci mais en fin de compte, il n’a d’yeux que pour ses propres intérêts. L’analphabétisme aidant, les mêmes politiciens flattent le peuple pour se faire réélire à chaque scrutin en recourant s’il le faut, à la fraude.
On ruse tellement avec les règles de la démocratie à l’occidentale que l’on se demande s’il n’est pas temps de trouver quelque chose d’autre qui serait plus sincère et plus adapté au contexte africain. Mais en attendant, le triste spectacle auquel l’on assiste se poursuit de plus belle sans que personne ne puisse y mettre le holà. La société civile, sur qui repose beaucoup d’espoirs en tant que contre-pouvoir, a de plus en plus du mal à jouer son rôle. Celle du Burundi a donné de la voix contre ses députés insatiables. Mais sera-t-elle entendue ?
Source: Le Pays
MARCHE DE BUJUMBURA : Deux tués dans l’explosion d’une grenade
Deux personnes ont été tuées et une dizaine d’autres blessées hier dans l’explosion d’une grenade en plein marché central de Bujumbura, a-t-on appris de sources concordantes. "On a attendu une grande explosion vers 11h 00 (09h 00 Gmt), on s’est précipité sur place et on est tombé sur des corps déchiquetés, c’était horrible", a expliqué Pierre Ndikuriyo, un commerçant de ce marché, rencontré sur place.
"Un homme a été tué sur le champ, un deuxième a succombé à ses blessures alors qu’on le transportait à l’hôpital. Une dizaine de blessés, dont deux graves, ont été évacués vers trois hôpitaux de Bujumbura", a poursuivi ce témoin.
Ce bilan provisoire a été confirmé par des sources policières et administratives. D’après les premiers éléments de l’enquête, un inconnu aurait laissé quelques instants un paquet sous la garde d’un commerçant, une grenade était dissimulée à l’intérieur du paquet qui a explosé juste après son départ, a expliqué à l’Afp une source policière sur place. "On a n’a pas encore de suspect et on ne connaît pas les raisons d’un tel crime", a reconnu un responsable administratif de Bujumbura. Les attaques à la grenade sont très fréquentes au Burundi. Ces engins sont souvent utilisés pour régler des querelles familiales, foncières ou de voisinages.
"Un homme a été tué sur le champ, un deuxième a succombé à ses blessures alors qu’on le transportait à l’hôpital. Une dizaine de blessés, dont deux graves, ont été évacués vers trois hôpitaux de Bujumbura", a poursuivi ce témoin.
Ce bilan provisoire a été confirmé par des sources policières et administratives. D’après les premiers éléments de l’enquête, un inconnu aurait laissé quelques instants un paquet sous la garde d’un commerçant, une grenade était dissimulée à l’intérieur du paquet qui a explosé juste après son départ, a expliqué à l’Afp une source policière sur place. "On a n’a pas encore de suspect et on ne connaît pas les raisons d’un tel crime", a reconnu un responsable administratif de Bujumbura. Les attaques à la grenade sont très fréquentes au Burundi. Ces engins sont souvent utilisés pour régler des querelles familiales, foncières ou de voisinages.
vendredi 18 décembre 2009
L'ONU prolonge d'un an sa présence au Burundi
Le Conseil de sécurité a prorogé d'un an jeudi le mandat du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB), dans une résolution qui « exhorte toutes les parties à éviter tout acte susceptible de raviver les tensions ».
Dans cette résolution 1902, adoptée à l'unanimité, le Conseil engage le gouvernement burundais et les Forces nationales de libération (FNL) à tout faire pour appliquer les accords de paix du 4 décembre 2008. Il les engage « à régler les questions encore en suspens dans l'esprit de réconciliation et de dialogue que consacre la Constitution burundaise ».
Le Conseil demande à nouveau que le Secrétaire général joue un rôle politique vigoureux, en particulier par l'intermédiaire du BINUB, pour soutenir le processus de paix en coordination avec les partenaires sous-régionaux, régionaux et internationaux. Il se félicite que l'ONU soit disposée à aider au processus électoral.
La résolution 1902 déplore que les violations des droits de l'homme se poursuivent et que des restrictions restent imposées aux libertés civiles, y compris la liberté de réunion et la liberté d'expression des opposants politiques et des représentants de la société civile. Elle exprime l'inquiétude du Conseil devant les cas de violences commises par des groupes de jeunes affiliés à certains partis politiques.
Le Conseil de sécurité se félicite toutefois des progrès accomplis par le Burundi dans des domaines clés de la consolidation de la paix. Il constate aussi « les défis qui restent à relever, s'agissant en particulier de transformer les Forces nationales de libération en parti politique ».
Le Burundi a connu une douzaine d'années de crise et de guerre civile larvée avant de connaître un processus progressif de stabilisation avec l'aide des Nations Unies. Des élections locales, législatives et présidentielles sont prévues l'an prochain.
Source:Binub
mercredi 16 décembre 2009
CENI annonce le calendrier des élections de 2010
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burundi a fixé mardi le premier tour de l'élection présidentielle au 28 juin 2010, a-t-on constaté sur place.
Cette élection se fera "au suffrage universel direct" a précisé le président de la CENI, Pierre Claver Ndayicariye, lors d'une cérémonie officielle en présence des dirigeants des partis politiques burundais, de la société civile et du corps diplomatique accrédité au Burundi.
"Les élections des conseillers communaux auront lieu le 21 mai 2010, les présidentielles le 28 juin 2010, les députés seront élus le 23 juillet 2010, les sénateurs le 28 juillet 2010 et les conseillers collinaires le 7 septembre 2010", a-t-il précisé.
Cet ordre du scrutin est conforme au code électoral burundais, adopté par le parlement en septembre 2009, à la suite de négociations entre le parti présidentiel burundais et l'opposition.
En 2005, l'actuel chef d'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, avait été élu par les deux chambres du Parlement, conformément à l'accord de paix pour le Burundi signé en 2000 à Arusha (Tanzanie).
"Si un deuxième tour s'avère nécessaire pour la présidentielle, elle aura lieu le 26 juillet 2010 au plus tard", a précisé M. Ndayicariye.
"Nous sommes satisfaits de ce calendrier car il est conforme à ce qui a été convenu dans le code électoral et il respecte la fin des mandats pour tous ceux qui ont été élus en 2005", a commenté Frédéric Bamvuginyumvira, le vice-président du parti Frodebu.
Cette élection se fera "au suffrage universel direct" a précisé le président de la CENI, Pierre Claver Ndayicariye, lors d'une cérémonie officielle en présence des dirigeants des partis politiques burundais, de la société civile et du corps diplomatique accrédité au Burundi.
"Les élections des conseillers communaux auront lieu le 21 mai 2010, les présidentielles le 28 juin 2010, les députés seront élus le 23 juillet 2010, les sénateurs le 28 juillet 2010 et les conseillers collinaires le 7 septembre 2010", a-t-il précisé.
Cet ordre du scrutin est conforme au code électoral burundais, adopté par le parlement en septembre 2009, à la suite de négociations entre le parti présidentiel burundais et l'opposition.
En 2005, l'actuel chef d'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, avait été élu par les deux chambres du Parlement, conformément à l'accord de paix pour le Burundi signé en 2000 à Arusha (Tanzanie).
"Si un deuxième tour s'avère nécessaire pour la présidentielle, elle aura lieu le 26 juillet 2010 au plus tard", a précisé M. Ndayicariye.
"Nous sommes satisfaits de ce calendrier car il est conforme à ce qui a été convenu dans le code électoral et il respecte la fin des mandats pour tous ceux qui ont été élus en 2005", a commenté Frédéric Bamvuginyumvira, le vice-président du parti Frodebu.
mardi 15 décembre 2009
Début de la distribution d'un million de cartes d'identité
Le gouvernement burundais a entamé mardi la distribution d'un million de cartes nationales d'identité (CNI) en prévision des élections générales de 2010, ceci malgré les protestations de l'opposition.
L'opération a officiellement débuté à Bujumbura, lors d'une cérémonie organisée en présence des leaders des partis politiques, des gouverneurs de province et des administrateurs communaux, ainsi que des représentants de la société civile, a-t-on constaté sur place.
Dans la perspective des élections générales de 2010, le gouvernement a souhaité la distribution de CNI "aux citoyens en âge de voter", après "avoir constaté qu'environ un million de Burundais n'avaient pas de carte, et suite aux différentes récriminations entendus ici ou là", a déclaré à cette occasion le ministre de l'Intérieur, Edouard Nduwimana.
Les autorités ont pour cela, fait appel au PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), a expliqué M. Nduwimana, affirmant que l'opération durerait deux semaines et "mettrait fin à toutes les polémiques".
Les équipes en charge des distribuer ces cartes d'identité seront déployées dans 129 communes du pays, avec les matériels appropriés et le soutien de l'agence onusienne.
La carte d'identité doit permettre aux électeurs burundais de s'inscrire sur les listes électorales, dont la révision commencera le 2 janvier.
Des élections générales (présidentielle, législatives et communales au suffrage universel) sont prévues en 2010 au Burundi, qui tente de sortir depuis 2006 de 13 ans de guerre civile.
Plusieurs dirigeants de l'opposition ont quitté la cérémonie de mardi pour protester contre "un système de distribution des CNI qui va continuer à être sous le contrôle du parti au pouvoir dans ce pays", selon le président du parti Uprona (l'Union pour le progrès national), Bonaventure Niyoyankana.
L'opposition estime que la distribution des cartes sera assurée exclusivement par une administration "à la solde du parti au pouvoir".
"Jusqu'à présent, les cartes d'identité sont souvent distribuées aux seuls membres du parti CNDD-FDD (au pouvoir) et aux étrangers (...)", a accusé M. Niyoyankana.
"Les partis politiques doivent être associés dans cette distribution pour garantir l'équité et vérifier que tous les Burundais en âge de voter ont accès à la carte" d'identité, a-t-il réclamé.
Le ministère de l'Intérieur a opposé une fin de non recevoir à cette demande. "La loi prévoit que l'administration seule s'occupe de l'octroi de la carte d'identité", a souligné le chef de cabinet du ministre, Aimé Nkurunziza, en charge de cette campagne.
Fin novembre, les cinq principaux partis d'opposition avaient déjà dénoncé les conditions de délivrance des cartes d'identité, alors que moins de 25% des 4,3 millions de Burundais en âge de voter disposent de cette pièce.
Source: AFP
L'opération a officiellement débuté à Bujumbura, lors d'une cérémonie organisée en présence des leaders des partis politiques, des gouverneurs de province et des administrateurs communaux, ainsi que des représentants de la société civile, a-t-on constaté sur place.
Dans la perspective des élections générales de 2010, le gouvernement a souhaité la distribution de CNI "aux citoyens en âge de voter", après "avoir constaté qu'environ un million de Burundais n'avaient pas de carte, et suite aux différentes récriminations entendus ici ou là", a déclaré à cette occasion le ministre de l'Intérieur, Edouard Nduwimana.
Les autorités ont pour cela, fait appel au PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), a expliqué M. Nduwimana, affirmant que l'opération durerait deux semaines et "mettrait fin à toutes les polémiques".
Les équipes en charge des distribuer ces cartes d'identité seront déployées dans 129 communes du pays, avec les matériels appropriés et le soutien de l'agence onusienne.
La carte d'identité doit permettre aux électeurs burundais de s'inscrire sur les listes électorales, dont la révision commencera le 2 janvier.
Des élections générales (présidentielle, législatives et communales au suffrage universel) sont prévues en 2010 au Burundi, qui tente de sortir depuis 2006 de 13 ans de guerre civile.
Plusieurs dirigeants de l'opposition ont quitté la cérémonie de mardi pour protester contre "un système de distribution des CNI qui va continuer à être sous le contrôle du parti au pouvoir dans ce pays", selon le président du parti Uprona (l'Union pour le progrès national), Bonaventure Niyoyankana.
L'opposition estime que la distribution des cartes sera assurée exclusivement par une administration "à la solde du parti au pouvoir".
"Jusqu'à présent, les cartes d'identité sont souvent distribuées aux seuls membres du parti CNDD-FDD (au pouvoir) et aux étrangers (...)", a accusé M. Niyoyankana.
"Les partis politiques doivent être associés dans cette distribution pour garantir l'équité et vérifier que tous les Burundais en âge de voter ont accès à la carte" d'identité, a-t-il réclamé.
Le ministère de l'Intérieur a opposé une fin de non recevoir à cette demande. "La loi prévoit que l'administration seule s'occupe de l'octroi de la carte d'identité", a souligné le chef de cabinet du ministre, Aimé Nkurunziza, en charge de cette campagne.
Fin novembre, les cinq principaux partis d'opposition avaient déjà dénoncé les conditions de délivrance des cartes d'identité, alors que moins de 25% des 4,3 millions de Burundais en âge de voter disposent de cette pièce.
Source: AFP
La présidentielle au Burundi fixée au 28 juin 2010
Le premier tour de la prochaine élection présidentielle au Burundi aura lieu le 28 juin 2010, a annoncé mardi après- midi, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Pierre Claver Ndayicariye.
Ce vote interviendra à l'expiration du premier mandat de cinq ans de l'actuel chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza.
Les élections de nouveaux députés, quant à elles, auront lieu le 23 juillet et celles des sénateurs le 28 du même mois.
S'agissant des élections à la base, le choix des conseillers communaux aura lieu le 21 mai 2010 et celui des conseillers collinaires le 7 septembre de la même année.
Le dépôt des insignes pour les candidats des partis politiques et des indépendants est attendu à la fin du mois de janvier 2010, a encore fait savoir le président de la CENI.
Concernant les préparatifs matériels, le patron de la CENI a annoncé une contribution déjà disponible des bailleurs de fonds du Burundi de l'ordre de 21 millions de dollars américains sur un total de 43 millions de dollars nécessaires pour préparer et organiser correctement l'ensemble des différents scrutins prévus à l'horizon 2010.
Source: Agence PANA
Ce vote interviendra à l'expiration du premier mandat de cinq ans de l'actuel chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza.
Les élections de nouveaux députés, quant à elles, auront lieu le 23 juillet et celles des sénateurs le 28 du même mois.
S'agissant des élections à la base, le choix des conseillers communaux aura lieu le 21 mai 2010 et celui des conseillers collinaires le 7 septembre de la même année.
Le dépôt des insignes pour les candidats des partis politiques et des indépendants est attendu à la fin du mois de janvier 2010, a encore fait savoir le président de la CENI.
Concernant les préparatifs matériels, le patron de la CENI a annoncé une contribution déjà disponible des bailleurs de fonds du Burundi de l'ordre de 21 millions de dollars américains sur un total de 43 millions de dollars nécessaires pour préparer et organiser correctement l'ensemble des différents scrutins prévus à l'horizon 2010.
Source: Agence PANA
vendredi 11 décembre 2009
Préoccupation concernant le financement des élections de 2010
Le Représentant exécutif du Secrétaire général au Burundi, Youssef Mahmoud, a fait part jeudi devant le Conseil de sécurité de sa préoccupation concernant le financement des élections dans ce pays en 2010, estimant qu'il faudrait trouver avant la fin de l'année 2009, trois millions de dollars pour aider la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à s'acquitter de ses fonctions les plus pressantes.
La perspective des élections de 2010 au Burundi a dominé la réunion que le Conseil de sécurité a consacrée à la situation dans ce pays lors de son examen du dernier rapport en date du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB).
Le Secrétaire général estime, dans ce rapport, que « l'année qui vient sera déterminante » du fait du processus électoral et recommande, « avec l'accord du gouvernement du Burundi », le renouvellement jusqu'au 31 décembre 2010 du mandat du BINUB.
Selon Youssef Mahmoud, qui a présenté le rapport au Conseil, un nouveau « pas important dans la bonne direction » est survenu le 29 novembre lorsque le gouvernement burundais a présenté de manière informelle à la Formation Burundi de la Commission de consolidation de la paix sa stratégie nationale pour la réintégration économique et sociale des anciens soldats démobilisés, des adultes associés aux anciens mouvements armés, des réfugiés et personnes déplacées et autres groupes affectés par le conflit.
Le Président de la Formation Burundi de la Commission de consolidation de la paix et Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations Unies, Peter Maurer, a estimé pour sa part que les différentes élections de 2010 « donneront la mesure des progrès atteints » par le pays. Si elles sont conformes aux exigences internationales et débouchent sur un résultat universellement accepté, « alors la durabilité du processus de paix sera renforcée et il sera possible de s'attaquer aux causes sous-jacentes du conflit et de la pauvreté », a-t-il affirmé.
Dans le cas contraire, a-t-il prévenu, « le processus de paix sera compromis, de nouvelles blessures seront ouvertes et les vieilles plaies cicatriseront plus difficilement ». Il a, lui aussi, demandé à la communauté internationale de faire davantage pour financer le processus électoral, dont il a jugé « encourageantes » les perspectives. Tout en estimant que la CENI « jouit d'une bonne légitimité », M. Maurer s'est dit inquiet de l'actuelle « érosion de la confiance » entre l'opposition et le parti au pouvoir, lequel se montre « de plus en plus réticent au dialogue », ainsi que des intimidations attribuées à des groupes de jeunes liés à certains partis politiques.
Au contraire, le ministre des relations extérieures et de la coopération du Burundi, Augustin Nsanze, a déclaré que certaines évaluations du rapport étaient « injustes » et a minimisé les incidents survenus, ajoutant qu'il était « incompréhensible » qu'en matière de sécurité, le Burundi soit toujours placé par les Nations Unies en phase III. Concernant les futures élections, il a affirmé que le succès du processus dépendait « en partie du respect du principe d'équité dans l'exécution du mandat du BINUB » avant d'ajouter que « depuis un certain temps » ce dernier « n'avait pas été respecté sur le terrain ». De l'avis du ministre, le mandat du BINUB devrait désormais se limiter à l'assistance au cycle électoral, à l'appui à la gouvernance démocratique, à la poursuite de la consolidation de la paix et à la promotion de l'intégration de la dimension genre dans tous les programmes publics.
Source: UN News Centre
La perspective des élections de 2010 au Burundi a dominé la réunion que le Conseil de sécurité a consacrée à la situation dans ce pays lors de son examen du dernier rapport en date du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB).
Le Secrétaire général estime, dans ce rapport, que « l'année qui vient sera déterminante » du fait du processus électoral et recommande, « avec l'accord du gouvernement du Burundi », le renouvellement jusqu'au 31 décembre 2010 du mandat du BINUB.
Selon Youssef Mahmoud, qui a présenté le rapport au Conseil, un nouveau « pas important dans la bonne direction » est survenu le 29 novembre lorsque le gouvernement burundais a présenté de manière informelle à la Formation Burundi de la Commission de consolidation de la paix sa stratégie nationale pour la réintégration économique et sociale des anciens soldats démobilisés, des adultes associés aux anciens mouvements armés, des réfugiés et personnes déplacées et autres groupes affectés par le conflit.
Le Président de la Formation Burundi de la Commission de consolidation de la paix et Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations Unies, Peter Maurer, a estimé pour sa part que les différentes élections de 2010 « donneront la mesure des progrès atteints » par le pays. Si elles sont conformes aux exigences internationales et débouchent sur un résultat universellement accepté, « alors la durabilité du processus de paix sera renforcée et il sera possible de s'attaquer aux causes sous-jacentes du conflit et de la pauvreté », a-t-il affirmé.
Dans le cas contraire, a-t-il prévenu, « le processus de paix sera compromis, de nouvelles blessures seront ouvertes et les vieilles plaies cicatriseront plus difficilement ». Il a, lui aussi, demandé à la communauté internationale de faire davantage pour financer le processus électoral, dont il a jugé « encourageantes » les perspectives. Tout en estimant que la CENI « jouit d'une bonne légitimité », M. Maurer s'est dit inquiet de l'actuelle « érosion de la confiance » entre l'opposition et le parti au pouvoir, lequel se montre « de plus en plus réticent au dialogue », ainsi que des intimidations attribuées à des groupes de jeunes liés à certains partis politiques.
