Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, a instruit, mardi, les gouverneurs des provinces et les administrateurs communaux de ne plus autoriser de jeunes militants de certains partis politiques à détourner le sport à des fins politiques au Burundi.
Les « Imbonerakure », de jeunes militants de choc du conseil national de défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers temps dans les médias pour leurs pratiques sportives aux accents d’exercices paramilitaires qui s’accompagnent parfois de violences verbales et physique à l’encontre de ceux qui ne partagent pas leurs idées.
Le langage intimidateur de « Zirye » (mangez-les) et « Shirira » (brûlez par le feu) passait mal dans l’opinion de l’opposition et le front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU) a fini par monter les enchères en lâchant à son tour ses jeunes militants dans la rue pour rivaliser d’ardeur avec ceux du CNDD-FDD.
Le ministre de l’intérieur avait été interpellé à plusieurs reprises par les médias et autres partenaires politiques pour mieux réglementer ou alors mettre fin à ce sport désordonné et intimidateur de jeunes afin d’empêcher l’escalade de la violence dans la rue à quelques mois des échéances électorales de 2010.
Des voix dans l’opinion soutiennent que la pratique saine du sport est une bonne chose, mais ne cautionnent pas un jogging détourné à des fins électoralistes.
La même opinion n’a cependant pas délivré immédiatement un chèque en blanc au ministre de l’intérieur et préfère attendre pour voir si la volonté politique y est réellement pour garantir une compétition électorale équitable, apaisée et loyale.
Le recours aux jeunes par les politiciens pour arriver à leurs fins a mis le pays à feu et à sang dans un passé encore récent.
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