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samedi 31 juillet 2010

ADC-Ikibiri fait la mise au point par rapport à la plainte du Ministre NIYOYANKANA

ALLIANCE DES DEMOCRATES POUR LE CHANGEMENT AU BURUNDI
Bujumbura, le 29 juillet 2010

Copie pour information à :

- Son excellence Monsieur le Président de la République, avec les assurances de notre plus haute considération,
- Son Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée nationale avec les assurances de notre très haute considération ;
- Son Excellence Monsieur le Vice-président de la République avec les assurances de notre très haute considération;

A Son Excellence Monsieur le Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants. à Bujumbura

Objet : Mise au point sur l’exploitation du Communiqué de l’ADC-IKIBIRI du 11 juillet 2010.

Excellence Monsieur le Ministre,

L’Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC-IKIBIRI) a reçu une copie de la plainte que vous avez adressée au Procureur Général de la République contre l’Honorable Léonard Nyangoma et profite de l’occasion pour donner son point de vue.

L’ADC – IKIBIRI vous exprime son inquiétude de vous voir ignorer que le communiqué que vous incriminez émane plutôt de l’Alliance que de Léonard Nyangoma dont il n’est que le Porte-parole et se demande pourquoi vous avez attendu 8 jours pour réagir à ce communiqué.

Une autre inquiétude concerne la compétence du plaignant. En effet, il est fort anormal qu’un Ministre, fût-il celui de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, dépose une plainte contre un citoyen « au nom de l’Etat du Burundi », se substituant ainsi aux instances habilités.

Toujours par rapport à la compétence, l’ADC-IKIBIRI se fait le devoir de vous confirmer que le communiqué ne s’est pas adressé à la personne du Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, mais plutôt à l’Institution du Gouvernement du Burundi. Dans un pays Démocratique, les corps de défense et de sécurité sont subordonnés à l’autorité politique dans le respect de la Constitution, de la loi et des règlements (article 246 de la Constitution). Et si nous considérons la formulation de cette plainte, il est évident que le Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants s’est octroyé les prérogatives juridiques d’agir « au nom de l’Etat du Burundi ». De ce point de vue seulement, votre plainte se condamne de soi à l’irrecevabilité !

Excellence Monsieur le Ministre,

Ce qu’il faut encore une fois rappeler, c’est que le Communiqué du 11 juillet 2010 n’avait aucunement l’intention de fustiger qui que ce soit comme personne physique, notre intention était d’attirer l’attention du Gouvernement, qui est comptable des actions de l’Armée, sur les débordements possibles lorsque l’Armée sort des armes lourdes pour réprimer des fugitifs et pire, en dehors de toute réglementation en vigueur. Dans un pays démocratique, les forces de défense sont régies par la Constitution et par des lois qu’il faut respecter pour mériter la confiance des citoyens. En son article 241, la Constitution dispose que les corps de défense et de sécurité sont au service du Peuple burundais. Ils doivent être un instrument de protection de tout le Peuple Burundais et tout le Peuple burundais doit se reconnaître en eux.

De même, la Constitution dispose que les Corps de défense ne peuvent manifester leurs préférences politiques ni avantager de manière partisane les intérêts d’un parti (article 244). Déjà à ce niveau, nous sommes en droit de nous demander selon quelle réglementation les Jeunes civiles militant au sein d’un mouvement intégré au parti, fut-ce un parti au pouvoir, peuvent se constituer supplétifs pour épauler l’armée et la police dans la traque des autres citoyens, fussent- ils des malfaiteurs !

Toujours au chapitre de la réglementation afférente à la réquisition des force de défense nationale, la Constitution préconise que seul le Président de la République peut autoriser l’usage de la Force armée, dans la défense de l’Etat, dans le rétablissement de l’ordre et de la défense Publique et dans l’accomplissement des obligations et des engagements internationaux (article249).

Enfin, la Constitution dispose que lorsque la Force de défense nationale est utilisée, le Président de la République consulte officiellement les instances compétentes habilitées et informe le Parlement promptement et de façon détaillée sur la ou les raisons de l’emploi de la Force de défense Nationale, sur tout endroit où cette force est déployée et sur la période pour laquelle cette force est déployée (article 250).

Toutes ces dispositions constitutionnelles sont autant de balise contre un éventuel emploi arbitraire et disproportionné des forces de défense dans le rétablissement de l’Ordre. Or ni le Président de la République, ni les instances habilitées pour décider de la réquisition de l’armée, n’ont statué avant la sortie des engins lourds de guerre et des contingents qui ont été déployés dans le cas de Ruziba ; ni le Parlement n’a été informé, en foi de quoi, il était du devoir de tout citoyen épris du respect de la loi de dénoncer cet usage déloyal de la force, et c’est ce que nous avons fait.

Excellence Monsieur le Ministre,

Dans tous les cas, vous conviendrez qu’en dehors de l’aval de ces structures susmentionnées, des militaires, des avions et bateaux de guerre n’auraient pas dû sortir de leurs casernes et de l’arsenal pour entrer en guerre, à supposer même qu’il en eût été question. Et comme tout citoyen épris de la légalité, l’ADC-IKIBIRI s’interroge toujours sur l’opportunité de la sortie des armes lourdes de l’armée pour le cas de deux personnes assassinées, l’une suite à une histoire de sorcellerie (d’après le témoignage de l’épouse de la victime), l’autre suite à un litige foncier (d’après également le témoignage de l’épouse du défunt) !

