vendredi 26 mars 2010
Congrès communaux du Cndd-Fdd: Une bagarre a éclaté
Les primaires qui sont organisés au sein des formations politiques de l'opposition ont poussé le parti présidentiel à se résoudre à organiser des primaires pour choisir ses représentants au niveau communal.
Le samedi 20 mars, pendant ces congrès communaux du parti Cndd-Fdd, la bagarre a éclaté dans la commune urbaine de Buyenzi entre les groupes rivaux au sein de ce parti dirigé par le président du Conseil des sages, le président Nkurunziza.
Les deux personnalités qui ont échangé les coups de points sont le sénateur Muhamed Rukara, vice président du conseil des sages de ce même parti et Jamal, le capitaine de l'équipe FC Haleluya, une équipe du président Nkurunziza.
La pomme de discorde est que ces deux personnalités veulent s'approprier le leadership du Cndd-Fdd dans la commune de Buyenzi et chacun veut positionner ses proches dans les instances de cette commune.
Selon une source au sein de ce parti, cela est dû à une crise profonde entre les membres du Conseil des Sages du Cndd-Fdd dont la majorité n'arrive pas à soutenir la candidature du président Nkurunziza.
Ceux qui vont représenter le parti Cndd-Fdd au niveau communal à Buyenzi, sont le sénateur Rukara, un certain Innocent (proche de Rukara) et Mr Iddi Kabano (aussi proche de Rukara), l'administrateur de la commune de Buyenzi.
D'après une source proche du sénateur Rukara, le président Nkurunziza a ordonné une surveillance policière car il est parmi ceux qui n'ont pas soutenu sa candidature au sein du conseil des sages du Cndd-Fdd.
Une autre bagarre a éclaté dans la commune urbaine de Kinama où le richissime Sion Nikobiri voulait s'imposer en tête de liste dans cette commune. Les membres de ce parti dans cette commune ont refusé ce diktat.
D'après nos sources, dans plusieurs communes du Burundi, ces dissensions se sont observées, beaucoup de ceux qui ont soutenu le congrès illégal du 07 février 2007 ne se sont pas retrouvés sur les listes communales.
Selon plusieurs analystes politiques burundais, techniquement, le parti Cndd-Fdd reste seulement avec ce weekend prochain pour organiser son congrès national où les membres de ce parti viendront applaudir le candidat qui sera « nommer », mais des sources proches de ce parti nous disent que ce congrès n'aura pas lieu, pourquoi:
1.le Cndd-Fdd attendait celui de l'UPD-Zigamibanga pour essayer de faire la différence, mais les cadres bagumyabanga sont aux abois, faire une différence n'est plus possible;
2.beaucoup de cadres bagumyabanaga exigent que leur candidat soit voté démocratiquement, mais cela ne sera pas à la faveur du commandant Pierre Nkurunziza et essaie d'utiliser son droit de veto en brandissant la libération de l'Honorable Radjabu pour lui remettre les rennes du parti dans l'objectif de faire peur ses adversaires au sein de cette formation politique.
Source: Burunditransparence
DECLARATION DES PARTIS POLITIQUES DE L’OPPOSITION AU SUJET DES MENACES LOURDES PESANT SUR LA SITUATION POLITIQUE ET SECURITAIRE ACTUELLE AU BURUNDI
Les partis politiques soussignés portent à l’attention de la communauté nationale et internationale ce qui suit :
1. Les faits
1. Depuis le début de l'année les partis signataires observent une recrudescence des scènes de violence ponctuées par des assassinats, les tentatives d'assassinat de leaders de l'opposition des faits et gestes d'intolérance posés par les membres du Parti CNDD-FDD comme en témoignent le cas d'assassinat des représentants de l'UPD à NYANZA-LAC et à GIHANGA, la tentative d'assassinat du député Charles NIYUNGEKO membre du CNDD, le dépôt des excréments humains devant la permanence du MSD à GISHUBI pour ne citer que cela.
