samedi 7 août 2010
Burundi : le chef de l'ex-rébellion hutue, Agathon Rwasa, sort de son silence
Entré en clandestinité depuis quelques semaines, après avoir été « destitué » par des cadres dissidents de son mouvement, le chef historique de l'ex-rébelllion burundaise des FNL, Agathon Rwasa, dans un enregistrement à la presse déclare que « sa destitution est une provocation du pouvoir ». De son côté, le nouveau « président » de la fraction dissidente des FNL, Emmanuel Miburo, a annoncé le 6 août qu’il était prêt à « collaborer le plus largement possible avec le pouvoir pour la concorde et pour la paix ».
Les choses sont allées très vite à Bujumbura. Le 5 août, le gouvernement burundais entérine la destitution de Agathon Rwasa et le lendemain, Emmanuel Miburo, président désigné de la faction des FNL (Forces nationales de libération) proche du pouvoir, a été installé de force dans les bureaux officiels de son parti par la police.
Pour Emmanuel Miburo, l’ex-mouvement rebelle des FNL jusqu’ici chef de file de l’Alliance démocratique pour le changement au Burundi qui conteste les élections dans le pays, est prêt à collaborer avec le parti au pouvoir : « L’ADC, c’est une synergie de partis qui ont échoué, qui ont été vaincus par le parti au pouvoir, le CNDD-FDD (le Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces de défense de la démocratie) et nous nous sommes donc retirés de l’ADC ».
Les évènements se sont donc accélérés, ce qui semble avoir poussé le leader historique des FNL, passé dans la clandestinité depuis deux mois, à sortir une nouvelle fois de son silence. Agathon Rwasa, qui se considère toujours comme le président légitime de l’ex-rébellion a lancé un sérieux avertissement au parti au pouvoir qui cherche selon lui, à replonger le pays dans la guerre : « La tenue du congrès du 1er août n’est qu’une provocation. Il n’est on ne peut plus clair, que l’intention du pouvoir est de mettre à la tête du parti des FNL des assassins. Il devrait être conscient des conséquences qui s’en suivront ».
Source: RFI
vendredi 6 août 2010
Burundi : Manœuvres dilatoires visant à garder un journaliste en prison
Manœuvre intentionnelle de maintenir en détention illégale le Directeur de l’Agence indépendante d'information Net Press ?
La société civile s'interroge !
1. Au bout de 14 jours de sa détention à la prison centrale Mpimba, le directeur de l'agence indépendante d'information NetPress Jean Claude Kavumbagu a comparu en audience publique ce vendredi 30 juillet 2010.
2. Les associations signataires de la présente déclaration s'étaient d'emblée réjouies de la rapidité avec laquelle le dossier avait été fixé devant la juridiction compétente qui a pris l'affaire en délibéré pour statuer sur la demande de liberté provisoire introduite par le prévenu et ses Avocats.
3. Néanmoins, les Associations signataires de la présente déclaration ont très rapidement déchanté lorsqu'elles ont appris que le siège du vendredi 30 juillet 2010 avait été irrégulièrement constitué en raison de l'incompétence du président du siège qui avait été promus Conseiller à la Cour d'appel de Bujumbura par ordonnance ministérielle N° 5550/1128 du 28 juillet 2010.
4. De ce fait, le siège de ce jour ne pouvait plus légalement se tenir et instruire le dossier et encore moins, statuer sur la demande de la mise en liberté provisoire de Jean Claude Kavumbagu, étant donné que, suivant les prévisions de la loi, le siège doit obligatoirement comprendre au moins cinq juges. Autrement dit, la régularisation du siège s'impose légalement, ce qui implique une réouverture des débats et une nouvelle instruction du dossier en audience publique
5. Les associations signataires de la présente déclaration se demandent à juste titre si le président du siège n'avait pas encore pris connaissance de sa promotion ou si ses supérieurs hiérarchiques n'en avaient pas été informés pour ne pas constituer un siège irrégulier incapable de connaître d'une quelconque demande dans le cadre de cette cause qui intéresse la liberté de Jean Claude Kavumbagu.
6. En tout état de cause, les associations signataires de la présente déclaration considèrent que le directeur de Net Press, fean Claude Kavumbagu, reste victime des changements de dernière minute intervenus au niveau du siège, la veille des vacances judiciaires du mois d'août, entraînant de facto la prolongation de sa mise en détention illégale.
C'est pour cette raison qu'elles réitèrent les recommandations suivantes :
Au Gouvernement du Burundi de :
- libérer sans conditions Jean Claude Kavumbagu en vertu de l'article 23 de la constitution qui stipule que « nul ne sera traité de manière arbitraire par I'Etat ou ses organes » ;
- garantir l'exercice des droits civils et politiques au Burundi et en particulier pour le cas d'espèce, la liberté d'expression, de pensée, de conscience et d'opinion comme le garantit l'article 31 de la constitution.;
- garantir un procès équitable à Jean Claude Kavumbagu en lui permettant de répondre de ses actes en toute liberté.