Au contraire, le ministre des relations extérieures et de la coopération du Burundi, Augustin Nsanze, a déclaré que certaines évaluations du rapport étaient « injustes » et a minimisé les incidents survenus, ajoutant qu'il était « incompréhensible » qu'en matière de sécurité, le Burundi soit toujours placé par les Nations Unies en phase III. Concernant les futures élections, il a affirmé que le succès du processus dépendait « en partie du respect du principe d'équité dans l'exécution du mandat du BINUB » avant d'ajouter que « depuis un certain temps » ce dernier « n'avait pas été respecté sur le terrain ». De l'avis du ministre, le mandat du BINUB devrait désormais se limiter à l'assistance au cycle électoral, à l'appui à la gouvernance démocratique, à la poursuite de la consolidation de la paix et à la promotion de l'intégration de la dimension genre dans tous les programmes publics.
Source: UN News Centre
jeudi 10 décembre 2009
Retour au calme après une mutinerie dans la plus grande prison
Le calme est revenu mardi dans la prison de Mpimba, à Bujumbura, où quelque 3.500 détenus se sont mutinés lundi pour réclamer une amélioration de leurs conditions carcérales, a-t-on appris de sources concordantes.
"La situation est revenue au calme mais elle est encore très tendue (...)", a déclaré l'un des leaders de la mutinerie, joint par téléphone à l'intérieur de la prison et qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.
"Les prisonniers ont accepté de mettre fin à leur mutinerie parce que les autorités ont bien voulu reprendre les négociations aujourd'hui (mardi)", a expliqué cette source.
La direction de l'établissement pénitentiaire a également "promis de ne plus admettre de nouveaux détenus car Mpimba est archicomble", a ajouté la même source.
Le retour au calme a été confirmé par des sources pénitentiaires et par le président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (APRODEH), Pierre Claver Mbonimpa.
D'anciens soldats de l'AMISOM (Force de paix de l'Union africaine en Somalie) en attente de jugement, figurent parmi les meneurs de la mutinerie. Ils avaient été emprisonnés à Bujumbura après s'être mutinés à Mogadiscio pour protester contre le non-paiement d'une partie de leur solde, selon des sources concordantes.
"Les discussions vont reprendre ce matin (...)", a précisé Mbonimpa.
"Parmi les urgences, il y a la question des détenus en préventive, celle d'une vingtaine de soldats de l'AMISOM détenus sans jugement depuis plusieurs mois et des anciens rebelles des Forces nationales de libération (FNL)", a expliqué ce responsable associatif.
"Le problème qui se pose est d'arriver à désengorger rapidement la prison de Mpimba et d'améliorer les conditions carcérales, (...), comme dans toutes les prisons du pays pour éviter une contagion possible", a-t-il poursuivi.
Lundi, des détenus avaient notamment lancé des pierres sur les gardiens, et arraché des grilles donnant sur l'extérieur, provoquant les tirs en l'air de policiers présents.
La prison de Mpimba abrite 3.505 détenus pour une capacité d'accueil maximale de 800 places. Le Burundi compte plus de 12.000 prisonniers, dont 8.000 en détention préventive. Ils sont hébergés dans 11 prisons ayant au total une capacité de 4.050 places.
"La situation est revenue au calme mais elle est encore très tendue (...)", a déclaré l'un des leaders de la mutinerie, joint par téléphone à l'intérieur de la prison et qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.
"Les prisonniers ont accepté de mettre fin à leur mutinerie parce que les autorités ont bien voulu reprendre les négociations aujourd'hui (mardi)", a expliqué cette source.
La direction de l'établissement pénitentiaire a également "promis de ne plus admettre de nouveaux détenus car Mpimba est archicomble", a ajouté la même source.
Le retour au calme a été confirmé par des sources pénitentiaires et par le président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (APRODEH), Pierre Claver Mbonimpa.
D'anciens soldats de l'AMISOM (Force de paix de l'Union africaine en Somalie) en attente de jugement, figurent parmi les meneurs de la mutinerie. Ils avaient été emprisonnés à Bujumbura après s'être mutinés à Mogadiscio pour protester contre le non-paiement d'une partie de leur solde, selon des sources concordantes.
"Les discussions vont reprendre ce matin (...)", a précisé Mbonimpa.
"Parmi les urgences, il y a la question des détenus en préventive, celle d'une vingtaine de soldats de l'AMISOM détenus sans jugement depuis plusieurs mois et des anciens rebelles des Forces nationales de libération (FNL)", a expliqué ce responsable associatif.
"Le problème qui se pose est d'arriver à désengorger rapidement la prison de Mpimba et d'améliorer les conditions carcérales, (...), comme dans toutes les prisons du pays pour éviter une contagion possible", a-t-il poursuivi.
Lundi, des détenus avaient notamment lancé des pierres sur les gardiens, et arraché des grilles donnant sur l'extérieur, provoquant les tirs en l'air de policiers présents.
La prison de Mpimba abrite 3.505 détenus pour une capacité d'accueil maximale de 800 places. Le Burundi compte plus de 12.000 prisonniers, dont 8.000 en détention préventive. Ils sont hébergés dans 11 prisons ayant au total une capacité de 4.050 places.
lundi 7 décembre 2009
Mutinerie dans la plus grande prison du Burundi
Quelque 3.500 détenus de la prison de Mpimba à Bujumbura se sont mutinés lundi pour réclamer une amélioration de leurs conditions carcérales, notamment la liberté conditionnelle pour les prisonniers ayant purgé le quart de leur peine, a-t-on appris de sources concordantes.
"Nous étions en pleine séance de médiation entre responsables du ministère de la Justice et une quarantaine de détenus représentant les pensionnaires de la prison de Mpimba lorsque la mutinerie a commencé", a expliqué à la presse Pierre Claver Mbonimpa, président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (Aprodeh).
Les détenus ont lancé des pierres en direction des policiers faisant trois blessés légers, puis ils ont arraché une des deux grilles qui donnent accès à l'extérieur, selon des sources pénitentiaires.
"Des dizaines de policiers postés à l'intérieur et à l'extérieur de la prison ont tiré en l'air pour mettre fin à la mutinerie, (...), personne ne sait s'il y a des dégâts à l'intérieur", a poursuivi M. Mbonimpa.
Lundi en début de soirée, la police interdisait aux journalistes l'accès à un grand périmètre autour de la prison de Mpimba, dans le sud de la capitale burundaise.
"Les détenus de Mpimba se sont révoltés parce qu'ils estiment être enfermés dans des conditions inhumaines, ils réclament la liberté conditionnelle pour les prisonniers ayant purgé le quart de leur peine, des personnes âgées et des membres de l'ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL), la liberté provisoire pour les délits mineurs, de la nourriture en quantité suffisante...etc", a-t-il détaillé.
La prison de Mpimba abrite 3.505 détenus pour une capacité d'accueil maximale de 800 places.
"Une partie des détenus dorment sur les toits et dans les cours intérieures, les prisonniers mangent une fois par jour, a dénoncé M. Mbonimpa, ajoutant avoir vu lui-même le cas "de petites bonnes mineures détenues sans jugement depuis 2 ou 3 ans, pour le vol d'un fer à repasser ou de souliers".
Les discussions de lundi entre le ministère de la Justice et les représentants des détenus de Mpimba avaient été organisées à la suite d'un début de mutinerie jeudi, selon des sources concordantes.
"Jeudi, c'était Mpimba, et il y a une semaine, les détenus de Muyinga (nord-est) se sont mutinés pour les mêmes raisons parce que leur prison qui a une capacité de 100 places, abrite 500 détenus", a précisé l'activiste burundais.
Le Burundi compte plus de 12.000 détenus, dont 8.000 en détention préventive. Ils sont hébergés dans 11 prisons ayant au total une capacité de 4.050 places.
Source: aribinfo
"Nous étions en pleine séance de médiation entre responsables du ministère de la Justice et une quarantaine de détenus représentant les pensionnaires de la prison de Mpimba lorsque la mutinerie a commencé", a expliqué à la presse Pierre Claver Mbonimpa, président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (Aprodeh).
Les détenus ont lancé des pierres en direction des policiers faisant trois blessés légers, puis ils ont arraché une des deux grilles qui donnent accès à l'extérieur, selon des sources pénitentiaires.
"Des dizaines de policiers postés à l'intérieur et à l'extérieur de la prison ont tiré en l'air pour mettre fin à la mutinerie, (...), personne ne sait s'il y a des dégâts à l'intérieur", a poursuivi M. Mbonimpa.
Lundi en début de soirée, la police interdisait aux journalistes l'accès à un grand périmètre autour de la prison de Mpimba, dans le sud de la capitale burundaise.
"Les détenus de Mpimba se sont révoltés parce qu'ils estiment être enfermés dans des conditions inhumaines, ils réclament la liberté conditionnelle pour les prisonniers ayant purgé le quart de leur peine, des personnes âgées et des membres de l'ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL), la liberté provisoire pour les délits mineurs, de la nourriture en quantité suffisante...etc", a-t-il détaillé.
La prison de Mpimba abrite 3.505 détenus pour une capacité d'accueil maximale de 800 places.
"Une partie des détenus dorment sur les toits et dans les cours intérieures, les prisonniers mangent une fois par jour, a dénoncé M. Mbonimpa, ajoutant avoir vu lui-même le cas "de petites bonnes mineures détenues sans jugement depuis 2 ou 3 ans, pour le vol d'un fer à repasser ou de souliers".
Les discussions de lundi entre le ministère de la Justice et les représentants des détenus de Mpimba avaient été organisées à la suite d'un début de mutinerie jeudi, selon des sources concordantes.
"Jeudi, c'était Mpimba, et il y a une semaine, les détenus de Muyinga (nord-est) se sont mutinés pour les mêmes raisons parce que leur prison qui a une capacité de 100 places, abrite 500 détenus", a précisé l'activiste burundais.
Le Burundi compte plus de 12.000 détenus, dont 8.000 en détention préventive. Ils sont hébergés dans 11 prisons ayant au total une capacité de 4.050 places.
Source: aribinfo
samedi 5 décembre 2009
De nombreux résultats obtenus mais la paix reste fragile
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se félicite dans un rapport publié jeudi des nombreux résultats obtenus en un laps de temps réduit au Burundi mais estime que la situation actuelle reste cependant fragile.
« L'année qui vient sera déterminante. Il faut aider le Burundi afin de consolider avant, pendant et après les élections de 2010 les résultats déjà obtenus », écrit M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité.
« Compte tenu de ce qui précède, je recommande de renouveler pour un an le mandat du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB), qui vient à expiration le 31 décembre 2009 », ajoute-t-il.
Le Secrétaire général note avec satisfaction que les Forces nationales de libération (FNL), qui étaient le dernier mouvement rebelle, ont déposé les armes et se sont transformées en parti politique, assurant ainsi en grande partie la conclusion de la dernière phase du processus de paix.
Il félicite le gouvernement burundais et les partis politiques d'avoir su s'élever au-dessus de leurs différences et engager le dialogue. Selon lui, il incombe au premier chef au gouvernement et à ses partenaires nationaux de créer des conditions qui permettent le bon déroulement des élections. « À cet égard, l'affirmation plusieurs fois répétée par le Président Nkurunziza que ces élections seront libres, équitables et pacifiques est encourageante », dit-il.
Le Secrétaire général exhorte le gouvernement et les partis politiques à poursuivre leurs efforts pour préserver l'indépendance et la crédibilité de la Commission électorale nationale indépendante.
Selon lui, les rapports faisant état de limitations à la liberté d'assemblée et d'expression des partis d'opposition imposées par les autorités locales sont préoccupants. Cela est également le cas des rapports d'activités militantes de groupes de jeunes qui seraient associés à certains partis politiques et qui suscitent la peur et la crainte.
Le Secrétaire général se déclare également gravement préoccupé par les violations des droits de l'homme et le climat d'impunité qui prévaut, notamment le fait qu'aucune suite n'a été donnée à un certain nombre de crimes graves. « À cet égard, une conclusion rapide et juste de l'affaire concernant le meurtre du vice-président de l'Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques représenterait un pas important dans la bonne direction », dit-il.
Ban Ki-moon encourage le gouvernement à persévérer dans ses efforts de lutte contre la corruption et à poursuivre les réformes structurelles destinées à améliorer la gouvernance politique, économique et administrative.
En matière de sécurité, bien que le gouvernement et ses partenaires internationaux aient obtenu des résultats encourageants pour ce qui est de réduire le nombre d'armes légères détenues par la population, la faiblesse des capacités institutionnelles constitue toujours un grave problème, estime-t-il. « De nouveaux efforts visant à professionnaliser la police et à renforcer le secteur de la justice sont essentiels pour consolider les résultats obtenus », ajoute-t-il.
Par ailleurs, il juge encourageants la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants des FNL ainsi que le désengagement des adultes et des enfants associés aux FNL. Mais, il note que la réintégration socioéconomique à long terme des ex-combattants, des rapatriés et des membres d'autres groupes vulnérables reste difficile.
Le Burundi lève l'interdiction d'un collectif de la société civile
Le ministre burundais de l'Intérieur a "suspendu" la mesure d'interdiction qui visait l'un des principaux collectifs de la société civile depuis le 23 novembre, a-t-on appris samedi de sources concordantes.
"Nous suspendons les effets de l'ordonnance du 23 novembre portant annulation de l'agrément du Forum pour le renforcement de la société civile (Forsc)", indique une nouvelle ordonnance du ministre Edouard Nduwimana datant de vendredi.
"Nous sommes satisfaits car cette décision du ministre signifie que les bureaux du Forsc, ses organes et tous ses programmes vont se remettre à fonctionner normalement à partir d'aujourd'hui", a affirmé à la presse Onesphore Nduwayo, président de l'Observatoire de l'action gouvernementale (OAG), au nom de la société civile burundaise.
La décision a été annoncée après plusieurs jours de négociations entre le ministre de l'Intérieur et des leaders de la société civile.
Le ministre burundais de l'Intérieur avait interdit le Forsc -- qui regroupe 150 associations -- pour un motif administratif.
"Le gouvernement du Burundi a subi de très fortes pressions de la part de la communauté internationale, notamment de l'Union européenne (...), il a dû lâcher du lest et laisser le Forsc reprendre ses activités, en essayant de sauver la face d'où cette idée de suspension de la sanction", a expliqué un cadre du ministère de l'Intérieur, sous couvert d'anonymat.
Le coordinateur de Forsc, Pacifique Nininahazwe, qui est la tête du combat pour "la vérité sur l'assassinat de Ernest Manirumva (le vice-président d'une association de lutte contre la corruption, assassiné en mai 2009)", affirme depuis près d'un mois avoir fait l'objet de menaces de mort.
Le Burundi compte organiser en 2010 des élections générales.
Source: aribinfo
"Nous suspendons les effets de l'ordonnance du 23 novembre portant annulation de l'agrément du Forum pour le renforcement de la société civile (Forsc)", indique une nouvelle ordonnance du ministre Edouard Nduwimana datant de vendredi.
"Nous sommes satisfaits car cette décision du ministre signifie que les bureaux du Forsc, ses organes et tous ses programmes vont se remettre à fonctionner normalement à partir d'aujourd'hui", a affirmé à la presse Onesphore Nduwayo, président de l'Observatoire de l'action gouvernementale (OAG), au nom de la société civile burundaise.
La décision a été annoncée après plusieurs jours de négociations entre le ministre de l'Intérieur et des leaders de la société civile.
Le ministre burundais de l'Intérieur avait interdit le Forsc -- qui regroupe 150 associations -- pour un motif administratif.
"Le gouvernement du Burundi a subi de très fortes pressions de la part de la communauté internationale, notamment de l'Union européenne (...), il a dû lâcher du lest et laisser le Forsc reprendre ses activités, en essayant de sauver la face d'où cette idée de suspension de la sanction", a expliqué un cadre du ministère de l'Intérieur, sous couvert d'anonymat.
Le coordinateur de Forsc, Pacifique Nininahazwe, qui est la tête du combat pour "la vérité sur l'assassinat de Ernest Manirumva (le vice-président d'une association de lutte contre la corruption, assassiné en mai 2009)", affirme depuis près d'un mois avoir fait l'objet de menaces de mort.
Le Burundi compte organiser en 2010 des élections générales.
Source: aribinfo
La direction de la prison centrale de Mpimba incendiée
La journée de ce jeudi 04 décembre 2009 était sous tension immense à la prison centrale de Mpimba entre les prisonniers d’une part et les autorités d’autre part. Le matin, il y avait une réunion entre les deux parties et ils sont parvenus à ce que toutes les doléances des prisonniers recevront une réponse favorable le mardi 08 décembre 2009 à savoir la libération des prisonniers amnistiés par le Président de la République il ya de cela des années comme les malades mentaux, les sidéens et ceux qui ont déjà purgé les ¾ de leur peine.
En effet, comme le parti au pouvoir et son gouvernement épinglés par plusieurs rapports dont le plus explosif celui des Experts onusiens sur la RDC impliquant les autorités burundaises des services secrets et quelques hauts cadres de la police, ont ces jours-ci un comportement suicidaire les poussant à agir comme un rouleau compresseur. Alors que le secrétaire Général des Nations Unies vient de soumettre au Conseil de sécurité un rapport (sera étudiée le 8 décembre 2009) montrant qu’il ya de nombreux résultats obtenus mais que la paix reste toujours fragile au point de recommander une prolongation du mandat du BINUB, et tout cela reste entrevoir que la paix n’est pas tout à fait rétablie et que les questions en rapport avec la violation des droits de l’homme et le climat d’impunité prévalent toujours au Burundi. Partant de tout cela et comme le pouvoir et le parti dont il est issu n’accepte pas un débat contradictoire, le
traité signait entre les autorités de la prison centrale de Mpimba et les représentants des prisonniers a sauté après un laps de temps dans la soirée lorsque les autorités de la prison ont voulu introduire des nouveaux locataires en provenance des provinces. Alors là, les prisonniers se sont opposés farouchement car ils ont évoqué le fait qu’on laisse d’abord ceux qui ont déjà purgé leurs peines sortir afin d’installer les nouveaux venus vue la capacité d’accueil de la prison de 800 qui est déjà sur plus de 3000 prisonniers. Comme la police nationale ne connait qu’un seul langage qui est la terreur alors les prisonniers ont vu d’un coup la coupure d’électricité, le lancement des gaz lacrymogènes et enfin les tirs en l’air des balles réelles. Avec ce geste de brutalité des policiers, les prisonniers se sont alors pris sur la maison qui abrite la direction de la prison et l’ont incendié. Lors de l’accueil de
cette information, les locataires des alentours de la prison ont vu depuis lundi le renforcement de la sécurité tout autour de la prison par l’augmentation des policiers et le motif était qu’il ya une rumeur disant que les militaires feront un assaut à cette prison pour libérer leurs camarades incarcérés en provenance d’une mission de maintien de la paix en Somalie. Mais un policier sous couvert d’anonymat a révélé à la rédaction que cet attroupement policier a un autre objectif de faire du mal aux politiciens incarcérés dans cette prison.
Enfin, la rédaction lance un appel solennel à l’opinion tant national qu’international de suivre de près le pouvoir du Burundi car par peur de perdre les élections de 2010 et de se trouver devant la CPI, ces dignitaires d’aujourd’hui préfèrent mettre le pays à feu. Mais un conseil gratuit que la rédaction consacre spécialement à Nkurunziza Pierre qu’il n’oublie que celui ou celle qui attise le feu, commencera dans sa maison et finira par là même. A bon entendeur, salut !
