Au moins un policier a été tué au Burundi au cours de deux attaques distinctes qui ont visé la police dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris de sources concordantes.
Dans la province de Muyinga, quelques 220 Km à l'Est de Bujumbura, un groupe de malfaiteurs a lancé une grenade sur des policiers au chef-lieu de la province. Son explosion a tué un policier, a annoncé le gouverneur de la province, Pétronie Sindahagaba.
Quelqu'un a appelé la police à l'aide mais c'était un piège car c'est une grenade qui les accueilli, (...). Nous pensons que ces malfaiteurs voulaient tuer les policiers pour voler leurs armées et uniformes, a-t-elle poursuivi.
Ce groupe aurait laissé sur place des tracts qui menaçaient la police d'autres représailles, selon la même source.
Dans la province de Bujumbura rural (Ouest), un groupe armé constitué de plusieurs dizaines de combattants armés et en uniforme de police a attaqué une position de police dans la commune de Kabezi, à une quinzaine de kilomètres au Sud de la capitale Bujumbura.
Au moins deux policiers ont été blessés au cours de cette attaque qui a duré plus d'une heure, selon des témoins sur place. La police a refusé de communiquer le moindre bilan de cette attaque.
Le responsable administratif de cette localité, Jean-Claude Ndikumahoro, l'a attribué à un petit groupe de malfaiteurs.
Ces gens ont attaqué en chantant des chansons religieuses et des "alléluia" et en scandant le nom de "(Agathon) Rwasa" - leader des ex-rebelles des FNL - , comme les rebelles des Forces nationales de libération (FNL) de Rwasa lorsqu'ils se battaient encore, selon plusieurs témoins sur place.
La police est régulièrement la cible d'attaques attribuées à des bandits armés par les autorités et une nouvelle rébellion naissante par la population.
La province de Bujumbura rural, dans l'Ouest du Burundi, est un fief des FNL, accusés par les autorités d'être derrière ces nouvelles violences.
Plusieurs opposants sont rentrés dans la clandestinité ou ont fui le pays à la suite des dernières élections générales mi-2010 remportées par le régime du président Pierre Nkurunziza, alors que l'opposition dénonce l'arrestation de plusieurs centaines de ses membres, ainsi que des exécutions sommaires.
La contestation du processus électoral par l'opposition fait planer la crainte d'une reprise de la violence au Burundi, pays marqué par une longue guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts entre 1993 et 2006.
Source: AFP
vendredi 17 juin 2011
jeudi 16 juin 2011
Burundi : L’opposition met en garde contre toutes négociations biaisées
COMMUNIQUE DE L’ADC-IKIBIRI AU SUJET DES NEGOCIATIONS AU BURUNDI
Nous, partis politiques membres de l’ADC-IKIBIRI :
- Considérant la mascarade électorale de 2010 et ses conséquences néfastes sur la consolidation sur le processus de la démocratisation au Burundi ;
- Etant donné le climat d’intimidation, de terreur, de violence et d’extermination des membres de l’ADC en général et des FNL en particulier qui règnedans le pays ;
- Considérant les crimes et assassinats impunis et les violations chroniques des droits de la personne humaine ;
- Observant la mauvaise gouvernance qui a atteint son paroxysme par la corruption généralisée, les malversations économiques et les détournements des deniers publics, le manque de transparence et l’opacité dans la gestion du patrimoine de l’Etat ;
- Etant donné la chute vertigineuse de l’économie nationale, pillée systématiquement par un groupuscule de voleurs impénitents tapis au cœur des rouages du régime actuel ;
- Vu la régression dans le monolithisme officialisée par une loi anti démocratique sur les partis politiques ;
- Constatant amèrement la ferme détermination du régime actuel à confusquer le leadership des partis politiques de l’opposition (cas du parti FNL et de l’UPD Zigamibanga) ;
- Considérant le refus entêté de tout dialogue par le pouvoir en place à Bujumbura ;
- Déterminés à mettre un terme à l’impasse politique actuelle, consécutive à la mascarade électorale de 2010 ;
Portons à la connaissance de l’opinion nationale et internationale ce qui suit :
1. L’ADC-IKIBIRI réitère sa demande de négociations entre le gouvernement et l’opposition regroupée au sein de l’ADC-IKIBIRI dans son ensemble ;
2. L’ADC-IKIBIRI demande au pouvoir en place de stopper immédiatement les manœuvres destructrices des partis politiques de l’opposition et de restaurer le leadership du parti FNL en particulier ;
3. L’ ADC-IKIBIRI demande au pouvoir en place de penser à ses atrocités qui se commettent un peu partout dans le pays, de penser à ces souffrances de la population et engager de véritables négociations avant qu’il ne soit trop tard ;
4. L’ADC-IKIBIRI prie les Nations Unies, l’Union européenne, l’Union Africaine, les pays de la sous région, particulièrement l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo et le Rwanda, de se concerter en vue d’aider les burundais à mettre sur pieds un cadre approprié des négociations ;
5. L’ADC-IKIBIRI remercie toutes les personnalités morales, diplomatiques et politiques qui encouragent le pouvoir en place à négocier avec ses opposants ;
6. L’ADC-IKIBIRI met en garde le pouvoir de Bujumbura contre toutes négociations biaisées entre lui et ses satellites dits « partis Nyakuri », qui ne qui ne feraient qu’aggraver la situation actuelle déjà explosive au Burundi.