A la Magistrature burundaise de :
- de faire preuve d'indépendance quelle que soit la nature des dossiers à instruire;
- de permettre que la cause du directeur de Net Press soit entendue équitablement et qu'il soit jugé dans des délais raisonnables (article 38 de la constitution)
A la Communauté Internationale :
- de continuer à suivre de près la situation des droits de l'homme au Burundi et à user de leur influence pour amener les autorités politiques et judiciaires à respecter les instruments internationaux et régionaux de protection des droits de la personne ratifiés par l'Etat du Burundi.
Associations signataires
La société civile s'interroge !
1. Au bout de 14 jours de sa détention à la prison centrale Mpimba, le directeur de l'agence indépendante d'information NetPress Jean Claude Kavumbagu a comparu en audience publique ce vendredi 30 juillet 2010.
2. Les associations signataires de la présente déclaration s'étaient d'emblée réjouies de la rapidité avec laquelle le dossier avait été fixé devant la juridiction compétente qui a pris l'affaire en délibéré pour statuer sur la demande de liberté provisoire introduite par le prévenu et ses Avocats.
3. Néanmoins, les Associations signataires de la présente déclaration ont très rapidement déchanté lorsqu'elles ont appris que le siège du vendredi 30 juillet 2010 avait été irrégulièrement constitué en raison de l'incompétence du président du siège qui avait été promus Conseiller à la Cour d'appel de Bujumbura par ordonnance ministérielle N° 5550/1128 du 28 juillet 2010.
4. De ce fait, le siège de ce jour ne pouvait plus légalement se tenir et instruire le dossier et encore moins, statuer sur la demande de la mise en liberté provisoire de Jean Claude Kavumbagu, étant donné que, suivant les prévisions de la loi, le siège doit obligatoirement comprendre au moins cinq juges. Autrement dit, la régularisation du siège s'impose légalement, ce qui implique une réouverture des débats et une nouvelle instruction du dossier en audience publique
5. Les associations signataires de la présente déclaration se demandent à juste titre si le président du siège n'avait pas encore pris connaissance de sa promotion ou si ses supérieurs hiérarchiques n'en avaient pas été informés pour ne pas constituer un siège irrégulier incapable de connaître d'une quelconque demande dans le cadre de cette cause qui intéresse la liberté de Jean Claude Kavumbagu.
6. En tout état de cause, les associations signataires de la présente déclaration considèrent que le directeur de Net Press, fean Claude Kavumbagu, reste victime des changements de dernière minute intervenus au niveau du siège, la veille des vacances judiciaires du mois d'août, entraînant de facto la prolongation de sa mise en détention illégale.
C'est pour cette raison qu'elles réitèrent les recommandations suivantes :
Au Gouvernement du Burundi de :
- libérer sans conditions Jean Claude Kavumbagu en vertu de l'article 23 de la constitution qui stipule que « nul ne sera traité de manière arbitraire par I'Etat ou ses organes » ;
- garantir l'exercice des droits civils et politiques au Burundi et en particulier pour le cas d'espèce, la liberté d'expression, de pensée, de conscience et d'opinion comme le garantit l'article 31 de la constitution.;
- garantir un procès équitable à Jean Claude Kavumbagu en lui permettant de répondre de ses actes en toute liberté.
A la Magistrature burundaise de :
- de faire preuve d'indépendance quelle que soit la nature des dossiers à instruire;
- de permettre que la cause du directeur de Net Press soit entendue équitablement et qu'il soit jugé dans des délais raisonnables (article 38 de la constitution)
A la Communauté Internationale :
- de continuer à suivre de près la situation des droits de l'homme au Burundi et à user de leur influence pour amener les autorités politiques et judiciaires à respecter les instruments internationaux et régionaux de protection des droits de la personne ratifiés par l'Etat du Burundi.
Associations signataires
Burundi : le pouvoir entérine la "destitution" du leader des FNL
Le ministre burundais de l'Intérieur a entériné la "destitution" du chef des Forces nationales de libération (FNL, opposition), Agathon Rwasa, intervenue lors d'un récent congrès d'une frange dissidente de ce parti soutenue par le pouvoir.
Dans un courrier adressé jeudi au successeur désigné de M. Rwasa, Emmanuel Miburo, le ministre de l'Intérieur "prend acte" des résolutions de ce congrès et reconnaît M. Miburo comme le "représentant légal du parti FNL".
"Je vous souhaite plein succès" dans votre nouvelle mission, poursuit le ministre Edouard Nduwimana.
Dimanche, des cadres dissidents des FNL, travaillant tous dans des institutions gouvernementales, avaient organisé un "congrès extraordinaire" à Bujumbura, qualifié de "mascarade commanditée par le pouvoir" par les proches de M. Rwasa.
Le leader historique de la rébellion des FNL devenue parti politique courant 2009 est entré en clandestinité peu après la tenue des élections communales le 24 mai, entachées de fraudes massives selon l'opposition.
