Sécurité
Renforcement de la sécurité à la présidence de la République située en plein centre ville de Bujumbura.
Les forces de l’ordre ont été mobilisées ce matin pour mettre des blocs ciment afin de renforcer la barrière qui mène vers les bureaux de la présidence de la République sur le boulevard de l’UPRONA. La population qui emprunte cette voie s’est vue empêcher de traverser. Les citadins demandent, par conséquent, le déplacement de la présidence de la République hors de la ville afin de mieux la protéger. Pierre Chanel Ntarabaganyi, porte-parole de la police, affirme que cette activité est en accord avec la mairie de Bujumbura. D’après lui, il indique qu’entre deux maux, les autorités ont choisi le moindre et que la levée de cette mesure sera conditionnée par les raisons sécuritaires qui ont motivé sa mise en place. Rappelons que cette barrière a été renforcée depuis que les terroristes somaliens d’Al Shabab ont menacé le Burundi d’attaques s’il ne retire pas leurs troupes de la Somalie.
Spéciale élection
La synergie des médias vous présente les préparatifs du vote des sénateurs, par les conseillers communaux, qui aura lieu demain le 28 juillet et l’évaluation du Sénat sortant par différentes personnalités.
La CENI proclame les résultats des élections législatives.
Proclamation, par la Commission Electorale Nationale Indépendante «CENI», des résultats provisoires des législatives de vendredi dernier. 81 pourcent revient au parti CNDD FDD, 17 pourcent au parti UPRONA, 5 pourcent au parti FRODEBU Nyakuri et 3 personnes de l’ethnie batwa. Signalons que ces 3 batwa proviennent des provinces de Cibitoke, Karuzi et Bujumbura mairie.
Les élections sénatoriales vont avoir lieu demain le 28 juillet sur tout le territoire burundais.
C’est demain le 28 juillet qu’aura lieu le vote des sénateurs sur tout le territoire national par les conseillers communaux récemment élus. Chaque province aura deux sénateurs d’ethnie différente et un sénateur doit avoir au moins 35 ans de naissance. Pour être élu sénateur, il faut totaliser les voix des deux tiers des conseillers communaux. Si ces voix ne sont pas totalisées, deux tours sont organisées pour départager les candidats. Les 30 pourcent des femmes, les sièges des 3 personnes de l’ethnie batwa et les anciens chefs d’Etats sont maintenus.
En province de Bujumbura Rural, 165 conseillers communaux ont été élus sur 11 communes que compte cette province. Parmi eux, 85 sont du parti FNL, 8 du FRODEBU, 6 du MSD, 1 de l’UPD, 50 du CNND FDD et 12 de l’UPRONA. Seuls 62 conseillers vont participer au vote des sénateurs. Soit un taux de participation de 39,9 pourcent. Les autres conseillers sont de l’alliance ADC Ikibiri et ont comme mot d’ordre le boycott du processus électoral depuis les communales. La CEPI Bujumbura rural précise que les activités commencent à 8h dans les enceintes de l’OPDE.
En province de Bubanza, le parti CNDD FDD risque de rafler les deux sièges car ce parti a déjà régularisé et déposé sa liste définitive de ses candidats à la chambre haute du Parlement. L’UPRONA annonce qu’il pourra à tous moment amener sa liste. Sur la liste du parti CNDD FDD figure en première position sur la liste hutu, Gabriel Ntisezerana, 2ème vice président de la République, vient ensuite Vestine Nahimana, présidente du Conseil National de la Communication «CNC», et du côté des tutsi du CNDD FDD dans cette province vient Immaculée Ndabaneze, 60 ans, docteur en Economie et Aline Uwimana, économe dans une école primaire de Muzinda. Le parti CNDD FDD part favori et la majorité des conseillers communaux est issue de ce parti.