L’ADC-IKIBIRI présente encore une fois ses condoléances aux familles éprouvées par ces meurtres ignobles qu’elle condamne avec énergie, mais s’insurge contre l’instrumentalisation de l’Armée par le Parti CNDD-FDD dans son obsessionnelle option de régler ses comptes inconnus avec un ennemi supposé, en l’occurrence le Parti FNL. L’Armée devrait se garder de se mêler de ce jeu de concurrence purement politique ; nos forces de défense et de sécurité devraient se garder de cautionner le choix de la crispation et de la radicalisation dont a opté le Parti CNDDFDD, car au moment du bilan, chacun répondra de ses actes. Déjà à en croire les dires du Porte-parole de l’Armée qui s’est exprimé dans une conférence de presse faite le lendemain des événements de Ruziba, il y a eu des disparus victimes de « bruits d’un avion de combat » ; des noms des personnes disparues ont été cités par certains médias de la place. A qui devrions-nous exiger les comptes ?

L’ADC-IKIBIRI a condamné l’action du Gouvernement et attiré l’attention du Chef de l’Etat sur l’usage disproportionné des armés lourdes dans une opération qui, somme toute, relevait de la compétence de la police ; nous considérons que les morts occasionnés par cette opération sont de crimes de trop, nous demandons à ce que la justice se penche sur ces crimes, au lieu de chercher les poux dans les cheveux de ceux qui les dénoncent ! Nous avons demandé qu’il y ait une enquête internationale à ce sujet et nous maintenons notre position.

Tout en condamnant donc les auteurs des meurtres qui ont déclenché cette campagne disproportionnée, nous réitérons notre indignation quant au flou qui plane sur les responsabilités de cet usage anticonstitutionnel des forces de défense et de sécurité ! L’ADC-IKIBIRI s’interroge toujours sur la raison de la haute surveillance et de l’inaccessibilité du lieu des événements. L’Alliance est convaincue qu’il y a une façon républicaine de procéder à des arrestations des coupables. L’armée n’intervient, en principe, que lorsqu’il y a combat et non pour appréhender un délinquant, fût-il un assassin, et moins encore pour barrer la route aux fugitifs.

Et si l’armée doit sortir ses batteries à chaque fois qu’il y aura assassinat dans ce pays, alors l’ADC-IKIBIRI à toutes les raisons de s’inquiéter.

L’ADC-IKIBIRI termine son propos en vous rassurant que le Communiqué du 11 juillet 2010 n’a nullement eu l’intention d’inciter la population à la révolte, loin de là ; elle n’avait que le seul but de dénoncer ce qu’elle a cru être l’erreur de jugement dans l’emploi de la Force ultime de l’Etat et aimerait qu’après la mise au clair de cette affaire, cela ne se reproduise plus.

Voilà, Excellence Monsieur le Ministre, la mise au point que nous voudrions faire à propos du communiqué de l’ADC-IKIBIRI du 11 juillet 2010. Enfin, L’ADC-IKIBIRI profite de l’occasion pour demander au Procureur Général de la République qui nous lie en copie, de ne réserver aucune suite à cette plainte.

Vous assurant notre franche collaboration, nous vous prions d’agréer, Excellence Monsieur le Ministre, les assurances de notre haute considération.

Les partis signataires (voir liste en annexe)
C.P.I. A :
- Monsieur le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux ;
- Monsieur le Procureur Général de la République.

Partis signataires de la lettre adressée au Ministre de la Défense et des Anciens Combattants par l’ADC-IKIBIRI en date du 29 Juillet 2010 :

1. NIYONGABO Gervais, FEDS-SANGIRA
2. NZOMUKUNDA Alice, ADR-IMVUGAKURI
3. NGENDAKUMANA Léonce, FRODEBU
4. ZEDI FERUZI UPD-ZIGAMIBANGA
5. NIYONKURU Anicet, CDP
6. Député Jean de Dieu Mutabazi RADEBU
7. Emmanuel NSABIMANA PPDRR
8. Alfred BAGAYA FNL
9. François NYAMOYA MSD
10. NYUNGANIRA Léonidas PARENA
11. P.Ndimurukundo Nicéphore P.I.T BAKERAKIVI
12. NSABIMANA Jeanne d’Arc CNDD

vendredi 30 juillet 2010

Burundi : l'opposition rejette "les institutions issues de mascarades électorales"

DECLARATION AU SUJET DES ELECTIONS LEGISLATIVES DES 23 et 28 JUILLET 2010


1. Après le holdup électoral du 24 mai dernier, les partis regroupés au sein de la Coalition ADC-IKIBIRI ont demandé l’annulation des résultats des élections communales, la révocation de la CENI pour manquements graves et l’ouverture d’un dialogue pour mettre en place les conditions d’élections libres, honnêtes et transparentes. Le Chef de l’Etat à qui plusieurs correspondances de l’opposition ont été adressées a fait la sourde oreille et a sciemment laissé une situation sociopolitique pourrir, seulement parce que celle-ci l’arrangeait en même temps que son parti politique, le CNDD-FDD.

2. L’usage de la force pour régler un différend politique aggravé par le refus de dialogue entre les partenaires politiques, est devenu monnaie courante. Les membres des partis de l’opposition formant l’ADC-IKIBIRI sont quotidiennement malmenés, arbitrairement arrêtés et fréquemment emprisonnés et subissent des tortures dégradantes, tandis que des dizaines d’autres sont victimes d’exécutions sommaires.