Interrogé jeudi, le vice-président des FNL Alfred Bagaya a dénoncé "un coup de force orchestré par le parti au pouvoir".
"Ni le pouvoir, ni aucune institution légale, personne ne peut décider qui sont les leaders d'un parti à la place de ses militants", a-t-il poursuivi, excluant tout retour à la lutte armée.
"Notre champ de bataille, c'est le terrain politique", a-t-il martelé.
Pour un diplomate en poste à Bujumbura et qui a requis l'anonymat, "cela signifie que le pouvoir vient de déclarer Agathon Rwasa hors-la-loi et qu'il n'est plus son interlocuteur".
"Cela va radicaliser Rwasa encore un peu plus et le pousser probablement à reprendre les armes, mais le gouvernement se sent plus fort que jamais et ne s'en inquiète pas", a-t-il ajouté.
Il s'agit de la cinquième tentative de destitution du leader des FNL en cinq ans.
Le Burundi traverse une crise politique depuis l'élection communale du 24 avril, remportée très largement par le parti au pouvoir et dont les résultats ont été contestés par l'opposition qui a dénoncé des fraudes massives. Les attaques à la grenade et les assassinats ciblés se sont multipliés depuis.
La présidentielle de juin a été remportée par le président sortant Pierre Nkurunziza, seul candidat en lice. Son parti a ensuite remporté les législatives et les sénatoriales.
Source: AFP
Dans un courrier adressé jeudi au successeur désigné de M. Rwasa, Emmanuel Miburo, le ministre de l'Intérieur "prend acte" des résolutions de ce congrès et reconnaît M. Miburo comme le "représentant légal du parti FNL".
"Je vous souhaite plein succès" dans votre nouvelle mission, poursuit le ministre Edouard Nduwimana.
Dimanche, des cadres dissidents des FNL, travaillant tous dans des institutions gouvernementales, avaient organisé un "congrès extraordinaire" à Bujumbura, qualifié de "mascarade commanditée par le pouvoir" par les proches de M. Rwasa.
Le leader historique de la rébellion des FNL devenue parti politique courant 2009 est entré en clandestinité peu après la tenue des élections communales le 24 mai, entachées de fraudes massives selon l'opposition.
Interrogé jeudi, le vice-président des FNL Alfred Bagaya a dénoncé "un coup de force orchestré par le parti au pouvoir".
"Ni le pouvoir, ni aucune institution légale, personne ne peut décider qui sont les leaders d'un parti à la place de ses militants", a-t-il poursuivi, excluant tout retour à la lutte armée.
"Notre champ de bataille, c'est le terrain politique", a-t-il martelé.
Pour un diplomate en poste à Bujumbura et qui a requis l'anonymat, "cela signifie que le pouvoir vient de déclarer Agathon Rwasa hors-la-loi et qu'il n'est plus son interlocuteur".
"Cela va radicaliser Rwasa encore un peu plus et le pousser probablement à reprendre les armes, mais le gouvernement se sent plus fort que jamais et ne s'en inquiète pas", a-t-il ajouté.
Il s'agit de la cinquième tentative de destitution du leader des FNL en cinq ans.
Le Burundi traverse une crise politique depuis l'élection communale du 24 avril, remportée très largement par le parti au pouvoir et dont les résultats ont été contestés par l'opposition qui a dénoncé des fraudes massives. Les attaques à la grenade et les assassinats ciblés se sont multipliés depuis.
La présidentielle de juin a été remportée par le président sortant Pierre Nkurunziza, seul candidat en lice. Son parti a ensuite remporté les législatives et les sénatoriales.
Source: AFP
jeudi 5 août 2010
L’opposition saisit le ministre de l’Intérieur au sujet du "pseudo congrès" du FNL
ADC-IKIBIRI
Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi
Bujumbura, le 4 août 2010
Transmis copie pour information à :
- Son excellence Monsieur le Président de la République, avec les assurances de notre plus haute considération,
- Son Excellence Monsieur le Premier Vice-président de la République avec les assurances de notre très haute considération;
A Monsieur le Ministre de l’Intérieur
à Bujumbura
Objet : Tenue d’un pseudo congrès par les démissionnaires et les dissidents du Parti FNL
Monsieur le Ministre,
L’Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC-IKIBIRI) vient d’apprendre avec consternation la tenue d’un congrès extraordinaire par des démissionnaires et des dissidents du Parti FNL, ce dimanche 1er août 2010 sur autorisation du Ministère de l’Intérieur.
Avant que ce pseudo congrès n’ait lieu, au moins deux correspondances du Parti FNL vous avaient été adressées, l’une faisant état de la radiation définitive de certains membres des organes dirigeants et du parti FNL, l’autre vous demandant de ne pas cautionner une tenue illégale d’un congrès organisé par des personnes exclues et des démissionnaires du parti FNL.
