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jeudi 29 décembre 2011

Ngozi : temps durs pour les membres de l’opposition

Plusieurs membres des partis de l’opposition ont été arrêtés, au cours de ce mois de décembre, dans la province de Ngozi. Les organisations de défense des droits humains demandent à la justice d’accélérer les enquêtes pour éviter les gardes à vue prolongées.

Depuis le début de ce mois de décembre, on enregistre plusieurs arrestations de membres de l’opposition, surtout ceux du parti FNL (d’Agathon Rwasa) et UPD-Zigamibanga, affirment les défenseurs des droits humains dans la province de Ngozi.

D’après Jonas Nahimana, membre de la Ligue Iteka, un certain Elie Havyarimana, originaire de la commune Ruhororo et préfet des études au petit séminaire de Mureke a été arrêté en plein cours par la police. Le lendemain, continue la même source, c’était le tour de Dieudonné Kwizera, enseignant à l’école primaire de Rwabiriro, commune Mwumba. Puis, l’après-midi du dimanche 11 décembre, Idi Sinzinkayo, président du parti UPD-Zigamibanga dans la commune Tangara a été arrêté au marché de Ngozi par la police de connivence avec Nyandwi Saidi, responsable dudit marché et chef du quartier Shikiro de la ville de Ngozi.

La population de la ville de Ngozi ne cache pas son inquiétude face à à ces arrestations. Les défenseurs des droits de l’homme à Ngozi parlent d’arrestations illégales ; car la police n’a présenté aucun mandat

Accusés de terrorisme

Le lundi 19 décembre, la police a arrêté trois partisans du parti FNL. Il s’agit de Philbert Gatete, enseignant à l’école primaire Rushoka, dans la commune de Tangara, de Sébastien Kavakure, enseignant au lycée Jean Paul VI, dans la commune de Busiga et de Jacques Itangishaka. Ce dernier a été arrêté par la police chez lui, dans la commune Busiga.

La ligue Iteka indique que, d’après les mandats d’arrêt, les trois partisans du parti FNL sont accusés de travailler avec des groupes terroristes. Cette organisation demande que les enquêtes soient vite faites ; histoire d’éviter que les détenus restent en garde à vue prolongée comme cela arrive souvent dans les cachots de la province de Ngozi.

Dieudonné Niyonzima, représentant de l’Association burundaise pour la défense des droits des prisonniers(ABDP) dans la province de Ngozi, indique que toutes les organisations de défense des droits de l’homme ont convenue de travailler en synergie afin de lutter contre les arrestations abusives devenues monnaie courante dans cette province du Nord du pays.

Jonas Nahimana, Observateurs provincial de la Ligue Iteka à Ngozi demande que la justice évite les gardes à vue prolongées et les détentions sans comparution.

Source: Iwacu

mardi 27 décembre 2011

Les informations du 27 décembre 2011

Justice
Condamnation ce mardi d’un lycéen qui a poignardé une écolière à Kayanza
Il vient d’être condamné à la perpétuité par le Tribunal de Grande Instance de Kayanza. Emile Manirambona, élève du Lycée Pédagogique communal de Kayanza était accusé d’avoir tué ce samedi à coups de poignards une écolière de la 6ème année. Aloysie Nsaguye avait refusé les avances que lui avaient faites Emile Manirambona. Le jeune homme devra également verser à la famille de la victime une amende de 5 millions de Fbu.

Les autorités judiciaires conscientes du danger de la corruption qui les guette
Le domaine de la justice est parmi les institutions de l’Etat les plus touchées par la corruption. Dans une réunion des responsables des juridictions et des parquets débutée ce lundi, ils auront à réfléchir sur l’engagement professionnel du magistrat dans la lutte contre la corruption. Selon Audace Ndikuriyo, juge à la Cour Suprême, le Burundi est classé par Transparency International, à la 170 ème position sur 180 pays au monde en matière de corruption. Le président de la Cour suprême, Jean Marie Ngendanzi, appelle les autorités judiciaires à un débat franc et sincère en vue d’éradiquer la corruption dans le secteur judiciaire.

Droits de l’homme
La Ligue Iteka alerte sur la recrudescence des cas de torture à Bururi
Multiplication des actes de torture en comparaison de l’année passée dans la province Bururi. 9 cas de torture ont été enregistrés par la Ligue Iteka dans cette province du sud du pays. Toutefois, le procureur de la République à Bururi indique qu’aucun dossier en rapport avec la torture n’est en train d’être instruit au parquet de Bururi.

Politique
Réaction du président de l’UPRONA après la rencontre des responsables provinciaux de ce parti
Le président du parti UPRONA déclare ignorer les conclusions d’une réunion des secrétaires provinciaux. Bonaventure Niyoyankana a rétorqué, plein de colère : « RPA, venez m’expliquer les tenants et aboutissements de cette réunion. De mon côté, je n’en sais absolument rien. » Pour rappel, durant ces assises des secrétaires provinciaux du parti de Rwagasore du 23 décembre, il y a eu dénonciation du drame survenu le 11 décembre à la permanence nationale de cette formation politique baptisée Kumugumya. Ces leaders ont demandé la poursuite des enquêtes sans aucune manipulation politicienne et le démarrage du dialogue proposé par les sages du parti UPRONA dans le but de trouver une solution définitive aux conflits qui secouent cette ancienne formation politique.