Source: Burundiwiza.com
En effet, comme le parti au pouvoir et son gouvernement épinglés par plusieurs rapports dont le plus explosif celui des Experts onusiens sur la RDC impliquant les autorités burundaises des services secrets et quelques hauts cadres de la police, ont ces jours-ci un comportement suicidaire les poussant à agir comme un rouleau compresseur. Alors que le secrétaire Général des Nations Unies vient de soumettre au Conseil de sécurité un rapport (sera étudiée le 8 décembre 2009) montrant qu’il ya de nombreux résultats obtenus mais que la paix reste toujours fragile au point de recommander une prolongation du mandat du BINUB, et tout cela reste entrevoir que la paix n’est pas tout à fait rétablie et que les questions en rapport avec la violation des droits de l’homme et le climat d’impunité prévalent toujours au Burundi. Partant de tout cela et comme le pouvoir et le parti dont il est issu n’accepte pas un débat contradictoire, le
traité signait entre les autorités de la prison centrale de Mpimba et les représentants des prisonniers a sauté après un laps de temps dans la soirée lorsque les autorités de la prison ont voulu introduire des nouveaux locataires en provenance des provinces. Alors là, les prisonniers se sont opposés farouchement car ils ont évoqué le fait qu’on laisse d’abord ceux qui ont déjà purgé leurs peines sortir afin d’installer les nouveaux venus vue la capacité d’accueil de la prison de 800 qui est déjà sur plus de 3000 prisonniers. Comme la police nationale ne connait qu’un seul langage qui est la terreur alors les prisonniers ont vu d’un coup la coupure d’électricité, le lancement des gaz lacrymogènes et enfin les tirs en l’air des balles réelles. Avec ce geste de brutalité des policiers, les prisonniers se sont alors pris sur la maison qui abrite la direction de la prison et l’ont incendié. Lors de l’accueil de
cette information, les locataires des alentours de la prison ont vu depuis lundi le renforcement de la sécurité tout autour de la prison par l’augmentation des policiers et le motif était qu’il ya une rumeur disant que les militaires feront un assaut à cette prison pour libérer leurs camarades incarcérés en provenance d’une mission de maintien de la paix en Somalie. Mais un policier sous couvert d’anonymat a révélé à la rédaction que cet attroupement policier a un autre objectif de faire du mal aux politiciens incarcérés dans cette prison.
Enfin, la rédaction lance un appel solennel à l’opinion tant national qu’international de suivre de près le pouvoir du Burundi car par peur de perdre les élections de 2010 et de se trouver devant la CPI, ces dignitaires d’aujourd’hui préfèrent mettre le pays à feu. Mais un conseil gratuit que la rédaction consacre spécialement à Nkurunziza Pierre qu’il n’oublie que celui ou celle qui attise le feu, commencera dans sa maison et finira par là même. A bon entendeur, salut !
Source: Burundiwiza.com
jeudi 3 décembre 2009
Le processus de paix est désormais pleinement burundais
Au cours d’un point de presse organisé le 2 décembre, dans les bureaux de l’ambassade du Royaume de Belgique à Bujumbura, Roland Van de Geer, représentant spécial de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs, a déclaré, que dorénavant, le processus de paix sera pleinement entre les mains des institutions burundaises. « La communauté internationale est maintenant en train de focaliser ses efforts sur la préparation et l’accompagnement des prochaines élections de 2010 dont la réussite sera à ses yeux le symbole d’un processus de paix réussi mais je dois préciser que la réorientation des efforts n’implique pas du tout que la communauté internationale ne continuera pas d’accompagner le processus mais que plutôt son engagement dans l’évaluation de la situation au Burundi reste indiscutable et passera désormais à travers les actions des ambassadeurs et les représentants des institutions sur place », a-t-il déclaré. M. Van De Geer se veut optimiste mais pas naïf quant à l’aboutissement du processus. Son manque de naïveté se justifie par la persistance de pas mal de défis notamment la suppression du Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), les confrontations violentes entre les mouvements des jeunes et les irrégularités dans l’octroi de la carte d’identité. En se basant sur les entretiens qu’il a eus avec le ministre de l’Intérieur, il espère que le problème du FORSC sera résolu dans les semaines qui viennent. Il reconnaît que les sept prochains mois seront à la fois intéressants et difficiles, mais qu’il y a lieu d’espérer qu’avec un gouvernement responsable et équilibré, une société civile et des ONGs actives, des partis politiques qui sont engagés pour bien mener les élections et une communauté internationale focalisée sur l’intérêt du Burundi, le Burundi pourra aboutir au bon dénouement du processus.
S’agissant du récent rapport des Nations Unies sur les exactions des FDLR qui implique au plus haut niveau les services de renseignements burundais, De Geer reconnaît que le rapport contient pas mal de faits qui sont clairs. « Mais, comme le rapport a été reçu d’une manière informelle », a-t-il dit, « je ne suis pas maintenant dans une position de se prononcer sur sa vérité ». Pour lui, ce qui est plus important est que les Nations Unies vont prendre une décision formelle sur ce rapport et que les pays de la région qui sont impliqués puissent discuter le contenu du rapport en ce qui les concernent. Toutefois, il admet que les révélations de ce rapport préoccupent la communauté internationale et la réaction politique de certains parlements européens ont déjà formellement demandé au gouvernement du Burundi de réagir, afin de leur permettre de rester engagé pour soutenir le développement dans la région.
S’agissant du récent rapport des Nations Unies sur les exactions des FDLR qui implique au plus haut niveau les services de renseignements burundais, De Geer reconnaît que le rapport contient pas mal de faits qui sont clairs. « Mais, comme le rapport a été reçu d’une manière informelle », a-t-il dit, « je ne suis pas maintenant dans une position de se prononcer sur sa vérité ». Pour lui, ce qui est plus important est que les Nations Unies vont prendre une décision formelle sur ce rapport et que les pays de la région qui sont impliqués puissent discuter le contenu du rapport en ce qui les concernent. Toutefois, il admet que les révélations de ce rapport préoccupent la communauté internationale et la réaction politique de certains parlements européens ont déjà formellement demandé au gouvernement du Burundi de réagir, afin de leur permettre de rester engagé pour soutenir le développement dans la région.
Arrestation de Jean Bigirimana, ancien ministre du gouvernement Nkurunziza (1 et 2) et Baudouin Ribakare alias Ndindi, ancien conseiller principale ch
Ces deux personnes se sont retrouvés impliqués dans le dossier de l’Hon El Hadj Hussein Radjabu parce qu’ils se sont aussi inscrit en faux contre le fameux congrès de Ngozi de février 2007.
Ces arrestations n’ont pas surpris les concernés car cela fait plus d’une semaine que l’ordre de les arrêter avait été donné à l’officier du ministère public Charles Ndagijimana qui est utilisé comme une antenne du pouvoir exécutif et le parti Cndd-Fdd au Parquet Général.
Revenant au dossier de l’Hon El Hadj Hussein Radjabu, les poursuites et les filatures ont débutés juste après une petite réunion du 03 février 2007 à Ngozi dont faisaient partis le président Nkurunziza, l’Hon El Hadj Hussein Radjabu, les généraux Adolphe Nshimirimana, Evariste Ndayishimiye, à l’époque ministre de l’intérieur et le chef de la police Alain Guillaume Bunyoni.
Ils ne se sont pas entendus sur comment le parti Cndd-Fdd sera géré et la position que le parti doit prendre sur certains dossiers et quelles seront les solutions pour ces dossiers.
Le lendemain, le colonel David Nikiza a été chargé de sa filature.
Cette situation avait continué jusqu’au 26 avril 2007 lorsque l’Hon Radjabu avait été convoqué au Parquet Général de la République malgré son immunité parlementaire. Son chef d’accusation était « Atteinte à la sureté de l’Etat et outrage au chef de l’Etat. Le président Nkurunziza avait déjà pris l’option de l’emprisonner malgré son immunité et le 27 avril 2007, son immunité a été levée alors qu’il était déjà à prison centrale de Mpimba.
Il a été accusé d’avoir tenu une réunion où il a comparé le président de république à une bouteille vide et les témoins les plus connus dans ce dossier étaient certains employés de la Documentation comme Ntakirutimana Pascal et Ngundabagenzi Jean.
Lorsque Ndindi et Jean Bigirimana allait au Parquet pour avoir des informations sur l’emprisonnement de l’Hon El Hadj Hussein Radjabu, ils ont été surpris d’apprendre qu’eux aussi sont impliqués dans ce dossier. C’est pour cela qu’ils ont continué à comparaitre tout en étant en liberté. Leur arrestation n’a pas surpris car l’on sait comme le pouvoir actuel a une dent contre la montée fulgurante de l’opposition dans les sondages.
Actuellement cet affaire est dans la Cour de Cassation et pour les calcules politiques, ce dossier évolue au pas de tortue. Le ministère public a voulu associer dans ce dossier plusieurs personnes qui avaient refusées cautionner ce montage.
Ce dossier vide fait chaque fois objet de critique au sein des juristes burundais.
Ces arrestations connues depuis une semaine et cette information circulée avec une autre qu’au 11 décembre 09 une délégation de l’Union Interparlementaire (UIP) peut passer à Bujumbura et cette organisation avait l’habitude de demander au pouvoir pourquoi emprisonner seulement les députés alors que les autres accusés dans le même dossier sont en liberté ; argument de plus pour montrer que dans cette affaire il y a une haine politique et non une logique juridique.
Ces personnalités n’ont pas été arrêtées auparavant car le parti au pouvoir avait l’espoir de les récupérer et maintenant ils ont peur qu’ils rejoignent le parti UPD-Zigamibanga qui est la bête noire du pouvoir, toutes les tractations pour approcher ces deux personnalités ont échoués.
Le parti au pouvoir s’inquiète des adhésions massives au sein du parti UPD-Zigamibanga et suite aux contacts que ces deux personnalités ont avec les Bazigamabanga de l’UPD ce qui inquiète le Cndd-Fdd. La majorité des gens qui virent vers UPD-Zigamibanga viennent du Cndd-Fdd.
Selon l’analyse que Burundi Transparence a faite, tout ancien membre du Cndd-Fdd qui n’a pas cautionné le congre de Ngozi et qu’il rejoigne un autre parti politique au sein du Cndd-Fdd sont irrités ; un exemple est celui d’un certain Mwarabu qui est entré dans le Frodebu et la Documentation a jugé bon de l’éliminer.
Ces arrestations n’ont pas surpris les concernés car cela fait plus d’une semaine que l’ordre de les arrêter avait été donné à l’officier du ministère public Charles Ndagijimana qui est utilisé comme une antenne du pouvoir exécutif et le parti Cndd-Fdd au Parquet Général.
Revenant au dossier de l’Hon El Hadj Hussein Radjabu, les poursuites et les filatures ont débutés juste après une petite réunion du 03 février 2007 à Ngozi dont faisaient partis le président Nkurunziza, l’Hon El Hadj Hussein Radjabu, les généraux Adolphe Nshimirimana, Evariste Ndayishimiye, à l’époque ministre de l’intérieur et le chef de la police Alain Guillaume Bunyoni.
Ils ne se sont pas entendus sur comment le parti Cndd-Fdd sera géré et la position que le parti doit prendre sur certains dossiers et quelles seront les solutions pour ces dossiers.
Le lendemain, le colonel David Nikiza a été chargé de sa filature.
Cette situation avait continué jusqu’au 26 avril 2007 lorsque l’Hon Radjabu avait été convoqué au Parquet Général de la République malgré son immunité parlementaire. Son chef d’accusation était « Atteinte à la sureté de l’Etat et outrage au chef de l’Etat. Le président Nkurunziza avait déjà pris l’option de l’emprisonner malgré son immunité et le 27 avril 2007, son immunité a été levée alors qu’il était déjà à prison centrale de Mpimba.
Il a été accusé d’avoir tenu une réunion où il a comparé le président de république à une bouteille vide et les témoins les plus connus dans ce dossier étaient certains employés de la Documentation comme Ntakirutimana Pascal et Ngundabagenzi Jean.
Lorsque Ndindi et Jean Bigirimana allait au Parquet pour avoir des informations sur l’emprisonnement de l’Hon El Hadj Hussein Radjabu, ils ont été surpris d’apprendre qu’eux aussi sont impliqués dans ce dossier. C’est pour cela qu’ils ont continué à comparaitre tout en étant en liberté. Leur arrestation n’a pas surpris car l’on sait comme le pouvoir actuel a une dent contre la montée fulgurante de l’opposition dans les sondages.
Actuellement cet affaire est dans la Cour de Cassation et pour les calcules politiques, ce dossier évolue au pas de tortue. Le ministère public a voulu associer dans ce dossier plusieurs personnes qui avaient refusées cautionner ce montage.
Ce dossier vide fait chaque fois objet de critique au sein des juristes burundais.
Ces arrestations connues depuis une semaine et cette information circulée avec une autre qu’au 11 décembre 09 une délégation de l’Union Interparlementaire (UIP) peut passer à Bujumbura et cette organisation avait l’habitude de demander au pouvoir pourquoi emprisonner seulement les députés alors que les autres accusés dans le même dossier sont en liberté ; argument de plus pour montrer que dans cette affaire il y a une haine politique et non une logique juridique.
Ces personnalités n’ont pas été arrêtées auparavant car le parti au pouvoir avait l’espoir de les récupérer et maintenant ils ont peur qu’ils rejoignent le parti UPD-Zigamibanga qui est la bête noire du pouvoir, toutes les tractations pour approcher ces deux personnalités ont échoués.
Le parti au pouvoir s’inquiète des adhésions massives au sein du parti UPD-Zigamibanga et suite aux contacts que ces deux personnalités ont avec les Bazigamabanga de l’UPD ce qui inquiète le Cndd-Fdd. La majorité des gens qui virent vers UPD-Zigamibanga viennent du Cndd-Fdd.
Selon l’analyse que Burundi Transparence a faite, tout ancien membre du Cndd-Fdd qui n’a pas cautionné le congre de Ngozi et qu’il rejoigne un autre parti politique au sein du Cndd-Fdd sont irrités ; un exemple est celui d’un certain Mwarabu qui est entré dans le Frodebu et la Documentation a jugé bon de l’éliminer.
mercredi 2 décembre 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE: Un journaliste abusivement détenu à Béni : JED demande sa libération immédiate
Journaliste en danger (JED) demande à l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) de mettre fin à l’abus de pouvoir commis par ses agents à Kasindi et à Béni et de libérer immédiatement le journaliste de la Radio Ishango Kasindi détenu depuis 24 heures. « Qu’un média puisse faire l’écho des mécontentements de la population face à la majoration excessive des factures de consommation domestique de l’électricité, il n’ya pas matière à mettre les services de sécurité sur les nerfs », a déclaré JED qui a ajouté « qu’il s’agit d’un abus de pouvoir car aucun texte de loi ne donne mandat à l’ANR pour connaître des délits de presse, si délit il y a ».
Selon les informations parvenues à JED, MAURICE LUTENDERO, journaliste à la Radio Ishango Kasindi, une station communautaire émettant dans la localité de Kasindi à environ 80 kms de Béni (à l’Est de la RDC) a été interpellé, lundi 30 novembre 2009, à Kasindi par des éléments de l’ANR qui l’ont conduit à Béni où il est encore détenu.
Selon la rédaction de la radio, l’ANR reproche au journaliste de « mener campagne contre le programme des 5 chantiers » du président, Joseph Kabila, dans son émission intitulée : Réveil matinal. Au cours de cette émission, le journaliste a critiqué la majoration excessive des factures de consommation domestique de l’électricité distribuée par la SNEL (Société Nationale d’Electricité). Plus concrètement, le journaliste a affirmé, a juste titre, que le niveau de vie de la population de Kasindi ne cesse de se détériorer et que la population trouve excessive les dernières factures distribuées par la SNEL.
Après cette émission, le journaliste a été convoqué à l’ANR où il a été mis aux arrêts et transféré à Béni. LUTENDERO a été entendu sur procès verbal et son interrogateur de l’ANR l’accuse de « dénigrement du chantier électricité » du chef de l’Etat.
JED rappelle que les nouvelles factures de la SNEL ont provoqué des mécontentements même à Kinshasa. Le gouvernement a été contraint de demander à la SNEL de surseoir à ces majorations pour les consommateurs domestiques.
Selon les informations parvenues à JED, MAURICE LUTENDERO, journaliste à la Radio Ishango Kasindi, une station communautaire émettant dans la localité de Kasindi à environ 80 kms de Béni (à l’Est de la RDC) a été interpellé, lundi 30 novembre 2009, à Kasindi par des éléments de l’ANR qui l’ont conduit à Béni où il est encore détenu.
Selon la rédaction de la radio, l’ANR reproche au journaliste de « mener campagne contre le programme des 5 chantiers » du président, Joseph Kabila, dans son émission intitulée : Réveil matinal. Au cours de cette émission, le journaliste a critiqué la majoration excessive des factures de consommation domestique de l’électricité distribuée par la SNEL (Société Nationale d’Electricité). Plus concrètement, le journaliste a affirmé, a juste titre, que le niveau de vie de la population de Kasindi ne cesse de se détériorer et que la population trouve excessive les dernières factures distribuées par la SNEL.
Après cette émission, le journaliste a été convoqué à l’ANR où il a été mis aux arrêts et transféré à Béni. LUTENDERO a été entendu sur procès verbal et son interrogateur de l’ANR l’accuse de « dénigrement du chantier électricité » du chef de l’Etat.
JED rappelle que les nouvelles factures de la SNEL ont provoqué des mécontentements même à Kinshasa. Le gouvernement a été contraint de demander à la SNEL de surseoir à ces majorations pour les consommateurs domestiques.
lundi 30 novembre 2009
Les principales questions de l’heure vues sous le prisme du CNDD-FDD
Jérémie Ngendakumana, président du parti CNDD-FDD, a animé une conférence de presse le 27 novembre pour s’exprimer sur les grandes questions de l’actualité sociopolitique prévalant au pays et dans la région en l’occurrence la fameuse ligue des jeunes du CNDD-FDD, l’annulation de l’agrément du Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), les poursuites judiciaires à l’endroit du gouverneur de la province Kayanza (nord), le rapport des Nations Unies sur la République démocratique du Congo impliquant des hauts responsables des services de sécurité burundais dans le trafic illicite de l’or et des armes en complicité avec les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), la désignation du candidat du CNDD-FDD à l’élection présidentielle de 2010 ainsi que sur les polémiques politiques entourant la délivrance de la carte nationale d’identité. Parlant de la fameuse ligue des jeunes du CNDD-FDD, Jérémie Ngendakumana dément la rumeur selon laquelle cette ligue fonctionnerait comme une milice. « Ce n’est qu’un mouvement affilié au parti CNDD-FDD pour servir de pépinière politique aux cadres du parti de demain », a-t-il insisté. A propos du climat tendu entre le ministère de l’Intérieur et le collectif « FORSC » au lendemain de l’annulation de son agrément, le président du CNDD-FDD a conseillé la promotion d’une dynamique de dialogue entre les deux parties avec comme ligne directrice le respect de la loi. Pour ce qui est des poursuites engagées contre le gouverneur de la province Kayanza à la suite de l’assassinat de M. Salvator Nsabiriho, le président du parti présidentiel suggère de laisser le processus judiciaire suivre son cours normal et d’éviter de téléguider les services judiciaires sous quelque forme que ce soit. Au chapitre du rapport des Nations Unies impliquant les hauts responsables des services de sécurité burundaise dans le trafic des armes et de l’or en relation étroite avec les FDLR, il considère qu’aucun nuage ne plane sur les relations burundo-rwandaises ou burundo-congolaises, d’où a-t-il précisé, les informations en provenance des Nations Unies devraient être revues dans la mesure où elles émaneraient des sources animées d’une volonté de manipulation. « Nous sommes à un moment critique », a-t-il renchéri en déclarant que « Tous les moyens peuvent être utilisés pour casser un adversaire politique ». Au sujet d’une rumeur récente selon laquelle l’actuel chef d’Etat ne serait pas candidat à l’élection présidentielle de 2010, M. Ngendakumana a indiqué que « ce n’est qu’une rumeur » qui voudrait pousser le CNDD-FDD à révéler son candidat à l’élection présidentielle de 2010. De toute manière, a poursuivi M. Ngendakumana, « Il faut scruter vous-mêmes la couleur du ciel politique burundais pour pouvoir constater que le futur candidat ne sera pas tiré du néant. Il n’y aura pas de surprise », a-t-il ajouté en faisant remarquer que « le CNDD-FDD élira le moment venu le meilleur candidat à même de mieux défendre son projet de société ». Réagissant sur la guéguerre politique autour de l’octroi de la carte nationale d’identité, il s’est inscrit en faux contre les propos faisant état d’une discrimination dans la fourniture de cette pièce au profit de sa formation politique et aux dépends des autres partis politiques. Au demeurant, a-t-il noté, il serait aberrant pour un parti politique désireux d’entrer en compétition pour gagner d’exclure des électeurs potentiels susceptibles de provenir aussi d’autres partis politiques.
dimanche 29 novembre 2009
Agathon Rwasa candidat des FNL à la présidentielle de 2010
L'ex-rébellion burundaise des Forces nationales de libération (FNL) a désigné dimanche son leader historique Agathon Rwasa comme son candidat à l'élection présidentielle prévue en 2010, à Bujumbura, a-t-on constaté sur place.