Malgré cette démarche administrative faite en bonne et due forme et conforme à la loi, vous avez autorisé la tenue du pseudo congrès que nous décrions ici.
La question que l’on est fondé de se poser ici est celle de savoir le mobile qui vous a poussé à légaliser l’imposture et l’illégitimité !
Monsieur le Ministre,
L’Article 80 de la constitution de la République du Burundi stipule que « La loi garantit la non-ingérence des pouvoirs publics dans le fonctionnement interne des partis politiques, sauf pour ce qui est des restrictions nécessaires à la prévention de la haine ethnique, politique, régionale, religieuse ou de genre et au maintien de l’ordre public. » Il est évident ici que le Ministère de l’Intérieur a violé la loi fondamentale de la République en autorisant la tenue du pseudo congrès malgré les irrégularités et illégalités connues d’avance.
Et selon l’article 4 de la loi n° 1/006 du 26 juin 2003 portant organisation et fonctionnement des partis politiques, « les partis politiques se créent, s’organisent et exercent leurs activités librement (...) c’est nous qui soulignons ». Cette disposition infère que le Ministère, fût-il de l’Intérieur et d’ailleurs moins encore celui-ci, ne peut imposer une organisation interne quelconque à un parti politique. Or, pour le cas du parti FNL, il y a eu déloyauté de certains membres vis-à-vis des organes dirigeants, et ces membres déloyaux ont été régulièrement et officiellement exclus du parti FNL conformément aux statuts et règlements dudit parti. Qui plus est, certains de ceux qui viennent de s’arroger le droit de tenir un congrès ont déposé eux-mêmes leurs lettres de démission, ce qui vous a été officiellement notifié en temps utiles!
Si le Ministère de l’Intérieur était de bonne foi dans la résolution de la crise interne au parti FNL, il aurait exigé aux dissidents dudit parti de suivre les procédures légales notamment les dispositions pertinentes de la loi sur les partis politiques spécialement l’article 71 qui stipule que : « En cas de divergence d’interprétation des statuts d’un parti politique, de litige ou de dissensions quelconques, le membre s’estimant lésé saisit la Chambre Administrative de la Cour Suprême.»
Monsieur le Ministre,
Etant donné la possibilité de l’« effet boule de neige » ou en tout cas le caractère de précédent dangereux vis-à-vis des autres formations politiques du pays, nous interpellons votre conscience, Monsieur le Ministre, afin que vous mesuriez les conséquences de telles manœuvres de division.
Monsieur le Ministre ;
L’ADC-IKIBIRI estime que le moment est très mal choisi pour aiguillonner les réflexes de la déchirure sociopolitique. En effet, le Burundi se trouve dans une phase cruciale où tout le peuple cherche à ressouder le tissu social déchiré par des décennies d’injustice et de guerre civile. Il s’avère plus que jamais impératif de privilégier tout ce qui peut contribuer à la consolidation d’une paix durable dans ce pays, d’où il nous faut éviter tout ce qui pourrait mettre les uns et les autres en position de rivalités de complaisance.
Monsieur le Ministre,
Si hier la dialectique de l’activisme politique opposait les Burundais entre Hutu et Tutsi, si la vaillance des Bashingantahe issus des deux communautés antagonistes a permis de faire passer la politique burundaise de la vision ethnisante à une vision républicaine, il est fort regrettable de constater que l’on est passé de Charybde en Sylla, en l’occurrence de l’instrumentalisation du clivage ethnique aux divisionnisme partisan et clientéliste.
Nous vous saurions gré, Monsieur le Ministre, de considérer que celui qui attise la haine intra- et inter-partite n’est pas plus à ménager que celui qui attise la haine entre les ethnies, en foi de quoi nous vous exhortons à faire valoir votre autorité pour mettre un terme à cette pratique devenue monnaie courante sous le régime actuel, qui consiste à provoquer de l’extérieur une désagrégation interne des partis politiques.
Monsieur le Ministre,
En vertu de tout ce qui précède, nous vous demandons de considérer les décisions et les résolutions issues de ce pseudo congrès des dissidents, exclus et démissionnaires du parti FNL comme nulles et non avenues.
En ce qui nous concerne, prenant à témoin les Burundais, mais aussi la communauté internationale qui nous observe et qui a mis tout le paquet pour que notre pays cesse de demeurer une jungle, nous vous garantissons notre collaboration pour tout ce qui contribuera à maintenir allumée la lanterne de la justice et la légalité, condition nécessaire et suffisante pour l’affermissement de la paix, de la sécurité, de la bonne gouvernance démocratique et de l’unité nationale.
Vous souhaitant une bonne réception de la présente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre franche collaboration.
Pour l’ADC-IKIBIRI,
Honorable Léonard Nyangoma,
Porte-parole.
Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi
Bujumbura, le 4 août 2010
Transmis copie pour information à :
- Son excellence Monsieur le Président de la République, avec les assurances de notre plus haute considération,
- Son Excellence Monsieur le Premier Vice-président de la République avec les assurances de notre très haute considération;
A Monsieur le Ministre de l’Intérieur
à Bujumbura
Objet : Tenue d’un pseudo congrès par les démissionnaires et les dissidents du Parti FNL
Monsieur le Ministre,
L’Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC-IKIBIRI) vient d’apprendre avec consternation la tenue d’un congrès extraordinaire par des démissionnaires et des dissidents du Parti FNL, ce dimanche 1er août 2010 sur autorisation du Ministère de l’Intérieur.
Avant que ce pseudo congrès n’ait lieu, au moins deux correspondances du Parti FNL vous avaient été adressées, l’une faisant état de la radiation définitive de certains membres des organes dirigeants et du parti FNL, l’autre vous demandant de ne pas cautionner une tenue illégale d’un congrès organisé par des personnes exclues et des démissionnaires du parti FNL.
Malgré cette démarche administrative faite en bonne et due forme et conforme à la loi, vous avez autorisé la tenue du pseudo congrès que nous décrions ici.
La question que l’on est fondé de se poser ici est celle de savoir le mobile qui vous a poussé à légaliser l’imposture et l’illégitimité !
Monsieur le Ministre,
L’Article 80 de la constitution de la République du Burundi stipule que « La loi garantit la non-ingérence des pouvoirs publics dans le fonctionnement interne des partis politiques, sauf pour ce qui est des restrictions nécessaires à la prévention de la haine ethnique, politique, régionale, religieuse ou de genre et au maintien de l’ordre public. » Il est évident ici que le Ministère de l’Intérieur a violé la loi fondamentale de la République en autorisant la tenue du pseudo congrès malgré les irrégularités et illégalités connues d’avance.
Et selon l’article 4 de la loi n° 1/006 du 26 juin 2003 portant organisation et fonctionnement des partis politiques, « les partis politiques se créent, s’organisent et exercent leurs activités librement (...) c’est nous qui soulignons ». Cette disposition infère que le Ministère, fût-il de l’Intérieur et d’ailleurs moins encore celui-ci, ne peut imposer une organisation interne quelconque à un parti politique. Or, pour le cas du parti FNL, il y a eu déloyauté de certains membres vis-à-vis des organes dirigeants, et ces membres déloyaux ont été régulièrement et officiellement exclus du parti FNL conformément aux statuts et règlements dudit parti. Qui plus est, certains de ceux qui viennent de s’arroger le droit de tenir un congrès ont déposé eux-mêmes leurs lettres de démission, ce qui vous a été officiellement notifié en temps utiles!
Si le Ministère de l’Intérieur était de bonne foi dans la résolution de la crise interne au parti FNL, il aurait exigé aux dissidents dudit parti de suivre les procédures légales notamment les dispositions pertinentes de la loi sur les partis politiques spécialement l’article 71 qui stipule que : « En cas de divergence d’interprétation des statuts d’un parti politique, de litige ou de dissensions quelconques, le membre s’estimant lésé saisit la Chambre Administrative de la Cour Suprême.»
Monsieur le Ministre,
Etant donné la possibilité de l’« effet boule de neige » ou en tout cas le caractère de précédent dangereux vis-à-vis des autres formations politiques du pays, nous interpellons votre conscience, Monsieur le Ministre, afin que vous mesuriez les conséquences de telles manœuvres de division.
Monsieur le Ministre ;
L’ADC-IKIBIRI estime que le moment est très mal choisi pour aiguillonner les réflexes de la déchirure sociopolitique. En effet, le Burundi se trouve dans une phase cruciale où tout le peuple cherche à ressouder le tissu social déchiré par des décennies d’injustice et de guerre civile. Il s’avère plus que jamais impératif de privilégier tout ce qui peut contribuer à la consolidation d’une paix durable dans ce pays, d’où il nous faut éviter tout ce qui pourrait mettre les uns et les autres en position de rivalités de complaisance.
Monsieur le Ministre,
Si hier la dialectique de l’activisme politique opposait les Burundais entre Hutu et Tutsi, si la vaillance des Bashingantahe issus des deux communautés antagonistes a permis de faire passer la politique burundaise de la vision ethnisante à une vision républicaine, il est fort regrettable de constater que l’on est passé de Charybde en Sylla, en l’occurrence de l’instrumentalisation du clivage ethnique aux divisionnisme partisan et clientéliste.
Nous vous saurions gré, Monsieur le Ministre, de considérer que celui qui attise la haine intra- et inter-partite n’est pas plus à ménager que celui qui attise la haine entre les ethnies, en foi de quoi nous vous exhortons à faire valoir votre autorité pour mettre un terme à cette pratique devenue monnaie courante sous le régime actuel, qui consiste à provoquer de l’extérieur une désagrégation interne des partis politiques.
Monsieur le Ministre,
En vertu de tout ce qui précède, nous vous demandons de considérer les décisions et les résolutions issues de ce pseudo congrès des dissidents, exclus et démissionnaires du parti FNL comme nulles et non avenues.