3. C’est dans un climat politiquement tendu et délétère que les élections présidentielles et législatives, toutes illégales se sont déroulées, élections marquées par une très faible participation des électeurs. Selon la Mission d’Observation de l’Union Européenne, la moyenne du taux de participation aux élections législatives tourne au tour de 53%. Et si la CENI qui est habituée à manipuler les chiffres proclame officiellement un taux de participation de 66%, il y a lieu de donner raison à l’estimation de la Mission d’Observation de l’Union Européenne.

Sachant qu’il y a eu beaucoup de cas d’intimidation pour que les populations aillent voter par force ou par terreur, les triples et quadruples votes qu’opèrent les gens manipulés du parti au pouvoir ainsi que les manipulations des chiffres constatées ici et là, il est évident que plus de 50% de nos citoyens ne se sentent par rassurés par ces institutions issues des différentes mascarades électorales auxquelles ils n’ont pas participé.

Quant aux élections des Sénateurs, des bricolages de la loi ont eu lieu pour qu’il y ait élection des Sénateurs dans les provinces où les conseils communaux ne sont pas au complet, et le Président Nkurunziza lui-même a violé l’article 100 de la Constitution en participant aux élections des Sénateurs en commune Mwumba en tant que membre du Conseil communal de cette commune. Sa fonction de Président de la République « est incompatible avec toute autre fonction élective », tel que le stipule l’article 100 de la constitution.

Ayant déjà triché précédemment les élections communales, il était prévisible que, si rien n’était fait pour reprendre le processus électoral, le parti CNDD-FDD allait se tailler la part du lion aux sénatoriales.

Les résultats issus des élections tant législatives que sénatoriales confirment ce que prédisait l’ADC-IKIBIRI dans ses différentes déclarations et prises de position : le grand risque et la responsabilité historique que prenaient la CENI et le pouvoir de replonger le pays dans un système monopartite dictatorial aux lourdes conséquences. L’entêtement du Chef de l’Etat et de la CENI, le soutien et la bénédiction de certains membres de la Communauté internationale apportés à un processus électoral biaisé… viennent de faire reculer le processus démocratique burundais d’au moins toute une génération. Avec un parti CNDD-FDD qui, lui seul et ses alliés, détiennent plus de 81% des sièges à l’Assemblée Nationale et plus de 90% au Sénat, adieu la démocratie, les portes sont grandement ouvertes pour bricoler la constitution et remettre en cause tous les acquis de la démocratie ; re-bonjour la dictature ! Mais la Coalition ADC-IKIBIRI veille et veillera, elle n’acceptera jamais un retour au statu quo ante.

De ce qui précède, les partis membres de l’ADC-IKIBIRI tiennent à informer l’opinion tant nationale qu’internationale de ce qui suit :

1. L’ADC-IKIBIRI a tout fait pour éviter de replonger le pays dans une situation d’un avenir incertain pour le Burundi mais s’est heurtée à l’entêtement du pouvoir en place et de la CENI. L’Alliance n’a pas participé aux successives mascarades électorales parce qu’elle ne voulait pas cautionner un processus électoral biaisé et sans issu, qui risque de diviser les citoyens burundais.

2. L’ADC-IKIBIRI réitère sa position de ne pas reconnaître les institutions issues de ces dernières mascarades électorales.

3. La coalition ADC-IKIBIRI fait remarquer à l’opinion tant nationale qu’internationale qu’elle a derrière elle, plus de la moitié de la population burundaise : en témoigne le faible taux de participation aux deux scrutins précédents. Elle en profite d’ailleurs pour remercier vivement tous les membres et sympathisants de l’Alliance qui, malgré l’intimidation, ont respecté le mot d’ordre de ne pas se rendre aux urnes.

4. L’ADC-IKIBIRI tient à rappeler que son combat est politique ; il n’est pas fondé sur la recherche d’un job ou d’un salaire tel que le chantent, jour et nuit, les ténors de ce régime dans les médias. Les leaders de l’ADC-IKIBIRI ne veulent qu’un espace d’expression libre, le recouvrement des droits politiques et privés de tout Burundais ainsi que le bien-être social de tous les citoyens.

5. L’ADC-IKIBIRI tient à mettre en garde les soi-disant institutions élues dans des conditions controversées, qu’elles ne pourront pas gérer un peuple qui ne se reconnaît pas en elles. L’usage de la force, telle qu’on le constate aujourd’hui, ne fera qu’exacerber le conflit déjà existant et conduira le Burundi dans une situation peu contrôlable. L’ADC-IKIBIRI reste ouverte pour la recherche d’une solution durable et pacifique pour remettre sur les rails le processus électoral en panne depuis le 24 mai 2010.

6. L’ADC-IKIBIRI exige, pour la énième fois, la libération sans condition de tous les militants de l’opposition injustement incarcérés ainsi que l’arrêt immédiat des violations des droits civils et politiques des leaders et militants de l’opposition.

7. L’ADC-IKIBIRI réitère sa bonne foi dans la recherche pacifique d’une solution durable aux problèmes sociopolitiques burundais. Elle demande à la Communauté Internationale ainsi qu’aux Corps diplomatiques accrédités au Burundi, de s’impliquer énergiquement pour que le pays ne retombe pas dans une crise politique plus profonde que celle que nous vivons actuellement.