2. De source bien informée, ceci serait le début de l’exécution d’un plan ourdi par le parti au pouvoir. Ce plan macabre aurait pour objectifs :
a. La déstabilisation des militants de l'opposition par des arrestations et des emprisonnements.
b. L’arrestation et l’assassinat des leaders actifs sur terrain des partis de l'opposition, surtout les cadres intermédiaires entre la base et la direction des partis.
c. La mutation de tous les chefs de poste de la police qui refuseraient d'appliquer ce plan.
d. L’organisation de fraudes massives aux élections en amont comme en aval
3. Au niveau politique, de nombreuses anomalies sont observées qui confirment que le parti au pouvoir, en perte de vitesse dans l’opinion nationale, entend tout faire pour frauder massivement les prochaines élections ou à défaut les rendre impossibles. En attestent les constats suivants :
a. Le débauchage, l'embauche abusif des agents publics à des fins politiques par les hautes autorités du pays. Nous en voulons pour preuve le cas des administrateurs des communes Mabanda, Nyanza-Lac et Vugizo ; ceci en violation des articles 188 et 192 du code électoral qui dispose qu’un conseiller communal qui démissionne de son parti ou est exclu de celui-ci perd automatiquement son mandat.
b. La multiplication des missions onéreuses à l’étranger pour que les bénéficiaires puissent ristourner au parti au pouvoir les reliquats des frais de missions délibérément gonflés.
c. L’assèchement du budget de l’Etat pour laisser à l’éventuel successeur des caisses vides et des problèmes sociaux insurmontables.
d. Les milices du parti au pouvoir IMBONERAKURE n’ont toujours pas été démantelées et continuent de semer le trouble et la terreur.
e. La hausse vertigineuse des cautions aux différentes élections pour décourager les moins nantis.
f. L'usage abusif des moyens de l’Etat pour mener une campagne prématurée et permanente, qui court pratiquement depuis 2005 : achat des consciences notamment par la distribution massive de dons d’engrais, de couvertures, de pagnes et d’argent ; le versement mensuel de grosses sommes d’argent à certains cadres du commandement des forces de défense et de sécurité.
g. L'usurpation des journées des samedis au profit de la campagne prématurée par le seul parti au pouvoir.
h. Le retard mis pour traiter la question de financement des partis politiques par l’Etat des élections et, en cas d’assistance extérieure, faire une répartition inéquitable ainsi que le montre la tendance à politiser l’aide sociale en cas de calamité ou de désastre.
B. La position des Partis d’opposition signataires de la présente
Au regard de tout ce qui précède, les partis d’opposition signataires :
1. Condamnent avec la dernière énergie les assassinats sélectifs et la tentative d’assassinat de l’Honorable Charles NIYUNGEKO et mettent en garde le gouvernement contre les graves conséquences qui vont résulter de toute récidive contre les leaders ou des membres militants des formations politiques de l’opposition.
2. Exigent qu’une enquête impartiale soit diligentée et que les coupables soient mis aux arrêts et jugés.
3. Exigent l’accès équitable des partis politiques aux médias publics dès lors que le parti au pouvoir est rentré de facto en campagne électorale prématurée.
4. Exigent la neutralité politique des forces de défense et de sécurité, singulièrement pendant les élections, la dissolution de toute milice et l’interdiction de toute manifestation paramilitaire des mouvements des partis.
5. Exigent la liberté immédiate de circulation pour les samedis.
6. Réclament le gel, à compter du 1er avril 2010, des missions non essentielles et ne figurant pas sur l’agenda international du Burundi.
7. Mettent en garde le gouvernement contre l’épuisement prématuré et le dépassement du budget de l’Etat.
8. Exigent la suspension de toute embauche politicienne non programmée et budgétisée préalablement.
9. Exigent que la CENI respecte strictement la loi électorale et prenne des sanctions exemplaires contre ses agents qui violent les droits des citoyens reconnus par la loi.
10. Recommandent à la CENI de prévoir dans son budget une rubrique pour le financement des partis mais aussi pour payer équitablement tous les mandataires.
11. Recommandent à la Communauté internationale, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne et aux Etats–Unis, de prendre les mesures préventives nécessaires, en exerçant des pressions sur le pouvoir en place et en envoyant des observateurs aux élections dans les meilleurs délais.