"Le congrès a désigné à l'unanimité son excellence Agathon Rwasa comme candidat du parti FNL aux élections présidentielles de 2010", a annoncé le secrétaire général de ce parti, Adolphe Banyikwa, en lisant "les conclusions" d'un congrès extraordinaire qui s'est tenu samedi et dimanche.
Plus de 500 délégués représentants l'ex-rébellion des FNL dans les 17 provinces du Burundi et les sections de Tanzanie, d'Afrique du Sud et d'Europe ont pris part à ce congrès, selon l'organisation.
"La guerre, c'est un chapitre déjà tourné au Burundi", a estimé de son côté M. Rwasa, ajoutant que l'objectif de "la lutte politique (...) est de construire un Burundi débarrassé de toute ségrégation pour que ce pays puisse accéder à une paix et à une stabilité durables".
La candidature de M. Rwasa survient après celle de l'ex-président de transition, Domitien Ndayizeye, candidat désigné du Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu), en octobre 2008.
MM. Rwasa et Ndayizeye, tous deux issus de l'éthnie hutu, devraient être parmi les principaux adversaires du président burundais, Pierre Nkurunziza, lui aussi ancien chef rebelle issu de l'éthnie majoritaire hutu (85% de la population), "même s'il n'a pas encore déclaré officiellement sa candidature", a estimé un diplomate en poste à Bujumbura, sous couvert d'anonymat.
Jeudi, le ministre de l'Intérieur, Edouard Nduwimana, avait interdit ce congrès des FNL en attendant le règlement du conflit qui l'oppose à des dissidents, soutenus par le pouvoir, mais cette interdiction a finalement été levée.
Le Burundi tente depuis 2006 de sortir de 13 ans d'une guerre civile qui a fait au moins 300.000 morts. Ce pays compte organiser des élections générales dont une présidentielle et des législatives en 2010.
samedi 28 novembre 2009
Violations des droits humains et culture d’impunité au Burundi
Au Burundi, un des gardes d’un gouverneur provincial a violemment frappé un homme, au début du mois de novembre, au cours d’une dispute sur des questions de terrain et de propriété. L’homme est mort après quelques jours d’hospitalisation. L’affaire a été largement relayée par les médias burundais, et des organisations de défense des droits humains ont condamné l’incident et appelé à ce que des poursuites judiciaires soient engagées à l’encontre de l’auteur des violences.
Le garde a depuis été arrêté, mais les activistes des droits humains disent que cela n’est pas suffisant, et ont appelé à ce que de nouvelles enquêtes soient menées sur le rôle du gouverneur dans l’incident.
« Il s’agit d’un cas de violation des droits humains parmi d’autres, et ces affaires donnent souvent lieu à très peu, voire à aucune action de la part des autorités », a dit à IRIN un activiste des droits humains, sous couvert d’anonymat.
S’inquiétant du nombre croissant d’assassinats politiques et de violences entre adversaires politiques, les organisations et activistes des droits humains ont appelé le gouvernement et la communauté internationale à veiller à ce que les responsables soient poursuivis.
« C’est un fait que plusieurs partis politiques mobilisent des anciens combattants démobilisés pour commettre des violences politiques, et il est probable que nous assisterons à une augmentation de la violence à l’approche des élections [prévues pour 2010] », a dit l’activiste. « Cependant, ces partis savent qu’ils doivent être prudents, donc nous ne nous attendons pas à des massacres ni à des assassinats de personnes de haut rang, mais il est probable que les incidents impliquant des personnes de rang [moins élevé], à des niveaux locaux, continueront. »
René-Claude Niyonkuru, consultant spécialisé en conflits fonciers et droits humains, qui est également président d’une association de promotion des droits humains au Burundi, a dit à IRIN que le pays avait des problèmes de droits humains à trois niveaux : au niveau communautaire, au niveau intermédiaire – le service civil et l’administration publique – et au niveau supérieur – les hauts responsables du gouvernement.
« Si on analyse les tendances générales, la plupart des violations des droits humains au niveau communautaire sont liées à l’absence d’une culture de responsabilité », a dit M. Niyonkuru. « Un responsable communal peut arbitrairement mettre quelqu’un en prison pour des mois alors qu’il sait que ce qu’il fait est mal ».
Un jeu de chaises musicales incessant au niveau des hauts responsables du gouvernement n’a pas contribué à améliorer la situation.
« Depuis 2005, date à laquelle le parti dirigeant a pris le pouvoir, nous avons eu sept remaniements ministériels ; chacun arrive avec ses politiques et son agenda, et peu après, ils ne sont plus là – c’est un problème majeur, car ils n’ont pas assez de temps pour mettre en place leurs politiques, et souvent, les droits humains sont la dernière de leurs préoccupations », a-t-il dit. « Les ministres et les députés manquent d’esprit d’équipe, et comme l’engagement à long terme est également absent, les droits continueront à être violés ».
Stratégie de changement
Photo: Jane Some/IRIN
Le nombre de cas de violations des droits humains a diminué depuis que les FNL se sont transformées, cette année, en un parti politique, a dit Pierre-Claver Mbonimpa
D’après M. Niyonkuru, le pays doit changer sa stratégie en investissant davantage dans des programmes de protection des droits humains à long terme.
« Nous devons investir dans l’éducation aux droits humains dès l’école primaire et secondaire, et même au niveau universitaire ; nous devons créer une culture dans laquelle l’appréciation des droits humains soit différente », a-t-il dit. « Nous devons également mettre en place une éducation aux droits humains au niveau communautaire, de façon à ce que tous les Burundais puissent apprendre à défendre leurs droits ».
Pierre-Claver Mbonimpa, président fondateur de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues, a dit que bien que le nombre de cas de violations des droits humains ait diminué depuis que les FNL (Forces nationales de libération) – l’ancien mouvement rebelle – se sont transformées cette année en parti politique, des violations sporadiques des droits continuaient à avoir lieu à travers le pays.
« Ce qui est intéressant, c’est que la violence basée sur le genre a également diminué ; le nombre de cas de torture a aussi baissé, d’après nos statistiques », a dit M. Mbonimpa. « Cependant, d’autres violations ont persisté à cause de l’impunité. Dans certains cas, la justice n’a pas puni certains auteurs des exactions parce que des autorités étaient impliquées dans les crimes ».
M. Mbonimpa a mis en avant les conditions de détention dans les prisons, qui sont selon lui particulièrement inquiétantes : 12 000 détenus vivent dans des installations conçues pour accueillir 4 000 personnes.
« Dans certains de ces établissements, la situation est catastrophique ; il arrive que des prisonniers dorment dehors, même lorsqu’il pleut ; parfois ils tentent de s’évader à cause de la congestion et ils sont souvent tués par balle », a-t-il dit, ajoutant que la torture était courante dans les prisons du Burundi.
D’après M. Mbonimpa, une révision du code pénal, votée en avril 2009, n’a renforcé la protection des droits humains que sur le papier.
« Il n’y a pas de volonté politique de faire appliquer certaines des initiatives mentionnées dans le code ; la communauté internationale peut aider en demandant au gouvernement d’arrêter de faire un mauvais usage du système judiciaire, et de prendre des mesures contre ses agents qui se rendent coupables de violations des droits humains », a-t-il dit.
Dans un rapport publié en juin, Human Rights Watch (HRW) a appelé le gouvernement à prendre d’urgence des mesures visant à mettre un terme aux meurtres, agressions et arrestations arbitraires à caractère politique.
Photo: Jane Some/IRIN
Agathon Rwasa, le chef des FNL
Le rapport, intitulé La quête du pouvoir : Violences et répression politiques au Burundi, décrit des cas où tant le gouvernement, dominé par le Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD) que les FNL, qui étaient alors un mouvement rebelle (et sont aujourd’hui un parti politique), ont recouru à des actes de violence et d'intimidation politiques contre des opposants et des voix dissidentes au sein de leurs propres rangs.
« Le parti au pouvoir et les ex-rebelles des FNL ont montré qu'ils n'étaient que trop disposés à commettre des exactions pour intimider leurs adversaires politiques et affirmer leur pouvoir », a dit Georgette Gagnon, directrice de la division Afrique à HRW. « Mais cette voie ne mènera ni à des élections probantes ni à un avenir décent pour le peuple burundais ».
Cependant, Agathon Rwasa, le chef des FNL, a nié que les membres de son mouvement soient responsables de violations des droits humains.
« Avant que les FNL ne soient désarmées et intégrées dans l’armée et la police, toute violence commise dans le pays était attribuée aux FNL, mais aujourd’hui, les FNL ont été intégrées et pourtant les violences continuent », a-t-il dit. « Cela signifie que le gouvernement, les forces de sécurité [l’armée et la police] pourraient être impliquées dans ces violences. Cela signifie que les auteurs des violences n’ont pas changé, mais qu’autrefois ils avaient des boucs émissaires, et qu’aujourd’hui ils n’en ont plus ».
« Il y a beaucoup d’abus du point de vue des droits humains, non seulement contre les FNL, mais aussi contre toute opposition ; on pourrait même extrapoler en disant qu’il s’agit d’une directive venue d’en haut donnée à ceux qui sont en bas », a-t-il ajouté.
Les nombreuses tentatives d’IRIN pour obtenir des commentaires de la part du parti au pouvoir sont restées sans succès.
Responsabilité
HRW a appelé le gouvernement à s'engager sur la voie de la responsabilité en ouvrant des enquêtes et en engageant des poursuites pour les 23 meurtres et les autres délits décrits dans le rapport, qui couvre 2008 et 2009.
« En raison des meurtres, arrestations et autres formes de répression, les Burundais vivent dans la peur des conséquences que pourrait entraîner l'expression de leur opinion politique », a dit Mme Gagnon. « Leurs droits seront en péril aussi longtemps que le parti au pouvoir et l'ancien groupe rebelle ne devront pas supporter les conséquences de leurs actes... »
Selon Jean-Marie Gasana, analyste du Burundi, une culture d’impunité a pris racine dans le pays.
« La justice a été mise de côté. Les dirigeants bénéficient de la culture d’impunité dominante », a-t-il dit.
D’après lui, la société civile du pays est jeune et faible, ce qui contribue à renforcer la culture d’impunité.
« La société civile est élitiste et soumise à l’influence du plus offrant, comme partout ailleurs en Afrique », a dit M. Gasana.
« Les gens sont fatigués de la politique au jour le jour ; ils ont simplement besoin d’avoir les moyens de vivre », a-t-il dit. « Le gouvernement donne les moyens de survivre, mais il utilise cela pour prendre le peuple en otage. Il faut développer davantage le renforcement des capacités au niveau de la population globale, pour mettre fin aux violations qui continuent à sévir dans la population ».
Source: Les informations vous sont parvenues via IRIN, un département d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies ou de ses agences
Le garde a depuis été arrêté, mais les activistes des droits humains disent que cela n’est pas suffisant, et ont appelé à ce que de nouvelles enquêtes soient menées sur le rôle du gouverneur dans l’incident.
« Il s’agit d’un cas de violation des droits humains parmi d’autres, et ces affaires donnent souvent lieu à très peu, voire à aucune action de la part des autorités », a dit à IRIN un activiste des droits humains, sous couvert d’anonymat.
S’inquiétant du nombre croissant d’assassinats politiques et de violences entre adversaires politiques, les organisations et activistes des droits humains ont appelé le gouvernement et la communauté internationale à veiller à ce que les responsables soient poursuivis.
« C’est un fait que plusieurs partis politiques mobilisent des anciens combattants démobilisés pour commettre des violences politiques, et il est probable que nous assisterons à une augmentation de la violence à l’approche des élections [prévues pour 2010] », a dit l’activiste. « Cependant, ces partis savent qu’ils doivent être prudents, donc nous ne nous attendons pas à des massacres ni à des assassinats de personnes de haut rang, mais il est probable que les incidents impliquant des personnes de rang [moins élevé], à des niveaux locaux, continueront. »
René-Claude Niyonkuru, consultant spécialisé en conflits fonciers et droits humains, qui est également président d’une association de promotion des droits humains au Burundi, a dit à IRIN que le pays avait des problèmes de droits humains à trois niveaux : au niveau communautaire, au niveau intermédiaire – le service civil et l’administration publique – et au niveau supérieur – les hauts responsables du gouvernement.
« Si on analyse les tendances générales, la plupart des violations des droits humains au niveau communautaire sont liées à l’absence d’une culture de responsabilité », a dit M. Niyonkuru. « Un responsable communal peut arbitrairement mettre quelqu’un en prison pour des mois alors qu’il sait que ce qu’il fait est mal ».
Un jeu de chaises musicales incessant au niveau des hauts responsables du gouvernement n’a pas contribué à améliorer la situation.
« Depuis 2005, date à laquelle le parti dirigeant a pris le pouvoir, nous avons eu sept remaniements ministériels ; chacun arrive avec ses politiques et son agenda, et peu après, ils ne sont plus là – c’est un problème majeur, car ils n’ont pas assez de temps pour mettre en place leurs politiques, et souvent, les droits humains sont la dernière de leurs préoccupations », a-t-il dit. « Les ministres et les députés manquent d’esprit d’équipe, et comme l’engagement à long terme est également absent, les droits continueront à être violés ».
Stratégie de changement
Photo: Jane Some/IRIN
Le nombre de cas de violations des droits humains a diminué depuis que les FNL se sont transformées, cette année, en un parti politique, a dit Pierre-Claver Mbonimpa
D’après M. Niyonkuru, le pays doit changer sa stratégie en investissant davantage dans des programmes de protection des droits humains à long terme.
« Nous devons investir dans l’éducation aux droits humains dès l’école primaire et secondaire, et même au niveau universitaire ; nous devons créer une culture dans laquelle l’appréciation des droits humains soit différente », a-t-il dit. « Nous devons également mettre en place une éducation aux droits humains au niveau communautaire, de façon à ce que tous les Burundais puissent apprendre à défendre leurs droits ».
Pierre-Claver Mbonimpa, président fondateur de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues, a dit que bien que le nombre de cas de violations des droits humains ait diminué depuis que les FNL (Forces nationales de libération) – l’ancien mouvement rebelle – se sont transformées cette année en parti politique, des violations sporadiques des droits continuaient à avoir lieu à travers le pays.
« Ce qui est intéressant, c’est que la violence basée sur le genre a également diminué ; le nombre de cas de torture a aussi baissé, d’après nos statistiques », a dit M. Mbonimpa. « Cependant, d’autres violations ont persisté à cause de l’impunité. Dans certains cas, la justice n’a pas puni certains auteurs des exactions parce que des autorités étaient impliquées dans les crimes ».
M. Mbonimpa a mis en avant les conditions de détention dans les prisons, qui sont selon lui particulièrement inquiétantes : 12 000 détenus vivent dans des installations conçues pour accueillir 4 000 personnes.
« Dans certains de ces établissements, la situation est catastrophique ; il arrive que des prisonniers dorment dehors, même lorsqu’il pleut ; parfois ils tentent de s’évader à cause de la congestion et ils sont souvent tués par balle », a-t-il dit, ajoutant que la torture était courante dans les prisons du Burundi.
D’après M. Mbonimpa, une révision du code pénal, votée en avril 2009, n’a renforcé la protection des droits humains que sur le papier.
« Il n’y a pas de volonté politique de faire appliquer certaines des initiatives mentionnées dans le code ; la communauté internationale peut aider en demandant au gouvernement d’arrêter de faire un mauvais usage du système judiciaire, et de prendre des mesures contre ses agents qui se rendent coupables de violations des droits humains », a-t-il dit.
Dans un rapport publié en juin, Human Rights Watch (HRW) a appelé le gouvernement à prendre d’urgence des mesures visant à mettre un terme aux meurtres, agressions et arrestations arbitraires à caractère politique.
Photo: Jane Some/IRIN
Agathon Rwasa, le chef des FNL
Le rapport, intitulé La quête du pouvoir : Violences et répression politiques au Burundi, décrit des cas où tant le gouvernement, dominé par le Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD) que les FNL, qui étaient alors un mouvement rebelle (et sont aujourd’hui un parti politique), ont recouru à des actes de violence et d'intimidation politiques contre des opposants et des voix dissidentes au sein de leurs propres rangs.
« Le parti au pouvoir et les ex-rebelles des FNL ont montré qu'ils n'étaient que trop disposés à commettre des exactions pour intimider leurs adversaires politiques et affirmer leur pouvoir », a dit Georgette Gagnon, directrice de la division Afrique à HRW. « Mais cette voie ne mènera ni à des élections probantes ni à un avenir décent pour le peuple burundais ».
Cependant, Agathon Rwasa, le chef des FNL, a nié que les membres de son mouvement soient responsables de violations des droits humains.
« Avant que les FNL ne soient désarmées et intégrées dans l’armée et la police, toute violence commise dans le pays était attribuée aux FNL, mais aujourd’hui, les FNL ont été intégrées et pourtant les violences continuent », a-t-il dit. « Cela signifie que le gouvernement, les forces de sécurité [l’armée et la police] pourraient être impliquées dans ces violences. Cela signifie que les auteurs des violences n’ont pas changé, mais qu’autrefois ils avaient des boucs émissaires, et qu’aujourd’hui ils n’en ont plus ».
« Il y a beaucoup d’abus du point de vue des droits humains, non seulement contre les FNL, mais aussi contre toute opposition ; on pourrait même extrapoler en disant qu’il s’agit d’une directive venue d’en haut donnée à ceux qui sont en bas », a-t-il ajouté.
Les nombreuses tentatives d’IRIN pour obtenir des commentaires de la part du parti au pouvoir sont restées sans succès.
Responsabilité
HRW a appelé le gouvernement à s'engager sur la voie de la responsabilité en ouvrant des enquêtes et en engageant des poursuites pour les 23 meurtres et les autres délits décrits dans le rapport, qui couvre 2008 et 2009.
« En raison des meurtres, arrestations et autres formes de répression, les Burundais vivent dans la peur des conséquences que pourrait entraîner l'expression de leur opinion politique », a dit Mme Gagnon. « Leurs droits seront en péril aussi longtemps que le parti au pouvoir et l'ancien groupe rebelle ne devront pas supporter les conséquences de leurs actes... »
Selon Jean-Marie Gasana, analyste du Burundi, une culture d’impunité a pris racine dans le pays.
« La justice a été mise de côté. Les dirigeants bénéficient de la culture d’impunité dominante », a-t-il dit.
D’après lui, la société civile du pays est jeune et faible, ce qui contribue à renforcer la culture d’impunité.
« La société civile est élitiste et soumise à l’influence du plus offrant, comme partout ailleurs en Afrique », a dit M. Gasana.
« Les gens sont fatigués de la politique au jour le jour ; ils ont simplement besoin d’avoir les moyens de vivre », a-t-il dit. « Le gouvernement donne les moyens de survivre, mais il utilise cela pour prendre le peuple en otage. Il faut développer davantage le renforcement des capacités au niveau de la population globale, pour mettre fin aux violations qui continuent à sévir dans la population ».