Fait à Bujumbura le 29 juillet 2010

Pour l’ADC-IKIBIRI

Léonard NYANGOMA

Porte-parole

mercredi 28 juillet 2010

Elections sénatoriales : les conseillers communaux sont dans le starting point

Les conseillers communaux élus le 24 mai dernier dans tout le pays sont appelés ce mercredi 28 juillet d’élire à leur tour les membres du futur Sénat. Chaque province aura deux sénateurs, l’un de l’ethnie tutsi et l’autre de l’ethnie hutu. Selon le code électoral, un sénateur doit avoir au moins 35 ans et pour que celui–ci soit élu, il faut deux tiers des suffrages exprimés. Tout électeur vote hutu ou tutsi. Le bulletin tutsi est marqué par la couleur bleue, tandis que celui hutu est marqué par la couleur blanche. Dans la province Bujumbura rural (ouest), les élections sénatoriales ont été organisées ce mercredi dans les enceintes de l’OPDE à Kigobe en mairie de Bujumbura où 165 conseillers électeurs venus de 11 communes étaient attendus. Le scrutin a été ouvert à 6h 00 du matin, mais à 11 heures, seuls 76 électeurs s’étaient déjà présentés. Dans les 11 communes, le parti FNL compte 85 conseillers, suivi du CNDD-FDD avec 50 conseillers, de l’UPRONA avec 12 conseillers, du FRODEBU avec 8 conseillers, du MSD avec 6 conseillers, du FRODEBU-Nyakuri avec 2 conseillers, de l’UPD-Zigamibanga avec 1 conseiller et d’un conseiller pour l’indépendant « Iterambere ». Certains conseillers des partis FNL et FRODEBU qui ont contesté les élections communales et boycotté les élections présidentielles et législatives étaient sur place, mais leurs partenaires de l’UPD-Zigamibanga et du MSD ne se sont pas présentés. Les partis en compétition aux sénatoriales de Bujumbura rural sont à deux, à savoir l’UPRONA et le CNDD-FDD. La liste de l’UPRONA comprend trois candidats, deux tutsi, M. Pie Ntiyankundiye et Mme Spès Baransata ainsi qu’un hutu répondant au nom de M. Jean-Baptiste Ciza. Au parti CNDD-FDD, quatre candidats figurent sur la liste, deux hutu et deux tutsi, il s’agit de Laurent Rwankineza (tutsi), Daphrose Nyandwi (hutu), Espérance Uwimana (hutu) et Déo Nahimana (tutsi). Dans la province Mwaro (centre-ouest), sur 90 conseillers communaux élus, 65 sont du parti CNDD-FDD, a-t-on appris de la Synergie des médias. Des sources sur place disent que le parti CNDD-FDD risque de rafler tous les sièges des sénateurs car tout le reste revient aux partis membres de l’ADC-Ikibiri qui ne se présentent dans aucune des élections ayant suivi les communales qu’ils ont contestées. Sur les listes des partis CNDD-FDD et UPRONA figurent 5 hommes et 3 femmes dont 4 hutu et 4 tutsi. A Bururi (sud-ouest), deux personnes dont un ancien gouverneur de cette province vont se partager les sièges de cette région cependant considérée comme le fief de l’opposition. Selon la Synergie des médias, certains candidats sénateurs ont fréquenté l’enseignement supérieur et sur un total de 135 conseillers élus, cinq ont déjà démissionné dont Festus Ntanyungu de la commune Songa. La Commission électorale provinciale indépendante (CEPI) à Bururi a accepté la démission de l’un des cinq, car il venait d’être chassé du parti MSD. Quant aux autres dont Festus Ntanyungu, la CEPI ne reconnaît pas leur démission car ils ont fait un abus de procédure.

mardi 27 juillet 2010

Les nouvelles du 27 juillet 2010

Sécurité

Renforcement de la sécurité à la présidence de la République située en plein centre ville de Bujumbura.
Les forces de l’ordre ont été mobilisées ce matin pour mettre des blocs ciment afin de renforcer la barrière qui mène vers les bureaux de la présidence de la République sur le boulevard de l’UPRONA. La population qui emprunte cette voie s’est vue empêcher de traverser. Les citadins demandent, par conséquent, le déplacement de la présidence de la République hors de la ville afin de mieux la protéger. Pierre Chanel Ntarabaganyi, porte-parole de la police, affirme que cette activité est en accord avec la mairie de Bujumbura. D’après lui, il indique qu’entre deux maux, les autorités ont choisi le moindre et que la levée de cette mesure sera conditionnée par les raisons sécuritaires qui ont motivé sa mise en place. Rappelons que cette barrière a été renforcée depuis que les terroristes somaliens d’Al Shabab ont menacé le Burundi d’attaques s’il ne retire pas leurs troupes de la Somalie.

Spéciale élection

La synergie des médias vous présente les préparatifs du vote des sénateurs, par les conseillers communaux, qui aura lieu demain le 28 juillet et l’évaluation du Sénat sortant par différentes personnalités.

La CENI proclame les résultats des élections législatives.
Proclamation, par la Commission Electorale Nationale Indépendante «CENI», des résultats provisoires des législatives de vendredi dernier. 81 pourcent revient au parti CNDD FDD, 17 pourcent au parti UPRONA, 5 pourcent au parti FRODEBU Nyakuri et 3 personnes de l’ethnie batwa. Signalons que ces 3 batwa proviennent des provinces de Cibitoke, Karuzi et Bujumbura mairie.