12. Recommandent vivement la possibilité pour la communauté internationale ou un groupe d’institutions ou de pays amis du Burundi de contribuer au cautionnement électoral à travers un compte géré par la CENI qui le répartirait équitablement entre protagonistes en lice.
Burundi : HRW et APRODH s'inquiètent des lynchages avec la "complicité" des autorités
Au moins 75 malfaiteurs présumés ont été lynchés à mort par la foule en 2009 au Burundi, souvent avec la "complicité" des autorités, selon un nouveau rapport de Human Rights Watch (HRW), qui appelle le gouvernement à mettre fin à l'"impunité".
"Au Burundi, les attaques perpétrées par des foules contre de présumés malfaiteurs, souvent avec la complicité des autorités, ont conduit à au moins 75 meurtres en 2009", indique ce rapport de HRW, rédigé avec l'Association burundais pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH).
Selon ce document de 105 pages, intitulé "La ‘justice’ populaire au Burundi : complicité des autorités et impunité", "les autorités ont parfois été impliquées dans des meurtres par lynchage et des passages à tabac de présumés malfaiteurs (...)".
Elles ont également "facilité ces actes en mettant sur pied des comités de sécurité (...) qui opèrent en marge de la loi", explique le texte.
"Rares sont les cas de violence populaire qui ont donné lieu à des enquêtes ou des arrestations, et aucune de ces affaires n'avait encore abouti à une condamnation en février 2010", assure HRW, qui cite néanmoins des cas où des représentants de l'autorité ont cherché à s'interposer "au péril de leur vie".
Plus d'un quart des cas de "justice populaire" recensés dans ce document ont eu lieu dans la province de Ruyigi (est), avec 19 des 75 cas de lynchage enregistrés en 2009.
Pour HRW et l'APRODH, "le manque de confiance dans la police et dans l'appareil judiciaire, tous deux minés par la corruption, l'incompétence et le manque de moyens" sont parmi "les facteurs qui expliquent ce phénomène de "justice sociale".
"Les Burundais qui sont victimes d'un délit n'attendent aucune protection de la part de la police et aucune justice de la part des tribunaux", a estimé Pierre Claver Mbonimpa, le président de l'APRODH, en assurant qu'ils préfèrent donc "recourir à la force pour se protéger".
Il a appelé le gouvernement à prendre "des mesures urgentes".
Le Burundi, petit pays d'Afrique centrale qui sort de 13 ans de guerre civile, compte organiser à partir de mai une série de cinq scrutins dont une élection présidentielle et des législatives.
"Au Burundi, les attaques perpétrées par des foules contre de présumés malfaiteurs, souvent avec la complicité des autorités, ont conduit à au moins 75 meurtres en 2009", indique ce rapport de HRW, rédigé avec l'Association burundais pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH).
Selon ce document de 105 pages, intitulé "La ‘justice’ populaire au Burundi : complicité des autorités et impunité", "les autorités ont parfois été impliquées dans des meurtres par lynchage et des passages à tabac de présumés malfaiteurs (...)".
Elles ont également "facilité ces actes en mettant sur pied des comités de sécurité (...) qui opèrent en marge de la loi", explique le texte.
"Rares sont les cas de violence populaire qui ont donné lieu à des enquêtes ou des arrestations, et aucune de ces affaires n'avait encore abouti à une condamnation en février 2010", assure HRW, qui cite néanmoins des cas où des représentants de l'autorité ont cherché à s'interposer "au péril de leur vie".
Plus d'un quart des cas de "justice populaire" recensés dans ce document ont eu lieu dans la province de Ruyigi (est), avec 19 des 75 cas de lynchage enregistrés en 2009.
Pour HRW et l'APRODH, "le manque de confiance dans la police et dans l'appareil judiciaire, tous deux minés par la corruption, l'incompétence et le manque de moyens" sont parmi "les facteurs qui expliquent ce phénomène de "justice sociale".