En ce qui nous concerne, prenant à témoin les Burundais, mais aussi la communauté internationale qui nous observe et qui a mis tout le paquet pour que notre pays cesse de demeurer une jungle, nous vous garantissons notre collaboration pour tout ce qui contribuera à maintenir allumée la lanterne de la justice et la légalité, condition nécessaire et suffisante pour l’affermissement de la paix, de la sécurité, de la bonne gouvernance démocratique et de l’unité nationale.
Vous souhaitant une bonne réception de la présente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre franche collaboration.
Pour l’ADC-IKIBIRI,
Honorable Léonard Nyangoma,
Porte-parole.
mercredi 4 août 2010
Les informations du 4 août 2010
Justice
La police nationale arrête un des cadres du SNR en province de Cibitoke. Il aurait trempé dans des vols organisés.
Arrestation, mardi soir, de Samuel Bapfumukeko, chef du Service National des Renseignements «SNR» de la province de Cibitoke et de Pascal Ntakarutimana, son informateur. Ces deux hommes sont accusés de vols organisés. Ils ont été arrêtés par le général de brigade Gervais Nzirakobuca , directeur général adjoint de la police nationale et Uwimana Gaston, commissaire régional adjoint de la police judiciaire. Samuel Bapfumukeko aurait volé, aux marchands d’or, des marchandises d’une valeur de 60 millions de nos francs. Thélesphore Bigirimana, chargé de la communication au SNR ne nie pas ce vol orchestré par l’un de ses cadres mais n’a pas voulu donner plus de détails. Signalons que ces arrestations surviennent après les assassinats des commerçants d’or en commune de Mabayi
Sécurité
Deux grenades lancées dans un cabaret font 6 blessés dans la ville de Kayanza.
Des hommes jusqu’ici inconnus ont lancé, cette nuit à 20h, deux grenades dans un cabaret de bière locale tout près du marché de la ville de Kayanza blessant six personnes. La propriétaire de ce cabaret, elle-même blessée, pense que cette attaque est liée à celle qui s’est passée, il y a un mois, dans ce même cabaret. Une attaque qui a rendu invalide un ancien militaire. La police est arrivée tout juste après le forfait mais les malfaiteurs étaient déjà loin. Toutefois, elle indique que des enquêtes sont en cours.
L’administration provinciale de Gitega et Karuzi contre les gens qui se soulent le matin.
Les buveurs de l’avant midi des boissons alcoolisées en province de Gitega protestent et jugent que l’amende de 50 000 Fbu, qui leur est infligée, est très élevée. Pour eux, cette amende devrait revenir à 5 000 Fbu d’autant plus qu’il n’y a pas de texte légal qui fixe cette amende. Edouard Ndihokubwayo, procureur général de la Cour d’appel de Gitega, indique que amende est une sanction administrative non pas pénale et peut être augmentée pour dissuader ces buveurs du matin puisqu’elle ne connaît pas de limites. Du côté de la province de Karuzi, les cabarets sont ouverts l’avant midi et certains gens se soulent pendant cette période. Le commissaire provincial de police indique que les cabaretiers et les consommateurs des boissons alcoolisées ont profité de l’absence de la police pendant la période électorale pour enfreindre la loi. Il indique que les mesures contraignantes vont être redynamisées.
Politique
L’ADC-Ikibiri dénonce les méthodes frauduleuses utilisées dans l’élection du bureau communal de Musaga.
L’Alliance des Démocrates pour le Changement « ADC-Ikibiri » accuse le parti CNDD FDD d’être l’auteur des actes frauduleux dans la mise en place des institutions communales. Chauvineau Mugwengezo, qui parle au nom de l’ADC-Ikibiri, se référant à l’élection de l’administrateur de la commune Musaga, ce mardi, indique que le quorum ne devrait pas être atteint du moment que les partis qui ont eu plus de sièges dans cette commune font partie de l’ADC Ikibiri. Chauvineau Mugwengezo juge que seuls les partis UPRONA et CNDD FDD ne pouvaient pas atteindre le quorum et pense que l’achat des consciences a joué un grand rôle. Quant à Freddy Mbonimpa, élu président du conseil communal pour le compte du CNDD FDD, il indique qu’il n’y a pas eu d’irrégularités. Selon lui, 10 conseillers sur 15 étaient présents aux élections du bureau communal. Signalons que sur les 15 conseillers communaux élus dans cette commune, 7 sont du parti MSD, 2 sont du Sahwanya FRODEBU, 2 du CNDD FDD, 3 sont de l’UPRONA et 1 pour le FNL.
Santé
Une enquête d’un médecin révèle que 85 pourcent des enfants en province de Rutana n’ont plus quelques organes de la bouche.