Source: Les informations vous sont parvenues via IRIN, un département d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies ou de ses agences
vendredi 27 novembre 2009
Démenti des services secrets : Le Burundi "ne sert pas de base-arrière" aux FDLR
Le Burundi "ne sert pas de base-arrière" aux rebelles hutus rwandais qui opèrent dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), a assuré jeudi le porte-parole des services secrets burundais Télésphore Bigirimana.
"Le Burundi ne sert pas de base-arrière aux rebeles des FDLR ou à qui que ce soit voulant déstabiliser le Rwanda. Le Burundi n'aide pas et n'aidera jamais un groupe qui veut déstabiliser notre sous région", a déclaré Télésphore Bigirimana.
Le porte-parole réagissait à un rapport d'experts de l'ONU transmis début novembre au Conseil de sécurité de l'ONU et détaillant un réseau de financement et de soutien international dont bénéficieraient les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Une partie du rapport est consacrée au Burundi qui, selon les experts, servirait de "base-arrière au recrutement des FLDR et à des réseaux de soutien". De même, le groupe fait état de relations continues entre le chef des services secrets burundais, le général Adolphe Nshimirimana, et les FDLR.
Les experts s'interrogent également sur la destination finale d'importants stocks d'armes légères ayant transité en 2008 par l'aéroport international de Bujumbura.
"Ces contacts (avec des membres des FDLR) n'ont jamais eu lieu, parce que le chef du Service National de Renseignements (SNR), le général Adolphe Nshimirimana, n'a pas de contacts personnels avec ces gens", a-t-il assuré.
Le porte-parole a également affirmé qu'aucune arme ou recrue des FDLR n'avait transité par le Burundi en direction de la RDC.
"Nous sommes en contact avec les services de renseignements du Rwanda et ils peuvent confirmer que nous ne sommes impliqués ni de près ni de loin dans ce trafic", a expliqué le porte-parole.
"Au contraire, nous collaborons avec eux pour que le Rwanda ait la paix et que les groupes qui seraient en position de déstabiliser le Rwanda n'agissent pas à partir de notre territoire", a-t-il ajouté.
"Je pense que le gouvernement rwandais serait en mesure de confirmer notre bonne foi", a insisté le porte-parole du SNR.
Selon des sources concordantes, les services secrets burundais ont livré aux Rwandais au cours des deux dernières années plusieurs dizaines de rebelles des FDLR dont un général commandant de région, arrêtés au Burundi.
Pays frontalier de l'Est de la RDC et du Rwanda, le Burundi, qui sort de 13 ans de guerre civile, est dirigé depuis 2005 par l'ex-principale rébellion du CNDD-FDD, qui a été longtemps basée en RDC et a combattu dans ce pays contre l'armée rwandaise, aux côtés des FDLR et de l'armée congolaise.
Le général Nshimirimana, l'un des hommes forts du pouvoir burundais, était alors chef d'état major des rebelles et connaîtrait, à ce titre, la plupart des responsables militaires des FDLR, selon des sources concordantes.
"Aujourd'hui, le général Nshimirimana n'agit pas en son nom propre. Il représente le Service national de renseignements burundais qui applique la politique du gouvernement", selon le porte-parole.
Source: AFP
"Le Burundi ne sert pas de base-arrière aux rebeles des FDLR ou à qui que ce soit voulant déstabiliser le Rwanda. Le Burundi n'aide pas et n'aidera jamais un groupe qui veut déstabiliser notre sous région", a déclaré Télésphore Bigirimana.
Le porte-parole réagissait à un rapport d'experts de l'ONU transmis début novembre au Conseil de sécurité de l'ONU et détaillant un réseau de financement et de soutien international dont bénéficieraient les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Une partie du rapport est consacrée au Burundi qui, selon les experts, servirait de "base-arrière au recrutement des FLDR et à des réseaux de soutien". De même, le groupe fait état de relations continues entre le chef des services secrets burundais, le général Adolphe Nshimirimana, et les FDLR.
Les experts s'interrogent également sur la destination finale d'importants stocks d'armes légères ayant transité en 2008 par l'aéroport international de Bujumbura.
"Ces contacts (avec des membres des FDLR) n'ont jamais eu lieu, parce que le chef du Service National de Renseignements (SNR), le général Adolphe Nshimirimana, n'a pas de contacts personnels avec ces gens", a-t-il assuré.
Le porte-parole a également affirmé qu'aucune arme ou recrue des FDLR n'avait transité par le Burundi en direction de la RDC.
"Nous sommes en contact avec les services de renseignements du Rwanda et ils peuvent confirmer que nous ne sommes impliqués ni de près ni de loin dans ce trafic", a expliqué le porte-parole.
"Au contraire, nous collaborons avec eux pour que le Rwanda ait la paix et que les groupes qui seraient en position de déstabiliser le Rwanda n'agissent pas à partir de notre territoire", a-t-il ajouté.
"Je pense que le gouvernement rwandais serait en mesure de confirmer notre bonne foi", a insisté le porte-parole du SNR.
Selon des sources concordantes, les services secrets burundais ont livré aux Rwandais au cours des deux dernières années plusieurs dizaines de rebelles des FDLR dont un général commandant de région, arrêtés au Burundi.
Pays frontalier de l'Est de la RDC et du Rwanda, le Burundi, qui sort de 13 ans de guerre civile, est dirigé depuis 2005 par l'ex-principale rébellion du CNDD-FDD, qui a été longtemps basée en RDC et a combattu dans ce pays contre l'armée rwandaise, aux côtés des FDLR et de l'armée congolaise.
Le général Nshimirimana, l'un des hommes forts du pouvoir burundais, était alors chef d'état major des rebelles et connaîtrait, à ce titre, la plupart des responsables militaires des FDLR, selon des sources concordantes.
"Aujourd'hui, le général Nshimirimana n'agit pas en son nom propre. Il représente le Service national de renseignements burundais qui applique la politique du gouvernement", selon le porte-parole.
Source: AFP
jeudi 26 novembre 2009
Le Burundi "base-arrière" des rebelles rwandais des FDLR ?
Dans l'est du Congo, cela fait plusieurs mois que l'armée et les casques bleus de l'ONU tentent de désarmer les rebelles hutus rwandais. Mais ils sont loin d'y être parvenus. C'est qu'ils bénéficient de soutiens importants, et notamment en Belgique.
C'est en tout cas ce que révèle un rapport remis au conseil de sécurité par un groupe d'experts de l'ONU. Ils ont enquêté pendant plusieurs mois au Congo sur le terrain. Leurs conclusions sont édifiantes. Non seulement les rebelles sont toujours dans l'est mais ils ont mis en place un vaste réseau de soutien à l'étranger: soutien politique, financier et militaires. Des cadres du FDLR seraient présents dans plusieurs pays européens, dont la Belgique, la France et l'Allemagne. C'est d'ailleurs en Allemagne que les deux principaux dirigeants du groupe armé ont été arrêtés il y a quelques jours.
Les rebelles, dont certains ont participé au génocide de 94 au Rwanda, continuent de recevoir des cargaisons d'armes importantes. Un prêtre belge, installé en Tanzanie, serait impliqué dans des transferts de fonds en faveur des FDLR dont la base arrière se trouve au Burundi.
Soutien financier depuis la Belgique ?
En Belgique habitent une dizaine de bailleurs de fonds des FDLR qui mènent la guérilla dans l'Est du Congo contre l'armée gouvernementale et les forces de l'ONU, indique la presse flamande ce jeudi, sur base d'un rapport confidentiel des Nations-Unies.
Selon ce rapport, la majorité des bailleurs de fonds des Forces démocratiques de libération du Rwanda séjournent en Belgique et certains d'entre eux entretiennent des contacts réguliers avec les commandants militaires dans l'Est du Congo, indiquent les journaux De Morgen, De Standaard, Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg. L'enquête repose sur des entretiens avec d'anciens combattants des FDLR, des relevés bancaires et des listes d'appels téléphoniques.
Les enquêteurs de l'ONU se sont intéressés également à des trafics illégaux d'or ayant permis de financer les campagnes militaires des FDLR. Le rapport montre que l'or des FDLR est passé en contrebande principalement au Burundi, où il est commercialisé par la société Berkenrode, contrôlée par l'homme d'affaires Mutoka Ruganyira. La société est basée à Anvers, non loin de l'entreprise Tony Goetz & Zonen, active dans le secteur de l'orfèvrerie.
Mutoka Ruganyira affirme qu'il s'est établi en Belgique pour des raisons fiscales. Tony Goetz a, lui, déclaré aux enquêteurs qu'il n'avait pas importé d'or du Congo, mais quelques mois plus tard, il a dû admettre qu'il avait acheté 3 kilos provenant du Congo.
L'armée congolaise soutient les rebelles
Le lien entre l'armée congolaise et les rebelles hutus n'est pas neuf. Mais il y a quelques mois le Congo et le Rwanda ont annoncé qu'ils mettaient en place des opérations militaires communes contre les rebelles. Certains y ont vu un retournement de situation, la volonté du gouvernement de Kinshasa de prendre les choses en main et d'en finir avec les groupes armés qui violentent chaque jour les populations civiles. Mais ces opérations ont aggravé la situation humanitaire, des milliers de personnes ont été déplacées et les rebelles se sont réinstallés dans ces région ou non seulement ils tuent, mais aussi ils pillent les ressources naturelles, comme l'or de la région.
Polémique sur le retrait des casques bleus du Congo
Le conseil de sécurité doit se prononcer très bientôt sur le prolongement du mandat. Mais à quelques moins du 50ème anniversaire de l'indépendance du Congo, les autorités de Kinshasa réclament un plan de retrait de 20 000 hommes de la mission de l'ONU. Histoire de montrer à la communauté internationale que la République démocratique du Congo est un état capable de s'affranchir de la tutelle onusienne, de protéger seul ses populations et de gérer ses ressources. Ce que n'a pas vraiment démontré le rapport de l'ONU.
Source: RTBF
C'est en tout cas ce que révèle un rapport remis au conseil de sécurité par un groupe d'experts de l'ONU. Ils ont enquêté pendant plusieurs mois au Congo sur le terrain. Leurs conclusions sont édifiantes. Non seulement les rebelles sont toujours dans l'est mais ils ont mis en place un vaste réseau de soutien à l'étranger: soutien politique, financier et militaires. Des cadres du FDLR seraient présents dans plusieurs pays européens, dont la Belgique, la France et l'Allemagne. C'est d'ailleurs en Allemagne que les deux principaux dirigeants du groupe armé ont été arrêtés il y a quelques jours.
Les rebelles, dont certains ont participé au génocide de 94 au Rwanda, continuent de recevoir des cargaisons d'armes importantes. Un prêtre belge, installé en Tanzanie, serait impliqué dans des transferts de fonds en faveur des FDLR dont la base arrière se trouve au Burundi.
Soutien financier depuis la Belgique ?
En Belgique habitent une dizaine de bailleurs de fonds des FDLR qui mènent la guérilla dans l'Est du Congo contre l'armée gouvernementale et les forces de l'ONU, indique la presse flamande ce jeudi, sur base d'un rapport confidentiel des Nations-Unies.
Selon ce rapport, la majorité des bailleurs de fonds des Forces démocratiques de libération du Rwanda séjournent en Belgique et certains d'entre eux entretiennent des contacts réguliers avec les commandants militaires dans l'Est du Congo, indiquent les journaux De Morgen, De Standaard, Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg. L'enquête repose sur des entretiens avec d'anciens combattants des FDLR, des relevés bancaires et des listes d'appels téléphoniques.
Les enquêteurs de l'ONU se sont intéressés également à des trafics illégaux d'or ayant permis de financer les campagnes militaires des FDLR. Le rapport montre que l'or des FDLR est passé en contrebande principalement au Burundi, où il est commercialisé par la société Berkenrode, contrôlée par l'homme d'affaires Mutoka Ruganyira. La société est basée à Anvers, non loin de l'entreprise Tony Goetz & Zonen, active dans le secteur de l'orfèvrerie.
Mutoka Ruganyira affirme qu'il s'est établi en Belgique pour des raisons fiscales. Tony Goetz a, lui, déclaré aux enquêteurs qu'il n'avait pas importé d'or du Congo, mais quelques mois plus tard, il a dû admettre qu'il avait acheté 3 kilos provenant du Congo.
L'armée congolaise soutient les rebelles
Le lien entre l'armée congolaise et les rebelles hutus n'est pas neuf. Mais il y a quelques mois le Congo et le Rwanda ont annoncé qu'ils mettaient en place des opérations militaires communes contre les rebelles. Certains y ont vu un retournement de situation, la volonté du gouvernement de Kinshasa de prendre les choses en main et d'en finir avec les groupes armés qui violentent chaque jour les populations civiles. Mais ces opérations ont aggravé la situation humanitaire, des milliers de personnes ont été déplacées et les rebelles se sont réinstallés dans ces région ou non seulement ils tuent, mais aussi ils pillent les ressources naturelles, comme l'or de la région.
Polémique sur le retrait des casques bleus du Congo
Le conseil de sécurité doit se prononcer très bientôt sur le prolongement du mandat. Mais à quelques moins du 50ème anniversaire de l'indépendance du Congo, les autorités de Kinshasa réclament un plan de retrait de 20 000 hommes de la mission de l'ONU. Histoire de montrer à la communauté internationale que la République démocratique du Congo est un état capable de s'affranchir de la tutelle onusienne, de protéger seul ses populations et de gérer ses ressources. Ce que n'a pas vraiment démontré le rapport de l'ONU.
Source: RTBF
mercredi 25 novembre 2009
Appel international pour la levée de l’interdiction du FORSC
Les menaces et les restrictions sont une tentative de faire taire les critiques
(Bujumbura, le 25 novembre 2009) – Les autorités burundaises devraient retirer immédiatement une ordonnance mettant hors la loi le Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), une structure qui réunit 146 associations burundaises de la société civile, ont déclaré Amnesty International, l’East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (Projet des défenseurs des droits humains de l’Est et de la Corne de l’Afrique), et Human Rights Watch dans une déclaration conjointe publiée aujourd’hui. Le gouvernement devrait aussi cesser les menaces et actes de harcèlement à l’encontre des militants de la société civile, ont indiqué ces organisations.
L’ordonnance, signée par le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana le 23 novembre 2009, annule l’ordonnance portant agrément légal au FORSC, invoquant une soi-disant erreur technique dans ladite ordonnance, approuvée par ce même ministre en mai 2006. C’est la première organisation non gouvernementale à être interdite au Burundi, évolution inquiétante alors que le pays se prépare à des élections présidentielles.
Cette interdiction fait suite à plusieurs semaines de recrudescence d’actes d’intimidation, de harcèlement et de menaces contre des militants de la société civile travaillant sur des questions relatives à la lutte contre l’impunité. La semaine précédant la signature de l’ordonnance, le délégué général du Forum, Pacifique Nininahazwe, ainsi que Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), ont dit avoir été placés sous surveillance par le Service national de renseignement et ils ont reçu une série de menaces de mort.
« L’interdiction du FORSC par le gouvernement burundais semble n’avoir aucun fondement juridique réel et c’est une attaque frontale contre la liberté d’association », a déclaré Georgette Gagnon, directrice pour l’Afrique à Human Rights Watch. « Venant s’ajouter aux menaces contre deux militants très respectés, c’est là une tentative cynique de réduire au silence la société civile dynamique du Burundi. »
Le FORSC, qui a rassemblé des organisations de la société civile dans un certain nombre de campagnes portant sur des questions allant de la justice de transition à l’observation des élections , s’est trouvé récemment au premier rang des efforts pour lutter contre l’impunité à la suite de plusieurs meurtres qui ont eu lieu en 2009. Le FORSC a dirigé une campagne appelant à mener des enquêtes sérieuses sur les assassinats d’Ernest Manirumva et de Salvator Nsabiriho. Des témoins ont mentionné l’implication d’agents de l’Etat dans les deux assassinats.
A la suite d’une déclaration faite par Nininahazwe le 7 novembre, dans laquelle il demandait au Président Pierre Nkurunziza de réagir aux assassinats, le ministre de l’Intérieur Nduwimana a convoqué le FORSC et plusieurs autres organisations et a menacé de les « punir » pour leur franc-parler. La semaine suivante, Nininahazwe et Mbonimpa ont commencé à recevoir des menaces de mort. Le 18 novembre, huit organisations ont adressé une lettre ouverte au Président Nkurunziza, exprimant leurs préoccupations à propos de ces menaces et appelant à mettre fin aux actes de harcèlement contre la société civile.
« L’interdiction d’une organisation plusieurs jours après qu’elle a dénoncé des menaces – malgré les tentatives du gouvernement pour formuler l’interdiction en des termes légaux formels – soulève des inquiétudes quant à la détermination du gouvernement à réduire ses détracteurs au silence », a observé Hassan Shire, directeur exécutif de l’East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project. « Au lieu de supprimer des groupes de la société civile, il devrait s’engager dans un dialogue productif avec eux afin d’améliorer les conditions de vie de tous les Burundais. »
Selon l’ordonnance, l’interdiction du FORSC est basée sur le fait que certains de ses membres sont enregistrés auprès du ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale (les syndicats, par exemple), et du ministère de la Justice (par exemple l’Ordre des avocats), plutôt qu’auprès du ministère de l’Intérieur, qui règle l’enregistrement de la plupart des organisations non gouvernementales. Cependant, ces groupes étaient membres du Forum quand le ministère de l’Intérieur a approuvé ses statuts et la liste de ses adhérents en 2006.
Des avocats burundais interrogés par Human Rights Watch ont affirmé que l’ordonnance n’avait aucune base légale. Un des avocats a fait remarquer que plusieurs structures, agissant dans les domaines du VIH/SIDA et du développement économique, relèvent de différents ministères. Adopter une ordonnance en invoquant le fait que des associations diverses ne peuvent pas former des réseaux reconnus légalement établirait un précédent légal dangereux, a déclaré cet avocat.
Même en recourant à une interprétation du droit burundais qui interdirait de former de tels réseaux, un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur s’exprimant lors d’une conférence de presse le 24 novembre n’a pas pu expliquer pourquoi une erreur commise par le ministère lui-même devrait aboutir à interdire une organisation, plutôt qu’à des efforts pour régulariser sa situation. Pressé par les journalistes, le fonctionnaire, René Gabriel Simbakeneye, a affirmé que l’ordonnance avait pour but de « suspendre » le FORSC. Il a déclaré que lorsque le forum aurait « corrigé les erreurs [dans ses statuts], le ministre lui fera la faveur de l’autoriser à continuer ses activités ».
Les organisations burundaises de la société civile ont fait remarquer dans une déclaration du 24 novembre que l’ordonnance viole des droits humains fondamentaux. L’article 22 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel le Burundi est un Etat partie, stipule que toute personne a droit à la liberté d’association. Les seules restrictions permises sont celles qui sont « prévues par la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l'intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l'ordre public, ou pour protéger la santé ou la moralité publiques ou les droits et les libertés d'autrui ». Aucune de ces restrictions n’a été invoquée pour justifier l’interdiction du FORSC.
Human Rights Watch, l’East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project, et Amnesty International ont exhorté le gouvernement du Burundi à annuler l’ordonnance immédiatement et à autoriser le FORSC à poursuivre ses activités.
« Le gouvernement burundais a le droit, en vertu du droit international, de réglementer la formation et les activités des organisations de la société civile », a indiqué Tawanda Hondora, Directeur adjoint du programme Afrique à Amnesty International d’Amnesty International. « Mais interdire un groupe parce qu’il remet en question les pratiques du gouvernement est une grave violation des droits humains dans cette période décisive de l’histoire du Burundi. »
Contexte
Le FORSC est l’une des organisations burundaises les plus actives. Il a été fondé en 2006 avec pour mission le « renforcement du positionnement et de la visibilité de la société civile afin de contribuer efficacement à l’émergence et à la consolidation d’un Etat respectueux de l’Etat de droit, où règnent la paix et la prospérité ». Ses activités récentes incluent la coordination des militants de la société civile pour contrôler des consultations appuyées par l’ONU sur la justice de transition.