En province de Muramvya, seule la liste du parti CNDD FDD est disponible et l’UPRONA n’a pas encore rendu public sa liste. Clotilde Nizigama, ministre des Finances vient en première position sur la liste Hutu suivi de Gloriose Hakizimana, chargé du protocole à la première vice présidence de l’Assemblée Nationale. Du côté des tutsi, le colonel Fides Binegako est premier suivi de l’homme d’affaire Eloi Rugerinyange. Le parti UPRONA promet qu’il ne manquera pas au rendez-vous. Mais ses militants racontent déjà que le professeur Gilbert Midende pourrait être premier sur la liste des hutu et Félix Kararwa, conseiller du gouverneur, premier sur la liste tutsi de l’UPRONA. Signalons que les habitants de Muramvya semblent ignorer l’importance de cette institution et disent tout simplement que c’est une façon de multiplier les postes politiques.
En province de Mwaro, 90 conseillers communaux ont été élus dans les 6 communes de cette province. D’après la CEPI Mwaro, 65 conseillers communaux sont attendus pour le vote des sénateurs. Les 25 autres se sont retirés selon les injonctions de l’ADC Ikibiri. 43 conseillers communaux sont du CNDD FDD, 16 de l’UPRONA et 6 du MRC. Le parti CNDD FDD a présenté deux candidats et deux suppléants de même que le parti UPRONA. Parmi ces huit candidats, cinq sont des hommes, trois sont des femmes et parmi eux quatre hutu et quatre tutsi. Le vote se déroulera au Lycée de Mwaro sous la supervision de la CEPI Mwaro.
En province de Ruyigi, seul le parti CNDD FDD a présenté la liste de ses candidats. D’après la CEPI Ruyigi, les conseillers communaux se rencontreront à 9h pour recevoir des consignes dans une des salles de la commune Ruyigi. Les observateurs indépendants et les mandateurs des partis politiques sont autorisés à se rendre à ce scrutin. En outre, le président de la CEPI-Ruyigi émet des doutes sur la participation des conseillers communaux issus de l’ADC Ikibiri. D’après toujours la CEPI Ruyigi, il y aura deux bulletins de vote du CNDD FDD et de l’UPRONA portant les logos des couleurs bleu pour les tutsi et blanche pour les hutu.
En province de Karuzi, seul le CNDD FDD a rendu public sa liste composée de quatre personnes : deux tutsi et deux hutu dont trois femmes et un homme. Signalons qu’un seul d’entre eux possède un niveau universitaire supérieur. Au parti UPRONA, même s’il n’a pas encore présenté sa liste, son représentant annonce que son parti va présenter deux tutsi et une femme hutu dont deux ont un niveau universitaire. Bonaventure Niyoyankana, président du parti UPRONA, explique le retard de son parti à présenter sa liste par le fait du non paiement de la caution exigée par le code électoral. Signalons que parmi les candidats présentés en province de Karuzi personne n’a connu un parcours politique ou des hautes fonctions administratives.
En province de Bururi, seuls les partis CNDD FDD et l’UPRONA ont présenté leurs candidats qui sont au nombre de huit. Rappelons que 135 conseillers communaux ont été élus dans les neuf communes de cette province. La CEPI Bururi annonce que cinq conseillers communaux se sont retirés des conseils communaux dont trois du CNDD FDD, un du CNDD et un autre du MSD pour des raisons personnelles. Signalons que cinq communes n’ont pas encore élu leurs administrateurs et bureaux des conseils communaux à savoir Rumonge, Buyengero, Songa, Mugamba et Bururi. L’ADC Ikibiri possède la majorité des conseillers communaux dans ces localités.
En province de Ngozi, le parti CNDD FDD a déjà présenté sa liste à la CEPI Ngozi et sur 135 conseillers communaux 111 sont du CNDD FDD. Le représentant provincial de ce parti affirme que la campagne des sénateurs s’est effectuée en même temps que celle des législatives.
Le Sénat sortant a connu des scandales politiques mais a su sauvegarder l’intérêt du peuple selon certains sénateurs.