"Les Burundais qui sont victimes d'un délit n'attendent aucune protection de la part de la police et aucune justice de la part des tribunaux", a estimé Pierre Claver Mbonimpa, le président de l'APRODH, en assurant qu'ils préfèrent donc "recourir à la force pour se protéger".
Il a appelé le gouvernement à prendre "des mesures urgentes".
Le Burundi, petit pays d'Afrique centrale qui sort de 13 ans de guerre civile, compte organiser à partir de mai une série de cinq scrutins dont une élection présidentielle et des législatives.
jeudi 25 mars 2010
Burundi : Le Franco-britannique Charles Petrie nommé Représentant exécutif
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a annoncé jeudi la nomination au poste de Représentant exécutif et Chef du Bureau intégré de l'ONU au Burundi du Franco-britannique Charles Petrie, en remplacement du Tunisien Youssef Mahmoud.
« M. Petrie apporte avec lui vingt ans d'expérience avec les Nations Unies qui sont le reflet de son expertise dans la prévention des conflits, le maintien et la consolidation de la paix, l'action humanitaire de relèvement et de développement, ainsi qu'une grande expérience de la région des Grands Lacs », a souligné un communiqué publié à New York.
M. Petrie a exercé de hautes fonctions au sein des structures de l'aide humanitaire et de l'aide d'urgence de l'ONU, en particulier au Soudan, en Somalie et au Rwanda. Il a également été Assistant spécial de la Commissaire générale de l'Office de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Myanmar.
Dans le cadre de ses fonctions les plus récentes, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général pour la Somalie, il a travaillé en collaboration étroite avec l'Union africaine et la communauté internationale dans son ensemble.
Ban Ki-moon a fait part de sa reconnaissance envers le prédécesseur de M. Petrie, Youssef Mahmoud, « pour son engagement à la tête du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi ces trois dernières années ».
Source: UN News Center
« M. Petrie apporte avec lui vingt ans d'expérience avec les Nations Unies qui sont le reflet de son expertise dans la prévention des conflits, le maintien et la consolidation de la paix, l'action humanitaire de relèvement et de développement, ainsi qu'une grande expérience de la région des Grands Lacs », a souligné un communiqué publié à New York.
M. Petrie a exercé de hautes fonctions au sein des structures de l'aide humanitaire et de l'aide d'urgence de l'ONU, en particulier au Soudan, en Somalie et au Rwanda. Il a également été Assistant spécial de la Commissaire générale de l'Office de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Myanmar.
Dans le cadre de ses fonctions les plus récentes, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général pour la Somalie, il a travaillé en collaboration étroite avec l'Union africaine et la communauté internationale dans son ensemble.
Ban Ki-moon a fait part de sa reconnaissance envers le prédécesseur de M. Petrie, Youssef Mahmoud, « pour son engagement à la tête du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi ces trois dernières années ».
Source: UN News Center
Actualité burundaise du 25 mars 2010
● Sécurité.