Après l’assassinat en avril d’Ernest Manirumva, vice-président de l’organisation anti-corruption OLUCOME, le Forum a lancé la campagne « Justice pour Ernest Manirumva », demandant au gouvernement d’identifier et d’arrêter les coupables, soupçonnés par de nombreuses organisations de la société civile d’être des agents de l’Etat. Cette campagne semble avoir été l’un des principaux moteurs ayant entraîné la décision du procureur de la république de dissoudre une commission d’enquête inactive désignée par le gouvernement et de la remplacer au mois d’octobre par une nouvelle commission qui semble avoir entrepris des enquêtes sérieuses.
En novembre, le FORSC a dénoncé publiquement le meurtre de Salvator Nsabiriho, un jeune homme qui a été convoqué le 13 octobre par le gouverneur de la province de Kayanza à propos d’un litige de propriété. Selon le FORSC et de nombreuses autres organisations, Nsabiriho a été interrogé puis battu avec brutalité par la police agissant sur les ordres du gouverneur, Senel Nduwimana. Nsabiriho a succombé à ses blessures le 5 novembre, après avoir dénoncé les coupables à sa famille et à des défenseurs burundais des droits humains.
Le 10 novembre, le même jour où le ministre Nduwimana a menacé de « punir » le FORSC et d’autres organisations de la société civile, Nininahazwe et Mbonimpa ont reçu des menaces de mort de la part d’individus liés au Service national de renseignement. Ils ont été informés que des agents du renseignement voulaient les tuer à cause d’informations qu’ils étaient censés posséder sur le meurtre de Manirumva.
(Bujumbura, le 25 novembre 2009) – Les autorités burundaises devraient retirer immédiatement une ordonnance mettant hors la loi le Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), une structure qui réunit 146 associations burundaises de la société civile, ont déclaré Amnesty International, l’East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (Projet des défenseurs des droits humains de l’Est et de la Corne de l’Afrique), et Human Rights Watch dans une déclaration conjointe publiée aujourd’hui. Le gouvernement devrait aussi cesser les menaces et actes de harcèlement à l’encontre des militants de la société civile, ont indiqué ces organisations.
L’ordonnance, signée par le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana le 23 novembre 2009, annule l’ordonnance portant agrément légal au FORSC, invoquant une soi-disant erreur technique dans ladite ordonnance, approuvée par ce même ministre en mai 2006. C’est la première organisation non gouvernementale à être interdite au Burundi, évolution inquiétante alors que le pays se prépare à des élections présidentielles.
Cette interdiction fait suite à plusieurs semaines de recrudescence d’actes d’intimidation, de harcèlement et de menaces contre des militants de la société civile travaillant sur des questions relatives à la lutte contre l’impunité. La semaine précédant la signature de l’ordonnance, le délégué général du Forum, Pacifique Nininahazwe, ainsi que Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), ont dit avoir été placés sous surveillance par le Service national de renseignement et ils ont reçu une série de menaces de mort.
« L’interdiction du FORSC par le gouvernement burundais semble n’avoir aucun fondement juridique réel et c’est une attaque frontale contre la liberté d’association », a déclaré Georgette Gagnon, directrice pour l’Afrique à Human Rights Watch. « Venant s’ajouter aux menaces contre deux militants très respectés, c’est là une tentative cynique de réduire au silence la société civile dynamique du Burundi. »
Le FORSC, qui a rassemblé des organisations de la société civile dans un certain nombre de campagnes portant sur des questions allant de la justice de transition à l’observation des élections , s’est trouvé récemment au premier rang des efforts pour lutter contre l’impunité à la suite de plusieurs meurtres qui ont eu lieu en 2009. Le FORSC a dirigé une campagne appelant à mener des enquêtes sérieuses sur les assassinats d’Ernest Manirumva et de Salvator Nsabiriho. Des témoins ont mentionné l’implication d’agents de l’Etat dans les deux assassinats.
A la suite d’une déclaration faite par Nininahazwe le 7 novembre, dans laquelle il demandait au Président Pierre Nkurunziza de réagir aux assassinats, le ministre de l’Intérieur Nduwimana a convoqué le FORSC et plusieurs autres organisations et a menacé de les « punir » pour leur franc-parler. La semaine suivante, Nininahazwe et Mbonimpa ont commencé à recevoir des menaces de mort. Le 18 novembre, huit organisations ont adressé une lettre ouverte au Président Nkurunziza, exprimant leurs préoccupations à propos de ces menaces et appelant à mettre fin aux actes de harcèlement contre la société civile.
« L’interdiction d’une organisation plusieurs jours après qu’elle a dénoncé des menaces – malgré les tentatives du gouvernement pour formuler l’interdiction en des termes légaux formels – soulève des inquiétudes quant à la détermination du gouvernement à réduire ses détracteurs au silence », a observé Hassan Shire, directeur exécutif de l’East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project. « Au lieu de supprimer des groupes de la société civile, il devrait s’engager dans un dialogue productif avec eux afin d’améliorer les conditions de vie de tous les Burundais. »
Selon l’ordonnance, l’interdiction du FORSC est basée sur le fait que certains de ses membres sont enregistrés auprès du ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale (les syndicats, par exemple), et du ministère de la Justice (par exemple l’Ordre des avocats), plutôt qu’auprès du ministère de l’Intérieur, qui règle l’enregistrement de la plupart des organisations non gouvernementales. Cependant, ces groupes étaient membres du Forum quand le ministère de l’Intérieur a approuvé ses statuts et la liste de ses adhérents en 2006.
Des avocats burundais interrogés par Human Rights Watch ont affirmé que l’ordonnance n’avait aucune base légale. Un des avocats a fait remarquer que plusieurs structures, agissant dans les domaines du VIH/SIDA et du développement économique, relèvent de différents ministères. Adopter une ordonnance en invoquant le fait que des associations diverses ne peuvent pas former des réseaux reconnus légalement établirait un précédent légal dangereux, a déclaré cet avocat.
Même en recourant à une interprétation du droit burundais qui interdirait de former de tels réseaux, un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur s’exprimant lors d’une conférence de presse le 24 novembre n’a pas pu expliquer pourquoi une erreur commise par le ministère lui-même devrait aboutir à interdire une organisation, plutôt qu’à des efforts pour régulariser sa situation. Pressé par les journalistes, le fonctionnaire, René Gabriel Simbakeneye, a affirmé que l’ordonnance avait pour but de « suspendre » le FORSC. Il a déclaré que lorsque le forum aurait « corrigé les erreurs [dans ses statuts], le ministre lui fera la faveur de l’autoriser à continuer ses activités ».
Les organisations burundaises de la société civile ont fait remarquer dans une déclaration du 24 novembre que l’ordonnance viole des droits humains fondamentaux. L’article 22 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel le Burundi est un Etat partie, stipule que toute personne a droit à la liberté d’association. Les seules restrictions permises sont celles qui sont « prévues par la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l'intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l'ordre public, ou pour protéger la santé ou la moralité publiques ou les droits et les libertés d'autrui ». Aucune de ces restrictions n’a été invoquée pour justifier l’interdiction du FORSC.
Human Rights Watch, l’East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project, et Amnesty International ont exhorté le gouvernement du Burundi à annuler l’ordonnance immédiatement et à autoriser le FORSC à poursuivre ses activités.
« Le gouvernement burundais a le droit, en vertu du droit international, de réglementer la formation et les activités des organisations de la société civile », a indiqué Tawanda Hondora, Directeur adjoint du programme Afrique à Amnesty International d’Amnesty International. « Mais interdire un groupe parce qu’il remet en question les pratiques du gouvernement est une grave violation des droits humains dans cette période décisive de l’histoire du Burundi. »
Contexte
Le FORSC est l’une des organisations burundaises les plus actives. Il a été fondé en 2006 avec pour mission le « renforcement du positionnement et de la visibilité de la société civile afin de contribuer efficacement à l’émergence et à la consolidation d’un Etat respectueux de l’Etat de droit, où règnent la paix et la prospérité ». Ses activités récentes incluent la coordination des militants de la société civile pour contrôler des consultations appuyées par l’ONU sur la justice de transition.
Après l’assassinat en avril d’Ernest Manirumva, vice-président de l’organisation anti-corruption OLUCOME, le Forum a lancé la campagne « Justice pour Ernest Manirumva », demandant au gouvernement d’identifier et d’arrêter les coupables, soupçonnés par de nombreuses organisations de la société civile d’être des agents de l’Etat. Cette campagne semble avoir été l’un des principaux moteurs ayant entraîné la décision du procureur de la république de dissoudre une commission d’enquête inactive désignée par le gouvernement et de la remplacer au mois d’octobre par une nouvelle commission qui semble avoir entrepris des enquêtes sérieuses.
En novembre, le FORSC a dénoncé publiquement le meurtre de Salvator Nsabiriho, un jeune homme qui a été convoqué le 13 octobre par le gouverneur de la province de Kayanza à propos d’un litige de propriété. Selon le FORSC et de nombreuses autres organisations, Nsabiriho a été interrogé puis battu avec brutalité par la police agissant sur les ordres du gouverneur, Senel Nduwimana. Nsabiriho a succombé à ses blessures le 5 novembre, après avoir dénoncé les coupables à sa famille et à des défenseurs burundais des droits humains.
Le 10 novembre, le même jour où le ministre Nduwimana a menacé de « punir » le FORSC et d’autres organisations de la société civile, Nininahazwe et Mbonimpa ont reçu des menaces de mort de la part d’individus liés au Service national de renseignement. Ils ont été informés que des agents du renseignement voulaient les tuer à cause d’informations qu’ils étaient censés posséder sur le meurtre de Manirumva.
Communiqué de presse:L’OAG s’insurge contre la supression du FORSC
1. C’est avec une grande consternation que l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) a appris que le ministre burundais de l’Intérieur a pris la décision d’annuler l’ordonnance d’agrément du Forum pour le Renforcement de la Société civile, FORSC, une plateforme de près de 200 associations.
2. L’OAG estime que le Ministre a pris une mesure peu responsable et lourde de conséquences, non seulement pour la personne même du Ministre, mais aussi pour l’image de notre pays, qui est pourtant encore à redorer.
3. A part que cette mesure manque cruellement de fondement juridique, elle constitue une provocation et une preuve matérielle de l’absence du respect des libertés publiques. Pire encore, cette insoutenable décision prouve à suffisance que, dans notre pays, « l’argument de la force prime sur la force de l’argument ».
4. L’OAG considère que cette décision réconforte dans leur position, ceux qui doutent encore de la volonté réelle des pouvoirs publics à s’engager résolument dans la ligne de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, des conventions internationales en rapport avec les droits et libertés et dans l’application des dispositions de la Constitution du Burundi.
5. Il s’agit, à n’en pas douter, d’une preuve matérielle d’un recul notoire sur le terrain encore fragile de la démocratie.
6. Au moment où les organisations de la société civile n’avaient pas encore dépassé le deuil de feu Ernest Manirumva, ancien vice-président de l’OLUCOME assassiné le 8 avril dernier, cette décision du Ministre pousse plus loin le cynisme et porte un coup de poignard dans leur dos en voulant les réduire au silence.
7. L’OAG considère que le FORSC est d’ailleurs victime de son inflexible détermination à faire éclater la vérité sur l’assassinat d’Ernest Manirumva et de nombreux autres citoyens fauchés comme des mouches sans que l’administration ne sourcille. Le laxisme affiché par les autorités du Ministère de l’Intérieur pour traquer les membres de son administration qui s’en prennent à la vie des paisibles citoyens et s’adonnent à la perturbation de la sécurité en menaçant la population déçoit et attriste l’OAG.
8. Mais en dépit de cette flagrante entorse à la loi, l’OAG demande aux organisations membres de FORSC de demeurer soudés et ne pas céder aux intimidations et au découragement. C’est le moment de prouver leur maturité et de montrer que la Société civile burundaise est plutôt une force pour bâtir, n’en déplaise à ses détracteurs.
9. L’OAG exige enfin que le Ministre revienne rapidement sur sa décision ou alors qu’il jette l’éponge, à défaut de se raviser.
10. Quoi qu’il en soit, L’OAG reste convaincu que la vérité finira par vaincre le mensonge, que la force de l’âme vaincra la force de l’épée et que la non violence vaincra la terreur.
Pour l’Observatoire de l’Action Gouvernementale Onesphore Nduwayo Président.
2. L’OAG estime que le Ministre a pris une mesure peu responsable et lourde de conséquences, non seulement pour la personne même du Ministre, mais aussi pour l’image de notre pays, qui est pourtant encore à redorer.
3. A part que cette mesure manque cruellement de fondement juridique, elle constitue une provocation et une preuve matérielle de l’absence du respect des libertés publiques. Pire encore, cette insoutenable décision prouve à suffisance que, dans notre pays, « l’argument de la force prime sur la force de l’argument ».
4. L’OAG considère que cette décision réconforte dans leur position, ceux qui doutent encore de la volonté réelle des pouvoirs publics à s’engager résolument dans la ligne de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, des conventions internationales en rapport avec les droits et libertés et dans l’application des dispositions de la Constitution du Burundi.
5. Il s’agit, à n’en pas douter, d’une preuve matérielle d’un recul notoire sur le terrain encore fragile de la démocratie.
6. Au moment où les organisations de la société civile n’avaient pas encore dépassé le deuil de feu Ernest Manirumva, ancien vice-président de l’OLUCOME assassiné le 8 avril dernier, cette décision du Ministre pousse plus loin le cynisme et porte un coup de poignard dans leur dos en voulant les réduire au silence.
7. L’OAG considère que le FORSC est d’ailleurs victime de son inflexible détermination à faire éclater la vérité sur l’assassinat d’Ernest Manirumva et de nombreux autres citoyens fauchés comme des mouches sans que l’administration ne sourcille. Le laxisme affiché par les autorités du Ministère de l’Intérieur pour traquer les membres de son administration qui s’en prennent à la vie des paisibles citoyens et s’adonnent à la perturbation de la sécurité en menaçant la population déçoit et attriste l’OAG.
8. Mais en dépit de cette flagrante entorse à la loi, l’OAG demande aux organisations membres de FORSC de demeurer soudés et ne pas céder aux intimidations et au découragement. C’est le moment de prouver leur maturité et de montrer que la Société civile burundaise est plutôt une force pour bâtir, n’en déplaise à ses détracteurs.
9. L’OAG exige enfin que le Ministre revienne rapidement sur sa décision ou alors qu’il jette l’éponge, à défaut de se raviser.
10. Quoi qu’il en soit, L’OAG reste convaincu que la vérité finira par vaincre le mensonge, que la force de l’âme vaincra la force de l’épée et que la non violence vaincra la terreur.
Pour l’Observatoire de l’Action Gouvernementale Onesphore Nduwayo Président.
jeudi 19 novembre 2009
Le gouverneur de Kayanza toujours enclin à la violence
Le gouverneur de Kayanza, Senel Nduwimana a été entendu le 18 novembre 2009 par le Substitut du procureur général de la République à Bujumbura. Mais rien n’a filtré de son interrogatoire qui aura duré plus de 4 heures. Mais les médias ne sont pas rentrés bredouilles. Car ils ont eu droit à un spectacle gratuit plutôt inattendu. A sa sortie du bureau du substitut du procureur général vers dix-huit heures, Senel Nduwimana s’est retrouvé nez à nez avec des journalistes qui l’attendaient avec micros et autres caméras indiscrètes. Dans un accès d’une étonnante colère, il s’est jeté sur le journaliste de la Télé Renaissance avec une nette intention de lui casser la figure. Le journaliste a pris fuite mais non sans avoir filme la scène rocambolesque. C’est précisément cet élément qui fait la une des médias locaux. Au cours de l’interrogatoire, le gouverneur était accompagné de ses deux témoins, en l’occurrence sa secrétaire et le commandant adjoint du camp Kayanza. Auparavant, le substitut du procureur général de la République avait d’abord entendu les témoins du défunt, Salvator Sabiriho, et les policiers de la garde du gouverneur qui ont été directement emprisonnés après avoir avoué avoir frappé M. Nsabiriho sur ordre du gouverneur.
Source:forsc
Source:forsc
mercredi 18 novembre 2009
Quand un Ministre de l’Intérieur s’en prend à la société civile au lieu d’un Gouverneur de province présumé "assassin"
Un citoyen battu à mort sur ordre du gouverneur de Kayanza Cennel Nduwimana", (Burundi Tribune), "Le gouverneur de Kayanza Nduwimana accusé de meurtre : la société civile burundaise demande la déchéance de ses fonctions" (LDGL), "Un homme qui avait été battu pour avoir refusé de donner un pot-de-vin au Gouverneur de la province de Kayanza est décédé de suite de ses blessures" (Binub), "Le gouverneur de Kayanza fait tuer un citoyen par ses gardes" (Burundi News)… voilà en quelques sortes, les titres qui sont parus ces derniers jours dans divers media électroniques Burundais. Les éditoriaux des média locaux à Bujumbura ont fait le même écho. Dire que ces titres sont révoltants ne découle que de l’euphémisme.
Un mois après l’acte ignoble, Mr. Nduwimana est toujours Gouverneur de province, touche un salaire payé par les contribuables de Kayanza et bénéficie de divers indemnités et privilèges reconnus pour une autorité de son rang par l’Etat Burundais: un "Etat de droit". Un Etat de droit où le Ministre de l’Intérieur est le supérieur hiérarchique de Mr. Nduwimana. Un Etat de droit où une des responsabilités du Gouverneur Nduwimana, et par conséquent son supérieur hiérarchique Ministre de l’Intérieur, était de protéger, d’assurer et de garantir le droit à la vie de Mr. Salvator Sabiriho. Dans n’importe quelle autre hiérarchie au monde, on s’attendrait à ce que le Ministre châtie son subalterne qui a faillit à sa mission, pour au moins se désolidariser de l’incompétence, spécialement quand l’incompétence dont il s’agit est le crime le plus horrible, un assassinat par torture! La dernière nouvelle est que la sécurité rapprochée du Gouverneur Nduwimana a été renforcée à plus de 300%. Allez-y comprendre quelque chose!
"Nous ne pouvons faire autrement que de saisir les plus hautes autorités du pays pour qu’elles prennent les mesures qui s’imposent, en l’occurrence exiger la démission de ce gouverneur qui abuse de l’autorité de l’Etat qui lui a été déléguée dans l’intérêt des citoyens, afin qu’il réponde de ses actes devant la Justice et si le président de la république continue à faire sourde oreille face à de tels crimes, nous le prendrons pour un complice et le moment venu, il devra aussi en répondre", a martelé Pacifique Nininahazwe, Délégué General du FORSC (Forum pour le Renforcement de la Societe Civile) selon Bujumbura News. Le discours prononcé par Mr. Nininahazwe à Kayanza le jour des funérailles de feu Sabiriho ayant été prononcée en Kirundi, cet extrait en Francais résume les raisons de l’acharnement du Ministre de l’Intérieur contre la société civile. Au lieu d’user de ses prérogatives envers le présumé coupable Gouverneur, le Ministre de l’Intérieur change de cible et s’en prend à la société civile pour avoir commis un crime de lèse majesté en dénonçant la barbarie du gouverneur Nduwimana et en osant demander au Chef de l’Exécutif Burundais de se prononcer sur le cas. Le Ministre trouverait le Délégué General du FORSC coupable d’avoir insinué que qui ne dit mot consent et/ou que silence pourrait être complice! Oui, la famille Sabiriho attend toujours ses condoléances Mr. le Ministre, sans parler de justice. Faudrait-il mentionner en passant qu’entre le gouverneur de province et le Président de la République, il n’ya qu’un seul degré de séparation: le Ministre de l’Intérieur!