Les élections sénatoriales vont avoir lieu demain le 28 juillet sur tout le territoire burundais.
C’est demain le 28 juillet qu’aura lieu le vote des sénateurs sur tout le territoire national par les conseillers communaux récemment élus. Chaque province aura deux sénateurs d’ethnie différente et un sénateur doit avoir au moins 35 ans de naissance. Pour être élu sénateur, il faut totaliser les voix des deux tiers des conseillers communaux. Si ces voix ne sont pas totalisées, deux tours sont organisées pour départager les candidats. Les 30 pourcent des femmes, les sièges des 3 personnes de l’ethnie batwa et les anciens chefs d’Etats sont maintenus.






En province de Bujumbura Rural, 165 conseillers communaux ont été élus sur 11 communes que compte cette province. Parmi eux, 85 sont du parti FNL, 8 du FRODEBU, 6 du MSD, 1 de l’UPD, 50 du CNND FDD et 12 de l’UPRONA. Seuls 62 conseillers vont participer au vote des sénateurs. Soit un taux de participation de 39,9 pourcent. Les autres conseillers sont de l’alliance ADC Ikibiri et ont comme mot d’ordre le boycott du processus électoral depuis les communales. La CEPI Bujumbura rural précise que les activités commencent à 8h dans les enceintes de l’OPDE.

En province de Bubanza, le parti CNDD FDD risque de rafler les deux sièges car ce parti a déjà régularisé et déposé sa liste définitive de ses candidats à la chambre haute du Parlement. L’UPRONA annonce qu’il pourra à tous moment amener sa liste. Sur la liste du parti CNDD FDD figure en première position sur la liste hutu, Gabriel Ntisezerana, 2ème vice président de la République, vient ensuite Vestine Nahimana, présidente du Conseil National de la Communication «CNC», et du côté des tutsi du CNDD FDD dans cette province vient Immaculée Ndabaneze, 60 ans, docteur en Economie et Aline Uwimana, économe dans une école primaire de Muzinda. Le parti CNDD FDD part favori et la majorité des conseillers communaux est issue de ce parti.

En province de Muramvya, seule la liste du parti CNDD FDD est disponible et l’UPRONA n’a pas encore rendu public sa liste. Clotilde Nizigama, ministre des Finances vient en première position sur la liste Hutu suivi de Gloriose Hakizimana, chargé du protocole à la première vice présidence de l’Assemblée Nationale. Du côté des tutsi, le colonel Fides Binegako est premier suivi de l’homme d’affaire Eloi Rugerinyange. Le parti UPRONA promet qu’il ne manquera pas au rendez-vous. Mais ses militants racontent déjà que le professeur Gilbert Midende pourrait être premier sur la liste des hutu et Félix Kararwa, conseiller du gouverneur, premier sur la liste tutsi de l’UPRONA. Signalons que les habitants de Muramvya semblent ignorer l’importance de cette institution et disent tout simplement que c’est une façon de multiplier les postes politiques.

En province de Mwaro, 90 conseillers communaux ont été élus dans les 6 communes de cette province. D’après la CEPI Mwaro, 65 conseillers communaux sont attendus pour le vote des sénateurs. Les 25 autres se sont retirés selon les injonctions de l’ADC Ikibiri. 43 conseillers communaux sont du CNDD FDD, 16 de l’UPRONA et 6 du MRC. Le parti CNDD FDD a présenté deux candidats et deux suppléants de même que le parti UPRONA. Parmi ces huit candidats, cinq sont des hommes, trois sont des femmes et parmi eux quatre hutu et quatre tutsi. Le vote se déroulera au Lycée de Mwaro sous la supervision de la CEPI Mwaro.

En province de Ruyigi, seul le parti CNDD FDD a présenté la liste de ses candidats. D’après la CEPI Ruyigi, les conseillers communaux se rencontreront à 9h pour recevoir des consignes dans une des salles de la commune Ruyigi. Les observateurs indépendants et les mandateurs des partis politiques sont autorisés à se rendre à ce scrutin. En outre, le président de la CEPI-Ruyigi émet des doutes sur la participation des conseillers communaux issus de l’ADC Ikibiri. D’après toujours la CEPI Ruyigi, il y aura deux bulletins de vote du CNDD FDD et de l’UPRONA portant les logos des couleurs bleu pour les tutsi et blanche pour les hutu.

En province de Karuzi, seul le CNDD FDD a rendu public sa liste composée de quatre personnes : deux tutsi et deux hutu dont trois femmes et un homme. Signalons qu’un seul d’entre eux possède un niveau universitaire supérieur. Au parti UPRONA, même s’il n’a pas encore présenté sa liste, son représentant annonce que son parti va présenter deux tutsi et une femme hutu dont deux ont un niveau universitaire. Bonaventure Niyoyankana, président du parti UPRONA, explique le retard de son parti à présenter sa liste par le fait du non paiement de la caution exigée par le code électoral. Signalons que parmi les candidats présentés en province de Karuzi personne n’a connu un parcours politique ou des hautes fonctions administratives.