85 pourcent d’enfants soignés dans différentes structures de soins de santé de la province de Rutana n’ont pas plus quelques parties internes de la bouche comme les luettes et les épiglottes. Docteur Jean Pierre l’a constaté après une enquête sur ces enfants. Ces parties internes de la bouche ont été escamotées par des tradipraticiens. Le docteur Jean Pierre Ndayirukiye conseille aux mères de ces enfants à se confier aux hôpitaux ou aux centres de santé officiels. Il indique, en plus, que la luette et l’épiglotte contiennent des antis corps et ces organes jouent un rôle très important dans la lutte contre les infections du corps. Les mères de ces enfants indiquent, par contre, que ces tradipraticiens utilisent des outils souillés mais, à leur grande surprise, ces derniers possèdent des autorisations de travail.
Economie
Les amateurs d’Amstel Bock peuvent se réjouir. Cette boisson est revenue dans les points de vente.
Après environ 2 semaines de pénurie de l’Amstel Bock, la situation de production se normalise peu à peu. Cette boisson est désormais disponible dans différents coins du pays selon Alexandre Sindihebura, porte-parole de la BRARUDI. Il indique que ce retard de production a été causé par une panne électrique survenue il y a quelques semaines.
Sport
Un jeu nouveau nommé cricket a été introduit au Burundi par les indiens. Il est pratiqué tous les dimanches au camp Muha dans la commune de Musaga. Quelques grandes équipes sont connues à savoir Hina Motors, premier au classement, Bajaj et Simba Cement. Le cricket est originaire des pays comme l’Inde, l’Afrique du Sud et le Japon.
Au basketball, les quatre équipes qui vont représenter le Burundi se préparent toujours au challenge de la zone 5 qui débute dans 10 jours. C’est dans ce cadre que l’équipe d’Urunani s’est mesurée à Muzinga et le match s’est clôturé sur un score de 92 à 57. Signalons que l’équipe de Ngozi a commencé ses entrainements à Bujumbura.
La police nationale arrête un des cadres du SNR en province de Cibitoke. Il aurait trempé dans des vols organisés.
Arrestation, mardi soir, de Samuel Bapfumukeko, chef du Service National des Renseignements «SNR» de la province de Cibitoke et de Pascal Ntakarutimana, son informateur. Ces deux hommes sont accusés de vols organisés. Ils ont été arrêtés par le général de brigade Gervais Nzirakobuca , directeur général adjoint de la police nationale et Uwimana Gaston, commissaire régional adjoint de la police judiciaire. Samuel Bapfumukeko aurait volé, aux marchands d’or, des marchandises d’une valeur de 60 millions de nos francs. Thélesphore Bigirimana, chargé de la communication au SNR ne nie pas ce vol orchestré par l’un de ses cadres mais n’a pas voulu donner plus de détails. Signalons que ces arrestations surviennent après les assassinats des commerçants d’or en commune de Mabayi
Sécurité
Deux grenades lancées dans un cabaret font 6 blessés dans la ville de Kayanza.
Des hommes jusqu’ici inconnus ont lancé, cette nuit à 20h, deux grenades dans un cabaret de bière locale tout près du marché de la ville de Kayanza blessant six personnes. La propriétaire de ce cabaret, elle-même blessée, pense que cette attaque est liée à celle qui s’est passée, il y a un mois, dans ce même cabaret. Une attaque qui a rendu invalide un ancien militaire. La police est arrivée tout juste après le forfait mais les malfaiteurs étaient déjà loin. Toutefois, elle indique que des enquêtes sont en cours.
L’administration provinciale de Gitega et Karuzi contre les gens qui se soulent le matin.
Les buveurs de l’avant midi des boissons alcoolisées en province de Gitega protestent et jugent que l’amende de 50 000 Fbu, qui leur est infligée, est très élevée. Pour eux, cette amende devrait revenir à 5 000 Fbu d’autant plus qu’il n’y a pas de texte légal qui fixe cette amende. Edouard Ndihokubwayo, procureur général de la Cour d’appel de Gitega, indique que amende est une sanction administrative non pas pénale et peut être augmentée pour dissuader ces buveurs du matin puisqu’elle ne connaît pas de limites. Du côté de la province de Karuzi, les cabarets sont ouverts l’avant midi et certains gens se soulent pendant cette période. Le commissaire provincial de police indique que les cabaretiers et les consommateurs des boissons alcoolisées ont profité de l’absence de la police pendant la période électorale pour enfreindre la loi. Il indique que les mesures contraignantes vont être redynamisées.
Politique
L’ADC-Ikibiri dénonce les méthodes frauduleuses utilisées dans l’élection du bureau communal de Musaga.