Ce qui s’est passé à Kayanza devrait outrager chaque Burundais. L’arrogance du Gouverneur de Kayanza qui a osé demander sur la Télévision Renaissance que sa victime aille le rencontrer dans son bureau (était-ce pour être torturé une nième fois ?) s’il avait quelque chose à réclamer est enrageant. Un Etat de droit était la raison pour laquelle tant de Burundais ont laissé leurs vies sur le champ d’honneur. Respecter les droits fondamentaux (dont le plus fondamental est le droit a la vie) est le minimum que l’on attend des pouvoirs publics pour s’acquitter de la dette que nous devons à ces braves disparus. Un Etat de droit suppose un minimum de justice pour tous ses habitants. Triste, si on n’en prend pas garde, ce qui est arrivé au paisible citoyen feu Sabiriho, pourrait arriver à… (votre nom ici).
Combien vrai est ce commentaire d’un lecteur du site Abarundi.org qui nous rappelle que, "la vraie justice protège les petits en les rentrant dans leurs droits qui sont généralement bafoués par les puissants. "La société civile n’est la que pour se soucier de ces "petits" , pour rappeler que ces "petits" doivent jouir des mêmes droits que les "puissants", pour dénoncer les abus du pouvoir et pour rappeler aux "puissants" que de leur puissance conférée par les "petits", ils leurs doivent en retour la protection et la "sécurité humaine" dans toutes ses attributions. Quand la société civile accomplit sa tache avec bravoure, ce sont les félicitations et les encouragements qui sont dus et non les intimidations.
Source:burunditransparence
Un mois après l’acte ignoble, Mr. Nduwimana est toujours Gouverneur de province, touche un salaire payé par les contribuables de Kayanza et bénéficie de divers indemnités et privilèges reconnus pour une autorité de son rang par l’Etat Burundais: un "Etat de droit". Un Etat de droit où le Ministre de l’Intérieur est le supérieur hiérarchique de Mr. Nduwimana. Un Etat de droit où une des responsabilités du Gouverneur Nduwimana, et par conséquent son supérieur hiérarchique Ministre de l’Intérieur, était de protéger, d’assurer et de garantir le droit à la vie de Mr. Salvator Sabiriho. Dans n’importe quelle autre hiérarchie au monde, on s’attendrait à ce que le Ministre châtie son subalterne qui a faillit à sa mission, pour au moins se désolidariser de l’incompétence, spécialement quand l’incompétence dont il s’agit est le crime le plus horrible, un assassinat par torture! La dernière nouvelle est que la sécurité rapprochée du Gouverneur Nduwimana a été renforcée à plus de 300%. Allez-y comprendre quelque chose!
"Nous ne pouvons faire autrement que de saisir les plus hautes autorités du pays pour qu’elles prennent les mesures qui s’imposent, en l’occurrence exiger la démission de ce gouverneur qui abuse de l’autorité de l’Etat qui lui a été déléguée dans l’intérêt des citoyens, afin qu’il réponde de ses actes devant la Justice et si le président de la république continue à faire sourde oreille face à de tels crimes, nous le prendrons pour un complice et le moment venu, il devra aussi en répondre", a martelé Pacifique Nininahazwe, Délégué General du FORSC (Forum pour le Renforcement de la Societe Civile) selon Bujumbura News. Le discours prononcé par Mr. Nininahazwe à Kayanza le jour des funérailles de feu Sabiriho ayant été prononcée en Kirundi, cet extrait en Francais résume les raisons de l’acharnement du Ministre de l’Intérieur contre la société civile. Au lieu d’user de ses prérogatives envers le présumé coupable Gouverneur, le Ministre de l’Intérieur change de cible et s’en prend à la société civile pour avoir commis un crime de lèse majesté en dénonçant la barbarie du gouverneur Nduwimana et en osant demander au Chef de l’Exécutif Burundais de se prononcer sur le cas. Le Ministre trouverait le Délégué General du FORSC coupable d’avoir insinué que qui ne dit mot consent et/ou que silence pourrait être complice! Oui, la famille Sabiriho attend toujours ses condoléances Mr. le Ministre, sans parler de justice. Faudrait-il mentionner en passant qu’entre le gouverneur de province et le Président de la République, il n’ya qu’un seul degré de séparation: le Ministre de l’Intérieur!
Ce qui s’est passé à Kayanza devrait outrager chaque Burundais. L’arrogance du Gouverneur de Kayanza qui a osé demander sur la Télévision Renaissance que sa victime aille le rencontrer dans son bureau (était-ce pour être torturé une nième fois ?) s’il avait quelque chose à réclamer est enrageant. Un Etat de droit était la raison pour laquelle tant de Burundais ont laissé leurs vies sur le champ d’honneur. Respecter les droits fondamentaux (dont le plus fondamental est le droit a la vie) est le minimum que l’on attend des pouvoirs publics pour s’acquitter de la dette que nous devons à ces braves disparus. Un Etat de droit suppose un minimum de justice pour tous ses habitants. Triste, si on n’en prend pas garde, ce qui est arrivé au paisible citoyen feu Sabiriho, pourrait arriver à… (votre nom ici).
Combien vrai est ce commentaire d’un lecteur du site Abarundi.org qui nous rappelle que, "la vraie justice protège les petits en les rentrant dans leurs droits qui sont généralement bafoués par les puissants. "La société civile n’est la que pour se soucier de ces "petits" , pour rappeler que ces "petits" doivent jouir des mêmes droits que les "puissants", pour dénoncer les abus du pouvoir et pour rappeler aux "puissants" que de leur puissance conférée par les "petits", ils leurs doivent en retour la protection et la "sécurité humaine" dans toutes ses attributions. Quand la société civile accomplit sa tache avec bravoure, ce sont les félicitations et les encouragements qui sont dus et non les intimidations.
Source:burunditransparence
Le sport s’invite dangereusement en politique au Burundi
Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, a instruit, mardi, les gouverneurs des provinces et les administrateurs communaux de ne plus autoriser de jeunes militants de certains partis politiques à détourner le sport à des fins politiques au Burundi.
Les « Imbonerakure », de jeunes militants de choc du conseil national de défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers temps dans les médias pour leurs pratiques sportives aux accents d’exercices paramilitaires qui s’accompagnent parfois de violences verbales et physique à l’encontre de ceux qui ne partagent pas leurs idées.
Le langage intimidateur de « Zirye » (mangez-les) et « Shirira » (brûlez par le feu) passait mal dans l’opinion de l’opposition et le front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU) a fini par monter les enchères en lâchant à son tour ses jeunes militants dans la rue pour rivaliser d’ardeur avec ceux du CNDD-FDD.
Le ministre de l’intérieur avait été interpellé à plusieurs reprises par les médias et autres partenaires politiques pour mieux réglementer ou alors mettre fin à ce sport désordonné et intimidateur de jeunes afin d’empêcher l’escalade de la violence dans la rue à quelques mois des échéances électorales de 2010.
Des voix dans l’opinion soutiennent que la pratique saine du sport est une bonne chose, mais ne cautionnent pas un jogging détourné à des fins électoralistes.
La même opinion n’a cependant pas délivré immédiatement un chèque en blanc au ministre de l’intérieur et préfère attendre pour voir si la volonté politique y est réellement pour garantir une compétition électorale équitable, apaisée et loyale.
Le recours aux jeunes par les politiciens pour arriver à leurs fins a mis le pays à feu et à sang dans un passé encore récent.
Les « Imbonerakure », de jeunes militants de choc du conseil national de défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers temps dans les médias pour leurs pratiques sportives aux accents d’exercices paramilitaires qui s’accompagnent parfois de violences verbales et physique à l’encontre de ceux qui ne partagent pas leurs idées.
Le langage intimidateur de « Zirye » (mangez-les) et « Shirira » (brûlez par le feu) passait mal dans l’opinion de l’opposition et le front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU) a fini par monter les enchères en lâchant à son tour ses jeunes militants dans la rue pour rivaliser d’ardeur avec ceux du CNDD-FDD.
Le ministre de l’intérieur avait été interpellé à plusieurs reprises par les médias et autres partenaires politiques pour mieux réglementer ou alors mettre fin à ce sport désordonné et intimidateur de jeunes afin d’empêcher l’escalade de la violence dans la rue à quelques mois des échéances électorales de 2010.
Des voix dans l’opinion soutiennent que la pratique saine du sport est une bonne chose, mais ne cautionnent pas un jogging détourné à des fins électoralistes.
La même opinion n’a cependant pas délivré immédiatement un chèque en blanc au ministre de l’intérieur et préfère attendre pour voir si la volonté politique y est réellement pour garantir une compétition électorale équitable, apaisée et loyale.
Le recours aux jeunes par les politiciens pour arriver à leurs fins a mis le pays à feu et à sang dans un passé encore récent.
mardi 17 novembre 2009
JED dénonce l’utilisation abusive de l’ANR dans une affaire de presse à Mbuji-Mayi, au centre de la RDC
ournaliste en danger (JED) demande au gouverneur du Kasaï oriental, M. Alphonse Ngoyi Kasanji, de mettre fin à l’utilisation abusive des services de l’Agence nationale des renseignements (ANR) pour traquer des journalistes et médias qui le mettent en cause. « Aucun texte de loi en RDC ne donne mandat à l’ANR pour connaître des infractions commises par voie de presse », a déclaré JED qui estime qu’il s’agit d’un abus de pouvoir qui doit prendre fin.
Selon les informations concordantes recueillies par JED, un groupe d’agents de l’Agence nationale des renseignements (ANR/Kasaï oriental) et de la Direction générale des renseignements et des services spéciaux (DGRSS/ Kasaï oriental) ont fait irruption, jeudi 12 novembre 2009 à 7 heures du matin, dans les salles de rédaction et studio de la RTEELDA (Radiotélévision de l’Eglise évangélique libre d’Afrique), brutalisant les journalistes et les autres personnels trouvés sur le lieu.
Jeef TSHIDIBI, Joseph KONGO, Tosta NGOYI, respectivement directeur, chef des programmes et technicien de la RTEELDA, ont été interpellés et conduits à l’ANR où ils ont été entendus sur procès verbal pendant près de 10 heures.
Il était reproché à la RTEELDA d’avoir diffusé le même jour l’émission « Tuibakayi Kasaï » (Construisons le Kasaï), dans laquelle le journaliste aurait, selon l’ANR, critiqué M. Alphonse Ngoyi Kasanji, gouverneur de la province du Kasaï oriental et pourtant, selon la rédaction, dans cette émission, le journaliste parlait de la dégradation de la voirie urbaine.
Contacté par JED, M. TSHIDIBI a déclaré qu’ils ont été sommés par les services des renseignements de livrer le journaliste Vincent TSHAMALA qui est entré en clandestinité depuis lors.
Selon les informations concordantes recueillies par JED, un groupe d’agents de l’Agence nationale des renseignements (ANR/Kasaï oriental) et de la Direction générale des renseignements et des services spéciaux (DGRSS/ Kasaï oriental) ont fait irruption, jeudi 12 novembre 2009 à 7 heures du matin, dans les salles de rédaction et studio de la RTEELDA (Radiotélévision de l’Eglise évangélique libre d’Afrique), brutalisant les journalistes et les autres personnels trouvés sur le lieu.
Jeef TSHIDIBI, Joseph KONGO, Tosta NGOYI, respectivement directeur, chef des programmes et technicien de la RTEELDA, ont été interpellés et conduits à l’ANR où ils ont été entendus sur procès verbal pendant près de 10 heures.
Il était reproché à la RTEELDA d’avoir diffusé le même jour l’émission « Tuibakayi Kasaï » (Construisons le Kasaï), dans laquelle le journaliste aurait, selon l’ANR, critiqué M. Alphonse Ngoyi Kasanji, gouverneur de la province du Kasaï oriental et pourtant, selon la rédaction, dans cette émission, le journaliste parlait de la dégradation de la voirie urbaine.
Contacté par JED, M. TSHIDIBI a déclaré qu’ils ont été sommés par les services des renseignements de livrer le journaliste Vincent TSHAMALA qui est entré en clandestinité depuis lors.
jeudi 12 novembre 2009
Limogeage du ministre burundais de l'Energie et des Mines
Le ministre burundais de l'Energie et des Mines, Samuel Ndayiragije, a été limogé, mercredi, pour "manquements graves" dans l'exercice de ses fonctions, apprend-on de source officielle à Bujumbura.
Le décret du chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a précédé de peu une motion de défiance que s'apprêtaient à voter les députés de l'Assemblée nationale pour punir le ministre Ndayiragije d'une décision unilatérale de remise de la dette de la Société internationale de l'énergie des grands lacs (SINELAC) envers le Burundi.
La société, en difficultés financières, alimente également en énergie hydro-électrique le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC).
La décision aurait fait perdre au Trésor public burundais environ 37 millions de dollars US et le ministre avait expliqué sa démarche par "une volonté politique" visant le sauvetage de la SINELAC de la faillite.
Le Burundi se débat, depuis l'été dernier, dans une crise énergétique sans précédent qui serait également pour beaucoup dans le limogeage du ministre Ndayiragije.
Le pays vit au rythme des délestages qui paralysent des pans entiers de l'économie nationale et rendent difficile la vie des citoyens.
vendredi 30 octobre 2009
Nkurunziza pour des efforts continentaux contre la corruption
Le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a proposé, jeudi, la mise en place d'une association des autorités de lutte contre la corruption sur le continent, afin de rendre "plus opérationnelle" la convention de l'Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le phénomène de la corruption.
"Notre gouvernement a toujours soutenu toutes les initiatives allant dans le sens de la mise en œuvre effective des instruments internationaux de lutte contre le fléau", a-t-il soutenu à l'occasion de l'ouverture solennelle, à Bujumbura, de la 3ème Assemblée générale du comité exécutif de l'Association des institutions de lutte contre la corruption dans la Communauté est-africaine (CEA) regroupant le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, l'Ouganda et le Kenya.
Parlant de l'état des lieux dans son pays, le président Nkurunziza a laissé entendre que pendant et après plus d'une décennie de guerre civile, qui a ravagé le Burundi, le phénomène de la corruption s'est amplifié dans la plupart des secteurs de la vie nationale.
A titre illustratif, l'Inspection générale de l'Etat chiffrait dernièrement à près de 24 millions de dollars US le montant de l'argent dérobé du Trésor public sur la seule année 2008.
L'Observatoire de lutte contre la corruption, les malversations économiques (OLUCOME, indépendant) a emboîté le pas à l'Inspection générale de l'Etat, en annonçant des montants encore plus importants de près de 200 millions de dollars détournés au cours des dix dernières années.
Le vice-président de l'OLUCOME, Ernest Manirumva, a été tué dans des circonstances non encore clairement élucidées en avril 2009.
Un affairiste connu au Burundi et deux de ses complices présumés ont, pour le moment, été interpellés dans le dossier d'assassinat de l'ancien vice-président de l'OLUCOME qui a nécessité la mise sur pied, dernièrement encore, d'une 3ème commission nationale d'enquête.
Des enquêteurs du Bureau fédéral américain d'investigation (FBI) sont également venus en renfort, sans toutefois réussir à faire mieux que les nationaux.
"Des mesures ont été prises en vue de renforcer la transparence dans la gestion des Finances publiques et l'implication du secteur privé, de la Société civile et des médias dans la lutte contre la corruption", a encore rassuré le chef de l'Etat burundais.
"Notre gouvernement a toujours soutenu toutes les initiatives allant dans le sens de la mise en œuvre effective des instruments internationaux de lutte contre le fléau", a-t-il soutenu à l'occasion de l'ouverture solennelle, à Bujumbura, de la 3ème Assemblée générale du comité exécutif de l'Association des institutions de lutte contre la corruption dans la Communauté est-africaine (CEA) regroupant le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, l'Ouganda et le Kenya.
Parlant de l'état des lieux dans son pays, le président Nkurunziza a laissé entendre que pendant et après plus d'une décennie de guerre civile, qui a ravagé le Burundi, le phénomène de la corruption s'est amplifié dans la plupart des secteurs de la vie nationale.
A titre illustratif, l'Inspection générale de l'Etat chiffrait dernièrement à près de 24 millions de dollars US le montant de l'argent dérobé du Trésor public sur la seule année 2008.
L'Observatoire de lutte contre la corruption, les malversations économiques (OLUCOME, indépendant) a emboîté le pas à l'Inspection générale de l'Etat, en annonçant des montants encore plus importants de près de 200 millions de dollars détournés au cours des dix dernières années.
Le vice-président de l'OLUCOME, Ernest Manirumva, a été tué dans des circonstances non encore clairement élucidées en avril 2009.
Un affairiste connu au Burundi et deux de ses complices présumés ont, pour le moment, été interpellés dans le dossier d'assassinat de l'ancien vice-président de l'OLUCOME qui a nécessité la mise sur pied, dernièrement encore, d'une 3ème commission nationale d'enquête.
Des enquêteurs du Bureau fédéral américain d'investigation (FBI) sont également venus en renfort, sans toutefois réussir à faire mieux que les nationaux.
"Des mesures ont été prises en vue de renforcer la transparence dans la gestion des Finances publiques et l'implication du secteur privé, de la Société civile et des médias dans la lutte contre la corruption", a encore rassuré le chef de l'Etat burundais.
jeudi 29 octobre 2009
La Coupe du Monde de Football bientôt au Burundi
Dans le cadre de sa tournée africaine entamée le 24 septembre dernier au Caire en Egypte, le Trophée de la Coupe du Monde de Football effectuera sa 1ère escale est-africaine au Burundi, le 8 novembre prochain, apprend-on de source officielle dans la capitale burundaise.
Le Trophée arrivera à Bujumbura dans un avion spécialement aménagé pour la circonstance, en provenance de Lusaka en Zambie.
Quelques "heureux élus" pourront l’approcher à cette occasion lors d’un gala présidé par le Deuxième Vice-président de la République, M. Gabriel Ntisezerana.
Pour permettre à un plus grands nombre de Burundais et amateurs du ballon rond de le voir de près, le Trophée mythique sera présenté au stade Prince Louis Rwagasore dans la matinée du 9 Novembre.
Une kermesse est également prévue le samedi 7 Novembre 2009, devant ce même stade pour donner au public l’occasion de gagner le droit de se faire prendre en photo avec le Trophée, le 9 Novembre.
Le Président de la République du Burundi, M. Pierre NKURUNZIZA, "seule personnalité habilitée à toucher le Trophée", exécutera un tour du stade avec le Trophée à cette même occasion.
En effet, conformément aux consignes de la FIFA, seuls les Chefs d’Etat, les hautes autorités et les joueurs ayant remporté la Coupe du Monde, ont le droit de le toucher.
Le Trophée se rendra par la suite à Kigali au Rwanda et terminera son périple africain le 3 décembre prochain, au Cap en Afrique du Sud, où va se dérouler le Mondial 2010 l’été prochain.
Le Trophée arrivera à Bujumbura dans un avion spécialement aménagé pour la circonstance, en provenance de Lusaka en Zambie.
Quelques "heureux élus" pourront l’approcher à cette occasion lors d’un gala présidé par le Deuxième Vice-président de la République, M. Gabriel Ntisezerana.
Pour permettre à un plus grands nombre de Burundais et amateurs du ballon rond de le voir de près, le Trophée mythique sera présenté au stade Prince Louis Rwagasore dans la matinée du 9 Novembre.
Une kermesse est également prévue le samedi 7 Novembre 2009, devant ce même stade pour donner au public l’occasion de gagner le droit de se faire prendre en photo avec le Trophée, le 9 Novembre.
Le Président de la République du Burundi, M. Pierre NKURUNZIZA, "seule personnalité habilitée à toucher le Trophée", exécutera un tour du stade avec le Trophée à cette même occasion.
En effet, conformément aux consignes de la FIFA, seuls les Chefs d’Etat, les hautes autorités et les joueurs ayant remporté la Coupe du Monde, ont le droit de le toucher.
Le Trophée se rendra par la suite à Kigali au Rwanda et terminera son périple africain le 3 décembre prochain, au Cap en Afrique du Sud, où va se dérouler le Mondial 2010 l’été prochain.
vendredi 23 octobre 2009
RSF: Classement mondial 2009 sur la liberté de la presse
Entre crises politiques et violences, les journalistes africains à la merci de l’instabilité du continent.