- L’opinion publique s’interroge sur l’identité et le mobile des personnes qui ont tiré sur la présidence de la République ce week-end, mais sans réponse. Selon le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Lt-Gen. Germain Niyoyankana, il s’agit des simples malfaiteurs qui ont tiré ces balles qui ont endommagé l’une des vitres du bureau du 2ème Vice-président de la République. D’autres lieux ont été touchés par ces rafales dont les mobiles ne sont pas encore connus. Il s’agit de la Finbank et le White Stone qui n’est pas trop loin de la présidence de la République. C’est ce dernier immeuble qui abrite certains bureaux des ambassades accrédités à Bujumbura dont l’Ambassade de l’Ouganda. Le secrétariat de cette ambassade a été touché par une balle qui a détruit l’une de ses vitres. Actuellement, personne ne semble connaître l’identité des personnes qui ont tiré ou leur objectif. (Rpa)
- Deux personnes ont été tuées hier soir à Buterere aux environs de 1h. Ce site de Nyarumanaga du nord de la capitale de Bujumbura semblait avoir retrouvé une accalmie après la fin des hostilités entre des hommes en uniforme de police et en tenue civile, armés de fusils et de grenade. Les personnes tuées sont Nintije Jean fonctionnaire de la Commune urbaine de Buterere ainsi que Ntigacika Salvator. Ces victimes de l’attaque sont respectivement membres des partis Cndd-fdd et Fnl. L’Administrateur de la commune de Buterere, M. Ndayisenga Moise dit que la police a déjà arrêtée quatre personnes pour question d’enquêtes. Les rivalités entre les épouses de l’une des victimes seraient à l’origine de ces tueries. (Rpa/Isanganiro/Bonesha)
- Trois personnes d’une même famille, un homme, sa femme et sa belle mère, ont été tuées cette nuit à Busoni en province de Kirundo. Des sources sécuritaires disent que les auteurs présumés sont déjà dans les mains de la police pour question d’enquêtes. Des conflits fonciers seraient à l’origine des ces meurtres selon des sources locales. La commune de Busoni est agitée ces derniers jours par des tueries. Au total 7 personnes ont déjà été tuées depuis le début de cette année et la justice n’a pas encore fini les enquêtes pour punir effectivement les coupables. (Rpa/Isanganiro)
- Un tenancier d’un bistrot de la bière locale a été fusillée cette nuit à Musaga au sud de Bujumbura par l’une personne qui se passait pour un client. La victime se trouve à l’hôpital où elle suit un traitement médical. (Rpa/Isanganiro)
● Politique
- 12 partis politiques viennent de sortir une déclaration à travers laquelle ils dénoncent la brutalité du pouvoir à leur égard. Dans ce communiqué, ces partis politiques se disent préoccupés par le silence du Gouvernement face à des situations de totale insécurité pour leurs membres. Ces partis prennent exemple des assassinats des membres du parti Upd-Zigamibanga à Nyanza-Lac et à Bubanza. Ils rappellent également que le député Charles Niyungeko a failli être assassiné à Nyanza-Lac au sud du pays il y a quelques jours et la police n’a rien fait pour arrêter le coupable alors qu’il est connu de tous. Ces partis demandent à la communauté internationale d’envoyer une force d’observation des élections car ils constatent que le parti au pouvoir est en train de tout faire pour remporter les élections ou tout simplement les déstabiliser. (Rpa/Bonesha/Isanganiro)
● Justice
- Le président de la République vient de prendre une mesure de gracier un nombre de prisonniers détenus dans les différentes prisons du pays. Selon le porte-parole de la présidence, Léonidas Hatungimana, cette mesure concerne les prisonniers souffrant de maladies incurables, des femmes allaitantes et enceintes, des mineurs de moins de 18 ans et des prisonniers âgés de plus de 60 ans. Le porte-parole présidentiel estime que cette décision est sage et n’a pas de motivations politiques. Il dément les allégations selon lesquelles la décision serait motivée à des fins politiques. Notons que les meurtriers, les violeurs, voleurs à mains armés, les agitateurs des prisons et autre ne sont pas concernés par cette mesure. (Rtnb/Rpa/Bonesha/Isanganiro)
- L’avocat de l’ancien directeur de la Sogestal Kirundo-Muyinga, Me Gérard Mubirigi, demande la libération de son client Prosper Mérimée Bigirindavyi. Selon cet avocat, la justice burundaise n’a plus aucune raison de détenir son client car même le surnommé Sese qui était détenu au Canada dans l’affaire de l’assassinat de Manirumva Ernest, l’ancien vice président de l’Olucome, a été libéré. Me Mubirigi estime que si Sese est libre alors son client devrait être libéré puisqu’il avait été arrêté pour avoir facilité le départ de Sese vers le Canada. Pour Me Mubirigi plus aucune raison n’est fondée pour rester en détention. (Rpa)