Une année très mouvementée en politique
L’année 2011 a été caractérisée par une intolérance politique liée au contentieux électoral de 2010. Une intolérance transformée en conflit violent où les cibles sont choisies au sein des membres du parti au pouvoir comme dans l’opposition. En passant par le message dirigé aux leaders politiques en exil de regagner le pays, la réclamation du dialogue ou négociations et le rétablissement d’un Etat de droit par l’opposition, l’intolérance politique caractérisée par des violences surtout entre les partis CNDD-FDD et FNL, le boycott des travaux du Forum des partis politiques par l’opposition, les révélations du député Manassé Nzobonimpa, la préparation d’un texte de loi sur la réorganisation des partis politiques contesté par ces derniers et qui n’a jamais été adopté, les manifestations des membres FNL, aile Emmanuel Miburo, les tracasseries judiciaires contre certains membres de l’opposition, le remaniement ministériel au mois de novembre, les déclarations des nouveaux mouvements armés, la crise au sein du parti UPRONA, la visite des chefs d’Etat rwandais, somalien et sud-africain, l’organisation du sommet des chefs de l’Etat des pays de l’EAC, l’année 2011 aura été très agitée en politique. Et malgré l’appel au dialogue lancé par la Communauté internationale et les différents partenaires sociopolitiques, on notera ici l’appel des évêques catholiques du Burundi, le climat d’entente semble ne pas être pour demain.

Bonne gouvernance
Coup de théâtre dans l’affaire de la dette ougandaise
La conseillère de l’ambassade burundaise en Ouganda, Elise Nimpagariste, a déclaré que Maître Sendege n’est pas connu par le gouvernement burundais dans l’affaire de la régularisation de la dette ougandaise. Une révélation qui tombe au moment où le même gouvernement compte payer, dans son budget, 617 millions de Fbu d’honoraires à l’avocat Sendege, l’homme qui a défendu la cause burundaise. Entretemps, la Commission des parlementaires ougandais chargés du Trésor Public a invité Maître Sendege pour plus d’éclaircissements et ce dernier promet de leur fournir toutes les pièces y relatives.

Appel au législateur d’ajouter l’infraction « enrichissement illicite » dans la loi anti-corruption
« L’enrichissement illicite est une réalité au Burundi car il est visible que certains agents publics possèdent des biens qui dépassent leurs revenus. » Déclaration de Jean Claude Bizimana, un consultant qui a mené une étude sur ce fléau. Directeur juridique de la brigade anti-corruption, Jean Claude Bizimana, fait savoir qu’ils sont bloqués par les lacunes que comporte la loi anti-corruption en son article 58. Selon lui, ce n’est que l’omission d’un mot dans une des dispositions de cette loi anti-corruption qui fait défaut, une omission involontaire, pense-t-il. Le consultant Jean Claude Bizimana, qui s’exprimait dans un atelier organisé par la PARCEM, demande au législateur de préciser cette infraction dans la loi afin de l’agencer à l’article 20 de la Convention des Nations Unies contre la corruption qui, lui, définit clairement l’infraction d’enrichissement illicite.

Economie
Bilan plutôt positif chez « API »
L'Agence Burundaise de Promotion des Investissements « API » a enregistré au cours de cette année, qui prend fin, un investissement de 229 milliards de Fbu contenu dans 54 dossiers et dont 80 pourcent d’entre eux ont créé 7 000 emplois. Cela a été annoncé ce mardi matin par Libérât Mfumukeko, le directeur général de l’API au cours d’une conférence de presse.

Agriculture
Manifestation au chef-lieu de la province Cibitoke pour réclamer des engrais chimiques
Un sit in s’est observé ce mardi devant les bureaux du gouverneur de Cibitoke. La population de cette province réclame l’octroi des engrais chimiques. Toutefois, le directeur provincial de l’Agriculture et de l’élevage indique que parmi ces gens certains se font passer pour des agriculteurs pour réclamer des engrais chimiques.

Education
La cotisation de 3 000 Fbu par les enseignants de la province Cibitoke soulève des inquiétudes
Le syndicat STEB recommande aux enseignants du primaire et du secondaire de la province Cibitoke à ne pas céder aux intimidations du directeur provincial de l’enseignement. Ce dernier exige à tout enseignant à donner une somme de 3000 Fbu. Un montant qui serait destiné à la construction d’un bloc administratif de l’enseignement. Mais selon Eulalie Nibizi, présidente du syndicat STEB, la gestion de cet argent est obscure. Eulalie Nibizi demande au gouvernement burundais de chercher ailleurs les fonds de construction de ce bloc.

Jeunesse
Grand rassemblement des scouts de la sous région à Gitega
Plus de 1000 scouts de la sous région sont attendus à Gitega pour un rassemblement ayant pour thème : « La paix, priorité dans les grands lacs » et qui va durer une semaine. Cette rencontre sera l’occasion d’échanger d’expérience en rapport avec la paix dans la région des grands lacs. Les premiers arrivants du Rwanda et de la RDC ne sont pas satisfaits de l’accueil après un long voyage. Les membres de la coordination des activités et de l’accueil tranquillisent et indiquent que les choses vont rentrer dans l’ordre.

source: RPA