Le Cône sud rejoint le Nord et l’Amérique centrale plonge
L’autoritarisme empêche l’amélioration de la liberté de la presse en Asie
Le modèle européen ébranlé, la Russie naufragée.Le Maghreb et Moyen-Orient
Un continent encore plus mal noté… avec le plongeon d’Israël
Danemark 0,00
- Finlande 0,00
- Irlande 0,00
- Norvège 0,00
- Suède 0,00
6 Estonie 0,50
7 Pays-Bas 1,00
- Suisse 1,00
9 Islande 2,00
10 Lituanie 2,25
11 Belgique 2,50
- Malte 2,50
13 Autriche 3,00
- Lettonie 3,00
- Nouvelle-Zélande 3,00
16 Australie 3,13
17 Japon 3,25
18 Allemagne 3,50
19 Canada 3,70
20 Etats-Unis (territoire américain) 4,00
- Luxembourg 4,00
- Royaume-Uni 4,00
23 Jamaïque 4,75
24 République Tchèque 5,00
25 Chypre 5,50
- Hongrie 5,50
27 Ghana 6,00
28 Trinidad et Tobago 7,00
29 Uruguay 7,63
30 Costa Rica 8,00
- Mali 8,00
- Portugal 8,00
33 Afrique du Sud 8,50
34 Macédoine 8,75
35 Grèce 9,00
- Namibie 9,00
37 Pologne 9,50
- Slovénie 9,50
39 Bosnie-Herzégovine 10,50
- Chili 10,50
- Guyana 10,50
42 Surinam 10,60
43 France 10,67
44 Cap-Vert 11,00
- Espagne 11,00
- Slovaquie 11,00
47 Argentine 11,33
48 Hong-Kong 11,75
49 Italie 12,14
50 Roumanie 12,50
51 Chypre (partie Nord) 14,00
- Maldives 14,00
- Maurice 14,00
54 Paraguay 14,33
55 Panama 14,50
56 Papouasie Nouvelle Guinée 14,70
57 Burkina Faso 15,00
- Haïti 15,00
59 Taïwan 15,08
60 Koweït 15,25
61 Liban 15,42
62 Botswana 15,50
- Liberia 15,50
- Malawi 15,50
- Serbie 15,50
- Tanzanie 15,50
- Togo 15,50
68 Bulgarie 15,61
69 Corée du Sud 15,67
70 Bouthan 15,75
71 Brésil 15,88
72 Bénin 16,00
- Seychelles 16,00
- Timor-Leste 16,00
75 Kosovo 16,58
76 Nicaragua 16,75
77 Montenegro 17,00
78 Croatie 17,17
79 El Salvador 17,25
80 République centrafricaine 17,75
81 Géorgie 18,83
82 Comores 19,00
- Mozambique 19,00
84 Equateur 20,00
85 Pérou 20,88
86 Emirats arabes unis 21,50
- Ouganda 21,50
88 Albanie 21,75
89 Sénégal 22,00
- Ukraine 22,00
91 Mongolie 23,33
92 Guinée-Bissau 23,50
93 Isarël (territoire israélien) 23,75
94 Qatar 24,00
95 Bolivie 24,17
96 Kenya 25,00
97 Zambie 26,75
98 République dominicaine 26,83
99 Lesotho 27,50
100 Guinée 28,50
- Indonésie 28,50
- Mauritanie 28,50
103 Burundi 29,00
- Côte d’Ivoire 29,00
105 Inde 29,33
106 Guatemala 29,50
- Oman 29,50
108 Etats-Unis (hors territoire américain) 30,00
109 Cameroun 30,50
110 Djibouti 31,00
111 Arménie 31,13
112 Jordanie 31,88
113 Tadjikistan 32,00
114 Moldavie 33,75
115 Sierra Leone 34,00
116 Congo 34,25
117 Cambodge 35,17
118 Népal 35,63
119 Angola 36,50
- Bahreïn 36,50
121 Bangladesh 37,33
122 Philippines 38,25
- Turquie 38,25
124 Venezuela 39,50
125 Kirghizstan 40,00
126 Colombie 40,13
127 Maroc 41,00
128 Honduras 42,00
129 Gabon 43,50
130 Thaïlande 44,00
131 Malaisie 44,25
132 Tchad 44,50
133 Singapour 45,00
134 Madagascar 45,83
135 Nigeria 46,00
136 Zimbabwe 46,50
137 Gambie 48,25
- Mexique 48,25
139 Niger 48,50
140 Ethiopie 49,00
141 Algérie 49,56
142 Kazakhstan 49,67
143 Egypte 51,38
144 Swaziland 52,50
145 Irak 53,30
146 Azerbaïdjan 53,50
- République démocratique du Congo 53,50
148 Soudan 54,00
149 Afghanistan 54,25
150 Israël (hors territoire israélien) 55,50
151 Belarus 59,50
152 Fidji 60,00
153 Russie 60,88
154 Tunisie 61,50
155 Brunei 63,50
156 Libye 64,50
157 Rwanda 64,67
158 Guinée équatoriale 65,50
159 Pakistan 65,67
160 Ouzbékistan 67,67
161 Territoires palestiniens 69,83
162 Sri Lanka 75,00
163 Arabie Saoudite 76,50
164 Somalie 77,50
165 Syrie 78,00
166 Viêt-nam 81,67
167 Yémen 83,38
168 Chine 84,50
169 Laos 92,00
170 Cuba 94,00
171 Birmanie 102,67
172 Iran 104,14
173 Turkménistan 107,00
174 Corée du Nord 112,50
175 Erythrée 115,50
Cette année encore, la Corne de l’Afrique a été la région du continent la plus touchée par les atteintes à la liberté de la presse. L’Erythrée (175e), où aucun média indépendant n’est toléré et où trente journalistes sont emprisonnés, soit autant qu’en Chine ou en Iran, malgré une population infiniment moins nombreuse, se maintient au dernier rang mondial, pour la troisième année de suite. Quant à la Somalie (164e), qui se vide progressivement de ses journalistes, elle est le pays le plus meurtrier du monde pour la presse, avec six professionnels des médias tués entre le 1er janvier et le 4 juillet.
L’année 2009 a confirmé que, dans certains pays africains, la démocratie repose sur des bases solides et que le respect des libertés y est garanti. Dans d’autres pays, en revanche, les crises politiques et l’instabilité ont porté des coups très durs au travail des journalistes et des médias.
A Madagascar (134e) par exemple, qui perd cette année quarante places, les médias ont été pris au piège de l’affrontement entre le président déchu Marc Ravalomanana et le président de la Haute Autorité de transition, Andry Rajoelina. Censures, saccages et désinformation ont été à l’origine de la dégringolade de l’île, où un jeune journaliste a été tué alors qu’il couvrait une manifestation populaire. Au Gabon (129e), le black-out médiatique instauré par les autorités sur l’état de santé d’Omar Bongo avant sa mort et le climat délétère entourant l’élection présidentielle du mois d’août ont sapé le travail de la presse. Le Congo (116e) enregistre un recul de vingt-quatre places, principalement en raison de la mort encore mystérieuse du journaliste d’opposition Bruno Jacquet Ossébi et du harcèlement subi par plusieurs correspondants de la presse étrangère lors du scrutin présidentiel du 12 juillet. Enfin, si en Guinée (100e) la situation a pu sembler relativement calme au cours de l’année, les événements tragiques du 28 septembre et les menaces explicites adressées actuellement aux journalistes par les militaires nourrissent de vives préoccupations.
Certaines transitions ont été moins préjudiciables à la liberté de la presse. L’élection du général Mohamed Ould Abdel Aziz en Mauritanie (100e) s’est déroulée sans incident majeur pour la presse, même si l’incarcération d’un directeur de site Internet entache l’image du pays. En Guinée-Bissau (92e), les assassinats du chef d’état-major des forces armées puis du président Joao Bernardo Vieira ont certes entraîné la coupure temporaire de quelques médias et provoqué la fuite de plusieurs journalistes inquiétés, mais le recul reste mesuré.
Les Etats où la violence fait rage stagnent dans le dernier tiers du classement. Le Nigeria (135e) et la République démocratique du Congo (146e) vivent au rythme des agressions et des arrestations arbitraires. A Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, deux journalistes de radio ont été assassinés.
En raison d’un renforcement du contrôle de l’information à l’approche des élections de 2010 - suspension temporaire de médias locaux et internationaux, condamnation de journalistes à des peines de prison -, le Rwanda (157e) n’en finit pas de sombrer. Il vient talonner le "Koweit de l’Afrique", la Guinée équatoriale (158e), où le seul correspondant de la presse étrangère a passé près de quatre mois en prison pour "diffamation"
En Afrique de l’Ouest, Mamadou Tandja et Yahya Jammeh, les chefs d’Etat nigérien et gambien, se sont disputé la plus mauvaise place. Celle-ci revient finalement au Niger (139e), qui perd neuf places, alors que la Gambie (137e) paye, une fois de plus, l’intolérance de son Président, lequel n’a pas hésité à envoyer en prison les six journalistes les plus réputés du pays avant de multiplier les insultes et les provocations publiques à leur égard.
Au Zimbabwe (136e) semble enfin se desserrer l’étau qui pesait sur la presse. L’enlèvement puis l’incarcération scandaleuse, pendant de longues semaines, de l’ancienne journaliste Jestina Mukoko, ternit le tableau, mais l’annonce par le gouvernement d’union nationale, cet été, du retour de la BBC, de CNN et du quotidien indépendant The Daily News est évidemment porteur d’espoir.
Enfin, le peloton de tête reste le même qu’en 2008, avec le Ghana (27e), le Mali (30e), l’Afrique du Sud (33e), la Namibie (35e) ou encore le Cap-Vert (44e) parmi les cinquante premiers pays les plus respectueux de la liberté de la presse. Fort d’une alternance démocratique réussie avec l’élection, en janvier 2009, de John Atta-Mills, successeur de John Kufuor, le Ghana a ravi la première position africaine à la Namibie, où une journaliste sud-africaine a dû passer une nuit en garde à vue avant d’être relâchée contre le paiement de deux cautions.
Le Cône sud rejoint le Nord et l’Amérique centrale plonge
L’autoritarisme empêche l’amélioration de la liberté de la presse en Asie
Le modèle européen ébranlé, la Russie naufragée.Le Maghreb et Moyen-Orient
Un continent encore plus mal noté… avec le plongeon d’Israël
Danemark 0,00
- Finlande 0,00
- Irlande 0,00
- Norvège 0,00
- Suède 0,00
6 Estonie 0,50
7 Pays-Bas 1,00
- Suisse 1,00
9 Islande 2,00
10 Lituanie 2,25
11 Belgique 2,50
- Malte 2,50
13 Autriche 3,00
- Lettonie 3,00
- Nouvelle-Zélande 3,00
16 Australie 3,13
17 Japon 3,25
18 Allemagne 3,50
19 Canada 3,70
20 Etats-Unis (territoire américain) 4,00
- Luxembourg 4,00
- Royaume-Uni 4,00
23 Jamaïque 4,75
24 République Tchèque 5,00
25 Chypre 5,50
- Hongrie 5,50
27 Ghana 6,00
28 Trinidad et Tobago 7,00
29 Uruguay 7,63
30 Costa Rica 8,00
- Mali 8,00
- Portugal 8,00
33 Afrique du Sud 8,50
34 Macédoine 8,75
35 Grèce 9,00
- Namibie 9,00
37 Pologne 9,50
- Slovénie 9,50
39 Bosnie-Herzégovine 10,50
- Chili 10,50
- Guyana 10,50
42 Surinam 10,60
43 France 10,67
44 Cap-Vert 11,00
- Espagne 11,00
- Slovaquie 11,00
47 Argentine 11,33
48 Hong-Kong 11,75
49 Italie 12,14
50 Roumanie 12,50
51 Chypre (partie Nord) 14,00
- Maldives 14,00
- Maurice 14,00
54 Paraguay 14,33
55 Panama 14,50
56 Papouasie Nouvelle Guinée 14,70
57 Burkina Faso 15,00
- Haïti 15,00
59 Taïwan 15,08
60 Koweït 15,25
61 Liban 15,42
62 Botswana 15,50
- Liberia 15,50
- Malawi 15,50
- Serbie 15,50
- Tanzanie 15,50
- Togo 15,50
68 Bulgarie 15,61
69 Corée du Sud 15,67
70 Bouthan 15,75
71 Brésil 15,88
72 Bénin 16,00
- Seychelles 16,00
- Timor-Leste 16,00
75 Kosovo 16,58
76 Nicaragua 16,75
77 Montenegro 17,00
78 Croatie 17,17
79 El Salvador 17,25
80 République centrafricaine 17,75
81 Géorgie 18,83
82 Comores 19,00
- Mozambique 19,00
84 Equateur 20,00
85 Pérou 20,88
86 Emirats arabes unis 21,50
- Ouganda 21,50
88 Albanie 21,75
89 Sénégal 22,00
- Ukraine 22,00
91 Mongolie 23,33
92 Guinée-Bissau 23,50
93 Isarël (territoire israélien) 23,75
94 Qatar 24,00
95 Bolivie 24,17
96 Kenya 25,00
97 Zambie 26,75
98 République dominicaine 26,83
99 Lesotho 27,50
100 Guinée 28,50
- Indonésie 28,50
- Mauritanie 28,50
103 Burundi 29,00
- Côte d’Ivoire 29,00
105 Inde 29,33
106 Guatemala 29,50
- Oman 29,50
108 Etats-Unis (hors territoire américain) 30,00
109 Cameroun 30,50
110 Djibouti 31,00
111 Arménie 31,13
112 Jordanie 31,88
113 Tadjikistan 32,00
114 Moldavie 33,75
115 Sierra Leone 34,00
116 Congo 34,25
117 Cambodge 35,17
118 Népal 35,63
119 Angola 36,50
- Bahreïn 36,50
121 Bangladesh 37,33
122 Philippines 38,25
- Turquie 38,25
124 Venezuela 39,50
125 Kirghizstan 40,00
126 Colombie 40,13
127 Maroc 41,00
128 Honduras 42,00
129 Gabon 43,50
130 Thaïlande 44,00
131 Malaisie 44,25
132 Tchad 44,50
133 Singapour 45,00
134 Madagascar 45,83
135 Nigeria 46,00
136 Zimbabwe 46,50
137 Gambie 48,25
- Mexique 48,25
139 Niger 48,50
140 Ethiopie 49,00
141 Algérie 49,56
142 Kazakhstan 49,67
143 Egypte 51,38
144 Swaziland 52,50
145 Irak 53,30
146 Azerbaïdjan 53,50
- République démocratique du Congo 53,50
148 Soudan 54,00
149 Afghanistan 54,25
150 Israël (hors territoire israélien) 55,50
151 Belarus 59,50
152 Fidji 60,00
153 Russie 60,88
154 Tunisie 61,50
155 Brunei 63,50
156 Libye 64,50
157 Rwanda 64,67
158 Guinée équatoriale 65,50
159 Pakistan 65,67
160 Ouzbékistan 67,67
161 Territoires palestiniens 69,83
162 Sri Lanka 75,00
163 Arabie Saoudite 76,50
164 Somalie 77,50
165 Syrie 78,00
166 Viêt-nam 81,67
167 Yémen 83,38
168 Chine 84,50
169 Laos 92,00
170 Cuba 94,00
171 Birmanie 102,67
172 Iran 104,14
173 Turkménistan 107,00
174 Corée du Nord 112,50
175 Erythrée 115,50
Cette année encore, la Corne de l’Afrique a été la région du continent la plus touchée par les atteintes à la liberté de la presse. L’Erythrée (175e), où aucun média indépendant n’est toléré et où trente journalistes sont emprisonnés, soit autant qu’en Chine ou en Iran, malgré une population infiniment moins nombreuse, se maintient au dernier rang mondial, pour la troisième année de suite. Quant à la Somalie (164e), qui se vide progressivement de ses journalistes, elle est le pays le plus meurtrier du monde pour la presse, avec six professionnels des médias tués entre le 1er janvier et le 4 juillet.
L’année 2009 a confirmé que, dans certains pays africains, la démocratie repose sur des bases solides et que le respect des libertés y est garanti. Dans d’autres pays, en revanche, les crises politiques et l’instabilité ont porté des coups très durs au travail des journalistes et des médias.
A Madagascar (134e) par exemple, qui perd cette année quarante places, les médias ont été pris au piège de l’affrontement entre le président déchu Marc Ravalomanana et le président de la Haute Autorité de transition, Andry Rajoelina. Censures, saccages et désinformation ont été à l’origine de la dégringolade de l’île, où un jeune journaliste a été tué alors qu’il couvrait une manifestation populaire. Au Gabon (129e), le black-out médiatique instauré par les autorités sur l’état de santé d’Omar Bongo avant sa mort et le climat délétère entourant l’élection présidentielle du mois d’août ont sapé le travail de la presse. Le Congo (116e) enregistre un recul de vingt-quatre places, principalement en raison de la mort encore mystérieuse du journaliste d’opposition Bruno Jacquet Ossébi et du harcèlement subi par plusieurs correspondants de la presse étrangère lors du scrutin présidentiel du 12 juillet. Enfin, si en Guinée (100e) la situation a pu sembler relativement calme au cours de l’année, les événements tragiques du 28 septembre et les menaces explicites adressées actuellement aux journalistes par les militaires nourrissent de vives préoccupations.
Certaines transitions ont été moins préjudiciables à la liberté de la presse. L’élection du général Mohamed Ould Abdel Aziz en Mauritanie (100e) s’est déroulée sans incident majeur pour la presse, même si l’incarcération d’un directeur de site Internet entache l’image du pays. En Guinée-Bissau (92e), les assassinats du chef d’état-major des forces armées puis du président Joao Bernardo Vieira ont certes entraîné la coupure temporaire de quelques médias et provoqué la fuite de plusieurs journalistes inquiétés, mais le recul reste mesuré.
Les Etats où la violence fait rage stagnent dans le dernier tiers du classement. Le Nigeria (135e) et la République démocratique du Congo (146e) vivent au rythme des agressions et des arrestations arbitraires. A Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, deux journalistes de radio ont été assassinés.
En raison d’un renforcement du contrôle de l’information à l’approche des élections de 2010 - suspension temporaire de médias locaux et internationaux, condamnation de journalistes à des peines de prison -, le Rwanda (157e) n’en finit pas de sombrer. Il vient talonner le "Koweit de l’Afrique", la Guinée équatoriale (158e), où le seul correspondant de la presse étrangère a passé près de quatre mois en prison pour "diffamation"
En Afrique de l’Ouest, Mamadou Tandja et Yahya Jammeh, les chefs d’Etat nigérien et gambien, se sont disputé la plus mauvaise place. Celle-ci revient finalement au Niger (139e), qui perd neuf places, alors que la Gambie (137e) paye, une fois de plus, l’intolérance de son Président, lequel n’a pas hésité à envoyer en prison les six journalistes les plus réputés du pays avant de multiplier les insultes et les provocations publiques à leur égard.
Au Zimbabwe (136e) semble enfin se desserrer l’étau qui pesait sur la presse. L’enlèvement puis l’incarcération scandaleuse, pendant de longues semaines, de l’ancienne journaliste Jestina Mukoko, ternit le tableau, mais l’annonce par le gouvernement d’union nationale, cet été, du retour de la BBC, de CNN et du quotidien indépendant The Daily News est évidemment porteur d’espoir.
Enfin, le peloton de tête reste le même qu’en 2008, avec le Ghana (27e), le Mali (30e), l’Afrique du Sud (33e), la Namibie (35e) ou encore le Cap-Vert (44e) parmi les cinquante premiers pays les plus respectueux de la liberté de la presse. Fort d’une alternance démocratique réussie avec l’élection, en janvier 2009, de John Atta-Mills, successeur de John Kufuor, le Ghana a ravi la première position africaine à la Namibie, où une journaliste sud-africaine a dû passer une nuit en garde à vue avant d’être relâchée contre le paiement de deux cautions.
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