- L’opinion publique s’interroge sur l’identité et le mobile des personnes qui ont tiré sur la présidence de la République ce week-end, mais sans réponse. Selon le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Lt-Gen. Germain Niyoyankana, il s’agit des simples malfaiteurs qui ont tiré ces balles qui ont endommagé l’une des vitres du bureau du 2ème Vice-président de la République. D’autres lieux ont été touchés par ces rafales dont les mobiles ne sont pas encore connus. Il s’agit de la Finbank et le White Stone qui n’est pas trop loin de la présidence de la République. C’est ce dernier immeuble qui abrite certains bureaux des ambassades accrédités à Bujumbura dont l’Ambassade de l’Ouganda. Le secrétariat de cette ambassade a été touché par une balle qui a détruit l’une de ses vitres. Actuellement, personne ne semble connaître l’identité des personnes qui ont tiré ou leur objectif. (Rpa)
- Deux personnes ont été tuées hier soir à Buterere aux environs de 1h. Ce site de Nyarumanaga du nord de la capitale de Bujumbura semblait avoir retrouvé une accalmie après la fin des hostilités entre des hommes en uniforme de police et en tenue civile, armés de fusils et de grenade. Les personnes tuées sont Nintije Jean fonctionnaire de la Commune urbaine de Buterere ainsi que Ntigacika Salvator. Ces victimes de l’attaque sont respectivement membres des partis Cndd-fdd et Fnl. L’Administrateur de la commune de Buterere, M. Ndayisenga Moise dit que la police a déjà arrêtée quatre personnes pour question d’enquêtes. Les rivalités entre les épouses de l’une des victimes seraient à l’origine de ces tueries. (Rpa/Isanganiro/Bonesha)
- Trois personnes d’une même famille, un homme, sa femme et sa belle mère, ont été tuées cette nuit à Busoni en province de Kirundo. Des sources sécuritaires disent que les auteurs présumés sont déjà dans les mains de la police pour question d’enquêtes. Des conflits fonciers seraient à l’origine des ces meurtres selon des sources locales. La commune de Busoni est agitée ces derniers jours par des tueries. Au total 7 personnes ont déjà été tuées depuis le début de cette année et la justice n’a pas encore fini les enquêtes pour punir effectivement les coupables. (Rpa/Isanganiro)
- Un tenancier d’un bistrot de la bière locale a été fusillée cette nuit à Musaga au sud de Bujumbura par l’une personne qui se passait pour un client. La victime se trouve à l’hôpital où elle suit un traitement médical. (Rpa/Isanganiro)
● Politique
- 12 partis politiques viennent de sortir une déclaration à travers laquelle ils dénoncent la brutalité du pouvoir à leur égard. Dans ce communiqué, ces partis politiques se disent préoccupés par le silence du Gouvernement face à des situations de totale insécurité pour leurs membres. Ces partis prennent exemple des assassinats des membres du parti Upd-Zigamibanga à Nyanza-Lac et à Bubanza. Ils rappellent également que le député Charles Niyungeko a failli être assassiné à Nyanza-Lac au sud du pays il y a quelques jours et la police n’a rien fait pour arrêter le coupable alors qu’il est connu de tous. Ces partis demandent à la communauté internationale d’envoyer une force d’observation des élections car ils constatent que le parti au pouvoir est en train de tout faire pour remporter les élections ou tout simplement les déstabiliser. (Rpa/Bonesha/Isanganiro)
● Justice
- Le président de la République vient de prendre une mesure de gracier un nombre de prisonniers détenus dans les différentes prisons du pays. Selon le porte-parole de la présidence, Léonidas Hatungimana, cette mesure concerne les prisonniers souffrant de maladies incurables, des femmes allaitantes et enceintes, des mineurs de moins de 18 ans et des prisonniers âgés de plus de 60 ans. Le porte-parole présidentiel estime que cette décision est sage et n’a pas de motivations politiques. Il dément les allégations selon lesquelles la décision serait motivée à des fins politiques. Notons que les meurtriers, les violeurs, voleurs à mains armés, les agitateurs des prisons et autre ne sont pas concernés par cette mesure. (Rtnb/Rpa/Bonesha/Isanganiro)
- L’avocat de l’ancien directeur de la Sogestal Kirundo-Muyinga, Me Gérard Mubirigi, demande la libération de son client Prosper Mérimée Bigirindavyi. Selon cet avocat, la justice burundaise n’a plus aucune raison de détenir son client car même le surnommé Sese qui était détenu au Canada dans l’affaire de l’assassinat de Manirumva Ernest, l’ancien vice président de l’Olucome, a été libéré. Me Mubirigi estime que si Sese est libre alors son client devrait être libéré puisqu’il avait été arrêté pour avoir facilité le départ de Sese vers le Canada. Pour Me Mubirigi plus aucune raison n’est fondée pour rester en détention. (Rpa)
mercredi 24 mars 2010
Burundi :: l’armée en grave "crise", met en garde le ministre de la Défense
L’armée burundaise connaît une grave crise qui pourrait précipiter le Burundi "dans le gouffre", a mis en garde mardi soir le ministre de la Défense de ce pays, le lieutenant général Germain Niyoyankana, s’inquiétant des risques de dérapage à deux mois des élections générales.