Les sénateurs burundais affirment qu’ils ont travaillé en commun accord pour redorer l’image du Burundi. Produit d’Arusha, le Sénat est désigné comme une institution qui a comme mission principale : assurer les équilibres ethniques dans tous les secteurs de la vie nationale selon les sénateurs interrogés. Le Sénat sortant a été mis en place en 2007 après la période post transition. Après un an et six mois de travail, il a été frappé par un scandale politique. L’ancien président Domitien Ndayizeye s’est vu retirer son immunité par l’honorable Gervais Rufyikiri, président sortant du Sénat dans l’affaire du coup d’Etat orchestré par le pouvoir en place. Il a été ensuite conduit à la prison centrale de Mpimba avant de le relâcher faute de preuve. Tous les sénateurs qualifient cela de violation de règles et procédures. Il s’est suivi ensuite l’évincement de l’Honorable Yolande Nzikoruriho du poste de premier vice président du Sénat. Elle était accusée d’avoir contesté la destitution d’Hussein Radjabu de la présidence du parti CNDD FDD. Certains sénateurs déplorent également le remplacement irrégulier de certains sénateurs présidents des commissions sénatoriales. Mais en générales les sénateurs ont su dépasser leurs intérêts et ont servi le peuple burundais. Cela s’est remarqué dans le rejet de certaines lois jugées injustes où incomplètes, le contrôle de l’action du gouvernement à travers les séances des questions orales. Les contributions et conseils des anciens présidents Pierre Buyoya et Sylvestre Ntibantunganya leur ont été d’un grand secours.
Le Sénat a été sauvé des crises par la sagesse des sénateurs selon l’honorable Gervais Rufyikiri.
L’honorable Gervais Rufyikiri, président sortant du Sénat, se félicite du travail accompli par les sénateurs. Selon lui, 145 projets de lois ont été votés et les irrégularités à caractère politique ont été réglées par le dialogue engagé entre les sénateurs. Il rappelle qu’en 2007 et 2008 le Sénat a connu une crise de méfiance entre certains partis politiques et par conséquent entre sénateurs mais grâce à la sagesse, l’âge et la présence des personnalités qui ont occupé des hautes fonctions dans le pays, le Sénat n’a pas été très affecté malgré les appels des états major des partis politiques. Gervais Rufykiri signale enfin que le Sénat manque d’infrastructures et de bureaux pour chaque sénateur.
Seuls les déséquilibres ethniques sont corrigés au Sénat et la prédominance d’un seul parti va s’installer selon honorable Jean Baptiste Manwangari.
L’honorable Jean Baptiste Manwangari explique que le Sénat est conçu comme une chambre d’équilibre destinée à corriger certains déséquilibres qui seraient le produit des élections au suffrage universel pour peupler la première chambre du Parlement. Selon lui, le Burundi a connu un conflit de nature politique et ethnique. Il fallait alors un organe susceptible de corriger les déséquilibres issus des suffrages universels de la première chambre. Mais pour Jean Baptiste Manwangari, aujourd’hui, c’est seulement le déséquilibre ethnique qui est corrigé et la prédominance d’un seul parti va s’installer. D’après lui, cette institution pourrait fonctionner sur des mots d’ordre et des injonctions.
Trois associations de la société civile se disent satisfaites du déroulement des législatives même si des irrégularités ne manquent pas.
Les associations de la société civile à savoir le Coalition pour le Monitoring Electoral « COSOME », la Commission épiscopale Justice et Paix et une ONG européenne EURAKE se disent satisfaites du déroulement des élections législatives même si des irrégularités ne manquent pas. Dans une déclaration conjointe qu’elles ont sortis, ces associations ont tenu à montrer les irrégularités qui ont caractérisé ce vote, entre autre, un climat de tension dû aux assassinats ciblés, les arrestations des membres des partis politiques, les tentatives d’achat des consciences, le port des insignes des partis politiques lors du scrutin, l’existence des procès verbaux signés avant la fin du vote. Ces associations demandent au gouvernement de mettre fin aux arrestations, intimidations et d’engager un dialogue entre les partis politiques. A la CENI, elles conseillent l’amélioration des conditions techniques. Ces associations de la société civile saluent le travail accompli par la synergie des médias.
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