L’Alliance des Démocrates pour le Changement « ADC-Ikibiri » accuse le parti CNDD FDD d’être l’auteur des actes frauduleux dans la mise en place des institutions communales. Chauvineau Mugwengezo, qui parle au nom de l’ADC-Ikibiri, se référant à l’élection de l’administrateur de la commune Musaga, ce mardi, indique que le quorum ne devrait pas être atteint du moment que les partis qui ont eu plus de sièges dans cette commune font partie de l’ADC Ikibiri. Chauvineau Mugwengezo juge que seuls les partis UPRONA et CNDD FDD ne pouvaient pas atteindre le quorum et pense que l’achat des consciences a joué un grand rôle. Quant à Freddy Mbonimpa, élu président du conseil communal pour le compte du CNDD FDD, il indique qu’il n’y a pas eu d’irrégularités. Selon lui, 10 conseillers sur 15 étaient présents aux élections du bureau communal. Signalons que sur les 15 conseillers communaux élus dans cette commune, 7 sont du parti MSD, 2 sont du Sahwanya FRODEBU, 2 du CNDD FDD, 3 sont de l’UPRONA et 1 pour le FNL.
Santé
Une enquête d’un médecin révèle que 85 pourcent des enfants en province de Rutana n’ont plus quelques organes de la bouche.
85 pourcent d’enfants soignés dans différentes structures de soins de santé de la province de Rutana n’ont pas plus quelques parties internes de la bouche comme les luettes et les épiglottes. Docteur Jean Pierre l’a constaté après une enquête sur ces enfants. Ces parties internes de la bouche ont été escamotées par des tradipraticiens. Le docteur Jean Pierre Ndayirukiye conseille aux mères de ces enfants à se confier aux hôpitaux ou aux centres de santé officiels. Il indique, en plus, que la luette et l’épiglotte contiennent des antis corps et ces organes jouent un rôle très important dans la lutte contre les infections du corps. Les mères de ces enfants indiquent, par contre, que ces tradipraticiens utilisent des outils souillés mais, à leur grande surprise, ces derniers possèdent des autorisations de travail.
Economie
Les amateurs d’Amstel Bock peuvent se réjouir. Cette boisson est revenue dans les points de vente.
Après environ 2 semaines de pénurie de l’Amstel Bock, la situation de production se normalise peu à peu. Cette boisson est désormais disponible dans différents coins du pays selon Alexandre Sindihebura, porte-parole de la BRARUDI. Il indique que ce retard de production a été causé par une panne électrique survenue il y a quelques semaines.
Sport
Un jeu nouveau nommé cricket a été introduit au Burundi par les indiens. Il est pratiqué tous les dimanches au camp Muha dans la commune de Musaga. Quelques grandes équipes sont connues à savoir Hina Motors, premier au classement, Bajaj et Simba Cement. Le cricket est originaire des pays comme l’Inde, l’Afrique du Sud et le Japon.
Au basketball, les quatre équipes qui vont représenter le Burundi se préparent toujours au challenge de la zone 5 qui débute dans 10 jours. C’est dans ce cadre que l’équipe d’Urunani s’est mesurée à Muzinga et le match s’est clôturé sur un score de 92 à 57. Signalons que l’équipe de Ngozi a commencé ses entrainements à Bujumbura.
lundi 2 août 2010
Burundi : Rwasa "destitué" de son parti par des dissidents proches du pouvoir
Le dirigeant d'opposition burundais Agathon Rwasa a été "destitué" de la tête de son parti, les Forces nationales de libération (FNL - ex-rébellion), par des cadres dissidents lors d'un congrès alternatif soutenu par le régime, dimanche à Bujumbura.
Agathon Rwasa est entré dans la clandestinité depuis le début du processus électoral en mai, processus qu'il a boycotté, en disant craindre pour sa vie. Ses partisans ont dénoncé dimanche ce "congrès" comme étant une "mascarade commanditée par le pouvoir".
Quelque 350 membres des FNL, en grande majorité des jeunes gens, ont participé à la réunion placée sous haute surveillance policière et organisée sur autorisation spéciale du ministre burundais de l'Intérieur, Edouard Nduwimana.
Le "congrès" a élu un nouveau président, Emmanuel Miburo et Jacques Bigiramana, lui même exclu des FNL par M. Rwasa, a été désigné secrétaire général.
"Le parti FNL a perdu énormément en se retirant du processus électoral, (...) Ce congrès a décidé de corriger les erreurs qu'il y a eu, c'est pourquoi il vient de destituer Agathon Rwasa", a déclaré M. Bigirimana.
"C'est une nouvelle mascarade commanditée par le CNDD-FDD au pouvoir qui veut détruire notre parti. Agathon Rwasa est à la tête du FNL et il va y rester", a déclaré le vice-président de ce parti, Alfred Bagaya.
Il s'agit de la cinquième tentative de destitution du leader historique des FNL, commanditée par le pouvoir au cours des cinq dernières années.
Le Burundi traverse une crise politique depuis l'élection communale du 24 avril, remportée très largement par le parti au pouvoir et dont les résultats ont été contestés par l'opposition qui a dénoncé des fraudes massives. Les attaques à la grenade et les assassinats ciblés se sont multipliés depuis lors.
La présidentielle de juin a été remportée par le président sortant Pierre Nkurunziza, seul candidat en lice, qui a ensuite remporté les législatives.
Source: AFP
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