"Il se passe quelque chose d’inhabituel. (...) Depuis que j’ai commencé ma carrière dans l’armée il y a 34 ans, nous n’avons jamais connu de crise qui semble durer aussi longtemps alors que le pays traverse une période cruciale", a déclaré à la presse le lieutenant général Niyoyankana.
"Si cette crise perdure, cela peut précipiter ce pays dans le gouffre", a-t-il souligné, s’exprimant en kirundi (langue nationale).
Le ministre de la Défense a fait cette déclaration mardi, alors que s’ouvrait devant le Conseil de guerre à Bujumbura le procès de 18 soldats poursuivis officiellement pour "complot militaire" et arrêtés pour "déstabilisation des institutions" en janvier. Ce procès se déroule dans un contexte de malaise persistant au sein de l’armée et de la police.
Depuis décembre 2009, au moins six sous-officiers ont été arrêtés et huit autres militaires renvoyés de l’armée, soupçonnés d’avoir appelé par tracts les soldats à la révolte.
En février, un soldat avait été tué, deux personnes dont un civil blessées, au cours d’une fusillade déclenchée par des soldats dans un camp militaire de Bujumbura.
"Samedi soir, un inconnu a tiré des rafales en direction de la présidence et de la 2e vice-présidence", a reconnu le ministre, y voyant l’action d’"un ennemi de la paix".
Fin novembre, des tracts distribués dans plusieurs provinces par des sous-officiers, soldats et policiers, accusaient leurs hiérarchies de favoriser les officiers et de prélever sans justification de l’argent des soldes des forces de sécurité. Ils leur reprochaient également d’avoir chassé les veuves de guerre des camps militaires, promettant des représailles sanglantes.
"Il y a certaines incohérences dans la loi qui nous gère jusqu’ici", a reconnu le ministre, à propos des textes régissant les conditions matérielles des militaires, notamment sur les questions de salaire, de retraite et de conditions de vie.
"Dès demain (mercredi), la commission de défense et de sécurité de l’Assemblée nationale va étudier (...) un nouveau texte qui va répondre aux difficultés évoquées et va nous aider à dissiper tous les malentendus", a assuré le lieutenant général Niyoyankana.
Enfin, le ministre de la Défense a appelé "tous les partis politiques burundais, le parti au pouvoir et ceux qui se réclament de l’opposition, à faire preuve de responsabilité".
Source: AFP
"Il se passe quelque chose d’inhabituel. (...) Depuis que j’ai commencé ma carrière dans l’armée il y a 34 ans, nous n’avons jamais connu de crise qui semble durer aussi longtemps alors que le pays traverse une période cruciale", a déclaré à la presse le lieutenant général Niyoyankana.
"Si cette crise perdure, cela peut précipiter ce pays dans le gouffre", a-t-il souligné, s’exprimant en kirundi (langue nationale).
Le ministre de la Défense a fait cette déclaration mardi, alors que s’ouvrait devant le Conseil de guerre à Bujumbura le procès de 18 soldats poursuivis officiellement pour "complot militaire" et arrêtés pour "déstabilisation des institutions" en janvier. Ce procès se déroule dans un contexte de malaise persistant au sein de l’armée et de la police.