En province de Bururi, seuls les partis CNDD FDD et l’UPRONA ont présenté leurs candidats qui sont au nombre de huit. Rappelons que 135 conseillers communaux ont été élus dans les neuf communes de cette province. La CEPI Bururi annonce que cinq conseillers communaux se sont retirés des conseils communaux dont trois du CNDD FDD, un du CNDD et un autre du MSD pour des raisons personnelles. Signalons que cinq communes n’ont pas encore élu leurs administrateurs et bureaux des conseils communaux à savoir Rumonge, Buyengero, Songa, Mugamba et Bururi. L’ADC Ikibiri possède la majorité des conseillers communaux dans ces localités.

En province de Ngozi, le parti CNDD FDD a déjà présenté sa liste à la CEPI Ngozi et sur 135 conseillers communaux 111 sont du CNDD FDD. Le représentant provincial de ce parti affirme que la campagne des sénateurs s’est effectuée en même temps que celle des législatives.

Le Sénat sortant a connu des scandales politiques mais a su sauvegarder l’intérêt du peuple selon certains sénateurs.
Les sénateurs burundais affirment qu’ils ont travaillé en commun accord pour redorer l’image du Burundi. Produit d’Arusha, le Sénat est désigné comme une institution qui a comme mission principale : assurer les équilibres ethniques dans tous les secteurs de la vie nationale selon les sénateurs interrogés. Le Sénat sortant a été mis en place en 2007 après la période post transition. Après un an et six mois de travail, il a été frappé par un scandale politique. L’ancien président Domitien Ndayizeye s’est vu retirer son immunité par l’honorable Gervais Rufyikiri, président sortant du Sénat dans l’affaire du coup d’Etat orchestré par le pouvoir en place. Il a été ensuite conduit à la prison centrale de Mpimba avant de le relâcher faute de preuve. Tous les sénateurs qualifient cela de violation de règles et procédures. Il s’est suivi ensuite l’évincement de l’Honorable Yolande Nzikoruriho du poste de premier vice président du Sénat. Elle était accusée d’avoir contesté la destitution d’Hussein Radjabu de la présidence du parti CNDD FDD. Certains sénateurs déplorent également le remplacement irrégulier de certains sénateurs présidents des commissions sénatoriales. Mais en générales les sénateurs ont su dépasser leurs intérêts et ont servi le peuple burundais. Cela s’est remarqué dans le rejet de certaines lois jugées injustes où incomplètes, le contrôle de l’action du gouvernement à travers les séances des questions orales. Les contributions et conseils des anciens présidents Pierre Buyoya et Sylvestre Ntibantunganya leur ont été d’un grand secours.


Le Sénat a été sauvé des crises par la sagesse des sénateurs selon l’honorable Gervais Rufyikiri.
L’honorable Gervais Rufyikiri, président sortant du Sénat, se félicite du travail accompli par les sénateurs. Selon lui, 145 projets de lois ont été votés et les irrégularités à caractère politique ont été réglées par le dialogue engagé entre les sénateurs. Il rappelle qu’en 2007 et 2008 le Sénat a connu une crise de méfiance entre certains partis politiques et par conséquent entre sénateurs mais grâce à la sagesse, l’âge et la présence des personnalités qui ont occupé des hautes fonctions dans le pays, le Sénat n’a pas été très affecté malgré les appels des états major des partis politiques. Gervais Rufykiri signale enfin que le Sénat manque d’infrastructures et de bureaux pour chaque sénateur.

Seuls les déséquilibres ethniques sont corrigés au Sénat et la prédominance d’un seul parti va s’installer selon honorable Jean Baptiste Manwangari.
L’honorable Jean Baptiste Manwangari explique que le Sénat est conçu comme une chambre d’équilibre destinée à corriger certains déséquilibres qui seraient le produit des élections au suffrage universel pour peupler la première chambre du Parlement. Selon lui, le Burundi a connu un conflit de nature politique et ethnique. Il fallait alors un organe susceptible de corriger les déséquilibres issus des suffrages universels de la première chambre. Mais pour Jean Baptiste Manwangari, aujourd’hui, c’est seulement le déséquilibre ethnique qui est corrigé et la prédominance d’un seul parti va s’installer. D’après lui, cette institution pourrait fonctionner sur des mots d’ordre et des injonctions.

Trois associations de la société civile se disent satisfaites du déroulement des législatives même si des irrégularités ne manquent pas.
Les associations de la société civile à savoir le Coalition pour le Monitoring Electoral « COSOME », la Commission épiscopale Justice et Paix et une ONG européenne EURAKE se disent satisfaites du déroulement des élections législatives même si des irrégularités ne manquent pas. Dans une déclaration conjointe qu’elles ont sortis, ces associations ont tenu à montrer les irrégularités qui ont caractérisé ce vote, entre autre, un climat de tension dû aux assassinats ciblés, les arrestations des membres des partis politiques, les tentatives d’achat des consciences, le port des insignes des partis politiques lors du scrutin, l’existence des procès verbaux signés avant la fin du vote. Ces associations demandent au gouvernement de mettre fin aux arrestations, intimidations et d’engager un dialogue entre les partis politiques. A la CENI, elles conseillent l’amélioration des conditions techniques. Ces associations de la société civile saluent le travail accompli par la synergie des médias.