Fait à Bujumbura le 15 juin 2011
Le Président en exercice de l’ADC-Ikibiri,
Léonce NGENDAKUMANA.
Nous, partis politiques membres de l’ADC-IKIBIRI :
- Considérant la mascarade électorale de 2010 et ses conséquences néfastes sur la consolidation sur le processus de la démocratisation au Burundi ;
- Etant donné le climat d’intimidation, de terreur, de violence et d’extermination des membres de l’ADC en général et des FNL en particulier qui règnedans le pays ;
- Considérant les crimes et assassinats impunis et les violations chroniques des droits de la personne humaine ;
- Observant la mauvaise gouvernance qui a atteint son paroxysme par la corruption généralisée, les malversations économiques et les détournements des deniers publics, le manque de transparence et l’opacité dans la gestion du patrimoine de l’Etat ;
- Etant donné la chute vertigineuse de l’économie nationale, pillée systématiquement par un groupuscule de voleurs impénitents tapis au cœur des rouages du régime actuel ;
- Vu la régression dans le monolithisme officialisée par une loi anti démocratique sur les partis politiques ;
- Constatant amèrement la ferme détermination du régime actuel à confusquer le leadership des partis politiques de l’opposition (cas du parti FNL et de l’UPD Zigamibanga) ;
- Considérant le refus entêté de tout dialogue par le pouvoir en place à Bujumbura ;
- Déterminés à mettre un terme à l’impasse politique actuelle, consécutive à la mascarade électorale de 2010 ;
Portons à la connaissance de l’opinion nationale et internationale ce qui suit :
1. L’ADC-IKIBIRI réitère sa demande de négociations entre le gouvernement et l’opposition regroupée au sein de l’ADC-IKIBIRI dans son ensemble ;
2. L’ADC-IKIBIRI demande au pouvoir en place de stopper immédiatement les manœuvres destructrices des partis politiques de l’opposition et de restaurer le leadership du parti FNL en particulier ;
3. L’ ADC-IKIBIRI demande au pouvoir en place de penser à ses atrocités qui se commettent un peu partout dans le pays, de penser à ces souffrances de la population et engager de véritables négociations avant qu’il ne soit trop tard ;
4. L’ADC-IKIBIRI prie les Nations Unies, l’Union européenne, l’Union Africaine, les pays de la sous région, particulièrement l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo et le Rwanda, de se concerter en vue d’aider les burundais à mettre sur pieds un cadre approprié des négociations ;
5. L’ADC-IKIBIRI remercie toutes les personnalités morales, diplomatiques et politiques qui encouragent le pouvoir en place à négocier avec ses opposants ;
6. L’ADC-IKIBIRI met en garde le pouvoir de Bujumbura contre toutes négociations biaisées entre lui et ses satellites dits « partis Nyakuri », qui ne qui ne feraient qu’aggraver la situation actuelle déjà explosive au Burundi.
Fait à Bujumbura le 15 juin 2011
Le Président en exercice de l’ADC-Ikibiri,
Léonce NGENDAKUMANA.
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