Depuis décembre 2009, au moins six sous-officiers ont été arrêtés et huit autres militaires renvoyés de l’armée, soupçonnés d’avoir appelé par tracts les soldats à la révolte.
En février, un soldat avait été tué, deux personnes dont un civil blessées, au cours d’une fusillade déclenchée par des soldats dans un camp militaire de Bujumbura.
"Samedi soir, un inconnu a tiré des rafales en direction de la présidence et de la 2e vice-présidence", a reconnu le ministre, y voyant l’action d’"un ennemi de la paix".
Fin novembre, des tracts distribués dans plusieurs provinces par des sous-officiers, soldats et policiers, accusaient leurs hiérarchies de favoriser les officiers et de prélever sans justification de l’argent des soldes des forces de sécurité. Ils leur reprochaient également d’avoir chassé les veuves de guerre des camps militaires, promettant des représailles sanglantes.
"Il y a certaines incohérences dans la loi qui nous gère jusqu’ici", a reconnu le ministre, à propos des textes régissant les conditions matérielles des militaires, notamment sur les questions de salaire, de retraite et de conditions de vie.
"Dès demain (mercredi), la commission de défense et de sécurité de l’Assemblée nationale va étudier (...) un nouveau texte qui va répondre aux difficultés évoquées et va nous aider à dissiper tous les malentendus", a assuré le lieutenant général Niyoyankana.
Enfin, le ministre de la Défense a appelé "tous les partis politiques burundais, le parti au pouvoir et ceux qui se réclament de l’opposition, à faire preuve de responsabilité".
Source: AFP
lundi 22 mars 2010
L’UPD-Zigamibanga présente une candidate féminine, Hon. Pascaline Kampayano, pour les présidentielles au Burundi
L’honorable Pascaline Kampayano a été élue candidate au sein du parti UPD-Zigamibanga dans la course pour la présidence burundaise. C’est le résultat d’un vote public organisé par ce parti au cours de son congrès national tenu ce weekend. Honorable Kampayano se dit très en forme pour affronter le parti au pouvoir CNDD-FDD, car, d’après elle, ‘il faut quelqu’un qui connaît son point faible et ses stratégies’. Cette ancienne députée trouve qu’elle peut affronter n’importe quelle situation bien qu’elle soit une femme. Elle se voit comme « une lionne qui peut intervenir là où un chat mâle a échoué ».
Source: Radio Isanganiro
Lors de sa campagne d’avant les élections, elle a reconnu avoir quitté le parti CNDD-FDD la première car elle voulait ne pas abandonner le peuple qui lui avait donné son poste de député. S’exprimant sur sa bravoure, Mme Kampayano durcit le ton contre toute personne qui croit que la femme n’a pas les mêmes possibilités et capacités que les hommes. Elle trouve que sa force et détermination sont des atouts majeurs pour arriver n’importe où. Notons que ce leader de l ’UPD a été applaudi par la foule avant même son allocution de campagne, ce qui a fait penser à certains observateurs que son élection était attendue et que par conséquent, les élections démocratiques, soient-elles, n’étaient qu’une pure formalité.
Mme Kampayano est parmi les députés élus en 1993 lors du gouvernement Ndadaye. Elle a rejoint aussitôt la rébellion est été élue députée sur la liste CNDD-FDD en province de Ngozi sur la même liste que le Président de la République Pierre Nkurunziza. Radiée de l’Assemblée Nationale par le bureau de l’Assemblée Nationale appuyé par la cour constitutionnelle, elle regagna l’UPD-Zigamibanga avec certains de ces collègues de l’Assemblée. Elle est la deuxième candidate féminine après Alice Nzomukunda et est la neuvième personne qui se déclare vouloir briguer le mandat de la magistrature suprême. Elle affrontera des grands ténors politiques qui se sont déjà déclarés, comme l’ex-chef de la transition, Domitien Ndayizeye, le leader de l’ex-rébellion du FNL, Agathon Rwasa, et Léonard Nyangoma, lui aussi qui fut leader de la lutte armée, actuellement président du parti CNDD, pour ne citer que ceux-là.
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