Burundi : l'opposant Léonard Nyangoma "s'est mis à l'abri" par crainte d'arrestation

Le porte-parole de la principale plate-forme de l'opposition au Burundi, l'Alliance démocratique pour le changement (ADC-Ikibiri), a fui le pays depuis plusieurs jours, de crainte d'être arrêté par la police, a-t-on appris de sources concordantes lundi.

"Léonard Nyangoma s'est mis à l'abri pour ne pas être arrêté, il a été vu pour la dernière fois à Bujumbura mardi (20 juillet)", selon un de ses proches.

"Il (Nyangoma) a fui le pays depuis trois ou quatre jours parce que le pouvoir cherchait à l'arrêter, mais aussi parce qu'il a eu peur pour sa vie", a confirmé Alexis Sinduhije, un des leaders de l'ADC.

"Officiellement, c'est à cause du dossier Ruziba dans lequel M. Nyangoma avait signé un communiqué en tant que porte-parole de l'ADC. Un ministre a porté plainte contre lui et la police allait l'arrêter malgré l'immunité provisoire dont il dispose en tant que député", a-t-il poursuivi.

Dans ce communiqué, l'ADC accusait l'armée burundaise d'avoir "massacré la population" en faisant intervenir il y a deux semaines des hélicoptères de combat et la marine en vue d'arrêter les assassins présumés de deux membres du parti présidentiel à Ruziba, à 8 Km au sud de Bujumbura.

Le ministre burundais de la Défense, le lieutenant-général Germain Niyoyankana, avait alors porté plainte, dénonçant des "calomnies abjectes, absurdes et ridicules" visant selon lui à "inciter l'armée à la révolte".

Aucun officiel ne pouvait être joint lundi, mais un haut responsable de la police a confirmé, sous couvert d'anonymat, la fuite de M. Nyangoma "sans aucune raison puisqu'il n'y a aucun mandat d'arrêt contre lui".

Le Burundi a organisé vendredi des législatives, troisième scrutin d'un marathon électoral censé consolider la démocratie dans ce pays qui sort de 13 ans de guerre civile (1993-2006).

Le parti au pouvoir est assuré d'une victoire confortable, la majeure partie de l'opposition ayant maintenu son boycottage du processus électoral débuté peu après les élections communales du 24 mai entachées selon elle de fraudes massives.

Le retrait de l'opposition et une vague d'attaques à la grenade et d'assassinats, qui ont fait une vingtaine de morts et plus de 100 blessés depuis le 24 mai, font craindre une résurgence des violences dans le pays.

Agathon Rwasa, le dirigeant de l'ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL), devenue le principal parti d'opposition, a lui aussi disparu de la vie publique il y a plus d'un mois.

Il avait expliqué dans un message audio craindre d'être arrêté et assuré ne pas avoir l'intention de reprendre les armes, ce dont de nombreux observateurs doutent.

"Le pouvoir est en train de nous persécuter. Ce (lundi) matin, des policiers sont venus (au siège) et nous ont annoncé qu'aucune voiture ne pouvait plus entrer ou sortir et qu'on n'avait pas le droit d'emporter ni des documents, ni du matériel appartenant au parti", a dénoncé le vice-président des FNL, Alfred Bagaya.

Source: AFP

lundi 26 juillet 2010

Les informations du 26 juillet 2010

Sécurité

La permanence du parti FNL a été envahie par la police ce matin en commune Gihosha.
Incursion des éléments de la police, ce lundi, à la permanence du parti FNL située à Mutanga Nord en mairie de Bujumbura. Les responsables du parti FNL n’ont pas su les mobiles de l’incursion mais doutent fort qu’il s’agit d’un montage en vue de confier les bureaux de la permanence à Jacques Bigirimana déjà destitué du parti.

Un veilleur de nuit retrouvé mort ce lundi dans la ville de Gitega.
Un corps sans vie d’un homme répondant au nom de Balthazar Kancinya, âgé de plus de 65 ans a été retrouvé à l’aube de ce lundi aux extrémités du quartier Karera II dans la ville de Gitega. Le défunt était un veilleur de nuit dans l’un des magasins se trouvant dans la ville de Gitega et habite la colline Butamuheba. L’homme a été étranglé et la police indique qu’elle est en train de procéder aux enquêtes pour connaître les mobiles de ce meurtre.

Le parti FNL s’indigne contre l’arrestation de ces trois membres par le Service National de Renseignement.
Arrestation, samedi passé, de trois membres du parti FNL par le Service National de Renseignement «SNR» en mairie de Bujumbura. Le parti FNL dit ne pas comprendre le pourquoi de ses arrestations. Parmi les trois figurait son porte-parole mais celui-ci a été vite libéré après un petit laps de temps. Mais deux autres restent probablement dans les mains du SNR. A propos de ces arrestations ciblées, le dernier rapport de la mission d’observation des élections de l’Union Européenne en avait fait une critique retentissante. Contacter à propos, le SNR indique qu’il va vérifier réellement si ces deux autres membres du FNL restent détenus dans ses cachots.

Election

Le vote pour les législatives était mieux organisé par rapport aux premières élections selon l’ONG religieuse QPN.
Adrien Niyongabo, coordinateur régional de Quaker Peace Network «QPN», indique qu’une poignée de vote n’a pas été comptée correctement. Cela est sorti dans un café de presse que ce responsable de cette ONG religieuse vient d’animer ce lundi 26 juillet matin à l’hôtel Amahoro. Selon cette organisation, il y a eu des difficultés pour remplir le formulaire F2. Mais dans l’ensemble, les législatives étaient mieux que les premières élections selon ces observateurs électoraux. Signalons que cette organisation religieuse avait déployé 259 observateurs électoraux dans 38 communes sur une étendue de 13 provinces sur les 17 que compte notre pays.




Un scrutin pacifique avec une bonne organisation logistique mais manque de transparence de la CENI selon les observateurs de l’Union Européenne.
La mission d’observation électorale de l’Union Européenne a sorti hier un rapport préliminaire sur le déroulement du processus électoral burundais. Ce rapport montre qu’il y a eu un scrutin pacifique avec une bonne organisation logistique mais déplore les réticences de la CENI en matière de transparence qui ont affecté négativement le processus électoral et l’arrestation de plusieurs personnes membres des partis de l’opposition.





Justice

Mutation de deux magistrats ayant siégés dans l’audience de l’affaire « Ernest Manirumva ».
Le représentant du ministère Public et l’un des membres du siège dans « l’affaire Ernest Manirumva »ont été mutés, selon une source proche du ministère de la Justice. Ces mutations sont intervenues une semaine après la première audience publique de cette affaire. Au cours de cette audience, la partie civile et les avocats de la défense avaient plaidé sur la forme. Ils avaient demandé une liberté conditionnelle de certaines prévenues, mais d’après une source, cette demande ne peut pas être satisfaite si le siège n’est pas complet.

Première comparution ce lundi à la Cour administrative des huit sous officiers révoqués de l’armée.
Première audience, ce lundi, à la Cour administrative dans le procès des huit sous officiers révoqués le 24 décembre 2009 du corps de défense nationale. Ces officiers sont accusés d’avoir posés des questions publiquement lors des causeries morales et pour avoir donné à manger aux veuves des sous officiers morts sous le drapeau à la DCA-Kamenge. L’avocat du gouvernement a demandé une remise de cette affaire à la Cour afin de réunir ses éléments de la défense. L’affaire a été remise au 20 octobre 2010.

Santé

Manque de soins gratuits chez les séropositifs.
Les séropositifs ne sont pas plus soignés gratuitement depuis que la carte maladie octroyée par le réseau RPB+ n’est plus fonctionnelle. Le malheur ne venant pas seul, des antirétroviraux nommés « Bactrim » ne sont plus monnaie courante dans plusieurs coins du pays. Et face à tous ces problèmes, le Conseil National pour la Lutte contre le SIDA «CNLS » ne dit aucun mot.

Rupture de stock des antirétroviraux du VIH/SIDA. Les séropositifs sont menacés de mort à Ngozi.
Plaintes également à Ngozi où les séropositifs de cette province viennent de passer plusieurs jours sans anti rétroviraux. Ces patients demandent que leur cas soit étudié et une solution vite trouvée. Sinon plus de 2000 personnes vivant avec le VIH/SIDA sont menacées de mort.

Dix ans sans eau potable dans le quartier Muyaga en commune Gihosha.
Manque d’eau potable en commune Gihosha, quartier Muyaga en mairie de Bujumbura. L’endroit est plus connu sous le nom de Gisandema. Ce manque d’eau potable existe depuis 10 ans. Les habitants de ce quartier interpellent le gouvernement pour qu’il trouve une solution.

Economie

Le Burundi est classé premier dans la corruption au niveau de la Communauté Est Africaine selon un rapport de Transparence International.
Selon un rapport de « Transparence International », le Burundi vient en première position comme pays le plus corrompu au moment où le Rwanda fait un pas de géant dans la lutte contre la corruption. Les secteurs les plus touchés au Burundi se trouvent au niveau des services chargés de la collecte des impôts et des taxes. Selon Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME, c’est regrettable de voir que les impôts destinés au développement du pays sont détournés par des fonctionnaires sans foi ni loi. Le ministre de la bonne gouvernance ne nie pas que la corruption a pris racine au Burundi, mais dit que ceux qui ont fait le rapport se sont basés sur les observations de la population sans toutefois consulter les services de l’Etat. Cela étant, le ministre Martin Nivyabandi tranquillise les investisseurs que l’Etat prend en main cette question et leur assure la facilitation du processus d’investissement comme gage de confiance.

Sport

Au football, le championnat de Primus League est à sa 20ème semaine. Ce week end, Vital’o a battu Flamengo 3 à 0 vendredi, LLB Academic bat Waze 5 buts à zéro samedi. Prince Louis s’impose 2 buts à un face à Academic Tchite. Dimanche Inter Star croise le fer à Union Sporting. Score 2 à 1 en faveur de Inter Star. Muzinga s’impose à Atletico Olympic 3 à 0. Au classement Vital’o occupe la première place avec 47 points. En deuxième position vient Inter Star avec 36 points. LLB Academic s’est classé en troisième.

Au basketball, le Burundi va organiser pour la première fois la compétition régionale de la cinquième zone. Les pays en lisse sont l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie. Nepomuscène Sindayibura, président de la fédération de basketball, indique que l’organisation de cette compétition coûtera 80 millions de Fbu. Un appel est lancé aux amoureux du basketball pour un appui urgent.

Au Karaté, maître Christophe Nkurunziza, entraîneur de Karaté connu surtout dans l’équipe Zaushin, s’occupe des jeunes en période des vacances. Il s’agit d’inculquer à la jeunesse les valeurs du self-défense et du respect des autres.